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  • Sur TV Libertés, les Conversations de Paul-Marie Coûteaux avec Jean-Frédéric Poisson - 2ème partie.


    Deuxième opus des "Conversations" de Paul-Marie Coûteaux avec Jean-Frédéric Poisson qui est à la fois connu et inconnu, l’homme se livre peu, et rares sont ceux qui connaissent sa vie - une vie qui fut pourtant faite de rebondissements étonnants. Paul-Marie Coûteaux est allé à la rencontre de cet homme réservé et, tout simplement, lui a demandé de raconter son parcours. Le Président de Via / La Voie du Peuple pouvait choisir librement le cadre. Il refusa que les caméras pénètrent dans son domicile, mais elles l’ont cependant suivi à Rambouillet, où il est un peu chez lui… Voici, présenté ici en cinq épisodes, un candidat à l’élection présidentielle que l’on n’attendait pas - ou que, peut-être, sans le savoir, on attendait…

  • Sur TV Libertés, les Conversations de Paul-Marie Coûteaux avec Jean-Frédéric Poisson - 3ème partie.


    Troisième opus des "Conversations" de Paul-Marie Coûteaux avec Jean-Frédéric Poisson qui est à la fois connu et inconnu, l’homme se livre peu, et rares sont ceux qui connaissent sa vie - une vie qui fut pourtant faite de rebondissements étonnants. Paul-Marie Coûteaux est allé à la rencontre de cet homme réservé et, tout simplement, lui a demandé de raconter son parcours.

    Le Président de Via / La Voie du Peuple pouvait choisir librement le cadre. Il refusa que les caméras pénètrent dans son domicile, mais elles l’ont cependant suivi à Rambouillet, où il est un peu chez lui… Voici, présenté ici en cinq épisodes, un candidat à l’élection présidentielle que l’on n’attendait pas - ou que, peut-être, sans le savoir, on attendait…

  • L’entrisme de l’islam en entreprise s’est considérablement accru, en 2020, par Marie Delarue.

    De septembre à fin décembre 2020, l’Institut Montaigne a réalisé une grande enquête sur le fait religieux dans l’entreprise, via un « questionnaire en ligne auprès d’un échantillon représentatif d’environ 25.000 cadres et managers exerçant leur activité en France, complété par des enquêtes de terrain ».

    6.jpegSans grande surprise pour ceux qui regardent la réalité en face, il apparaît que les comportements rigoristes et les situations conflictuelles qui en découlent sont en forte hausse : +12 %, contre 8 % en 2019. Il apparaît surtout qu’ils sont très majoritairement le fait de salariés musulmans (à 73 %), généralement jeunes (moins de 40 ans) et peu qualifiés. Globalement, il s’agit du refus de travailler avec une femme, de la remise en cause de la hiérarchie, du refus d’effectuer certaines tâches ou bien encore la tentative d’imposer une pratique religieuse au travail (pauses pour la prière, ablutions, menus spéciaux, etc.).

    Selon le « baromètre » issu de cette enquête, il ressort que « globalement, deux tiers des entreprises, soit 66,5 % des répondants (encadrants), disent rencontrer “régulièrement (31,3 %) ou occasionnellement (35,2 %)” le fait religieux au travail en 2020 ». Les entreprises de plus de 1.000 salariés sont les plus touchées (43 %) mais les comportements diffusent également dans les PME : 12 % dans celles de moins de 50 salariés. Quant aux secteurs les plus touchés, il s’agit d’abord du transport, suivi de la logistique, du BTP et de la grande distribution.

    Le Figaro de ce jour est allé à la rencontre de dirigeants confrontés au problème : la plupart « tentent de prendre la main sur l’expression du fait religieux sur le lieu de travail », autrement dit de le contourner. Exemple significatif avec le patron d’une entreprise d’insertion spécialisée dans le recyclage et la propreté. « Il y a vingt ans, j’avais des positions très claires et radicales sur la . Maintenant, je prône l’accommodement raisonnable », dit-il. Ainsi, « face à des toilettes régulièrement inondées par des flaques d’eau, Éric Challan-Belval a dû dépasser sa surprise et comprendre que ces désagréments étaient liés aux ablutions pratiquées par des salariés. Le patron étant prêt aux concessions, il va installer des toilettes à la turque et des douchettes. »

    Les forums musulmans en ligne sont très sollicités par les questions telles que « Quelle place donner à sa religion au travail ? Peut-on prier ? Porter le  ? » Depuis l’affaire de la , les entreprises ont commencé à se presser au cabinet de Michael Amado, avocat au barreau de , nous dit-on. Elles sollicitent ses conseils car, depuis l’arrêt de la Cour de cassation, déclarant en 2013 que le licenciement de la salariée voilée était « discriminatoire » et, donc, « nul », « les demandes concernant la place du fait religieux en entreprise ont augmenté ».

    Si des entreprises comme la ou la ont édicté des chartes et guides de conduite pour leurs salariés, les entreprises privées n’ont pas, elles, les mêmes capacités de contrôle. Elles cherchent donc des solutions de contournement. De ce fait, « les interlocuteurs joints par Le Figaro reconnaissent que cette volonté de contrôle peut se traduire par de la discrimination à l’embauche envers les musulmans (ou candidats perçus comme tel), ce qui est illégal ». Pas de loup dans la bergerie…

    Dans son livre Le Tabou de l’entrisme islamique en entreprise, Adel Paul Boulad estime qu’« il existe, chez quelque dix pour cent des salariés musulmans, une volonté manifeste d’adapter le lieu de travail aux pratiques religieuses ». « C’est un tabou global dans la , mais aussi au niveau de l’entreprise pour les managers », dit-il.

    Il serait peut-être temps, alors, d’affronter le réel ?

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne
     
  • Jupiter, ou le maître de l’horloge bioéthique, par Marie-Hélène Verdier.

    Ce que le Président maîtrise, ce n’est pas l’épidémie, la violence, le terrorisme, l’immigration, la pauvreté. Ce qu’il sait faire, ce n’est pas redresser le pays mais fermer son veston en sortant d’une voiture officielle sous la mitraille des caméras quand il va à Bruxelles. 

    10.pngC’est déposer une gerbe au pied de l’Arc de Triomphe, hier, tagué, faire un clin d’œil complice à un élu. Laisser filer les voix de ses députés, en maître de la cacophonie, il sait faire aussi. Mais là où il est passé maître, c’est dans la fabrique d’orphelins : la seule promesse faite aux LGBTQI, jamais assumée coram populo. Jupiter, ou le maître de l’horloge bioéthique.

    Dans l’indifférence des Français, résignés au sort de l’enfant du voisin privé de son père et de l’accès à sa filiation, le passage aux forceps de la PMA sans père est un jeu froidement programmé. Abuser la bonne foi des Français en instaurant des états généraux fictifs. Avoir imposé, partout, la loi du silence et invité, au grand débat élyséen, , spécialiste de « la différence de sexes au sein des couples de même sexe », il fallait le faire. C’est chose faite.

    Le timing est fin prêt. Le projet de loi est inscrit à l’ordre du jour de la commission spéciale de l’Assemblée à partir du 1er juin. Les sénateurs en débattront à partir du 15 juin, puis en séance le 24. affirme que la loi sera votée d’ici à l’été : on le croit aisément. Les décrets d’application concernant la sont prêts : on lui fait confiance.

    Si la question de l’anonymat du donneur, avec les génétiques, ne se pose plus ni le problème « éthique », se pose celui de la justice et du droit. Si les lesbiennes se font inséminer (c’est leur droit), de quel droit la République française légitimerait-elle cette pratique ? Puisque tout « évolue », le droit aussi. Les notaires tirent la sonnette d’alarme : nul doute que les enfants des couples lesbiens feront une recherche en paternité et intenteront un procès à leur géniteur, enfin retrouvé, pour avoir leur part d’héritage. Et ce serait justice si le donneur est déjà père de famille.

    Le grand marché du matériel génétique est là. Question cruciale : quel pourcentage de bénéfices a été promis à chacun et chacune de nos dirigeants ? Demain, la GPA. On comprend pourquoi le Président n’a pas parlé de l’esclavage, le jour de la commémoration de son abolition. Après moi, le déluge ? Il est là.

    L’association Juristes pour l’enfance demande que chacun de nous envoie une carte à son député, ainsi rédigée : « Votez contre le projet de loi bioéthique ou je ne vote pas pour vous aux élections. »

     

    Marie-Hélène Verdier

    Agrégée de Lettres Classiques
  • Plongée en Absurdistan : en France, vaut-il mieux être schizophrène-terroriste qu’immigré en règle ?, par Marie Delarue.

    Il y a, dans l’actualité, des nouvelles qui se télescopent et dont on se dit, au premier abord, qu’elles n’ont aucun rapport, et puis, en y regardant de plus près…

    Ce matin, par exemple, je découvre que l’ONU s’alarme de ce qu’un drone armé aurait visé une cible et abattu un soldat « ami » sans instructions.

    2.jpgLe quadcoptère KARGU-2 est « un drone d’attaque mortelle conçu pour les guerres asymétriques et les opérations antiterroristes ». Il a, tout seul, décidé de « chasser une cible humaine ». Ce n’était pas la bonne ? Tant pis, veux pas le savoir !

    J’apprends aussi qu’une autre machine aveugle – l’administration française – a décidé d’expulser du territoire un Algérien de 27 ans, en règle, serveur sur l’une des « terrasses » visées par les attentats du 13 novembre 2013. Précision : il fait partie des victimes indemnisées par le Fonds de garantie des victimes des actes de et autres infractions (FGTI) après le traumatisme subi ce soir-là. Il est resté en poste, dispose d’un CDI, paie ses impôts et trouve ici un réconfort familial puisque ses quatre sœurs habitent aussi en France.

    Pourquoi, alors, lui notifier une OQTF (obligation de quitter le territoire français) assortie d’une interdiction de revenir en France pendant trois ans ? Parce qu’il s’est séparé de sa femme, épousée en 2016, ce qui le prive désormais de son « titre de séjour au titre de sa “vie familiale et privée” »», explique 20 Minutes, qui rapporte la chose. Or, nous dit-on, « une “communauté de vie” doit être justifiée pour les conjoints étrangers bénéficiant de ce type de carte de séjour ».

    Dura lex, sed lex, « la loi est dure, mais c’est la loi », disaient les Anciens. Fort bien. Alors, qu’on l’applique à tous avec la même rigueur.

    La préfecture se justifie : la demande de renouvellement de titre de séjour n’a pas été faite comme il aurait fallu, il eût été préférable de la faire au titre de salarié. Oui, mais voilà, l’avocat dudit salarié dit avoir « insisté pour que la demande de renouvellement se fasse sur un fondement familial, parce que c’était le plus pertinent et le plus protecteur » pour son client. « J’avais que les conséquences de la crise sanitaire liées au Covid-19 dans son secteur d’activité lui soient défavorables dans le cadre de cette démarche. » On le comprend.

    Mais dura lex, sed lex, bis repetita, et l’on ne saurait transiger !

    L’administration manque autant de souplesse que de bon sens. L’avocat fait ainsi remarquer que son client, partie civile dans le dossier des attentats, n’aura « pas le droit d’assister au procès qui doit commencer en septembre ». Manque d’humanité, aussi… sauf quand l’immigré se fait terroriste au couteau et à la petite semaine, auquel cas on se précipite pour lui trouver des circonstances atténuantes et un psychiatre compatissant pour lui éviter la geôle.

    L’évidence s’impose donc : la loi est dure pour ceux qui la respectent. Pour les autres, aucun souci : l’administration et la ne leur courent pas après. Trop dangereux. Mieux vaut, dans la France d’aujourd’hui, être dealer-caillasseur de flics que serveur.

    L’avocat, soulignant que son client est arrivé en France quand il était encore mineur et a toujours été en règle, annonce qu’il va déposer un recours au tribunal administratif de .
    Interpellée, dit qu’elle va demander un « réexamen » de la situation.
    C’est comme ça, en Absurdistan : il faut l’intervention d’un ministre pour réaliser ce qui relève du bon sens le plus élémentaire !

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

  • Le poisson pourrit par la tête : quand la culture woke gangrène l’université, par Marie Delarue.

    L’Observatoire du décolonialisme et des idéologies publiera vendredi un rapport inquiétant. Il a été remis jeudi à l’entourage de , « à la demande de ses auteurs », tient à préciser le ministère de l’ nationale. Eh oui, le ministère aurait sans doute préféré l’enterrer dans la fosse où sombrent tous les rapports qui fâchent…

    3.jpgLe Figaro rappelle en effet qu’il y a quelques mois, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a demandé au CNRS de « dresser un bilan de l’ensemble des recherches » afin de débusquer ce qui relève de la recherche académique ou du militantisme. Le travail se poursuit dit le ministère mais, plus rapide ou moins confiant quant au résultat, l’Observatoire du décolonialisme « qui réunit une centaine d’universitaires », a mené l’enquête de son côté.

    Le bilan est sans appel : des concepts militants, importés des États-Unis, s’imposent « au détriment d’une majorité silencieuse ». Sujets de cours, séminaires, programmes de recherche, thèses plus fumeuses les unes que les autres, voire conditions de recrutement du corps enseignant, les exemples prouvent que « l’université est aujourd’hui le théâtre d’un affrontement idéologique mené par les tenants de la déconstruction contre l’institution elle-même ».

    Nul besoin de commentaires, le rapport livre des faits bruts. Ainsi, à Paris-VIII, une brochure de cours en licence de lettres modernes propose de « tirer les leçons pratiques des apports théoriques des gender, racial et des colonial studies dont les travaux ont montré la domination du champ épistémologique et artistique par les hommes blancs hétérosexuels ». C’est dans cette même université qu’en 2020 une enseignante, accusée de complicité avec les crimes sexuels du réalisateur, « a été empêchée de faire cours après avoir proposé le visionnage du J’accuse de Polanski dans le cadre d’une séance consacrée aux représentations de l’affaire Dreyfus ».
    Une thèse de doctorat en sociologie intitulée « (Dé)Construire la race chez les diplômé.e.s » a été soutenue en février dernier à l’Université Côte d’Azur. À Toulouse 2, c’est une thèse de philosophie sur le thème « Décoloniser la Vénus : Le mythe de la naissance de l’Aphrodite, sa réception classique à la Renaissance et la constitution d’un corps théorique esthétique-décolonial ».

    Xavier-Laurent Salvador, l’un des fondateurs de l’Observatoire du décolonialisme et qui a dirigé le rapport, dénonce « les universitaires militants [qui] se cachent derrière leur liberté académique ». Ensuite, dit-il au Figaro, à l’université, que l’on soit précaire ou titulaire, « on vote pour un chef de service qui décide des primes, du recrutement ». D’où « des présidences clientélistes, certaines personnes étant élues parce qu’elles ont accepté de répondre aux demandes des militants du décolonialisme ». Ceux qui « ne suivent pas la meute » sont ostracisés. En résulte « un alignement idéologique surtout chez les universitaires dont la carrière vient de commencer ».

    Dès lors, le recrutement se fait dans ce sens. L’université de qui cherchait un professeur en « sociologie de la  » précise : « Nous porterons une attention particulière aux recherches capables de développer ces thématiques sur le versant de l’intersectionnalité (croisant les dimensions du “”, de la “classe” et de la “race”) ». Les petites annonces de l’université de Paris sont encore plus précises : « Les recherches de la/du candidat(e) pourront ainsi porter sur l’ et les pratiques, cultures et violences décoloniales, sur l’histoire de la construction nationale et l’expansion impériale, sur la question du genre et des colonies, sur la complexité sociale et culturelle de la décolonisation et la période postcoloniale, sur l’histoire et la santé environnementale en lien avec la décolonisation. » Etc.

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Covid et principe de précaution : les camps scouts pourront-ils y survivre ?, par Marie Delarue.

    Qu’est-ce qu’un camp scout sans les odeurs de chaussettes sales ? Sans la joyeuse proximité des chambrées, les cabanes dans les arbres, les jeux de piste, les chantiers… Qui aurait imaginé les veillées « dans le respect des règles sanitaires », distanciation et masque obligatoires ?

    9.jpgJe l’ai dit, déjà : je me demande comment l’humanité a pu survivre jusqu’à ce jour. La trouille et son corollaire « le principe de précaution » règnent désormais sur ; « zéro risque », voilà la devise qui devrait désormais figurer au fronton de nos mairies.

    Selon ledit principe, les colonies de sont désormais soumises à des règles draconiennes ; les normes empilées au fil des ans ont tant grevé les coûts qu’elles sont devenues un loisir de luxe pour familles aisées. Voilà que s’y ajoutent, maintenant, les restrictions et autres contraintes sanitaires dues à la pandémie, faisant du moindre rassemblement un casse-tête.

    Le Figaro s’est penché sur le sort des camps scouts, des lieux qui, par principe, échappaient encore un peu à l’aseptisation ambiante. En effet, selon sa définition, le scoutisme a pour but d’« aider le jeune individu à former son caractère et à construire sa personnalité tout en contribuant à son développement physique, mental et spirituel », ce qui suppose la mise en œuvre d’« d’activités pratiques dans la nature, mais aussi des activités en intérieur, destinées plutôt à un apprentissage intellectuel ». Quelle que soit l’obédience à laquelle il se réfère, « le scoutisme s’appuie sur une loi et une promesse et a généralement une dimension religieuse ou spirituelle ». Il est pratiqué dans 217 pays et territoires, de toutes religions et nationalités.

    Et, donc, le Covid est passé par là, faisant que, désormais, « les camps scouts croulent sous les normes sanitaires », titre Le Figaro. À l’évidence, « avec le Covid, cela devient difficile de pratiquer le “vivre ensemble”, et de camper dans la nature », dit une cheftaine des Scouts de . Ainsi, on apprend que la liste des restrictions s’est encore allongée : désinfection de chaque objet utilisé, un mètre de distanciation lors des activités physiques.

    « Parmi les restrictions les plus difficiles à appliquer, la distanciation de deux mètres minimum entre deux couchettes est souvent évoquée », nous dit-on. Une cheftaine guide des Scouts unitaires de France explique que, chaque année, ses guides construisent des tentes suspendues dans des cabanes perchées dans les arbres. Quatre couchettes sont construites sur un premier étage, quatre autres sur un second, ce qui rend impossibles les espaces de deux mètres : « Cela voudrait dire trouver quatre arbres suffisamment éloignés, scier des perches beaucoup plus grandes, donc beaucoup plus . » Or, « les guides les plus jeunes ont 12 ans, et elles n’ont que deux jours pour construire leur tente. Ça en devient dangereux. »

    Confidence : je suis très étonnée qu’on autorise encore ces constructions dans les arbres quand on interdit aux moins de 18 ans de grimper sur une échelle pour récolter les fruits

    Le plus épineux est le problème de l’eau : lavage constant des mains et… vaisselle individuelle ! D’ordinaire, un ou deux jeunes sont chargés, par roulement, de faire la vaisselle de la collectivité ; désormais, « pour respecter les normes sanitaires, chacun doit faire sa propre vaisselle ».

    Question : si se laver les mains détruit le virus, que risque-t-on à les plonger dans l’eau de vaisselle ? À moins, bien sûr, qu’à l’aide de ses petits picots, il ne distingue entre votre assiette et celle du voisin…

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr

  • Grandes écoles : la gauche, meilleure ennemie de l’égalité des chances, par Marie d'Armagnac.

    Dans la « Destruction d’une culture commune à tous les Français », il faut y rajouter, en cette funeste semaine, l’épisode de l’introduction de la discrimination positive dans les grandes écoles.

    3.jpgQu’on le veuille ou non, ces grandes écoles françaises où l’on rentre après deux ou trois années de classes préparatoires, c’est-à-dire de travail intensif, sont une spécificité bien française : elles visent, depuis des siècles, à créer une élite industrielle, professorale ou managériale. On pourra, bien sûr, s’insurger contre une certaine forme de reproduction sociale – la majorité de ces étudiants viennent de classes sociales privilégiées, du moins culturellement -, on pourra aussi, bien sûr, regretter que ces écoles prestigieuses forment des esprits selon « un moule », un modèle dominant peu propice à l’éclosion de personnalités originales, novatrices ou à contre-courant. Mais c’est malgré tout le seul moyen pour permettre à tous ceux qui en ont les capacités, quelles que soient leurs origines, d’accéder au meilleur de l’ : l’égalité et l’anonymat des sacro-saints concours permettaient à des étudiants de franchir ces frontières sociales par le seul mérite de leur intelligence et de leur travail. Malgré des faiblesses, donc, ce système fonctionnait, c’était le sacre du mérite pour pallier d’évidentes inégalités.

    Il convenait donc au gouvernement en place de le détruire.

    Selon une enquête du Figaro, les grandes écoles, Sciences Po, ENS et HEC en tête, souhaitent mettre en place un système de discrimination positive pour recruter leurs étudiants. Cette réflexion a été menée sous l’impulsion (la menace ?) de Frédérique Vidal. C’est, à Sciences Po, la suppression de l’épreuve écrite de culture générale au concours d’entrée au prétexte qu’elle était discriminante pour les classes populaires, surtout celles issues de la . À la pointe de la lutte pour l’inclusion, l’école de la rue Saint-Guillaume semble avoir oublié que, par définition, un concours, une épreuve sont discriminants. Le grand oral subsiste, pourvu qu’on n’y parle pas de culture générale. De là à imaginer une « note de gueule »…

    Les idées défendues sont aussi celles d’atteindre un plus grand nombre d’étudiants boursiers sur des critères sociaux, le directeur de l’Ecole normale supérieure ayant même pensé accorder des points bonus supplémentaires selon l’échelon de la bourse de l’impétrant, voire le niveau d’études de ses parents. Pas grand-chose à voir avec les capacités intellectuelles du futur étudiant. Or, l’idée de créer une nouvelle discrimination pour pallier des inégalités ne convainc pas vraiment… les étudiants : 70 % des étudiants boursiers passée par la prépa refusent l’idée de points bonus aux concours. Les sphynx qui nous gouvernent sont-ils à ce point méprisants pour ne pas voir l’humiliation, pour eux, de devoir un diplôme prestigieux à leurs conditions sociales ? Cette absurdité égalitariste, cette discrimination à l’envers, ils n’en veulent tout simplement pas.

    Philippe Nemo, normalien, docteur, ancien professeur de philosophie politique à l’ESCP et HEC, s’est insurgé, il y a quelques semaines, dans les colonnes du FigaroVox : « La société, la science y perdront quelque chose », dit-il. Directeur de l’École professorale de Paris, il explique que c’est la baisse de niveau général de l’Éducation nationale qui a bloqué l’ascenseur que pouvait constituer l’école des hussards noirs. En effet, si la proportion d’enfants d’ouvriers et d’employés qui entraient à l’École polytechnique allait croissante sous la IIIe et IVe République, l’institution de l’école unique, la substitution de l’école du mérite à celle du droit à avoir son a entraîné inexorablement une baisse du niveau scolaire dès 1970… que les classes populaires sont les premières à payer.

    Instaurer des quotas d’étudiants boursiers dans les grandes écoles, comme c’est le cas pour depuis 2018, est donc la pire des solutions. La plus méprisante aussi, car « ce n’est pas en faisant injure aux valeurs de raison, de science, d’intelligence et de travail qu’on forme la d’un pays ».

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste et auteur
  • Sur le blog ami du Courrier Royal : une robe de Marie-Antoinette conservée au Royal Ontario Museum.

    Cette robe attribuée à Rose Bertin pour Marie-Antoinette, est aujourd’hui conservée au Royal Ontario Museum d’où proviennent ces photos. Il s’agit d’une robe dite “parée” fabriquée vers 1780.

    A partir de la fin du XVIIème siècle et pendant tout le XVIIIème, les fabricants de tissus français n’ont jamais perdu de vue de que leur fortune dépendait de la Cour. Après la mort de Louis XV en 1774, la nouvelle du prochain couronnement représentait pour les drapiers l’annonce de jours heureux, la promesse de nouvelles ventes de broderies et de tissus d’or, un changement radical de la mode.

    Les courtisans portaient des étoffes de très grand luxe, faites de lin, de laine et de soie. Les applications de passementerie, de dentelle ou de broderies y ajoutaient du cachet. Le temps nécessaire au tissage de certaines étoffes explique en partie le prix. Le travail des fils de métal, peu malléable, se faisait lentement.

    Si l’effet de l’habit de cour dépendait de la richesse des matériaux employés, le rôle fondamental du motif révélait aux connaisseurs s’il était à la mode ou non. A partir de la fin du XVIIIème siècle, la taille des motifs diminua et ceux-ci devinrent de plus en plus naturalistes.

    Cliquez sur les images pour les visualiser

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    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Qui est Taha Bouhafs, condamné pour “injure publique à raison de l’origine” ?, par Marie d'Armagnac.

    Le 28 septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris a donc condamné le militant indigéniste Taha Bouhafs « pour injure publique à raison de l’origine » à l’encontre de Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat de police Unité SGP-FO. 

    1.jpgLe tribunal a estimé que Bouhafs s’était « volontairement fondé sur son origine (celle de Linda Kebbab), à laquelle il l’a réduite, pour l’assigner à une place peu valorisante, voire dégradante ». Frappé d’une amende de 1.500 euros et de 200 euros de dommages et intérêts à verser à la victime (qui annonce reverser la totalité à des œuvres sociales de la police), Taha Bouhafs va faire appel du jugement.

    Sur fond d’affaire Traoré

    Que s’est-il passé, le 2 juin 2020 ? Taha Bouhafs participe à la manifestation interdite « Justice pour Adama » organisée par le clan Traoré une semaine après la mort de George Floyd, aux États-Unis. La ficelle est grossière : rapprocher les événements américains et le mouvement Black Lives Matter des « violences policières » qui seraient commises par les forces de l’ordre françaises. Rappelons, à toutes fins utiles, qu’une expertise a exonéré la gendarmerie de toute responsabilité dans la mort d’Adama Traoré. Le lendemain, Linda Kebbab réagit en dénonçant ce rapprochement : « Le fond du problème, c’est cette affaire, avec cette jeune fille, la sœur d’Adama Traoré, dont je comprends la colère et la souffrance d’avoir perdu son frère, qui se saisit d’une affaire américaine qui n’a absolument rien à voir, ni dans son histoire, ni dans son fond, ni dans sa technicité. » En retour, Taha Bouhafs la qualifie « d’ADS, Arabe de service ». Linda Kebbab porte plainte pour injure publique à caractère raciste.

    L’audience, qui s’est tenue en juin dernier, a duré dix heures. Le Figaro en a fait un compte rendu très éclairant car il met en lumière les secousses telluriques qui traversent la société française : les Français d’origine immigrée maghrébine et nord-africaine et leur rapport avec la France. En clair, les assimilés pour qui la France est leur patrie et qu’ils veulent, à ce titre, servir, et ceux pour qui la France et toutes les institutions qui la représentent ne sont que des ennemis à combattre dont il faut se venger au nom d’une vision largement fantasmée de l’Histoire. Ainsi, Taha Bouhafs enfonce le clou au procès : « Linda Kebbab est une syndicaliste qui fait de la politique et utilise son origine pour invisibiliser le racisme dans la police. » Sans vergogne, les avocats de Taha Bouhafs renchérissent : « Monsieur Bouhafs parle de Madame Kebbab en tant que syndicaliste de police. Il n’a aucune animosité personnelle. Le problème, c’est qu’elle tient un discours qui utilise son origine pour protéger une institution raciste » (Me Arié Alimi). « Linda Kebbab a été mandatée pour fermer les yeux sur les actes racistes dans la police » (Me Yassine Bouzrou). Réponse de Linda Kebbab : « Vous êtes censé lutter contre le racisme mais vous assignez les gens » et clame, d’un ton définitif, « Je ne suis pas une indigène, je suis française ! »

    Deux grands-pères membres du FLN

    Âgé de 24 ans, Taha Bouhafs, arrivé en France à 4 ans, possède la double nationalité française et algérienne. Ses deux grands-pères étaient membres du FLN, sa famille ne lui a sans doute pas appris à aimer et servir la France. Quittant l’école à 16 ans, il s’engage tôt dans le militantisme politique : contre la loi El Khomri, contre Parcoursup, toutes les causes sont propices à la contestation. L’homme qui a filmé Alexandre Benalla frappant des manifestants le 1er mai 2018 « s’est d’abord fait remarquer en 2017 en tant que plus jeune candidat aux élections législatives, à 19 ans, sur une liste La France insoumise » à Grenoble, raconte Libération.  Il est battu mais « continue son engagement chez LFI, où il est souvent vu aux côtés des députés Eric Coquerel et Danièle Obono », poursuit Libération. Il est proche du Parti communiste, de la France insoumise et participe à toutes les mobilisations de l’extrême gauche. Auprès de CheckNews (Libération), Danièle Obono loue celui qu’elle considère «comme un ami, comme un camarade ; et pour son intervention publique comme un journaliste ». Le 20 avril 2018, en pleine évacuation par la police de la faculté de Tolbiac, on le voit tenter de forcer un cordon policier, puis injurier les forces de l’ordre. Dans son livre, Gardienne de la paix et de la révolte, Linda Kebbab raconte comment Bouhafs sur le plateau de Cyril Hanouna (C8) lui lance : « La révolte populaire sera toujours violente jusqu’à ce que vous (les policiers) tombiez ». La tirade ne choque personne sur le plateau, pas même un avocat de la Ligue des droits de l’homme présent ce jour-là, remarque Linda Kebbab.

    Proche du Comité Adama (en pour Adama Traoré), il participe à la manifestation contre l’islamophobie, en novembre 2019, aux côtés de Marwann Muhammad : il est la parfaite expression d’un islamo-gauchisme revendiqué. Celui qui se déclare « journaliste militant », « applique, sur les réseaux sociaux, les nouvelles modalités d’une agit-prop 2.0 particulièrement redoutable qui s’articule selon quatre phases : provocation – répression – victimisation – solidarité. Avec ses 41.300 abonnés Twitter (115 300 aujourd’hui, ndlr), les partages de ses tweets hyper-réactifs démultiplient l’effet de cette stratégie militante » peut-on lire sous la plume de Barbara Lefebvre, dans les colonnes du Figaro.

    Emporté par son zèle, il assure en avril 2018, lors d’une manifestation à l’université de Tolbiac, qu’un étudiant est dans un état grave et précise, sur Twitter, que « les CRS avaient épongé le sang pour ne laisser aucune trace ». Des faits vite démentis qui marqueront, pour de nombreux observateurs, son rapport aléatoire à la réalité. « Taha Bouhafs a tenté de faire redéfinir par la justice la notion de racisme en politisant l’audience, parfois proche du meeting indigéniste : les magistrats ont su garder le cap », déclarait à l’AFP Me Thibault de Montbrial, avocat de Linda Kebbab, à la sortie du tribunal. Est-ce véritablement un coup d’arrêt au racisme et à l’assignation à carcérale pratiqués par Bouhafs et consorts ? L’avenir le dira.

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste et auteur
  • Rapport Sauvé : l’Église en procès, ou le procès de l’Église ?, par Marie d'Armagnac.

    Un tsunami, une déflagration, une gifle, un uppercut : les superlatifs ne manquent pas pour qualifier le rapport, commandé et payé par l’Église de France (3 millions d’euros), que Jean-Marc Sauvé a conduit pour la CIASE, la « Commission d’investigation sur les abus sexuels dans l’Église », instaurée en 2018.

    4.jpgJean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’État, haut fonctionnaire aux états de service prestigieux, catholique et père de trois enfants, a donc remis solennellement à Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence épiscopale française, et à Sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, les conclusions et recommandations de ce rapport.

    Commandée en 2018, cette enquête sur « les violences sexuelles dans l’Église catholique, France 1950-2020 » a été menée par une vingtaine de membres, choisis « sans aucune interférence extérieure » et experts dans divers domaines : sociologie, psychiatrie, secteur social et éducatif, histoire, théologie, droit civil et canonique. Trente-deux mois de travail, un rapport de 485 pages flanquées de 2.000 pages d’annexes pour aboutir à un chiffre effarant, inimaginable : 216.000 mineurs auraient été victimes de violences sexuelles dans l’Église, dans les 70 dernières années. Entre 1950 et 2020 le clergé français a compté près de 3.000 prêtres prédateurs sexuels sur 115.000, soit environ 2,8 % du clergé.

     

    Méthodes scientifiques utilisées pour parvenir à ce chiffre.

     

    Dans son avant-propos, le rapport explique que la parole des victimes « a été la matrice du travail de la commission ». La connaissance et le témoignage des victimes ont été rendus possibles par les enquêtes archivistiques (archives de 31 diocèses, du ministère de l’Intérieur et de la Justice, articles de presse) et par les appels à témoins : selon les chiffres donnés par Jean-Marc Sauvé lors de sa conférence de presse, mercredi, les appels à témoignages ont permis de recenser 2.700 victimes, quand l’enquête archivistique en a identifié 4.800. 243 auditions de victimes ont aidé à dresser un tableau « qualitatif » des violences subies.

    Par ailleurs, « afin de mieux caractériser la population des personnes ayant été abusées et d’étudier les logiques sociales et institutionnelles qui auraient favorisé ces violences, la CIASE a sollicité la sociologue-démographe Nathalie Bajos, directrice de recherche INSERM et spécialiste des enquêtes sur la sexualité et le genre » pour mener une enquête en population générale sur 28.010 personnes.

    Avec son équipe, dont notamment le sociologue Josselin Tricou, auteur d’une thèse sur Des soutanes et des hommes, subjectivation genrée et politiques de la masculinité au sein du clergé catholique français depuis les années 1980, la sociologue et démographe a rendu une étude de près de 500 pages. Elle livre ce chiffre fatal de 216.000, déterminé selon, donc, la méthode du sondage scientifique, « évaluation à plus ou moins 50.000, intervalle de confiance à 95 % », explique Jean-Marc Sauvé. Évaluation qui grimpe à 330.000 enfants abusés si on inclut les laïcs « en mission d’Église », c’est-à-dire les personnes œuvrant dans les aumôneries, les établissements d’enseignement catholique, les aumôneries, etc.

    Grâce à cette étude, l’INSERM et la CIASE alertent sur un phénomène qui touche la société entière : 5,5 millions de Français aujourd’hui majeurs auraient été victimes d’actes pédophiles, dans les cercles familiaux et amicaux, dans l’Église donc, mais aussi dans le sport, à l’école… Les agissements d’un ne relèvent pas d’un cas isolé mais d’un phénomène massif. On attend les enquêtes publiques menées dans la société française sur le modèle de ce que fait aujourd’hui l’Église.

     

     

    Le procès de la « domination masculine » dans l’Église

    Au-delà de l’étude chiffrée et dévastatrice, la sociologue Nathalie Bajos s’interroge sur les raisons de l’omerta, sur ce qui a poussé, pendant des décennies, certains clercs et hauts prélats à privilégier la logique institutionnelle à la vérité, nue et cruelle.

    À cet égard, elle porte sur l’Église en tant qu’institution un regard qui semble démentir le jugement porté par Jean-Marc Sauvé sur les experts qu’il a lui-même choisis, « pour leurs compétences et leur impartialité, de toutes opinions et confessions ». Ainsi, elle conclut les 500 pages de son étude par une accusation sans appel : « L’institution ecclésiale revendique encore ouvertement la domination masculine et l’inscrit dans sa culture et dans ses structures. Tant qu’elle refusera de renoncer au monopole masculin du pouvoir et à sa métaphorisation paternelle qui, toute symbolique qu’elle soit (sic), n’en a pas moins des effets réels, le risque de violence sexuelle au sein de l’ restera d’actualité. »

    En clair, l’Église « observatoire privilégié de la domination masculine, et plus précisément du fonctionnement d’un système patriarcal » est coupable, et le restera, tant qu’elle demeurera l’Église ! Confondre ainsi l’omerta, l’abus de pouvoir et la lâcheté avec l’exercice d’une autorité paternelle, dénoncer une prétendue masculinité toxique de l’Église en évoquant la fonction sacrée du sacerdoce : l’amalgame est dangereux.

    Que l’Église de France, dans un effort louable d’humilité, de contrition et de transparence face à des actes indicibles ait voulu percer l’abcès est une bonne chose. Qu’elle se soit, pour cela, aliéné les services d’experts dont on peut raisonnablement douter de la neutralité est une erreur qu’elle paiera cher.

     

    Des recommandations révolutionnaires

    Dans le même fil, Jean-Marc Sauvé, à l’issue de son rapport, formule 45 recommandations : « La commission propose des mesures sur les questions de théologie, d’ecclésiologie et de morale sexuelle parce que, dans ces domaines, certaines interprétations ou dénaturations ont, selon elle, favorisé abus et dérives. Elle fait aussi des propositions dans les domaines de la gouvernance de l’Église, de la formation des clercs, de la prévention des abus et de la prise en charge des agresseurs. » Plaidant longuement pour la mise en place de garde-fous indispensables afin que le phénomène de pédérastie pédophile dans l’Église soit éradiqué (80 % des victimes sont des garçons de 10 à 13 ans), il n’en formule pas moins d’autres recommandations surprenantes : ainsi, la commission enjoint l’Église de reconnaitre « la responsabilité civile et sociale de l’Église indépendamment de toute faute personnelle de ses responsables ». De passer au crible « la constitution hiérarchique de l’ au vu des tensions internes sur sa compréhension d’elle-même : entre communion et hiérarchie, entre succession apostolique et synodalité et surtout entre l’affirmation de l’autorité des pasteurs et la réalité des pratiques de terrain, de plus en plus influencées par des fonctionnements démocratiques ». Ou encore de « développer l’esprit critique et les capacités de réflexion et d’élaboration des séminaristes et des novices, notamment sur les questions d’autorité et d’obéissance », mais aussi de revenir sur le secret de la confession, d’ordonner prêtre des hommes mariés (il se réfère au synode sur l’Amazonie), de renforcer la présence des laïcs et des femmes dans les sphères décisionnelles catholiques… Si l’Église ne suit pas ces recommandations, alors ce rapport n’aura servi à rien, dit-il.

    Commandé par l’Église de France, ce rapport pourrait l’affaiblir doublement. D’une œuvre de purification nécessaire, on pourrait arriver à une œuvre de déstabilisation de ses fondements, d’une Église en procès au procès de l’Église.

    Est-ce que cela serait rendre véritablement aux victimes ? Pas sûr.

    L’impossible réparation se fera-t-elle au prix d’une révolution culturelle ?

    Ce serait, assurément, agir au détriment des plus de 97 % des prêtres et religieux qui, humblement, quotidiennement, sans bruit mais avec le panache d’une conscience droite et d’une vie offerte, œuvrent dans l’Église et portent déjà, aux yeux du monde et des médias, la responsabilité des crimes de quelques-uns.

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • De la culotte éco-responsable au « boxer non genré » en passant par le congé menstruel…, par Marie Delarue.

    Chers amis lecteurs, nous vivons une époque vraiment formidable. J’oserai même dire merveilleuse. C’est vrai, chaque matin, je suis émerveillée par le souci que beaucoup ont pour les minorités souffrantes dont les femmes sont l’emblème historique.

    3.jpgAinsi La Collective, une coopérative de Montpellier spécialisée dans la collecte de fonds pour les ONG qui vient de mettre en place le congé menstruel. Désormais, les seize employées de l’entreprise « peuvent bénéficier chaque mois d’un jour de congé en cas de règles douloureuses. Sans justificatif ni perte de salaire. » La décision, nous dit Le Parisien, « a été approuvée à la quasi-unanimité, aussi bien par les femmes que par les hommes ».

    Concrètement, « un simple mail au directeur administratif, y compris le jour même, permet de s’absenter. […] cette absence n’est pas considérée comme un arrêt de travail (à la différence d’un arrêt maladie). »

    À La Collective, les hommes sont « dans le mouv’ ». On ne les a pas forcés. Certes, on passera sur le fait que, par les temps qui courent, ceux qui se seraient aventurés à voter contre auraient sûrement passé un sale quart d’heure. Ils sont pour car c’est « une avancée sociale qui fait écho aux droits des femmes dans la société », dit l’un des cogérants, à quoi un autre ajoute : « Nous sommes tous très enthousiastes. Cette mesure est adaptée à notre activité en extérieur et repose sur la confiance. Je trouve ça normal de prendre en considération la souffrance au travail de chacun, même si ce n’est pas la mienne. » C’est beau, hein ?

    Comme moi, sans doute, vous imaginez que les féministes applaudissent à cette avancée sociale. Eh bien, nous avons tort. Elles sont contre. La porte-parole d’Osez le  ! est même franchement contre : « C’est une fausse bonne idée car ce n’est pas normal d’avoir mal pendant ses règles. Mis à part pour les femmes qui souffrent d’endométriose et qui, dans ce cas, doivent être diagnostiquées et prises en charge… Mais autrement les règles ne sont pas incapacitantes. Le congé menstruel instaure une forme de stigmatisation, en renvoyant la femme à son corps, avec tous les stéréotypes autour des règles… »

    De deux choses l’une : soit les « 89 % des femmes (majoritairement postées dehors) [qui] se plaignaient d’avoir des règles douloureuses et admettaient que cela pouvait gêner leur travail » ont menti en répondant au questionnaire de l’entreprise, soit les règles sont devenues pour les nouvelles générations une grave maladie invalidante. Je me garderai bien de me prononcer sur cette épineuse question.

    Ayant donc salué comme il convient cette généreuse initiative, je me permets de faire une suggestion à cette entreprise novatrice : avec le congé, offrez à vos travailleurs/travailleuses une culotte éco-responsable non genrée.

    J’apprends , en effet, sur neonmag.fr que la marque de culottes menstruelles Moodz vient de réaliser, elle aussi, une première en France avec le lancement d’un « boxer non genré à destination de toutes les personnes qui ont leurs règles ».

    Comme moi, naïfs et réactionnaires, vous pensiez sans doute que les règles, comme dit le dictionnaire, sont un « phénomène physiologique se produisant chez la femme, lorsqu’il n’y a pas eu fécondation, de la puberté à la ménopause ». Grossière erreur, là encore.

    « Les règles ne sont pas qu’une affaire de femmes », dit neonmag. « La preuve : en France, 22 % des 18-30 ans affirment ne pas se reconnaître dans la catégorie de homme ou femme […] Et ça, la marque de sous-vêtements menstruels Moodz l’a bien compris. Elle a lancé, le 4 avril dernier, un boxer menstruel avec un design non genré, adapté aussi bien aux femmes cis qu’aux personnes non binaires et transgenres qui ont des menstruations. »

    Pour les candidat-e-s : boxer fabriqué avec des tissus d’origine européenne, existe de la taille 32 au 50. Coût : 36 à 39 euros la culotte.

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne
    Marie Delarue
     
  • Sur le blog ami du Courrier Royal : livre: «Marie-Antoinette et Axel de Fersen. La correspondance secrète».

    Prochaine parution de l’ouvrage « Marie-Antoinette et Axel de Fersen. La correspondance secrète » par Isabelle Aristide Hastir. En voici le résumé : « Une correspondance inédite révélée pour la première fois dans cet ouvrage ! Trois années : c’est le temps qu’il aura fallu aux chercheurs et chercheuses du projet REX pour déchiffrer les lettres de Marie-Antoinette et Axel de Fersen, caviardées, codées ou écrites à l’encre sympathique.

    On pensait trouver des mots tendres et de l’amour, mais ce sont avant tout deux années de correspondance politique pour sauver un royaume et sa reine qui voient le jour. Remises chacune dans leur contexte, les quelque soixante lettres déchiffrées permettent de mieux appréhender les enjeux étatiques et politiques qui se profilaient en France à la fin du XVIIIe siècle, entre la Couronne et son royaume, mais également avec les autres puissances étrangères.

    Au fil des échanges entre Marie-Antoinette et le comte de Fersen et des événements qu’elle commente, cette correspondance, pour la première fois révélée dans son intégralité, dresse le portrait touchant d’une reine isolée qui tente de comprendre, trop tardivement, le monde dans lequel elle évolue. Amoureux mais surtout complice, Fersen ne ménage pas ses efforts pour faire renaître l’espoir dans le cœur d’une reine abandonnée de tous. Le destin ne laissera pas le temps aux deux amants de vivre la relation intime esquissée en secret dans ces lettres.  »

     

    « Marie-Antoinette et Axel de Fersen. La correspondance secrète », par Isabelle Aristide Hastir, aux éditions Michel Lafon, 2021, 256 p. Vous pouvez pré-commander ce livre directement sur le site de l’éditeur : ici

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Reconstruction de Notre-Dame : vive les Verts !, par Marie-Hélène Verdier.

    Événement historique ! Le 5 mars 2021, Mme Bachelot, ministre de la , a marqué le premier chêne, haut de 20 mètres, destiné au « tabouret » de la flèche de Viollet le-Duc. C’était dans la forêt domaniale de Bercé (Sarthe). Huit premiers chênes furent ainsi marqués, que suivraient bientôt mille autres, tous numérotés. La forêt de Notre-Dame, refaite à l’identique, durerait huit à dix années de plus que celle qui a brûlé !

    4.pngAdieu aux concurrents en acier et en béton ! Les écolos n’assistaient pas à la cérémonie mais l’émotion était en rendez-vous. Julien De normandie, ministre de l’, dit combien « notre patrimoine culturel prenait racine dans notre patrimoine naturel ». Et Mme Bachelot de citer une phrase apocryphe, très tendance, de Chateaubriand : « Les forêts précèdent les hommes et les déserts les suivent. Les forêts nous suivront grâce à Bercé. »

    À la pétition de 41.000 personnes adressée à fustigeant un écocide – toujours le mot juste, les écolos -, Mme Bachelot avait coupé court. « Une forêt, ça se gère et les coupes étaient prévues en tout état de cause… Aucune flibuste, aucun piratage, aucune amputation du patrimoine. » Mille chênes pris dans « une forêt d’exception » représentent 0,1 % de récolte annuelle destinée à la construction et à l’artisanat.

    À cette forêt, toutes les forêts de ont voulu donner leur arbre. Mille trois cent vingt-quatre chênes, centenaires voire bicentenaires, venus des forêts de l’État et des propriétaires forestiers furent sélectionnés. Initiative solidaire inégalée ! Magnifique élan cathédral ! Trente communes de Haute-Sarthe répondirent à l’appel. Cinquante-quatre propriétaires, adhérents à la coopérative forestière de l’Unisylva, firent don de 388 chênes. L’ONF (Office national des forêts) abattit des chênes mesurant jusqu’à 21 mètres. Quelle fierté, pour les régions où la filière du bois représente cinq pour cent des emplois ! Pour concourir, il suffisait d’être un chêne non vrillé, avoir le tronc droit, être âgé de 150 ans à 300 ans, mesurer 5 à 14 mètres de haut et avoir un diamètre de 50 à 90 cm. N’est pas chêne cathédral qui veut !

    Apparu il y a 150 millions d’années, le roi de la forêt a fait les charpentes de nos maisons, de nos navires, de nos cathédrales. Au lieu d’être le chien d’Obélix, Idéfix, qui pleure chaque fois que son maître déracine un chêne, les écolos devraient lire le joli livre, Le Chêne, de Jean-François Clémence, ancien forestier de Bercé. Ils apprendraient que l’exploitation n’est pas la déforestation et que le chêne se reproduit et croît extrêmement vite – c’est pourquoi il a colonisé (il n’y a pas d’autre mot) si rapidement l’ entière. Que les oiseaux sont des reboiseurs naturels, tout particulièrement le geai, qui met des glands dans sa poche buccale, les enterre en terrain meuble, en perd un peu partout. Heureux présage : à la messe de la Saint-Hubert du 18 novembre 2018 célébrée à Notre-Dame, le compositeur Sylvain Oudot mit en musique une prière, écrite par un académicien – amoureux, s’il en est, de notre langue -, Sir Michael Edwards : La cathédrale à la haute futaie.

     

    Marie-Hélène Verdier

    Agrégée de Lettres Classiques