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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Sur TV Libertés, dans la tête des terroristes - Perles de Culture

    Anne Brassié reçoit la grande romancière Jacqueline Dauxois pour son ouvrage “Le mémorial des anges oubliés” publié chez Michel de Maule. Son thème : une jeune française subjuguée par un jeune maghrébin radicalisée en prison va accepter de devenir une bombe humaine au cours du carnaval de Nice.

  • En vente à la Librairie de Flore.

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  • Sur Front Populaire, Stella Kamnga : ”Ma rencontre avec Apollinaire”.

    TEMOIGNAGE. A l'occasion de l'anniversaire de la mort de Guillaume Apollinaire, Stella Kamnga revient sur ce lien charnel qui la lie depuis le Cameroun à la littérature française et plus particulièrement à cet auteur, mort en 1918 des suites de la grippe espagnole.

  • Sur Sud Radio, le Trumpisme a-t-il un avenir en France ? Et Mélenchon a-t-il une chance d'être président un jour ?

    Avec Guillaume Bigot, politologue, auteur du livre "Populophobie - Pourquoi il faut remplacer la classe dirigeante française" (Plon) et Nicolas Corato, fondateur du think tank Place de la République, auteur du livre "Grandes plaidoiries et grands procès - L'art de l'éloquence depuis le XVe siècle" (Hérédium).

  • Sur Sud Radio, Macron a-t-il renoncé au ”Quoi qu'il en coûte” ?

    Jean-Marie Bordry avec Guillaume Bigot, Politologue, auteur du livre "Populophobie - Pourquoi il faut remplacer la classe dirigeante française" (Plon) et Nicolas Corato, Fondateur du think tank Place de la République, auteur du livre "Grandes plaidoiries et grands procès - L'art de l'éloquence depuis le XVe siècle" (Hérédium).

  • Catholicisme et islam face au laïcisme républicain - Conférence de Youssef Hindi (17/12/20).

    Conférence du 17 décembre 2020 Pour vous procurer « La Mystique de Laïcité » cliquez ici : https://www.lalibrairie.com/livres/la... Pour lire le dossier « La nation française et la question musulmane » cliquez ici : https://strategika.fr/2020/11/16/la-n... 

  • Sur Sud Radio, prise de Kaboul par les talibans : quelles sont les conséquences en matière de risque terroriste ?

    Pour en parler, Christine Bouillot reçoit Jessica LESCS, avocate au Barreau de Paris, spécialiste en droit des réfugiés, qui représente 70 familles en demande de réunification familiale et le général  Dominique TRINQUAND, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU.

  • Société • Inflation des lois ? Relire Thibon !

    Gustave Thibon, né le 2 septembre 1903 à Saint-Marcel-d'Ardèche et mort le 19 janvier 2001 dans la même commune, est un écrivain et philosophe français. L'ensemble de son œuvre a été récompensé par l'Académie française. Wikipédia

  • Sur le compte tweeter du Prince Jean, Comte de Paris...

    Monseigneur le Comte de Paris, accompagné du Dauphin, a visité le Prytanée militaire de la Flèche et le château du Lude avec les membres de l'association des Vieilles Maisons Françaises du Pays Basque et du Béarn. Une visite autour de la figure du Roi Henri IV.

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  • Refonder l’école de la République …

    CARICATURE ECOLE EN DANGER.jpgOu comment s’enivrer d’annonces...

    Notre ministre de l’Education Nationale nous assène à intervalle régulier depuis sa nomination, une série de slogans, censés redonner espoir aux familles effondrées devant ce qu’elles découvrent chaque jour. Dans sa dernière grande intervention à Marseille (La Provence, dimanche 9 septembre), l’antienne est « Remonter la pente fatale ».

    Cette page d’entretien ne contient que des projets « gadgets » ou des questions de budget. Ou ce qui revient à peu près au même, des questions d’effectifs.

    Pas un mot sur les programmes qui sont pourtant le socle de l’acquisition des connaissances.

    Il vient de m’être donné, par hasard, d’ouvrir un manuel d’histoire & géographie pour les 5ème. C’est un choc immense pour ceux qui ont gardé en mémoire leurs cours d’Albert Mallet et de Jules Isaac. Aujourd’hui le manuel de 5ème s’ouvre sur « Origine et extension de l’islam » …Outre que le chapitre n’est pas relié au contexte historique de la péninsule arabique pendant les années d’expansion de cette religion, le maigre texte qui accompagne l’exposé n’est d’aucune aide pour éclairer ce que fut l’histoire. L’essentiel du livre étant un album d’images, dans une succession décousue. Un élève de 5ème dans les années 1960, trouvait dans le Mallet Isaac de 1960, environ 14 pages d’une imprimerie dense, sur « Mahomet et l’empire arabe ». On y développait des notions aussi difficiles que la prédestination. Devons nous en conclure que nos jeunes cervelles d’aujourd’hui sont beaucoup plus fermées à l’étude ? A moins que les professeurs eux-mêmes n’aient pas les capacités d’enseigner plus de substance. Nous sommes en droit de nous poser la question quand on lit qu’un livre de 300 pages, séparé pour moitié en Histoire et pour moitié en Géographie, est signé par pas moins de 15 professeurs, chaque page couverte de photos, avec un texte réduit à des légendes. Rappelons que le résultat d’un tel désastre est signé d’un ministre de l’Education Nationale du nom de Xavier Darcos, qui fut aussi en son temps, Directeur de Cabinet d’un certain François Bayrou, lui-même ministre pendant 4 ans (gouvernements Balladur et Juppé).

    Et comme il faut occuper les media en s’étourdissant de formules, monsieur Peillon verrait bien que l’on reparle de la « morale républicaine ». Dans le Figaro du 7 Septembre Mme Chantal Delsol répond que « En réalité le cours de morale dans les écoles publiques sera un catéchisme où l’on enseignera la bien-pensance du moment, avec intolérance, et sous le manteau d’une morale universelle – ce qui est particulièrement odieux … En cela son discours (- du Ministre -) est tout à fait immoral. »

    Mais la réalité sanctionne les divagations. L’OCDE vient de nous dire que notre système scolaire est en ruine :

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/09/11/01016-20120911ARTFIG00419-le-decrochage-des-lyceens-francais-preoccupe-l-ocde.php 

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202260017775-l-ocde-juge-preoccupant-le-decrochage-scolaire-en-france-360781.php

    évaluation qui arrive après le classement de Shangai sur les universités. Le total étant à peu près irrécupérable …

    Champsaur

  • Fête a Versailles !: Devant le château, la clôture dorée qui avait disparu depuis la Révolution a été reconstituée.. …

               Bravo et merci au Groupe Monnoyeur, entreprise de services liés au bâtiment et aux travaux publics (1), grâce au mécénat duquel on inaugure aujourd’hui la restitution, fidèle et merveilleuse, de la grille créée dans les années 1680 par Jules Hardouin-Mansart.

             

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                      Détruite à la révolution, la grille sépare à nouveau les différentes cours qui mènent à la demeure du Roi-Soleil, conformément aux plans d’origine : ce qui permet de rendre au lieu son harmonie et son sens.

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                Cette restauration aura coûté 5 millions d’euros. Dans un beau texte, qui l’honore et dont nous citons un extrait ci-après, le Groupe Monnoyeur justifie sa démarche, et montre qu’il a parfaitement compris le sens profond et la grandeur du mécenat. Même s’il s’agit, évidemment, d’argent, il ne s’agit pas que d’argent, ni même surtout d’argent : il s’agit de bien plus que cela, il s’agit de Beauté, d’Art et de Fidélité aux Traditions dans ce qu’elles ont de plus fécond (ce qui est –convenons-en- tout autre chose…..) :  

              "...Le château de Versailles, l’un des plus beaux monuments de notre pays, reste aujourd’hui l’un des symboles les plus concrets de notre Histoire et de la pérennité des grandes entreprises humaines ainsi que la marque du goût et du rayonnement culturel de la France à travers le monde. C’est l’occasion pour une entreprise – encore jeune ! – de côtoyer l’Histoire, comme instrument de compréhension du présent et comme moteur d’une réflexion sur l’avenir. 

              "La reconnaissance du sens et de la marque de l’Histoire par notre pierre apportée à la restauration du premier monument de notre pays, longtemps phare du goût, du style et du raffinement français, symbole du rayonnement de la France à travers le monde, sont pour notre entreprise autant de motifs de méditation et de fierté...." 

              Il aura fallu plusieurs années d'études et deux ans de travaux pour métamorphoser quinze tonnes de fer pur et 100 000 feuilles d'or en fleurs de lys, en cornes d'abondance, en masques d'Apollon et en couronnes. Sans oublier les déliés des L majuscules croisés qui représentent le chiffre de Louis XIV. Cette dentelle dorée forme la grille qui ceint désormais la cour royale du château de Versailles, comme « avant »…... 

              De la clôture d'origine, il ne restait rien que deux groupes sculptés, La Paix et L'Abondance de Tuby et Coysevox. « Mais elle était très bien documentée, ce qui permettait une restitution fidèle », explique Frédéric Didier, l'architecte en chef des monuments historiques en charge du château. 

              Alors que certains remettaient en cause la pertinence de sa recréation, il fut décidé de restituer cette grille, notamment pour permettre à l'établissement de réorganiser le flux de ses millions de visiteurs, ce qui de toute évidence s’imposait.          

              « Et ce grand ouvrage rend toute sa force symbolique à cet espace devant le château, rappelle Jean-Jacques Aillagon, le président du domaine. Versailles est la demeure d'un roi et tout l'ordonnancement visait à démontrer que l'on s'approchait de sa personne sacrée. » 

              Sertie de cet or, la cour royale retrouve ainsi son rang de saint des saints.

    (1)   Depuis mai 2007, le Groupe Monnoyeur  concentre son développement sur ses métiers traditionnels, en France et dans les pays à forte croissance : l'Algérie, la Belgique, le Luxembourg, la Pologne, la Roumanie. Leader sur leurs marchés, les sociétés du Groupe distribuent matériels et services destinés à la construction et à l'industrie.

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  • ”Fin du monde”, à Dreux, avec les Princes, récit de l'Echo Républicain

    Plus de 200 personnes ont découvert les monuments locaux dans les lumières de la nuit

    Article de Monsieur Ahmed Taghza publié dans l’Echo républicain

    Un jour critique pour l’avenir de l’humanité sur terre et un prince en haut d’une colline qui accueille les visiteurs. La nocturne drouaise a tenu toutes ses promesses.

    Il est 18 heures, ce vendredi, jour annonciateur de la fin du monde selon le calendrier maya, quand soudain 200 personnes déambulent dans le centre-ville de Dreux. Elles se rassemblent devant l’office de tourisme de l’agglomération drouaise, cour de l’Hôtel-Dieu. En longeant la patinoire, en Grande-Rue-Maurice-Viollette, le cortège se voit fusiller du regard par des passants ahuris, ébahis et craintifs devant un éventuel rassemblement d’une secte apocalyptique locale.

    Guidé par deux belles femmes, Estelle Marsay, et Stéphanie Landais, sa directrice, le groupe entame une exceptionnelle randonnée nocturne dans les rues de la ville, qui va l’amener sur les remparts et au pied de la chapelle royale.

    Un spectacle magique

    « Dans le cadre de sa mission d’animation, l’office de tourisme de Dreux-Agglomération et ses partenaires proposent une déambulation festive. En plein coeur des fêtes de fin d’année, l’office et la chapelle royale invitent les Drouais et les autres à découvrir, en famille et entre amis, les illuminations du centre-ville de Dreux et la superbe mise en lumière du beffroi et de la chapelle royale », explique Michel-Etienne Augustin, l’un des vice-présidents de Dreux-Agglomération, accompagnateur de la balade drouaise. Un discours qui dissipe, immédiatement les malentendus, alors que les participants se félicitent du temps clément et de l’ambiance chaleureuse qui règne le long du parcours.

    Photo: Ahmed Taghza

    Ainsi pour la troisième année consécutive, l’office de tourisme offre aux amateurs de randonnées magiques et nocturnes de faire le tour du centre-ville et surtout d’emprunter le chemin de ronde et les marches anciennes menant au sommet de la cité durocasse et au coeur de son histoire. « Nous sommes un couple de jeunes retraités, installés à Dreux depuis cinq ans. Nous adorons les visites commentées des monuments de la ville », lancent Sylvain et Nicole Ricolleau tout en marchant dans le noir du chemin de ronde, entrecoupé d’éclairages au sol.

    Une surprise de taille attend les randonneurs à la chapelle royale

    Après les explications documentées des guides de l’office de tourisme sur le merveilleux panorama nocturne de Dreux, une surprise de taille attend le public. Au pied de la chapelle royale éclairée mais entourée de noir dense, se tient le prince des lieux, Jean d’Orléans, sa femme, son fils et sa petite princesse dans sa poussette.

    Aux chuchotements succède le silence, et Jean d’Orléans se lance à raconter l’histoire des lieux qui reste inséparable de celle de la famille d’Orléans. Après un verre de vin chaud, les marcheurs allument une centaine de lampions pour descendre au point de départ. Le conte de Noël est entier et le plaisir est total !

    Rendez-vous. Vendredi prochain, la deuxième nocturne drouaise partira à 18 heures devant l’office de tourisme, cour de l’Hôtel-Dieu, jusqu’à la chapelle royale de Dreux. Visite gratuite, en présence du prince Jean d’Orléans qui racontera l’histoire de sa famille autour du monument funéraire.

    Ahmed Taghza

    ahmed.taghza@centrefrance.com 

    http://www.lechorepublicain.fr/eure-et-loir/actualite/pays/pays-drouais/dreux/2012/12/23/plus-de-200-personnes-ont-decouvert-les-monuments-locaux-dans-les-lumieres-de-la-nuit-1384533.html

    http://princejeandefrance.fr/

  • Nous avons lu le livre événement de Patrick Buisson, par Alexandre Devecchio.

    Patrick Buisson, l’homme qui se rêve en Machiavel et Saint-Simon à la fois. JEAN LUC BERTINI

     Le Figaro Magazine a pu lire La Fin d’un monde (Albin Michel). Dans ce premier tome d’une œuvre qui s’annonce monumentale, l’intellectuel explore les années 1960-1975 pour mieux éclairer la crise existentielle de la France d’aujourd’hui.

    2.jpgLa chronique médiatique l’a portraituré en «stratège diabolique», en «nouveau Raspoutine», en «grand marionnettiste», tirant les ficelles dans l’ombre, murmurant à l’oreille des puissants… L’éminence grise, adepte du magnétophone, se rêvant en un mélange de Machiavel et Saint-Simon, a sans doute lui-même participé à la création de cette légende noire.

    Il est cependant probable que l’Histoire retiendra un tout autre Patrick Buisson: l’intellectuel, le sociologue, l’écrivain. Malgré ses fulgurances littéraires et conceptuelles, son précédent livre, La Cause du peuple, fut réduit par les observateurs à une charge anti-Sarkozy. La Fin d’un monde, pur livre d’histoire et premier tome de plus de 500 pages d’une œuvre qui s’annonce monumentale, devrait dissiper tout malentendu. Faire définitivement oublier le «mauvais génie» politique pour consacrer le génial penseur métapolitique.

     

    La destruction des repères traditionnels (famille, religion), des lieux de sociabilité anciens (cafés, églises) et des ancrages locaux a contribué à l’atomisation de la société

     

    Le bandeau rouge sur la couverture avec l’inscription «Oui, c’était mieux avant!» donne le ton. La Fin d’un monde s’inscrit dans une tradition réactionnaire assumée. Naufragé hors de son époque, Buisson remonte le temps pour mieux éclairer notre modernité, à ses yeux déshumanisée.

    La grande fracture temporelle date, selon lui, d’un demi-siècle: tout se serait déroulé en l’espace de quinze ans, entre 1960 et 1975. La révolution soixante-huitarde, entamée dès le début des années 1960, sous ses dehors de révolution libertaire, aurait été, en réalité, une «révolution petite-bourgeoise» consacrant l’avènement d’une nouvelle civilisation marchande.

    La destruction des repères traditionnels (famille, religion), des lieux de sociabilité anciens (cafés, églises) et des ancrages locaux, qui étaient autant de protections collectives pour les plus humbles, a contribué à l’atomisation de la société, en particulier des classes populaires. La thèse n’est certes pas nouvelle, et l’on pourrait discuter de son caractère systématique.

    L’ouvrage de Buisson se distingue cependant par son style éblouissant, sa richesse et sa densité. Pour préparer son livre, l’ancien directeur de la chaîne Histoire s’est notamment plongé dans les archives télévisuelles de l’époque (émissions, feuilletons…), en extrayant foison d’images et luxe de détails.

     

    La France de Buisson, c’est aussi celle de Brassens et de Ferré, de Gabin et de Blondin. Celle d’Audiard

     

    Et si la plupart des penseurs déclinistes contemporains insistent sur les questions européenne et d’immigration, Buisson met l’accent sur la transformation des mœurs, des coutumes et des croyances. L’homo religiosus céderait la place à homo oeconomicus: là est, selon lui, le vrai «grand remplacement». La presse de gauche se moquera de sa nostalgie de la messe en latin et de son aversion pour les cheveux longs. Oubliant son côté anar et populaire. Car la France de Buisson, c’est aussi celle de Brassens et de Ferré, de Gabin et de Blondin. Celle d’Audiard.

    Féroce, l’écrivain ne dédaigne pas de jouer les tontons flingueurs lorsqu’il s’agit de se moquer du «féminisme» lesbien du MLF, de la «génération papa poule» ou encore des prêtres défroqués. Mais c’est sa puissance d’évocation mélancolique, lorsqu’il narre le grand déracinement des paysans ou la disparition des bistrots, qui hante longtemps après la lecture. «La vérité est dite par les ruines», écrit-il. Tel un archéologue, Buisson exhume les ruines pour ressusciter la beauté d’une civilisation disparue.

     

    Alexandre Devecchio

    Sources : https://www.lefigaro.fr/

    https://artofuss.blog/

  • L'Afrique Réelle n°138 - Juin 2021, par Bernard Lugan.

    Sommaire
     
    Actualité :
    Ceuta et Melilla Plazas de soberiano et portes de l’immigration
     
    Dossier : La question ethnique et ses conséquences sur la stabilité du Tchad
    - Les trois grands groupes ethno-régionaux et leurs conflits traditionnels
    - Les guerres des années 1965-1979 : nordistes contre sudistes
    - 1980-1990 : de la guerre inter-Toubou à la guerre Zaghawa contre Goranes
    - 2004-2021: Les guerres d’Idriss Déby
    - Le Tchad pourra-t-il surmonter ses déterminismes ethno-claniques ?

    bernard lugan.jpgEditorial de Bernard Lugan :
     
    L’explication de la déferlante migratoire sur l’enclave espagnole de Ceuta est pourtant simple à comprendre : la gauche espagnole a les « yeux de Chimène » pour le Polisario, organisation révolutionnaire, butte témoin des « mouvements de libération » des années 1970.  
    Le Polisario a pour but le démembrement du Maroc par la création d’un « Etat saharaoui » indépendant, ce qui permettrait à son parrain algérien  de s’ouvrir une fenêtre sur l’océan atlantique… Pour le Maroc, auquel il serait alors demandé d’entériner les amputations territoriales sahariennes subies à l’époque coloniale, cela est évidemment inacceptable.
     
    Or, cette gauche au pouvoir à Madrid à travers le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol), a minutieusement et clandestinement organisé l’hospitalisation en Espagne, sous un faux nom, de Brahim Ghali, chef de ce même Polisario que Rabat considère comme une organisation séparatiste. Sous un faux nom car Brahim Ghali est poursuivi par la justice espagnole pour, entre autres, tortures, assassinats et disparitions à la suite de plaintes déposées par plusieurs espagnols d’origine saharaoui ayant réussi à s’enfuir des camps où ils étaient retenus.  
    Depuis des décennies, le Polisario, diverticule des Services algériens, retient en effet plusieurs dizaines de milliers de civils saharaouis dans des camps installés en Algérie et à côté desquels l’Albanie hier et la Corée du Nord aujourd’hui, pourraient faire penser à d’aimables villégiatures... Toutes réalités naturellement occultées par la bien-pensance espagnole de gauche qui considère au contraire le Polisario comme porteur des idéaux « démocratiques » face au Maroc « féodal ».
    Et, comme en même temps, jouant sur deux tableaux à la fois, le gouvernement  espagnol lui demande d’empêcher le passage des migrants, le Maroc a donc lancé un avertissement aux dirigeants socialistes espagnols… et, à travers eux, à la gauche européenne qui, à Bruxelles, par idéologie, soutient le Polisario.
     
    A Kigali, genou à terre, Emmanuel Macron a commis deux très graves fautes politiques et historiques :
     
    1) Il a parlé d’une « responsabilité accablante » de la France dans le génocide du Rwanda.  
    Or, la France est à l’origine des  Accords de paix d’Arusha d’août 1993 à la suite desquels elle s’est retirée, laissant le relais à une force militaire de l’ONU qui s’est par la suite montrée totalement incompétente. Ses forces n’étaient donc plus au Rwanda le 6 avril 1994, au début du génocide. Enfin, elle fut le seul pays au monde à proposer une opération humanitaire laquelle ne fut autorisée par le Conseil de sécurité que le 22 juin, soit plus de deux mois après le début du génocide, en raison du blocage des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne qui soutenaient les forces du général Kagamé…  
    2) Alors qu’une profonde réécriture de l’histoire du génocide du Rwanda a été faite,  deux décennies durant, devant le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) (voir à ce sujet mes livres Rwanda, un génocide en questions et Dix ans d’expertises devant le TPIR) le président Macron a délibérément fait l’impasse sur l’état des connaissances scientifiques, pour cautionner d’une manière plus qu’insolite l’histoire officielle  écrite par le régime du général Kagamé. 
    L’Histoire lui en demandera des comptes.
     
  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (204)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : En exil, la gestation de "Paris vécu"...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    La Première série, "Rive droite", est dédiée :
    "À la mémoire de Plateau, de mon fils Philippe et de Berger, assassinés, aux Commissaires des Camelots du Roi; je dédie, de l'exil, ces images de notre Paris que nous aimons" Léon Daudet, Décembre 1928).

     

    Introduction aux Aspects et Souvenirs

    "C'était en l'an 19.. qui suivit la grand'guerre, un soir de février doux et blanc.
    Celle qui éclaire et gouverne ma vie et mes travaux depuis de longues années, depuis le jour radieux de notre mariage dans ce petit village de Touraine, me dit qu'il fallait voir et reconnaître l'éveil du printemps sur la Seine.
    Nos enfants dormaient. La maison était silencieuse, le quartier divinement paisible.
    Nous descendîmes notre rue provinciale et déserte jusqu'au pont, que l'on traversa.
    La Seine était à la fois brillante et noire comme un poème de Villon. Le "jardin des Rois" comme disait Marguerite, la servante des Bainville, était devant nous : silhouettes d'arbres dépouillés; vagues formes de statues fantômales sous deux tiers d'une lune couleur citron.
    Environnés de la perfection du silence (beaucoup plus proche de la musique que le bruit), nous étions parfaitement bien, et devant un secret entrevu, lequel concernait la grande ville, où nous sommes nés l'un et l'autre, à de longues années de distance, dans un même quartier : le Marais.
    Assis sur un banc, tels deux purotins (mot d'argot pour "pauvres", ndlr), nous nous demandions en quoi réside le charme unique, extraordinaire de Paris.
    - Est-ce la Seine ?
    - Elle y est pour beaucoup par son frisson, ses moires, ses reflets. Mais elle n'est pas tout et, quand on pense de loin à Paris, ce n'est pas elle qu'on voit immédiatement.
    - Est-ce le centre luxueux et brillant : la rue Royale, la Place de la Concorde, les Champs-Elysées, la rue de la Paix ?
    - Certainement non. La partie luxueuse de Londres, Picadilly, Saint James, Hyde Park, donnent une impression de richesse et de fête supérieure à celle de Paris.
    - Est-ce le mélange de vieux et de neuf, le maintien de pans, somptueux ou haillonneux, d'histoire, Notre-Dame et Saint-Séverin, ce conglomérat de villages, de gros bourgs qu'on appelle les faubourgs de Paris ?
    - Nous approchons de la vérité. Paris est beau comme une eau-forte, où il y a des noirs et des blancs, des noirs du passé, des blancs de l'heure.
    Méryon l'a buriné à merveille, Baudelaire aussi, Alphonse Daudet également, et, après ces trois graveurs de Paris, il y a quelques bonnes lithographies de Victor Hugo dans "Les Misérables".
    Ensuite, au loin, on peut citer honorablement "La Bièvre" d'Huysmans, le quartier de la Goutte d'Or de Zola et le Belleville de Geffroy.
    C'est à peu près tout.
    Ah ! pardon, Drumont, bien qu'assez peu poète, a écrit "Mon vieux Paris" qui, moins didactique, eût été un chef d'oeuvre.
    Quant à l'ouvrage de Maxime du Camp, c'est un compendium, un répertoire et rien de plus.
    Nous convenions ensuite que Paris étai comme l'inclusion d'une foule de romans - l'histoire des familles qui l'habitent - dans un très grand drame, son histoire à lui.
    C'est une ville ardente et menacée.
    Elle garde des amours et des haines qui peuplent ses nuits, des travaux qui peuplent ses jours.
    Elle est menacée par les peuples voisins et sous des formes très différentes, qui vont du bombardement à l'immigration.
    Elle est menacée par la politique et, comme la France, par le régime républicain qu'elle s'est donné.
    Elle est menacée par ses gueux, ses avides, ses révoltés, ses rôdeurs, ses souteneurs et ses filles.
    Elle est menacée par ses vices, issus de ses plaisirs.
    C'est de cette causerie nocturne aux Tuileries qu'est né le projet que je consacre aujourd'hui à ma ville, à notre ville : raconter Paris, où je suis né, à travers mes souvenirs et ceux des miens.
    L'exil, qui fait de la distance et donc une certaine objectivité, m'a paru propice à sa réalisation."