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Ténébreuse affaire Barbarin

 

par Pierre Chalvidan

 

Pierre CHALVIDAN.jpgQuelle époque opaque ! Précédant – ou suivant… – un sondage affirmant que 63% des Français y sont favorables, la secrétaire d’État à l’Aide aux Victimes exige la démission du Cardinal Barbarin ! Déjà l’intitulé de son « ministère » et l’idéologie victimaire qui le sous-tend mériterait beaucoup, ne serait-ce que pour faire valoir combien, en réalité, elle fonctionne à contre-emploi. L’enfer est pavé…

Mais là n’est pas dans l’immédiat l’important. L’important, c’est qu’au-delà de la tragique complexité des faits, ce qui est dramatique dans cette affaire (outre l’incapacité contemporaine à assumer cette complexité) c’est qu’elle révèle combien est perdu de vue l’essentiel du message anthropologique chrétien : la distinction de la personne et de ses actes et la foi en la toujours possible rédemption de l’homme.

C’est là-dessus que l’Église est nécessairement en porte-à-faux face à des adversaires qui se battent, eux aussi, à contre-emploi : ils prétendent défendre la dignité de l’homme mais ils le font sur un registre argumentaire qui ignore à la fois la charité et la justice parce qu’il repose sur une régression anthropologique aussi pernicieuse que celle des pédophiles.

Sans oublier, bien sûr, l’habituelle exploitation médiatique. Ce n’est plus « du pain et des jeux » mais : faute de pain, des jeux. Mais des jeux dangereux et malsains. On a appris, en incidente, de la bouche même de la ministre de l’Éducation Nationale qu’au cours de l’année dernière – on dit bien : sur une année… – une trentaine de radiations d’enseignants pour pédophilie était intervenue. Quel écho médiatique ?

Dans une homélie prononcée le 10 août 1978, quatre jours après le décès de Paul VI, le Cardinal Joseph Ratzinger disait : « Mais un pape qui aujourd’hui ne subirait pas la critique manquerait à son devoir devant l’époque. Paul VI a résisté à la télécratie et à la démoscopie (en sociologie : science dont l’objet est de sonder l’opinion), les deux pouvoirs dictatoriaux d’aujourd’hui. Il a pu le faire parce qu’il ne prenait pas comme paramètre le succès et l’approbation mais la conscience qui se mesure sur la vérité, sur la foi. »   

Commentaires

  • la ministre a indiqué le nombre de suspensions, certes, elle n'a pas fait état de mise en cause ni de directeurs d'écoles , ni d'inspecteurs, ni de recteurs d'académies, alors que l'équivalent d'un cardinal est à tout le moins le recteur et s'agissant du Primat des Gaules, le ministre.

  • Excellente remarque.
    L'Eglise n'a rien gagné à ses efforts de ralliement, conformité et même soumission à la République. Elle reste sa cible privilégiée. Elle aurait mieux fait de continuer â la combattre. Il n'est pas sûr qu'elle serait plus mal traitée.

  • l'Eglise est autant diviisée politiquement que la France , monseigneur Gaillard par exemple n'aurait jamais subi le même sort et pourtant partout les problèmes sont les mêmes., partout comme dans l'enseignement les sport les familles et les gouvernements. " ballets roses ou ballets bleus" mais certains sont pardonnés. oubliés ou innocentés.
    Le primat des Gaules paie son franc-parler dans le mariage pour tous la seule ""réforme" aboutie du gouvernement. .
    " Prêtres jureurs" ou non , je me demande s'ils ont compris que c'est le même combat.

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