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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Versailles : le bureau de Louis XVI est de retour !

    (source : France info Culture)

    https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/chateau-de-versailles-le-bureau-de-louis-xvi-de-retour-apres-deux-ans-de-restauration_4356091.html#xtor=CS2-765-[twitter]-

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    Pendant deux ans, des artisans ont utilisé des techniques traditionnelles du XVIIIème siècle pour restaurer un joyau du château de Versailles : le bureau du roi Louis XVI...
  • Sur Valeurs Actuelles, Jacques Bainville : PROPHÈTE et poète - Christophe Dickès.

    Célèbre historien et auteur de l'emblématique Histoire de France en 1924, Jacques Bainville sera aussi un analyste brillant et parfois prophétique en politique internationale, étudiant les dynamiques profondes entre les nations naissantes de l'Europe du début du XXe, et leur destin au sortir de la Première guerre mondiale.

    Entretien avec Christophe Dickès auteur de "Bainville - Les lois de la politique étrangère" :

    https://www.editionsartilleur.fr/prod...


  • Ce mercredi, à Toulon, Gérard Leclerc parlera de ”La déconstruction de l'Église”...

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    L'éditorialiste de Radio Notre-Dame et également de l'hebdomadaire La France catholique, notre ami Gérard Leclerc, animera cette causerie du Café Histoire de Toulon, qui aura lieu ce 26 janvier, à 20h00,  au bar associatif Le Graal.  

  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (48)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : 2017 : la charge de Patrick Buisson...

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    La grande histoire des guerres de Vendée, par Patrick Buisson (avec une préface de Philippe de Villiers).
    En 300 pages, l'ouvrage-référence !...



    Qui mieux que l'auteur de La Cause du peuple et directeur de La Chaîne Histoire pouvait mettre en mots et en images la guerre emblématique de la Contre-Révolution ?
    Patrick Buisson a réalisé de bout en bout ce superbe album qui comprend quelque 150 illustrations, dont de nombreuses méconnues ou inédites : tableaux, gravures, drapeaux, vitraux, emblèmes, armes et objets éclairent un texte original et enlevé qui fait une large place à des mémoires et témoignages contemporains.

     

     

    ... et la "Petite histoire", par Henri Servien

     

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    La "Petite histoire des guerres de Vendée" d'Henri Servien est un livre très complet et précis sur la question (185 pages), tout à fait remarquable : l'essentiel est dit, nul besoin de lire des centaines d'autres pages sur le sujet !
    Les faits y sont exposés de manière claire, illustrés par de courtes biographies des personnages les plus importants et agrémentés d'images, voire même de schémas de ci de là.
    À la fin du livre, se trouve une chronologie des principaux événements sous forme de tableau.
    Vraiment excellent !

     

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : la Royauté était bien ”la flèche du progrès”, pour reprendre le mot de Pierre Debray.

    2010 : Ouverture de l'Exposition "Sciences et Curiosités à la Cour de Versailles"...

     

    Étant donné la qualité et surtout l'importance de cette Exposition, d'un triple point de vue : historique, scientifique et politique, on ne s'étonnera pas que nous lui ayons consacré l'une de nos Pages :

     

    L'Exposition de Versailles dit l'Histoire, mais la vraie...

     

    26 octobre,notre-dame de paris,terreur,revolution,rois de judas,musee de cluny,anatole france,convention,viollet le duc,boutang

  • ”Deviens ce que tu es !” : Giroud a magnifiquement illustré la maxime !

    Il en a rêvé, et nous avec lui : il l'a fait !

    Avec son 52ème but en Équipe de France, notre Olivier national est devenu le meilleur buteur de l'histoire des Bleus

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    BRAVO, CHAMPION !

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    ET BRAVO AUSSI À HUGO LLORIS : SÉLECTIONNÉ POUR LA 142ème FOIS CONTRE LA POLOGNE, IL DÉTIENDRA, AVEC SA 143ème SÉLECTION CONTRE L'ANGLETERRE, LE RECORD DU NOMBRE DE SÉLECTION EN ÉQUIPE DE FRANCE !

  • À Rennes, ce samedi...

     "Dans le sillage de notre réunion de rentrée, nous organisons ce samedi une conférence sur l'histoire de l'#Armenie, au moment où cette nation vit une période décisive pour son destin.  Cette conférence sera suivie d'une seconde qui portera sur le conflit du #Karabakh."
     
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  • Notre ami Antoine de Lacoste à Toulon, ce jeudi 13 janvier...

    Le café Histoire de Toulon vous informe de la conférence de son ami Antoine de Lacoste sur "La Chine, nouveau maitre du monde", qui aura lieu le jeudi 13 janvier 2022.

     
    Cette conférence sera  donnée au Graal dans le cadre du CAP.
     
    Un incontournable pour la compréhension de la Mondialisation.

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  • Notre ami Antoine de Lacoste à Toulon, ce jeudi 13 janvier...

    Le café Histoire de Toulon vous informe de la conférence de son ami Antoine de Lacoste sur "La Chine, nouveau maitre du monde", qui aura lieu le jeudi 13 janvier 2022.

     
    Cette conférence sera  donnée au Graal dans le cadre du CAP.
     
    Un incontournable pour la compréhension de la Mondialisation.

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  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (58)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Sur le Bloc-notes de Gérard Leclerc...

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    (cliquez sur l'image pour l'agrandir...)

     
  • SOS Éducation a dénoncé la désinformation de la CAF sur la transidentité, et a gagné !

     
    Idéologie trans : la CAF modifie son texte !

    Chère amie, Cher ami,

    L’action de l’Observatoire de la Petite Sirène auprès du ministre de la Santé, à laquelle je nous ai associés, a porté ses fruits : à la suite de notre lettre pour dénoncer la désinformation de la CAF sur la transidentité, l’article en question a été modifié !

    C’est une victoire importante pour protéger les enfants ! Nous devons continuer à être vigilants, et sensibiliser le plus largement possible sur les risques des transitions de genre rapides chez les mineurs.

    Pour rappel, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) avait publié un article intitulé « Mon enfant est transgenre, comment bien l’accompagner ? », qui prenait fait et cause pour l’idéologie d’affirmation du genre ressenti, quel que soit l’âge.

    Nous avons été 80, professionnels de santé, intellectuels, universitaires... à réagir immédiatement en signant la lettre adressée par l’Observatoire de la Petite Sirène au ministre de la Santé, François Braun.

    J’ai signé cette lettre au nom de SOS Éducation, pour demander au ministre de transmettre aux parents une information neutre, objective et utile sur cette question cruciale qui touche de plus en plus d’adolescents fragiles.

    Mon nom apparaissait aux côtés de personnalités comme Élisabeth Badinter, Jean-François Braunstein, et les deux fondatrices de l’Observatoire de la Petite Sirène, Caroline Eliacheff et Céline Masson... Toutes engagées pour préserver l’intérêt de santé des enfants.

    À la suite de notre action, l’article de la CAF explique maintenant les conséquences irréversibles d'une transition de genre, et rappelle qu’il faut proposer en premier lieu un accompagnement psychologique :

    « À souligner que les changements médicaux ne sont bien entendu pas à prendre à la légère avec des impacts potentiellement lourds au-delà des changements sur l'appareil génital externe »

    Cette mention est également suivie d'un renvoi à l'avis rendu le 25 février 2022 par l'Académie nationale de médecine, qui invite à la plus grande prudence sur le sujet des transitions de genre (retrouvez le communiqué de l’Académie de médecine ici).

    C’est une grande avancée. Les services publics comme la CAF doivent aux parents une information juste et neutre sur le sujet des transitions de genre !

    Découvrez l’article du journaliste Paul Sugy pour Le Figaro, qui revient en détail sur notre action auprès du ministre de la Santé, et sur la modification en catimini par la CAF de son texte :

     

    Aperçu article Le Figaro CAF

     

    J'accède à l'article

    Après avoir lu l’article, n’hésitez pas à me faire part de vos retours, toujours très riches et constructifs !

    Priorité à l'Éducation !

    Signature Sophie Audugé

    Sophie Audugé,
    Déléguée Générale de SOS Éducation

     

     

     

    Aperçu lettre au ministre de la Santé

     
     
     
     
     
  • Projet de loi contre le séparatisme : pour ne pas stigmatiser l'Islam, l'État renforce son pouvoir sur toutes les religi

    Photo © Valery HACHE / AFP

    Le refus de principe de distinguer entre les religions, et donc entre l’islamisme et les autres religions, est le péché originel du projet de loi sur les principes républicains présenté par le gouvernement. Du fait de cet indifférentisme, le combat contre la minorité islamiste permet à la République de renforcer son pouvoir sur toutes les religions. Explications de Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur de l’European Center for Law and Justice (ECLJ).

    Auditionné à l’Assemblée nationale, Mgr de Moulins-Beaufort, représentant de l’Église catholique, s’est déclaré « bien embarrassé » par le “projet de loi confortant le respect des principes de la République”. C’est ce même sentiment que partagent de nombreux chrétiens, catholiques et protestants, à l’égard d’un texte dont ils pressentent les dangers, même s’ils peinent à les décrire clairement et à y opposer des arguments de fond.

    La peur de l’islamisme pousse les Français à consentir à des abandons de libertés au profit des « principes de la République ». Certes, le danger de l’islamisme est réel, et ce texte contient quelques dispositions qu’il convient de saluer, mais il porte aussi fortement atteinte aux libertés de religion, d’association, d’expression, ainsi qu’aux droits éducatifs des parents. Il est en outre complété par un décret autorisant le fichage des personnes en fonction de leurs seules convictions religieuses et politiques, et non plus seulement de leurs actions. C’est une législation de combat dont on perçoit à peine l’étendue des conséquences.

    Mais la peur de l’islamisme justifie-t-elle une telle réduction des libertés et, pour reprendre les termes du Défenseur des droits, un tel « renforcement global du contrôle de l’ordre social ». Renoncer à nos libertés par peur de l’islamisme, n’est-ce pas précisément un objectif du terrorisme et donc, déjà, une victoire de cette idéologie mortifère ? Ne vaudrait-il pas mieux combattre directement, et seulement, les islamistes ? Cette question doit être posée.

    L’erreur indifférentiste

    Alors que le projet de loi avait été présenté initialement comme visant, avec raison, à combattre l’islamisme radical, la mention de cet objectif a été progressivement supprimée, et remplacée par la lutte contre toutes les atteintes d’inspiration religieuse aux « valeurs de la République », requalifiées ensuite de « principes » de la République par le Conseil d’État. Par ce texte, toutes les associations religieuses, familles et écoles hors-contrat seront soumises à de nouvelles charges, surveillées par les autorités, menacées de sanctions administratives, atteintes dans leurs libertés et entachées de suspicion. Toutes les entreprises et les associations qui souhaitent passer une convention avec l’administration ou recevoir une subvention de celle-ci devront se soumettre à un « contrat d’engagement républicain ». Sur ce point encore, le Défenseur des droits observe avec justesse que le texte « prévoit des interdictions et des sanctions d’application tellement vastes qu’elles sont hors de proportion avec la difficulté qu’il souhaiterait traiter ».

    Cette disproportion résulte du refus de principe de distinguer entre les religions, et donc entre l’islamisme et les autres religions. Il découle lui-même d’une erreur factuelle fondamentale de la laïcité suivant laquelle toutes les religions seraient égales, car fausses, extérieures à la rationalité publique. Cet indifférentisme est cause d’injustices, car qu’est-ce qu’il y a de commun entre le père Jacques Hamel et ses assassins ? Pourquoi traiter les victimes juives et chrétiennes comme leurs bourreaux islamistes ? Cet indifférentisme est cause d’injustices, mais c’est sur lui que repose l’affirmation par la République de sa supériorité sur toutes les religions. Finalement, du fait de cette erreur, le combat contre la minorité islamiste permet à la République de renforcer son pouvoir sur toutes les religions.

    Le mystère des principes républicains

    L’usage de la contrainte et des sanctions prévu par cette loi sera-t-il au moins efficace ? Saura-t-il faire entrer par la force les « principes de la République » que l’école n’a pas su transmettre par l’intelligence ? Et quel est le contenu de ces principes dont on prétend imposer le respect ? Le gouvernement n’a pas su les définir précisément dans le projet de loi et a confié cette mission au Conseil d’État qui devra s’en acquitter… après l’adoption de la loi. Voilà un nouvel exemple de dépossession du législateur. De fait, le contenu précis de ces valeurs républicaines reste un mystère réservé aux initiés.

    Certes, les grands principes « de liberté, d’égalité, notamment entre les femmes et les hommes, de fraternité, de respect de la dignité de la personne humaine et de sauvegarde de l’ordre public », qui sont les seuls mentionnés dans le projet de loi, ne sont pas injustes en soi, mais susceptibles de nombreuses interprétations. Et peut-on se convertir à des principes abstraits et universels ? Ces principes répondent-ils au besoin de vérité et d’identité des personnes susceptibles de se radicaliser ? Accéder à l’universel suppose au préalable d’être enraciné et d’avoir réglé ses propres problèmes d’identité.

    La résistance des identités

    Force est de constater la persistance du besoin « d’enracinement » des personnes issues de l’immigration, même à la troisième génération. N’est-ce pas une preuve de la résistance de la nature humaine contre l’utopie de la société liquide ? La situation actuelle de « séparatisme » signe l’échec de l’idéal universaliste ; et ses promoteurs sont piégés car, selon les termes de Bossuet, ils chérissent les causes d’une situation dont ils déplorent les effets : ils sont favorables à l’immigration par universalisme, mais ne veulent pas des immigrés tels qu’ils sont, également par universalisme. Cette contradiction ne peut être résolue qu’en forçant les immigrés et leurs enfants à se convertir à l’universalisme, ce qui est impossible, car un homme déraciné a besoin d’identité. La radicalisation est la réponse au déracinement : ces deux mots ont d’ailleurs la même racine.

    Comment des personnes déracinées pourraient-elles croire en outre en la sincérité du Gouvernement et en ses valeurs lorsque, par exemple, Mme Schiappa, auteur bien connu de romans pornographiques, s’empresse de préciser que l’interdiction de la polygamie est sans conséquence sur le libertinage des « plans à trois », ou lorsque l’interdiction des associations non-mixtes est assortie d’une exception à la demande des loges maçonniques, tel que cela apparaît dans les travaux en Commission ? Que dire d’un renforcement du contrôle pénal d’internet qui laisse intacte le fléau de la pornographie ? Que dire de la crédibilité d’un gouvernement qui confie à cette même Mme Schiappa la mission d’annoncer la pénalisation des certificats de virginité et des propos sexistes ? Lorsque la loi fait référence à la conception républicaine de « dignité », comment ne pas voir qu’elle n’est pas celle de l’islam, ni d’ailleurs des autres religions ?

    Le besoin d’enracinement est humain et donc respectable, même si certains de ses modes d’expression doivent être réprouvés. Il faut se souvenir que saint Thomas d’Aquin protégea les enfants juifs de ceux qui voulaient en faire de bons sujets de la monarchie catholique, en les convertissant de force. Il enseignait en effet que les droits naturels des parents sur leurs enfants priment ceux de la société, même lorsque ces derniers se trompent en matière religieuse. Ainsi, le problème n’est pas tant le besoin naturel d’enracinement que l’immigration massive qui exacerbe ce besoin sous forme de radicalisation.

    Les droits des minorités contre la République

    L’universalisme républicain pourrait aussi se heurter au droit international. En effet, que se passera-t-il lorsque les musulmans de France invoqueront le respect des droits des minorités contre les principes républicains ? De nombreux textes, telle la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques de l’ONU, garantissent à ces personnes, entre autres droits de l’homme, celui « de jouir de leur propre culture, de professer et de pratiquer leur propre religion et d'utiliser leur propre langue, en privé et en public, librement et sans ingérence ni discrimination quelconque. » Pourquoi les Hongrois et les Roms de Bulgarie et de Roumanie pourraient-ils bénéficier de ces droits, et non les Maghrébins de France ? La question doit être posée, car l’immigration, lorsqu’elle est massive, crée moins des Français que des minorités.

    La primauté des valeurs républicaines sur les consciences

    Une telle affirmation des « principes de la République », y compris aux dépens des libertés, constitue un profond changement social : il modifie l’équilibre entre la tradition démocratique et la tradition républicaine de nos institutions.

    Depuis l’après-guerre, le modèle démocratique dominait les institutions politiques occidentales. Il a été conçu comme un ensemble d’institutions et de mécanismes neutres, associés à des libertés indéfinies, c’est-à-dire laissant à chacun le choix d’en déterminer l’usage. En un mot, la démocratie ne disait pas ce qu’il faut penser, faire ou croire, et garantissait à chacun l’exercice de ces libertés dans les limites de l’ordre public. Comme des règles du jeu, le consensus démocratique se plaçait en-deçà des convictions personnelles.

    À présent, la démocratie perd sa neutralité axiologique et s’élève au-dessus des convictions personnelles pour les encadrer. Les fondations de la vie sociale s’élèvent pour devenir des murs. C’est ainsi que la tradition républicaine est réaffirmée aux dépens de la tradition démocratique.

    Ce phénomène d’encadrement axiologique de la vie sociale s’observe aussi au niveau européen. La Cour européenne des droits de l’homme soumet ainsi l’action des États au respect des valeurs de la « société démocratique », valeurs qu’elle définit de façon évolutive et qui visent paradoxalement à encadrer la démocratie élective. De même, la Commission européenne entend imposer aux gouvernements européens, et plus encore à leurs électeurs, le respect de « valeurs » libérales qui seraient constitutives de « l’État de droit ».

    Ces concepts « d’État de droit » et de « société démocratique » sont les équivalents européens des « principes de la République » affirmés par le Gouvernement. Le projet de loi sur les principes de la République participe ainsi du phénomène de moralisation du pouvoir qui s’idéologise, se ferme au pluralisme et réprime pour se défendre des valeurs concurrentes, en particulier lorsqu’elles sont d’inspiration religieuse. Car il ne faut pas se leurrer, ce sont bien les religions qui sont aujourd’hui les principales sources d’opposition aux valeurs structurant la société occidentale. En cela, le projet de loi ne se trompe pas de cible en visant toutes les religions.

    Le renversement d’appréciation entre l’État et les religions

    En Occident, ce mouvement d’encadrement axiologique est particulièrement manifeste s’agissant du domaine religieux qui, jusqu’à présent, était reconnu comme sacré, et donc séparé, dépassant le plan temporel et profane. C’est pourquoi, par exemple, les ministres du culte disposent jusqu’à maintenant d’une plus grande liberté d’expression que les laïcs, car leurs propos bénéficient aussi de la protection de la liberté religieuse. Tel n’est plus le cas avec le projet de loi : non seulement il prévoit de sanctionner les propos tenus au sein des lieux de cultes, mais il les réprime plus durement encore que les mêmes propos exprimés en un lieu profane. La religion n’est plus une source d’immunité, mais un facteur aggravant. De même, le projet de loi s’immisce dans le fonctionnement interne des communautés religieuses, en violation du principe d’autonomie, en forçant celles-ci à adopter un fonctionnement « démocratique » fondé sur le vote, et non plus sur l’obéissance. C’est ce que firent les communistes pour tenter de détruire l’Église de l’intérieur.

    Le renversement de l’appréciation de l’État et des religions est un phénomène culturel majeur. En 1948, lorsque les fondations du droit contemporain de la liberté religieuse furent posées, l’État était considéré comme une menace à contrôler, un Léviathan froid et dangereux, et les religions comme des ressources à valoriser, des expressions de notre humanité et des bastions de la liberté face aux totalitarismes. Au XXe siècle, ce sont les croyants qui étaient les victimes, et les États qui étaient les bourreaux. Aujourd’hui, la situation tend à s’inverser, au bénéfice de l’État et au détriment des religions, mais aussi du droit à la liberté de religion dont la légitimité est de plus en plus contestée. C’est le retour du Léviathan au profit duquel, selon Hobbes, les individus, par peur d'une mort violente, abdiquent leurs libertés en échange de la sécurité. Ecraser ou convertir ?

    Face à la peur de l’islamisme, seule la République paraît encore capable « d’écraser l’infâme », car l’histoire témoigne de sa capacité à recourir à la force, et même à l’injustice pour s’imposer.

    Quant aux catholiques, ils semblent avoir largement renoncé à l’autre mode d’intégration des étrangers : l’annonce explicite de l’Évangile et le baptême. Nombre d’entre eux espèrent même, sans rancune, trouver protection contre l’islam auprès de la République. C’est se bercer d’illusions, car ils seront les prochains sur la liste, avec les évangéliques, dont les écoles et les chapelles prolifèrent plus encore que les mosquées salafistes. Des députés et des experts auditionnés s’en sont d’ailleurs vivement inquiétés en commission parlementaire ; et les récents propos de Mme Schiappa contre les évangéliques sont de mauvais augure.

    Mgr de Moulins-Beaufort a jeté un froid au sein de la commission parlementaire lorsqu’il a déclaré qu’« il est déjà trop tard », exprimant par-là ses doutes à l’égard de la capacité du droit pénal à résoudre le problème du séparatisme et de la haine, la civilisation étant le fruit des mœurs, et non de la répression. Peut-on sérieusement lui donner tort ? Car – et c’est là où le bât blesse –, les principes de la République ne suffisent pas à constituer une civilisation. Ce ne sont pas ces principes, même imposés par la loi, qui convertiront à la France des personnes déracinées, mais le partage de la grandeur de notre roman national et, plus encore, osons le dire, le partage de l’Évangile qui sous-tend notre civilisation, et dont les principes de la République sont eux-mêmes un reflet.

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

  • Pour répondre aux « Décoloniaux », aux Islamo-gauchistes et aux Terroristes de la Repentance, écrit par Constantin LIANO

    Alliés à l’islamo-gauchisme, les « décoloniaux » ont entrepris de déconstruire la France au moyen d’un terrorisme médiatique et intellectuel sans précédent. Ce n’est pas de «séparatisme» qu’il s’agit. Ils ne veulent en effet pas faire sécession. Ils bénéficient de tant d’avantages dans cette France qui les accueille, les nourrit, les loge, les soigne, les éduque... et qu’ils haïssent... 

    bernard lugan.jpgÀ l’image d’Hafsa Askar, vice-présidente du syndicat étudiant UNEF, qui, le 15 avril 2019, jour de l’incendie de la cathédrale, a écrit : « Je m’en fiche de Notre-Dame de Paris, car je m’en fiche de l’Histoire de France... Wallah... on s’en balek [traduction: on s’en bat les c...], objectivement, c’est votre délire de petits blancs. »

    Le but des « décoloniaux » est d’invertir la France. Pour ensuite la soumettre en lui imposant des normes raciales, philosophiques, culturelles, sociales, politiques, historiques, alimentaires, vestimentaires, artistiques, sexuelles et religieuses qui, toutes, vont à l’encontre de sa nature profonde.

    En pleine déroute intellectuelle, acculés dans l’impasse idéologique des «droits de l’homme», du «vivre ensemble», du «pas d’amalgame» et du sépulcre phraséologique de la «laïcité», les dirigeants français sont désarmés face à cette entreprise de subversion et de conquête, unique dans l’Histoire millénaire de ce pays.

    Quant aux indigènes français, sommés de débaptiser leurs rues, de dépouiller leurs musées, de renier leur Histoire, d’abattre leurs statues, et, quasiment, de devoir s’excuser d’exister, ils ont le choix entre la « soumission » et la réaction.

    Or, cette dernière passe par la totale remise en question du corpus idéologique dominant, terreau sur lequel se développent et prospèrent les pensées invasives qui veulent faire de la France autre chose que la France...  

    ***

    Bernard Lugan est universitaire. Il fut professeur à l’ESM de Saint- Cyr-Coëtquidan et à l’École de Guerre. Il est expert auprès du TPIR (ONU). Il est l’auteur d’une trentaine de livres dont Histoire de l’Afrique, Histoire du Maroc, Histoire des Berbères, Histoire de l’Afrique du Nord, les guerres d’Afrique, Atlas de l’Afrique etc.

    Il dirige la revue par internet l’Afrique Réelle.

    Il est membre d'honneur de Monsieur Légionnaire et de l'ANACLE

    Le professeur Bernard LUGAN sera notre invité et interviendra en ligne le 10 Avril de 14 à 16 H 00 en visioconférence

    IMPORTANT : CE LIVRE EST UNIQUEMENT DISPONIBLE VIA L'AFRIQUE REELLE

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    Pour le commander, rendez-vous sur le blog de Bernard Lugan en cliquant sur ce lien.

    Constantin LIANOS, Ancien Légionnaire Officier,

    Président-fondateur de https://monsieur-legionnaire.org de l'ANACLE et ses réseaux. 

    Source : https://monsieur-legionnaire.org/

  • Les lieux qui se rapportent au souvenir de Saint Louis sont bien présents à notre bel aujourd’hui, par Gérard LECLERC*

    Que l'on ait ou non la foi catholique, que l'on appartienne ou non à l'Eglise, tout ce qui a trait à "l'imaginaire national" et touche au plus profond de la Tradition française, à sa substance, est digne de notre intérêt. Et précisément sous l'angle politique aussi, au sens noble et plein qui est celui auquel nous nous attachons, ici. C'est, notamment, de ce point de vue qu'on lira ce très bel article de Gérard LECLERC, écrit à l'occasion du 800e anniversaire de Saint Louis.

    Lafautearousseau

     

    GERARD LECLERC.JPGSi l’imaginaire national se réfère spontanément aux lieux de mémoire chers à Pierre Nora, il faut admettre que les lieux qui se rapportent au souvenir de Saint Louis sont bien présents à notre bel aujourd’hui. À Paris, l’Arc de Triomphe, les Invalides, le Panthéon projettent les représentations de la gloire nationale. Mais le surinvestissement symbolique que la République persiste à accorder à l’ouvrage de Soufflot n’est pas prêt d’effacer le prestige royal de Notre-Dame et de la Sainte-Chapelle qui demeurent les suprêmes joyaux de la capitale. En dépit de la violence de la rupture révolutionnaire, les historiens organiques de la Troisième République se sont efforcés de réunifier les strates de la mémoire, en imposant parfois des images qui se sont fixées dans les têtes enfantines. C’est Ernest Lavisse, suivi par tous les manuels scolaires, qui a retenu de la chronique de Joinville un trait mythologique : Saint Louis rendant la justice sous son chêne auprès du château de Vincennes, dont le donjon aussi fait partie du patrimoine commun.

    L’Église, particulièrement celle de Paris, aurait bien tort de ne pas jouer, elle aussi, du superbe instrument de la mémoire historique et de ses symboles. D’où la magnifique commémoration du huitième centenaire de la naissance de Saint Louis, centré autour de la monstration des reliques de la Passion, dont elle a reçu le legs. Fort heureusement, nous nous sommes débarrassés de la pudeur maladive qui inhibait, il n’y a pas si longtemps, toute velléité de référence au passé et aux traditions populaires. Mgr Patrick Jacquin, recteur de la cathédrale, a montré, durant toute l’année dernière, comment on pouvait réanimer tout le patrimoine de Notre-Dame pour la joie de foules innombrables. Loin des lugubres offices, tétanisés par les réflexes iconoclastes, l’éclat du trésor réjouit les yeux, enchante les cœurs, d’autant qu’il renvoie au contenu substantiel de la foi et au mystère central de la Rédemption.

    La médiation du saint roi capétien permet ce genre de miracles. La commémoration de sa naissance, il y a huit siècles, nous convoque d’abord dans l’île de la Cité, mais ménage aussi quelques excursions intéressantes. Pas seulement Vincennes, mais aussi Poissy où il naquit et fut baptisé. Pourquoi pas encore l’extraordinaire abbaye de Royaumont, où l’on peut méditer sur l’indicible attirance du modèle monastique sur le roi qui, jamais, ne cessa de vouloir investir la grandeur du pouvoir de la vertu transformatrice de la différence évangélique ? Non seulement Louis a décidé de la fondation de l’abbaye de Royaumont — attribuée aux cisterciens qui avaient sa préférence à cause de la réforme opérée par saint Bernard — mais il voulut aussi travailler de ses mains à sa construction. Ce qui nous vaut une évocation savoureuse de Guillaume de Saint-Pathus  : «  Et comme les moines sortaient, selon la coutume de l’ordre de Cîteaux, après l’heure de Tierce, au travail et à porter les pierres et le mortier à l’endroit où l’on faisait le mur, le benoît roi prenait la civière et la portait chargée de pierres et allait devant, et un moine la portait derrière et ainsi fit le benoît roi plusieurs fois à cette époque.  » À une si longue distance, Louis le Neuvième nous contraint à penser des notions aujourd’hui improbables, dès lors que la sécularisation a produit tous ses effets et que l’idéal du prince chrétien semble appartenir à un monde disparu.

     

    À la présence du roi à Royaumont, on peut ajouter une évocation qui l’apparente au poverello d’Assise. On rapporte qu’un Vendredi saint, Saint Louis qui visitait pieds nus les églises de Compiègne, rencontra dans une rue un lépreux. Il traversa sans crainte de mettre les pieds dans l’eau boueuse et arrivé devant le «  mesel  » (c’est ainsi qu’on nommait les lépreux) lui donna l’aumône et lui baisa la main. Le trait est rapporté par le pape Boniface VIII dans la bulle de canonisation du roi, qui rappelle que Louis accomplit ce genre de choses «  habituellement dans les maisons-dieux et les léproseries  ». À Royaumont, il retrouvait un homme qui vivait complètement reclus, parce que la maladie l’avait cruellement marqué, en le rejetant du commerce des autres.

    Jacques Le Goff a publié en 1996 son essai volumineux sur Saint Louis, fruit de plus de dix ans de travail. J’ai relu sa conclusion dans le but de renouer avec la personnalité du roi, grâce à un historien qui avait accumulé toutes les pièces du dossier et s’était efforcé à une empathie, pas si évidente pour un personnage d’une tout autre période. Le Goff ne cache ni son admiration, ni sa difficulté à comprendre certains traits d’un caractère et d’une mentalité qui, parfois, nous prennent à rebrousse-poil, s’ils ne nous indisposent carrément. Il n’empêche que c’est tout de même la fascination qui domine : «  Je ne l’ai pas vu en rêve, mais je crois que j’aurais, comme Joinville, pu le faire. Et ce que j’ai de plus en plus ressenti, c’est l’attraction, la fascination du personnage. Je crois avoir compris que beaucoup aient eu envie de le voir, de l’entendre, de le toucher. Au prestige de la fonction que ses prédécesseurs capétiens avaient soigneusement édifié, s’ajoutait surtout un charisme personnel, celui d’un roi qui n’avait pas besoin de porter sa couronne et les insignes du pouvoir pour impressionner, celui du roi, ce grand maigre et beau Louis, aux yeux de colombe, que frère Salimbene de Parme avait vu arriver pieds nus dans la poussière du chemin qui menait à Sens. Un personnage impressionnant au-delà de son apparence, une des illustrations les plus saisissantes de la théorie weberienne du charisme, une des plus remarquables incarnations d’un type, d’une catégorie de pouvoir  : volonté de réaliser un type de prince idéal ; le talent d’être en même temps profondément idéaliste et considérablement réaliste ; la grandeur de la victoire et de la défaite ; l’incarnation d’une harmonieuse apparence contradictoire entre la politique et la religion, un homme de guerre pacifiste, un bâtisseur de l’État, toujours prêt à s’inquiéter du comportement de ses représentants ; la fascination de la pauvreté tout en tenant son rang ; la passion pour la justice, tout en respectant un ordre profondément inégalitaire ; l’union de la volonté et de la grâce, de la logique et du hasard, sans lesquels il n’y a pas de destin.  »

    À ces derniers mots le saint roi n’eût pas acquiescé, lui qui ne croyait qu’à la Providence. Dans la proximité et la distance, il nous faut méditer son exemple. Si l’auteur du Fil de l’épée écrivait que la perfection évangélique ne conduisait pas à l’empire, la figure de Louis nous inspire qu’il est quand même possible de surmonter la contradiction inhérente à l’essence du politique. Mais il nous faut pour cela franchir le seuil de la Sainte-Chapelle pour vénérer les reliques de la Passion, celles que Saint Louis voulut dans le plus magnifique des reliquaires pour qu’elles brillent au centre du royaume que Dieu lui avait confié ici-bas.

    * France catholique, mercredi 2 avril 2014

     

     
  • Notre 31ème PDF : sur la théorie du Genre...

          Nous réunisssons dans ce PDF deux articles et une vidéo :

          - le premier article est de Gérard Leclerc, dans France catholique;

           - le deuxième de Jean-François Mattéi, dans La Dizaine de Magistro;

           - la vidéo est celle de notre premier Café actualité (deuxième saison) : Gérard Leclerc, en une heure, y dit l'essentiel et répond aux questions du public....

    La theorie du Genre, destruction sociale, morale, politique....pdf

    1. D'accord avec... Gérard Leclerc : la théorie du Gender au lycée ? Objection de conscience !....

            "...L’Éducation nationale veut faire avaliser, sous le biais de la science, un échafaudage intellectuel qui s’oppose aux grandes traditions de l’humanité, à l’aune d’un constructivisme généralisé qui fait de l’arbitraire la clé de notre humanité....

            ...La décision du ministre de l’Éducation nationale d’imposer cette idéologie irrationnelle et inhumaine à des adolescents est un scandale considérable. Seule la mobilisation des consciences fera reculer ce qu’il faut dénoncer sans relâche comme un crime contre l’Esprit, d’autant plus odieux qu’on prend la jeunesse en otage...." :

            C'est dans France catholique de lundi (30 mai) :

           http://www.france-catholique.fr/Objection-de-conscience,7171.html

     

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    2. "Homme et femme il les créa..." : Pour y voir plus clair sur le sujet, Jean-François Mattéi et la théorie du "genre"....

              Dans la livraison de La Dizaine de Magistro du 18 juin 2011, Jean-François Mattéi a proposé le texte suivant, qui a le grand mérite d'éclairer rééllement le sujet : on appréciera la concision de bon aloi de cette réflexion, dont, par ailleurs, et ce qui ne gâche rien, l'humour n'est pas exclu...

                

               " Dieu créa l’homme à son image ... homme et femme, il les créa " (Gn 1, 27) ; " le jour où Dieu créa l’homme, à la ressemblance de Dieu il le fit, homme et femme il les créa : il les bénit et les appela du nom d’homme le jour où ils furent créés " (Gn 5, 1-2).  

            On ne comprend pas la vague de fond des gender studies américaines, qui monte à l’assaut des rives françaises, si l’on se contente d’y voir un avatar du féminisme. Il s’agit en effet moins de libérer la femme de son oppression biologique que de destituer l’homme de son piédestal ontologique dans un retournement inattendu.

            Le "genre" ne concerne pas en effet l’homme en tant que mâle, sexué selon le système hétérogamétique XY dont la biologie montre la nécessité, mais l’homme en tant qu’humanité, voué à une essence dont l’éthique affirme la dignité. Pour le dire brièvement, la théorie du genre veut en finir avec l’humanisme occidental depuis la Renaissance afin d’abolir toute forme d’universalité. Le diagnostic de Michel Foucault sera ainsi corroboré : l’ "homme" est bien, en Occident, une "invention récente" dont le visage de sable s’efface peu à peu "comme à la limite de la mer".      

            Les travaux sur le genre partent d’un postulat radical : la différence entre l’homme et la femme relève d’un genre social sans rapport avec le genre sexuel, dans la mesure où le comportement humain dépend du seul contexte culturel. S’il y a une différence biologique des sexes, elle n’a aucune incidence anthropologique, encore moins éthique, de sorte que l’hétérosexualité n’est pas une pratique orientée par la nature, mais l’effet d’un déterminisme culturel qui a imposé ses normes oppressives. On s’attaque en conséquence à la différence entre le masculin et le féminin en annulant, avec leur identité propre, leur inclusion dans la catégorie de l’humain. Monique Wittig, la "lesbienne radicale" qui refuse d’être une "femme" et qui prétend ne pas avoir de "vagin", énonce l’impératif catégorique du temps : "il faut détruire politiquement, philosophiquement et symboliquement les catégories d’ "homme" et de "femme" (La pensée straight, p. 13). Et cette destruction s’impose parce qu’ "il n’y pas de sexe", qu’il soit masculin ou féminin, car c’est "l’oppression qui crée le sexe et non l’inverse" (p. 36). Si le genre grammatical n’existait pas, le sexe biologique se réduirait à une différence physique anodine.

            On avance donc, dans un énoncé purement performatif, que les différences entre le féminin et le masculin sont les effets pervers de la construction sociale. Il faut donc déconstruire celle-ci. Mais on ne se demande à aucun moment pourquoi les sociétés humaines ont toujours distingué les hommes et les femmes, ni sur quel fond l’édifice grammatical, culturel et politique prend appui. Comment expliquer que tous les groupes sociaux se soient ordonnés selon les "oppositions binaires et hiérarchiques" de l’hétérosexualité, comme le reconnaît Judith Butler ? Loin de s’inquiéter de cette permanence, la neutralité du genre se contente de dissocier le biologique de l’anthropologique, ou, si l’on préfère, la nature de la culture, afin d’évacuer la fonction tyrannique du sexe.  

            Cette stratégie de déconstruction ne se réduit pas à la négation de l’hétérosexualité. Les gender studies, au même titre que les queer studies ou les multicultural studies, ont le souci de miner, par un travail de sape inlassable, les formes d’universel dégagées par la pensée européenne. Judith Butler n’hésite pas à soutenir que "le sexe qui n’en est pas", c’est-à-dire le genre, constitue "une critique de la représentation occidentale et de la métaphysique de la substance qui structure l’idée même de sujet" (Trouble dans le genre, p. 73). On se débarrasse, d’un coup de plume, du sexe, de l’homme, de la femme et du sujet pris dans la forme de l’humanité. Ce qui entraîne par une série de contrecoups, la destruction de l’humanisme, imposé aux autres cultures par l’impérialisme occidental, et, plus encore, la destruction de la république, de l’État et de la rationalité. La déconstruction, apportée aux USA par la French Theory avant qu’elle nous revienne comme un boomerang, a pour fin ultime de ruiner le logocentrisme identifié par Derrida à l’eurocentrisme, en d’autres termes à la raison universelle. Elle se fonde pour cela sur la confusion des genres, entre l’homme et la femme, mais aussi entre la réalité et la virtualité. C’est ce que laissait entendre la critique de l’hétérosexualité par Foucault au profit de l’homosexualité qui permettrait de "rouvrir des virtualités relationnelles et affectives" (Dits et Écrits). C’est pour sacrifier à ces virtualités qu’un couple canadien décidait récemment de ne pas révéler aux gens le sexe de leur bébé de quelques mois, prénommé Storm, afin qu’il puisse le choisir librement par la suite.

            On aurait tort alors de regretter que le genre, à défaut du sexe, fasse une entrée remarquée à Sciences Po et dans les programmes des lycées. L’humanité future est désormais en marche vers un monde sans oppression qui, délivré du sexe, sera bon chic bon genre. Quand ce dernier aura définitivement neutralisé les identités et les différences, l’homme nouveau pourra partager le soulagement de Swann : "Dire que j’ai gâché des années de ma vie, que j’ai voulu mourir, que j’ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n’était pas mon genre !"

     

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    3. La théorie du Genre, destruction sociale, morale, politique... Une vidéo où Gérard LECLERC dit l'essentiel

     

    Enregistré lors du Café Actualité de lafautearousseau, à Marseille, samedi 8 octobre 2011 (Sur cette vue : François DAVIN, Gérard LECLERC et Jean GUGLIOTTA, président de la Fédération Royaliste Provençale).