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A la découverte de l'homme Maurras (7) : la tragédie personnelle d'un destin contrarié...

lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

Aujourd'hui  (7) : la tragédie personnelle d'un destin contrarié...

Comme son grand-père maternel, Garnier, qui a reçu chez lui, au Chemin de Paradis, le Prince de Joinville - l'un des cinq fils de Louis-Philippe - sous les ordres duquel il naviguait, Maurras aurait voulu être marin (marine de guerre).


Vocation contrariée...(comme celle de Juge de paix, dont il dira également, un jour, que c'était une fonction qu'il aurait aimé occuper).


Maurras a fait de cette vocation contrariée le thème d'un de ses poèmes, Destinée :



Tu naquis le jour de la lune,
Et sous le signe des combats,
Le soleil n'en finissait pas
De se lever sur ta lagune

Le vent d'ouest au seuil béant
De ta maison sur le rivage
Vint moduler son cri sauvage
Et les appels de l'océan.

Mais tu n'as pas quitté ton île
Ni fait bataille sur la mer :
Jamais la gloire du vrai fer
N'a brillé dans ta main débile.

Tu ne peux être matelot
Que d'imaginaires espaces
Où, plus qu'ailleurs, l'aube fugace
Est longue à naître sous le flot,

Darde au zénith la flamme torse
Des volontés de ton destin :
Dans les angoisses du Matin
Quelle Nuit lente use ta force !

 

Dans la première strophe de ce poème, Maurras tient à rappeler que, le jour de sa naissance, les éléments étaient en furie. Veut-il y voir un signe du destin, justement, une annonce de la vie difficile qui l'attendait, où les orages se déchaîneraient comme ils ses ont déchaînes lors du premier jour ? Et, surtout, l'annonce qu'il n'aurait pas le destin qu'il attendait : celui de marin ? Ce soleil qui n'en finit pas de se lever, est-ce le soleil de son bonheur qui, jamais, ne se lèvera pour lui ?...

La seconde strophe est limpide : Maurras est né dans le quartier de l'Île (on le verra plus loin) dans une minuscule maison donnant sur le quai ("ta maison sur le rivage") : "le vent d'ouest" - donc venant de la mer - l'appelle, et avec lui l'océan; c'est sa vocation : il sera marin, dans cet élément qu'il sait "sauvage" mais qu'il possède, pourrait-on dire, dans ses gènes...

La troisième strophe raconte, d'une façon lapidaire, la déchéance : Maurras est devenu fortement mal-entendant, c'est la deuxième terrible épreuve de sa vie, six ans après la première, celle de la perte du père adoré; il ne pourra donc jamais faire "bataille" et "jamais la gloire du vrai fer" (allusion évidente à la marine de guerre) ne brillera dans sa "main débile" (débile étant pris ici dans son sens premier, en latin, c'est-à-dire "faible", et n'ayant aucune connotation, comme la plupart du temps aujourd'hui, avec une maladie mentale...)

La quatrième strophe raconte la tristesse gardée pour soi, celle de ne pouvoir vivre qu'en rêves qui font mal l'existence que l'on aurait voulu pouvoir mener, pour de vrai ("Tu ne peux être matelot que d'imaginaires espaces..."); et l'aube de ces jours tant désirés est longue à naître, si longue que, finalement, elle ne naîtra jamais...

La dernière strophe renferme le mot "torse", qui veut dire "tordue" : les volontés, les rêves ont été tordus, brisés, broyés par l'existence; et Maurras aura finalement une autre vie que celle désirée : c'est cette "nuit" - l'autre vie imposée par la vie - qui use sa "force", sa vie, et cela est ressenti chaque jour, chaque matin, au moment des "angoisses" qui reviennent, alors qu'il faut recommencer un nouveau jour de ce qui n'est qu'une longue "nuit" perpétuelle...

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