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Sur la page facebook de Frédéric de Natal : A la France il faut un Roi...

“À la France, il faut un roi” : Jean Raspail réédite sa profession de foi monarchiste

Jean Raspail réédite sa profession de foi monarchiste dans Le roi est mort, vive le roi ! . Du royalisme comme un devoir d'insurrection face à la médiocrité des temps.

On connaît la conviction royaliste de Jean Raspail, réaffirmée récemment dans notre hors-série sur la Révolution. On se souvient qu'il avait su donner, le 21 janvier 1993, une visibilité particulière à la rémanence de l'idée royale en organisant, place de la Concorde, sur le lieu même où Louis XVI avait été guillotiné, un magnifique hommage. Et qu'il avait, en 1991, incarné cette espérance royale dans son roman Sire, « sorte de chevauchée dans le rêve » .

L'incarnation, en monarchie, tout est là. S'il n'y a pas un prince devant qui ployer le genou, l'idée monarchique n'est qu'une rêverie dans le pire des cas, un principe dans le meilleur. Jean Raspail ne veut pas s'y résoudre. Car à l'anarchie, la dissension et bientôt la partition auxquelles semble condamné notre pays, il demeure convaincu qu'il existe un remède, et un seul : « À la France, il faut un roi ! »

L'écrivain mesure aussi la distance qu'il y a de la France d'aujourd'hui à cette conception sacrale, et la difficulté qu'il y a pour un prétendant à y être autre chose qu'un « prince de magazine ».

C'est pourquoi il réédite le manifeste paru en 1999 sous le titre le Roi au-delà de la mer (tandis qu'Albin Michel republie deux de ses romans, l'Anneau du pêcheur et les Pikkendorff, nouveau titre qui remplace heureusement Hurrah Zara ! ). Plus qu'un manifeste, le texte est avant tout un appel au jeune prince qui incarne l'espérance monarchique à assumer pleinement sa condition royale. Pour ne fâcher aucune des branches qui se disputent la légitimité en France, Raspail a inventé un cousin de papier à leurs deux représentants, et c'est à lui qu'il s'adresse.
Il lui vante la dimension sacrale de la monarchie, en vertu de laquelle le prince ne saurait se dérober à ce qu'il incarne : « Le roi de France est le roi, comme l'eau est l'eau, comme le feu est le feu, par la volonté divine exprimée et confirmée par le sacre de tous les souverains qui vous ont précédé […] Vous n'êtes pas maître de votre condition […] Vous n'avez pas d'autre choix honorable qu'accepter, et la fi délité de tous vous est due, même si vous ne la rencontrez jamais. » Mais l'écrivain mesure aussi la distance qu'il y a de la France d'aujourd'hui à cette conception sacrale, et la difficulté qu'il y a pour un prétendant à y être autre chose qu'un « prince de magazine ».

C'est pourquoi il ouvre une autre voie : être « le roi au-delà de la mer » qui règne par « le pouvoir de l'absence », cette absence sans quoi il n'y a pas de désir possible. Et puis aussi, peut-être, répondre à ce désir par un coup d'éclat, dont l'écrivain donne en concluant une version romantique. Le livre bascule alors dans une pure fiction, ingénue peut-être, mais qui a la vertu, comme toujours chez Raspail, de claquer la porte à la tentation de la tiédeur : car, « quand on représente une cause (presque) perdue, il faut sonner de la trompette, sauter sur son cheval et tenter une dernière sortie, faute de quoi l'on meurt de vieillesse triste au fond de la forteresse oubliée que personne n'assiège plus parce que la vie s'en est allée ailleurs. »

Valeurs Actuelles / Par Laurent Dandrieu

“Le roi est mort, vive le roi !”, de Jean Raspail, Via Romana, 174 pages, 20 €.

https://www.valeursactuelles.com/…/la-france-il-faut-un-roi…

Commentaires

  • Jean Raspail a raison. A la France, il faut un roi. Cette simple évidence qui résonne au fond de soi remonte à la nuit des temps de la France. Que représentent deux siècles de républiques bancales, instables, frustrantes, dépourvues de symbolisme envoûtant et marquées par les divisions incessantes face à mille ans de royauté qui les ont précédées ? La France a toujours été un pays divisé, il est vrai, mais le principe royal la maintenait unie dans les épreuves comme dans les moments heureux. Le roi savait d'instinct ce qui était bon pour le pays et se tenir au dessus des divisions. Il n'était pas un tyran contrairement aux mensonges des révolutionnaires extrêmes car il restait soumis aux règles d'organisation du royaume, de la transmission de son pouvoir et à la morale que sa religion lui imposait. Louis XVI l'a démontré par la dignité sans faille de son attitude durant le procès inique qui lui a été fait dans un des moments les plus sinistres de la Révolution jusqu'au moment de son exécution.
    J'avais assisté parmi une foule nombreuse à la courageuse et saisissante commémoration de l'exécution du roi, le 21 janvier 1993, place de la Concorde, dont Jean Raspail avait été l'initiateur. Je m'en souviens comme la commémoration d'un des moments les plus tragiques de notre histoire lorsque des égarés, par cet acte sacrilège et cruel, ont tenté d'assassiner la France millénaire.

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