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En bonne compagnie, avec Gustave Thibon...

        L'hebdomadaire Famille chrétienne, que nous citons souvent, fait sa Une avec Gustave Thibon, cette semaine, sous le titre : "Il revient en librairie - Thibon, penseur libre".

          C'est la parution de "deux livres évènements" qui motive ce choix : Gustave Thibon, dirigé par Philippe Barthelet, collection "Les Dossiers H", aux Éditions L'Âge d'Homme (656 pages, 45 euros) et Les Hommes de l'éternel, conférences publiées par Françoise Chauvin, Éditions Mame (312 pages, 21 euros).

gustave thibon,simone veil

        6 pages sont consacrées à Thibon, dans ce numéro 1791 (du 12 au 18 mai), de la page 10 à la page 15 : Gustave Thibon, l'enraciné, par Edouard Huber (suivi par une courte biographie, "Une longue vie en bref", du même), pages 10 et 11; Thibon inédit (pages 12 et 13), bonnes feuilles d'une vingtaine de conférences pronocées par Gustave Thibon, entre 1940 et 1985, et réunies par Françoise Chauvin dans Les Hommes de l'éternel; Un sage à coeur ouvert, propos recueillis en 1993 par Luc Adrian, reçu chez lui, à Saint-Marcel d'Ardèche par Thibon (page 14); enfin Avec Simone Weil, la rencontre providentielle, par Edouard Huber (page 15) et "Gustave Thibon à la question", intégralité du questionnaire de Proust, à retrouver sur le site de Famille chrétienne (lien qui permet de lire l'intégralité des articles mentionnés ci-dessus : par correction, nous ne mettons pas en ligne directement les articles du jour, pour un quotidien, ou de la semaine pour un hebdomadaire...)

 gustave thibon,simone weil 

http://www.fabula.org/actualites/ph-barthelet-dir-gustave-thibon_50380.php 

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        Pendant près de trente ans, Gustave Thibon fut l'orateur le plus constant, et sans doute l'un des plus appréciés, des Rassemblements Royalistes de Montmajour, Saint-Martin-de-Crau et des Baux-de-Provence : parce que, au long de tant de discours qu'il y aura prononcés, il a comme poursuivi, prolongé et enrichi la pensée et la réflexion de Maurras. Celle-ci n'est évidemment pas un ensemble figé, une fois pour toutes, une sorte de résumé qu'il suffirait de répéter inlassablement : être fidèle à Maurras, c'est justement le poursuivre, le continuer, l'enrichir, comme le fit Thibon..

        A noter également, cette même semaine, le court billet suivant sur Les Hommes de l'éternel, dans Le Figaro magazine : 

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        On trouve, justement, dans notre série de Grands Textes, deux des Discours qu'il a prononcés aux Baux-de-Provence : 

1. Grands Textes IV : Le suprême risque et la suprême chance : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/08/13/gustave-thibon-le-supreme-risque-et-la-supreme-chance.html

2. Grands Textes X : La paille des mots remplace le grain des choses... : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2008/08/13/gustave-thibon-la-paille-des-mots-remplace-le-grain-des-chos.html 

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        Et on trouve, dans nos Ephémérides, entre autres, le récit qu'il a fait lui-même de sa rencontre avec Simone Weil :

(Ephéméride du 3 février, 1909 : Naissance de Siumone Weil à Paris)

            "La défaite de 1940 pousse Simone Weil, comme tant d'autres, sur les routes de l'exode, jusqu'à Marseille où elle participe à l'aventure des Cahiers du Sud,aux côtés de Jean Ballard et de Joë Bousquet. 

              Désireuse de travailler aux champs, elle trouve une place d'ouvrière agricole en Ardèche, chez le philosophe catholique Gustave Thibon : de leur profonde amitié intellectuelle naîtra La Pesanteur et la Grâce, recueil d'aphorismes et de textes brefs consacrés à l'amour, la beauté, la croix ou Israël.

              Écoutons Gustave Thibon évoquer cette amitié ( dans Au soir de ma vie. ):

             ".....Je la revis une dernière fois à Marseille, début mai. Nous qui, au début, n'étions d'accord à peu près sur rien, à la fin nous étions d'accord sur tout. Je me rappelle cette nuit presque entière à Marseille comme un divin échange. Elle savait ce que j'allais lui dire. Je savais ce qu'elle allait me dire. Nous achevions les propos l'un de l'autre. Avec elle, le temps s'abolissait.

             -Je crois - lui dis-je - que nous sommes de la même espèce. - Je n'en ai jamais douté - me dit-elle-......

             .....Quand bien plus tard, en 1964, je reçus le Grand prix de Littérature de l'Académie Française, François Mauriac, qui ne m'aimait guère, déclara : Je voterai pour l'homme qui nous a révélé Simone Weil......."

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