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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • ”Cette” Europe ? Sûrement pas ! Mais, Vive l'Europe des Nations, des Patries !...

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    En Tchéquie, Macron a déclaré : "Oui à l'Europe, non aux nationalismes !".
    Nous, nous disons : 
    - Non à CETTE Europe, OUI aux nationalismes protecteurs, qui sont un Humanisme; 
    - OUI aux nationalismes de ces vieilles Nations et Patries, héritées de l'Histoire et reçues d'elles, comme le trésor le plus précieux parce que le plus protecteur qui soit;
    - OUI aux nationalismes de ces identités fortes qui ont façonné notre Europe millénaire;
    - OUI aux nationalismes de notre chère et vielle Europe blanche, gréco-romaine et chrétienne, qui ne veut pas mourir, submergée sous les flots d'une immigration/invasion africaine et/ou musulmane...
    VIVE L'EUROPE DES PATRIES ET DES NATIONS, VIVE SON HERITAGE QUE NOUS VOULONS PROLONGER ET TRANSMETTRE, VIVE LA FRANCE... ET A BAS LE MONDIALISME DESTRUCTEUR ET NIVELEUR DONT MACRON SE FAIT LE CHANTRE, AUJOURD'HUI !...

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (57)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 1848 : Un point de vue de Jacques Julliard, et Chateaubriand, vu par Tillinac...

    I : Un point de vue de Jacques Julliard...

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    "Je suis un disciple de Chateaubriand : je pense qu’à court terme, le catholicisme est très menacé dans nos sociétés; qu’à moyen terme, le christianisme est l’avenir du monde.

    Chateaubriand explique que le résultat de la révolution démocratique sera une société où le christianisme s’imposera non pas à cause de sa connivence avec les puissances établies, mais à cause de la puissance révolutionnaire de l’Évangile.

    Je ne suis donc pas très inquiet..."

     

    II : Chateaubriand, vu par Tillinac...

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    (Sur les pas de Chateaubriand, de Denis Tillinac. Presses de la Renaissance, 96 pages, 24 euros)

    "...C'est l'histoire véridique d'un homme assez fou d'orgueil pour avoir défié Napoléon Ier avec une plume en guise de sabre. Sans Chateaubriand, la mélancolie n'aurait pas ces parfums d'automne qui insinuent dans la tristesse des effluves de félicité. Sans lui, je n'aurais pas été le même. C'est dans les miroirs de sa thaumaturgie que j'ai connu après tant d'autres ma vocation d'écrivain. Comme lui je suis l'héritier navré d'un monde en perdition, gardien à mon coeur défendant de ruines ennoblies par son art ; comme lui j'ai vu émerger un autre monde qui n'a rien pour me plaire. Comme lui je traîne par le fait une cohorte de regrets dont ma plume fait son miel et son fiel.
    Chateaubriand, c'est l'histoire fabuleuse d'une incursion à l'aveugle dans les contrées alors inexplorées de l'intériorité. De ce tremblé de l'âme, encore peu consistant et ne sachant avec quoi rimer, il a fait surgir un univers. Le sien. Le nôtre.

    Voilà l'histoire d'un noblaillon breton mal dans sa peau, mal dans son siècle, qui a inventé le romantisme français en poursuivant les ombres de son ombre ("...républicain par nature, monarchiste par raison et bourboniste par honneur..."). Voilà, à son aube violentée par l'orage, l'envol du moi vers ses confins inexplorés, ses retours dans les cryptes de la mémoire. Voilà dans sa quintessence toute l'aventure "moderne", et elle touche à son terme. La mort de cet écrivain génial sonne par anticipation le glas de toute illusion littéraire, et de cela je ne puis me consoler. J'en fais état pour dire ma dette, ma gratitude de fils indigne..."

  • Grenoble, ce mardi 21 novembre...

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    LE CENTRE LESDIGUIERES, associé au Cercle Dauphinois de Documentation et de Communication Culturelle

    vous invite le mardi 21 novembre à 19h à la conférence de François Marcilhac, Directeur politique de la Restauration Nationale et éditorialiste du mensuel «Le bien commun».

    Compte tenu de la situation politique nationale et internationale de la France, quel sont les enjeux du temps présent pour un pays qui s’inscrit dans une histoire millénaire ?

    Nos élites sont-elles encore capables de penser le temps long ? Et si la question institutionnelle était plus que jamais la clé pour recouvrer la souveraineté indispensable à tout rebond ?.

    La réunion sera suivie d'un buffet convivial au siège de l'Automobile Club Dauphinois, 107 rue des Alliés 38100 Grenoble (Inscription requise et participation aux frais)


    Merci de vous inscrire par courriel au centrelesdiguieres@gmail.com

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpgEntre autres choses, elle raconte les origines de l'Histoire de France  de Bainville;

    Elle évoque aussi la reddition inconditionnelle de l'Allemagne nazie, après toutes les horreurs cataclysmiques qu'on aurait pu si facilement éviter : mais Clemenceau et le Système n'ont pas voulu démembrer l'Allemagne, en 1918, alors que la France avait gagné la Guerre au prix de sacrifices inouïs : ce faisant, ils nous ont "donné" Hitler...

    Elle revient enfin sur ce curieux discours de Robespierre, où se trouve une phrase et une pensée à propos desquelles on peut poser la question : Robespierre a-t-il "théorisé" à la limite du racisme et du concept de peuple supérieur en qualifiant le peuple français d' "espèce différente" comparé au "reste de l'espèce humaine" ?... 

    lafautearousseau

  • Du Prince Jean, Comte de Paris...

     
     
    Monseigneur le Comte de Paris a accordé une interview à Point de Vue où il revient sur son rôle de président d'honneur de la Fondation Saint-Louis. Toute la Famille de France participe ainsi à la valorisation de ce patrimoine.
    Cet entretien fut l'occasion de la réalisation de magnifiques portraits pris à Bourbon-l'Archambault, Dreux et Amboise.
     

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  • Au cinéma : Salem, par Guilhem de Tarlé

    Salem

     

    A l’affiche : Salem, un film français de Jean-Bernard Marlin

    Salem… Le synopsis permettait d’imaginer u n film intéressant à savoir, dans les « quartiers difficiles » de Marseille, la grossesse d’une gitane amoureuse d’un comorien et la question de l’avortement…

    Il n’en est rien, et le cinéaste nous raconte une histoire abracadabrantesque d’une jeune fille née pour sauver la paix entre les quartiers… le tout dans le langage de ces enclaves qui nous fait regretter l’absence de sous-titrage.


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  • Au cinéma : Greenhouse, par Guilhem de Tarlé

    Greenhouse - Film 2022 - AlloCiné

     

    A l’affiche : Greenhouse, un film sud-coréen (VOSTF), premier long-métrage de Sol-hui Lee.

    A quelques rares exceptions près, l’offre cinématographique est pour l’instant sans intérêt, et ce Greenhouse n’en change pas la couleur, sombre.
    C’est l’histoire d’une pauvre femme, aide à domicile de personnes âgées et dépendantes, qui à force d’être maltraitée et injuriée par certaine dont elle s’occupe, finit par sombrer dans la folie.

    On nous dit que c’est un thriller… je n’ai, personnellement, ressenti aucune émotion...

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  • Nos voeux pour 2010.....

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                              2009 aura été, sans conteste, une année faste pour la Famille de France: annus mirabilis !....

               Le comte de Paris, chef de la Maison de France, a reçu, des mains mêmes du Chef de l'Etat, la Légion d’Honneur à titre militaire: il a été promu au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur, lui qui, lorsqu'il était encore le Comte de Clermont, Henri d'Orléans, avait déjà reçu la croix de la Valeur Militaire, en 1959.....

                Le prince Eudes, pour sa part, a integré HEC, une École dont il n'est nul besoin de rappeler l'excellence....

                Le Prince Jean, quant à lui, a marqué cette année à trois reprises.....

     

                La première fois, ce fut évidemment lors de son mariage avec Philoména, à Senlis et à Chantilly, ce samedi 2 mai....

       

                Ensuite, dès les premiers jours d'octobre, est venu ce livre d'entretiens avec Fabrice Madouas. Un bon livre, dans lequel voisinnent et se complètent bon sens, expérience, espérance, faisant bien apparaître le Prince, à tous, pour ce qu'il est vraiment: celui qui montre le bon chemin pour la France, et qui mérite d'être suivi, tout simplement. 

     

                Enfin, la naissance du prince Gaston de France est venue symboliser et manifester tout à la fois la perpétuation de cette Famille de France qui nous vient du fond de nos âges, rattachant les générations d'aujourd'hui à toutes celles qui les ont précédées.

     

                Formuler des voeux pour l'année qui vient semble donc couler de source: qu'elle prolonge et amplifie, toujours plus, cette réelle dynamique dans laquelle se trouve la Famille de tous les français; qu'à l'occasion de ses déplacements en province pour présenter son ouvrage, le Prince rencontre de plus en plus de gens de France, afin que soient toujours plus nombreux celles et ceux qui, le découvrant comme il est et pour ce qu'il est, se réunissent autour du recours qu'il représente.

                2009, année faste, annus mirabilis; 2010, année plus faste encore, annus mirabilior.....

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    2010 sera -aussi...- l'Année Henri IV:
    le prince Jean devant la statue de son aïeul, à Saint Jean de Latran
  • L’Egypte ou l’islamisme vaincu, par Antoine de Lacoste

    L’Égypte, le pays qui a vaincu l’islamisme

    Le voyageur qui désire aller en Egypte s’y rend le plus souvent pour admirer les somptueux vestiges de l’ère des pharaons. Il n’est généralement pas déçu. Beaucoup de ces monuments ont été parfaitement conservés. De plus, d’admirables fresques aux couleurs intactes ornent des tombes ou d’autres monuments à la gloire des pharaons et des multiples dieux de l’Egypte.

    Mais si ce même voyageur compare ce patrimoine avec celui des civilisations grecques et romaines, il ne pourra s’empêcher d’établir une comparaison fatale : le monde des pharaons n'a rien engendré. Il s’est autodétruit et a manqué au premier devoir de toute civilisation et, au-delà, de tout être humain, la transmission. Le catholique français d’aujourd’hui sait ce qu’il doit au monde gréco-romain mais il n’a rien reçu de l’antique civilisation égyptienne. Un trait révèle bien l’état d’esprit de cette longue période, c’était le souci de bâtir en ne changeant rien aux principes architecturaux de la période précédente, pour ne pas insulter ses aînés. C’est très touchant mais les progrès ne sont alors guère rapides et il est heureux que nos bâtisseurs de cathédrales n’aient pas raisonné ainsi.

    L’Egypte pour nous, commence donc avec Jules César qui s’éprit de Cléopâtre, la dernière reine d’Egypte. Tout un symbole. Ce pays qui fut si puissant mettra vingt siècles à recouvrer son indépendance.

    Cette mise sous tutelle et l’expansion du christianisme qui l’accompagna, permit à l’évangéliste Saint Marc de prêcher et de convertir cette région qui persécuta tant Moïse et son peuple, mais accueillit la Sainte Famille dans sa fuite. Premier évêque d’Alexandrie, Saint Marc y mourut martyr. Ses reliques, dont Alexandrie était si fier, furent volées au IXe siècle par des marchands vénitiens. La basilique Saint Marc de Venise devint ainsi un important lieu de pèlerinage au grand dam des chrétiens égyptiens.

    L’élan anachorète

    Les nombreuses conversions engendrèrent un extraordinaire mouvement de piété qui se traduisit par l’installation dans le désert (il n’en manque pas en Egypte) de milliers d’ermites, qu’on appelle en Orient les anachorètes. Anatole France, assez peu catholique pourtant, eut cette très belle formule dans son roman Thaïs consacré à la conversation au christianisme de cette ancienne courtisane : « En ce temps-là, le désert était peuplé d’anachorètes Â». Si le livre a bien vieilli, il commence tout de même par un des plus beaux incipit de la littérature française.

    Au IVe siècle, deux figures laissèrent une place fondamentale dans cette histoire de l’anachorétisme qui a tant marqué les premiers siècles de l’Eglise : Saint Paul et Saint Antoine. Malgré leur isolement, leur renommée était grande. Un tableau célèbre, quoiqu’anonyme, les représente partageant le pain peu avant la mort de Saint Paul. Un corbeau, qui venait tous les jours apporter du pain à Saint Paul avait ce jour-là doublé la ration à l’occasion de la visite, unique, de Saint Antoine. Saint Paul y est représenté avec un beau vêtement ce qui n’est pas commun pour un anachorète. C’est tout simplement celui de Saint Athanase, autre grande figure du christianisme égyptien du IVe siècle.

    Saint Athanase, Docteur et Père de l’Eglise, fut un adversaire courageux et résolu contre l’hérésie arienne. Bien oubliée aujourd’hui, cette hérésie faillit submerger le monde chrétien. On peut en lire un bon résumé dans l’excellent livre, enfin traduit, de l’Anglais Hilaire Belloc, Les grandes hérésies. Bien seul en Orient pour la combattre (à l’instar de Saint Hilaire en occident), exilé à cinq reprises, il finit par retrouver son siège d’évêque d’Alexandrie et triompher de l’hérésie.

    Saint Cyrille d’Alexandrie fut un de ses glorieux successeurs au Ve siècle. Lui aussi est Père et Docteur de l’Eglise. Nous sommes alors à l’apogée du christianisme égyptien qui connut ensuite l’irruption de l’islam.

    La conquête musulmane

    Mahomet mourut en 632. L’armée arabe s’ébranla ensuite depuis les sables de l’Arabie pour conquérir le monde et imposer l’islam par les armes. L’Egypte fut une de ses premières conquêtes. Les Egyptiens se défendirent peu. Ils ne connaissaient pas l’islam et détestaient l’empire byzantin dont ils dépendaient. Les violentes querelles religieuses, issues du concile de Chalcédoine, avaient engendré de dures mesures contre les anti-chalcédoniens, nombreux en Egypte. La pression fiscale et l’arrogance des fonctionnaires byzantins ne firent qu’envenimer les choses.

    En sept ans (639-646), les musulmans se rendirent maîtres de l’Egypte (signalons l’excellent livre de Louis Chagnon, La conquête musulmane de l’Egypte).

    Ce sont ces Arabes égyptiens qui, quatre-cents ans plus tard firent raser le Saint Sépulcre car ils dominaient également toute la Terre Sainte. Un sultan à moitié fou, Hakim Ier, donna cet ordre en 1009. Cet acte fut à l’origine de l’appel à la croisade du pape Urbain II en 1095.

    Au XIIIe siècle, de nouveaux venus supplantèrent les arabes d’Egypte et s’installèrent au pouvoir. Il s’agit des Mamelouks, ces anciens enfants, souvent chrétiens, enlevés en Circassie dans le Caucase ou en Asie centrale. Eduqués ensuite dans l’islam ils devinrent, tout comme les janissaires de l’Empire ottoman, des soldats accomplis au service de l’Egypte. Ils devinrent si puissants qu’ils finirent par prendre le pouvoir et régnèrent pendant plus de trois siècles. Battus par les Ottomans à la bataille de Marj Dabiqen 1516, près d’Alep en Syrie, ils perdirent non seulement la Terre sainte mais également le pouvoir en Egypte. Les Ottomans poussèrent leur avantage et s’emparèrent du Caire. Mais ensuite, ils maintinrent les Mamelouks aux postes clés. L’Egypte était théoriquement ottomane mais pratiquement toujours mamelouk. Il fallut l’expédition de Bonaparte en Egypte pour les vaincre à la fameuse bataille des Pyramides et les chasser du pouvoir.

    L’occupation française ne se passa pas très bien. Bonaparte rentra rapidement en France et confia l’armée à Kléber. Ce dernier fut assassiné et les Français quittèrent l’Egypte un peu honteusement, rapatriant une armée à bout de souffle. L’Histoire en a fait une immense épopée mais, hormis ses aspects scientifiques, le bilan de l’expédition d’Egypte n’est guère glorieux.

    Mehemt Ali fondateur de l’Egypte moderne

    Une période anarchique s’ensuivit et un homme réussit à tirer les marrons du feu à son profit. Il s’appelait Mehmet Ali. D’origine albanaise, il était au service de l’Empire ottoman qui l’envoya reprendre le contrôle de l’Egypte. Cet homme brillant joua habilement sa propre partition, sans tout à fait tourner le dos à l’Empire.

    Il mit fin au désordre et fit impitoyablement assassiner les dirigeants mamelouks qui tentaient de reconquérir le pouvoir. Officiellement vassal de l’Empire ottoman, il mena, avec le titre de vice-roi, une politique indépendante. Il assista toutefois l’Empire dans deux expéditions extérieures, en Arabie, pour réprimer la révolte des wahhabites, et en Grèce lors de la guerre d’indépendance. Il y perdit sa flotte, détruite à la bataille navale de Navarin en 1823.

    Malgré cet échec, Mehmet Ali obtint des Ottomans la faveur de voir ses fils lui succéder puis leurs propres descendants, une dynastie était née.

    La France construit le Canal de Suez

    Le nouveau souverain fut le grand modernisateur de l’Egypte. Il développa l’agriculture, le transport et commença même à envisager la construction du Canal de Suez. Il mourut en 1849 et ses descendants mirent son projet à exécution. Les Français furent à pied d’œuvre au grand dam des Anglais qui firent tout pour contrarier le projet. L’ingénieur Ferdinand de Lesseps, cousin de l’Impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III) réalisa le canal avec brio. Son inauguration solennelle eut lieu en 1869, un an avant la chute de l’Empire. Eugénie, maîtresse des lieux, y invita les souverains européens qui vinrent en nombre. Le compositeur italien Verdi composa pour l’occasion son opéra Aïda. Ce fut une réussite éclatante pour la France malgré les multiples difficultés financières liées à l’exploitation du canal.

    Les Anglais s’implantent

    Mais l’euphorie ne dura guère. En 1882, une révolte nationaliste éclata et des Européens furent massacrés à Alexandrie. Les Anglais saisirent l’occasion pour débarquer, expédition à laquelle les Français refusèrent de participer ce qui était une faute stratégique. La voie était libre pour l’empire britannique. Formellement l’Egypte était toujours vassale des Ottomans mais dans les faits c’est bien la Grande-Bretagne qui dirige l’Egypte. Elle saisit bien sûr l’occasion pour prendre le contrôle du canal et évincer les Français.

    Durant les décennies qui suivirent, les Anglais tentèrent de transformer l’Egypte en une colonie britannique, sans y parvenir. Le nationalisme arabe était très présent dans le peuple égyptien et, à l’issue de la première guerre mondiale, les Egyptiens parvinrent à imposer leurs vues après les émeutes de 1919. Les Anglais se résignèrent à accorder l’indépendance tout en gardant le contrôle du canal.

    Enfin l’indépendance

    L’Egypte se transforma alors en monarchie et Fouad en fut le premier roi en 1922.Il était l’arrière-petit-fils de Mehmet Ali, le fondateur de la dynastie. La même année, comme un symbole, le trésor de Toutankhamon fut découvert dans la vallée des Rois. Ce souverain ne fut pas le plus glorieux, loin s’en faut, et le trésor déposé dans sa tombe, pourtant fabuleux, n’est sans doute qu’une pâle figure par rapport à ceux des grands souverains de l’antiquité égyptienne. Mais tout cela fut pillé dès l’origine et l’on peut lire à ce sujet l’étonnant roman de Mika Waltari, Sinouhé l’Egyptien.

    C’est un hasard qui a permis que cette tombe ne soit pas pillée et les projecteurs du monde entier se braquèrent sur l’Egypte, remplie de fierté.   

    Mais les démons islamistes commençaient à agiter le pays. Hassan el-Banna créa en 1928 la confrérie des Frères musulmans. Sous prétexte d’un retour à la prétendue pureté de l’islam originel, il développa une doctrine très agressive et très politique visant à la victoire universelle de l’islam par la force : « L’islam est dogme et culte, patrie et nationalité, religion et Etat, spiritualité et action, Coran et sabre. » Cette phrase emblématique des Frères devrait davantage interpeller nos gouvernants quand on sait que de nombreux musulmans installés en France sont adepte de cette doctrine.

    Dans ce contexte, le rôle joué par l’université al-Azhar est important et mérite d’être signalé. Créée au Xe siècle, elle est un des plus anciens lieux d’enseignement de l’islam au monde. Elle jouit d’un immense prestige dans le monde musulman et est régulièrement travaillée par des courants islamistes, notamment celui des Frères. Un excellent film égyptien récent consacré à ce sujet mérite d’être vu ,Conspiration au Caire.

    Le coup d’Etat des officiers et la nationalisation du canal

    Le roi Fouad mourut en 1936. Son fils Farouk lui succéda et c’est au cours de son règne que l’Egypte vit son destin basculer. Lassée de cette monarchie molle et peu ambitieuse, mais surtout désireuse de jouer un rôle politique, l’armée prend le pouvoir. Un groupe d’« officiers libres » organisa un coup d’Etat qui emporta un succès facile. Un nationaliste convaincu, le colonel Gamal Abdel Nasser s’imposa rapidement et après une période d’intérim, se fit élire président de la nouvelle république égyptienne.

    En 1956, il décida de nationaliser le canal de Suez. Ce coup d’éclat lui valut un prestige immense dans le monde arabe. La France et l’Angleterre, qui se croyaient encore les maîtres du monde, organisèrent une expédition militaire, aidés par Israël, ravi de l’aubaine lui permettant d’attaquer l’Egypte et de conquérir la bande de Gaza.

    L’armée égyptienne fut facilement vaincue mais les Américains et les Soviétiques intervinrent de concert pour intimer l’ordre aux Européens de rentrer chez eux, leur rappelant ainsi qui étaient maintenant les maîtres du monde.

    L’Egypte récupéra son canal ainsi que la bande de Gaza. Pas pour longtemps puisqu’en 1967, devançant une probable attaque égyptienne, Israël attaqua l’Egypte et la Syrie par surprise. En six jours, d’où le nom de Guerre des Six-Jours qui lui est maintenant attribuée, les armées arabes furent vaincues. Israël récupéra la bande de Gaza et occupa le désert du Sinaï. L’humiliation fut grande pour l’Egypte qui se consola avec un grand projet de construction de barrage, le fameux barrage d’Assouan, destiné à réguler les eaux du Nil.

    Curieusement, les Américains refusèrent d’aider l’Egypte à le construire. L’URSS fut ravie de l’aubaine et organisa sa construction qui s’acheva en 1970. Mais Nasser mourut prématurément cette même année d’une crise cardiaque. Il ne vit pas son œuvre s’achever et le monde arabe pleura son dirigeant le plus populaire.

    Ce fut, bien évidemment, un officier qui lui succéda, Anouar el-Sadate. Il inaugura le barrage d’Assouan avec Nikita Khroutchev, alors dirigeant de l’Union soviétique et commença à préparer une prochaine guerre contre Israël. Elle fut déclenchée en 1973 avec l’allié Syrien. Cette fois, la surprise fut complète pour Israël qui frôla la catastrophe. L’Etat hébreu finit par inverser la tendance mais l’alerte fut chaude. Malgré cette nouvelle défaite, la satisfaction finit par l’emporter dans le monde arabe, car l’ennemi israélien avait failli être vaincu.

    La réflexion de Sadate fut différente. Il acquit après cette défaite la certitude qu’Israël ne serait pas vaincu par les armes mais que des négociations devenaient possibles en raison du changement d’attitude de l’Amérique, alarmée par les difficultés militaires des Israéliens au cours de cette guerre. Il renvoya les conseillers soviétiques et se rendit en Israël au grand dam du monde arabe.

    Sadate signe Camp David et se fait assassiner

    De longues discussions eurent lieu et aboutirent en 1979 aux célèbres accords de Camp David. Signés laborieusement sous l’égide de Jimmy Carter par Sadate et Menahem Begin, le premier ministre israélien, ils permirent à l’Egypte de récupérer le Sinaï et elle dû reconnaître Israël qui n’avait pas fait un pas à propos de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de la reconnaissance d’un futur Etat palestinien.

    Les pays arabes condamnèrent ces accords qui n’arrangeaient que l’Egypte. Une partie du gouvernement égyptien démissionna et les islamistes firent de Sadate une cible. Il fut en effet assassiné en 1981 par des soldats lors d’une parade militaire au cours de laquelle le patriarche de l’Eglise copte mourut également. Les Frères musulmans étaient derrière cet attentat.

    Un autre militaire, Hosni Moubarak, succéda à l’infortuné Sadate. Pendant trente ans il dirigea le pays médiocrement, tombant dans une corruption scandaleuse. Les Frères travaillaient dans l’ombre et les printemps arabes de 2011 (si mal nommés), leur permirent de déstabiliser le pouvoir.

    Les Frères musulmans au pouvoir

    D’immenses rassemblements islamistes ou tout simplement de protestation contre Moubarak, se déroulèrent au Caire sur la célèbre Place Tahrir. « Rendez-vous Place Tahrir » fut le mot d’ordre suivi par des foules compactes dont une partie resta camper plusieurs semaines. Personne ne croyait au succès de ces manifestants encore dépourvus de stratégie claire. En réalité, comme toujours en Egypte depuis Nasser, la situation dépendait de l’attitude de l’armée. Or Moubarak avait commis une erreur fatale à la fin de son règne. Il crut que son aura était plus grande que le pouvoir de l’armée et décida qu’après lui, ce serait son fils et non un autre officier qui lui succéderait. L’armée, dont on ignore trop souvent qu’elle est devenue un acteur économique majeur de l’Egypte, ne pouvait accepter de perdre ce rôle si lucratif.

    Elle lâcha son président, les manifestations devinrent insurrectionnelles et Moubarak dut se résigner à abdiquer. La voie était libre pour les Frères qui remportèrent les élections en 2012, recueillant les fruits de leur investissement social dans tout le pays. Mohamed Morsi, un des leurs, devint président. L’expérience dura un an et se révéla calamiteuse. Uniquement préoccupés de l’islamisation du pays, les Frères ne gérèrent rien. L’économie sâ€

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 1440 : Apparition de l'Imprimerie à Strasbourg. 1634 : Mesme Gallet vend à Sully son Hôtel, qui devient l'Hôtel de Béthune-Sully. 1716 : Professionnalisation du Service des Pompes. 1766 : La Lorraine devient française. 1873 : Naissance de Jean-Jacques Waltz, dit Hansi.

     Lundi : 1525 : Désastre de Pavie. 1619 : Naissance de Charles Le Brun. 1670 : Louis XIV prescrit l'édification de l'Hôtel des Invalides. 1704 : Mort de Marc-Antoine Charpentier. 1709 : Naissance de Jacques Vaucanson. 1948 : Mort de l'abbé Franz Stock.

    • Mardi : 1429 : Jeanne d'Arc rencontre le Dauphin à Chinon. 1796 : Stofflet est fusillé à Angers. 1803 : Napoléon contre la France : le "recès" de 1803... 1841 : Naissance de Renoir. 1933 : La baronne Ephrussi de Rothschild fait don de sa villa "Île de France" à l'Institut.

    • Mercredi : 1725 : Naissance de Cugnot, père du fardier, ancêtre de l'automobile. 1744 : Naissance de Richard Marin de Laprade. 1806 : Début des travaux de construction de l'Arc de Triomphe. 1896 : Becquerel découvre la radioactivité naturelle.

    Jeudi : 1594 : Sacre d'Henri IV. 2007 : Création du Parc national de Guyane.

     Vendredi : 1105 : Mort en Terre sainte de Raymond IV de Toulouse. 1533 : Naissance de Montaigne. 1712 : Naissance de Montcalm. 1791 : "Conspiration des poignards"... 1794 : Massacre des Lucs sur Boulogne. 1828 : Naissance de Renan. 1841 : Mort de Claude François Chauveau Lagarde, défenseur de Marie-Antoinette. 1933 : Mort de Bournazel. 1936 : Mort de Charles Nicolle. 

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    1. Hommage à Jean-François Mattéi : Reçu de Philippe Granarolo : "J'ai rendu hommage à Jean-François Mattei, mon ami de trente ans, dans une lettre d'adieu qu'a publié le site "iPhilo". Vous la trouverez à cette adresse" :


    http://iphilo.fr/2014/03/25/jean-francois-mattei-a-rejoint-le-ciel-platonicien/

    2. Pour célébrer l'élection d'Alain Finkielkraut à l'Académie française : Dans Le Nouvel économiste : Alain Finkielkraut, "Il n'y a pas de Nation sans préférence nationale":

    http://www.lenouveleconomiste.fr/alain-finkielkraut-il-ny-a-pas-de-nation-sans-preference-nationale-20733/

     

    3. Par Jean-Philippe Chauvin : 

    * Vers la fin des Départements et un nouveau redécoupage régional : http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1140:vers-la-fin-des-departements-et-un-nouveau-redecoupage-regional&catid=48:2014&Itemid=59 

    * Et le compte-rendu de l'hommage à Henri IV 2014 :

    http://www.actionroyaliste.com/nos-activites/banquets-camelots-/1342-compte-rendu-de-lhommage-a-henri-iv-2014-

     

     

    4. Par Hélène Richard-Favre :

    L'information livrée par nombre de medias occidentaux selon laquelle l'OTAN aurait démontré une Russie prête à intervenir dès lors que près de... : Ukraine, OTAN et (dés)info
  • Indécent !

    benzema.jpgLes paroles de la Marseillaise m'agacent et certaines me heurtent mais c'est notre hymne national, je le respecte, je le chante et j'avoue que je ne l'entends jamais sans un frisson d'émotion, voire même, dans certaines circonstances, quelque larme discrète. Car ce chant, je l'ai appris à l'école, en Algérie française, et il signifiait alors des enjeux forts, essentiels, collectifs et personnels. C'est peut-être pourquoi aujourd'hui j'enrage lorsque, au début d'un match international de football, je vois M. Benzema, le seul joueur de l'équipe de France qui refuse obstinément de chanter l'hymne national. Ce mercenaire du sport n'aime pas la France et il le manifeste ainsi ostensiblement. Il accepte pourtant les rémunérations juteuses que lui procure son engagement sous nos couleurs. En cela, son comportement est, hélas, conforme à celui de beaucoup de ses congénères d'origine algérienne pour qui la nationalité (simple ou double) procure des droits mais n'entraîne aucun devoir. Puisque son coeur, dit-il, est en Algérie, que ses pieds y aillent aussi et qu'il choisisse une fois pour toutes. L'équipe d'Algérie serait certainement ravie de l'accueillir. 

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  • Jean Sévillia présente le ”Malaise de l'Occident. Vers une révolution conservatrice ?” de Paul-François Paoli

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    « L’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen » (Vincent Peillon)

    L’état de crise générale qui règne aujourd’hui dans la société française, comme l’a révélé, entre autres, l’ampleur sans précédent de la « manif pour tous », menace aujourd’hui l’universalité même de notre modèle sociopolitique national. Depuis que les trois notions qui fondent nos « valeurs républicaines » – liberté, égalité, fraternité – ont été détournées de leur sens véritable.
    La « liberté », devenue illimitée, consacre un sujet dominé par son seul ego, l’« égalité » est désormais synonyme d’une abolition de toute différence, fût-elle biologique, et la « fraternité » se réduit à des promiscuités imposées. D’une promesse d’élévation citoyenne passant par l’accession de tous à l’autonomie, les principes des Lumières semblent bien conduire aujourd’hui à la négation même de ce qui définit notre humanité. Comment pareille grandeur humaniste a-t-elle pu dégénérer, en moins de trois siècles, en humanitarisme hygiénique de base ? Ne faut-il pas chercher dans l’échec métapolitique du libéralisme mondialisé la réponse à cette question, qui dépasse de loin la banale scission gauche/droite ?

    Paul-François Paoli passe au crible les mensonges et les contradictions criantes de la « religion laïque » en convoquant tour à tour dans le débat saint Augustin, Nietzsche, Raymond Boudon ou encore Pierre Manent.

    Chroniqueur au Figaro littéraire, Paul-François Paoli est l’auteur de nombreux essais. La Tyrannie de la faiblesse, publié chez François Bourin, a obtenu le Prix des écrivains combattants en 2012.

  • La Dizaine de Magistro

    magistro.jpg         Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, l'essentiel touche aux fondamentaux... un choix de civilisation !


            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : 
     http://www.magistro.fr/   
     

     


    * Anne COFFINIER, Directeur général de la Fondation pour l'école : Chère Madame, cher Monsieur
    * Philippe BILGER,Conseiller spécial au cabinet D’Alverny Demont & Associés : La morale, un gros mot en France ?
    * Aude de KERROS, Graveur, essayiste : L'Etat culturel a détruit la création française
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : L'enfumage
    * Denis TILLINAC, Ecrivain : La comédie d'Avignon
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Que reste-t-il de la "France unie" ?
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Ne pas craindre la France qui se réveille
    * Eric ZEMMOUR, Journaliste : Le clivage droite-gauche va t-il enfin exploser ?
    * François BROCHE, Ecrivain : Georges Bernanos,le "démolisseur d'impostures"

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...), ”la France” : dans les Ephémérides, cette semaine...

      Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 1613 : Naissance de La Rochefoucauld. 1642 : Sedan devient française. 1700 : Mort de Le Nôtre. 1807 : Début du Cadastre général. 1812 : Incendie de Moscou : Napoléon et La Grande armée pris au piège... 1858 : Naissance de Charles de Foucauld. 1916 : Arrivée des Chars d'assaut.

     Lundi : 1380 : Mort de Charles V, le Sage, le Bien Servi. 1793 : Décret de la Convention ordonnant la destruction de la Sainte ampoule. 1824 : Mort de Louis XVIII. 1896 : Mise en service du Pont-canal de Briare. 1936 : Naufrage du Pourquoi pas ?

    • Mardi 1226 : La crue du Rhône emporte le Pont Saint Bénezet, "le pont d'Avignon". 1807 : Création de la Cour des comptes. 1822 : Champollion dévoile le secret des hiéroglyphes. 1836 : Mort de Jussieu. 1863 : Mort d'Alfred de Vigny. 1879 : Mort de Viollet-le-Duc.

     Mercredi : 1180 : Mort de Louis VII, Philippe Auguste roi de France. 1595 : Le pape absout Henri IV et le reconnaît comme Roi de France. 1819 : Naissance de Léon Foucault. 1914 : Début du martyre de la cathédrale de Reims.