Cinéma • Vice
Par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Vice, un film américain (VOSTF) d’Adam McKay, avec Christian Bale et Amy Adams (Richard Bruce Chenay, alias Dick Chenay, et son épouse Lynne), Sam Rockwell (George W. Bush), Tyler Perry (Colin Powell), Bill Camp (Gerald Ford).
« Une fiction passionnante qui met à l'honneur la Royale »
Le vice, c'est le contraire de la vertu qui est l'aptitude à faire le bien (on notera au passage que le premier est masculin et le second féminin... ça devrait réjouir les féministes !).
Quoiqu'il en soit, on en a suffisamment, ou en tout cas j'en ai suffisamment, pour ne pas aller voir ceux des autres au cinéma.
C’est donc la bande annonce qui nous a attirés.
Parce que vice, c'est aussi selon l’étymologie « ce qui prend la place ».
Connaissez-vous le vice-président de George W. Bush ? Si oui, bravo... si non, c'est sans importance puisque le VP aux USA n'a, constitutionnellement et généralement, aucun rôle.
Ce ne fut pas le cas de Dick Cheney qui négocia sa place.
Américain, j'aurais voté pour Bush en 2000 contre l'écolo Al gore...
En 2004, aussi, sans doute, en raison de sa position très ferme contre l'avortement (tant qu'on « sanctifiera » cette violence-là, je ferai la guerre aux ennemis sans m’offusquer de leur violence – c’est l’enseignement de la paille et la poutre).
Mais Bush, c’est aussi, hélas, la fake news ou l’infox sur les « armes de destruction massive » de l’Irak et la dramatique intervention militaire américaine qui a eu le résultat que l’on connaît avec l'Etat Islamique.
Précisément Vice est un biopic de Dick Cheney, manipulateur d'un Bush qui préside mais ne gouverne pas.
L'Irak, ce serait Dick Cheney bien davantage que Bush...
Bref, un film très intéressant, certes un peu compliqué avec un parti pris « démocrate », mais dans une mise en scène originale, qui mérite d'être vu... et certainement revu (en VF).L ■