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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (72)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Bien que manifesté sur le tard, un accord profond, sur l'essentiel, entre Péguy et Maurras... 

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    Dans notre Catégorie Grands Textes, le 43ème est consacré à Charles Péguy :

    GRANDS TEXTES (43) : "Pour la première fois dans l'histoire du monde l'argent est seul devant Dieu", par Charles Péguy

    Comment ne pas voir, dans ce texte, bien plus qu'une simple "proximité" entre la pensée des deux hommes : un accord profond sur l'essentiel, sur cette démonstration lumineuse faite par Maurras dans L'Avenir de l'Intelligence, que Pierre Boutang appelait un "immense petit livre" ?

    "...Il faut être stupide comme un conservateur ou naïf comme un démocrate pour ne pas sentir quelles forces tendent à dominer la Terre. Les yeux créés pour voir ont déjà reconnu les deux antiques forces matérielles : l'Or, le Sang..." écrit Maurras, au tout début de son "immense petit livre".

    Et, un peu plus loin : 

    "...De l'autorité des princes de notre race, nous avons passé sous la verge des marchands d'or, qui sont d'une autre chair que nous, c'est-à-dire d'une autre langue et d'une autre pensée. Cet Or est sans doute une représentation de la Force, mais dépourvue de la signature du fort. On peut assassiner le puissant qui abuse ; l'Or échappe à la désignation et à la vengeance. Ténu et volatil, il est impersonnel. Son règne est indifféremment celui d'un ami ou d'un ennemi, d'un national ou d'un étranger. Sans que rien le trahisse, il sert également Paris, Berlin et Jérusalem. Cette domination, la plus absolue, la moins responsable de toutes, est pourtant celle qui prévaut dans les pays qui se déclarent avancés. En Amérique elle commence à peser sur la religion, qui ne lui échappe en Europe qu'en se plaçant sous la tutelle du pouvoir politique, quand il est fondé sur le Sang.

    Sans doute, le catholicisme résiste, et seul ; c'est pourquoi cette Église est partout inquiétée, poursuivie, serrée de fort près. Chez nous, le Concordat l'enchaîne à l'État qui, lui-même, est enchaîné à l'Or, et nos libres penseurs n'ont pas encore compris que le dernier obstacle à l'impérialisme de l'Or, le dernier fort des pensées libres est justement représenté par l'Église qu'ils accablent de vexations ! Elle est bien le dernier organe autonome de l'esprit pur. Une intelligence sincère ne peut voir affaiblir le catholicisme sans concevoir qu'elle est affaiblie avec lui. C'est le spirituel qui baisse dans le monde, lui qui régna sur les argentiers et les rois ; c'est la force brutale qui repart à la conquête de l'univers..."

    (texte intégral de L'Avenir de l'Intelligence sur le site Maurras.net)

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (59)

     

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    Aujourd'hui : Le "jardin", le "bâtiment carré" et l'enfant (V)

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    Le rachat (III) : nouvelles plantations de cyprès...

    "Plus récemment encore, apparurent les 11 qui dominent terrasse et jardin d'est en ouest, mais ces derniers ont une histoire.
    Ils avaient été commandés dans l'hiver 1927-1928 et n'étaient jamais arrivés du village d'horticulteurs où ils m'avaient été promis. Un petit accident de santé survenu en juin me retint à la campagne pendant tout l'été, et je voulus mettre à profit cette occasion de les planter.
    - Mais, dirent les compétences, on ne plante pas en été...
    Mon ami Henri Mazet, l'architecte, dont l'érudition légendaire s'étend à toute chose, m'avait raconté un jour, d'après un professeur d'arboriculture de lui connu, que l'on peut parfaitement planter des arbres en n'importe quelle saison, pourvu que ce soit la nuit, avant le lever du soleil, tant que dure, paraît-il, le sommeil des plantes. Que risquait-on à essayer ? On prit date.
    Le pépiniériste de Saint Andiol jura de nouveau qu'il livrerait ses plants, tel soir, à telle heure sonnée, ce qui permettrait à mon camion de me les remettre avant minuit. Quelle angoisse ! Nous étions réunis à quelques uns sur la terrasse pour bien recevoir et pour vite planter; les onze trous avaient été creusés, garnis d'une eau fraîche et limpide avec tout ce qu'il fallait pour les reboucher sans retard... Minuit arrive. Une heure sonne. Puis deux. Enfin, les mélancoliques coups de trois heures : le jour approche, et pas de camion ! Accident ? Manque de parole ? Les deux ouvriers réquisitionnés bâillaient, voulaient partir, et nous trompions nos impatiences sur lesquelles tournait l'implacable ciel de la nuit en égrenant des souvenirs, en récitant des vers, en chantant des chansons, ou en les écoutant.
    Le côté de l'aurore pâlissait vaguement. Trois heures et demie ! Bientôt quatre, et le désespoir... quand un gros oeil rougeâtre s'ouvrit dans le chemin : camion ! cyprès ! tout !... ils furent débarqués en cinq minutes, placés dans les ronds d'eau, dressés et enterrés en moins de temps qu'on ne l'écrit. Les dernières façons étaient administrés au sol foulé et aplani quand, du Pilon du Roi, l'astre allongea quelque lumière. La nuit cessait à peine. Mais tout était fait avant jour, nous étions en règle avec le professeur de Mazet. Le serions-nous avec la nature ? Les onze cyprès prendraient-ils ? Ils ont pris, grandi, prospéré. Ils ont même, on aura tout vu, subi les épreuves du feu, dans un grand incendie champêtre qui, en les roussissant, n'a mordu qu'à la feuille; on ne peut même dire qu'ils en aient été abîmés..."



    Illustration : un des cyprès en bordure droite de l'escalier qui monte au Mur des Fastes...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (36)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (XIX/XIX)

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    "...Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, quarante fois consul, député de Martigues aux derniers États Généraux de Provence fut maître de ce jardin."

    Ces derniers États Généraux de Provence, dont parle ici Maurras, sont ceux qui s'ouvrirent le dimanche 25 janvier 1789, à Aix. Mirabeau y fut d'abord exclu de la représentation de la Noblesse, car il n'avait pas de fief (le dimanche 8 février); mais après un retour triomphal à Marseille, en mars, il fut élu à ces mêmes États de Provence, cette fois par le Tiers-État.

    La grande Histoire a davantage retenu le nom de Mirabeau que celui de ce Pistoye, qui dut pourtant être un administrateur sage et avisé puisque, dit Maurras, il fut "quarante fois consul" !

    De l'Édit d'union des trois quartiers - du 21 avril 1581, signé en l'église de Ferrières - jusqu'à la Révolution, la ville ne fut pas, en effet, administrée par des maires, mais par des consuls.
    Dans son texte sur Les trente beautés de Martigues, Maurras dit qu'ils étaient "si honorés, qu'on a fait ce proverbe :
    "Que toute barbe d'homme s'incline, le prudhomme va parler." C'est le reste dernier de ces consuls puissants qui, par toutes les pêcheries du Midi, furent renommés, à preuve Calendal à Estérelle, vantant son aïeul :
    — Qui a été consul de Martigues..." (Maurras, Li trento bèuta dou Martegue)

    Ce n'est que le 14 février 1790 que sera désigné, par élection, le premier Maire de la cité : Louis Puech.

    La Mairie sera, longtemps, installée dans l'Hôtel particulier Colla de Pradines, construit au XVIIème siècle, sur un modèle aixois.
    Bien calé aux angles par des contreforts et des pilastres, la façade s'impose par des proportions équilibrées et par la répartition des baies.
    C'est là que se trouve la Plaque commémorative à la mémoire de Gérard Tenque, inaugurée par Mistral en 1891, dont parle Maurras dans sa première stèle... Hôtel de Ville de 1808 à 1983, l'édifice abrite maintenant le Tribunal d'Instance de Martigues.

    Pour en revenir au "Pistoye" dont parle ici Maurras, et clore le sujet, on trouve dans les dernières lignes de la lettre de Maurras au Curé de Martigues (vers 1950) ces précisions :


    "...Il me restait à vous dire le plaisir que me fait la découverte, dans votre église, de la tombe des Pistoye, mes grands-parents adoptifs, leur dernier couple ayant adopté ma bisaïeule (madame Boyer, mère de ma grand'mère madame Garnier, la mère de ma mère). J'ai gravé dans mon jardin le nom de leur patronyme qui est Sinisbaldi : Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, député aux États de Provence, 40 fois consul de Martigues pour le quartier de Ferrières qui en nommait deux, comme chacun des autres quartiers. Comme à chaque entrée en charge un consul recevait une pièce de velours d'Utrecht il y avait tout un étage de sa maison qui était couvert, les meubles et la muraille, de velours d'Utrecht..."

     

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  • LITTERATURE • Maurras en son chemin de paradis [1]

    Illustration reprise de l’édition de luxe du Chemin de Paradis en 1927, ornée d’aquarelles de Gernez.

    par Hilaire de Crémiers 

    C'est en 1895, il y a juste cent vingt ans, que Calman-Lévy - « éditeur héroïque » dit Maurras - a édité le Chemin de Paradis. Un premier livre de contes philosophiques que son auteur écrivit, de fait, avant ses vingt-cinq ans. Un recueil de neuf contes où Maurras, comme Anatole France le lui écrivit, méditait d'ingénieuses fables. Ces Mythes et Fabliaux, qui ne furent sans doute jamais parfaitement compris, formaient pourtant, déjà, une critique sans indulgence aucune, de ce mal moderne auquel Maurras se préparait à s'affronter. Rien moins que « pour le salut du monde et le règne de la beauté ».  Sans-doute pressentait-il et fixait-il ainsi, avec une prescience étonnante, ce qu'allaient être, dans l'ordre politique et littéraire, son œuvre et sa destinée.

    Hilaire de Crémiers a consacré de minutieuses et savantes études à cette œuvre de jeunesse de Charles Maurras, qui préfigure, expose-t-il, ce que seraient son œuvre et sa vie.

    Nous avons enregistré, il y a quelques années, plusieurs vidéos où Hilaire de Crémiers analyse le Chemin de Paradis et en propose une interprétation. Une analyse et une interprétation qui donnent à Maurras une profondeur singulière. Beaucoup plus extraordinaire que celle qui lui est habituellement reconnue.

     

    Introduction au Chemin de Paradis - 18 minutes 

    Nous mettrons en ligne, les cinq prochains samedis, cinq vidéos où Hilaire de Crémiers traite des neufs contes du Chemin de Paradis et dévoile ce qui en est, selon lui, le sens profond.  Lafautearousseau  

     

    Le Chemin de Paradis sur Maurras.net

    (Texte complet)

     

  • LITTERATURE • Maurras en son chemin de paradis [2]

     Illustration reprise de l’édition de luxe du Chemin de Paradis en 1927, ornée d’aquarelles de Gernez.

     

    par Hilaire de Crémiers (Suite) 

     

    C'est en 1895, il y a juste cent vingt ans, que Calman-Lévy - « éditeur héroïque » dit Maurras - a édité le Chemin de Paradis. Un premier livre de contes philosophiques que son auteur écrivit, de fait, avant ses vingt-cinq ans. Un recueil de neuf contes où Maurras, comme Anatole France le lui écrivit, méditait d'ingénieuses fables. Ces Mythes et Fabliaux, qui ne furent sans doute jamais parfaitement compris, formaient pourtant, déjà, une critique sans indulgence aucune, de ce mal moderne auquel Maurras se préparait à s'affronter. Rien moins que « pour le salut du monde et le règne de la beauté ».  Sans-doute pressentait-il et fixait-il ainsi, avec une prescience étonnante, ce qu'allaient être, dans l'ordre politique et littéraire, son œuvre et sa destinée.

    Hilaire de Crémiers a consacré de minutieuses et savantes études à cette œuvre de jeunesse de Charles Maurras, qui préfigure, expose-t-il, ce que seraient son œuvre et sa vie.

    Nous avons enregistré, il y a quelques années, plusieurs vidéos où Hilaire de Crémiers analyse le Chemin de Paradis et en propose une interprétation. Une analyse et une interprétation qui donnent à Maurras une profondeur singulière. Beaucoup plus extraordinaire que celle qui lui est habituellement reconnue. 

     

     Présentation générale du Chemin de Paradis - Regard sur les trois premiers contes : Le Miracle des Muses  Le Jour des Grâces  La Reine des Nuits (18 minutes)  

     

    Nous mettons en ligne, au fil de cinq samedis, cinq vidéos où Hilaire de Crémiers traite des neufs contes du Chemin de Paradis et dévoile ce qui en est, selon lui, le sens profond.  Lafautearousseau  

     

    Le Chemin de Paradis sur Maurras.net

    (Texte complet)

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (61)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : 1922 : Mort de la mère de Charles Maurras

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    Charles Maurras connut une petite enfance très heureuse.

    Il n'eut qu'un frère, Joseph, qui mourut en 1924 à Saïgon (il était médecin militaire), l'autre frère - François - étant mort très jeune.

    Charles adoptera, d'ailleurs, trois des cinq enfants de son frère à la mort de celui-ci. Et il a fait connaître, d'une façon tendre et plaisante, le caractère heureux, joyeux en enjoué de Joseph, toujours partant pour une promenade, un jeu ou une activité quelconque, en lui donnant le surnom de "Monsieur "allez !", signifiant par là la parfaite entente régnant entre les deux frères...

    La même entente et affection profonde régnait entre Charles et ses parents. Malheureusement, très tôt - il avait six ans - Charles perdit son père, le 3 janvier 1874. Sa mère, elle, vécut beaucoup plus longtemps, et toujours en parfaite harmonie avec son fils...

    Charles Maurras a longuement parlé de sa mère et de sa "maison carrée" de Martigues.

    Il a aussi  écrit un ouvrage au titre éloquent, "Le bienheureux Pie X sauveur de la France", dans lequel on trouve des choses importantes sur la relation mère/fils. La mère de Maurras, croyante fervente, était inquiète pour son fils Charles qui s'était éloigné de la religion; elle était allé à Rome, voir le pape, qui lui avait déclaré, en substance : je bénis son oeuvre, elle aboutira (entrevue racontée par Maurras lui-même, dans son livre "Le bienheureux Pie X sauveur de la France", Plon, 1953, pages 52/53) :

    "Ne parlez pas à votre fils de ce que je vais vous dire... Ne lui en dites jamais rien... Mais je bénis son oeuvre...". Il se tut, pour ajouter : "Elle aboutira". Tel fut le trésor que ma mère emporta de Rome. Elle ne m'en fit jamais part. Pendant les onze années qui lui restaient à vivre, elle n'y fit aucune allusion... J'eus la clef du mystère huit jours après sa mort, survenue le 5 novembre 1922. Deux amies à qui elle s'était confiée, me donnèrent le secret des paroles pontificales : mon oeuvre a été bénie de Pie X. Elle aboutira. J'avais la prophétie et la bénédiction de ce Bienheureux...

     

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  • Action française Strasbourg : action coup de poing à Sciences Po Strasbourg !

    Ce matin nos militants se sont levés contre la gangrène islamo-gauchiste qui ravage notre nation !
    Hier Toulouse, aujourd’hui Strasbourg partout l’Action française fait reculer la trahison !

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    Retour en vidéo sur notre action de ce matin.
    Nous ne lâcherons rien.
    Pour que vive la France, vive le roi !
     
  • Littérature • Maurras en son chemin de paradis [3]

     Illustration reprise de l’édition de luxe du Chemin de Paradis en 1927, ornée d’aquarelles de Gernez.

     

    par Hilaire de Crémiers (Suite) 

    L'actualité que l'on sait nous a amenés, le weekend dernier, à suspendre la publication des analyses du Chemin de Paradis d'Hilaire de Crémiers. En voici la troisième partie. L'on peut retrouver les deux premières sur Lafautearousseau, les samedis 7 et 14 novembre.

     

    C'est en 1895, il y a juste cent vingt ans, que Calman-Lévy - « éditeur héroïque » dit Maurras - a édité le Chemin de Paradis. Un premier livre de contes philosophiques que son auteur écrivit, de fait, avant ou autour de ses vingt-cinq ans. Un recueil de neuf contes où Maurras, comme Anatole France le lui écrivit, méditait d'ingénieuses fables. Ces Mythes et Fabliaux, qui ne furent sans doute jamais parfaitement compris, formaient pourtant, déjà, une critique sans indulgence aucune, de ce mal moderne auquel Maurras se préparait à s'affronter. Rien moins que « pour le salut du monde et le règne de la beauté ».  Sans-doute pressentait-il et fixait-il ainsi, avec une prescience étonnante, ce qu'allaient être, dans l'ordre politique et littéraire, son œuvre et sa destinée.

    Hilaire de Crémiers a consacré de minutieuses et savantes études à cette œuvre de jeunesse de Charles Maurras, qui préfigure, expose-t-il, ce que seraient son œuvre et sa vie.

    Nous avons enregistré, il y a quelques années, plusieurs vidéos où Hilaire de Crémiers analyse le Chemin de Paradis et en propose une interprétation. Une analyse et une interprétation qui donnent à Maurras une profondeur singulière. Beaucoup plus extraordinaire que celle qui lui est habituellement reconnue. 

     

    Regard sur les trois contes de la série Voluptés : La consolation de Trophime  Eucher de l'île  Les deux testaments de Simplice (16 minutes)  

     

    Nous mettons en ligne, au fil de cinq samedis, cinq vidéos où Hilaire de Crémiers traite des neufs contes du Chemin de Paradis et dévoile ce qui en est, selon lui, le sens profond.  Lafautearousseau  

     

    Le Chemin de Paradis sur Maurras.net

    (Texte complet)

  • Littérature • Maurras en son chemin de paradis [4]

     Illustration reprise de l’édition de luxe du Chemin de Paradis en 1927, ornée d’aquarelles de Gernez

     

    par Hilaire de Crémiers (Suite) 

    Nous poursuivons la publication des analyses du Chemin de Paradis par Hilaire de Crémiers. En voici la quatrième partie. L'on peut retrouver les trois premières sur Lafautearousseau, les 7 - 14 et 29 novembre.

     

    C'est en 1895, il y a juste cent vingt ans, que Calman-Lévy - « éditeur héroïque » dit Maurras - a édité le Chemin de Paradis. Un premier livre de contes philosophiques que son auteur écrivit, de fait, avant ou autour de ses vingt-cinq ans. Un recueil de neuf contes où Maurras, comme Anatole France le lui écrivit, méditait d'ingénieuses fables. Ces Mythes et Fabliaux, qui ne furent sans doute jamais parfaitement compris, formaient pourtant, déjà, une critique sans indulgence aucune, de ce mal moderne auquel Maurras se préparait à s'affronter. Rien moins que « pour le salut du monde et le règne de la beauté ».  Sans-doute pressentait-il et fixait-il ainsi, avec une prescience étonnante, ce qu'allaient être, dans l'ordre politique et littéraire, son œuvre et sa destinée.

    Hilaire de Crémiers a consacré de minutieuses et savantes études à cette œuvre de jeunesse de Charles Maurras, qui préfigure, expose-t-il, ce que seraient son œuvre et sa vie.

    Nous avons enregistré, il y a quelques années, plusieurs vidéos où Hilaire de Crémiers analyse le Chemin de Paradis et en propose une interprétation. Une analyse et une interprétation qui donnent à Maurras une profondeur singulière. Beaucoup plus extraordinaire que celle qui lui est habituellement reconnue. 

     

     

    Regard sur les trois contes de la série Harmonies  La Bonne Mort   Les Serviteurs     Discours à la louange de la double vertu de la mer (13 minutes)  

     

    Nous mettons en ligne, au fil de cinq samedis ou dimanches, cinq vidéos où Hilaire de Crémiers traite des neufs contes du Chemin de Paradis et dévoile ce qui en est, selon lui, le sens profond.  Lafautearousseau  

     

    Le Chemin de Paradis sur Maurras.net

    (Texte complet)

  • Littérature • Maurras en son chemin de paradis [5]

    Illustration reprise de l’édition de luxe du Chemin de Paradis en 1927, ornée d’aquarelles de Gernez

     

    par Hilaire de Crémiers (Suite) 

    Nous poursuivons la publication des analyses du Chemin de Paradis par Hilaire de Crémiers. En voici la cinquième partie. L'on peut retrouver les quatre premières sur Lafautearousseau, les 7 - 14 - 29 novembre et 5 décembre.

     

    C'est en 1895, il y a juste cent vingt ans, que Calman-Lévy - « éditeur héroïque » dit Maurras - a édité le Chemin de Paradis. Un premier livre de contes philosophiques que son auteur écrivit, de fait, avant ou autour de ses vingt-cinq ans. Un recueil de neuf contes où Maurras, comme Anatole France le lui écrivit, méditait d'ingénieuses fables. Ces Mythes et Fabliaux, qui ne furent sans doute jamais parfaitement compris, formaient pourtant, déjà, une critique sans indulgence aucune, de ce mal moderne auquel Maurras se préparait à s'affronter. Rien moins que « pour le salut du monde et le règne de la beauté ».  Sans-doute pressentait-il et fixait-il ainsi, avec une prescience étonnante, ce qu'allaient être, dans l'ordre politique et littéraire, son œuvre et sa destinée.

    Hilaire de Crémiers a consacré de minutieuses et savantes études à cette œuvre de jeunesse de Charles Maurras, qui préfigure, expose-t-il, ce que seraient son œuvre et sa vie.

    Nous avons enregistré, il y a quelques années, plusieurs vidéos où Hilaire de Crémiers analyse le Chemin de Paradis et en propose une interprétation. Une analyse et une interprétation qui donnent à Maurras une profondeur singulière. Beaucoup plus extraordinaire que celle qui lui est habituellement reconnue. 

     

     Regard sur le conte de la série Harmonies :  Discours à la louange de la double vertu de la mer (13 minutes)  

     

    Nous achevons ainsi la mise en ligne, au fil de cinq samedis ou dimanches, de cinq vidéos où Hilaire de Crémiers traite des neufs contes du Chemin de Paradis et dévoile ce qui en est, selon lui, le sens profond.  Lafautearousseau  

     

    Le Chemin de Paradis sur Maurras.net

    (Texte complet)

     
  • Le Camp Maxime Real del Sarte, Université d'été 2018, est en cours ...

    150 nuances de Maurras :
    des repères pour le XXIe siècle

     

    36810600_1806444036076890_2639003291651932160_n.jpgCent cinquante ans après la naissance de Charles Maurras, la France a connu de nombreuses mutations, le contexte et les enjeux auxquels notre pays est confronté ont bien évidemment changés. Pour autant, demeure le souci du bien commun et de l’homme dans toutes ses dimensions.

    Le rôle de l’Action française n’a jamais été de réciter un catéchisme, mais bien plutôt de réfléchir aux conditions d’un redressement. Face aux défis que notre époque impose (Union européenne, PMA/GPA, immigration, écologie, question sociale etc.), la pensée maurrassienne fournit un certain nombre de repères.

    Le cinquantième anniversaire de Mai 68 nous offre également l’occasion d’un regard rétrospectif sur une époque charnière dans la rupture anthropologique, qui a accouché de multiples velléités de transgression de la nature humaine (antispécisme, transhumanisme, etc.), qu’il nous importe de défendre comme condition du politique.

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    Conférences 

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    Vous ne pouvez participer à notre camp d'été ?

    Permettez à un jeune d'y prendre part !

    La génération qui vient a besoin d'un enseignement solide, d'une formation continue pour décrypter l'actualité, s'engager dans le débat et servir la cité. 
    Avec 120 euros vous permettez à l'un de nos jeunes de partager avec ses camarades une semaine de formation exigeante et complète.

     J'aide un jeune 

    CMRDS : du 19 au 26 août

    Camp de formation Maxime Real Del Sarte, pour étudiants, lycéens et jeunes travailleurs (15-35 ans).
    Conférences magistrales, cercles d'étude, ateliers pratiques, sport et camaraderie !
     

    Il vous est possible de ne venir que quelques jours : 25 euros la journée.

    UDT le 25 août

    Université d’Été de l'Action française,

    ouverte à tous : 25 euros 

     Je m'inscris 

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    Informations pratiques

    - A proximité de Roanne (gare SNCF à 5 kilomètres, navettes organisées)
    - Arrivée souhaitée entre 15h et18h le dimanche 19 août
    - Départ possible entre 9h et 13h le dimanche 26 août

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    Action française

    10, rue Croix-des-Petits-Champs

    75001 Paris

  • Grandes ”Une” de L'Action française (6/13 - 1/2): Espagne, 18 Juillet 1936, la Tradition se soulève contre la Révolution

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    Voici la "Une" du Vendredi 24 Juillet 1936  :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7664048

    Ce jour-là, c'est quasiment toute la "Une" qui est consacrée à l'Espagne !

    • Maurras y consacre quatre des cinq paragraphes de "La Politique", soit quasiment l'intégralité des deux colonnes centrales de la "Une" : il le fait dans l'esprit de Pujo et de son article de la veille, accusant - à juste titre - Blum de vouloir nous entraîner dans la guerre...

    • Pujo, justement, dénonce "Blum la guerre à l'oeuvre" sur toute la sixième colonne (son article commence dans la partie supérieure de la cinquième colonne et se termine dans la partie supérieure de la première colonne, en page deux)...

    • Léon Daudet propose un "La radio et les fausses nouvelles" débutant par ces mots : "Voici l'Espagne en plein Goya - les Horreurs de la guerre civile - et aussi en pleine fausses nouvelles..."; lui, qui nous apprend "j'ai séjourné à deux reprises à Gibraltar...la clé de la Méditerranée occidentale" n'a pas assez d'un article pour parler de la situation espagnole, et conclut donc par un amusant : "...Je m'aperçois que, chemin faisant, je ne vous ai point parlé des fausses nouvelles de la guerre civile. Ce sera pour la prochaine fois." (Sic ! Du Daudet tout pur !)...

    • Enfin, les nouvelles de la guerre elle-même sont renvoyées en bas des deux premières colonnes, les deux juste sous les deux colonnes de l'article de Daudet, avec un "lire la suite en 3ème page", où elles occuperont l'intégralité des colonnes deux, trois et quatre, puis la moitié supérieure de la colonne cinq...

    • Et, pour être complet : en page quatre, Pierre Tuc consacre à l'Espagne le premier des onze sujets de sa Revue de Presse...

    La virulente manchette "anti-Blum" du jour : il faut se souvenir qu'il y a à peine plus de cinq mois, Blum, après une provocation et une machination grossières ("crime de lèse-majesté", titra l'AF), perturba le cortège des obsèques de Bainville, ce qui lui permit de faire croire qu'il avait été attaqué, alors que, au contraire, les Camelots du Roi le tirèrent du guêpier où il s'était lui-même fourré ! Il en profita pour demander, et obtenir, la dissolution de la Ligue d'Action française et des Camelots du Roi (1) !

    Pour bien comprendre la virulence de cette manchette, il faut donc bien se remettre dans le contexte de l'époque, et comprendre la fureur de ceux qui, après avoir vu Blum faire ce qu'il avait fait lors des obsèques de Bainville, voyaient le même Blum, cinq mois après, non seulement ne pas faire ce qu'il fallait pour armer la France contre un Hitler qui, lui, sur-armait l'Allemagne, mais trahissait les intérêts supérieurs de la nation en livrant à ses confrères du "Frente popular / Frente crapular" le peu d'armes et d'avions dont nous disposions...

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    (1) sur la misérable machination de Blum lors des obsèques de Bainville, voir notre Grande Une du 14 Février et les quatre suivantes...

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    P.S : les articles sur l'Espagne étant trop nombreux dans ce numéro, nous diviserons cette livraison en deux partie : Daudet, Maurras et Pujo, pour aujourd'hui, et la Revue de Presse, ainsi que les nouvelles militaires, demain...

    • Voici d'abord le très plaisant article de Daudet, "La radio et les fausses nouvelles" (partie supérieure des deux premières colonnes, de gauche) :

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    • Puis, l'article de Pujo, qui débute en partie supérieur de la cinquième colonne, occupe toute la sixième, et se termine en page deux, en partie supérieure de la première colonne)... :

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    ...et la suite et fin du Pujo, en page deux, en haut de la première colonne :

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    • Voici enfin, pour conclure cette première partie de notre livraison, les quatre premiers paragraphes de "La Politique", de Maurras (c'est-à-dire quasiment l'intégralité des deux colonnes centrales) :

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    Pour lire les articles...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (46)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Prologue des Quatre nuits de Provence...

     

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    "La journée va finir sans flammes, j’ai prié qu’on n’allumât point.
    Que le soir monte avec ses fumées incertaines : le détail, l’accident, l’inutile y seront noyés, il me restera l’essentiel.
    Ai-je rien demandé d’autre à la vie ?

    Donc, çà et là, dans ses transparences divines, traversées de soudaines opacités, le Soir léger et pur se rend, peu à peu, à la Nuit. Sur la pente gauche du ciel, le croissant couleur de perle s’élève, glisse, coule à l’autre versant, pareil aux concessions d’une rêverie fatiguée qui se replie sans hâte et ne faiblit pas sans honneur. Cette face souffrante pourrait décliner en silence. Mais l’accent de sa flamme morte insiste, de très haut, et m’impose, en quelque manière, le ressouvenir du refrain d’un beau chant entendu, il y a de longues années, et qui n’a rien perdu de sa force sur ma pensée. Ses délices renaissent, leur voix remplit mon ciel, devenu tout entier musical et sonore :

    Va, mon ami, va,
    La lune se lève !
    Va, mon ami, va.
    La lune s’en va !


    L’astre, étonné, a fait une halte apparente. Ma veille est suspendue aussi, mais non le cours de mes pensées qui se précipitent, et les petits flots qu’elles roulent valent en nombre et en vertu les parcelles étincelantes dont l’éther est criblé.

    Le glissement lunaire reprend. J’ai quitté la fenêtre d’où je le regardais, et m’éveille sur ma terrasse provençale, un peu scandalisé du temps que je dissipe à subir la révolution nocturne des songes : car je les reconnais pour de simples échos du passé.

    Qu’on leur pardonne, ainsi qu’à moi ! Ces hôtes anciens d’une mémoire minutieuse et tenace ont d’abord été convoqués, s’il m’en souvient, comme les témoins du mouvement originaire de ma pensée : ils comparaissent devant moi pour m’aider à écrire un Mémorial intellectuel. Mais je vois bien qu’ils se moquent des témoignages et ne sont animés d’aucun désir étranger à leur joie de vivre ou plutôt de survivre.

    N’étant plus rien que ce qu’ils sont et ne voulant rien d’autre, ils marchent et ils parlent, ils pleurent et ils rient sur le théâtre intérieur sans autre objet que de reparaître tels qu’ils furent, non sans se retourner de temps en temps, pour me dire qu’il ne m’est pas permis de les laisser mourir.

    Pas plus que moi, ils ne s’étonnent de leur étrange résistance aux forces de ruine. Ils sont fidèles, étant vivaces, et me remplissent à mon tour de l’horreur d’un oubli qui doit les coucher avec moi. C’est pour cela que je redis à mes homuncules si vifs, en les dévisageant et en les nommant un par un :

    Va, mon ami, va.



    Un seul point me surprend, le charme que je trouve au jeu de mes ombres heureuses.

    Mais rien n’en délivre mon cœur, il est le prisonnier de ces figurines d’enfance que durant un demi-siècle je me suis montrées, racontées et presque chantonnées, à moi, il est vrai, pour moi seul…


    Va, mon ami, va,


    La lune s’en va !

    Qu’elle aille ! Seulement ne la suivez pas, vous autres, vieux amis, condamnés à passer comme elle ! Restez, attendez, revenez, pour revivre et briller, pour me baigner encore, pendant ces quelques nuits, d’un rayon du jour éternel."

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (55)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Le "jardin", le "bâtiment carré" et l'enfant (I)

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    Pas vraiment très "jolie", cette vieille carte postale a cependant le mérite - et l'intérêt - de montrer ce qu'a été, à un certain moment, ce "jardin" et ce "bâtiment carré", à l'époque, bien lointaine maintenant, ou des paysans en cultivaient une partie; ce que nous voyons là doit donc correspondre, au moins en partie, et en gros, à ce que devait probablement voir le petit Charles, lorsqu'on l'emmenait "au jardin", les jeudis et les dimanches...

    C'est dans un "drôle" de petit livre que l'on apprend quand, comment et pourquoi est né l'amour immense de Maurras pour "sa" maison de Martigues...
    "Sans la muraille des cyprès" est le titre de ce qui, à proprement parler, n'est d'ailleurs pas un livre, mais une sorte de fourre-tout assez invraisemblable, dans lequel Mademoiselle Gibert, secrétaire de Maurras, a réuni, en 1941, plusieurs textes différents, certains n'ayant aucun rapport entre eux.
    Le titre lui-même n'en est pas un, puisqu'il ne s'agit que des premiers mots du premier de ces textes, jetés là "en vrac", pourrait-on dire, ce qui n'avait, d'ailleurs, pas été du goût de Maurras...
    Pourtant, si on laisse là ces considérations, la Préface de "Sans la muraille des cyprès" va nous apporter une foule de renseignements de première main, puisqu'ils sont fournis par Maurras lui-même : les uns carrément drôles, d'autres touchants, certains surprenants : on va suivre l'évolution des goûts et des désirs, dans la tête d'un enfant; puis, l'enfant ayant grandi, l'évolution de ses choix, décisions et réalisations : ce "non livre" improbable apporte ainsi, comme le diable, sa pierre à l'édifice; il n'est donc pas, bien que fort surprenant, inutile, loin de là...

    Commençons donc par le commencement, et signalons de nouveau que les Maurras viennent, non pas de Martigues, mais de Roquevaire, Auriol, La Ciotat, c'est-à-dire, en fait, à l'époque, de grosses bourgades - ou de petites villes, comme on voudra... - à l'est de Marseille, et même du pays gavot (c'est-à-dire des Alpes) du "piton des Maurras", rocher du lieu-dit "Les Maurras", non loin de Manosque, à Saint-Julien-le-Montagnier...
    Si Maurras a abouti à Martigues, c'est parce que son père, fonctionnaire, y a été muté, et qu'il y a fait la connaissance de Marie Pélagie Garnier, née le 27 avril 1836, décédée en 1922, à l'âge de 86 ans, fille de Pierre Étienne Garnier, maire de Martigues et Marie Antoinette Joséphine Boyer.
    C'est par elle que les Maurras, de Roquevaire, se sont établis à Martigues...

    Marie-Pélagie - la mère de Maurras - avait deux soeurs : Valérie et Mathilde. Et la famille Garnier possédait à Martigues une "maison", dans le quartier de l'Île (celle où est né Maurras), une "campagne", c'est-à-dire, en fait un terrain planté de vignes et d'oliviers; et un "jardin", l'actuelle "maison de Maurras" et son jardin.
    Maurras explique, peu après le début du texte, qu'il a commis un sacrilège, dont il se repentira toute sa vie, en faisant abattre plusieurs magnifiques cyprès dans "le jardin" ("...j'ai débuté dans ma longue carrière en offensant ces maîtres sacrés..."); et comment il se rachètera ensuite, par une sorte de frénésie de plantation de cyprès...
    Mais, revenons-en au début de "l'affaire", et voyons comment "cette offense mortelle succédait, il est vrai, au plus bel exploit de mon adolescence..."

    "Je n'avais pas mes quatorze ans" écrit Maurras; il y a donc huit ans qu'il a connu sa première tragédie, la mort de son père adoré, alors qu'il n'avait que six ans. Il sera frappé bientôt par la deuxième tragédie que fut la survenue de sa forte déficience auditive, en 1882 : il aura alors ces fameux "quatorze ans" qu'il n'a pas encore quand il commence son récit...
    "Je n'avais pas mes quatorze ans. On procédait à un partage de famille qui avait tardé. Selon l'usage établi chez nos bons bourgeois de Provence, notre grand-mère avait légué à ses enfants une maison de ville, une "campagne" et un jardin. La soeur aînée de notre mère annonçait son intention de se réserver la maison. Sa cadette voulait prendre le champ de vignes, d'olives et de blé. "Prends le jardin, maman ! disais-je, prends le jardin." Elle hésitait. Cette petite propriété, deux hectares et demi de fleurs, de fruits et de légumes, était moins de rapport que d'agrément; elle avait ceci d'onéreux qu'il fallait dédommager d'autres héritiers. Mais je voulais le jardin, et le voulais bien. Jadis, quand nous étions plus jeunes, avant d'aller à Aix pour nos études secondaires, on nous conduisait au "jardin", pour le moins tous les jeudis et les dimanches, et nous en revenions armés de ces grands roseaux verts qu'on appelle chez nous des cannes, et qui tournaient, comme nos têtes, à tous les vents. Puis j'aimais au jardin, le jardinier, la jardinière qui me faisaient boire le lait de leurs brebis et manger "le pain de maison" qu'ils pétrissaient eux-mêmes. Et j'aimais plus que tout le pavillon carré assis au-dessus des parterres, et qui m'avait ri de tout temps par l'or de sa façade, la broderie de ses fenêtres et les denticules de sa corniche : n'avait-il pas été bâti au XVIIIème siècle, avec le reste des pierres de l'église de l'Île ? La tradition le disait, c'était un nouveau lien de cette vieille pierre à moi..."

    On sait maintenant, et de source sûre, comment "sa" maison et "son" jardin sont venus à Maurras : entre la maison de ville et la campagne, c'est "le jardin" que ce petit garçon voulait : trop tôt orphelin de père, il y passait au moins des jours heureux; voilà pourquoi, comme il le dit, "il le voulait et le voulait bien"...
    Ce que nous connaissons tous, aujourd'hui, comme "la maison du Chemin de Paradis" ou "le jardin de Charles Maurras", c'était, pour un petit orphelin de moins de quatorze ans un "jardin" et un "bâtiment carré", hâvres de paix et d'amusements, de joies simples, de jeux et de bonheur...

    La chose fut d'ailleurs heureuse : "Le voeu de notre mère allait d'accord. Seulement mon désir s'exprimait tout haut avec une force d'insistance qui finirent par l'emporter. On paya ce qu'il fallut, le jardin fut à nous, et bien nous en prit.
    Lorsque, ses soixante ans sonnés, un peu meurtrie par dix années de Paris brumeux, notre mère eut vu partir son second fils pour les colonies (1) et, me laissant dans la grand'ville, revint seule en Provence, cette maison rustique, ce jardin sec et chaud, cette terrasse ensoleillée et embaumée que purifient le vents qui passent, lui auront dispensé une trentaine d'années tranquilles. Nous l'aurons gardée jusqu'au bout saine, lucide, gaie, en pleine possession de ses facultés, enfin digne d'elle et de son pays. Les "prends le jardin, maman !" n'auront pas fait conclure une mauvaise affaire, ni donné un mauvais conseil. J'en triomphai, mais ce triomphe fut suivi d'une lourde chute..."

    (1) : Maurras eut deux frères : l'un, François, qui ne vêcut quasiment pas, et, en 1872 (donc, de quatre ans son cadet) Joseph, qui partit à Saïgon, où il mourut en 1924.
    Joseph eut trois filles de son premier mariage (Hélène, Jeanne et Berthe) et un fils, Jacques, de son second : c'est ce fils, Jacques, adopté par Charles Maurras (avec Hélène et Jeanne) à la mort de son frère, qui fit don de la maison de Maurras à la Ville de Martigues, conformément au vœu de son oncle et père adoptif, en 1997...

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  • Grandes ”Une” de L'Action française : 20 Décembre 1908, à Paris, devant 8.000 personnes, la première grande Réunion publ

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    (Dans notre Album "Maîtres et Témoins (III) : Léon Daudet" , voir la photo "1908 : le 1er "Vive le Roi !", Salle Wagram"...)

    Voici le lien menant au numéro du Dimanche 20 Décembre 1908, qui raconte longuement l'évènement : 

    • D'abord en racontant la soirée et en donnant - sur la sixième colonne de la "Une" et les trois premières colonnes (et demi) de la page deux -  les discours de tous les orateurs : Henri Vaugeois, Léon de Montesquiou, le Commandant Cuignet, le Comte de Lur-Saluces et Bernard de Vesins...

    • Mais aussi en donnant, sur la première colonne de la "Une" et la moitié supérieure de la deuxième, le discours de Daudet (Maurras est juste après et en-dessous, avec sa "Politique", qui termine la deuxième colonne)...

    • Voici d'abord le compte-rendu de la réunion, en début de la sixième colonne (il s'achèvera page deux, après les discours, sur presque la moitié de la quatrième colonne, sous le sous-titre "LA SORTIE") :

    (cliquez sur les photos pour les agrandir)

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    (ndlr : Gabriel Syveton était l'un des fondateurs de la Ligue de la Patrie française, en 1898, sept ans avant que ne soit créée la Ligue d'Action française, en 1905. Élu député en 1902, Syveton siégeait au Palais Bourbon dans le groupe "républicain nationaliste". Le 4 novembre 1904, après la révélation de "l'affaire des fiches" par son ami Jean Guyot de Villeneuve, il gifla Louis André, ministre de la Guerre du sinistre cabinet du non moins sinistre Combes. Le 8 décembre 1904, la veille de son procès devant la Cour d'assises de la Seine, il fut retrouvé asphyxié dans son cabinet de travail et, bien entendu, la police politique du Régime conclut... au suicide ! Alors que l'Action française et tous les patriotes dénonçaient un assassinat politique, qui tombait à point pour le Régime...)

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    On passe ne page deux, pour la suite, sur les trois premières colonnes et demie (plus de la moitié de la page !) :

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    Bien entendu, à partir d'ici,  on remonte cinq photos pour lire la deuxième colonne; puis on passe aux colonnes suivantes, trois et quatre, pour la fin des discours et "la sortie" :

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    et la fin des discours en colonne trois, seulement :

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    • Et voici, maintenant, le discours de Daudet, rapporté sur la première colonne de gauche de la "Une", et la moitié supérieure de la deuxième (Maurras occupant et terminant, on l'a vu, la partie inférieure de cette deuxième colonne) :

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