UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ainsi va le monde: De "Touche pas à mon pote!" à "Cogne la potesse !"...

              Lu dans "Marianne" du 16 février, sous la plume de Alain Léauthier (instructif !...) :

De "Touche pas à mon pote" à " Cogne le potesse"...

          Un membre du service d'ordre de SOS racisme mis en examen pour l'agression d'une ex-militante de Ni Putes ni Soumises. Sordide, mais significatif de l'impasse des mouvements différentialistes.

          « Touche pas à mon pote ». C'était le slogan emblématique de SOS-Racisme à sa création en 1984. Vingt-quatre ans plus tard, un des membres du service d'ordre vient d'inventer un nouveau cri de guerre pour l'organisation anti-raciste : « cogne la potesse ». L'étrange histoire est rapportée dans l'édition du 16 févier du Monde : treize jours plus tôt, le 3 février, accompagné de quatre joyeux drille, dont deux cagoulés, Gilles Guilain, un compagnon de route de SOS-Racisme depuis 1986, a interrompu brutalement une réunion des «Insoumises». Il s'agit d'un minuscule groupuscule dissident ayant quitté Ni putes ni Soumises, quand leur ancienne présidente, Fadela Amara, a succombé aux sirènes de l'ouverture sarkozienne et rejoint le gouvernement Fillon. Les faits ont valu à Guilain une mise en examen pour «dégradations et violences volontaires en réunion avec préméditation».

          Quelle que soit la vérité, elle témoigne en tout cas de la décrépitude de l'idéologie différentialiste et du déclin d'associations depuis longtemps coupées du réel. Voilà un bail déjà que tous ces mouvements, sans doute fondés sur la générosité à l'origine mais désormais dépourvus de toute représentativité, servent uniquement les intérêts et les calculs mesquins de médias paresseux et de politiques cyniques. L'aventure illusoire de SOS-Racisme avait commencé place de la Concorde, elle se poursuit dans la course aux prébendes et ses inévitables coups fourrés.

Les commentaires sont fermés.