Éducation : désertion en rase campagne
par Olivier Pichon
Un rapport sénatorial fait état d’un fait que le ministre Najat Valaud-Belkacem s’est bien gardée de diffuser : la démission massive des candidats au poste d’instituteur et de professeur. Mais que sont devenus les avantages de la fonction publique, si protecteurs en cette période de chômage de masse ?
Les impétrants semblent préférer l’inconnu plutôt que l’enfer pédagogique. Inutile de préciser que les démissionnaires sont très éloignés des hussards noirs et même de l’apostolat pédagogico-antiraciste des années 90/2000.
Une désertion en rase campagne donc, de ceux-là même que le président normal voulut massivement recruter au début de son mandat : « nous partîmes 60 000 (en fait le chiffre ne fut jamais atteint) et nous fûmes beaucoup moins en arrivant en ZEP » pour plagier Corneille…
Un objectif soviétoïde
En réalité le phénomène s’explique parfaitement. Les 60 000 postes étaient un objectif planifié quantitatif ( et non qualitatif) ; comme dans un plan soviétique, on recruta massivement sans sélection véritable le tout-venant, sans vocation ni compétence alors même qu’un apprentissage exigeant, avant un tel « lâcher sur zone », se révèle absolument indispensable.
Résultat, la carences cognitive des uns le disputait au découragement des autres face à l’ampleur de la tâche, attestant en creux la noblesse du métier. L’objectif était électoraliste. Il s’agissait de perpétuer l’image d’une gauche « intellectuelle, – alors que la fonction enseignante est frappée par la désintellectualisation du métier – mais aussi d’une gauche sociale (qui crée des emplois budgétaires) dont la clientèle est traditionnellement celle des fonctionnaires.
Las ! Les études montrent que la fonction publique bascule de plus en plus à droite ! Echec sur toute la ligne. Face à un tel spectacle, on cherche vainement l’excellence dans ce grand corps malade.
L’excellence méconnue
Il est nécessaire de dire que cette dernière se maintient tant bien que mal dans le secteur des classes préparatoires, secteur que les ministres de droite et de gauche n’ont pourtant cessé de vouloir faire disparaître.
Une anecdote que je voudrais vous conter témoigne de l’effroyable impéritie de ce ministère qui, à vrai dire, n’est plus gouverné et ne connait même pas ce qui se passe en son sein. Un jeune professeur de classe préparatoire fait une demande d’inspection, afin d’avancer dans sa carrière, comme c’est l’usage.
Après un assez long délai, se présente l’inspecteur, professeur en faculté reconnu et respecté pour ses travaux, plutôt de droite. L’inspection se présente sous le meilleures hauspices. Seulement, l’universitaire, totalement déconnecté du monde des classes préparatoires, se voit obligé d’avouer à l’enseignant sa méconnaissance absolue du système qu’il découvre… Embarrassé pour le noter, il finit par se ranger à l’avis de l’inspecté pour convenir des résultats de l’évaluation…
Ce petit fait met en évidence que le navire n’a plus de capitaine et que le commandement ignore ce que contiennent ses cales ; sans gouvernail, il navigue au fil de l’eau à grands frais budgétaires. L’échouage ou les récifs sont pour bientôt, inévitables, et même, nécessaires, mais ils feront des victimes. Au premier rangs desquels les enfants et l’avenir de notre pays… •
Commentaires
Cher ex-collègue de Sainte-Croix, Le désastre est complet; à ma dernière inspection, l'inspecteur m'a dit , après des compliments presque excessifs, que ce n'était plus du tout comme ça qu'il fallait faire, en deux mots, il ne fallait plus faire cours; je devais être "candide et décentré"il ne fallait plus corriger les cahiers, etc... Les élèves sont infestés de sociologie à la Pierre Bourdieu et nos jeunes collègues eux-mêmes ne savent plus grand chose. Fasse le Ciel que 2017 change un peu tout cela!
L'Education dite "Nationale" voit en son sein se superposer plusieurs projets qui ne se contrediront pour certains qu'a long terme.
Avant la Deuxième guerre mondiale ( le temps des hussards de la République.......),.violemment anti-clericale et donnant du temps de la Royauté une vision falsifiée et manichéenne elle restait patriote ,voire nationaliste ( C'était le temps de "nos ancetres les Gaulois"........) et maintenait une posture de bon sens quant a la necessité pour l'enseignement de produire des tetes bien faites ET des tetes bien pleines ( meme si le contenu était sujet a caution.....)
A la Libération elle fut prise en mains par les idéologues d' extreme-gauche ,et leur emprise s'est maintenue jusqu'a nos jours .A la falsification historique,toujours fondamentale mais "améliorée " et étendue désormais a la periode de la guerre s'ajouta peu a peu la vision "pédagogiste" de l'enseignement ,lentement murie , et qui allait "déconstruire" ! Terme et action dont ces idéologues , maitres réels du système,tapis au coeur du Ministère et de l'ensemble du Mammouth, allaient se gargariser ,meme lorsque les résultats allaient ,a l'évidence ,leur donner tort ! Car " chez ces gens-la ,Monsieur " on n'a jamais tort ! Ce sont les faits qui ont tort........ a la rigueur les circonstances qui ont été défavorables! La résistance du Peuple ,décidément indécrottable.....
Au cours des dernières années la Gauche idéologique avait du abandonner la vulgate communiste/marxiste , a son grand regret . Le bilan du communisme établi Par Stéphane Courtois et quelques autres fut une potion bien amère a avaler mais malgré quelques protestations et refus il fallut bien s'executer.......
Le repli stratégique fut trouvé dans un magma philosophique ou la falsification de l'Histoire allait etre remplacée par sa négation .On en conservait néanmoins le "meilleur" ;tout ce qui pouvait servir a alimenter le fond ,le contenu de l'enseignement . Un mélange ahurissant ,stricto sensu , de Droits de l'Homme ,de repentance post-coloniale ,de destruction des normes de l' Art Classique ,qui de Moderne devenait Contemporain (Deniant tout droit au sens critique et au simple bon sens) : ,de promotion de l'indifferenciation généralisée ,particulierement sexuelle ( le" Genre".....) d'hédonisme individualiste , le Droit a l'Identité nationale étant accordé a tous les Peuples sauf aux Peuples d'Europe et aux Français tout spécialement ,suspects de racisme foncier. Et le "vivre-ensemble" ,sans lequel point de salut ,mais dont les "indigènes" ( Nous....) seuls ont l'obligation d'accepter les règles....
Les ministres "de Droite " et de Gauche qui se sont succédés depuis les années Giscard ont cautionné ,au moins ou facilité ,voire organisé cette dérive.
Mais il manquait une strate a ce mille-feuilles . sa mise en place est la tache a laquelle s'est attelée l'actuelle Ministre. Musulmane ,de culture sinon de pratique, et de nationalité marocaine ( Le Maroc lui déniant toute autre nationalité) ,dépositaire du projet d'arabo/islamisation de la France conforme aux objectifs définis de longue date par l'organisme regroupant tous les Etats musulmans du Monde ,téléchargeables sur le Net comme le journaliste/politologue Alain Wagner l'a récemment expliqué . (Tapez Alain Wagner ) .
La "simplification" de la langue française ,commencée sous Chirac et Sarkozy ,pour la mettre a la portée des nouveaux arrivants ,( Comme l'ont reconnu divers responsables des réformes de l'enseignement comme Alain Viala ) est une des pièces du puzzle . " Deconstruire " notre langue c'est briser une part essentielle de notre identité et refuser de la transmettre dans son essence c'est priver la jeunesse de l'acquisition des moyens de la pensée. C'est bien le propos ,entre autres ,de Robert Redeker ,récemment évoqué sur la LFAR.
Beaucoup évoquent l'incapacité et l'inefficacité de Najat Belkacem (Au yeux de l'Islam et particulierement du code marocain de la famille , son mariage avec Boris Vallaud est illégal ,non reconnu ) or c' est son efficacité et sa ténacité dans les objectifs réels qu'elle poursuit qui sont effrayants.....Elles s'inscrivent dans le cadre d'une politique bien définie et soigneusement poursuivie ,elle-meme inscrite dans celui des visées dominatrices d'un Islam en marche ,conquérant .