L’évêque de Bayonne parle, entre autre, de l’identité nationale….
La France est une longue Histoire. Elle n'est pas née d'hier, elle n'a pas commencé avec la Révolution; elle n'est pas davantage un "conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble". Elle a des Racines clairement identifiables, qui sont les garantes du vivre ensemble, dans une harmonieuse diversité enrichissante, mais qui sont aussi -certains l'oublient- la condition de l'accueil d'autres personnes, au départ etrangères à ces Racines.
C'est ce que pense très justement l'évêque de Bayonne, Monseigneur Aillet. Et qu'il dit très bien dans un beau texte, pertinent et fort.
On trouvera l'intégralité de ses excellents propos ici: http://www.diocese-bayonne.org/spip.php?article1672
Et quelques extraits ci-après:
"...Qu’est-ce que l’identité nationale ? Sur quoi repose-t-elle ? Si elle repose sur des principes qui pourraient demeurer artificiels parce que récents dans l’Histoire, une sorte de consensus sur des valeurs républicaines, c’est une chose. Mais à mon avis, l’identité nationale est fondée dans des réalités plus profondes qui sont aussi des particularités culturelles propres aux diverses régions, bien typées, qui constituent notre unité nationale. La culture bretonne, la culture basque ont tout à fait le droit d’exister dans une communauté nationale qui dépasse les particularités régionales.
Ce qui fait l’unité nationale en France, qui réunit en mosaïque ces particularités régionales, ce ne sont pas d’abord des valeurs républicaines, qui définissent un mode de vivre ensemble, dans une étape donnée de notre Histoire, mais ce sont des racines plus profondes, ce sont des racines de civilisation, ce sont des racines – disons le mot – chrétiennes. Si on veut parler d’identité nationale, retrouvons nos racines communes qui font que, tout en étant différents et nous enrichissant mutuellement de nos différences culturelles, nous pouvons prétendre à vivre dans une certaine unité.
A partir de ce moment, cette unité nationale ne peut pas être fermée aux autres cultures, qui ne seraient plus étrangères, et la question se pose en effet aujourd’hui avec la population d’immigrés, en particulier venant du Maghreb, et donc d’une autre culture, qui est celle de l’islam. Ceux que nous accueillons doivent être dans le grand respect de ce qui fait notre identité nationale, c'est-à-dire dans le grand respect de nos racines culturelles chrétiennes."