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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Humeur : Nullité, vulgarité : du côté du ballon rond, rien de nouveau...

            Alors que dans de très nombreux sports, de l'automobile au ski en passant par la natation, ou l'athlétisme, sans oublier (dernier en date) le surf, nous avons pléthore de vrais et sympathiques champions, qui gagnent, et avec le sourire, avec l'esprit et la mentalité sportive, bref, qui font plaisir à voir, et qui sont de vrais exemples pour le public et pour les jeunes, le ballon rond continue de se traîner dans son faible niveau et, ce qui est pire encore, sa vulgarité; et il continue de donner un désolant spectacle à ces foules qui continuent d'y croire, et de se presser aux matches où, pourtant, le manque de classe est complet, et dans la forme et dans le fond....

            On ne répétera pas ici ce qui s'est passé, dit et... chanté (!) ce samedi soir, lors d'un match de finale assez désolant en ce qui concerne le niveau de jeu, vraiment bien faible, et en tout cas pas du tout comparable à ce que montrent les autres équipes des autres pays européens; et consternant, donc, par l'indigne incident final, qui a conclu ce match assez lamentable techniquement par un spectacle non moins lamentable offert (!) au public, nombreux dans le stade et devant les postes de télé....

            On s'en tiendra au fond du problème : mauvais jeu, mauvais esprit.

            Quand osera-t-on se poser la question ?  Il y a bien, forcément, des raisons à cela....

            Si l'on regarde les équipes du Portugal ou d'Espagne, d'Allemagne, de Hollande, d'Angleterre.... on voit bien que le jeu y est plus beau, d'un niveau incomparable avec celui de nos pauvres équipes et que, surtout, l'esprit des joueurs y est, vraiment, sportif, et, sur ce point, absolument incomparable avec ce que présente "notre" (?) football depuis des années. Depuis qu'une certaine idéologie s'est emparée du ballon rond, où l'on mène - qui peut le nier ?... - une certaine politique, visant certains objectifs...(1).

            En attendant, et pour en revenir à l'affligeant et scandaleux incident de samedi, on ne peut que redire ce qui a déjà été dit ici-même, et ailleurs : alors que les vrais champions - qui gagnent, dans le bon esprit, la bonne humeur et la classe... - manquent cruellement des équipements indispensables dans toutes les disciplines (piscines et complexes nautiques, stades d'athlétisme...) est-il normal de continuer à verser des salaires mirobolants et révoltants à des gens vulgaires, et de dépenser des sommes folles, toujours plus importantes, pour le ballon rond ? Si c'est pour donner l'occasion à ces anti-sportifs de jouer aussi mal et de donner un spectacle aussi contraire à l'esprit du sport véritable ?.....

    (1) : il suffit de regarder ces équipes sur le terrain : Espagne, Hollande, Allemagne, Angleterre, Portugal etc..., la proportion de joueurs extra-européens est bien moindre dans les équipes de ces pays - où l'on fait manifestement plus confiance qu'ici aux jeunes espoirs locaux... - que dans "l'équipe de France" (?). Et le jeu y est infiniment supérieur, sans parler de la mentalité. Bizarre, bizarre...

Bachar el-Assad l’avait annoncé : la poche islamiste d’Idleb reviendra à la Syrie. Ce n’est pas une mince affaire, tant les combattants islamistes sont nombreux (plusieurs dizaines de milliers) et tant les Turcs brouillent le jeu.

1898520046.3.jpgAu printemps 2019, une première offensive avait permis la libération de la ville de Khan Cheikhoun, située au sud de la province d’Idleb et au nord de la ville d’Hama. Cela a beaucoup soulagé de nombreux villages de la zone qui, grâce à cette reconquête, ne subissent plus d’attaques au mortier.

Une pause avait ensuite été observée. On ne sait pas si c’était sur injonction de la Russie, toujours soucieuse de ne pas provoquer la Turquie, ou tout simplement pour souffler un peu car il reste vrai que l’armée syrienne a maintenant structurellement des problèmes d’effectifs.

Un des résultats cocasses de cette reconquête partielle concerne un des postes d’observation turcs. Rappelons, en effet, que dans le cadre des accords passés entre Ankara et Moscou, de multiples postes d’observation ont été installés de part et d’autre de la poche islamiste : à l’intérieur pour l’armée turque, à l’extérieur pour les militaires russes et les combattants iraniens. Or, un des postes turcs, situé au sud de Khan Cheikhoun, se situe maintenant dans une zone reprise et pacifiée par l’armée syrienne.

La Syrie a demandé à la Turquie de démanteler cette base militaire et de quitter son territoire reconquis, ce qu’Erdoğan a évidemment refusé. Aucun incident n’a eu lieu car la Russie a donné des consignes très fermes : pas d’accrochage avec l’armée turque.

L’offensive syrienne a repris en décembre à partir de deux axes : au nord de Khan Cheikhoun en suivant la route stratégique Damas-Alep, coupée par l’occupation islamiste depuis des années. L’objectif, comme nous l’avions annoncé ici, était Maarrat al-Nouman, à 25 km. Un deuxième axe de reconquête est parti de l’ouest vers l’est, toujours en direction de Maarat al-Nouman. Après un mois de combats acharnés, et de lourdes pertes de part et d’autre, l’objectif a été atteint et la ville libérée. Bien évidemment, l’aviation russe a joué un rôle décisif et n’a pas ménagé son soutien à l’armée syrienne.

Une des raisons qui expliquent la difficulté des combats réside dans l’incroyable réseau de tunnels élaboré par al-Nosra et les autres milices islamistes. Chaque reprise de petite ville ou de village permet la mise au jour de véritables labyrinthes, fort bien creusés. De plus, les munitions saisies montrent clairement que les islamistes en ont en très grande quantité. De toute façon, la province d’Idleb est limitrophe de la Turquie au nord, ce qui permet un approvisionnement aisé.

L’armée syrienne tente,maintenant, de remonter l’axe routier vers le nord. Le prochain objectif est Saraqib, à 27 kilomètres de Maarat al-Nouman. Dans le même temps, l’armée tente de desserrer l’étau islamiste au sud et à l’ouest d’Alep. Les progrès sont lents mais l’idée est de faire la jonction sur cet axe routier tant convoité. Cette jonction serait une victoire décisive. Après, il restera la ville d’Idleb, la citadelle islamiste.

  • Pandémie COVID19.

    Voici un tableau récapitulatif général...

    jour

    Bolivie

    Mada

    Cote d’ivoire

    Burkina

    Sénégal

    Togo

    20 mars 2020

     

    En Bolivie, il y a 16 cas pour l’instant, dont un seul à La Paz, pratiquement tous des cas importés, peu de transmission.

    Autorisation de travail de 8h à 13h, puis couvre feu à partir de 15h. pas mal de lieux sont fermés jusqu'à fin avril. Impossible de voyager en dehors de Bolivie, même pas la possibilité d’acheter un billet pour juin ou juillet.

    Tana, Madagascar.

    Trois premiers cas de coronavirus ont été identifiés, dont deux malgaches venant de France. Des mesures ont été prises notamment la suspension de toutes manifestations et regroupements, ainsi que la fermeture des écoles et des Universités. Tous les vols ont été suspendus depuis jeudi dernier.

     

     

     

     

     

    21 mars 2020

     

     

     

    Pays le plus touché en Afrique de l'Ouest (selon les statistiques disponibles) : 75 cas (dont au moins 5 ministres) et 4 décès (dont une députée).

    Couvre-feu de 19h à 5h du matin depuis le 21 mars.

    Fermetures de toutes les frontières (aériennes et terrestres) dès le 21 mars pour 15 jours minimum.

     

    nombre de : 56, avec 0 décès.

    le gouvernement a décidé de la fermeture des écoles, des universités et des lieux de culte.

    22 mars 2020

     

     

    Fermeture de la circulation

    25 cas (aucun décès) au jour du 22 mars.

    Toutes les écoles + universités fermées pour 30 jours depuis le 16 mars.

    Interdiction de rassemblements, mesures de distanciation, etc. et, selon les communes, fermetures des bar-restaurants, interdiction des transports en commun, etc.

    Fermetures des frontières aériennes à minuit, y compris les vols intérieurs.

     

    Toutes les écoles + universités fermées pour 30 jours depuis le 15 mars.

    Interdiction de rassemblements, mesures de distanciation, fermetures des bar-restaurants, suspension des opérations d’enrôlement biométrique (en préparation des élections présidentielles de la fin de l'année), etc.

     

     

     

     

    23 mars 2020

    nous sommes passés à 26 cas, la diffusion commence. Confinement total. Une personne par famille peut sortir le matin pour faire ses courses, mais pas de transport, donc près de chez soi. Sinon, interdiction de se balader dans les rues. Le problème c'est El Alto, et le Chaparé, deux zones résistantes qui ne veulent pas appliquer les règles dictées par le gouvernement ("es una trampa", c'est un piège, relayé par quelques intellectuels masistas!!!). Hier, une foule impressionnante dans le marché de El Alto. Il n'y a pas de cas à El Alto, donc les rumeurs commencent à dire que le confinement ne sert à rien. De là vient le danger....

     

     

     

     

    Les écoles sont fermées depuis 1 semaine, ainsi que les marchés, les lieux de prières, les resto, ... Les frontières sont fermés, reste qq vols pour les français qui sont coincés ici.

     

     

    24 mars 2020

     

     

     

    73 cas (aucun décès) : 48 testés + en un seul jour.

    Mise en place du couvre-feu (21h-5h du matin) et progressivement du confinement.

     

     

    Ce matin, il y avait 3 cas déclarés à Ziguinchor.

    L'état d'urgence est adopté au Sénégal, avec couvre-feu à 20h.

     

     

     

    25 mars 2020 

     

     

     

     

     

     

    Ce matin au Togo, il y a 27 cas déclarés. Il n'y a pas de confinement ordonné de la part des autorités. C'est plutôt de l'auto-confinement. Les marchés et supermarchés sont ouverts; cependant peu de flux dans la circulation. Pas de couvre-feu ici.

     

    Les frontières terrestres sont fermées. L'aéroport est ouvert mais certaines compagnies aériennes ont interrompu les vols depuis la semaine dernière : air France, Brussel airlines, air Burkina. 

     

     

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Les éblouis

    3675435136.2.jpg

     

     

    Art et Essai : Les Éblouis, un premier long-métrage français de Sarah Suco, avec Jean-Pierre Darroussin (le Berger), Eric  Caravaca et Camille Cottin (Frédéric et Christine Lourmel, les parents) et Céleste Brunnquell (leur fille Camille).

    guilhem de tarlé.jpgLes Éblouis est un « film de fiction » selon les propres termes de la réalisatrice qui indique, néanmoins, qu’elle a vécu avec sa famille dans une communauté charismatique pendant dix ans, dont elle s’est enfuie à 18 ans.

    « Tout ce que je montre dans le film, précise-t-elle, a existé et de manière encore plus violente encore (…) le film est bien en deçà de la réalité (…) On estime entre 50 000  et 60 000 le nombre d’enfants victimes de dérives sectaires dans ce genre de communautés chaque année en France».

    Ainsi, sous prétexte de dénoncer des « dérives sectaires » malheureusement certainement bien réelles – c’est le péché originel – Sarah Suco a réalisé un film pernicieux, une charge contre l’Église catholique, qui commence dans une paroisse de ville, avec un curé muni de son étole, à la fin d’une messe, serrant les mains à la porte de son église.

    Puis on comprend que ce prêtre appartient à une communauté charismatique, comme il en existe tant depuis le Concile, où les fidèles se retrouvent pour prier et chanter avec les mains en l’air qui « dévissent les ampoules », comme le disent certains de mes enfants.

    Progressivement cette communauté apparaît être une secte et le curé un gourou exerçant une emprise psychologique sur ses ouailles qu’il coupe de leur famille tout en récoltant leurs économies…

    Blasphémant l’image du « Bon Pasteur qui connaît (ses) brebis et (ses) brebis (le) connaissent », il organise notamment des réunions du pardon, avec des confessions publiques, en arrivant au milieu de fidèles en train de bêler pour accueillir leur « Berger ».

    Enfin, bien évidemment, le film se termine lorsqu’on apprend qu’un petit garçon s’est fait violer…

    Il n’est pas dans mes habitudes de dévoiler les scénarii dans mes commentaires « cinématographiques »… je le fais aujourd’hui car, tout en considérant qu’on a affaire à un « bon film », véritablement prenant, avec des acteurs excellents,  je n’en pense pas moins que cette réalisation est à proscrire qui jette le bébé, l’Église, avec l’eau sale du bain de certains.

    Cet amalgame est inacceptable, qui ferait l’objet d’une manifestation anti …phobie s’il concernait une autre religion ou une autre communauté.

    Les communautés charismatiques ne se réduisent pas à des sectes et, en outre, L’Église ne se réduit pas à quelques communautés…

    « Je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique »… une Église sans péché… qui n’est malheureusement pas sans pécheur.

     

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    Le Traitre

    oui

    19/11/2019

    Un très bon film

    Midway

    non

    11/11/2019

    Un bon film

    Les éblouis

    non

    24/11/2019

    Très intéressant

    Le Retour des Poilus

    non

    13/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    J’aurais pu  ne pas le voir

    Quinoa, prenez-en de la graine !

    non

    22/11/2019

    Je m’y suis ennuyé

    Shaun le Mouton LE FILM, 
    La ferme contre-attaque

    non

    29/10/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Nous finirons ensemble

    non

    12/05/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

    Le chant du loup

    Non

    15/03/2019

     

  • Antoine de Lacoste : « Prendre un livre ou écouter une conférence dans son salon, c’est cela qui peut donner le goût des

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Le tourisme en confinement, c’est possible ! Antoine de Lacoste, bien connu des lecteurs de Boulevard Voltaire, propose six conférences extrêmement didactiques sur la thématique « Le Proche-Orient et ses tensions ». Un nouvel éclairage sur les conflits en cours. Ancien de Sciences Po et très au fait de l’actualité, il écrit de nombreux articles sur la Syrie et l’Irak depuis des années et donne des conférences toujours très appréciées. Il est interrogé par Boulevard Voltaire sur le thème du tourisme. Une activité en voie de disparition ?

    Le corona semble avoir signé l’arrêt de mort du tourisme de masse… une bonne chose, selon vous ?

    Le tourisme de masse est un des nombreux effets pervers de la mondialisation. Sa manifestation la plus tragique réside dans ces immenses paquebots, sortes de HLM flottantes, qui viennent ravager les plus belles côtes de la Méditerranée ou d’ailleurs. C’est particulièrement saisissant à Venise où les dégâts causés par ces monstres sont considérables. Les vagues qu’ils provoquent abîment un peu plus ces palais et églises posés sur l’eau et devenus si fragiles. Les commerçants ne profitent même pas de cet afflux humain qui ne reste que quelques heures et consomme surtout sur le bateau. Que peut-on retenir de Venise en trois heures ?

    Mais les voyages peuvent être une merveilleuse source de découverte et d’enrichissement culturel. Des entreprises comme Odeia ou Clio maintiennent la structure intellectuelle indispensable à la compréhension d’un pays ou d’un site. La visite du Parthénon ou de Rome doit se travailler en amont : ce ne sont pas des outils de consommation.

    Ne condamnons donc pas le voyage et sa démocratisation qui permet à beaucoup de s’enrichir culturellement et profitons de cette période difficile pour se cultiver, lire et voyager par l’esprit.

    Un autre tourisme intelligent est possible, y compris en temps de confinement et depuis son salon ? On peine à vous croire !

    Il est, bien sûr, plus facile de regarder la télévision que de prendre un livre ou d’écouter une conférence dans son salon. C’est pourtant cela qui peut donner le goût des voyages intelligents.

    Mon attirance pour le Proche-Orient vient notamment de mes lectures de jeunesse sur les croisades. Et lorsque je suis venu pour la première fois au Saint-Sépulcre, c’était d’abord pour honorer le Christ, bien sûr, mais cela ne m’a pas empêché d’y saluer amicalement Godefroy de Bouillon et tous ces croisés que l’on a tant calomniés.

    La lecture permet tout, notamment le voyage. Combien de lecteurs assidus connaissaient mieux un pays que les masses en tongs qui prétendent « avoir fait l’Italie » parce qu’ils y ont été trois jours ?

    Vous avez également – vous en faites, du reste, profiter les lecteurs de Boulevard Voltaire en ces temps de confinement – un blogue dispensant des conseils de lecture. Quels livres autour du voyage conseilleriez-vous à l’appui de « ce tourisme intelligent de salon » ?

    J’offre beaucoup de destinations ! La Chine avec Maîtres et esclaves, la Pologne (Par le fer et par le feu), Constantinople et l’Empire perse (Constantinople), l’Indochine (le cycle de Jean Hougron), la Sibérie d’aujourd’hui (Volia Volnaïa), l’Espagne sous Napoléon (Le flagellant de Séville), l’Allemagne (les Buddenbrook) ou la Palestine avec la Pierre angulaire ; on peut aussi partir en bateau avec Magellan (Zweig) ou les pêcheurs d’Islande (Pierre Loti), À pied sur les Chemins noir de France (Sylvain Tesson) ou les sur les traces des chrétiens d’Orient (Dans l’ombre de Byzance). On peut aussi visiter la Normandie avec La Varende, la Provence avec Henri Bosco ou Jean Giono…

    Puisque qu’on nous empêche d’aller à la messe, de voir nos familles ou de contempler le soleil couchant sur une plage, utilisons largement une de nos dernières libertés : celle de lire.

    Le calendrier des conférences virtuelles en direct d’Antoine de Lacoste

    Partie 1 : Le Proche-Orient et ses tensions – Jeudi 7 mai – 18 h
    Partie 2 : La guerre en Syrie ou l’échec d’une manipulation – Mardi 12 mai – 18 h
    Partie 3 : L’Iran, une future grande puissance ? – Mardi 19 mai – 18 h
    Partie 4 : La Turquie et ses nouvelles ambitions – Mardi 26 mai – 18 h
    Partie 5 : L’Irak ou la grande erreur de l’Amérique – Mardi 2 juin – 18 h
    Partie 6 : La Libye, un nouvel enjeu stratégique – Mardi 9 juin – 18 h

    Inscription via ce lien : https://www.odeia.fr/content/13-prochains-voyages-evenements

    ou par mail à contact@odeia.fr

  • SNCF : notre ruineuse incapacité à investir

     

    En deux mots.jpg

    L'actualité a mis en lumière, ces jours-ci et en même temps, les difficultés de la SNCF et ses succès. 

    Ses succès sont « commerciaux ». C'est ainsi que l'on parle aujourd'hui et cela veut dire que son chiffre d'affaires a augmenté dans toutes ses composantes, le fret excepté, ce qui n'étonnera pas ceux qui ont pu avoir  recours à ce service SNCF inadapté et obsolescent et ont dû l'abandonner au plus vite.

    La progression du trafic TGV qui avait connu un certain tassement les années passées, a repris significativement. Cela non plus n'est pas surprenant si l'on considère le service d'excellence que rend ce train d'exception. Le fondement du succès dit commercial, c'est en réalité la performance technique. 

    Mais le trafic augmente aussi sur les autres lignes, nonobstant les cars Macron. A bien des égards, le réseau SNCF, c'est évidemment, c'est toujours, non seulement l'un des plus anciens - songeons que les premiers trains de passagers ont roulé en France sous le règne de Louis-Philippe (1837) et que ce roi y a voyagé en compagnie de la toute jeune reine Victoria ! - mais aussi l'un des meilleurs du monde.  Malgré leurs légitimes sujets de mécontentement, les usagers ne l'ignorent pas. 

    Que signifient alors les difficultés à répétition que la SNCF connaît par ailleurs et dont l'Etat lui fait publiquement grief ? Non sans un certain culot d'ailleurs car ledit État n'est pas étranger à une bonne part des difficultés de l'Entreprise. 

    Naturellement, ne sont pas à écarter les déficiences de gestion, les privilèges sans-doute excessifs dont jouissent nombre d'agents - et il y en a beaucoup - les pratiques dispendieuses, etc. Comme il peut y en avoir et comme il y en a toujours eu dans toute entreprise, a fortiori dans une entreprise de cette taille et relevant du secteur public. 

    L'essentiel de la question est probablement ailleurs, ne concerne pas seulement la France mais aussi nombre d'autres pays européens dont l'Italie et même l'opulente Allemagne, malgré le colossal bénéfice de son commerce extérieur et l'insolente santé de ses entreprises. Et cette cause, n'est autre que le vieillissement des infrastructures, autrement dit, l'insuffisance des budgets d'investissement réduits à la portion congrue, comme partout mangés par les dépenses de fonctionnement, que le niveau des charges, sociales et fiscales, en France plus qu'ailleurs, rend incapacitantes. 

    Ainsi, les équipements SNCF – sauf de brillantes exceptions - s'usent, se brisent, tombent en panne, buggent, etc. D'où les retards, les gigantesques encombrements de passagers, les gares à l'arrêt, qui ont fait l'actualité des dernières semaines. 

    En somme, le niveau de la dette (qu'on devrait d'ailleurs mettre au pluriel car il n'y a pas que celle de l'État), les coûts étatiques et territoriaux, les charges sociales et de santé, la charge du chômage, le déficit récurrent presque systémique de notre commerce extérieur, et, sans-doute aussi le coût considérable de l'immigration, finissent par bloquer notre capacité d'investissement, d'entretien et d'innovation, en tous secteurs mais, en l'occurrence, en matière d'infrastructures ferroviaires. Lorsque roula en France le premier train de passagers, en 1837, la ligne allait de Paris à Saint-Germain (19 km). A la fin du règne de Louis-Philippe, en 1848, la France avait déjà construit 2000 km de voies ferrées ...  

    Notre faible capacité à investir, on le sait bien, se définirait, en matière de santé humaine, comme une pathologie. Et nous ne sommes pas en route pour en résorber les causes.   

    Par-delà ces dernières, une question vient à l'esprit : où vont les centaines de milliards d'euros - et même milliers - créés et mis sur le marché par la BCE au titre du Quantitative Easing ? Vont-ils à l'investissement économique, aux entreprises, à l'industrie, au commerce, à l'agriculture, aux grands projets, aux infrastructures à maintenir ou à créer, ou vont-ils principalement grossir la bulle financière ? 

    La réponse est claire et force est d'en conclure que la financiarisation extrême de notre économie joue à plein pour l'affaiblissement de nos pays et de nos peuples, dans leurs équipements, leur richesses réelles, leur capacité à construire leur avenir. Le Pays Réel ne se nourrit pas de richesses virtuelles, de bulles en voie d’explosion. Et ces dernières n'ont d'autre effet que de le ruiner.  

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Patrimoine cinématographique • Alexandre Nevski

     

    Par Pierre Builly

    Alexandre Nevski de Sergueï Eisenstein et Dmitri Vassiliev   (1938)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgSainte Russie 

    C'est vraiment bluffant et admirable et c'est un cinéma qui devrait être présenté comme un art total, tant la hauteur du propos, la beauté des images, la qualité de la musique (de Serge Prokofiev), l’intelligence des mouvements se mettent au diapason. 

    Ce serait un chef-d’œuvre indépassable s'il n'y avait quelques scories, que je dévide d'abord et évacue pour ne plus avoir à en reparler : dix minutes de trop, des acteurs parfois marmoréens, deux ou trois clins d’œil inutiles, une conclusion trop didactique. 

    téléchargement.jpgMais tout le reste ! Des images admirablement composées, dont aucune n'est superflue et qui, toutes, sont rares avec des angles de prise de vue absolument surprenants et magnifiques ; par exemple une sorte de segmentation de l'écran qui confine le sujet dans un angle restreint, pour mieux faire ressentir l'immensité du ciel ou celle de la steppe : travail d'une grande pureté formelle, d'une grande exigence, qui fait appel à l'intelligence du spectateur, qui le place comme véritable interlocuteur. Si quelques plans peuvent sembler figés, ou trop composés, la tonalité presque picturale de l'ensemble l'emporte largement (on a d'ailleurs vu, dans la séquence de présentation des armées, avant la grande bataille du lac Peïpous, dans la forêt des lances arborées, un hommage au peintre italien Paolo Uccello). 

    Qu'Alexandre Nevski soit un film de commande, avec quoi Staline a voulu éveiller l'opinion soviétique sur les menaces allemandes en 1937, n'est pas pour me gêner ; après tout je ne vois pas bien pourquoi l'attitude d'un État inquiet qui fait appel au génie d'un de ses grands artistes pour modeler les cervelles lorsque le péril est à ses portes serait indécente. La Russie, vaste territoire sans grande frontières naturelles, et dotée d'un immense espace, a toujours été l'objet de convoitises dangereuses ; accessible à tous, art populaire par excellence, le cinéma se devait d'être le vecteur des grands mouvements telluriques qui ont agité le siècle dernier ; en témoignent, d'un autre côté les parades plastiquement superbes filmées par Leni Riefenstahl, mais aussi, et de manière plus insidieuse, la kyrielle de métrages de propagande étasunienne qui ont envahi notre espace. 

    nevsky-01.jpgAlexandre Nevski est un film manichéen, simpliste, brutal, sans nuances. Les Teutoniques apparaissent, dès qu'ils sont présentés, en images d'épouvante : figés, hiératiques, glacés, sans visage sous un casque qui dissimule leurs traits, vêtus d'immenses manteaux blancs frappés d'une croix noire ; le Légat du Pape (c'est-à-dire d'une Papauté romaine honnie par l'Orthodoxie) et ses séides, qui assistent les Allemands et bénissent leurs exactions sont impressionnants de veulerie et de méchanceté.

    Nevski7.jpgEt, parallèlement, les Russes, qui luttent pour défendre leur pays natal sont généreux, loyaux, courageux, intègres. C'est la loi du genre et elle fonctionne parfaitement bien : c'est ainsi qu'on forge les épopées. 

    En tout cas, je n'oublierai pas de sitôt l'image funèbre et inéluctable du Teutonique englouti dans les eaux glacées du lac, et de son long manteau filant sous nos yeux... Déjà métaphore et préfiguration de qui allait arriver quelques années plus tard : on n'envahit pas plus la Russie que l'Afghanistan...  

    Alexandre-Nevski.jpg

    DVD autour de 14 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Nous rebâtirons Notre-Dame ? C’est plutôt elle qui nous rebâtira !

    Par Gabrielle Cluzel 

    2654943674.jpg

    Abandon. Il en va de l’incendie de Notre-Dame Paris comme du décès d’une grand-mère. Comme on l’a toujours connue, vaillante et debout, on a fini par la croire immortelle.

    On s’occupait à peine d’elle, la visitant distraitement de loin en loin. Et puis, soudain, on apprend, coup de tonnerre dans le ciel clair, qu’elle est en train de disparaître. On plaque tout pour aller la veiller. Comme des centaines de catholiques, je suis allée à Notre-Dame dans la nuit. Tout autour des cordons de policiers, des catholiques chantaient, récitaient le chapelet, debout ou agenouillés, les yeux rivés sur les points encore embrasés, ils ne se connaissaient pas mais ils partageaient leur écran de téléphone pour retrouver des couplets oubliés de vieux cantiques, ne s’interrompant que pour applaudir au passage des camions de pompiers. Une de ces soirées où le temps est suspendu et dont on se souvient trente ans après.

    Inquiétude. La rumeur a couru toute la soirée : avait-on eu le temps de mettre à l’abri la couronne d’épines ? Des informations contradictoires circulent. L’oncle du voisin de la belle-sœur de la cousine pense que oui, non, ne sait pas, ne sait plus.

    Cet incendie en début de Semaine sainte prend une dimension eschatologique. Si, en sus, cette relique de la Passion rapportée par Saint Louis et offerte à la vénération à cette période de l’année venait à disparaître, c’est toute notre génération qui semblerait maudite. On apprend, enfin, avec soulagement que le père Fournier, aumônier des pompiers de Paris, est allé sous bonne escorte sortir la couronne d’épines… et surtout le Saint-Sacrement. L’écrin est consumé mais le bijou est sauvé. Même le coq-reliquaire qui surplombait la flèche aurait été retrouvé.

    Interrogation. Pour tous les médias, l’origine ne fait pas un pli : accidentelle. Même le Parquet semble connaître la conclusion avant même le début de l’enquête évoquant un « incendie involontaire ». Sans doute a-t-il en sa possession des éléments que nous n’avons pas pour être aussi catégorique. Qu’il en fasse, dans ce cas, état pour rassurer les catholiques qui, eu égard aux multiples églises récemment vandalisées, sont légitimement en droit de se poser des questions.

    Honte. Pour notre temps, qui se croit si malin, si tatillon avec le sacro-saint principe de précaution, qui impose au moindre pavillon son détecteur de fumée, au plus petit hôtel ses extincteurs et son système de sécurité dûment contrôlés… et a été incapable de conserver, comme un enfant trop gâté qui ne prend pas garde à ses jouets, ce que huit siècles et demi lui avaient confié. Si la cause est bien accidentelle, il y a de lourdes responsabilités. Partagées, notamment, par des gouvernants bien négligents pour notre patrimoine. Et il se dit que ce sont les inénarrables embouteillages dans Paris qui auraient retardé l’intervention des pompiers…

    Évidence. On se grattait la tête, on dissertait à l’infini pour savoir comment recoller les morceaux d’un pays disloqué, pour faire France, comme on dit pour faire chic, à quelle « poudre de perlimpinpin » Emmanuel Macron allait accommoder les Français pour les rabibocher… C’est cette identité méprisée de fille aînée de l’Église, soudain ranimée, qui l’a doublé par la droite pour enfin rassembler. Qu’est-ce qu’être français ? C’est être meurtri par ce spectacle de Notre-Dame embrasée.

    Colère. Contre les remugles ricanants remontant des bas fonds des réseau sociaux. L’UNEF, notamment, rendra-t-elle des comptes ?

    Espérance. Les dons – modestes ou spectaculaires – affluent. On se sent pousser une âme de bâtisseur de cathédrale. C’est la matrice de notre culture, cette mission divine confiée « pour toujours » à l’Occident qu’évoquait, il y a quelques jours, sur Boulevard Voltaire, le cardinal Sarah. Lorsque les portes ont été poussées ce mardi matin, au loin, derrière les décombres, est apparue la Croix. Lumineuse, brillante, intacte. Après la Passion, la résurrection. Nous rebâtirons Notre-Dame… ou peut-être est-ce elle qui nous rebâtira. L’ami qui m’a soufflé ces mots se reconnaîtra.  

    Ecrivain, journaliste
  • LE DERNIER CARRÉ DE DAECH EST (ENFIN) TOMBÉ ; ET MAINTENANT ?

    Antoine de Lacoste 

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    Cette fois ça y est ! Depuis 6 mois qu’on nous la promettait, la chute du dernier réduit de Daech est effective.

    K24MustefaBaliSDF.jpgDonald Trump en a fait l’annonce le 22 mars et Mustafa Bali, porte-parole kurde des FDS [Photo] l’a confirmée par tweet (la grande mode décidemment..) : « Les Forces Démocratiques Syriennes déclarent la totale élimination du soi-disant califat et une défaite territoriale à 100% de l’EI. »

    De nombreuses zones d’ombre planent encore sur cette étrange bataille. Elle devait être facile et a duré beaucoup plus longtemps que prévu sans donner l’impression que le maximum ait été fait pour aller plus vite. De plus les annonces d’effectifs islamistes ont été incroyablement sous-évaluées. De deux mille combattants et certaines familles, on est passé au fil des mois à des dizaines de milliers. Les Kurdes annoncent finalement 65 000 personnes évacuées de Baghouz, cette toute petite bourgade.

    Où étaient-elles, où se cachaient-elles ? Comment les innombrables drones américains n’ont pas révélé cette foule islamiste ? Et s’ils l’on fait pourquoi l’avoir caché ?

    Tout cela est bien mystérieux et révèle soit une incompétence stupéfiante soit une volonté de minimiser la force à venir d’un Etat islamique dont on entendra encore beaucoup parler. Une autre question lancinante se pose : au-delà des 65 000 personnes (pas toutes des civiles loin s’en faut) évacuées vers des camps au nord-est de la Syrie, combien de combattants se sont égaillés dans la nature ?

    Un certain nombre se sont enfuis dans les grottes alentour ou en Irak, d’autres ont fait l’objet d’échanges avec des prisonniers kurdes que Daech avait précieusement gardés dans cette éventualité. Combien ? On ne sait pas et les Kurdes sont évidemment bien discrets sur le sujet.

    Quoi qu’il en soit, il faut passer à la suite maintenant. D’abord, dans cette partie Est de l’Euphrate, les Syriens vont-ils recouvrer leur souveraineté ? C’est tout de même un territoire occupé illégalement par les Américains et les Kurdes. Les quelques incursions tentées par l’armée syrienne ou par des milices, dans lesquelles figuraient d’ailleurs des mercenaires russes, se sont soldées par des attaques massives de l’aviation américaine, faisant de nombreuses victimes. Il n’y a aucune zone de peuplement kurde au sud-est de la Syrie, et il serait temps de laisser l’armée syrienne franchir l’Euphrate.

    combattants-groupe-jihadiste-Hayat-Tahrir-Cham-entrainent-province-Idleb-dernier-bastion-insurge-Syrie-14-2018_0_729_486_635158_highres.jpgEnsuite, il reste une zone occupée par des islamistes : il s’agit de la province d’Idleb, située à l’opposé, au nord-ouest du pays. Cela n’intéresse pas les Américains car ce n’est pas Daech qui règne. Mais c’est tout de même le Front al-Nosra (devenu Hayat Tahrir al-Cham) qui n’a rien à envier à ses rivaux de l’Etat islamique en matière de sauvagerie. Les Turcs y sont implantés mais leurs milices se sont fait écraser par al-Nosra.

    Les Russes sont bien décidés à reconquérir cette province un jour ou l’autre et Lavrov, le ministre russes des Affaires étrangères, l’a clairement annoncé à plusieurs reprises. Depuis quelques jours, des bombardements ciblés ont été effectués et, parallèlement, l’armée syrienne est au contact des islamistes dans les banlieues nord d’Hama, c'est-à-dire à l’extrémité sud de la province. Cette zone de front est située près de nombreux villages, dont plusieurs chrétiens, qui subissent quotidiennement des attaques au mortier des islamistes. La reconquête de cette province est donc impérative.

    L’année dernière, les occidentaux, Américains et Français en tête, avaient menacé d’une intervention au nom du « devoir d’ingérence humanitaire » pour empêcher l’offensive russo-syrienne. Que feront-ils cette fois ? Laisseront-ils faire ou voleront-ils à nouveau au secours des islamistes ? Nous le saurons bientôt. ■   

    À lire demain mercredi : Après Jérusalem, maintenant le Golan, bientôt la Cisjordanie ?

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste parmi les articles de dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Le début de la fin pour Recep Erdogan ?

    Antoine de Lacoste 

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    Les élections municipales qui viennent de se dérouler en Turquie marquent un tournant.

    Plusieurs grandes villes ont en effet été perdues par l’AKP, le parti d’Erdogan, à commencer par Ankara et Istanbul. Certes les écarts sont très faibles, notamment à Istanbul, et les recours introduits donneront peut-être lieu à des annulations, surtout dans un pays où de nombreuses institutions sont à la botte du pouvoir. Mais tout de même, c’est un camouflet pour le néo-sultan.

    Erdogan s’était pourtant beaucoup investi dans ces élections qu’il savait difficiles : il a ainsi tenu plus de cent meetings en 50 jours. De plus, comme à chaque élection, les medias aux ordres (c'est-à-dire la quasi-totalité), se sont livrés à une propagande effrénée, n’hésitant pas à qualifier les candidats de l’opposition de complices des terroristes (on ne sait pas bien lesquels d’ailleurs). La télévision est allée encore plus loin et le nouveau maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été plusieurs fois coupé en direct, parfois au beau milieu d’une phrase…

    rts2f8tz.jpgMais rien n’y a fait. La Turquie traverse une grave crise économique et les Turcs en ont assez. Erdogan se fait construire des palais à la mesure de sa mégalomanie mais n’est plus capable d’assurer le ravitaillement de la population. Avec l’effondrement de la devise turque, l’inflation s’est envolée (près de 20% en rythme annuel) et les produits alimentaires de base sont devenus inaccessibles. Les ménagères doivent faire des queues interminables pour faire leurs achats, dans un pays qui n’était guère habitué à cela. Le chômage n’est pas en reste avec 13%.

    Les belles années de croissance sont loin derrière et les grands travaux pourtant prioritaires comme l’agrandissement de l’aéroport international d’Istanbul peinent à être achevés.

    1280px-Айя-София3.JPGMême la démagogie islamiste, arme habituelle d’Erdogan n’a pas fonctionné : ainsi son annonce de transformer la merveilleuse basilique Sainte Sophie en mosquée (elle est actuellement un musée) n’a rencontré aucun écho. Le candidat de l’opposition à Istanbul avait brocardé cette proposition estimant qu’elle devait rester un musée et, surtout, qu’il fallait d’abord répondre aux besoins de la population.

    Bien sûr, il ne faut pas s’attendre dans l’immédiat à des bouleversements. Erdogan tient encore solidement le pouvoir et les milliers d’opposants emprisonnés sont là pour démontrer qu’il ne reculera devant rien pour le conserver. De plus, l’armée et la police ont été sévèrement épurées à la suite du coup d’Etat manqué de juillet 2016 et sont devenues des fidèles d’Erdogan. La présence de nombreux engins blindés aux endroits stratégiques d’Istanbul depuis les élections atteste qu’une vague de répression peut être déclenchée à tout moment.

    20131203_Istanbul_057.jpgMais dans l’immédiat le dictateur islamiste a reçu un rude coup et c’est peut-être le début du déclin.

    Par ailleurs, ce qui fut le phare de la chrétienté pendant des siècles, la basilique Sainte-Sophie, va peut-être éviter de redevenir une mosquée et c’est un soulagement. ■   

     

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  • Livres & Actualité • Nabe ne trouve pas les Gilets jaunes assez explosifs

    Par Olivier de Lérins

    AuxRats.png« C’est une révolution ? Non, tristes sires, c’est une révolte. »

    Tel est le reproche adressé aux Gilets jaunes par Marc-Édouard Nabe dans le bref libelle qu’il vient de publier – en autoédition, comme il en a désormais l’habitude.

    C’est que Marc-Édouard, se réclamant ici de l’anarchisme de Bakounine et de Netchaïev, aspire à rien moins qu’à la destruction complète de cette société bourgeoise qu’il vomit depuis toujours. Et s’il salue l’œuvre des black blocs, « l’honneur des manifs », il s’exaspère de la mollesse de tous les pacifistes, qui acceptent docilement de ne se réunir qu’aux lieux et heures autorisés, qui renient publiquement les casseurs – tout en reconnaissant, à demi-mot, que ce sont eux « qui ont fait bouger les choses » –, et se contentent d’insulter de loin les CRS, quand ils ne vont pas jusqu’à tenter de dialoguer avec « ces pourritures de mecs de la BAC ».

    Nabe se moque en outre des « revendications petit bras, ou même sans bras du tout, des Gilets jaunes qui sont pour la plupart des beaufs envieux », souhaitant moins abattre le consumérisme que « consommer autant que les autres », moins « crever le patron que le remplacer ». Même le RIC lui semble un dérisoire objectif, qui ne pourrait conduire qu’à une démocratie à la suisse, « c’est-à-dire n’importe quoi ». Il est vain, dit-il, de chercher à « améliorer une société insauvable ».

    Des sans-culotte en couche-culotte

    Loin de ressembler aux sans-culottes de 89 comme on l’entend souvent, les « couche-culottes » d’aujourd’hui « ont peur de la révolution ». Pourquoi ? Selon l’auteur, « parce que la plupart des GJ sont issus d’Internet », parce qu’ils sont « fondamentalement des facebookmakers, des youentubeurs, des twitterisés jusqu’au trognon, des skypeurs d’eau douce », que l’écran « tue toute force réelle », et que ce n’est pas en surfant sur le web qu’on apprend à affronter les tirs de flash-ball. Parce qu’ils restent connectés jusque dans la rue, s’agrippant à leur smartphone au cœur du combat, de sorte qu’ « il y a plus de photographes que de manifestants et de policiers ». Parce que cette dépendance aux réseaux sociaux, enfin, les rend vulnérables au conspirationnisme qui, ne se défiant plus seulement de l’interprétation biaisée de « ces ordures de médias » mais des faits eux-mêmes, déforme la réalité et empêche d’identifier les alliés et les ennemis véritables.

    Les dizaines d’yeux crevés ne réveilleront pas ce peuple de sa virtualité et de ses fausses informations : « Les lives contre la life ! Vous avez choisi… »

    L‘écran tue la force

    MarcEdouardNabe_(cropped).JPGUn constat dur, percutant, qui vise juste. Hélas, moi aussi, je suis nuance, comme disait Nietzsche, qu’ose citer Nabe, dont la violence relève moins de la courageuse radicalité que d’un nihilisme fiévreux. Car les casseurs ne lui suffisent pas non plus, à lui qui suggère de pourchasser les flics chez eux afin de leur crever les yeux en représailles, et qui appelle de ses vœux le ralliement de « quelques racailles bien vicelardes, promptes à dégainer le rasoir ».

    Puisque rien ne sépare foncièrement, selon lui, la colère des Gilets de la vindicte djihadiste, dont il s’est fait depuis plusieurs années l’obséquieux apôtre. Finalement, malgré ses critiques intelligentes citées plus haut, Nabe demeure tristement égal à lui-même : un petit excité narcissique et fielleux, dont les jeux de mots lourdingues n’atténuent pas même d’un sourire l’ennui d’une si extravagante et si pitoyable outrance. Il rappelle ces fanatiques dont parlait Bernanos, qui ne rêvaient de rallumer les bûchers que dans « l’espoir d’y venir réchauffer leur tiédeur ». Mieux vaut encore être au ras des pâquerettes mais sur les Champs, que serpent à sornettes crachant son venin replié dans son trou. Nabe, encore un effort pour être révolutionnaire !

    Olivier de Lérins
    Marc-Édouard Nabe, Aux rats des pâquerettes, pamphlet. Édité par l’auteur, 25 mars 2019. 100 p., 22 €.
  • Patrimoine cinématographique • Soy Cuba

    Par Pierre Builly

    Soy Cuba de Mikhaïl Kalatozov (1964)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgEt à la fin, c'est l'Oncle Sam qui gagne 

    Personne ne met en doute que le régime de Fidel Castro, épine plantée dans l'appendice nasal floridien des États-Unis, n’ait tenu bon, malgré l'hostilité vertueuse du monde occidental, que grâce aux perfusions financières et technologiques soviétiques.

    À tout le moins jusqu'à ce que l'empire russe éclate et cesse d'acheter le sucre très au delà des cours mondiaux. Personne ne met en doute, au moins depuis quelque temps, que le castrisme soit un régime autoritaire, assez brutal et dur à l'opposant, mais personne n'a jamais prétendu qu'il avait atteint les sommets d'horreur de la Chine maoïste, de la Corée du Nord autocratique ou - le pire - du Cambodge des Khmers rouges. 

    cada89684992cf8c_large1.jpgMais aujourd'hui personne ne paraît avoir en tête l'état épouvantable où se trouvait Cuba avant la chute de Batista (Photo), le 1er janvier 1959, ce statut, à la fois presque officiel et totalement hypocrite de bordel des États-Unis, où l'omniprésence du jeu, de la prostitution et de la drogue permettait à de vertueux baptistes ou presbytériens de s'envoyer en l'air sans courir le moindre risque. Personne ne paraît avoir en tête, non plus, que malgré son isolement mondial, malgré l'évidence que, dès que les Castro auront disparu, l'île reviendra à son statut de capharnaüm exotique et qu'elle a descendu, déjà, une bonne partie de la pente, personne, donc, ne rappelle que son système éducatif demeure extrêmement performant et que sa première ressource, avec le tourisme, est l'exportation de médecins compétents vers des pays riches en pétrole (Venezuela) qui lui assurent ainsi son approvisionnement. 

    Fidel Castro, lorsqu’il a pris le pouvoir, apparaissait moins comme un leader marxiste que comme un chef nationaliste qui s’opposait à la dictature ploutocratique de Batista ; mais les premières mesures économiques prises, la neutralité plutôt bienveillante des États-Unis s’est vite transformée en opposition de plus en plus virulente, poussant, dans l’autre sens, le castrisme à un durcissement dont l’Union soviétique a vite profité. On connaît la suite, la radicalisation du régime, devenu une sorte de modèle pour l’intelligentzia progressiste des années 60 (Salut les Cubains ! d’Agnès Varda me reste en tête) puis sa graduelle ossification. 

    e9b2835d1620ee96e7d58f0dc0f070db4698a859.jpgCe long commentaire dévidé, venons au film magnifique de Mikhail Kalatozov qui est, assez certainement, une commande passée par l'Union soviétique pour l'édification des masses cubaines (et sans doute au delà, pour celle du Tiers-Monde), une œuvre de propagande délicieusement manichéenne, caricaturale et naïve. C'est là tout le charme de ces pamphlets filmés et je renvoie ceux qui ne la connaissent pas à la rigolote et sympathique Vie est à nous, confectionnée par Jean Renoir pour le compte du Parti Communiste. 

    Mais, au delà du discours convenu, volontiers exalté et même emphatique, Soy Cuba est une symphonie esthétique, un exercice de style superbe de fluidité, de qualité, de beauté.

    p3.jpg-r_640_600-b_1_d6d6d6-f_jpg-q_x-20030715_051537_1.jpgLa caméra survole, ondoie, navigue avec une aisance magistrale et, grâce à une photographie magique qui fait par exemple apparaître blanches les feuilles des palmiers sans qu'il y ait pour autant surexposition de la pellicule. On peut quelquefois estimer que Kalatozov abuse un peu des images décentrées, des prises de vue obliques, des angles volontairement excessifs. Mais c'est si beau, si bien filmé, si intelligent dans la mise en œuvre qu'on en est sidéré. 

    Je n'ai vu de Kalatozov, que Soy Cuba et son chef-d’œuvre, Quand passent les cigognes. Deux films, deux merveilles. S'il n'avait pas été soviétique, à quelle place fastueuse serait-il dans le panthéon du cinéma ?  

    Soy-Cuba-Edition-Collector.jpg

    DVD disponible pour environ 20 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Terrorisme/Préfecture Paris :  une ”faille immense dans le système” pour le syndicat Unité SGP Police FO

    Des véhicules de polices garés près de la préfecture de police de Paris, après l'attaque au couteau qui s'est produite le 3 octobre 2019. 

    (Ce matin, à 7 heures, sur France info)

    Attaque au couteau à la préfecture de police de Paris : une "faille immense dans le système" pour le syndicat Unité SGP Police FO

    Après l'agression au couteau à la préfecture de Paris qui a fait quatre morts plus l'assaillant, le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête. Invité de franceinfo, Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO a exigé des réponses.

    Le parquet national antiterroriste s'est saisi vendredi 4 octobre de l'enquête sur l'agression au couteau à la préfecture de police de Paris, qui a fait quatre morts jeudi, en plus de l'assaillant. Invité de franceinfo, Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO, dénonce une "faille immense dans le système". Il estime "qu'on a sous-évalué la menace" et "exige des réponses".

    Franceinfo : Quelle est votre réaction alors que le parquet national antiterroriste a annoncé se saisir de l'enquête ?

    Yves Lefebvre : Une profonde tristesse. On s'aperçoit qu'on a eu une faille immense dans le système, une faille criminelle, terroriste. Et aujourd'hui, la question à se poser c'est comment cela a-t-il pu arriver ? On va attendre de voir un peu plus loin dans l'enquête, mais aujourd'hui ça crée un climat encore plus anxiogène. On savait que la menace était particulièrement palpable depuis 2015, mais à l'intérieur on ne pensait pas que ça puisse nous arriver, même s'il y avait quelques cas de radicalisation signalés.

    Ce qui frappe encore plus, c'est que l'attaque vient de l'intérieur même de la préfecture de police...

    Manifestement il y a eu des loupés, mais des loupés qui sont peut-être compréhensibles. Il faut savoir pourquoi ça s'est passé pour que ça ne puisse pas se renouveler. Mais le problème qui se pose aussi, c'est la conversion [à l'islam] à un âge avancé de cette personne. Comment se fait-il que cela n'ait pas attiré l'attention de sa hiérarchie ? On a sous-évalué la menace, et pour cela j'exige des réponses, tant pour mes collègues que pour l'opinion publique.

    Le fait que l'assaillant travaillait à la direction du renseignement, cela vous inquiète ?

    Bien évidemment. L'enquête devra déterminer s'il a été en lien avec d'autres potentiels terroristes. Mais la problématique se pose aussi sur l'habilitation au secret défense. L'habilitation a une validité de sept années. Cela veut dire qu'un agent, s'il n'y a pas de signe détecté de changement de position, est habilité secret défense pour sept ans. Je considère qu'il faut revoir cette procédure. Il faut qu'on soit beaucoup plus vigilant sur un appareil comme celui du renseignement, qui a démontré toute son efficacité depuis le début de la menace terroriste.

     

    Rappelons que, peu après l'attaque, jeudi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait indiqué que cet employé atteint de surdité « n'avait jamais présenté de difficultés comportementales » ni « le moindre signe d'alerte ».

    Une incompétence de plus, une raison de plus pour demander à nouveau la DEMISSION de Christophe Castaner, le calamiteux ministre de l'Intérieur...

  • L'armée syrienne fait mouvement vers l'armée turque, tandis que les premiers djihadistes s'enfuient des camps, par Antoi

    La Turquie poursuit son offensive et a pris, comme attendu, la ville frontière de Tal Abyad. C’était un des premiers objectifs de l’armée turque et il a été rempli avec toutefois quelques difficultés. Le lâchage définitif américain se confirme puisqu’une couverture aérienne demandée par les Kurdes lors de combats a été refusée.

    C’est la première fois en plusieurs années de guerre commune, et l’on attend maintenant le retrait effectif des 1000 militaires américains encore présents.

    antoine de lacoste.jpgLes milices « rebelles » (en fait islamistes), qui accompagnent et soutiennent l’armée turque, sont accusées de sévices sur la population. Une vidéo qui circule montre des combattants abattre un homme sans que l’on sache de qui il s’agit. Les hommes de cette milice répètent en boucle Allahou akbar tandis qu’ils criblent de balles le corps.

    Rappelons que ces hommes viennent de la province d’Idleb, où ils servent de supplétifs à l’armée turque qui les présente comme des non islamistes supposés lutter contre l’ex Front al-Nosra, devenu Hayat Tahrir al-Cham. En réalité, al-Nosra les a battus sans difficultés et depuis, ils sont relativement désoeuvrés, aux frais de la Turquie, dans la partie de la province d’Idleb que celle-ci occupe.
    Cette offensive anti-kurde leur permet d’exister à nouveau. Compte tenu de la haine,
    réciproque, qui les oppose aux Kurdes, les pires exactions pourraient avoir lieu au fils des conquêtes de ce Kurdistan autonome, appelé Rojava par les Kurdes, qui va probablement disparaître.

    Précisons toutefois que cette haine ne relève pas seulement de l’opposition entre islamistes et non-islamistes mais aussi celle entre Kurdes et Arabes. La surveillance étroite de la part du régime syrien dont faisait l’objet les uns et les autres empêchait les règlements de comptes sanglants auxquels nous assistons maintenant depuis 2011.
    Cette journée de dimanche a vu, comme hélas on pouvait l’anticiper, les premières fuites de membres de l’Etat islamique depuis le camp d’Aïn Issa. Les gardiens kurdes sont partis et bien sûr, beaucoup en ont déjà profité. Ce ne sont même pas des évasions mais de simples départs. Selon des sources kurdes, ce sont près de 800 personnes, combattants, femmes et enfants, qui sont ainsi partis en une journée, et ce n’est qu’un début.
    Plus de 10 000 combattants de Daech, dont 3000 étrangers, pourraient ainsi reprendre du service. Avec leurs familles et les très nombreuses veuves et leurs enfants, ce sont des dizaines de milliers d’islamistes qui pourraient se retrouver dans la nature.
    L’armée turque va maintenant tenter de prendre une autre ville frontalière, Ras al-Aïn. Un premier assaut a été repoussé, grâce à la tactique des tunnels (très utilisée par Daech en son temps), qui a permis une contre-attaque surprise au détriment des milices islamistes pro-turques. Mais ce n’est sans doute que partie remise tant la puissance de l’aviation et de l’artillerie turques font la différence.
    Après trois jours de combats, les pertes sont d’une centaine de combattants kurdes, 4 soldats turcs, une cinquantaine de civils. Curieusement, aucune information ne filtre sur celles des miliciens islamistes pro-turcs, mais logiquement, elles devraient être non négligeables car sont eux qui sont les fantassins de l’armée turque.
    Les Syriens, après une période d’observation, commencent à faire mouvement vers le nord, dans une zone de peuplement arabe, à Manbij notamment. Les Kurdes ont déclaré qu’un accord avait été conclu avec Damas « pour que l’armée se déploie le long de la frontière syrienne ».
    Selon les Kurdes, les Américains ont tenté d’empêcher cet accord, mais ils ne sont bien sûr plus en position d’arbitrer quoi que ce soit.
    Que va-t-il se passer lorsque les Syriens et les Turcs seront face à face ? Nul doute que Poutine et Erdogan vont beaucoup se parler dans les heures qui viennent...

  • ”Au cinéma”, la rubrique de Guilhem de Tarlé... : Moonwalk One

    Aujourd'hui, notre ami Guilhem de Tarlé nous envoie deux chroniques : profitez-en !

    Art et Essai : Moonwalk One, un film sorti en 2014,  réalisé par Theo Kamecke, avec Neil Armstrong, Buzz Aldrin, Michael Collins, Richard Nixon et Laurence Luckinbill.

     

    « Au clair de la lune,

    Mon ami Pierrot,

    Prête-moi ta plume

    Pour écrire (ce) mot… »

     

    Moonwalk One est le dernier des cinq films mis à l’affiche au CGR de Châteauroux pour célébrer le cinquantenaire de la conquête de la lune… Il s’agit d’un documentaire passionnant, reprenant les images d’archives de l’épopée de ces trois astronautes, de leur entraînement jusqu’à leur retour, avec une présentation très didactique de leur trajectoire, de l’orbite terrestre à l’orbite lunaire, et des différents éléments de la fusée qui se « dissocient après usage ».

    Même si l’on peut regretter quelques longueurs et notamment, à la fin, les nombreuses questions existentielles, entrecoupées de longs silences, du narrateur Laurence Luckinbill, c’est néanmoins un opus à voir et à faire voir, notamment aux adolescents qui n’ont pas vécu en direct ces 20-21 juillet 1969…

    je signale d’ailleurs aux Berrichons qu’il sera diffusé une dernière fois dimanche à 18H20… ensuite, il faudra se contenter d’un DVD.

    L’entraînement des astronautes est époustouflant, et leur héroïsme est d’abord d’avoir accepté de se prêter à cette épreuve physique préparatoire. Le capitaine Haddock a raison : « on n’est vraiment bien que sur notre bonne vieille terre !».

    Constatons enfin, sans pour autant prêter le moindre intérêt aux thèses de la mystification évoquées à propos de Moonwalkers, constatons quand même le peu de communication sur les retombées  de ces missions Apollo… Certes cinquante ans ne sont rien par rapport aux milliards d’années d’avant les premiers pas…  mais c’est quand même suffisamment long pour qu’on puisse, avec Cyrano, en espérer une suite :

    « Comment la lune est faite, et si quelqu’un habite

    Dans la rotondité de cette cucurbite ? »

     

    En attendant, personnellement, je vais relire Jules Verne : De la terre à la Lune.

     

     

     

    Pour mémoire  :

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Moonwalk One

    non

    22/08/2019

    Une bonne soirée

    Moonwalkers

    oui

    15/08/2019

    Un très bon film

    Apollo 13

    non

    04/08/2019

    Un bon film

    Le roi Lion

    oui

    18/07/2019

    intéressant

    Santiago, Italia

    non

    04/04/2019

    A revoir en VF

    Van Gogh et le Japon

    Non

    13/06/2019

    J’aurais pu ne pas le voir

    Thalasso

    dialogues

    21/08/2019

    Je m’y suis ennuyé

    Un havre de paix

    non

    10/07/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Nous finirons ensemble

    non

    12/05/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

    Le chant du loup

    Non

    15/03/2019