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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Les Français sont des veaux !?, par Christian Vanneste.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

    Les Français sont-ils des veaux contents d’être menés à l’abattoir, celui de leur pays promis à se fondre dans la grande Germanie européenne, et à disparaître sous l’afflux d’une nouvelle population venue d’ailleurs, porteuse d’une conception du monde et de la vie sans rapport avec leur civilisation ? Le bilan de ces dernières années est calamiteux, mais beaucoup de Français n’en paraissent nullement accablés.

    christian vanneste.jpgAprès avoir subi pendant cinq ans un président accidentel issu du prurit new-yorkais du favori, économiste génial au point d’avoir participé au suicide national des 35 heures et de s’être retrouvé néanmoins à la tête du FMI, les Français, roulés dans la farine médiatico-judiciaire moulue avec soin par les amis de M. Macron, ont donc élu par défaut un bellâtre beau parleur. Il a beau les mépriser et afficher ce mépris sans retenue, le monopole de la parole et de l’image suscite une sorte de fascination. Les Français s’habituent à lui et à un « couple » présidentiel invraisemblable. Ils finissent par tout accepter sans que l’opposition émiettée paraisse capable de lui opposer un rival du même poids.

    Pourtant, le bilan est catastrophique. Mais tout se passe comme si, écrasés par le poids de la catastrophe, les Français se soumettaient davantage à celui qui les guide dans les difficultés, les malheurs et les drames, en oubliant qu’il en est l’auteur principal. Depuis Staline réunissant les Russes face à un Hitler que sa politique avait puissamment aidé, personne n’avait réussi un tel coup. Au début de l’année, la France devait échapper à la pandémie, puis pouvait se passer de masques inutiles. Atteinte par le Covid-19, elle a du mettre brutalement en oeuvre un confinement sévère, meurtrier pour notre économie, afin d’éviter in extremis la saturation des lits de soins intensifs. Plus la pénurie, la désorganisation, les retards devenaient les signes évidents d’une politique désastreuse, plus l’Etat se faisait impérieux, répressif et dominateur. Et plus les Français, convaincus que leur santé était en jeu, se pliaient à ses volontés afin d’échapper au risque le la mort qui n’en a cependant frappé qu’un sur plus de deux-mille, et en particulier dans une population à risques. La comparaison avec d’autres pays, dont certains nous ont secourus, en accueillant nos malades, est affligeante. L’Allemagne avec des mesures plus souples et une stratégie de bon sens, fondée sur le triptyque- test, isolement, soin- a connu trois fois moins de décès malgré sa population plus nombreuse. Elle table sur une baisse de 5% de son PIB en 2020, contre le double en France. Son plan de relance mobilise 130 milliards d’Euros contre 100 pour la France. L’Allemagne peut se le permettre puisque son endettement est faible. Ce n’est pas le cas de notre pays qui s’efforce de faire croire qu’il joue un rôle déterminant alors qu’il est de plus en plus le comparse et le quémandeur. C’est ainsi que le plan de relance européen a été présenté comme un grand succès, alors qu’il est une nécessité Outre-Rhin pour relancer les clients européens qui doivent suppléer au recul des marchés américain et asiatiques. La France a du accepter un recul de la politique agricole commune et une diminution des participations au budget européen des pays « frugaux », c’est-à-dire sérieux. En définitive, le coup de communication sera payé cher !

    Mais surtout, pendant que la dictature hygiéniste s’amplifie envahissant notamment le monde de l’entreprise, maintenant une angoisse qui est un frein au dynamisme économique, on serait bien en peine de trouver un seul pan de la politique nationale qui soit couronné de succès. La répression sévère mais confuse et inégalitaire qui accompagne l’obsession artificielle entretenue autour d’une épidémie en repos paraît disproportionnée face à l’absence de réponse appropriée à l’explosion de la délinquance et des violences. Le tandem police-justice s’est transformé en duo où chacun chante son air sans que la moindre mesure concrète et efficace survienne. Le ministre de l’intérieur prononce des éloges funèbres, avec coups de menton et petites audaces langagières. Celui de la justice se préoccupe du confort et de la santé des détenus. La vie de nombreux Français est gâchée, parfois détruite par l’ensauvagement toléré de notre société. Comment peut-on espérer que deux discours contradictoires dont le second l’emporte évidemment sur le premier puisque c’est la justice qui conclut le travail du policier puissent apporter le moindre remède au manquement de l’Etat à la première de ses obligations, la sécurité des Français, qui, plus que leur santé est entre ses mains. L’État a été condamné par la justice administrative, le 3 Août, à verser 10 000 euros à une habitante d’un quartier défavorisé de Marseille, qui dénonce depuis 2012 l’inaction des pouvoirs publics face aux rodéos urbains de deux-roues. Il est probable que la rigueur actuelle des propos du pouvoir face à l’hypothétique deuxième vague ne soit pas seulement motivée par l’emprise qui lui est ainsi donnée sur l’opinion publique moutonnière, mais aussi par les craintes de voir plusieurs ministres et responsables devant les tribunaux pour répondre d’autres insuffisances.

    Plus grave que tout, même si les Français ne semblent pas s’en rendre compte est la disparition de la démocratie : après une élection présidentielle volée, des élections européennes avec liste officielle, les élections municipales se sont déroulées dans un brouillard magique et ont donné des résultats absurdes, reconduisant les uns au premier tour, bousculant les autres au second, avec un taux d’abstention inacceptable dans les deux cas. Pendant ce temps, le référendum d’initiative populaire ou partagée passait à la trappe, le premier en général, le second en particulier pour la privatisation d’ADP. En revanche, un groupe tiré au sort a fait des propositions sur l’environnement dont le gouvernement prétend s’inspirer comme si cette soi-disant convention « citoyenne » avait la moindre légitimité. Enfin, dans la torpeur d’un soir d’été, une poignée de « députés » a voté dans l’indifférence générale une loi immonde et répugnante, d’une hypocrisie sans nom qui permettra l’avortement jusqu’à la veille de la naissance. Tartuffe est à l’oeuvre : il ne s’agit pas d’une IVG, mais d’une IMG, et on y introduit seulement le motif de « détresse psycho-sociale », comme si ce terme ne pouvait faire l’objet d’interprétations diverses. D’ailleurs, la détresse était déjà avancée pour justifier l’avortement, devenu maintenant droit souverain de la femme, remboursé par la Sécurité Sociale et les cotisants que cet acte révulse.

    Jusqu’où les Français vont-ils descendre ?

  • Le virus bureaucratique, par Jacques Bichot.

    La récession en France pourrait être de 8% en 2020.

    Source : http://www.economiematin.fr/

    La crise sanitaire n’est certes pas une peccadille, mais la façon terriblement bureaucratique dont se comporte la Présidence et le Gouvernement me parait aussi grave. Avec une différence : nous avons les plus grandes chances de venir à bout de la pandémie, tandis que nous ne savons pas comment résoudre le problème posé par l’amateurisme de nos dirigeants et leur goût pour les procédures les plus bureaucratiques.

    Question pandémies, l’humanité en a vu d’autres, comme la grippe asiatique de 1956-1958, qui aurait fait au moins un million de morts, et peut-être plusieurs millions, ou celle dite de Hong-Kong en 1968, à laquelle on attribue aussi un million de décès, et surtout, en remontant encore un peu dans le temps, la grippe espagnole de 1918-1919, qui a fait un nombre de victimes peut-être supérieur à celui de la « Grande Guerre », plusieurs dizaines de millions. A chaque fois, l’humanité a surmonté l’épreuve : notre espèce est résiliente, et les progrès qu’elle fait dans le domaine de la biologie et de la médecine sont de nature à nous donner confiance.

    La bureaucratie, nécessaire et dangereuse

    Notre espèce a également fait de grands progrès dans l’art de faire vivre ensemble des quantités de plus en plus grandes d’êtres humains. Nos lointains ancêtres vivaient en petits groupes, puis ils sont parvenus à former des entités de plus en plus importantes, regroupant des millions de personnes (Egypte pharaonique, puis empire romain d’un côté du globe, empire chinois de l’autre). Ces structures politiques fonctionnaient grâce à des bureaucraties : ni les pyramides ni la Grande muraille n’auraient été édifiées sans l’activité intelligente et diligente de très nombreux scribes, et d’une élite de responsables administratifs, souvent d’ailleurs investis de responsabilités politiques, comme le furent en France, sous Louis XIV, un Colbert et un Louvois.

    Indubitablement, pour administrer une population, un pays, un empire, il faut des bureaux. Les grands groupes informatiques essaient parfois de faire croire qu’ils sont encore des structures vouées à la créativité, qui n’ont pas secrété la graisse bureaucratique qui pèse sur les Etats tout en assurant leur fonctionnement, mais c’est une façade, un déguisement. En fait, elles soumettent leur personnel et leurs usagers à leur immense pouvoir d’édicter et de faire respecter des millions de règles. Les nations font de même, mutatis mutandis : les citoyens sont soumis à des règles en nombre incalculable.

    Dans un récent article (Les Echos du 26 mai), le philosophe libertaire Gaspard Koenig parle de 400 000 normes en vigueur dans notre pays. Et l’une des activités principales de l’Union européenne est d’ajouter des normes européennes aux normes des Etats-membres. C’est grâce à elles que, par exemple, de petits hôtels qui hébergent une personne handicapée tous les cinq ou dix ans doivent s’équiper d’ascenseurs et de larges couloirs comme s’il s’agissait de leur principale clientèle.

    Indispensable à dose raisonnable, la bureaucratie devient un fardeau difficilement supportable lorsqu’elle prolifère. Et la pandémie actuelle nous donne l’occasion d’observer une telle prolifération. L’obligation de porter sur soi un papier indiquant la raison d’une sortie de son domicile lors du confinement est un exemple admirable : au lieu de dire au pandore : « je vais à la boulangerie place du maréchal Juin », il fallait lui tendre un papier. La limitation des déplacements qui vint ensuite, avec le déconfinement, est un autre exemple de stupidité bureaucratique : en quoi faire 200 km au lieu de cent, parce que l’on a une résidence secondaire un peu plus éloignée, pourrait-il bien favoriser la propagation du virus ? G. Koenig appelle cela « le sadisme bureaucratique » : pas sûr qu’il ait tort !

    Comment limiter le pouvoir des bureaux à ce pour quoi il est vraiment utile ?

    Le phénomène bureaucratique a été étudié, des années 1950 aux années 1990, par l’un de nos plus grands sociologues, Michel Crozier. Ses ouvrages « savants », Petits fonctionnaires au travail, en 1956, puis Le phénomène bureaucratique, en 1963, partent d’une observation minutieuse du fonctionnement de certaines administrations. Avec La société bloquée, en 1970, il passe de la monographie à l’analyse. Et il en arrive un quart de siècle plus tard, en 1995, dans un ouvrage intitulé La crise de l’intelligence ; essai sur l’impuissance des élites à se réformer, co-écrit avec Bruno Tilliette, à donner totalement raison à Toqueville, écrivant que ce grand esprit « a déjà démontré que cette administration omniprésente, qui s’occupe de tout et qui sait toujours mieux que les citoyens ce qui leur convient, étouffe leurs initiatives, diminue leur intérêt pour le bien public et engendre constamment, par son agitation brouillonne, les problèmes qu’elle devra finalement résoudre. »

    On ne peut donc pas dire que le phénomène d’hyper-bureaucratie, excroissance d’une fonction utile qui, à l’instar d’un cancer, devient mortifère, n’ait pas été analysé : le savoir existe, mais ceux qui nous gouvernent ne veulent pas de ce savoir, qui les amènerait à agir autrement qu’ils ont pris l’habitude de le faire. Notre Président et la plupart de ses ministres se conduisent de la façon que Crozier a si bien analysée ; il semble que leur culture, leur tournure d’esprit, soit enfermée dans le carcan des réflexes bureaucratiques.

    La tête est malade, et de même que, selon le proverbe, le poisson pourrit par la tête, c’est de la conversion de notre tête politique que peut venir le salut. S’il n’y a pas un changement au plus haut niveau, si l’exercice du pouvoir continue à être confondu avec la ponte de règlements en tous genre, la pandémie actuelle finira quand même par passer, comme toutes les pandémies, mais l’impotence de notre France et de notre Europe restera aussi grande.

  • Publicité pour L'Oeuvre d'Orient : face au tollé, France Inter recule ! C'est une victoire contre le mauvais esprit révo

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    France Inter a déjà, dans le passé, diffusé plusieurs publicités (payantes, évidemment) pour la magnifique Oeuvre d'Orient, qui vient en aide aux Chrétiens persécutés sur cette terre qui est la leur depuis deux mille ans et plus, et où ils sont sans cesse discriminés et marginalisés, au mieux, martyrisés et contraints à la mort ou à l'exil s'ils ne veulent pas renier leur foi, au pire.

    Et ainsi, sur leurs terres ancestrales, eux qui étaient là bien avant l'Islam envahisseur, haineux, conquérant, exterminateur, ils ont déjà abandonnés un grand nombre de terres, chrétiennes depuis les origines du christianisme, à la nouvelle religion, diaboliquement appelés par des fous, des ignorants ou des collabos, une "religion de paix et d'amour" ! Et de certains pays totalement chrétiens avant Mahomet le sinistre, de ces berceaux du christianisme, aujourd'hui quasiment vidés de toute présence chrétienne, de toute trace de chrétienté vivante, il ne reste bien souvent que le souvenir d'une présence brillante mais morte, assassinée.

    Aujourd'hui encore se poursuit ce lent mais terrifiant travail méthodique d'éradication, d'extermination de la présence chrétienne sur SES terres de chrétienté: aujourd'hui, c'est l'Artsakh chrétien dont les Azéris détruisent les tombeaux, les églises, les croix... C'est Sainte Sophie qui redevient une mosquée; c'est l'Irak, où vivaient un million et demi de Chaldéens catholiques sur leurs terres ancestrales, sous Saddam, mais qui n'en compte plus que deux ou trois cent mille, et encore... Et c'est partout, dans les terres soumises à l'Islam que le christianisme est la religion la plus persécutée au monde...

    On ne peut s'empêcher d'établir, en contemplant ce génocide religieux, un parallèle entre la souffrance de nos frère d'Orient et ce qu'a vu Chateaubriand à Saint-Denis après la profanation révolutionnaire. Car, nous le disons souvent ici-même, on peut exactement comparer l'Islam et la Révolution, qui font l'un et l'autre commencer le monde avec Mahomet pour l'un, Robespierre pour l'autre; et qui, l'un comme l'autre, ont détruit méthodiquement non pas tout - car c'est impossible - mais le plus possible de ce qui existait avant eux : des Bouddhas de Bâmiyân aux églises d'Arménie et d'ailleurs pour l'un, au patrimoine culturel français, détruit au tiers pour l'autre...; et qui donc, et surtout, essentiellement, veulent l'un comme l'autre "du passé faire table rase"...

    "...Mais où nous entraîne la description de ces tombeaux déjà effacés de la terre ? Elles ne sont plus, ces sépultures ! Les petits enfants se sont joués avec les os des puissants monarques : Saint-Denis est désert ; l’oiseau l’a pris pour passage, l’herbe croît sur ses autels brisés : et au lieu du cantique de la mort, qui retentissait sous ses dômes, on n’entend plus que les gouttes de pluie qui tombent par son toit découvert, la chute de quelque pierre qui se détache de ses murs en ruine, ou le son de son horloge, qui va roulant dans les tombeaux vides et les souterrains dévastés (Chateaubriand, Le Génie du Christianisme, Partie IV, Livre II, Chapitre IX)

    Vous lirez ci-après, dans notre Chronique quotidienne "Dans le monde et dans notre Pays légal en folie", la réaction de dégoût et de colère de notre rédacteur, qui constitue la première de ses six notes du jour. Évidemment, il nous a envoyé sa chronique avant la piteuse "marche arrière toute !" de France Inter. Contacté pour savoir s'il voulait changer ou re-écrire son "n°1", nous sommes convenus de ne rien toucher au texte initial, et que je ferai précéder cette chronique de cette note explicative...

    Pour conclure, je reprendrai ce qu'a dit hier soir Zemmour sur C/News, dans Face à l'info : France Inter aujourd'hui, c'est l'extrême-gauche des années 70, dans ce qu'elle avait de plus détestable, de plus haineux, de plus révolutionnaire. France Inter n'aime pas la France, elle la vomit. Au point qu'on pourrait presque dire que, en un certain sens, ce n'est pas le christianisme que hait France Inter (qui a laissé un pauvre type chanter "elle a cramé la cathédrale" après le tragique incendie de Notre-Dame, et le même pauvre type chanter une chanson (?) dont l'une des phrases est - malheur à lui ! pauvre de lui ! - "Jésus est pédé"). Non, ce que France Inter déteste dans le christianisme, et plus particulièrement dans le catholicisme, c'est... la France ! C'est le fait que le catholicisme soit consubstantiel à la France, qu'il soit l'un des éléments fondateurs, l'un des piliers porteurs majeurs de l'édifice France, au point qu'il est indissociable d'elle. Or, révolutionnaire, France Inter veut "du passé faire table rase", et l'on en revient, tout à fait logiquement, à ce que nous disons plus haut...

    Faisons un rêve : aussi bien, si la France était musulmane ou n'importe quoi d'autre, ou rien du tout, et que le christianisme ne soit "que" la religion des Ottentots, des Inuits, des Aborigènes d'Australie ou des Amérindiens de l'Amazone, des Pygmées ou des Papous de la Nouvelle-Guinée, peut-être bien que, à France Inter... on aimerait le christianisme ! Tous ces journaleux sont tellement minables, tellement affligeants, tellement révoltants, qu'il vaut quand même mieux finir sur une petite touche d'humour, non ?

    Voilà pour cette lamentable affaire : vous pouvez maintenant lire, rassurés, la chronique de notre collaborateur, en attendant celle de demain, et de tous les jours : il n'y a pas d'erreur, et nous sommes bien au courant de l'heureuse reculade/capitulation de France Inter devant le tollé, auquel nous avons, modestement et dans la limite de nos moyens, contribué.

    Comme quoi, il n'est jamais inutile de se battre, et le travail des militants, c'est sept jours sur sept, trente et un jours par mois, douze mois sur douze; et, l'année suivante, on recommence et on continue : jusqu'à la victoire finale !

    François Davin,

    fondateur et Blogmestre de lafautearousseau

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  • Alexandre Langlois : « Révoquer le secrétaire général d’un syndicat en plein Beauvau de la sécurité, un message très for

    C’est officiel : Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat de police VIGI, est révoqué de la police nationale. Réaction et explication de l’intéressé au micro de Boulevard Voltaire.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/alexandre-langlois-904853476

    Vous êtes révoqué de la Police nationale. Cette décision fait suite à de nombreux conflits que vous avez eus avec l’institution et le ministère de l’Intérieur. Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?

    Mon premier sentiment est d’être combatif. Avec le syndicat, nous avons tapé là où cela faisait mal et sur les points qui étaient justes. Une des incriminations retenues était d’avoir dénoncé le fait qu’une centaine de policiers se sont suicidés. Encore la semaine dernière, la manifestation en soutien à nos collègues qui se sont suicidés a été interdite par le préfet de police. On voit bien qu’il y a un malaise et le ministère est un ministère des apparences.

    Je suis à peine déçu. C’est une décision politique. Monsieur Darmanin a pris la décision tout seul sans aucun filet de secours puisque le conseil de discipline ne s’était pas prononcé. Tous les syndicats de police s’étaient prononcés unanimement contre un refus de voter n’étant pas compétents pour sanctionner un syndicaliste.

     

    Lorsqu’on lit votre lettre de révocation, on s’aperçoit qu’on ne vous vire pas à cause de motifs professionnels. Il est bien précisé que sur le plan professionnel, vous remplissiez toutes satisfactions. Ces raisons sont-elles contestables juridiquement ?

    Oui, nous allons au tribunal pour demander un référé-suspension pour faire annuler la sanction. A partir d’aujourd’hui je ne suis plus payé. Mon avocat m’a dit qu’il n’avait jamais vu cela. Légalement, cela semble impossible. Une fois de plus, nous sommes dans une stratégie de briser les gens. Le fait de révoquer un secrétaire général d’un syndicat en plein Beauvau de la sécurité, passe un message très fort. Ce message a pour but de faire comprendre que dans ce Beauvau de la sécurité, si des gens osent contester le gouvernement, on a les moyens de les briser.

     

    Cela fait plusieurs années que les auditeurs de Boulevard Voltaire peuvent entendre vos analyses sur la Police nationale. Cela fait plusieurs années que vous êtes en conflit avec le ministère de l’Intérieur. Etes-vous tenté de tourner la page et d’en finir avec la police et d’aller « planter des choux » ?

    J’aimerais bien si je le pouvais, mais je ne pourrais pas avec ma conscience. Au contraire, je vais plutôt élargir le combat puisqu’il n’y a pas que dans la police qu’il y a un problème de liberté individuelle et de démocratie. Le problème est dans la société. On essaie d’opposer les gens plutôt que de les rassembler et de créer des clivages de façon arbitraire.

    A mon dernier conseil de discipline, des gens aux idéologies variées et diverses et plutôt opposées pour certain ont pu se rassembler sur des choses qui rassemblent. Des associations m’ont proposé de les aider dans leur combat. Il y a beaucoup de projets comme celui-ci. Je ne veux pas leur laisser le plaisir de pouvoir dire qu’ils m’ont brisé et je ne veux pas laisser un monde pareil à mes enfants.

     

    Allez-vous contester au tribunal cette révocation ? Votre objectif est-il de rester dans la police ou d’en sortir ?

    L’objectif est d’obtenir une rupture conventionnelle comme prévu initialement et d’avoir l’indemnité nécessaire pour pouvoir me retourner et continuer les combats de façon plus large et plus offensive, sans avoir cette pression disciplinaire arbitraire qui peut tomber à tout instant.

    Le combat va continuer. Ils ont fait n’importe quoi, alors j’espère que le tribunal administratif les sanctionnera pour cela. Certes, c’est embêtant pour moi à titre personnel, mais de façon plus générale, c’est embêtant pour la liberté d’expression. Dès qu’il y a un souci sur les débats, le gouvernement tape très fort sur les gens qui ne pensent pas comme lui.

     

    A droite, on reproche souvent à VIGI et à vous d’affaiblir l’institution policière. Votre combat ne va-t-il pas contre l’intérêt de vos collègues et de la sécurité intérieure pour reprendre l’argumentaire du ministère ?

    Je ne pense pas, sinon je ne le ferais pas. Je rappelle que le combat principal qui a été une fois de plus reproché dans cette sanction de révocation est d’avoir lutté contre les suicides. La première cause de mort violente des policiers en France n’est pas les criminels, mais le désespoir engendré par notre administration.

    On parle aussi des agressions sexuelles d’un médecin de la police nationale. Je pense que ceux qui ont obtenu justice sont contents de l’avoir obtenu. Mais aussi, la falsification des chiffres de la délinquance. Les policiers ne se retrouvaient déjà plus dans ce qu’ils faisaient. Je ne vois pas en quoi je combats l’institution policière. Je combats les dérives qui sont révélées par certains politiques qui nous empêchent de faire notre travail correctement. Encore récemment, on a contrôlé les attestations de couvre-feu ou de sorties pendant le confinement, alors qu’on ne nous envoie pas à d’autres endroits.

    Je voudrais qu’on me donne des faits très précis pour lesquels on me reproche de ne pas défendre l’institution.

     

    Alexandre Langlois

    Secrétaire Général du syndicat de police VIGI
     
  • Le Manifeste des 343, ou la déresponsabilisation triomphante, par Leo Barthes.

    Cette pétition provocante orchestrée par Nicole Muchnik, journaliste au Nouvel Observateur et parue le 5 avril 1971 dans ce même hebdomadaire, avec l’appui de 343 femmes ayant déclaré : « Je me suis fait avorter », avait pour objectif d’obtenir la légalisation de l’avortement. Cinquante ans après, retour sur un texte annonciateur des maux actuels.

    De nos jours, critiquer le féminisme n’est pas quelque chose de particulièrement glorieux ou courageux : n’est en jeu que la mort sociale de l’individu, à la différence de la mort véritable lorsque l’on se met à traiter d’islam, ou de minorités qui n’en sont plus vraiment. Cependant, l’état des courants idéologiques pourrait laisser penser que le féminisme actuel est une chose nouvelle, qui n’existait pas il y a quelques dizaines d’années, surtout lorsque l’on connait la qualité de certains débats autour de l’avortement qui ont eu lieu dans les années 70. Cela n’ôte rien au dégoût qui peut envahir le lecteurs du manifeste des 343, vieux de cinquante ans. Il est d’ailleurs étrange que peu de personnes reviennent sur ce manifestes, pourtant qualifié de fondateur et adoré par les féministes, tant il est empreint des problématiques de notre société contemporaine.

    Si les femmes ayant signé le texte ne sont pas dénuées d’audace, et croient défendre une noble cause, elles le font d’une manière qui met mal à l’aise les personnes pouvant être favorables à l’avortement, votre serviteur le premier : « Un combat enthousiasmant, écrivent-elles, dans la mesure où, si je le gagne, je commence seulement à m’appartenir en propre et non plus à l’Etat, à une famille, à un enfant dont je ne veux pas (…) Aux fascistes de tout poil — qu’ils s’avouent comme tels et nous matraquent ou qu’ils s’appellent catholiques, intégristes, démographes, médecins, experts, juristes, “ hommes responsables ”, Debré, Peyret, Lejeune, Pompidou, Chauchard, le pape — nous disons que nous les avons démasqués. Que nous les appelons les assassins du peuple. Que nous leur interdisons d’employer le terme “ respect de la vie ” qui est une obscénité dans leur bouche ».

    L’influence de mai 68 n’est pas difficile à percevoir : les femmes devraient refuser toute forme de souffrance, quitte à en faire des femmes-enfants susceptibles d’exiger tout ce qui leur plairait, et de se débarrasser de tout ce qui ne leur plairait pas en un même instant. On retrouve évidemment l’équivalent du « mon corps mon choix » dont nous sommes aujourd’hui abreuvé dès que quelqu’un trouve quelque chose à redire sur un sujet touchant à une femme, qui élude évidemment le fait qu’il y ait un être vivant distinct dans son corps.

    Selon ces féministes, il ne faudrait avoir de comptes à rendre à personne donc, surtout pas à propos d’un autre être vivant, qui est un bien comme un autre :

    « 1. Je ferai un enfant si j’en ai envie, nulle pression morale, nulle institution, nul impératif économique ne peut m’y contraindre. Cela est mon pouvoir politique. Comme tout producteur, je peux, en attendant mieux, faire pression sur la société à travers ma production (grève d’enfants).

    2. Je ferai un enfant si j’en ai envie et si la société dans laquelle je le fais naître est convenable pour moi, si elle ne fait pas de moi l’esclave de cet enfant, sa nourrice, sa bonne, sa tête de Turc.

    3. Je ferai un enfant si j’en ai envie, si la société est convenable pour moi et convenable pour lui, j’en suis responsable, pas de risques de guerres, pas de travail assujetti aux cadences ».

    « Je, je » et « je » : bien plus qu’un manifeste en faveur de l’avortement légal, il est un manifeste en faveur de l’individualisme, de l’intempérance et de l’irresponsabilité. Nulle mention ne sera faite de l’enfant à naître et de son statut, ou de la responsabilité du conjoint. Il n’est pas non plus fait mention de l’âge de l’enfant dans le texte, à tel point que le foetus pourrait avoir 8 mois que cela ne représenterait pas l’ombre d’un tracas. Aucun mot sur la contraception, pourtant légale à ce moment. Ceci peut faire écho à la philosophie de Cécile Bourgeon, qui ayant assassiné sa fille avait déclaré de manière éhontée : « c’est ma vie », « je fais ce que je veux », « ça ne vous regarde pas si je fais des enfants », tout en témoignant son souhait d’en avoir d’autres.

    Grande est la distance qui sépare ce manifeste de l’argumentation pragmatique, nuancée et empathique de Simone Veil à l’assemblée nationale peu avant l’adoption de la loi du même nom. Le refus de toute considération envers le foetus n’a donc pas attendu les temps présents et l’idée de l’avortement hors raisons médicales pour « détresse psychosociale » jusqu’à neuf mois pour advenir. Il était déjà là il y a cinquante ans.

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Dans un article réservé aux abonnés, dont vous lirez les premières lignes ci-après, Valeurs donne d'intéressants renseignements sur les terroristes révolutionnaires marseillais marseillais et la complicité de journalistes - eux aussi révolutionnaires et "compagnons de route" des terroristes - qui leur ont transmis tous les renseignements pour saboter à l'avance la venue d'Éric Zemmour...

    Bienvenue en Corée du Nord, derrière Méluche et son pote, Hazem el Moukaddem...

    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/violences-a-marseille-un-garde-du-corps-antifa-de-melenchon-a-appele-a-perturber-la-visite-de-zemmour/

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    "Hazem", en casquette, est à gauche de Méluche...

    1. Entièrement d'accord avec Alexandre del Valle : l'Europe et la France se trompent d'adversaire en sanctionnant notre allié naturelle, la Russie, mais en "laissant faire" Erdogan...

    "Il n'y a aucune sanction internationale contre la Turquie. La Russie en fait les frais depuis 10 ans. Erdogan a pourtant a aidé Daech et continue d'aider Al Qaeda. Il rétablit un impérialisme néo-ottoman en Méditerranée et exerce un chantage autour des migrants..." 

    (extrait vidéo 1'55  )

    https://twitter.com/alexdelvalle3/status/1466451057035333636?s=20

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    La Russie est notre alliée naturelle, pour contrer Chine et USA aujourd'hui, d'autres demain. Et, surtout, l'Islam...

     

    2. Primaire LR et Pécresse au second tour de cette primaire : on pourrait demander leur avis aux 800 salariés d'Alstom que son mari a licencié alors que son couple se faisait "un pognon de dingue" (comme dirait quelqu'un...) avec la vente de cette entreprise stratégique pour la France. On attend donc avec une très grande impatience et gourmandise l'interview de Pécresse par Bouleau sur TF1 : le journaleux va-t-il lui demander quel rôle à joué son mari dans la vente d'Alstom ? L'interview, vite !!!!!

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    3. Voter Zemmour ? Marine Le Pen ? Certainement pas ! Ils sont d'une mollesse, leur programme est d'une pâleur à faire peur ! Non, on a trouvé le bon candidat, le meilleur, celui qui dit la vérité ! :

    (extrait vidéo 1'03)

    https://twitter.com/Elie_Giorno/status/1466412795503820803?s=20

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    Dédié à Pécresse, Bertrand, Juvin et aux "bonnes âmes" bref à tous ceux dont parlait Audiard en disant qu'ils osaient tout, et que c'était à cela qu'on les reconnaissait ! C'est vrai que cela fait du monde !...

    VOTEZ CHIRAC !

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    4. Une belle réussite pour la France : l’achat par les Émirats arabes unis de 80 Rafale, armés de missiles, et de 12 hélicoptères Caracal. Ce très gros contrat d’armement confirme l’excellence de notre industrie militaire et renforce le rayonnement géopolitique de la France...

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/80-rafale-les-emirats-arabes-unis-offrent-le-contrat-du-siecle-a-la-france-et-a-dassault-aviation-897714.html

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    5. Quand l'odieux se marie au ridicule : l'actuel Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, M. Troussel, n'est jamais intervenu afin d'empêcher la tenue, année après année, du salon organisé au Bourget par les islamistes de l'UOIF. Aujourd'hui, il lance une pétition (ah ! le beau "démocrate" (!) que voilà !...) pour faire annuler le meeting de Zemmour à Villepinte. Vous avez dit "Liberté d'expression" ? Vous aves dit "Islamo-gauchiste"

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    Et Stéphane Troussel dans ses oeuvres : on comprend mieux !!!!!

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    6. Ce que fait "Bruxelles" - payé par nos impôts, évidemment - en guise d'inclusion. Ou : le Guide des mots tabous... À écouter absolument...

    (extrait vidéo 6'31)

    https://twitter.com/MAPICOS/status/1466658611384532994?s=20

     
    Helena Dalli, commissaire européenne à l’Égalité, présentait, le 26 octobre à Bruxelles, le guide sur la communication inclusive.

    «Mesdames et messieurs», «Noël», ou encore le prénom «Marie», voilà qui ne fait pas très «inclusif»… Dans le but de «refléter la diversité» et de lutter contre «les stéréotypes profondément ancrés dans les comportements individuels et collectifs», la Commission européenne vient de listér dans des tableaux, toute une série de termes à «éviter» pour ne froisser personne.

    «Annuler la dimension chrétienne de notre Europe»?, s’est ému le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège. Le document, dévoilé par le quotidien italien Il Giornale, a ému jusqu’au Vatican. Face aux «inquiétudes» suscitées par ce guide, concède son auteur, la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli, fait marche arrière: dans un communiqué ce mardi, elle a annoncé avoir décidé de «retravailler» le livret, qui ne serait «pas encore abouti».

     

    7. Les escrolos sont impayables ! Ils bannissent le foie gras des cantines (à Grenoble, avec Éric Piolle, ci dessous) au nom d'un soi-disant bien-être animal, mais ils laissent se répandre partout l'ignoble souffrance animale que représente la viande halal. Les interminables minutes de souffrance atroce d'animaux égorgés à vif, pantelants, mécaniquement suspendus au poulies et, donc, dépecés vifs, Éric Piolle et ses potes, alliés et complices des islamo-gauchistes s'en fichent éperdument....

    https://www.valeursactuelles.com/regions/auvergne-rhone-alpes/isere/grenoble/societe/une-honte-francaise-la-mairie-ecolo-de-grenoble-bannit-le-foie-gras-de-ses-evenements-et-des-cantines/

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    À DEMAIN !

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  • IEP de Grenoble : où sont les fascistes ?, par Natacha Polony.

    La peur est la plus sûre alliée du vrai fascisme.
    © Hannah Assouline. 

    L’une des questions que pose l'affaire de Sciences Po Grenoble est de savoir si un professeur doit accepter stoïquement d’être traité de fasciste au motif qu’il rappelle la définition d’un mot. Une autre question est de savoir si nous pouvons laisser tranquillement écrire et proclamer par des étudiants enivrés de leur courage antifasciste que « l’islamophobie tue ». Jusqu’à preuve du contraire, ce qui a beaucoup tué en France ces dernières années, ce n'est pas une supposée islamophobie.

    L’homme est apparu sur les plateaux de télévision, visiblement affecté. Indigné. De son léger accent allemand, le professeur agrégé a décrit la polémique à l’Institut d’études politiques (IEP) de Grenoble, le placardage de son nom et de celui d’un de ses collègues, avec ces mots, « des fascistes dans nos amphis » les enseignants et la direction de l’IEP, bien sûr solidaires, dénonçant une « mise en danger » par ce placardage et sa diffusion sur les réseaux sociaux, mais sans jamais s’avancer sur le fond. Sans jamais affirmer clairement qu’un professeur refusant le concept d’« islamophobie d’État » et distinguant la « peur de l’islam » de la « détestation envers les musulmans », que l’on soit d’accord ou non avec cette position, n’a rien d’un fasciste.

    "Islamo-gauchisme" ?

    Il est assez piquant que cet épisode arrive quelques jours après le psychodrame autour de l’« islamo-gauchisme », concept, nous l’avons écrit, vidé de sa substance par une droite et une extrême droite qui l’utilisent comme slogan et comme insulte, mais dont les étudiants de l’IEP de Grenoble ont eu visiblement à cœur de raviver la pertinence. Que des étudiants pétris de certitudes, et dont la virulence est inversement proportionnelle au recul historique, s’en prennent à des professeurs et les traitent de fascistes, ce n’est que banalité depuis Mai 68. Que les actuels étudiants des IEP soient davantage biberonnés à la pop culture américaine – et au minoritarisme sectaire qui en est le corollaire – qu’à la philosophie politique européenne est également une évidence. On serait donc tenté de balayer d’un revers de main ces éruptions consternantes. De même que Mai 68, qui était un mouvement de libération nécessaire et la source de progrès appréciables, a donné lieu à une mascarade idéologique dans laquelle des enfants de bourgeois proclamaient la gloire de Mao et aspiraient à la dictature du prolétariat avant de devenir communicant, publicitaire ou patron de presse sans que la cause des classes populaires ait avancé d’un pouce, de même les grandes proclamations prétendument antiracistes de ces « gardes rouges » intersectionnels leur permettront d’atteindre des positions dominantes sans que les inégalités et les discriminations véritables aient le moins du monde régressé. Mais peut-être faut-il craindre que, en arrivant au pouvoir, ces gauchistes rangés des voitures n’imposent, comme avant eux les gagnants de Mai 68, le pire de leur idéologique. Ce furent l’individualisme consumériste et la destruction de la méritocratie. Ce seront la pudibonderie autocentrée et la détestation de l’universalisme.

    En attendant ces jours heureux, l’une des questions que pose cette affaire est de savoir si un professeur doit accepter stoïquement d’être traité de fasciste au motif qu’il rappelle la définition d’un mot, et de voir ses étudiants guetter et enregistrer ses supposés « dérapages » pour constituer un dossier contre lui. En l’occurrence, le professeur visé a prié les activistes de bien vouloir aller se faire voir ailleurs, ce qui leur a permis de crier à la discrimination syndicale.

     

    Ce furent l’individualisme consumériste et la destruction de la méritocratie. Ce seront la pudibonderie autocentrée et la détestation de l’universalisme. 

     

    Une autre question est de comprendre comment une enseignante peut se plaindre officiellement de harcèlement parce qu’un de ses collègues refuse, dans des courriels longs et argumentés, de mettre sur le même plan islamophobie et antisémitisme et récuse donc une part de ses travaux. La controverse scientifique relève désormais de l’« atteinte morale violente »…

    L’islamophobie tue ?

    Une dernière question, plus essentielle, est de savoir si nous pouvons laisser tranquillement écrire et proclamer par des étudiants enivrés de leur courage antifasciste que « l’islamophobie tue ». Jusqu’à preuve du contraire, ce qui a beaucoup tué en France ces dernières années, c’est une idéologie se réclamant d’un islam radical que ses adeptes veulent présenter comme le plus pur, et qui considère notre modernité européenne comme décadente et perverse. Il n’est pas question d’imaginer une seconde que « les » musulmans, ou même qu’une majorité de musulmans, adhèrent à ce délire haineux (et rien ne justifie le racisme ou la haine des gens de confession musulmane – l’attentat contre la mosquée de Bayonne fut à raison unanimement condamné et reste, heureusement, une exception), mais c’est bien cette idéologie qui a massacré en masse. Pas une supposée islamophobie.

    L’horreur vécue par Samuel Paty aura au moins eu la vertu de nous faire réagir assez rapidement quand certains utilisent le pilori des réseaux sociaux pour y clouer les noms des supposés islamophobes (car c’est l’accusation d’islamophobie qui tue en France et non l’islamophobie). Mais cela ne suffit pas à nous faire prendre conscience collectivement que l’activisme qui progresse à une vitesse vertigineuse dans les universités, qui impose sa loi dans les sciences sociales en réclamant la démission des récalcitrants, et qui gagne peu à peu les bastions des élites (les territoires enclavés et les classes populaires intéressent assez peu ces sympathiques missionnaires) nous prépare un avenir étouffant. Ces gens sont ultra-minoritaires ? Hélas, comme ils ne sont pas démocrates, ça ne les empêchera nullement d’imposer leurs vues, dans le silence assourdissant de tous ceux qui préfèrent se taire plutôt que d’être à leur tour accusés. La peur est la plus sûre alliée du vrai fascisme.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Jean-Paul Brighelli : L’idéologie de gauche qui est à l’œuvre dans le politiquement correct est, en fait, une idéologie

    C'est sur Boulevard Voltaire, et c'est excellent !

    La France est-elle contaminée par la qui secoue les États-Unis, cette pratique consistant à dénoncer publiquement et à ostraciser ceux qui n’adoptent pas les « bons » comportements ?

    Combien de Mike Adams, en France, ce professeur d’université qui s’est suicidé en juillet dernier, victime de la cancel culture  ?

    Analyse et réaction de Jean-Paul Brighelli au micro de Boulevard Voltaire.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/jean-paul-brighelli-953703178

     

    Le suicide du professeur Mike Adams a peu fait parler les médias. Ce professeur d’université américaine s’est suicidé en juillet 2020 parce qu’il a été harcelé et vilipendé. Il est victime de la cancel culture de la part de ces étudiants. Son crime, « être politiquement incorrect ». Dans un pays comme les États-Unis qui est en pleine hystérie collective en ce moment, c’est une affaire qui méritait d’être re débattue. Qu’en avez-vous pensé ?

    Ce n’est pas une perte. Il faut bien se rendre compte que dans le contexte actuel, c’est un homme vivant jusqu’à un certain point, blond, protestant, un de moins c’est toujours ça de pris.

    Évidemment, cela aurait une vraie perte, si cela avait été une femme, lesbienne, noire, un être humain réel. Là c’est quelqu’un qui ne compte pas !

    Pourquoi, s’est-il tué ? Il y a eu une campagne bien sentie. En réponse au confinement voulu par le gouverneur de Caroline du Nord, il avait, dans un tweet sorti, « let my people go ». Il s’était approprié les paroles d’un négro spiritual. C’est un cas absolument épouvantable. Il est normal que des tweets soient arrivés en grand nombre le menaçant de mort, l’acculant à se tirer une balle dans la tête. Ce qui pour un professeur de criminologie est une fin shakespearienne. Cessons de plaisanter un instant. Il est évident que l’idéologie de gauche est à l’œuvre dans le politiquement correct. C’est en réalité une idéologie réellement fasciste.

    On traite de fasciste des gens qui forçaient des intellectuels à boire de l’huile de ricin dans les années 20 en Italie.

    Peut-on traiter des gens de fascistes quelles que soient leur couleur ou leur coloration sexuelle, ceux qui acculent un universitaire tout à fait reconnu par sa propre université à se tirer une balle, simplement parce qu’ils ont décidé que seuls les noirs pouvaient parler de noirs, seules les femmes pouvaient parler de femmes. Si on continue comme cela, on ne pourra plus parler de rien.

     

    Celui qui dérange, on ne veut plus seulement lui faire honte, mais on veut carrément le supprimer, éradiquer sa présence et ses mots de tous les réseaux. Cette espèce de frénésie américaine est en train de débarquer de plain-pied sur le sol français.

    Très récemment, il y a eu un article dans Le Figaro sur l’invasion des thèses racialistes à Sciences Po Paris. Essayez d’imaginer des excités qui sont là parce que la politique lancée par Richard Descoings leur a permis d’entrer, pas par concours, interdisant pratiquement à tous ceux qui ne sont pas de leur bord de s’exprimer. Je rappelle qu’Alain Finkielkraut est allé faire une conférence en se faisant traiter de fasciste et de nazi. Je ne sais pas si vous voyez l’énormité qu’il y a dans l’interprétation. Il faudrait interdire ces gens de parole. J’arrive de milieux assez extrémistes des années 60-70. On ne se gênait pas pour interdire physiquement des gens qui n’étaient pas de notre bord. Il faut leur interdire physiquement de s’exprimer avant qu’ils nous l’interdisent à nous.

     

    On peut rattacher cela à ce qui s’est passé dans l’actualité récemment. Une professeur a été nommée et contrainte d’être mise en retrait et d’avoir une protection policière parce qu’elle aurait tenu des propos islamophobes. Ce phénomène de cancel culture américain est en train de faire une sorte d’enfant monstrueux avec les énormes problèmes d’islamisme dans l’Éducation nationale.

    Vous faites allusion à ma consœur Fatiha Boudjahlat qui s’est fait très sérieusement menacer. Accuser Fatiha Boudjahlat “d’anti musulmanie” est un peu paradoxal. Elle a demandé une protection judiciaire parce qu’elle s’est retrouvée en but à l’agressivité de deux syndicats d’enseignants disant que ce qu’elle disait était de l’agression. Le syndicat SUD est un syndicat qui n’arrête pas de faire des conférences interdites à ceux qui ne sont pas de tel sexe, qui ne sont pas colorés ou autres.

    Je ne vois pas la différence entre SUD et Houria Bouteldja, le parti des indigènes de la République.

    Si on avait un gouvernement un peu couillu, il faudrait d’une façon ou d’une autre interdire ces gens d’exercer. C’est un avis et très franchement je sais que je ne suis pas le seul à le partager.

     

    Jean-Paul Brighelli

    Enseignant et essayiste
  • Affaire Duhamel : des réseaux de pouvoir ? Vraiment ?, par Natacha Polony.

    "Il y a beaucoup à dire sur cette fabrique de la pensée conforme qui explique le décalage croissant entre les aspirations des citoyens et les politiques menées depuis plusieurs dizaines d’années."
    © Hannah Assouline

    "Olivier Duhamel a démissionné de toutes ses fonctions, et, soudainement, les médias s’aperçoivent qu’il en exerçait d’innombrables. Un tel cumul ne dérangeait pourtant personne jusqu’à présent.

    Pas plus que les « amitiés » qui se lient depuis des décennies dans des sphères où toute pensée divergente vaut procès en illégitimité", affirme Natacha Polony.

    Même les moquettes moelleuses des palais de la République peinent à étouffer les piétinements agités de ce petit monde qui, tout à coup, s’affole parce qu’un de ses plus éminents représentants vient d’être précipité de la roche Tarpéienne. Olivier Duhamel a démissionné de toutes ses fonctions, et, soudainement, les médias s’aperçoivent qu’il en exerçait d’innombrables. Un tel cumul ne dérangeait pourtant personne jusqu’à présent. Pas plus que les « amitiés » qui se lient depuis des décennies dans des sphères où toute pensée divergente vaut procès en illégitimité. La dénonciation des réseaux de pouvoir et de l’endogamie entre haute administration, dirigeants politiques, patrons du CAC 40 et milieux d’affaires se voyait même taxée de complotisme, nouvelle dénomination de la « dérive fasciste ».

    Fabrique de la pensée conforme

    Il y a pourtant beaucoup à dire sur cette fabrique de la pensée conforme qui explique le décalage croissant entre les aspirations des citoyens et les politiques menées depuis plusieurs dizaines d’années. Car il n’est nul besoin, justement, d’imaginer des complots pour comprendre comment se sont imposées les dérégulations, le libre-échange généralisé, une Union européenne réduite à n’être qu’un espace de dumping social et fiscal ouvert à toutes les concurrences déloyales. Et le plus ironique est sans doute que ce n’est ni le constat des dégâts engendrés par les choix politiques de cette caste, ni un sursaut de foi en la démocratie et de prise de conscience de la nécessité de renouveler et de brasser les élites qui ébranlent aujourd’hui ce monde plein de morgue, mais des affaires de mœurs. Olivier Duhamel, bien sûr, président du Siècle, après en avoir été longtemps vice-président puis secrétaire général, président de la Fondation nationale des sciences politiques, membre du comité directeur de l’Institut Montaigne, codirecteur de la revue Pouvoirs présent à la Rotonde pour fêter en petit comité la victoire d’Emmanuel Macron… mais également Marc Guillaume, qui annonçait mercredi 13 janvier qu’il quittait les fonctions qu’il partageait avec le précédent. Marc Guillaume, ancien tout-puissant secrétaire général du gouvernement de 2015 à 2020, auquel Marianne avait consacré une enquête en mars 2019, pointant ses abus de pouvoir, son art de contourner la volonté démocratique…, mais qui n’avait perdu de sa superbe qu’après des accusations de sexisme. Le « nouveau monde », c’est l’ancien monde, sa lutte des classes et ses élites barricadées, mais les discriminations et les violences sexuelles en moins.

    Forcément, le scandale actuel nourrit les fantasmes de ceux qui mêlent dans leur détestation un pouvoir supposé corrompu, une bourgeoisie forcément décadente et des médias évidemment complaisants. Et c’est là le danger. Alors que, partout dans le monde, mais particulièrement en France et aux États-Unis, des foules chauffées à blanc expriment leur défiance absolue envers une démocratie dont elles estiment qu’elle a été détournée au profit d’intérêts puissants, il serait urgent de comprendre combien l’entre-soi social et idéologique, parce qu’il a permis de contourner avec une bonne conscience absolue la souveraineté des peuples, a fragilisé gravement les démocraties et déroulé le tapis rouge à des forces dont certaines peuvent être qualifiées de néofascistes.

    Cercle de la raison

    Le Siècle, ce club si fermé dont on reparle tout à coup, n’est pas le lieu où se décide la politique de la France. Mais s’y rencontrent des gens cooptés, persuadés qu’ils ont vocation, et même légitimité, à diriger, parfois contre les citoyens, puisque, par définition, ils savent mieux qu’eux ce qui est bon pour le pays. Et puisqu’ils sont cooptés et qu’il faut pour être admis une quasi-unanimité des membres du conseil d’administration, le moins que l’on puisse dire est que l’on ne risque pas d’y être exposé à des discours autres que ceux qui sont dessinés par le cercle de la raison. Et quand des journalistes ou patrons de presse, comme Jean-Marie Colombani, Franz-Olivier Giesbert ou Laurent Joffrin, en font partie, le risque est également faible de voir l’endogamie des élites dénoncée par les médias.

    Si l’on veut éviter la récupération de la colère par des meneurs populistes adeptes des slogans simplistes, il faut prendre conscience du problème que pose la fermeture idéologique de ce milieu. Le fait que la France soit gouvernée par le Conseil d’État, l’Inspection des finances et l’Institut Montaigne, sous le patronage bienveillant du cabinet McKinsey, n’est pas problématique seulement parce que ce système est inefficace – les échecs du néolibéralisme autoritaire, de son inflation administrative et de son incapacité à mener une quelconque politique industrielle ne sont plus à démontrer – mais parce que cela laisse croire à un nombre croissant de citoyens que, si la démocratie se réduit à ça, il vaudrait mieux essayer autre chose.

    Face à ce danger, l’urgence n’est pas de suivre ceux qui prétendent décapiter les élites mais de se souvenir que la promesse républicaine est celle d’élites désignées selon le mérite, en perpétuel renouvellement, et issues de toutes les strates, de toutes les couches sociales de la nation. Tel devrait être le préambule de tout programme politique.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Syrie : entretien croisé avec Richard Haddad et Antoine de Lacoste.

    Antoine de Lacoste et Richard Haddad évoquent la situation de la dans un nouvel entretien croisé

    Où en est la Syrie, aujourd’hui ?

    antoine de lacoste.jpgAntoine de Lacoste : La Syrie va mal. Certes, grâce aux Russes et aux Iraniens, elle a gagné une guerre terrible contre la plus grande coalition islamiste internationale organisée depuis l’apparition du terrorisme. Il était essentiel que Daech, Al-Nosra et autres ne l’emportent pas, car cela aurait signifié la fin définitive des chrétiens d’Orient. De plus, une telle victoire aurait galvanisé l’ sunnite dans le monde entier.

    Mais le prix à payer est dramatique. Outre les morts, les destructions et les exilés, la Syrie étouffe sous les sanctions américaines. Car non contente d’avoir, par le biais de la CIA, soutenu les plusieurs années de suite, l’Amérique a mis en place un arsenal de sanctions très dures. Même les Européens aimeraient un adoucissement car c’est d’abord le peuple syrien qui souffre : aujourd’hui, la famine menace, comme en Irak il y a quelques années dans les mêmes conditions et pour les mêmes raisons fallacieuses.

    2.pngRichard Haddad : La Syrie est aujourd’hui un pays occupé avec un régime sans réel pouvoir. En effet, le clan Assad ne doit sa survie qu’aux troupes russes sans lesquelles les islamistes auraient gagné la guerre. Mais la Syrie est aussi occupée par la Turquie au nord, par des milices chiites libanaises et quelques Gardiens de la révolution iraniens au sud. Le pays est détruit, n’a plus d’infrastructures, son ne se relève pas faute d’investisseurs (ses alliés ne veulent pas investir un centime en Syrie).

     

    Le président vient d’être réélu. Dans quelles conditions ?

    Richard Haddad : Cela fait des décennies qu’il y a des parodies d’élections présidentielles en Syrie où les Assad sont élus avec un score qui varie entre 95 % et 98 %. La Syrie est dirigée à la soviétique depuis 1970, donc c’est le parti unique qui détient le pouvoir, le parti Baas, et, en bon élève de l’ex-URSS, il organise des élections avec de pseudo-opposants et un candidat officiel… En réalité, la population syrienne à 70 % sunnite est violemment opposée au régime (tenu par un clan appartenant à une secte minoritaire de l’islam) et est devenue majoritairement islamiste. Face à cette réalité, les Syriens ont le choix entre un régime fondamentaliste musulman ou une dictature d’un clan mafieux. Faute de trouver un remplaçant fiable à Bachar el-Assad, les Russes, qui n’apprécient guerre son clan et encore moins le personnage pour lequel ils ont un grand mépris, le soutiennent sans grand enthousiasme. Il faudrait, un jour, que l’Occident admette que la telle qu’il la conçoit n’est pas un modèle applicable partout dans le monde. Il faut donc appeler les choses par leur nom, en l’occurrence les dictatures, sans jugement de valeur.

    Antoine de Lacoste : Ce n’est pas cette élection qui est importante. Il fallait qu’elle se tienne pour respecter la , mais l’essentiel n’est pas là. De toutes façons, il n’y pas d’opposition « modérée » en Syrie, chacun le sait. Il fallait être aveugle ou hypocrite pour s’imaginer qu’un processus démocratique allait suivre le départ éventuel de Bachar el-Assad. C’était lui ou les islamistes, c’est ainsi. D’ailleurs, toutes les minorités ont soutenu l’effort militaire syrien : alaouites, chrétiens, même les Druzes à des degrés divers. Quant aux sunnites, qui représentent 70 % de la population, ils se sont coupé en deux : pour simplifier, les ruraux ont rejoint les islamistes et les citadins sont restés fidèles à Bachar. Ce sont des subtilités que nos choisissent d’ignorer, préférant le slogan commode et stupide : « Bachar, l’homme qui tue son propre peuple. » Si c’était vrai, il aurait rapidement été vaincu. S’il a gagné, c’est grâce aux Russes et aux Iraniens, certes, mais aussi parce que les Syriens savaient bien ce qui les attendait en cas de départ de Bachar.

     

    Quels sont les rapports de forces entre les puissances qui occupent actuellement la Syrie ?

    Richard Haddad : Les relations sont très tendues entre les trois occupants de la Syrie. Ils sont tous officiellement alliés mais n’ont pas la même stratégie ni les mêmes intérêts sur place. Les Turcs soutiennent les islamistes et les accueillent sur le territoire qu’ils occupent au nord. Les Russes voient d’un très mauvais œil la présence iranienne en Syrie et considèrent, à juste titre, qu’elle parasite leur victoire sur les islamistes et leurs efforts en faveur d’une réhabilitation du pays sur le plan international et arabe. Des accrochages ont, d’ailleurs, souvent lieu entre les troupes russes et les milices pro-iraniennes sur le territoire syrien. Par ailleurs, l’état-major russe autorise régulièrement l’aviation israélienne à survoler l’espace aérien syrien qu’il contrôle afin de bombarder des convois d’armes iraniennes transitant par la Syrie vers le Liban. Les Iraniens ont même accusé à plusieurs reprises les Russes d’avoir communiqué les positions de ces convois aux Israéliens.

    Antoine de Lacoste : Il faut d’abord distinguer les puissances qui occupent la Syrie de celles qui sont venues à son invitation. L’ est présent depuis le début de la guerre car la grande puissance chiite ne pouvait accepter que la Syrie tombe dans l’escarcelle d’islamistes sunnites. Son soutien militaire, et celui du Hezbollah chiite libanais, engagé à la demande de l’Iran dont il dépend, a été décisif au début de la guerre. Puis la Russie est venue sauver son allié en 2015, alors que le front nord-ouest s’effondrait. Russes, Iraniens et chiites libanais sont donc présents en Syrie mais ne l’occupent pas.

    Ce n’est pas le cas des autres : l’Amérique tout d’abord, intervenue pour aider les Kurdes contre Daech. Elle occupe tout l’est de la Syrie, au-delà de l’Euphrate, et protège ainsi une forme d’autonomie kurde. Elle en a profité pour accaparer le pétrole syrien. Les Américains ont également construit une grande base dans le sud, le long de la frontière jordanienne. Tout cela en toute illégalité, bien sûr.

    La Turquie a profité du blanc-seing américain pour envahir le nord de la Syrie afin de contrer les Kurdes et s’est également installée dans la province d’Idleb, au nord-ouest. Son armée cohabite avec des milices islamistes à sa solde et d’autres non, comme Hayat Tahrir al-Cham, successeur d’Al-Nosra.

    Ce sont les Russes qui ont obligé les Turcs à s’arrêter. Sans la Russie, la Syrie pourrait être aujourd’hui une province turque !

    Tout cela est bien complexe et l’avenir est très incertain. Mais une chose est sûre : les islamistes ont perdu la guerre et l’on peut dire merci à .

     

    Entretien réalisé par Sabine de Villeroché

     

    Le Débat

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Famille de France • Quand « L’Incorrect » évoque le Prince Jean de France face aux « débats » en cours

    ®Benjamin de Diesbach pour L'Incorrect

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgCet article est paru sur le site de L’incorrect [17.01]. Il est consacré au Prince Jean de France et à ses dernières déclarations où le Dauphin de France se positionne dans les débats qui agitent le pays. C'est le style et la vision de l'Incorrect. Vif, incisif et intéressant.  LFAR

     

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    JEAN D’ORLÉANS S’ADRESSE DE NOUVEAU AUX FRANÇAIS

    Descendant du dernier roi des Français, Jean d’Orléans est un des potentiels héritiers au trône de France, vacant depuis la chute de la monarchie en 1848. En adressant ses vœux aux Français par le biais d’un communiqué mis en ligne sur son site officiel, le prince se positionne dans le grand débat institutionnel qui s’amorce dans « l’Hexagone ». 

    2128386616.jpgSa tribune publiée le 9 octobre dans le Figaro appelant « à rétablir la constitution dans la perspective tracée par de Gaulle », qui avait songé un temps à rétablir la monarchie, avait été saluée par les constitutionnalistes. Alors que la France est plongée dans une grave crise institutionnelle et sociale, avec le mouvement des gilets jaunes « qui cristallise toutes les fractures de notre société », le prince Jean d’Orléans pose les fondations d’un projet dont il dessine avec précaution les contours tout en gardant la hauteur que lui imposent son héritage et sa future charge, si le destin devait l’appeler un jour à ceindre la couronne de France. 

    Sur les réseaux sociaux, qu’il suit avec assiduité, les messages se sont multipliés ces derniers mois pour qu’il se montre aux Français et qu’il s’investisse plus dans le champ politique. Le prince est un homme de réflexion. Il entend suivre les pas de son grand-père, le comte de Paris, Henri d’Orléans avec lequel il partage les mêmes yeux bleus azurs.  « Un prince doit rester indépendant : pour faire de la politique, il ne faut pas en faire…Il faut aussi prendre le temps d’écouter.

    Il n’est pas nécessaire que j’intervienne à tout bout champ. Au contraire, mes propos auront d’autant plus de poids que je m’en tiendrai à l’essentiel (…). Pour beaucoup de nos compatriotes, les temps sont d’autant plus difficiles à vivre qu’ils ne savent pas où va la France. Les Français n’ont plus de repères. Il est donc de mon devoir de leur dire quels sont les miens (…). Ma passion, c’est la France !» déclare le prince Jean d’Orléans. 

    Le retour à la monarchie, une solution en ces temps troublés ? « Notre pays doit affronter depuis plusieurs années une profonde crise de structures. Malaise social, crise économique, mais crise aussi de nos institutions (…) qui s’expliquent par la tentation de nos gouvernants d’abandonner à l’Europe la direction de nos affaires.

    Bon nombre de Français s’interrogent (…) et si les Français se posent ces questions (et je sais qu’ils le font), s’ils s’inquiètent pour la France (et les nombreuses alternances que nous connaissons depuis un quart de siècle en sont un indice), alors je crois qu’ils viendront, tout naturellement, à peser dans leur réflexion, les avantages d’un régime, la monarchie qui vise à garantir l’indépendance, la stabilité et l’équité du pouvoir suprême »  affirme le duc de Vendôme, titre de courtoisie qu’il a reçu en 1987, et qui confessait encore récemment, sur les ondes de la radio Europe 1, son admiration pour la monarchie constitutionnelle espagnole. 

    « Croyez-moi, la monarchie est une idée neuve en Europe » surenchérit-il avec humour mais toujours avec le sérieux qui le caractérise comme on a pu l’apercevoir cette année sur la chaîne de télévision France 2,  lors d’une émission consacrée au monarchisme et pour laquelle il avait été brièvement interrogé.

    « La monarchie, c’est un prince dont l’arbitrage est admis par tous, n’étant l‘homme d’aucun camp, il ne peut être soupçonné de favoriser l’un au détriment de l’autre (…). La monarchie, enfin, c’est un rapport direct-personnel, entre le roi et le peuple. Ce lien s’établit entre autres, grâce au référendum, dont l’usage malheureusement se perd,  comme si l’on craignait que le peuple ne déjuge celui qu’il a élu ». 

    2307869059.jpgDrapé dans l’héritage capétien de Saint-Louis, ce père de 5 enfants a déjà tracé les lignes d’un début de programme, à travers un livre-entretien paru en 2004, intitulé  Jean de France, un prince français, évoquant tous les sujets dans lesquels il est investi tels que l’éducation, la justice, la foi, la culture, l’économie, la politique étrangère, la défense nationale ou encore celui des institutions.

    Dans ses vœux aux Français, le prince Jean d’Orléans semble s’afficher indubitablement comme un prétendant naturel, en arbitre crédible à l’heure où le peuple se cherche une authentique figure sacrée à laquelle se rattacher.  

    Frederic de Natal
    frederic.natal@lincorrect.fr
  • Ségrégation sanitaire : les Brigades de la Limonade vont nous coûter cher, par h16.

    La facture du pass sanitaire n’a pas fini de grimper et ceux qui l’applaudissaient sont les cocus qui devront la payer fort cher.

    12.jpegLe mois d’août s’achève mais il sera difficile de revenir sur ces cinq dernières semaines de puissants délires qui se sont multipliés en République du Bisounoursland : trop d’absurdités se sont enchaînées au Cerfaland, et obligent l’observateur extérieur à ne retenir qu’une écume passagère… Qui n’en reste pas moins significative de l’air du temps.

    Air du temps qui ne sent décidément pas très bon. C’est en effet dans une odeur fortement soufrée qu’on apprend que la violence en France, puissamment combattue par notre gouvernement et notamment Gérald Dardmalin, son extraordinaire ministre de l’Intérieur, n’en finit pas de diminuer pardon d’augmenter : la période après le confinement de janvier à juin de cette année a ainsi vu le nombre d’homicides et d’agressions dépasser celui d’avant la crise sanitaire sur la même période (de 16 % tout de même), et ce alors que s’accroissent aussi les tensions sociales, exacerbées par les choix ségrégationnistes subtils du président Macron.

    Et alors que, déjà, une exquise joute rhétorique s’organise entre médias pour établir pourquoi cette augmentation des agressions, des homicides et autres petites billevesées du quotidien n’est finalement pas si importante, on s’empressera de ne surtout pas s’occuper de la question des violences en France ainsi que de leur gestion (ou absence de gestion, disons) ainsi que de l’évaporation de toute politique un minimum cohérente et de toute solution opérationnelle.

    Que voulez-vous, ces thèmes comportent bien trop de points épineux alors que se rapproche à grands pas une nouvelle élection et qu’il est donc urgent d’occuper les esprits avec autre chose. Ce serait dommage de focaliser ces derniers sur une gestion calamiteuse de la Justice en France, sur des questions d’immigration (comme celle, par exemple, des mineurs non accompagnés, de sans-papiers et autres réfugiés pas trop compatibles avec nos mœurs), ainsi que, plus généralement, sur la place du régalien dans le pays.

    Tout ceci doit être oublié, tant côté budget (en France, sur 1000 euros de dépenses publiques, 60 euros seulement sont consacrés au régalien) que du côté opérationnel, afin de ne pas évoquer le fait pourtant assez visible qu’on retrouve maintenant les personnels justement chargés d’appliquer les lois et garantir l’ordre en République à des endroits de plus en plus incongrus…

    En effet, en République du Cerfa Joyeux, il n’est guère temps d’aller remettre un peu d’ordre dans certains quartiers turbulents. Les cités émotives n’ont pas besoin de la loi républicaine. En revanche, pour les terrasses de bistrots, c’est une autre affaire.

    Clairement, après les brochettes de mimes et de clowns (oui, oui, cela a bel et bien existé), on se retrouve maintenant avec de solides Brigades de la Limonade garantissant enfin (ENFIN !) que consommer se fait dans le respect de la ségrégation sérologique, des gestes barricades et d’une saine distanciation socialiste permettant aux êtres purs d’être sanitairement séparés de la masse grouillante des pouilleux envirussés.

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    Ce déploiement d’une police et d’une gendarmerie de très grande proximité (au point qu’elles pourraient picorer dans votre assiette), jamais vu en France depuis la Seconde Guerre mondiale, n’est pas le seul élément qui fasse quelque peu tiquer les citoyens, notamment ceux qui paient des impôts : pendant que nos gardiens de la paix s’enquièrent de notre dossier médical et que les trafics, violences et agressions grimpent en flèche, les entrées dans les hôpitaux sont à leur tour finement filtrées pour les mêmes motifs si judicieux.

    Il faut donc fournir rapidement ces établissements en indispensables cerbères, ce qui ne manque pas d’interpeller le citoyen payeur, alors que ces mêmes établissements n’arrêtent pas de se plaindre d’un manque cruel de personnel et de moyens pour traiter les malades.

    En effet, avec une facture évaluée à 60 millions d’euros par mois (720 millions d’euros à l’année, une broutille – c’est l’État qui paye, hein), combien de lits auraient pu être ouverts ou maintenus, combien de services améliorés, quelles primes ou augmentations salariales les personnels stressés auraient-ils pu obtenir ? Nous n’en saurons rien : grâce à ces sommes dont les financements sortent, comme à peu près tout dans le pays depuis mars 2020, du cul de licornes républicaines, de nouveaux postes seront créés permettant à des vigiles de s’assurer que les patients qui entrent à l’hôpital ont avec eux une preuve solide de bonne santé officielle. Malin.

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    Pour résumer, il n’y a donc aucun argent pour améliorer le sort du personnel hospitalier, la police et la gendarmerie n’ont pas assez de moyens pour lutter contre la délinquance, la criminalité et les agressions du quotidien, mais on trouve de belles sommes rondelettes pour coller des vigiles à l’entrée des CHU et des volées de policiers aux terrasses estivales.

    Si vous avez deux sous de bon sens et encore une vague motivation (futile, mais admirable) à voir vos impôts employés correctement, constater que le régalien est à ce point méprisé, que le moquage de visage permanent permet aux mêmes hydrocéphales de pleurnicher sur le sort des hôpitaux et, dans le même souffle, de consacrer une part importante de leur budget à une tâche ridiculement décalée de leurs besoins, vous ne pourrez que sentir la proverbiale moutarde vous monter au nez tel un écouvillon de PCR introduit par un laborantin un peu trop enthousiaste.

    La tentation serait forte, dès lors, d’aller défiler dans la rue pour réclamer la fin de ces absurdités et, sur un coup de tête, de tenter quelques violences à l’égard de ces clowns qui font semblant de nous gouverner.

    Ce serait, cependant, une grossière erreur.

    Tandis qu’un budget important n’était absolument pas consacré à déployer les forces de l’ordre là où elles sont vivement attendues, alors qu’on claquait des fortunes à ne pas équiper les hôpitaux en lits et personnels, ces petits clowns coûteux n’oubliaient pas de renouveler le matériel de répression indispensable pour disperser du factieux à coup de LBD dans l’œil.

    Autrement dit, vos impôts vont clairement servir à vous faire rentrer dans le rang, à coups de matraques, de lacrymogènes et de LBD s’il le faut. Vous payez pour qu’on vous fasse bien sentir que le système de santé n’intéresse le gouvernement que s’il peut l’utiliser pour raccourcir toujours un peu plus votre laisse. Et alors que, déjà, se pointent des petits rappels de piqûres sans lesquels les sésames électroniques seront invalidés, ceux qui applaudissaient des deux mains la ségrégation sanitaire sont les cocus qui devront se résigner à voir la facture (financière et liberticide), grimper sans fin.

    Ne vous inquiétez pas, cela va très bien se passer.

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    Source : https://www.contrepoints.org/

  • L'AMOUR CONJUGAL (88), par Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles.

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    Ouvrez le lien du site à l'aide du moteur de recherche GOOGLE CHROME.

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le quatre vingt huitième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    Le temps est venu de l’Amour conjugal, union d’un homme et d’une femme qui devient Communion et qui, par la sexualité, donne naissance à des petits d’homme. La Vie est un fruit de l’Amour.
    NOUVEAU AUSSI EN VIDEO!

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast/0/0/16/9cde6a88-9696-4cb6-b7db-75c260e1cf04.mp3

    Après la découverte de l’Amour dans la famille, berceau de l’Amour, et dans l’amitié, lieu d’expérimentation de l’Amour. Le temps est venu de l’Amour conjugal, union d’un homme et d’une femme qui devient Communion et qui, par la sexualité, donne naissance à des petits d’homme. La Vie est un fruit de l’Amour. Puisque l’Homme est partie intégrante de la Nature – même s’il est au sommet de la Création - prenons un exemple dans la Nature pour mieux comprendre ce qu’est cette union particulière. Des oiseaux par exemple : il y a là aussi un lien, une union qui est destinée, par l’intermédiaire de la sexualité, à transmettre la vie. Dès que le printemps revient, le merle et la merlesse s’unissent pour participer à cette œuvre de la création et de la perpétuation de la vie inscrite par la nature dans tout être vivant. Pour les oiseaux cette durée d’union doit être au moins de trois mois : il y a le temps de construire le nid, d’y accueillir les œufs, de les couver. Ensuite les oisillons, il faut d’abord les nourrir, puis les éduquer, leur apprendre à voler. Et une fois qu’ils savent voler de leurs propres ailes, ça y est, ils sont lancés dans les airs, ils sont lancés dans la vie. Et le tout dure à peu près trois mois. Mais pour le petit d’homme, quand l’Amour est destiné à accueillir la Vie, c’est une toute autre durée : ce n’est pas pour trois mois qu’on en prend, mais pour 30 ans au moins. Si on a plusieurs enfants, le temps que le dernier enfant puisse voler de ses propres ailes, 30 ans se seront écoulés. Il y aura effectivement dans cette période : le temps de la petite enfance, le temps de la jeunesse, le temps de l’éducation, le temps des études, peut-être aussi supérieures. Et tout ça met du temps jusqu’à ce que chacun soit autonome, gagne son propre pain quotidien et puisse vivre sa vie. C’est une union qui pour les oiseaux ou d’autres animaux est limitée à la vie autonome de chacun des petits, et ensuite va la vie…. Mais pour les petits d’homme, il faut au moins que cette union dure 30 ans, voir même plus. En effet si un enfant aime bien avoir des parents, un père, une mère unis qui soient attentifs à lui, il aimerait aussi avoir des grands-parents qui soient unis et attentionnés. Ces fruits de l’Amour mûrissent au long des années et même jusqu’au bout de la vie des parents. Jusqu’au bout de la vie on a des enfants, on ne divorce pas de ses enfants ; on a des petits-enfants, on ne divorce pas de ses petits-enfants. C’est une union qui devient Communion, pas simplement une union liée à la transmission sexuelle de la vie comme pour les oiseaux ou les animaux, mais c’est une union qui est liée aussi à l’esprit et à l’âme et qui devient Communion. Une union destinée à accueillir et développer la Vie, dans l’ordre naturel. C’est une union stable et fidèle à vie et c’est ainsi dans la plupart des cultures. Ce n’est que depuis quelques dizaines d’années que l’on fait rimer l’amour avec d’un côté uniquement le plaisir - « faire l’amour », et de l’autre la procréation - que l’on conçoit même en éprouvette (les « bébés-éprouvette »), par location de ventre, par banque du sperme ou d’ovule. Et dont on voit la réalisation extrême dans le film « Matrix » où tout est dissocié : la procréation dans une usine à bébés et d’autre part le sentiment amoureux. Aujourd’hui on a séparé ces trois éléments de l’Amour conjugal : le sentiment amoureux, l’union des deux êtres (homme & femme) dans l’union sexuelle et la procréation (la conception d’une nouvelle vie). Mais dans l’ordre naturel les trois sont liés. Dans un vrai Amour conjugal on ne dissocie pas les éléments qui font partie d’un tout. Mais c’est aussi parce, dans cet Amour conjugal, est inscrit le don de la Vie qu’on en prend pour au moins 30 ans, sinon à vie. C’est donc un choix important, une bonne préparation est nécessaire . Ce n’est pas quelque chose uniquement inné, il y a aussi de l’acquis, de l’éducation, un effort de la volonté. Ce n’est pas uniquement l’instinct qui va nous faire faire le choix -comme pour l’animal- c’est un effort de la volonté et un choix de la raison. Le sentiment amoureux souvent fluctue, ça va ça vient, certains même sont cœurs d’artichauts. Mais l’Amour ce n’est pas simplement « être amoureux » c’est aussi associé avec le désir, la volonté et puis au cœur de tout çà il y a le cœur. Le cœur qui fait un choix, car aimer c’est vouloir quelque chose, vouloir rendre l’autre heureux. Cela nous éloigne de l’égoïsme. L’égoïsme qui est justement le fait de prendre souvent l’autre pour un objet. C’est vrai au début on aime l’amour plus que l’élu, mais après on a une reconnaissance envers celui qui donne tant de bonheur. L’amour arrache au narcissisme. L’Amour conjugal est au service de la Vie et d’une union qui devient Communion pour les époux et toute la famille qui en est le fruit.

  • Hashim Thaçi, le Kosovo et les trafics d’organes, par Antoine de Lacoste

    Le Président du Kosovo Hashim Thaçi responsable d'un trafic d'organes,  selon le Conseil de l'Europe

    L’ouverture du procès à La Haye de l’ancien président du Kosovo Hashim Thaçi est l’occasion de rappeler comment s’est déroulée une des plus belles manipulations de l’Amérique et de ses vassaux européens : « le plus gros bobard de la fin du XXe siècle » comme l’a hardiment titré le Monde Diplomatique d’avril 2019.

    LA SERBIE, ENNEMIE DE L’OCCIDENT

    L’opération s’est déroulée en trois temps. Tout d’abord, les sanglantes guerres en Yougoslavie  (1991-1995). Il y en eu beaucoup, en même temps ou pas, mêlant de nombreux acteurs : Serbes, Croates, Bosniaques, Slovènes et Monténégrins. Si les armées croates et serbes s’affrontèrent, il y eut de féroces combats entre les Croates et les Serbes vivant en Croatie par exemple, dans l’enclave de Krajina. Près de 200.000 Serbes durent finalement quitter la Croatie.

    antoine de lacoste.jpgLes combats furent aussi rudes en Bosnie entre Croates et Bosniaques d’un côté et Serbes de l’autre. Ces trois communautés étaient presque à parité (supériorité numérique pour les Bosniaques tout de même) et c’est l’influence occidentale qui permit l’alliance croato-bosniaque contre les Serbes.

    L’ennemi commun à l’occident en effet était la Serbie : slave, orthodoxe et proche de la Russie, elle était l’ennemie par essence. Les exactions furent nombreuses et, bien sûr, l’on n’en retint qu’une, celle du massacre de Srebrenica commis par des Serbes contre des musulmans bosniaques. L’inverse eut également lieu, mais ce n’est pas le sujet.

    Ce conflit des nationalités se doublait d’un conflit religieux : les Serbes sont donc orthodoxes, les Bosniaques musulmans et les Croates catholiques. L’Occident avait tous les ingrédients pour souffler sur les braises.

    LES MAQUIS ISLAMISTES DE BOSNIE

    On ne s’étendit guère sur la présence de Ben Laden en Bosnie et la naissance des premiers maquis islamistes avec des combattants venant notamment d’Afghanistan mais aussi d’autres pays : ce fut le premier et pour l’instant le seul djihad international se déroulant sur le théâtre européen. Il y eut des Français d’ailleurs avec Lionel Dumont, chef du fameux gang de Roubaix. La Turquie joua également un rôle important et fournit en nombre financement, armes et imams. Erdogan a toujours rêvé de reprendre pied dans les Balkans qui furent longtemps ottomans. Il continue d’ailleurs à y financer la construction de grandes mosquées, au Kosovo, en Bosnie et en Albanie.

    En 1995 et 150.000 morts plus tard, les accords de Dayton furent signés sous la houlette américaine et quatre nouveaux pays apparurent sur les décombres de la Yougoslavie : la Serbie, la Croatie, la Slovénie et la Bosnie-Herzégovine composée elle-même de trois parlements tant ce pays est artificiel. Peu importe, la stratégie du chaos avait fonctionné et la Serbie devint un petit Etat.

    Mais cela ne suffit pas et il fallait un deuxième chapitre : extirper la province du Kosovo de la Serbie pour l’offrir à l’UCK, les maquisards mafieux issus de l’immigration albanaise.

    Pendant des décennies, l’immigration albanaise s’était déversée sur le Kosovo au point d’en changer l’équilibre démographique et les albanophones étaient devenus majoritaires. Financés par l’occident, les plus durs déclenchèrent une insurrection à travers le mouvement de l’UCK dirigé par Hashim Thaçi. Leurs exactions furent effroyables et s’exercèrent d’abord contre leurs rivaux albanais de la Ligue Démocratique du Kosovo dirigée par Ibrahim Rugova. Des centaines de militants de cette Ligue furent assassinés par l’UCK.

    Les opinions occidentales n’étant pas mûres pour une intervention aidant l’UCK à prendre le pouvoir, une somptueuse campagne de désinformation fut organisée, comme l’occident sait le faire avec des médias aux ordres.

    LE FAUX MASSACRE DE RACAK

    Les deux plus beaux fleurons en furent d’abord « l’opération fer à cheval », imaginaire offensive serbe prenant en tenaille les maquisards pour ensuite les massacrer. Le ministre des Affaires étrangères allemand en parla gravement. Tout était faux. Ensuite un massacre : il en faut toujours un pour faire basculer l’opinion. Ce fut celui de Racak. Des corps proprement alignés de civils albanais du Kosovo. L’opinion s’émut, les médias en firent des tonnes, la situation était mûre pour une intervention.

    Une équipe de médecins envoyée par l’Union européenne confirma en outre la réalité du massacre. La responsable, la Finlandaise Helena Ranta, avouera plus tard qu’elle avait subi des pressions de son gouvernement et des Américains. On sait, depuis le début, que les cadavres étaient ceux de combattants de l’UCK tués lors d’un accrochage avec l’armée serbe.

    Pendant 78 jours les Serbes furent bombardés par l’OTAN (dont la France). Ils cédèrent et évacuèrent leur province historique (celle des batailles du Champ des merles contre les Turcs).

    Troisième et dernier chapitre,le Kosovo proclama son indépendance en 2008 et le tour était joué. Aujourd’hui, le Kosovo abrite le plus grand camp militaire américain d’Europe, appelé Bondsteel. Ça valait tout de même la peine.

    Hashim Thaçi, chef politique et militaire de l’UCK devint premier ministre du Kosovo indépendant puis président jusqu’en 2020. Il dut alors démissionner car inculpé par le tribunal spécial de La Haye pour ses multiples crimes. Le plus grave étant le trafic d’organes dont furent victimes dejeunes serbes enlevés et assassinés à cette fin.

    Il a fallu des années pour la vérité soit enfin admise. Entre les multiples témoignages, le rapport du diplomate Dick Marty ou le livre-enquête de Pierre Péan (Une guerre « juste » pour un Etat mafieux), tout était connu et tous les dirigeants occidentaux niaient. Mention spéciale pour Bernard Kouchner le délicieux ministre des Affaires étrangères de Sarkozy (pourquoi ce dernier s’étonne-t-il d’avoir raté son quinquennat et perdu ses électeurs ?) qui éclata d’un rire mauvais lorsqu’un journaliste serbe aborda la question du trafic d’organes. L’image est encore visible sur internet.

    Le criminel mafieux Hashim Thaçi va donc être jugé après avoir été reçu par de nombreux dirigeants occidentaux dont Biden, Sarkozy ou Macron. Nous verrons quel sera le verdict de ce procès qui prendra des années, mais au fond peu importe. L’opération Balkans a parfaitement réussi et l’Amérique, après les échecs retentissants de ses guerres en Irak ou en Afghanistan se console en pensant au Kosovo où la vie des derniers Serbes est devenu un enfer.

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  • Solidarité Kosovo ! OFFRIR UN ANIMAL D’ÉLEVAGE, C’EST SAUVER UNE FAMILLE

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

     

    Dans les enclaves du Kosovo, la pratique de l’élevage et l’agriculture sont les piliers de la résilience des foyers. Les produits issus de ces deux activités agricoles (tel que le lait, la laine, les œufs, les légumes, les fruits etc.) permettent d’améliorer la vie des foyers. Utilisés d’abord pour un usage personnel, ce sont des moyens de subsistance. La commercialisation des excédents permet dans un second temps de générer des liquidités monétaires qui peuvent être mobilisée en période de soudure.

    Cette année, grâce à vos dons, ce sont trois tranches de distributions qui ont été réalisées totalisant une enveloppe d’aide de 63.000 euros.  Le don de bétail a permis à de nombreuses familles des enclaves de bénéficier d’une activité d’élevage nourricière complémentaire à l’activité agricole déjà développées.

    Le bétail est l’unique actif des familles

    Le don de bétail est une démarche très encadrée. Les visites de nos équipes auprès des bénéficiaires sont régulières et permettent de s’assurer du bien-être et de la santé des animaux ainsi que de la bonne utilisation du don. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les animaux sont véritablement choyés par leurs hôtes. Les familles se montrent particulièrement reconnaissantes envers les animaux qu’ils considèrent comme leur seul actif à l’instar d’Ivan Tripković de l’enclave de Plemetina, heureux bénéficiaire d’un don de vache laitière. : « Lorsque notre amie bovine est arrivée à la ferme, notre famille s’est agrandie! Elle est devenue un membre de la famille à part entière. D’ailleurs ma fille lui a donné un prénom très évocateur: Cookie! » Il faut dire que la vache laitière est particulièrement généreuse: il s’agit d’abord d’une grande productrice de lait qui une fois transformé génère des fromages, des yaourts, des crèmes et du beurre. Autant de produits dérivés que toute la famille peut consommer. 

    Agriculture et élevage sont complémentaires

    « Courageux et travailleur », c’est par ces qualificatifs que Svetlana, directrice de la soupe du diocèse présente Ivan, 36 ans, agriculteur éleveur de Plemenita. Avec son épouse, Jelena, 31 ans, ils élèvent leurs filles dans le village où le père et le grand-père d’Ivan sont nés. Tina a 13 ans et Nevena en a 10, elles sont toutes deux de très bonnes élèves.  

    Ivan et Jelena cultivent 2 hectares de maïs et 2 hectares de blé. Cette activité agricole leur procure de la nourriture et quand la production est bonne, un peu de liquidité pour payer  les frais de scolarité et de santé.

    Le couple a décidé d’associer aux activités agricoles, un petit élevage nourricier afin de diversifier leurs sources de revenu et de renforcer la sécurité alimentaire de leur foyer. En plus de la vache reçue en don, ils élèvent des poulets, des oies et des porcs. Ils expliquent que l’agriculture et élevage sont complémentaires : les résidus de récoltes nourrissent les animaux dont les déjections fournissent de l’engrais naturel utilisés pour faire pousser des cultures nutritives.  

    Une double activité leur garantissant une activité stable et des revenus même en période de soudure.

     

    « La soudure, c’est le trou »

    Autrefois en France, la soudure correspondait à la période durant laquelle les greniers étaient vides. Aujourd’hui, dans les enclaves du Kosovo, en période de soudure, les greniers et les réserves financières accumulées à partir d’autres activités sont épuisées : la famille a fini ses récoltes et il n’a plus d’argent. La durée de la soudure varie d’une année à l’autre, suivant les revenus agricoles et autres rentrées financières.

     Vesna Joksimovic, 57 ans, est une rescapée. C’est le cheptel ovin qu’elle a reçue en don qui l’a extirpé du « trou» comme elle le nomme. « La soudure, c’est le tourbillon, une période où les pauvres deviennent encore plus pauvres, et où les non-pauvres peuvent à tout moment à tomber dans la pauvreté, dans le trou. Nous y sommes restés longtemps. Ce fut une époque très sombre. Nous mangions chichement et parfois pas du tout » confie Vesna d’une voix douce et calme. Veuve, elle vit avec son fils, Miloš, 26 ans, dans l’enclave de Bosce. Ils cultivent avec bravoure trois hectares de terre. Ils ont débuté avec succès une activité d’élevage ovin grâce au don de bétail de Solidarité Kosovo. Père Serdjan nous disait à son sujet que « malgré tous les ennuis qui lui sont arrivés, elle est déterminée à ne pas quitter sa maison. Elle est déterminée à rester avec son fils sur leurs terres pour se battre ensemble pour un avenir meilleur. »

    Chez Vesna comme dans nombre d’autres foyers serbes des enclaves, les effets de la soudure se manifestaient par la sous-alimentation voire la malnutrition. Les familles ne mangent que deux repas quotidiens, voire un seul, au lieu de trois.

    C’est grâce à l’élevage familial que les Joksimovic ont pu tourner la page de soudure. « Nous montons nous ont changé la vie. Ce sont nos sauveurs ! » sourit Vesna en cajolant une de ses bêtes.

    Les animaux constituent donc une forme d’épargne qui permettent aux familles conserver leurs activités agricoles pour se nourrir tout en dégageant un petit revenu supplémentaire.