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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • George Steiner : « Donner à quelqu'un tout ce qu'il veut, c'est pour moi l'insulte suprême à la dignité humaine »

    george-steiner-l-europe-traverse-une-crise-dramatique-elle-est-en-train-de-sacrifier-ses-jeunes,M64907.jpg

    « Notre système de capitalisme libéral nous dit qu'en aucun cas il ne se fait d'illusions sur nous, le mieux étant de nous donner ce que nous désirons. Et donner à quelqu'un tout ce qu'il veut, c'est pour moi l'insulte suprême à la dignité humaine. S'il n'y a vraiment pour alternative que l'Islam fondamentaliste, s'il n'y a plus pour alternative ce judaïsme perverti qu'était le communisme, nous nous trouvons devant un gouffre béant. Et ceci d'autant plus que nous vivons déjà dans une vacuité du monde. La drogue, le kitsch sont autant de vides si présents en nous que je ne vois en aucun cas une bénédiction sans ambages dans cette pseudo-libération mais au contraire une accusation contre nous-mêmes, une sorte d'autocritique que nous ne ferons jamais, alors qu'il nous incombe de refuser que la loi du marché devienne une loi pour l’homme. L'odeur de l'argent empeste chaque pays, la France, l'Allemagne occidentale, l'Angleterre. Le cri de l'argent et ses exigences dominent les universités, l’art, la production théâtrale et littéraire. Tout est dans le mot « rentabilité » : Cela est-il rentable, demande-t-on à chaque coin de rue. La réponse est négative. Aucune pensée, aucune poésie dignes de ce nom n’ont été rentables ne serait-ce qu'une seule fois. Au contraire, elles ont toujours basculé vers un déficit. Si sonne l'heure où l'on doit faire les comptes des profits et des pertes, pensons au notaire qui en anglais s'appelle bokkeeper, le gardien des livres. Ironie de l'Histoire, c'est l’inspecteur des finances qui fait les comptes, c'est lui le gardien des livres et force est de constater que le seul livre qui reste ouvert c'est celui des banques, que l'on examine bien plus que les versets bibliques. Il est au centre du Temple. (…) Je sais que Ie communisme a été une horreur et que ce qu'il en reste ne sont que vestiges absurdes d’une grande défaite. Quelques heures après la destruction du mur de Berlin, les Allemands de l’Est ont acheté des vidéos pornographiques ; une semaine plus tard, s'ouvraient à l’Est des sex-shops. Une semaine après, il faut le voir pour le croire ! Un libéral conséquent doit me répondre en ces termes : « Monsieur Steiner, c'est ce que veut l'humanité.» Et il aura raison. Quant à moi, je sais qu'avoir raison de telle sorte, c'est avoir tort. »  u 

     

    George Steiner, Entretiens avec Ramin Jahanbegloo, Edition du Félin, Paris, 1992

     

     

  • La Semaine de Magistro, une tribune d'information civique et politique

     

    MAGISTRO : Adossée à des fondamentaux politiques avérés, Magistro, une tribune critique de bon sens, raisonnée et libre, d'information civique et politique.

    A tout un chacun

    Denis FADDA  Haut fonctionnaire international  Boualem SANSAL - 2084, La fin du monde       
    Aude de KERROS  Essayiste, sculpteur, graveur  L'Imposture de l'art contemporain
    Hélène STROHL  Inspectrice générale des affaires sociales honoraire  Pourquoi des jeunes Français comme les autres deviennent des fanatiques ?
     Anne COFFINIER  Directrice générale de la Fondation pour l’école  L'Enseignement catholique laissera-t-il rogner ainsi ses libertés constitutives ?

    Du côté des 'élites'  

    "L'ambition dont on n'a pas les talents est un crime" Chateaubriand (Lettre à Madame Récamier)

    Roland HUREAUX  < /span>Haut fonctionnaire, essayiste< /span>  Lettre de Francois Hollande aux djihadistes
    Paul RIGNAC  Essayiste, écrivain  Éradiquer notre Histoire pour asservir nos enfants
    Pierre GEOFFROY  Président-fondateur de l'Association Nationale Maréchal Lyautey  Vive la méthode Coué !
    Ivan RIOUFOL    Journaliste politique, écrivain    L’énormité des mensonges

    En France

    Eric ZEMMOUR  Journaliste politique  La France, éternel “petit Satan”
    Henri HUDE  Philosophe  Après les attentats islamistes du 13 novembre 2015 à Paris< /span>
    Yves MEAUDRE  Directeur général d'Enfants du Mékong  A mon peuple chéri
    Jacques BICHOT  Economiste, Professeur émérite à l'Université Lyon 3  Le besoin d’adaptabilité et de polyvalence (des moyens humains)

    Avec l'Europe

    Yves GAZZO  Haut fonctionnaire européen,  Ambassadeur  La politique extérieure de l'UE : une toile d'araignée de plus en plus grande mais qui n'attrape pas grand-chose
    François JOURDIER  Officier amiral (2S) Avec un allié comme ça…

    De par le monde

    Françoise THIBAUT  Professeur des universités, essayiste, historienne  Daesh et l'Occident - Le virtuel et l'archaïque                                               
                                                             
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  • La Saint Louis, c'était hier et Boulevard Voltaire l'a célébrée. Bravo !

    Saint Louis et notre temps, par Henri VI, Comte de Paris

    Texte publié dans Le Monde, en 1970, pour le 700e anniversaire de la mort du roi Saint Louis.  [Extraits]

     

    comte de Paris

     

    « Il n'est pas deux époques plus différentes, apparemment, que celle de Saint-Louis et la nôtre. Notre monde, gouverné par la science et les techniques, qui se veut matérialiste, où l'on ne connaît ni bien ni mal, ne peut que difficilement comprendre un siècle qui fut peut-être celui de la plus haute spiritualité, où le péché était en abomination, et qui reconnut pour héros celui dont tous les actes de la vie et jusqu'à l'holocauste final, n'eurent d'autre principe que la foi: la foi la plus ardente, la plus généreuse et la plus agissante qui s'empara jamais de l'esprit et du cœur d'un homme. La gratuité des dernières croisades, inspirées par le seul amour du Christ, apparaît comme aberrante à notre temps où il arrive qu'on en prêche de nouvelles, pour la défense d'une certaine forme de civilisation, sans doute, mais aussi pour sauvegarder le culte sourcilleux d'un tout autre dieu.

    Notre société, décomposée, où triomphe l'individualisme absolu, avec ses apparences égalitaires, son refus du sacré et son pouvoir banalisé, est certes à l’opposé de la société féodale du milieu du treizième siècle, rigoureusement organisée et hiérarchisée, mais couronnée par une autorité légitime, sacralisée, aux vertus évangéliques. Point n'est donc surprenant que ce règne, glorieux entre tous, qui malgré les vicissitudes de l'histoire, demeura si longtemps populaire et ne suscita qu'admiration et respect, soit aujourd'hui tenu pour négligeable, voire dénigré et contesté. 

    Certaines circonstances du temps de Saint Louis ne sont pas pour autant si éloignées du nôtre. Au jeu des comparaisons, il serait facile d'y trouver des similitudes étonnantes pour ceux qui douteraient de la constance de la nature humaine et du renouvellement des situations qu'elle explique: révolte de puissants mal contents; violences estudiantines ; ébranlement des maîtres, université en péril; poussées anarchiques au mysticisme déclamatoire; prétentions abusives et virulentes de groupes sociaux jaloux de leurs privilèges... Mais ce n'est pas à ces péripéties qu'il faut s'arrêter pour nous sentir plus proches du roi à la conscience héroïque; mieux vaut rechercher dans l'exemple qu'il nous a laissé, dans les enseignements qu'il nous a légués ce qui doit être utile au pays dans le présent, ce qui peut contribuer à assurer son avenir. Cela est bien, je crois, la meilleure manière d'honorer sa mémoire.

    D'abord, il faut constater que tous les principes par lesquels s'est constituée notre vie nationale se manifestent déjà ou sont en germination dans le règne de Saint Louis, « printemps de la France ». Avec Louis IX apparaît vraiment la notion de légitimité fondée sur le respect du peuple et du pouvoir qui le représente, le guide et le sert. C'est de lui que la monarchie capétienne tient son caractère spirituel qui donne à son œuvre de justice, d'unité et d'émancipation sa valeur profonde.

    [...] Nous sommes tous les fils de Saint Louis : quelles que soient les apparences présentes, les Français resteront les pèlerins de l'idéal, la seule recherche de biens matériels ne suffira pas à les satisfaire et n'apaisera pas leur soif de justice. » 

     

  • La bataille de Damas n'est pas terminée

    Daraya, au sud-ouest de Damas

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    antoine_de_lacoste.pngDepuis le début du conflit syrien, une large partie de la banlieue de Damas est occupée par différentes factions islamistes. Les loyalistes ne sont jamais parvenus à les en déloger hormis à Daraya, au sud-ouest de la capitale. C'est en effet la seule localité où des moyens conséquents ont été déployés pour vaincre la rébellion.

    Pourquoi à Daraya et pas ailleurs ? Parce qu'elle se trouve au sud-ouest et qu'elle était la seule. Toutes les autres villes aux mains des islamistes se situent à l'est. Il était donc logique de s'attaquer sérieusement à cette verrue d'autant qu'elle se situait à proximité de la route menant au Liban, axe stratégique, ainsi qu'à la grande station d'eau potable alimentant Damas.

    La reprise de Daraya a tout de même duré plusieurs mois et s'est soldée par la toute première négociation entre l'armée et les islamistes, sous l'égide des Russes. Plusieurs centaines de combattants islamistes ont cessé le combat et ont été autorisés à conserver leurs armes. Ils ont ensuite été acheminés avec leurs familles en car jusqu'à la province d'Idlib, occupée par de nombreuses factions islamistes. Ils ont depuis été rejoints par les vaincus de la grande et décisive bataille d'Alep.

    Cette dernière ayant monopolisé le gros de l'armée syrienne et de ses alliées chiites, un certain statu quo prévalait à Damas et sa banlieue jusqu'à la semaine dernière.

    Mais l'histoire s'est brutalement accélérée. L'armée syrienne a mis la pression, sans véritablement attaquer, sur la ville de Qaboun située au nord-est de la capitale. C'était en effet une cible intéressante car isolée; mais surtout cet isolement avait entraîné de la part des islamistes la construction de nombreux tunnels permettant son ravitaillement depuis leurs places fortes de la Ghouta,Saqba, Irbine et Jobar, toutes situées à l'ouest de Damas.

    La prise de Qaboun aurait permis à l'armée d'accéder au réseau des tunnels ce  qui représentait un danger mortel pour la rébellion.

    Les islamistes ont alors osé une stratégie particulièrement audacieuse : tout en envoyant des combattants vers Qaboun pour rompre son encerclement, ils ont dans le même temps directement attaqué le centre de Damas pour essayer d'atteindre la prestigieuse place des Abbassides, celle-là même qui est restée tout au long de la guerre le centre de la vie des Damascènes.

    Fort heureusement, l'armée ne s'est pas laissée surprendre malgré plusieurs attaques suicides parfaitement organisées par le Front Fatah al Cham (le nouveau nom du Front al Nosra) et les islamistes ont été repoussés vers Jobar, leur principale place forte.

    L'aviation russe n'est pas intervenue et cette fois c'est bien l'armée syrienne qui a assumé l'organisation des opérations bien aidée toutefois par les hommes du Hezbollah libanais.

    Aujourd'hui, l'éradication de ces bastions islamistes aux portes de Damas est une nécessité absolue pour les Syriens. Mais ce sera long et difficile d'autant que les Russes sont militairement nettement moins actifs en Syrie depuis la reprise d'Alep et privilégient pour l'instant les discussions avec les Turcs, les Américains et les Iraniens. 

  • Idées & Politique • Fin de campagne

     

    par Gérard Leclerc

    Jeudi 20 avril 2017 

    rubon9-071ca.jpgEnfin ! Enfin, nous arrivons au bout de cette campagne électorale. Peut-être ai-je tort de m’exprimer ainsi, car l’impatience d’en finir pourrait être demain relayée par le désolation d’une nouvelle impasse, ou pire encore du chaos. Certes, il ne faut jamais parier pour le pire, et même si c’est la crise institutionnelle qui s’imposait dans les prochains mois, il faudrait espérer contre toute espérance, en se persuadant que souvent le sursaut peut jaillir de l’abîme. Il s’agit de ne décourager personne, et surtout pas les courageux militants qui se sont engagés, corps et âmes, dans un combat qu’ils croient nécessaire. Mais c’est la situation qui rend perplexe l’observateur que je suis. Un observateur nullement détaché, mais suffisamment indépendant pour tenter de juger les choses sans trop de préjugés.

    Dans ma perplexité, je me suis saisi avidement des deux pages du Monde, où trois philosophes allemands éminents étaient invités à exposer leur analyse de la situation politique en France. Je ne puis dire que j’ai été déçu, car j’ai trouvé aussi bien chez Sloterdijk, Habermas que Streeck, des éléments intéressants, grâce au regard extérieur qu’ils projettent sur notre pays. Néanmoins, ces trois esprits puissants n’ont pas produit en moi le dénouement que j’escomptais, peut-être avec présomption. J’ai cru comprendre qu’ils attendaient beaucoup d’Emmanuel Macron, pourvu qu’il gagne la compétition, mais ils m’ont donné l’impression d’investir le compétiteur de leurs propres espoirs en une reconfiguration des forces politiques qui est, à mon sens, plus que problématique. Et lorsque nos philosophes mêlent à leur supputation des vœux qui s’adressent au pays des Lumières, je ne marche pas du tout, ce supplément d’âme masquant ce qu’il y a de hasardeux dans leur pari.

    Et puis Wolfgang Streeck contredit l’optimisme de ses collègues, en montrant la vanité d’une médiation qui ne résoudra en rien les difficultés d’un monde bousculé par ce qu’il appelle « la logique du perpétuel ajournement de la faillite ». Non, il n’y a rien dans tout cela de propre à nous sortir de nos incertitudes, sauf une invitation à dire non à l’à quoi bon et à la fin de l’histoire. La nôtre ! 

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 20 avril 2017

    Gérard Leclerc

  • Patrimoine • L’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence

     

    Revenons sur l’histoire de l’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence. C’est au 17e siècle qu’Aix-en-Provence connaît un important essor démographique qui donnent lieu à un agrandissement de la ville sous la houlette de l’archevêque Michel Mazarin (frère du cardinal) qui imagine un quartier baptisé « Mazarin » où les riches familles auraient des hôtels particuliers.  

    13_-_hdc_1212.jpgEn 1715, François Rolland de Réauville, marquis de Cabannes demande à Robert de Cotte, premier Architecte des Bâtiments du Roi de lui ériger un hôtel particulier dans le quartier « Mazarin ». Le marquis de Cabannes est alors Président de la Cour des Comptes d’Aix-en-Provence. Il lui faut donc une demeure digne de son statut.

    Il décède en 1745 sans que le chantier ne soit achevé. Ses héritiers le continuent mais sont contraints de vendre en 1758 à François de Bruny de la Tour-d’Aigues qui est un banquier et armateur de Marseille. L’hôtel devient Hôtel de Bruny.

    06_-_hdc_7004.jpgJean-Baptise de Bruny hérite en 1772 de la demeure de son père. Grand collectionneur, membre de l’académie de peinture de Marseille mais aussi botaniste, il y installe des œuvres d’art et des minéraux. L’hôtel de Bruny connaît des heures fastes. De somptueuses réceptions s’y tiennent, rassemblant la haute société d’Aix-en-Provence.

    La révolution de 1789 sonne le glas de cette époque. L’hôtel particulier a été hérité par le fils de Jean-Baptiste de Burny qui décède dans la misère à Rouen des suites de la révolution. La fille de Jean-Baptiste, Pauline en hérite alors. Elle est l’épouse d’Amable de Seytres, marquis de Caumont. L’hôtel devient Hôtel de Caumont.

    De cette union malheureuse avec le marquis de Caumont, Pauline de Bruny n’a pas eu de descendance. A sa mort en 1850, c’est son cousin Louis-Charles de Bruny qui en hérite. Jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, l’hôtel de Caumont va connaître de nombreux propriétaires successifs et son état va se délabrer.

    Pendant la guerre, il est divisé en appartements où l’on cache des résistants. En 1964, il est racheté par le général Isenbart qui le restaure puis le vend à la ville d’Aix-en-Provence qui décide d’y abriter le Conservatoire de musique et de danse. L’hôtel est classé sur la liste des monuments historiques.

    Le 6 mai 2015, il a réouvert ses portes après un minutieux travail de restauration, s’appelant désormais Caumont Centre d’Art. 

    Photos et sources : Site officiel du Caumont Centre d’Art

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  • Hambourg, apparences et réalités

     

    Publié le 7.07.2017 - Réactualisé le 8.07.2017  

    En deux mots.jpgFaut-il accorder quelque importance au G20 qui s'ouvre aujourd'hui, pour deux jours, à Hambourg ?

    Sans-doute est-il pour les vingt chefs d'Etat qui s'y retrouvent, l'occasion d'échanger, de se jauger, et même de se toiser, de se mesurer. L'on servira aux peuples de moins en moins crédules, avec le concours des médias, la fable d'une sorte d'entente - ou même de gouvernance - mondiale, façon Attali. Gouvernance mondiale qui serait dans ces G20 en quelque sorte, préfigurée.  

    La réalité est tout autre. Elle est même l'inverse. 

    Comme les jeux olympiques restaurés à l'ère moderne devaient, suivant Pierre de Coubertin, signifier par le sport l'unité universelle et manifestèrent surtout la confrontation des nationalismes, le G20 en cours - et ceux à venir - consacrera en arrière fond, ce que l’on appelle le retour des nationalismes, en réalité leur permanence et de plus en plus ces temps-ci la montée de leurs affrontements. 

    La remise en cause du libre-échangisme par la première puissance économique du monde - via Donald Trump qui ne fait que l'officialiser avec éclat - est un fait majeur mais non pas nouveau. Leur retour au protectionnisme est désormais proclamé mais a toujours été pratiqué par les USA. Quant à la réaffirmation du dogme libre-échangiste par l'Allemagne et par la Chine, elle provient du simple fait que cette option idéologique constitue pour elles une aubaine considérablement lucrative. Le mondialisme de ces deux dragons est un nationalisme.  

    Economique, pour l'heure, mais pas seulement. 

    Le G20 sera aussi l'occasion pour les participants de mesurer l'intensité montante des affrontement géostratégiques. Ils se manifestent notamment en Europe de l'Est, où rien n'est réglé, au Proche-Orient, où règnent le chaos et la guerre, en Asie, où la compétition pour la puissance et l'hégémonie, prend de plus en plus la forme de la course aux armements. Les gesticulations de la Corée du Nord, indocile marionnette chinoise, les budgets militaires de Pékin, le réarmement du Japon avec la bénédiction de Washington, sont le signe de la dangerosité du monde actuel et du risque accru de conflagration de grande ampleur. 

    La littérature nous apprend - comme l’Histoire et parfois mieux -  que les dirigeants des puissances qui s’opposent aiment à se rencontrer avant que telle ou telle fatalité ou nécessité ne les conduisent à faire parler les armes. 

    Armes économiques, armes de guerre : le G20 de ce week-end, sera l'une de ces rencontres qui sous des dehors aimables et des protestations d'amitié, servent surtout à évaluer les rapports de force. 

  • De la légitimité du régime qu'Emmanuel Macron a célébré le 14 juillet

     

    En deux mots.jpgIl faut donner acte à Emmanuel Macron d'avoir déclaré dans son discours du 14 juillet que « l’histoire de la France ne commence pas en 1789 ». Ce qui est la plus simple et la plus évidente vérité mais dont le seul énoncé eût déclenché les foudres des autorités cléricales-républicaines du quinquennat précédent, tels, par exemple, Robert Badinter ou Vincent Peillon. 

    Emmanuel Macron a pourtant affirmé par ailleurs - dans le même discours - que le jour du 14 juillet - dont on ne sait si c'est, en l'espèce, celui de 1789, prise de la Bastille, ou celui de 1790, fête de la Fédération - les Français avaient « montré les idéaux que désormais ils voulaient suivre. » Comprenons : les valeurs républicaines, les droits de l’homme, la liberté, l’égalité et la fraternité et tout ce qui est invoqué communément – et même plus qu’à son tour - comme les fondements quasi dogmatiques du régime. 

    Néanmoins, où et quand Emmanuel Macron a-t-il vu que les Français aient jamais formellement exprimé un tel vœu, auquel il attribue, d’ailleurs, le caractère fort d’une forme de décision ? De quelle façon, lors de quelle consultation, par exemple référendaire ? Quelques milliers de personnes dans la rue – y accomplissant, d’ailleurs, les premiers massacres de la Révolution - suffisent-elles donc à former la volonté du peuple français ? 

    Le nouveau régime s'est fondé sur la nécessaire mort du roi. Or, s'il nous souvient bien, alors qu'il était encore ministre de l'Economie, Emmanuel Macron s'était déclaré convaincu que les Français n’avaient pas voulu l'exécution de Louis XVI. Or, sans cette exécution, il nous semble bien, que le régime républicain n’eût pas été établi en France. 

    D'autre part il est bien évident que ni l'abolition de la monarchie, ni l'instauration de la république, ni l'adoption des fameux idéaux évoqués par Emmanuel Macron sur cette place la Concorde si mal nommée, n'ont été réclamées, encore moins approuvées par une quelconque majorité dûment constituée du peuple Français. Il serait même assez honnête de reconnaître que, s’il avait été demandé au peuple français de voter l'abolition de la monarchie et l'instauration d'une république, le projet aurait été, selon toute vraisemblance, très majoritairement rejeté. 

    S’il est un régime - parfaitement illégitime - qui fut fondé par une infime minorité bourrée de haine et disposée aux plus extrêmes violences, c'est bien celui qu'Emmanuel Macron a célébré place de la Concorde ce 14 juillet 2017. 

  • Retour sur André Bercoff et « ma cabane au Panama...»

     

    Par Jean-Louis Faure

    Repris des commentaires [7.04] à propos de l'article d'André Bercoff, publié dans Lafautearousseau, hier, jeudi, 7 avril.

     

    Un peu de technique

    La masse de documents qui a été « pompée » des ordinateurs de Mossack Fonseca signe une opération demandant de très gros moyens informatiques. Si d’origine privée, nécessairement financée, mais plus probablement décidée par les Services d’un Etat, ou peut être les deux en collaboration. Autre signature, l’informatique de Mossack Fonseca est ultra sécurisée, il faut donc des moyens d’attaque très sophistiqués, sachant que la protection chez ces « avocats » a été installée par des entreprises étrangères …

    Un peu de géographie

    Quand on va se promener à Panama, on est dans une colonie américaine. Un côté très émouvant pour des Français : le cimetière en bordure du canal où reposent nos compatriotes qui ont laissé leur vie dans le projet irréalisable de monsieur de Lesseps (construire un canal à niveau des deux océans).

    Un peu de politique

    Quand on traite des affaires à Panama, on découvre très vite que la finance et le courant d’affaires sont entre les mains de la communauté de monsieur Soros …

    Un peu de bon sens

    La maison Mossack Fonseca est très connue de tous les services juridiques et financiers des grandes entreprises de par le monde, il n’y a donc aucun scoop. Contrairement aux vociférations organisées par l’immonde, ils offrent avant tout un service de domiciliation visant à masquer les opérateurs réels dans des négociations où ils ne veulent pas apparaître. La fuite fiscale est assez secondaire.

    Un peu d’histoire

    Rien d’illicite. Avec des adresses aux iles Tortola pour être encore plus étanche. Très utilisé par tous les Services spéciaux du monde, assurant une coupure nette entre un pays commanditaire et un coup tordu. Que faisait le trésorier de la campagne de Hollande, Jean Jacques AUGIER, aux iles Caïmans ?

    Des écrans off-shore furent la technique de voyous utilisée par le Crédit Lyonnais pour flouer Tapie dans la vente d’Adidas (voir un excellent résumé dans Wikipédia : Bernard Tapie charge le Crédit lyonnais de vendre Adidas ; la banque se livre à une expertise minutieuse de l'affaire, et réalise que sa valeur est certainement bien supérieure au prix minimum demandé par Bernard Tapie dans son mandat (plus de deux milliards de francs). L'état-major de la banque conçoit donc un plan : se porter acquéreur d'Adidas, au prix minimum demandé par Bernard Tapie, et revendre la société au prix fort et à son seul profit par la suite, via des sociétés offshore (iles Caïmans) pour préserver l’anonymat des opérations.

    Si l’enquête sur les affaires de Cahuzac n’avait pas été bâclée (le même couple Van Ruymbeke – Jean Veil qui a œuvré contre Kerviel), on aurait trouvé que l’ami Jérôme a corrompu toute l’administration de la Santé au profit des plus grands labos français.

    Nous rejoignons André Bercoff sur la consternante niaiserie au sommet de notre pauvre pays.

    Sur ce sujet comme sur tellement d’autres, la communauté journalistique est absolument au dessous de tout.

  • « Un roi immédiatement » ... Un livre dont on parle déjà beaucoup, dont on reparlera

     

    2504458051.3.jpgLe Figaro - papier et éditions en ligne - a fait largement écho, il y a trois jours [25.02], à la sortie d'Un Roi immédiatement, de Marin de Viry*.

    Mais pourquoi une telle injonction, une telle exigence, une telle urgence, un tel impératif, se demandera-t-on ? L'introduction du Figaro au Grand entretien de Vincent Trémolet de Villers avec Marin de Viry à propos de son ouvrage, en donne la raison : « la crise politique qui traverse le pays », « sur fond de déroute morale, intellectuelle, économique et sociale. » Crise politique, déroute : ces mots sont forts. Ils ne sont pas exagérés. 

    Pour Marin de Viry une telle situation vécue par les Français dans une sorte de sidération désabusée et en un sens désespérée de cette politique, exige un roi immédiatement

    Vincent Trémolet de Villers interroge longuement Marin de Viry, dans ce Grand entretien du Figaro de vendredi dernier et ce que nous appelons dans Lafautearousseau, depuis l'origine, la question du régime, en forme la trame, le souci, l'objet.   

    Est-il si important de se demander si la conception de la monarchie de Marin de Viry correspond à la nôtre ? Nous savons depuis longtemps qu'il y a bien des façons d'être monarchiste et que la monarchie qui se dégagera un jour, peut-être, de ce que feu le Comte de Paris appelait les réalités de notre temps, et ses urgences, comme celles d'aujourd'hui, sera surtout ce que l'Histoire la fera bien plutôt que des théories.

    A chaque jour, sans-doute, suffit sa peine et, pour aujourd'hui, ce qui importe, c'est que la question soit posée, que l'exigence d'un roi pour immédiatement - même si cet immédiatement signifie demain ou après demain - soit si impérativement proclamée.

    On saura gré à Marin de Viry de s'être chargé de cette sorte de mission et à Vincent Trémolet de Villers de lui avoir fait écho.

          

    Marin de Viry est un écrivain et critique littéraire français, membre du comité de direction de la Revue des deux Mondes. Il enseigne à Sciences Po Paris, dont il a été diplômé en 1988, et a été le conseiller en communication de Dominique de Villepin durant sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012. Auteur du Matin des abrutis (éd. J.C. Lattès, 2008) et de Mémoires d'un snobé (éd. Pierre-Guillaume de Roux, 2012), il vient de publier Un Roi immédiatement (éd. Pierre-Guillaume de Roux, 2017).

    Marin de Viry : « Après 30 ans d'antifascisme, Le Pen aux portes du pouvoir. Bravo les gars ! »

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Frédéric Rouvillois : « Pourquoi les Français sont nostalgiques de la monarchie » [1ère partie]

    Frédéric Rouvillois : « Pourquoi les Français sont nostalgiques de la monarchie » [2e partie]

  • Journées vendéennes en Lorraine hier 31 mars et aujourd'hui 1er avril

     

    VOSGES ROYALES

    LA LORRAINE ROYALISTE

    L’association HISTOIRE et CULTURE

     

    VENDREDI 31 MARS 2017

    conférence-débat avec 

    Reynald SECHER

    Historien – écrivain – étireur 

    Sur le thème 

    Vendée : guerre civile ou génocide ? 

    Brasserie « Les deux Palmiers »

    64 rue Stanislas à Nancy 

    19 h : accueil - 19 h 30 : conférence

    21 h : débat avec le conférencier autour d’un buffet froid

    (Une participation aux frais sera demandée)

     

    SAMEDI 1er AVRIL 

    JOURNEE JEAN-NICOLAS STOFFLET

    - Un lorrain devenu général de l'Armée Catholique et Royale  

    COMMEMORATION – DEJEUNER-DEBAT CONFERENCE -DEDICACES

    STAND LIBRAIRIE 

    à Bathelémont, petit village à une quinzaine de kilomètres au nord de Lunéville dans lequel naquit Nicolas Stofflet. 

    Horaires et programme : Lisez la suite ...

    10 h 30 - Messe pour le repos de l'âme de Jean-Nicolas Stofflet et des victimes des guerres de Vendée. 

    11 h 15 - Fleurissement des plaques commémoratives du souvenir vendéen  

    12 h 00 - Ouverture de la librairie – visite du village et ses sites.  

    12 h15 - Déjeuner débat avec Reynald Secher, sur le thème : la répression des guerres de Vendée  

    14 h 30 - Séance de dédicaces 

    15 h 00 - Conférence de Serge Husson : Jean-Nicolas Stofflet en Lorraine – Enfance jeunesse  

    15 h 30 - Conférence de Dominique Lambert de la Douasnerie : Jean-Nicolas Stofflet, Chef de paroisse et général vendéen. 

    16 h 45 - Conférence de Reynald Secher : Le génocide vendéen, Présentation des apports juridiques du récent ouvrage de Jacques Villemain. 

    18 h 00 - Librairie, dédicaces. 

    Compte tenu du nombre de places limité aux conférences, il est vivement recommandé de réserver rapidement par courriel à : lesvosgesroyales@gmail.com  Ou téléphone au  03 29 30 18 46. 

    Pour le déjeuner-débat (22,50€) Réservation obligatoire. (30 couverts encore disponibles)

  • La Semaine de Magistro, une tribune d'information civique et politique

     

    La  Semaine de MAGISTRO Adossée à des fondamentaux politiques avérés, Magistro, une tribune critique de bon sens, raisonnée et libre, d'information civique et politique. [22.01] 

    A tout un chacun

    • Jacques BICHOT   Economiste, démographe, Professeur émérite à l'Université Lyon 3 - Ancien président de Familles de France    La rémunération-partage, voie royale du plein emploi 

    Du côté des élites 

    • Aude de KERROS   Sculpteur, graveur, essayiste  Laurent Danchin, une figure des arts dissidents, vient de disparaître

    • Christine SOURGINS   Historienne de l'art, essayiste   Un humaniste s'en est allé...

    En France

    • Ivan RIOUFOL   Journaliste politique  Le libéralisme, porté par la société civile

    • Jacques BICHOT   Economiste, démographe, Professeur émérite à l'Université Lyon 3 - Ancien président de Familles de France   Relèvement des âges légaux de la retraite : les vraies questions

    • Arnaud TEYSSIER   Haut fonctionnaire, historien   Redresser les comptes ne sera accepté qu’au service d’une vision de la France

    • Gérard-François DUMONT   Recteur, démographe, Professeur à la Sorbonne   "Une diminution liée à la perte de confiance des Français dans la politique familiale"

    De par le monde

    • Vincent DESPORTES   Ancien directeur de l’Ecole de Guerre, professeur de stratégie à Sciences Po   Operations "homo" : attention danger !

    • Jean-Luc BASLE  Economiste, ancien directeur de Citigroup New York   Donald Trump : une présidence mouvementée en perspective

    • Alain CORVEZ   Conseiller en stratégie internationale   Du Wahabisme

    Devant l'histoire

    • Annie  LAURENT    Journaliste, essayiste, conférencière, spécialiste du Proche-Orient, de l'Islam et des chrétiens d'Orient   Mahomet ou Mohamed ?   

    Faites suivre à vos amis, dans votre famille et partagez ...  MAGISTRO  vous invite aussi à vous rendre sur son site et y (re)lire tous les écrits depuis son origine (2008).  MERCI. 

  • Maintenant que les acteurs de la présidentielle sont annoncés...

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    1345578492.2.jpgLes acteurs de la prochaine présidentielle sont désormais nommés, et le spectacle a déjà bien commencé, accumulant surprises et trahisons, petits meurtres entre amis et ressentiments... Quelques célébrités politiques sont déjà défaites, avant même que la campagne officielle ne débute : le « dégagisme » évoqué par les partisans de M. Mélenchon a joué à plein, ses victimes étant Mme Duflot, MM. Sarkozy, Juppé, Valls, sans oublier le président en exercice qui, lui, se dégage aussi et tout seul de cette campagne qui ne le concerne plus directement. Mais cette « sortie des artistes » atteint désormais ses limites, et le fait que M. Hamon, candidat officiel du Parti socialiste, dépasse désormais M. Mélenchon dans les études d'opinion, en est le premier signe et cela pourrait  augurer d'un combat plutôt classique, malgré la « nouveauté » toute relative d'un Macron. Mais la prudence s'impose et j'éviterai soigneusement, à ce jour, de faire un pronostic : n'insultons pas l'avenir, car l'histoire n'est jamais écrite avant que d'avoir lieu.

     

    Les trois prochains mois nous réservent sans doute bien des surprises, mais ce spectacle électoral m'incite plutôt, tout en le suivant et en m'y engageant, à proposer « autre chose que ce qui existe » présentement : la Monarchie héréditaire et successible (ce dernier terme étant ardemment défendu par mon ancien professeur d'université Claude Nières, qui le préférait même à « héréditaire ») a le mérite immense de préserver la magistrature suprême de l’État des appétits et des ambitions politiciennes tout en chargeant (et le terme n'est pas inapproprié) une famille de cette représentation symbolique de l’État et le roi lui-même de la responsabilité de l'arbitrage politique. Cela n'empêche évidemment pas la vie parlementaire et le débat politique, mais, lorsque la « première place » est prise, les risques d'une dérive et d'abus de pouvoir sont plus limités (sans, pour autant, disparaître complètement, les hommes étant ce qu'ils sont, et la Monarchie n'ayant pas vocation à faire des hommes parfaits...).

     

    Qu'elle apparaisse lointaine en ces temps d'élection présidentielle n'empêche pas la Monarchie d'être toujours nécessaire : peut-être est-ce le spectacle contemporain de cette lutte des clans et des chefs pour un bail chez Mme de Pompadour* qui fera, a contrario, réfléchir nos concitoyens et avancer dans les esprits l'idée royale... Dance cas, l'élection du printemps aura au moins servi à quelque chose ! 

     

    * Le palais de l’Élysée a appartenu à la marquise de Pompadour, favorite du roi Louis XV...

     

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Racines : Faut-il accepter d'être les seuls à être exclus de toute démarche d'identité ?

     

    823330531.jpgLes deux commentaires ci-dessous, signés Antiquus et Jean de Maistre, se rapportent au Lundi de Louis-Joseph Delanglade - Racines* - publié hier ici-même. Le cas échéant on s'y reportera. Ils complètent et éclairent cet article de façon lucide et   intéressante, de sorte que nous avons jugé utile de les livrer à la réflexion de l'ensemble des lecteurs de LafautearousseauLFAR

     

    Antiquus sur Racines

    Les observations de LJ Delanglade sont justes et salutaires. Je me permettrai seulement de préciser un point : l'une des causes de cet immigrationnisme forcené est justement dans le principe de non-discrimination qui a infesté les cerveaux européens et américains. Et c'est parce que les promesses répétées de ce principe ne peuvent évidemment être tenues que les envahisseurs font appel à la dialectique du maître et de l'esclave, alors que l'idéologie de l'indifférenciation avait pour but d'y mettre fin. La question lancinante est : quand les Européens se rendront-ils compte de l'injustice et de l'incohérence d'une pensée qui les exclut, eux et eux seuls, de toute démarche d'identité. 

    Jean de Maistre sur Racines

    Je suis parfaitement d'accord avec le point de vue d'Antiquus. Personne ne reproche aux Japonais de vouloir rester Japonais, aux Ivoiriens de vouloir rester Ivoiriens, aux Chinois ... etc. Mais nous, Européens, et nous seuls, sommes sommés par les tenants du multiculturalisme et du métissage de nous nier en tant qu'Européens. Seuls parmi tous les peuples de la terre, nous sommes sommés de renoncer à notre identité, à notre histoire, à notre culture, qui pour ces idéologues ne deviennent supportables que lorsqu'elles s'ouvrent à la « diversité ». Autre remarque : le seul racisme qui ait droit de cité dans notre pays est le racisme anti-blanc si prisé dans certains milieux de l'immigration et de la bienpensance gauchisante. Nous sommes des « sales blancs »,  des « faces de craie », etc. Mais il nous est interdit de nous en indigner. L'on sait pourtant qu'aux USA certains milieux activistes noirs se sont fait une spécialité de ce racisme, et cela arrive en France. Je trouve parfaitement insupportable de voir des gens venus d'autres continents persister à vouloir vivre en France ou dans d'autres pays européens tout en manifestant en toute occasion la détestation de ces pays. Qu'ils ne nous aiment pas, après tout, c'est leur droit, mais il y a alors une solution simple, qu'ils retournent vivre dans leurs terres d'origine. 

    * Racines

  • 8 Octobre 1914 ... Lettre d'un capitaine de dragons

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    Voilà vingt-trois jours que dure la bataille de l'Aisne. L'Allemand s'accroche en France. Il s'enfonce dans le sol français comme les tiques dans la peau d'un cheval. Il nous manque toujours de la grosse artillerie pour pouvoir le déloger de ses tranchées.

    A ce propos, voici une lettre, belle et nue comme la vérité, que Le Temps a reçue d'un capitaine de dragons, que ce journal imprime et que, par mégarde, sans doute, la censure a laissé passer. Qu'y a-t-il eu contre nous dans cette campagne ? se demande cet officier. Et il se répond à lui-même : d'abord, l'espionnage allemand, l'avant-guerre. Il note que l'emplacement de nos batteries est partout et tout de suite dénoncé : "A Reims, à peine l'état-major installé dans une maison, les obus arrivaient sur un espace de trois cent mètres carrés; c'est restreint pour des pièces qui cherchent à se repérer. Il faut un calcul où le hasard n'est pour rien. Notre pays paie cher trop de confiance et trop d'altruisme." Mon capitaine, vous êtes bien poli : cette confiance s'appelle incapacité et cet altruisme ignorance. 

    L'officier de dragons, continuant son analyse, trouve encore ceci, qui est essentiel :

    "...Donc, c'est une guerre d'artillerie. Il faut qu'on le comprenne, et la nôtre est supérieure. Elle eût été maîtresse de la situation si elle eût été, dès le début, dotée de matériel lourd. Et si cette dépense eût été consentie largement, à temps, le pays n'eût pas été envahi."

    Je crois que cela sera le jugement de l'Histoire.

    Il faudrait ajouter encore notre insuffisance de mitrailleuses (celles des Allemands sont terribles) et l'infériorité que notre ridicule uniforme et ce désastreux pantalon rouge constituent pour nos soldats. Ils s'en rendent bien comptent et comparent tristement leur garance éclatante à l'uniforme "couleur de terre" de l'ennemi. "Vous faites des cibles merveilleuses pour les Allemands", disaient cers jours-ci des Lorrains annexés faits prisonniers. Et Le Temps - encore lui - observe que nos officiers interprètes attachés aux troupes anglaises ont perdu, en morts seulement, la moitié de leur effectif, parce que leur tunique bleue les désigne et fait cible, elle aussi, parmi le kaki dont sont habillés les Anglais. On n'avait pas pensé à cela :  

    On ne comptera pas le nombre de Français qui ont payé de leur vie l'ignorantia democratica.  u   

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