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Reportage du Dauphiné libéré : Le « 4 » accueille le prince

Le prince Jean d’Orléans est devenu officiellement hier le parrain du 4e Régiment de chasseurs. Sur la place d’arme Clermont-Prince, il a présidé sa première cérémonie, celle entérinant la création du Groupement tactique désert. Il nous a également accordé un long entretien sur la place de sa famille ou encore sur sa vision de la politique actuelle. Photo Le DL/Vincent OLLIVIER

 

Le prince Jean d’Orléans, descendant des rois de France, est devenu le parrain du régiment haut­-alpin bien connu sous le nom de “4”

Visite royale au 4e Régiment de chasseurs

Son altesse royale Jean d’Orléans, duc de Vendôme, est officiellement depuis hier le parrain du 4e Régiment de chasseurs. La convention de parrainage qui scelle l’engagement du Prince avec le régiment des Alpes du Sud a été signée dans la salle d’honneur du “4” après une genèse assez longue débutée il y a plus de deux ans. Le prince Jean d’Orléans est le fils d’Henri d’Orléans, comte de Paris, chef de famille de la Maison d’Orléans, prétendante au trône de France. Il a répondu aux questions du Dauphiné Libéré.

Monseigneur, la genèse de votre parrainage du 4e Rch a été longue. Il y a un lien historique entre votre famille et Clermont-Prince. Le régiment vous a été présenté, quel est votre sentiment ?

3135457778  2.jpg« Je suis très heureux pour de nombreuses raisons. Il y a plusieurs aspects qui ren­trent en ligne de compte : la dimension humaine, les as­pects techniques et opéra­tionnels. Moi qui n’ai fait que mon service militaire, je vois une autre partie de  l’armée d’aujourd’hui. C’est une  bon­ne façon de poursuivre cet engagement dans un  envi­ronnement complexe de no­tre société française à la fois à l’intérieur et  à l’extérieur. J’observe que notre armée est de plus en plus nécessaire et que  même les politiques s’en sont rendu compte en augmentant les effectifs. Le “4” est une entité en pleine dynamique qui doit faire face à de nombreux enjeux. Je suis admiratif de tout ce qui se met en place et de l’évolu­tion entre l’armée que j’ai pu connaître et l’armée d’aujourd’hui. »

Ce parrainage est-il une responsabilité pour vous, comment va-t-il s’incarner, s’exercer ?

« Concrètement il y aura certainement  des  événements  liés à la vie du régiment com­me la Saint­-Georges. Le dis­positif  reste  à  déterminer  et préciser.  Peut­-être  dans  les  étapes  d’instruction  ou  mê­me la présence sur le terrain, qui sont des moments privilé­giés  qui  favorisent  les  ren­contres.  Mon  intégration  de la  réserve  citoyenne  donne  un  sens  à  ce  parrainage  et s’inscrit dans les orientations menant à cultiver l’esprit de défense et de le relayer dans des couches qui n’ont pas for­cément  accès  à  toute  cette connaissance. À Dreux, nous travaillons sur la connaissan­ce  de  l’histoire  et  le  témoi­gnage  de  l’engagement  du  4e RCh  peut  être  un  prolon­gement  à  ce  travail.  Nous avons la chance d’avoir une unité de lieu et de temps sur notre domaine qui nous per­met d’évoquer l’environne­ment  historique  et  militaire des  régiments auxquels no­tre famille est attachée. »

Si vous deviez vous adresser aux soldats du “4” avant leur départ pour l’Afrique, que leur diriez-vous ?

« D’abord ma fierté d’être le parrain de ce régiment enga­gé  dans  la  défense  de  nos idéaux  et  de  notre  pays.  Il  faut aujourd’hui toucher l’en­nemi  sur  ses  bases.  La  mis­sion que portent  les  sol­dats  du  “4” est  très  im­portante pour  le  pré­sent  et  pour notre  avenir et toutes les promesses por­tées. »

Nous sommes à un an des élections présidentielles, va-t-on entendre votre voix dans cette effervescence préélectorale, et même cette cacophonie ?

« Sur les questions politiques, pas plus que ça. D’abord par­ce que je ne suis pas le chef de ma famille. Sur des sujets plus  particuliers,  je  peux  avoir des choses à dire ; mais dans  tout  ce  brouhaha,  ma  voix est inaudible. Je préfère m’exprimer dans l’action plutôt que dans la parole, c’est une qua­lité ou un défaut. Je préfère travailler sur les questions de long terme que de m’arrêter à une élection qui, je l’espère, n’enfoncera pas un peu plus notre pays au regard des dif­ficultés qu’il traverse.

La monarchie et son rétablissement sont un recours politique possible, comment vous positionnez-vous ? En “militant” de votre propre cause ou en spectateur discret en retrait mais disponible ?

« Je ne suis pas un “militant”, je suis dans la retenue. J’incarne cette tradition des prin­ces qui ont servi leur pays et je  le  montre  par  un  certain  nombre d’actions que je mè­ne ; et ce parrainage en fait partie. J’ai d’autres flèches à mon arc avec la défense des chrétiens d’Orient. J’étais en Syrie  au  mois  d’avril  avec  l’évêque de Toulon pour un jumelage d’évêchés. J’ai  tout  ce travail  local à Dreux mais aussi  l’édu­cation de mes enfants, ça  fait  beaucoup  de  choses. La question de la monarchie peut  apporter  des  éléments  intéressants.  C’est  le  fait  de ne  pas  s’arrêter  au  moyen  terme et de se projeter sur le long terme, être dans une dy­namique  de  construction. Une  fois  accomplie,  c’est  le  fils  qui  poursuit  cette  cons­truction  puis  le  petit­-fils.  Le pré capétien a grandi petit à petit. On a besoin de référen­tiel  et  de  perspective. Aujourd’hui, le monde politi­que  tel  qu’il  est  n’en  donne plus vraiment. De là à un re­tour  à  la  monarchie ?  Les Français  sont  monarchistes  de cœur, mais pas encore de raison. »

 Avez-vous un lien avec les Hautes-Alpes ?

« J’ai un lien avec les Alpes, j’ai  vécu  de  7  à  11  ans  tout  près d’Annemasse ; mais hé­las, pas avec la ville de Gap. Je suis heureux de ce parrai­nage avec le 4e RCh qui est dans la tradition de notre fa­mille où les héritiers avaient des  régiments  où  ils  étaient  colonels. Voilà le lien. » 

Propos recueillis par Alain BARADAT­

 

Le prince Jean d'Orléans a présidé sa première cérémonie

 

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La  famille  d'Orléans  a  un lien  historique  avec  le 4e Rch  :  Louis  de  Bourbon  Condé,  comte  de  Clermont, ancêtre du prince, a laissé le nom.  C'est  au  terme  d'une  journée marathon de présen­tation  de  l'unité,  où  le  “par­rain du 4” a visité l'emprise du quartier général Guillaume et fait  la  démonstration  de  ses qualités de tireur au simula­teur de tir aux armes légères (Sittal), qu'il a présidé sa pre­mière cérémonie sur la place d'armes de Clermont­-Prince, celle de la création du grou­pement tactique désert (GTD) baptisé  “Edelweiss”.  Ce GTD, constitué sur l'ossature de Clermont-­Prince renforcée de  deux  sections  du  27e Ba­taillon  de  chasseurs  alpins, d'une section du 2e Régiment étranger  du  génie  et  d'une  équipe du 93e Régiment d'ar­tillerie de montagne, sera dé­ployé  dans  quelques  semai­nes sur la bande sahélo­-saha­rienne pour 4 mois.

Le chef de corps du “4” s'est adressé  au  prince  Jean  de­vant les troupes : «  Votre fa­mille se trouve donc aujourd'hui encore réunie auprès des soldats de monta­gne,  cavaliers  et  fantassins mais  surtout  chasseurs,  dont  l'action complémentaire  est gage  de  succès.  Quel  beau symbole que cet attachement familial  et  patrimonial  aux  unités de montagne qui se re­trouvent  depuis  leur  profes­sionnalisation  engagées  en  opérations  extérieures  sous un même commandement. » « Merci prince Jean et longue vie  au  groupement  tactique  désert Edelweiss », a conclu le colonel Fatinet.  A.B.

EN IMAGES

DANS

LE BUREAU

3135457778  2 a - Copie.jpgLa signature de la convention de parrainage entre le prince Jean d’Orléans et le olonel Jean-Jacques Fatinet, chef de corps du 4e RCh. Photo Le DL/V.O. 

 

 

 

AU SIMULATEUR DE TIR

3135457778  2 a.jpgAu Sittal, simulateur de tir aux armes légères, le prince a fait carton plein. Il avait officié dans la cavalerie lors de son service militaire. Avec 100 % de réussite, il a “abattu” tous les ennemis. Le scénario demandait de répondre à une attaque
de terroristes en milieu urbain. Photo Le DL/V.O.

 

Reportage repris du Dauphiné Libéré 5.05.2016

Commentaires

  • "Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit" : le Prince Jean a bien raison de préférer l'action à ce qui serait - dans un climat actuel à la fois porteur et peu propice - de l'activisme ou des gesticulations. Aller à la rencontre des chrétiens de Syrie récemment, comme il était allé à la rencontre de l'armée française "au contact", en Afghanistan, il y a quelques temps; nouer des liens partout, dans la région de Dreux ou dans l'armée française; être là, calmement, mais présentant le visage positif et rayonnant d'une famille stable, heureuse et - disons-le - modèle; se tenir au courant de tout et tisser un réseau de contacts et d'amitiés : voilà l'action bonne que le Prince peut mener actuellement, et c'est ce qu'il fait, avec sérieux et application. Il est la présence et le recours vers lesquels le peuple se tournera lorsque les circonstances le commanderont. D'ici là, à nous, les royalistes, de l'aider et de le soutenir, à temps et à contretemps, et par tous les moyens dont nous disposons, en lui apportant un soutien intelligent, positif et sans faille...

  • Plein accord avec Academos qui dit l'essentiel. Le Prince existe, maintient la tradition de sa famille, la prolonge, noue de multiples contacts, tient son rang, qui n'est pas incantatoire ou activiste. Et il ne renonce à rien de ce qu'il représente. Voilà l'essentiel. Donc, morts aux humeurs.
    Quant aux royalistes, le miracle est qu'ils recrutent en ce moment une jeunesse ardente et nombreuse, qui semble capable de s'organiser, de s'ouvrir aux débats, d'intéresser les non encore royalistes. Voir le colloque organisé par l'Action française, samedi dernier. Ecouter ou lire le discours-programme de François Bel-Ker, place des Pyramides, ce dimanche. Il y a, malgré ses insuffisances naturelles, parfois sa confusion ou ses errements, un miracle de l'Action française. Et, en un sens, nous le voyons se reproduire en ce moment, comme aux meilleurs temps, même si l'on sent que des efforts d'intelligence et de sérieux sont encore nécessaires.
    Alors, pas de cocoricos ni d'optimisme béat, mais pas, non plus, de raleries inutiles de la part des grognards, ni d'autodérision ou auto-dénigrement un rien masochistes ou malsains de la part des subtils.
    Un certain optimisme à la maurrassienne est peut-être de mise aujourd'hui. Il nous ramènera vers de l'air frais. Vers un peu d'altitude où l'on sait qu'il n'y a pas d'encombrements. Mais c'est sans-doute à quoi la France aspire. Et nous avec.

  • Je me joins aux deux commentaires précédents d'Academos et de Benoît. C'est comme respirer une bouffée d'air frais que de voir et entendre ce qu'a dit le Prince. Un propos dans lequel domine le souci de la permanence de la France dans ses profondes racines monarchiques, son passé et ses valeurs. Un propos et une attitude qui changent de ceux de candidats en campagne briguant des mandats électoraux !

  • Bien d'accord avec ces commentaires.
    Soutien, respect et affection pour les Princes. Pour le prince Jean tout spécialement.

  • pour ne pas faire de bruit inutile je ne fais que de m'associer a academos
    et d'envoyer toutes mes salutations et souhaits de bonheur à la petite famille nucléaire et bien sur élargie VIVE NOS PRINCES

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