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Le cancer qui nous ronge est en nous : un commentaire de Catoneo

Revue des commentaires.jpgLes commentaires sont nombreux et foisonnants sur notre blog. Ils en prolongent les notes. Parfois, ils ajoutent ou signalent l'essentiel. C'ette rubrique  se propose de donner davantage d'audience aux commentaires les plus marquants.

Ainsi, la note de Louis-Joseph Delanglade, du 18 novembre, "Un peu de bon sens" a suscité l'intéressant commentaie de Catoneo que voici :

 

Vous épinglez S&P (Standard & Poor’s) sur son défaut de prospective, mais c'est méconnaître la fonction économique des agences de notationqui est exclusivement financière : évaluer un risque ciblé pour leurs clients.
Leur souci de publicité, visant à accroître leur portefeuille clients, les a conduites à publier leurs résultats dans la presse économique, mais au départ l'agence vous donnait son évaluation de risque sur la mine Trucmachin du Klondike dont vous vouliez acheter des actions en espérant une culbute facile, sans jamais pouvoir aller vous-même vérifier sur place.
Voulez-vous acheter des bons du Trésor français, regardez d'abord la notation d'une agence. Pour S&P, les "impossibilités" de la situation française laisse comprendre que les taux vont se tendre, le spread s'accroître et donc qu'on peut se placer sur cette valeur à court terme, pas à moyen terme.

Pour ce qui concerne la perte de souveraineté évidente, on peut penser aussi que c'est une chance avec les équipes de nomenklatouristes qui se succèdent sous les ors de la République. On retire le calibre chargé des mains d'un enfant dès fois qu'il se tue ! La classe politique française n'a pas l'âge requis pour exercer sa majorité politique. C'est vrai en matière budgétaire, c'était vrai dans beaucoup d'autres domaines où seule une forte pression des autorités bruxelloises a permis de devenir sérieux ; je pense d'abord à la potabilité des eaux distribuées, ensuite aux quotas de pêche.

Pour finir, avant de vous remercier d'avoir posé sur la table (l'écran) les vrais problèmes, la France est d'abord pénalisée par son oligarchie rentière et sa soviétisation, plus que par l'euro de la BCE. Si l'Allemagne est "dénoncée" par la Commission de l'inénarrable nullissimus Barroso, c'est toute l'Europe du Nord qui est visée, l'Europe sérieuse, et il m'étonnerait qu'elle en reste là. Une fracture se dessine malgré tout. Qu'elle casse l'Union ne nous libérera pas pour autant, le cancer qui nous ronge est en nous.

Écrit par Catoneo, lundi, 18 novembre 2013

Commentaires

  • Je suis tout-à-fait d'accord avec Catoneo.
    Nos politiques- socialistes en particulier-notamment ceux qui sont à Bercy ne connaissent pas grand'chose en matière de finances internationales et d'agences de notation,qu'ils croient souvent à la solde de l'exécutif de Washington,(ce simplisme est également le fait de Marine Le Pen).
    Finalement,nos socialistes n'ont pour but que de durer en dépit de leurs idées fausses,(et ils trouvent facilement des complices à l'ENA)la France dut-elle en périr!

  • Cette incompétence crasse est terrible au niveau des ministres et des cabinets. Quand on voit combien était célébré Jérôme Cahuzac pour s'avérer finalement être un amateur éclairé qui s'est fait serré comme un débutant ! Le montage évasif est risible.
    On peut penser que la haute administration ait l'expérience et les outils intellectuels pour comprendre notre environnement financier, mais est-ce sûr ? Les éléments de langage qu'ils fournissent aux cabinets politiques sont très "académiques" et trahissent un défaut de calibre, sinon - et c'est plus grave - un tamisage de ce qui leur est suffisant de savoir.
    Des gens comme Mario Monti ou Mario Draghi, montrés du doigt pour leur passage chez Goldman Sachs, connaissent à fond ce domaine d'expertise et peuvent manoeuvrer ou négocier. Nous aimerions bien avoir deux ou trois initiés au niveau du pouvoir politique.

    PS: très flatté que La Faute à Rousseau ait retenu mon commentaire sur la Note de M. Delanglade.

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