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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • ACTUALITE • Guy Béart : « La mort, c’est une blague »

     

    par Dominique Jamet

     

    3312863504.jpgDans la lumière noire du soleil de la mort, la véritable stature de Guy Béart apparaît enfin. 

    Tout jeune débutant au début des années cinquante, une seule chanson l’avait propulsé au sommet, L’Eau vive, que l’on apprend encore, paraît-il, dans les écoles. Des dizaines d’autres avaient suivi, sans lui valoir jamais tout à fait la place que méritait son talent. Ombrageux, personnel, indépendant, libre, trop libre, littéraire, trop littéraire, Guy Béart était peu à peu sorti des circuits, aussi bien ceux de la distribution lorsqu’il avait prétendu gérer lui-même son œuvre, que ceux de la complaisance, de la connivence et de la mode. La maladie contre laquelle il luttait depuis de longues années avait achevé de le murer dans la solitude orgueilleuse et un peu amère de sa maison de Garches. Cependant, il fut accompagné jusqu’au bout par la ferveur joyeuse, aujourd’hui endeuillée, de la petite foule des happy few qui, lors de ses trop rares apparitions sur scène ou à l’occasion des fêtes qu’il leur donnait à domicile, reprenaient en chœur un répertoire qu’ils connaissaient par cœur.

    Dans la lumière noire du soleil de la mort, la véritable stature de Guy Béart apparaît enfin, comme on pouvait s’y attendre, et les médias saluent mais un peu tard « le dernier des troubadours », comme ils disent, ou, plus simplement, « un grand parmi les grands », l’égal des deux autres « B » de la chanson à texte d’après-guerre : Georges Brassens et Jacques Brel.

    Sur les piliers et sous les voûtes de l’Arc de Triomphe, à Paris, est gravée la glorieuse liste des victoires et des généraux de la Révolution et de l’Empire. Bal chez Temporel, L’Eau vive, Il n’y a plus d’après, Il y a plus d’un an, Vous, Les couleurs du temps, Qu’on est bien, Laura, Les souliers, À Amsterdam, Les Couleurs du temps, La Vérité, Couleurs vous êtes des larmes, La fille aux yeux mauves, L’espérance folle, Hôtel-Dieu, Demain je recommence… : la liste est longue aussi, et belle, des airs et des textes qui composent à Béart, dans le ciel de la chanson la voûte immatérielle d’un incomparable arc-en-ciel.

    « La mort, c’est une blague », avait écrit Guy Béart. De fait, les hommes meurent mais leur œuvre demeure. Trenet l’avait dit avant lui : « Longtemps, longtemps, longtemps/Après que les poètes ont disparu/Leurs chansons courent encore dans les rues. » Les chansons de Guy Béart voleront longtemps encore de lèvres en lèvres, même quand on ne connaîtra pas le nom de leur auteur. Elles sont immortelles, et il en sourira, là où il est entré avant-hier, dans la grande salle de bal de l’intemporel. 

     

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     Journaliste et écrivain - Boulevard Voltaire*

     

  • Dégagisme ?

    François Bayrou, « miraculé du “dégagisme”» ... En sursis ?

     

    Par Mathieu Bock-Côté

    C'est du Québec et dans le Journal de Montréal [13.06] que Mathieu Bock-Côté tourne son regard vers la France ; celle des législatives. Regard toujours lucide qui va au fond des choses. A l'essentiel.  LFAR 

     

    2760774407.2.jpgTournons un instant notre regard vers la France.

    Emmanuel Macron, le nouveau président de la République, a confirmé son succès du mois dernier en remportant le premier tour des élections législatives visant à former l’Assemblée nationale.

    Son parti, La République en marche, qui n’existait pas il y a deux ans, a remporté une victoire écrasante.

    Effondrement

    Ce qui ressort surtout de cette élection, c’est l’effondrement des grands partis de gauche et de droite.

    Le Parti socialiste, la force dominante à gauche depuis le début des années 1970, sera condamné à une députation rachitique. Les républicains, qui représentent la droite, s’effondrent aussi. Quant au Front national, il sera condamné à une députation insignifiante.

    Évidemment, il ne faut pas confondre les apparences avec la réalité. Si une partie de la classe politique est renversée, l’idéologie dominante demeurera la même.

    La France de Macron chantera la gloire de la mondialisation, de l’Union européenne et de la «diversité», même si le nouveau président le fait avec un talent indéniable.

    Il n’en demeure pas moins qu’une partie significative de la population a voulu renverser la table et congédier les politiciens auxquels elle est habituée.

    Dégagez! On veut voir de nouveaux visages, en finir avec les oppositions habituelles. C’était le cri de colère de ces élections.

    Tout cela s’accompagne d’un parfum de révolte. On parle ainsi de dégagisme.

    Québec

    Le dégagisme s’est fait sentir ces dernières années.

    Il n’est pas étranger à la victoire de Trump et à celle du Brexit. Il vient de servir Emmanuel Macron, qui se réclame du progressisme.

    Autrement dit, le dégagisme peut servir aussi bien la gauche que la droite. Il peut servir de rampe de lancement à n’importe qui et à n’importe quoi. Il témoigne de l’exaspération populaire devant une classe politique aussi insignifiante qu’impuissante.

    Et il n’est pas interdit de penser que le dégagisme frappe aussi le Québec.  

    Mathieu Bock-Côté    

    XVM7713ddbc-9f4e-11e6-abb9-e8c5dc8d0059-120x186.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.

  • MEDIAS & LITTERATURE • Marcel Pagnol : 120 ans, et pas une ride

     

    Pour commémorer les 120 ans de la naissance de l'écrivain, le Figaro Hors-Série publie un numéro exceptionnel, entre album souvenir, portrait ensoleillé, profil d'une œuvre généreuse, au charme éternel.

    Il a enchanté nos lectures d'enfance, nous a fait vivre la chasse buissonnière dans La Gloire de mon père, courir dans les collines embaumées de sarriette et de lavande, trembler devant le gardien du Château de ma mère, rêver d'aventures et de haute mer avec Marius, pleurer l'amour qui part avec Fanny.

    Marcel Pagnol aurait eu 120 ans cette année. Il n'a pas pris une ride. Pour célébrer cet anniversaire, le Figaro Hors-Série consacre un numéro exceptionnel à l'homme, le cinéaste, l'écrivain. Celui qui, des chemins d'Aubagne au Vieux- port de Marseille, touche à l'universel: «En nous parlant de lui», écrit Michel De Jaegehere dans son éditorial, «jamais il n'avait mieux paru s'adresser, tête à tête, à chacun d'entre nous, pour lui dire les merveilles et la brièveté de la vie.»

    Au fil des 106 pages de ce Figaro Hors-Série, magnifiquement illustrées des dessins du Marseillais Albert Dubout, des photos d'archives de sa vie et de ses films, on découvre l'enfant des collines, dont les récits ont la chaleur de l'été, au son des cigales et des parties de pétanque que l'on joue sous la treille. Le dramaturge, dont les personnages nous ressemblent comme des frères, dont on ne serait pas toujours très fiers: Topaze, l'instituteur ingénu qui finit en maître de la corruption et troque son infructueuse honnêteté pour le culte de l'argent ; Ugolin Soubeyrran, le paysan cupide qui laisse mourir à la tâche Jean de Florette, le «pauvre bossu», plutôt que de lui révéler l'emplacement de la source qu'il a bouchée ; la femme du boulanger, qui quitte son ballot de mari pour vivre une passion aussi dévorante qu'éphémère avec un berger de passage.

    On entre aussi dans « la bande à Pagnol » : Raimu, Charpin, Fresnay, qui plus qu'une équipe de tournage forment autour de lui une famille, avec ses bonheurs et ses chamailleries, et qui immortalisent à l'écran un monde révolu, partagé entre l'instituteur et le curé, où la Comédie humaine se joue au village et aux champs.

    Récit de sa vie en douze journées, exploration de sa «Provence intérieure», présentation des adaptations de ses œuvres au cinéma, dictionnaire de ses personnages, agenda des commémorations de l'année Pagnol: ce numéro du Figaro Hors-série est à savourer tout l'été, sans modération. 

    Pagnol, Le Figaro Hors-Série, 8,90€, en kiosque et sur www.figarostore

  • Le grand méchant Kim

     

    par Louis-Joseph Delanglade 

     

    logo lundis.jpgDans Le lièvre de Patagonie, titre de ses Mémoires, le très engagé Claude Lanzmann raconte avoir fait partie en 1958 d’une délégation patronnée par le journal communiste L’Humanité, délégation qui s’est rendue à Pyongyang. Il écrit : « Je crois avoir pressenti alors que Kim Il-Sung [le grand-père de l’actuel Kim Jong-un], avec qui nous dînâmes à deux reprises […] pensait déjà à l’arsenal nucléaire ». Les Coréens (du Nord) auraient donc très tôt eu une conception soviétique des rapports internationaux, ce qui leur confère une certaine suite dans les idées. 

    Cela cadre mal avec l’actuel emballement médiatique à propos de la Corée du Nord, tel qu’il se manifeste par le ton des commentaires et les titres des articles ou chroniques. Soucieuse comme il se doit de diaboliser l’ennemi, la presse « occidentale » répète à l’envi, et depuis des années, que M. Kim Jong-un est, comme ses prédécesseurs (son père Kim Jong-il et, donc, son grand-père Kim Il-sung) un cas typique de tyran psychopathe et ubuesque. Piètre approche d’un point de vue politique. Constater que la Corée du Nord est une dictature qui s’inscrit dans le droit fil de tous les régimes socialo-communistes répertoriés à ce jour suffit. 

    D’ailleurs, cette présentation du personnage est en contradiction avec la nouvelle idée-force qui se répand dans le petit monde de la géo-politique, à savoir que M. Kim utiliserait la menace nucléaire à des fins dissuasives - fidèle en cela à la genèse politique de son régime. Ne voulant pas à titre personnel subir le sort de Saddam Hussein ou du colonel Kadhafi (on ne peut que le comprendre), ne voulant pas non plus que se répète en Corée le scénario allemand des années 1990 avec le Nord dans le rôle de la R.D.A. communiste et le Sud dans celui de la R.F.A. capitaliste (on ne peut que le trouver cohérent), il montrerait sa force pour ne pas avoir à s’en servir. Ce serait alors un politique plutôt avisé. 

    Plutôt que de psychanalyser M. Kim, mieux vaudrait considérer la Corée du Nord pour ce qu’elle est : un régime à la soviétique dont les dirigeants veulent sortir le pays de sa situation de pays-croupion. Entre le possible, le plausible et le probable, chacun peut bien y aller de sa petite analyse, la seule certitude reste que personne ne peut savoir ce qui va se passer, surtout avec un vis-à-vis comme M. Trump : nul ne peut dire si ce subtil bras-de-fer n’est qu’un épisode de plus dans la « drôle de guerre » qui a suivi la guerre de Corée proprement dite ou s’il s’agit des prémices d’une apocalypse nucléaire.

    Dans ce dernier cas, le pire sans doute, on ne peut que se féliciter que l’Europe tout entière soit assez éloignée du théâtre des opérations et souhaiter que la France ne se laisse pas entraîner par on ne sait quel jeu des alliances dans un conflit « régional ».   

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

           
    MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )

    Sortir du nucléaire ?  Christophe GEFFROY Journaliste
    Humanisme, dites-vous ?  Hyacinthe-Marie HOUARD Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers
    L'ISF au service des Politiques  Bertrand GALIMARD FLAVIGNY Journaliste
    6 et peut-être même 7 millions ?  Hubert de GEVIGNEY Officier, contre amiral
    L’hypocrisie de la laïcité  Chantal DELSOL  Membre de l'Institut
    Laïcité : tout çà pour çà  Eric ZEMMOUR Journaliste
    Retour au Second Empire  François JOURDIER Officier, contre amiral
    Le procès de l'Europe 
    Jean-François MATTEI  Philosophe
    Réflexions sur le désastre japonais 
    Yves-Marie LAULAN  Géopoliticien
    Libye : finir vite le travail ! 
    Roland HUREAUX Essayiste
    Au Parvis des Gentils : "Culte de l’avant-garde et culture de mort"  Christine SOURGINS Historienne d'art

    Extrait du Gevigney, 6 et peut-être 7 millions ?... :

            "En 1976 donc, une loi difficile est promulguée : l’interruption volontaire de grossesse est dépénalisée, ce n’est plus un délit… On peut concevoir, en effet, qu’il était injuste d’ajouter une sanction pénale à un traumatisme qu’assumait souvent une femme seule, en situation d’échec, quand ce n’était pas consécutif à une violence. Sous un effet pour le moins vulgarisateur, comme l’on sait, très rapidement cette dépénalisation s’est transformée en "droit à l’avortement". En 1976, selon les chiffres de l’INED, 246 000 interruptions volontaires de grossesse ont été pratiquées. Ce chiffre est resté soutenu jusqu’aux années 90 où l’on a relevé un fléchissement aux environs de 200 000 par an. Depuis quelques années ce nombre dépasse à nouveau les 220 000. Si l’on fait le compte, en 35 ans, c’est au bas mot 6 millions de Français en devenir qui n’ont pas vu le jour, chiffre que l’on peut rapprocher de certain autre qui ne manque pas de susciter quelque interrogation de ci de là…"

  • La Turquie lance l’offensive contre la Syrie, par Antoine de Lacoste.

    Ses 33 tués ont donné le prétexte qu’Erdoğan attendait pour attaquer de nombreuses positions de l’armée syrienne : artillerie lourde, drones et même aviation depuis le territoire turc, le sultan n’a pas lésiné sur les moyens pour se venger.

    Les pertes syriennes sont sûrement inférieures à ce qu’il annonce (2.000 soldats hors de combat) mais elles sont certainement non négligeables. De plus, deux avions syriens ont été abattus par des missiles sol-air ; les pilotes ont eu la chance de pouvoir s’éjecter et de tomber du bon côté du front !

    antoine de lacoste.jpgAnkara a pris le soin de préciser que la Turquie « n’a ni l’intention ni l’envie d’entrer dans une confrontation avec la Russie ».

    La Russie, de son côté, a choisi de laisser faire. Choix bien cruel, mais prudent : Poutine peut-il se permettre un conflit ouvert, et donc sanglant, avec un membre de l’OTAN ? Les États-Unis n’auraient-ils pas alors saisi l’occasion d’intervenir pour soutenir un allié et en profiter pour se réconcilier avec lui après des années de tension ? C’est peu probable, bien sûr, mais les dirigeants russes ont dû estimer que le risque était trop important et qu’il risquait d’anéantir des années d’efforts.

    Pourtant, on ne sait toujours pas si ce sont les Syriens qui ont tué ces 33 soldats (devenus 34 après le décès d’un blessé). Le Monde affirme même que « c’est bien une bombe russe à guidage laser capable de pénétrer jusqu’à des profondeurs de 20 mètres qui a pulvérisé le bâtiment où des soldats turcs avaient trouvé refuge ». Le journal ne cite pas sa source et aucune confirmation n’est venue mais, au fond, cela ne change pas grand-chose : Erdoğan ne pouvait se venger contre l’armée russe et il devait faire quelque chose pour sauver la face alors que sa stratégie hasardeuse en et surtout en Libye est très contestée dans son pays.

    Les islamistes ont, bien sûr, profité de l’aubaine en reprenant, appuyés bien sûr par les Turcs, plusieurs positions perdues ces dernières semaines, mais pas toutes, loin s’en faut.

    Les combats continuent de plus belle dans la province d’Idleb, mais il est sûr que cet épisode malheureux a redonné un coup de fouet aux islamistes dans toute la Syrie. Des révoltes ont, à nouveau, éclaté dans le sud, non loin de Deraa. C’est une zone assez instable où des assassinats ciblés sont périodiquement commis par des cellules islamistes dormantes. Cela n’ira sans doute pas très loin, mais l’armée syrienne a dû y envoyer des renforts, alors que son manque d’effectifs est de plus en plus criant.

    Cette offensive a malheureusement démontré que, sans la couverture aérienne russe, l’armée syrienne ne peut résister à une offensive turque. Bien sûr, Poutine ne laisserait jamais Erdoğan aller trop loin au point de conquérir des territoires syriens au-delà la province d’Idleb. Mais la fragilité de l’armée syrienne est inquiétante. Neuf ans de guerre ont laminé ses effectifs alors que les réserves islamistes (qui ont pourtant perdu plus d’hommes que les Syriens) sont encore importantes.

    Erdoğan et Poutine ont prévu de se rencontrer le 5 mars. D’ici là, espérons pour les Syriens que l’aviation russe reprendra son soutien.

  • On nous écrit de Palerme...

    Le couple d'amis/lecteurs de lafautearousseau qui nous avait déjà fait "suivre" son voyage en Sicile, l'été dernier, est, de nouveau en vacances; et toujours en Sicile, séduit qu'il a été par la beauté du pays et la sympathie de ses habitants.

    Il nous raconte ici un peu de ce que sont les Fêtes de Noël et de fin d'année, là-bas, à Palerme.

    Le "Joyeux Noël" (en italien "Buon Natale") s'y affiche partout, sans complexe, au lieu du hideux "Bonnes Fêtes" qu'on nous impose le plus souvent, ici, par la faute et la malfaisance assumée du Système, pensé, voulu et imposé sans nos Traditions, en dehors d'elles et, surtout, CONTRE elles...

    En Sicile, les célébrations de Noël débutent véritablement le 8 décembre, lorsque les familles commencent traditionnellement à décorer leur maison pour les fêtes. Bien que les arbres de Noël soient maintenant chose courante, ce n'est que pendant la 2ème guerre mondiale, au cours de l'occupation alliée, qu'ils sont devenus populaires.

    81044660_513140472934803_6070822671011020800_n.jpgLa scène de la Nativité est une coutume beaucoup plus répandue et a été inventée, dit-on, par Saint François d'Assise. Bien que les « Presepi » soient très prisées dans toute l'Italie, la Sicile arrive probablement immédiatement derrière Naples dans leur magnificence, et l'on peut les trouver dans la plupart des foyers et dans la grande majorité des églises. Une des scènes de la nativité les plus intrigantes de l'île est la « Presepe Vivente » (crèche vivante) de Custonaci, entre Trapani et San Vito lo Capo. Ici, au fond de l'immense grotte Mangiapane, se trouve un petit hameau qui, il y a 60 ans environ, était encore habité. Il fournit à présent à la crèche une toile de fond très évocatrice, dans laquelle les habitants se déguisent et rejouent la Nativité du 25 décembre à l'Epiphanie.

    81380952_2409774732671244_5075850740493189120_n.jpgD'un point de vue gastronomique, il n'existe aucun plat particulier que tous les Siciliens mangent à Noël. Toutefois, ces importantes festivités nécessitent des tables et des banquets dans des proportions épicuriennes. Les festins commencent le soir du 24 décembre et se poursuivent pendant 24 heures. Comme on pourrait s'y attendre dans le pays des cassata et cannoli, les bonbons et desserts sont d'une importance équivalente. Les plus traditionnels d'entre eux sont les Buccellati, de grands biscuits ronds fourrés d'amandes, de pistaches et de fruits secs. Les cadeaux sont ouverts après le dîner du réveillon de Noël et les énormes rassemblements familiaux sont considérés comme une chose naturelle.

    Et comme si tout cela ne suffisait pas, à peine une semaine plus tard, le temps est venu de célébrer la nouvelle année par un autre « cenone » (littéralement grand dîner). Traditionnellement, les lasagnes sont censées porter chance mais de plus en plus de personnes se tournent maintenant vers la tradition plus italienne des lentilles alimentaires qui sont synonymes de richesse. Cependant, une fois de plus, ce que vous mangez n'est pas si important. L'essentiel est qu'il doit y en avoir de grandes quantités et qu'à minuit, une ou deux bouteilles de mousseux aient été refroidies à la perfection et soient prêtes à être sablées.

    Le rideau final tombe sur Noël le 6 janvier, lors de l'Épiphanie. Les enfants se trémoussent d'excitation dans l'attente de l'arrivée de La Befana, un personnage ressemblant à une sorcière très laide qui distribue des bonbons aux enfants qui ont été sages et du charbon à ceux qui ne l'ont pas été...

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    lafautearousseau

  • Dans Figaro Vox/Tribune : Relire Gustave Thibon pour comprendre le mirage de la modernité...

    En ces temps de crise, la lecture du philosophe Gustave Thibon est salutaire, considère la journaliste Maya Khadra.

    Son oeuvre nous invite selon elle au sursaut face aux maux inhérents à notre époque.

    Maya Khadra est journaliste et doctorante en lettres modernes.

    «Quand l’âme de la Cité même est malade, l’individu est menacé, non plus seulement dans les parties supérieures de son être, mais dans son existence immédiate, dans son socle vital.»

    «Quand l’âme de la Cité même est malade, l’individu est menacé, non plus seulement dans les parties supérieures de son être, mais dans son existence immédiate, dans son socle vital.» 
    Rue des Archives

    Qui aurait dit qu’un virus microscopique pouvait mettre à genoux la bourse, l’économie mondiale ?

    Le chant des sirènes était tellement ensorceleur depuis que la «Surmodernité» a enserré de son étau la Planète et l’Humanité. La «Surmodernité» est un concept philosophique établi par Marc Augé. C’est l’émergence des non-lieux au détriment des lieux d’enracinement, c’est la transformation de l’homme en chiffre arbitraire dépendant du numéro de passeport ou de celui de la plaque d’immatriculation de son véhicule. Les non-lieux ou lieux de passage éphémères se sont multipliés: gares, aéroports, aires de stationnement, centres commerciaux… Et les espaces anthropologiques ; forteresses de la mémoire collective, de la civilisation, des traditions ont été envahis par la poussière de l’ingratitude et d’une amnésie à échelle humaine. On troque l’ancien contre le moderne, le pérenne contre l’éphémère et les valeurs contre les illusions factices: jeunesse éternelle, supériorité de la science à la nature, démesure humaine pathétique…

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    Le spectacle auquel nous assistons depuis des mois fait écho aux idées prophétiques de Gustave Thibon ; ce philosophe fier héritier de Simone Weil qui a toujours préféré sa campagne ardéchoise aux lumières parisiennes éblouissantes. Dans son recueil de pensées et d’aphorismes, Parodies et mirages, le philosophe s’interroge sur la modernité, le progrès et leurs dérapages déshumanisants. Le monde moderne pour Thibon finit par être rattrapé par ses fautes et errements démesurés. Ce monde a tué Dieu et toute référence culturelle pour les supplanter par des soumissions modernes au matérialisme. Au risque d’oublier la mort et la «tombe qui se creuse». Face aux iconoclasmes de la civilisation moderne, Thibon pressentait «un mal sans remède», car «quand l’âme de la Cité même est malade, l’individu est menacé, non plus seulement dans les parties supérieures de son être, mais dans son existence immédiate, dans son socle vital».

    Après des décennies de déterritorialisation, de pertes de repères le moment est venu pour que l’Homme remette les compteurs à zéro, se réveille et s’arrête de justesse au bord du gouffre dans lequel il était sur le point de se précipiter irréversiblement, afin de recouvrer humilité face aux pandémies, solidarité après des années d’individualisme et conscience de cette «tombe qui se creuse» et dont il est un peu plus proche, à chaque aube, que le jour précédent. Le temps est peut-être venu de mettre en œuvre une sorte de changement d’âmes et de climat, d’après Thibon.

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    Gustave Thibon au Rassemblement royaliste des Baux de Provence, auquel il participait chaque année...

  • Patrimoine • Présence de Jeane d'Arc à Marseille

    Beauté de ces immeubles du passé : pierres, sculptures et fer forgé ...

    L’an dernier, pour faire suite à la fête de Jeanne d’Arc, nous avions publié une brève information sur une statue de Jeanne réalisée par Maxime Real del Sarte. Statue qui se trouve à l'intérieur de l’église Saint-Philippe à Marseille.*.

    Nous évoquons cette année, une autre statue de Jeanne qui se trouve à la Plaine, à l’angle de la rue de la Bibliothèque. Particularités : elle n’est ni dans, ni devant une église et elle a été sculptée avant que Jeanne d’Arc ait été béatifiée ou canonisée.

    Il faut lever les yeux au ciel pour apercevoir cette statue en pierre de Jeanne d’Arc de 1898. Signée d’Adolphe Royan, elle couronne une colonne et un chapiteau ouvragé encastrés dans l’angle d’un immeuble situé au carrefour de la rue de la Bibliothèque et de la place Jean Jaurès (la Plaine pour les vieux Marseillais).

    Selon Laurent Noet, spécialiste de la sculpture marseillaise, « l’immeuble a été construit à l’instigation d’un certain Pierre Casile. Celui-ci n’y réside que quelques années, le temps de faire fructifier son investissement. Il perçoit notamment les loyers de ses locataires et des bains publics qui occupent dès l’origine le local commercial.  

    Jeanne Plaine 2.jpgA l’instar de nombreux bâtiments de Marseille, l’immeuble abrite une statue d’angle. Il s’agit traditionnellement d’une effigie religieuse (une Vierge ou un saint protecteur) placée dans une niche. 

    Cependant, le traitement diffère ici par sa monumentalité : couronnant une colonne et un chapiteau ouvragé, une Jeanne d’Arc plus grande que nature se dresse fièrement, épée à la main et bannière au vent. 

    La sculpture, vraisemblablement l’œuvre d’Adolphe Royan (actif à Marseille de 1889 à 1906) d’après les traces de signature, apparaît totalement solidaire de l’architecture et date assurément de la construction. 

    Jeanne Plaine 3.jpgLe choix de cette iconographie soulève toutefois plusieurs questions. En 1895, la Pucelle d’Orléans n’est encore qu’une héroïne populaire (béatification en 1909, canonisation en 1920).

    De fait, elle ne répond sans doute pas à la montée de l’anticléricalisme en France. Elle semble donc relever davantage de l’esprit revanchard consécutif à la perte de l’Alsace-Lorraine. 

    Reste le blason présent sur le chapiteau : peut-être désigne-t-il la famille Casile puisque ce ne n’est  pas celui de Jeanne d’Arc. » 

    * Patrimoine • Présence de Maxime Real del Sarte à Marseille

    Source : Michel Franceschetti 

  • Tout ce qui est Racines est bon ! Aujourd'hui et demain, la Grande braderie de Lille (depuis 1523 !)...

    C'est en 1523 qu'apparaît la première date officielle du début de la grande braderie de Lille...

     

     Cette courte présentation de ce grand événement est tirée de notre Album (en cours de finition) Ces Fêtes qui "font", qui "sont" la France..., dont elles constituent, pour l'instant, les trois dernières photos de la partie I : Fêtes civiles...

    La première trace écrite dont on dispose sur cette tradition/institution millénaire qu'est la grande braderie de Lille remonte à 1127, et se trouve dans les récits du chroniqueur Galbert de Bruges : la Foire de Lille, appelée aussi Franche Foire, se tenait après le 15 Août, fête de l'Assomption, sur la place du Marché; on l'appelait "franche" car les marchandises y étaient vendues sans taxes aucunes...

    D'une part, les commerçants de l'extérieur de l'agglomération avaient le droit, à cette occasion, de vendre à l'intérieur de la ville, privilège réservé exclusivement aux commerçants locaux tout le reste de l'année; d'autre part, et là aussi une fois par an, les valets pouvaient vendre les anciens objets et vêtements de leurs maîtres, que ceux-ci leur avaient  offerts : ces valets furent les premiers "bradeux", mais ils devaient être de retour pour servir leurs maîtres à leur réveil : les objets étaient donc "bradés" pour être vendus plus rapidement....

    Ce sont ces deux traditions qui, en se superposant, sont à l'origine de l'énorme succès que prendra, au fil du temps, la grande braderie...

    Peu à peu, on va organiser la coutume : à la fin du XVème siècle, la franche foire est prolongée de deux jours. Mais c'est en 1523 qu'en est est fixé, pour la première fois, le jour d'ouverture officielle : il est décidé que la braderie de Lille débutera le 30 août (ou le 31, si le 30 tombe un dimanche) et sa durée est fixée à sept jours ouvrables...

    De nos jours, la grande braderie de Lille accueille chaque année entre deux et trois millions de visiteurs : elle est l'un des plus grands rassemblements de France et le plus grand marché aux puces d'Europe.

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    La "moules/frites" (ci dessus) est le plat traditionnel "obligé" et symbole de la braderie; une amicale compétition entre les restaurateurs est celle du "tas" de coquilles des moules, amassées après leur consommation, devant chaque établissement (ci dessous)...

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  • Quand l’idéologie verte se heurte au réel de la production agricole, par Alex Verrier.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    En ces temps où l’écologisme envahit tout l’espace public, où il est de bon ton de regarder de travers un agriculteur sur son tracteur traînant sa sulfateuse, les contraintes techniques s’imposent parfois.

    Cette année, les producteurs de betteraves auront à souffrir d’une perte probable de production de 40 à 50 % en raison d’invasions de pucerons causant des jaunisses à leurs cultures, explique L’Opinion (6 août). Problème : depuis la loi Biodiversité de 2016, la famille de produits phytosanitaires adéquats, les néonicotinoïdes, était strictement interdite – protection des abeilles oblige.

    1.jpgSi ce critère est évidemment absolument primordial, et les agriculteurs y sont très majoritairement sensibles car au contact de la nature chaque jour, il était plus que jamais nécessaire et urgent d’aménager la réglementation. Tout dogmatisme en la matière serait absurde.

    N’en déplaise à Barbara Pompili, le gouvernement semble enfin disposé à y consentir dès la rentrée en proposant des dérogations précises et encadrées. Sera-t-il trop tard pour éviter l’effondrement de la filière et ses dizaines de milliers d’emplois ?

    Après tout, ce qui arrive à la betterave, la vigne l’a connu, il y a quelques années, avec la flavescence dorée. Cette maladie, véhiculée par la cicadelle, une espèce de sauterelle, est particulièrement mortelle et contagieuse pour le matériel végétal. La propagation a été freinée par l’obligation, pour tout viticulteur, de traiter ses vignes, y compris ceux en stratégie bio, au moyen d’insecticides particulièrement vigoureux. Pour la protection des abeilles, autres insectes pollinisateurs et de la faune annexe, les dates de traitements obligatoires ont été adaptées a priori aux périodes de leur présence. Néanmoins, l’utilisation indispensable de produits chimiques fait encore grincer des dents. Prospection, comptage des ceps malades devraient faire diminuer le nombre de traitements selon les zones et communes.

    Là encore, le pragmatisme technique a eu raison de l’idéologie de principe.

    Pour en revenir à la betterave, si la France ne consent que maintenant à procéder à des dérogations sous la pression de la filière, c’est également sur un plan économique. Nous sommes le premier producteur européen. Si nous nous privions de ce secteur performant (la filière compte 45.000 emplois, selon L’Opinion) par un refus d’assouplir la réglementation, ce serait un nouveau rude coup porté à l’emploi et à notre souveraineté alimentaire. En effet, d’autres pays européens connaissant les mêmes difficultés techniques face aux maladies n’ont, eux, pas hésité à autoriser certains traitements de façon raisonnable et encadrée. Sans notre production nationale, il faudrait alors importer les productions de ces pays pour compenser. C’est cornélien !

    Comme pour l’importation de cerises étrangères traitées au diméthoate, interdit aux producteurs français, ne soyons pas une fois de plus les dindons de la farce !

  • Sur Sacr TV, l'avenir à l'ère de Tesla.


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    Format PDF : https://fr.calameo.com/read/000869313...

    Savez-vous par exemple qu’en 1899, alors que la technologie automobile ainsi que la maîtrise de l’électricité n’en étaient qu’à leurs balbutiements, ce fut cette année-là qu’une voiture électrique, la « Jamais contente », en forme de torpille sur roues, établi le record de vitesse ? La vitesse atteinte fut de 105,98 km/h, le 29 avril 1899 à Achères. C’était la toute première voiture à franchir les 100km/h, et elle était électrique ! Avec l’évolution logique des technologies au fil des années, on imagine parfaitement le genre de voitures électriques dont nous aurions pu bénéficier alors, si les constructeurs et les financiers avaient misé sur la motorisation électrique plutôt que le moteur à combustion interne. On aurait des voitures 100% électriques non polluantes et ayant les mêmes capacités que nos véhicules diesel ou à essence actuel. C’était sans compter le pétrole ! Il était plus facile de s’enrichir avec cette matière première indispensable pour les moteurs à combustion, plutôt que de se soucier d’écologie ou d’énergie propre, pour un avenir plus sain !

    Nikola Tesla a découvert la radio avant Edison, le courant alternatif, la lampe à pastille de carbone, les bases de la robotique, la commande à distance. Il a expérimenté un navire télécommandé, décrit l'avion à décollage et atterrissage vertical, la fusée, élaboré le concept du microscope électronique, détecté la force de résonance des vibrations harmoniques, le principe du radar, la radiodiffusion mondiale, imaginé et réalisé les premiers essais de la transmission d'énergie électrique sans fil, l'onde stationnaire...

    C’est au cours de la conférence « Experiments with Alternating Currents of High Frequency » du 20 mai 1891 à l’université Columbia de New York que Tesla envisage pour la première fois le concept d’énergie libre : « Dans quelques générations nos machines seront animées grâce à une énergie disponible en tous points de l’univers.[…] [En effet,] dans l’espace, il existe une forme d’énergie. Est-elle statique ou cinétique ? Si elle est statique, toutes nos recherches auront été vaines. Si elle est cinétique – et nous savons qu’elle l’est –, ce n’est qu’une question de temps, et l’humanité mettra en harmonie ses techniques énergétiques avec les grands rouages de la nature. »

    Imaginons un peu ce qu’aurait pu être le monde actuel si l’énergie libre avait été utilisée comme Tesla l’aurait voulu. On aurait eu un vingtième siècle bien plus propre que celui que l’on nous a imposé. Jamais nous n’aurions connu la pollution liée au dégagement des pots d’échappement. Nous n’aurions pas connu non plus ces guerres incessantes pour le pétrole, ni connu ces désastreuses marées noires issues des naufrages des pétroliers. Nous n’aurions pas connu non plus les désastres de Tchernobyl et Fukushima dont les conséquences dureront encore pour des siècles. Les océans, les rivières et les forêts ne seraient plus menacés d’être à nouveau contaminés par des déchets radioactifs, des pollutions de pétrole ou des pluies acides. Jamais nous n’aurions connu également tous ces pylônes à hautes tensions qui cicatrisent nos paysages en rejetant leur pollution électromagnétique.

  • Une nouvelle étude vient bousculer les connaissances sur les infrasons émis par les éoliennes

    Infrasons (c) Pixabay

    Les riverains de parcs éoliens en France et en Allemagne sont nombreux à faire état de problèmes de santé parfois graves : maux de tête, acouphènes, troubles du sommeil, vertiges, nausées, sentiments d’oppression dans l’abdomen, ou encore états dépressifs. Ils attribuent l’origine de leur mal aux infrasons, ces sons de basse fréquence inaudibles par l’oreille humaine. Les promoteurs éoliens, quant à eux, nient l’influence que peuvent avoir les infrasons d’origine éolienne sur la santé humaine. Une nouvelle étude commandée par Paysage Libre Suisse apporte des éléments inédits au débat et prouve que la Confédération doit urgemment prendre le problème en main.

    Dans sa réponse à l’interpellation du Conseiller national Jean-Pierre Grin (13.3113), le Conseil fédéral estimait que les émissions d’infrasons des installations d’énergie éolienne se situent en dessous du seuil d’audition ou de perception et n’ont ainsi pas d’effets sur la santé. Il avait toutefois précisé qu’il suivait de près la recherche sur les effets du bruit dans ce domaine et qu’en cas de nouveaux développements, il proposerait des mesures appropriées pour protéger la population des nuisances sonores.

    Une nouvelle étude publiée par Paysage Libre Suisse montre que le problème des infrasons n’a pas été correctement analysé jusqu’à présent, et que la Confédération doit reprendre ce dossier en main dans les plus brefs délais. Paysage Libre Suisse a transmis ses conclusions aux autorités fédérales, auxquelles il est demandé d’agir très rapidement pour protéger la population suisse, étant donné le grand nombre de projets éoliens qui pourraient être construits dans les deux à cinq prochaines années, soit près de 12 parcs, pour un total d’environ 120 machines.

    Qu’est-ce qui est nouveau ? Jusqu’à présent, la grande majorité des études sur l’impact sanitaire des infrasons émis par les éoliennes ne considèrent que les émissions mesurées dans l’air. Or c’est dans le sol que se situe le problème : des mesures effectuées dans le voisinage de plusieurs parcs éoliens montrent que des intensités d’ondes de vibrations importantes dans les sols se propagent loin des machines, parfois à plusieurs kilomètres. Convertis en décibels sonores acoustiques, les niveaux d’intensité sont très élevés dans le voisinage de certains parcs. À ces niveaux de vibrations s’ajoutent des effets de résonance dans les bâtiments, qui peuvent multiplier la vibration externe par 10 voire 20 selon le bâtiment. Cette résonance dite de Helmholtz explique pourquoi certains habitants sont plus touchés que d’autres.

    La nature du sous-sol est déterminante : les niveaux sonores sont les plus élevés dans des régions de sous-sol dur, notamment le calcaire. Or, la plupart des parcs éoliens suisses dont la construction pourrait intervenir dans les prochaines années se situent dans l’Arc jurassien, sur un sol en calcaire.

    Paysage Libre Suisse demande à la Confédération d’agir rapidement pour que la nature du sous-sol soit soigneusement prise en compte dans les procédures de permis de construire. Il est aussi demandé aux autorités judiciaires d’appliquer de façon stricte le principe de précaution, afin de protéger les riverains de conséquences sanitaires graves. Un moratoire sur la construction de nouveaux parcs éoliens est nécessaire aussi longtemps que les mesures adéquates ne sont pas définies par voie d’ordonnance.

    Lire l’étude: lien

    Source : https://www.paysage-libre.ch/

  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : CONVOI DE NOËL 2020 : LE CAMION EST BIEN PARTI DE GRENOBLE VERS LE KOSOVO !

    Site officiel : Solidarité Kosovo

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    Mercredi 9 décembre, 15 palettes de matériel ont quitté notre entrepôt de Grenoble, marquant comme chaque année le lancement concret de ce convoi de Noël. Avec, cette année, une petite pointe supplémentaire d’émotion…

     

    Ce matin du 9 décembre était particulièrement froid. Une couche de neige tombée dans la nuit couvrait le sol devant l’entrepôt où attendaient les 15 palettes de jouets, de vêtements et de chaussure attentivement préparées ces dernières semaines par nos volontaires. Ceux-ci attendaient devant la porte, se frottant les mains ou se tapant les épaules pour se réchauffer, qu’arrive le camion dans lequel ces palettes rejoindront notre entrepôt de Gracanica au Kosovo.

    Puis le camion est arrivé et s’est garé juste devant la porte. Habituellement, nous échangeons quelques salutations rapides avec le chauffeur avant de nous mettre au travail le plus rapidement possible. Cette fois-ci, ça s’est passé un peu différemment : à peine descendu de sa cabine, le chauffeur s’est présenté à nous, dans un anglais hésitant : « Je suis Darko. Je suis Serbe, je suis né au Kosovo, ma femme aussi… »

    Pendant quelques minutes, oubliant le froid et rassemblant nos quelques souvenirs d’anglais, nous avons discuté comme nous le pouvions du Kosovo, de notre association, de ce convoi de Noël. Nous lui avons expliqué le soutien de nos plus de 12000 donateurs, nos plus de 45 convois humanitaire depuis 16 ans, notre travail pour faire connaitre la situation des enclaves aux Français, etc.

    Quand nous avons fini, Darko nous a regardé, ses yeux ne laissant aucun doute sur le fait que, sous son masque, se cachait un grand sourire. « Je suis très heureux de travailler pour vous, de pouvoir vous aider à apporter votre soutien à mes frères du Kosovo. Et maintenant, au travail ! »

    Une heure plus tard, le camion était chargé et l’entrepôt vidé. Nous n’avions plus froid du tout, réchauffés par l’effort et l’enthousiasme. Nous avons signé tous les papiers habituels avec Darko, qui est monté dans sa cabine en nous remerciant encore mille fois pour notre travail et notre soutien. Alors qu’il s’engageait sur la route qui devait le mener jusqu’à Gracanica en passant par l’Italie, la Slovénie, la Croatie et la Serbie centrale, il a fait résonner un long coup de klaxon, accompagné d’un grand geste par la fenêtre ouverte.

    Il devrait arriver à Gracanica demain dans l’après-midi, en tout cas si les douanes ne lui font pas de difficultés, comme cela arrive de temps en temps. Dans tous les cas, le matériel sera forcément à Gracanica quand notre équipe de volontaires y arrivera, juste après Noël et un long trajet en minibus, pour aller répartir le contenu de ces 15 palettes un peu partout dans les enclaves serbes.

    Srecan put, Darko ! Bonne route !

     

    Vous cherchez des idées de cadeau de Noël ? 

    Pour découvrir ou faire découvrir l'amitié franco-serbe, rien de mieux que ce petit livre qui regroupe 21 textes de Français de divers horizons qui y crient leur amour de la Serbie.

    Parmi ces auteurs, notre Président Arnaud Gouillon et Nikola Mirkovic, membre du bureau de Solidarité Kosovo depuis 2004.

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  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : 20 mai 2021, INAUGURATION DE L’ÉCOLE ACA MAROVIC DE KUZMIN, TOUT JUSTE RÉNOVÉE.

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

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    20 mai, 2021 :

    INAUGURATION DE L’ÉCOLE ACA MAROVIC DE KUZMIN, TOUT JUSTE RÉNOVÉE

    Mercredi 19 mai, le Père Serdjan et Milovan étaient à Kuzmin, dans la région de Kosovo Polje, pour présider l’inauguration de l’école Aca Marovic, que Solidarité Kosovo vient de finir de rénover de fond en comble dans le cadre de sa campagne de rénovation 2021.

     

    Ce chantier de rénovation a été particulièrement important, comme l’a rappelé Milovan, membre du bureau humanitaire de Solidarité Kosovo, aux journalistes présents pour cette inauguration : « Les sols de l’école ont été intégralement refaits, ainsi qu’une bonne partie des plafonds et des menuiseries extérieures. Les salles de classes ont été entièrement remises à neuf et nous avons installé de nouvelles toilettes ainsi qu’une nouvelle chaufferie dans une extension construite spécialement pour elle ».

    Milovan Simonovic, membre du bureau humanitaire de Solidarité Kosovo à qui est revenu l’honneur de couper le cordon, fait une déclaration à la presse à l’issue de la cérémonie.

    Snezana Stojkovic, directrice de l’établissement, a quant à elle insisté sur le fait que ces travaux étaient fondamentaux pour cette école, qui fêtait cette année ses 65 ans d’existence et était dans un état inquiétant, n’ayant – comme la plupart des écoles serbes du Kosovo-Métochie – bénéficié d’aucune campagne de rénovation depuis la fin de la guerre en 1999. « Aujourd’hui, les 85 élèves de cette école, âgés de 3 ans à 12 ans, peuvent travailler dans des conditions qui n’ont rien à voir avec celles qu’ils connaissaient avant », s’est-elle réjouie à l’issue de la visite, avant de remercier chaleureusement le Père Serdjan, directeur du bureau humanitaire.

    Les élèves, eux non plus, ne cachaient pas leur joie : « Avant, nous avions toujours froid, il y avait du vent dans toutes les classes. Maintenant, nous allons pouvoir travailler au chaud et apprendre mieux ». Ils ont d’ailleurs tenu à manifester leur gratitude en organisant un spectacle pour les représentants de Solidarité Kosovo, alternant tours de chant et scènes de théâtre sous les applaudissements.

    Le Père Serdjan, directeur du bureau humanitaire de Solidarité Kosovo, s’adresse aux enfants de l’école de Kuzmin pour les remercier pour leur accueil et leur transmettre l’amitié des donateurs français de l’association.

    Une gratitude dont le Père Serdjan a tenu à rappeler qu’elle s’adressait autant à eux qu’à tous les donateurs de Solidarité Kosovo qui ont rendu ces travaux possibles cette année encore.