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Malgré le Brexit, tout va très bien au royaume de Sa Majesté

 

UNE INTERESSANTE CHRONIQUE D'ÉRIC ZEMMOUR [Figarovox - 9.09] -

Le Brexit n'est pas d'abord une question économique. Mais une question politique et juridique. Sortis de l'Union, les Anglais pourront se débarrasser de la tutelle pesante de la Cour européenne des droits de l'homme et maîtriser à leur guise les flux migratoires venus d'Europe et du reste du monde.  

XVM46b79742-8908-11e5-8758-aadd64fa74f8.jpgLes oracles de jadis lisaient dans les entrailles d'animaux; ceux d'aujourd'hui lisent dans les entrailles chiffrées des ordinateurs. Mais leur capacité à prédire l'avenir ne s'est guère améliorée.

Au soir du Brexit, les experts du monde entier avaient pris des mines de circonstance pour annoncer aux Anglais que le ciel allait leur tomber sur la tête. Un été plus tard, tout va très bien au royaume de Sa Majesté : la livre sterling a chuté, mais c'est bon pour le tourisme et les exportations; la Bourse va très bien, merci, et l'investissement aussi. Tous les indicateurs sont au vert, comme disait naguère un premier ministre français : seul le prix de l'immobilier londonien baisse; il était tellement haut que cela permettra peut-être à quelques Anglais de revenir se loger dans leur capitale.

Mais les experts n'en démordent pas : ce n'est que partie remise. La catastrophe arrivera… un jour. C'est que leurs arguments scientifiques ne sont en fait que des a priori idéologiques. Pour eux, il n'y a pas d'issue en dehors de l'Europe : une nation « moyenne » ne peut aujourd'hui être souveraine; un pays ne peut s'en sortir seul.

Sans le grand marché européen, les exportateurs anglais sont orphelins. Mais ces apôtres de l'Union européenne connaissent mal l'objet de leur adulation. Bruxelles se veut le meilleur élève de la mondialisation. Le monde entier a accès au marché européen. La logique libre-échangiste est le moteur idéologique et économique de la Commission. Même lorsqu'un pays (la France) veut interrompre les négociations avec les États-Unis pour le traité de libre-échange, la Commission les poursuit quand même.

Les Anglais ont eu la grande habileté d'éviter les grandes catastrophes continentales qu'ont été l'euro et Schengen. Ils ont conservé leurs frontières (les Calaisiens en savent quelque chose) et utilisé leur monnaie pour reconstruire une industrie après la crise de 2008 (au contraire des Français et des Italiens qui ont achevé la destruction de leur industrie avec l'euro). En revanche, ils ne peuvent pas échapper à leur situation géographique périphérique par rapport au cœur économique du grand marché européen : la zone rhénane. Ce qui les oblige à des politiques de rigueur budgétaire sans avoir signé le traité de Maastricht.

119935078.jpgLe Brexit n'est donc pas d'abord une question économique. Mais une question politique et juridique. Sortis de l'Union, les Anglais pourront se débarrasser de la tutelle pesante de la Cour européenne des droits de l'homme, et maîtriser à leur guise les flux migratoires venus d'Europe et du reste du monde. Encore faut-il que leurs élites, politiques et financières, le veuillent vraiment et acceptent de se soumettre sincèrement à la volonté de leur peuple. Mais cette question n'est pas seulement britannique. 

Eric Zemmour           

Commentaires

  • La mis en perspective de Francesco Guerrera peut être utile :

    http://www.politico.eu/article/why-brexit-hasnt-destroyed-the-british-economy-yet/

  • Les techno-monstres de Bruxelles font la même erreur qu'HITLER: l'Angleterre n''est pas qu'une île, c'est aussi un empire, le Commonwealth, avec entr'autres le Canada, l'Australie, la Nouvelle Zélande. Les Anglais ont gagné face à Napoléon et Hitler, seul Louis XVI les a vaincu. Alors Bruxelles et "la mère choucroute", vous pouvez toujours attendre.
    PS ( pas le parti de M. Hollande), à quand notre tour, avec au choix: un FRANXIT ou une FRANTIE: France sortie, laissons le choix aux électeurs.

  • Si les Britanniques ont gardé leurs frontières et nous la laissent à Calais c'est que nous l'avons bien voulu. Surtout Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur de Chirac en 2003, a signé le Traité du Touquet qui fait de Calais la ville -frontière du Royaume-uni. En dénonçant ce traité les Anglais seraient plus conciliants et Calais ne connaitrait les problèmes de cette ampleur.

  • Le nombre de sottises faites par Sarkozy ne se comptent plus.Maintenant le voici assis sur un percheron déguisé en destrier annonçant partout une ère nouvelle après son élection de 2017. N'ayant pas la classe ni la noblesse de Don Quichotte, il continue son train-train de promesses vermoulues et de fanfaronnades de carnaval alors que son mandat précédent a amplement montré à quel point il a pris à coeur la célèbre phrase de Chirac, selon laquelle les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Ses professions de foi éclatant sur la jaquette de ses livres ne sont que de la poudre de perlimpinpin aptes à séduire les rombières fascinées par les people et les porteurs de tocantes à quarante mille euros.

  • S'il ne s'agissait que de son côté bling-bling, ce serait secondaire, mais en l’occurrence, il traîne derrière lui des casseroles lourdes et bien pleines de toutes ses fraudes et ses tripatouillages financiers. Cet homme, si les choses étaient normales en France ne devrait même pas avoir le droit de se montrer en public. Mais les politiciens n'ont pas de face. Il en va de même pour le sieur Cahuzac et l'on verra si la justice "socialiste" est équitable et juste. L'on se souvient de la sévérité exemplaire prononcée contre cette vieille femme dans le nord de la France qui avait fraudé le fisc avec des affaires de lotos, plus par ignorance et négligence. Cahuzac, lui, en tant que représentant de l’État dans une des plus hautes fonctions celle de Ministre ne pouvait ignorer la loi. J'espère que la sévérité prononcée contre cette femme, sera du même tonneau pour Cahuzac, et plus tard, qui sait, contre Sarkozi.

  • Où mènent parfois les débats ! Bien loin du sujet, vraiment.

  • Et donc merci à Luc de nous ramener au sujet. Qui est brulant avec le sommet de Bratislava aujourd’hui.
    Affront fait à la Grande Bretagne que la technostructure vermoulue de Bruxelles a décidé de ne pas inviter. En diplomatie cela s’appelle un affront. Et traduit toute la considération de ces eurocrates quasi pervers, pour le vote d’un peuple. Et nos oreilles sifflent car le principal des échanges entre les pays d’Europe centrale, fut sur l’anarchie migratoire, que certains pays veulent qualifier dans le communiqué final de « chaos migratoire ». En dénonçant ouvertement l’islam. Opposition de l’Allemagne. Courage Eric Zemmour, vous n’êtes pas seul ! Transmis à la maman de zora …
    Heureuse Grande Bretagne qui sait pousser sur le devant de la scène une Theresa MAY. Lu hier dans le Daily Express qu’elle avait sèchement répondu à la Chambre à un importun « Noël sera fêté comme Noël, et restera Noël ! ». Où en est la France ? Avec monsieur Ayrault ?

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