A la découverte de l'homme Maurras : Le Mur des Fastes (2)...
C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.
Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...
Aujourd'hui : Le mur des fastes (2)...
Le Mur des Fastes domine - et clôture, en quelque sorte - cette partie architecturée du jardin dans laquelle Maurras a voulu honorer Gérard Tenque mais aussi toutes les gloires de Martigues et les amitiés de sa vie.
Après avoir célébré, en bas de cette parie architecturée, la mémoire de Gérard Tenque, nous allons monter tout en haut, pour lire les inscriptions du Mur des Fastes, puis redescendre vers la partie médiane de l'ensemble, où se trouvent cinq stèle et... le coeur de Charles Maurras (lui-même étant enterré à Roquevaire)
Sous une balustrade - les deux amphores qui s'y trouvaient encastrées ont été volées il y a déjà plusieurs années... - se trouve le Mur des Fastes, qui commence par évoquer les temps les plus reculés...
Buste du Consul Caïus Marius, exterminateur des Cimbres et des Teutons :
"...Cent deux ans avant notre ère, d'après Plutarque, le consul Marius combattant les Teutons promenait dans son camp la prophétesse Marthe, elle donna son nom au pays, Marthicum."
Cette inscription est comprise entre deux modestes piliers carrés :
1. Au sommet de l'un, le bas-relief d'Aristarchê, copie fidèle de celui de l'Académie de Marseille.
2. Au sommet de l'autre, le relief ovale des Tremaïe, réunissant les trois personnages citées par Plutarque :
Marius, viril sous la toge; Marthe, la prophétesse syrienne, long voilé à l'oriental;
Julie, à la toge romaine, la tante de César et femme de Marius, le fondateur des Légions romaines.
Continuons notre lecture, par un saut de onze siècles :
"Gérard de Martigues fonda l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, chevaliers de Rhodes et de Malte...";
à nouveau un saut de cinq siècles : Maurras aurait voulu inscrire un Luxembourg Martigues, amiral de Charles VIII, mais une erreur, qui ne vient pas de lui, l'a empêché...; si l'on excepte cette lacune, dit-il, "le reste est bel et bon":
"Le roi Charles IX vint à Martigues préparer l'union de nos trois cités, Jonquières, l'Ile, Ferrières, et lui confia le drapeau tricolore.
Le capitaine Pierre Rouquier défendit notre Tour de Bouc contre les Impériaux : le grand Malherbe fut blessé au siège qu'il avait mis devant Martigues. Madame de La Fayette, dans La Princesse de Clèves, introduisit Madame de Martigues aux plus secrètes beautés de la Cour de France.
Jerôme Tenque, de l'Université de Montpellier, rédigea certains formulaires médicaux qui restèrent longtemps fameux. Claude Couture écrivit chez nous un Traité de l'olivier que firent imprimer les États de Provence. Vauban rebâtit notre Tour de Bouc.
Vainqueur à Denain des ennemis du royaume, le maréchal de Villars fut prince de Martigues. Son fils, notre bon duc, fut l'idole du pays.
Monsieur de Surian, évêque de Vence, membre de l'Académie française, fit ses études au Collège de Martigues.
Barthélemy Vidal fut de l'Académie des Sciences.
Le Bailli de Suffren commanda les marins de Martigues, surnommés les coursiers de la mer. Son cousin, l'abbé de Régis, lui dédia un vaisseau taillé dans le roc, grand bâtiment sans mouvement qui lui coûta beaucoup d'argent. Le minime Nuirate monta sur l'échafaud révolutionnaire.
Joseph Boze fut peintre de Louis XVI.
Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, quarante fois consul, député de Martigues aux derniers États Généraux de Provence fut maître de ce jardin."
lafautearousseau