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Un baptême riche de sens, à plusieurs points de vue...

          Le samedi 22 mars, pendant la veillée pascale, Benoit XVI a baptisé sept adultes venus du monde entier. Parmi eux, un journaliste d'origine musulmane, connu en Italie: Magdi Allam, 55 ans. Le lendemain, dans l'édition dominicale du Corriere della Sera, dont il est le directeur adjoint, il donne une interview où il explique les raisons de sa conversion:

          "J'ai dû prendre acte qu'au delà du phénomène des extrémistes.....la racine du mal est inhérente à un Islam physiologiquement violent et historiquement conflictuel" (1), avant d'ajouter: "En Italie, il y a des milliers de convertis à l'Islam qui vivent sereinement leur foi, mais aussi des milliers de musulmans convertis au christianisme qui sont contraints de cacher leur nouvelle foi".....

          Le Père Samir Khalil Samir, jésuite égyptien, professeur d'islamologie à Beyrouth et acteur du dialogue islamo-chrétien explique ainsi le geste du Saint-Père: "Le Pape a le courage tranquille de ses actes. En baptisant Magdi Allam, il ne fait pas de provocation gratuite, mais lance un défi réfléchi et basé sur des principes indiscutables comme la liberté de conscience, comme pour la leçon de Ratisbonne, qui par parenthèse a déjà suscité des fruits très positifs dans le dialogue islamo-chrétien. Cette fois-ci, il pose un geste sacramentel, où je défie quiconque de trouver quoi que ce soit de blessant ou d'agressif. Dans une Europe où prévalent parfois, pour tout ce qui touche à l'Islam, l'autocensure et la renonciation à ses propres valeurs sous l'emprise de la peur, il s'agit d'une leçon de prix".

          Quant aux déclarations de Magdi Allam sur la violence de l'Islam, le Père Samir précise:

             "Il n'y a pas que cela, bien sûr, mais le Coran contient tout ce que peut désirer celui qui veut justifier l'usage de la violence au nom de Dieu....."

         Et voici sa conclusion:

           "L'invitation à rejoindre l'Islam (da'wa) tout comme l'annonce de la foi chrétienne (que nous appelons tabchir en arabe) est une obligation de base pour nos deux religions. Pour nous chrétiens, c'est une obligation de charité, et ne pas l'honorer relève de l'égoïsme spirituel. Il est indispensable que les conditions de cette annonce - c'est à dire la garantie effective de la liberté de conscience - soient réelles. C'est pour ce droit de l'homme que se bat l'Église, pas pour elle-même. Or d'une part cette garantie n'existe pas dans nos pays à majorité musulmane. Et d'autre part, trop souvent, l'Église catholique....a tendance à s'autocensurer, et s'interdit d'annoncer le Christ. Il est donc précieux que le pape donne lui-même l'exemple".

(1): dans son article du "Nouvel Observateur"du 20 Mars 2008, Jacques Julliard établit/rétablit les faits: ".....Les communautés chrétiennes d'Orient sont sur place depuis deux mille ans. Elles étaient là avant l'Islam; cette terre n'est pas une «terre d'Islam» comme disent les fanatiques. C'est la terre du pluralisme religieux. Les communautés chrétiennes minoritaires ont survécu à toutes les invasions, à tous les changements de régime dans l'une des régions les plus troublées du monde. Longtemps, elles ont vécu en bonne intelligence avec les musulmans....". Voir la note "Un Munich de l'esprit" dans la Catégorie "Religion".

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