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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Année Saint-Joseph Au cœur du mystère de Noël, par Gérard Leclerc.

    Nativité, Notre-Dame-des-Champs, Paris.

    © Philippe Lissac / Godong

    Le pape François est donc venu confirmer le grand attachement des papes de l’ère contemporaine à la figure de l’époux de la Vierge Marie et du père de Jésus. C’est à l’occasion des 150 ans de la décision de son prédécesseur, le bienheureux Pie IX, d’invoquer saint Joseph comme patron de l’Église universelle, que le Souverain pontife adresse sa lettre apostolique aux fidèles.

    gerard leclerc.jpgDans le but «  de faire grandir l’amour envers ce grand saint, pour être poussés à implorer son intercession et pour imiter ses vertus et son élan  ».

    Nul doute qu’il recevra un accueil fervent à son initiative, tant le patronage du juste par excellence est cher aux chrétiens, qui l’invoquent dans leur vie quotidienne et dans certains moments difficiles. Faut-il sous-entendre que les fidèles du rang soient sur ce point plus attentifs que les théologiens patentés ? Lorsque saint Jean XXIII décida d’introduire le nom de Joseph dans le canon de la messe, il fut critiqué par certains liturgistes pointilleux. Mais le jésuite Jorge Bergoglio trouve dans la tradition de sa compagnie de solides appuis à sa propre dévotion. Un grand mystique du XVIIe siècle, le Père Lallemant, n’hésitera pas à invoquer saint Joseph au cœur même de sa méditation du mystère chrétien. Ce qui peut expliquer la persistance d’un attachement de la part des fils de saint Ignace.

    Le gardien et le guide

    Le pape François n’explique-t-il pas que, tous les jours depuis quarante ans, après les laudes, il récite une prière à saint Joseph tirée d’un livre français de dévotion des années 1800 ? On comprend qu’il ait le vif sentiment de rejoindre dans l’épreuve actuelle tous ceux qui ne font pas la Une des journaux, mais n’en sont pas moins «  en train d’écrire les événements décisifs de notre histoire : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarché, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul  ».

    Joseph est l’homme inaperçu, dont la présence est indispensable à l’avènement du Salut. Il faut absolument méditer le texte magnifique de François, qui intervient aussi providentiellement à l’approche de Noël. Dans toutes les crèches du monde, Joseph est bien à sa place comme point de repère mais aussi comme premier acteur dans les circonstances de l’avènement du Sauveur. Il est le gardien et le guide, l’homme de toutes les déterminations. Et il sait, de révélation divine directe, qui est cet enfant : «  Elle (Marie) enfantera un Fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera le peuple de ses péchés  » (Mt 1, 20-21). C’est Joseph qui donne son nom «  Dieu sauve  » à l’héritier des promesses, ce qui lui vaut à jamais notre attachement et notre tendresse.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Controverse sur le rap : notre réponse à Marianne, par Rédaction L'Incorrect.

    © L'Incorrect
    Notre dossier de décembre sur le rap provoque de nombreuses réactions, épidermiques ou constructives. Même l'hebdo de gauche Marianne s'y met. En soi cela nous ravit : notre objectif était bien de lancer le débat. Encore faut-il en comprendre les termes.

    Par la rédaction culture

    Notre dossier avait bien pour vocation d’engager une réflexion polémique sur le nouveau genre dominant du village global : le rap. Certains nous applaudirent dès la couverture, d’autres nous conchièrent sans nous avoir lus. On nous traita de bourgeois pour ne pas s’extasier devant Booba. Il y a sans doute des bourgeois à L’Incorrect, ou qui seraient assimilés comme tels, comme sont représentées bien d’autres réalités sociologiques, mais il se trouve que les journalistes qui ont réalisé ce beau dossier ne coïncident pas franchement avec l’archétype. En outre, on voit bien la dialectique primaire à l’œuvre derrière l’épithète : le rap est la musique des « quartiers », des pauvres, la critiquer signifie forcément qu’on se trouve dans la classe adverse, du moins selon le schéma binaire des marxistes. Mais c’est encore ne nous avoir pas lus, puisque nous disons précisément que le rap est aujourd’hui la musique de tout le monde, des bourgeois blancs y compris, voire même de certains nationalistes ou identitaires européens (cf. le papier de Mathieu Bollon). Nous ne nous sommes donc jamais situés sur ce plan.

    Simplement, nous nous foutons des exceptions, l’angle de notre dossier était d’analyser un phénomène général, et qu’il y ait quelques individus réellement talentueux ou doués d’une intelligence normale ne change rien à notre constat sur la moyenne, et sur la moyenne émergeante

    Enfin, beaucoup y sont allés de leurs exemples de rappeurs témoignant une réelle maîtrise de notre langue et que si nous nous y connaissions, nous serions au courant. Outre que leur liste dépasse rarement trois ou quatre noms, toujours les mêmes, et que nous connaissions, notre dossier ne nie pas cette possibilité, et Ralph Müller, que nous avons interviewé, cite lui-même les quelques rappeurs pour lesquels il conserve une estime, simplement, nous nous foutons des exceptions, l’angle de notre dossier était d’analyser un phénomène général, et qu’il y ait quelques individus réellement talentueux ou doués d’une intelligence normale ne change rien à notre constat sur la moyenne, et sur la moyenne émergeante (pas les deux trucs indés pour mélomanes qui n’entraient pas dans le cadre de notre propos). Bref, tel fut notre angle d’attaque : une mise en perspective d’un genre saisi dans son histoire et sa globalité les plus manifestes pour en ébaucher une critique socio-esthétique.

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    LA PHILOSOPHE DU RAP

    En réponse, dans Marianne, Kévin Boucaud-Victoire interviewe Benjamine Weill afin de défendre l’honneur du rap. Bien : nous sommes tout ouïe. Formée en philosophie, cette jeuniste exaltée a rédigé un livre à la gloire du rap et s’était déjà longuement exprimée sur Alohanews pour évoquer le sexisme du milieu : un petit morceau d’anthologie où, à l’instar d’un sociologue de gauche, l’experte ès hip hop joue sur la permanente confusion des registres et un glissement insidieux tout au long de sa démonstration pour réussir à caler la réalité récalcitrante sur son mantra idéologique. Non, le rap n’est pas sexiste, et quand il l’est, ce n’est pas lui qui l’est, mais l’Occident monothéiste qui le vampirise à son insu, parce qu’on sait bien que l’Occident monothéiste est manichéen donc sexiste, CQFD. Il y aurait trop à dire sur cet invraisemblable tour de passe-passe (il n’y a pas que l’Occident qui soit monothéiste, et ce qui caractérise le catholicisme est son opposition au manichéisme, par ailleurs, les centaines de concubines des empereurs chinois auraient eu à redire sur l’égalité des sexes) – quoi qu’il en soit, c’est cette spécialiste qui vient désormais éclairer nos consciences rapophobes.

    PADAMALGAM

    Les précisions, les corrections, les nuances, que cette dame apporte à l’histoire du mouvement ne sont pas inintéressantes, mais demeurent anecdotiques, le propos de Marc Obregon dans son papier panoramique ayant été de saisir une dynamique générale et son évolution tandis que les remarques de Benjamine Weill ne se situent jamais sur ce plan et ne rendent cette dynamique ni plus intelligible, ni même différente, tout juste servent-elles à prouver qu’elle connaît bien son histoire du rap. Elle nous reproche ensuite de faire un « amalgame dangereux » entre rap, contestation sociale et immigration. Devons-nous en conclure qu’il n’existe aucun lien entre les origines du rap en France et l’immigration ? Une telle assertion, contrairement à ce qu’insinue Benjamine, n’était en outre pas un jugement de valeurs, mais un simple constat, comme de dire que la naissance du punk a partie liée avec le prolétariat britannique et la crise économique des années 70. Imagine-t-on, sur ce sujet, Benjamine Weill nous expliquer qu’un tel amalgame est « dangereux », et que si le punk est bien une musique urbaine, la contestation sociale n’y est pas systématique et que la lier, cette musique, au prolétariat, sous-entendrait forcément dans notre esprit que les prolos auraient mieux fait de rester siffler dans leurs usines ?

    INDIVIDUS IMPACTÉS

    Nous expliquions comment le rap était devenu un pur symptôme du néo-libéralisme où chaque rappeur se fabriquait une identité narcissique fantasmée qu’il vendait ensuite comme produit. « Néanmoins, précise Benjamine, ce n’est pas la culture hip-hop ou le rap qui est ou non capitaliste, mais la perte de vitesse des idéologies collectives qui impacte les individus. » Pourtant, on ne voit pas des jazzmen ou des chanteuses de variété, aussi « individus impactés » qu’ils soient, exhiber des liasses de billets à tout bout de clip et il s’agit tout de même d’un leitmotiv du rap largement repérable. Mais voilà qui est trop simple : ce rappeur prône la loi du plus fort et fait l’apologie du fric ? Il est seulement « impacté par la perte de vitesse des idéologies collectives ». En termes de stratégie de déni, voilà qui touche au génie.

    Évidemment, le procès d’intention était inévitable, si nous critiquons la pauvreté d’une musique se résumant presque exclusivement au sampling : « Ce qui se lit en filigrane, c’est une question de couleur musicale dirons-nous et ses origines (même s’il oublie totalement l’impact de Chuck Berry sur le rock, mais bon… passons). » Notre critique serait donc raciste. Le papier de Patrick Eudeline, qui connaît mieux l’histoire du rock et Chuck Berry que Benjamine, entre autres, déplorait pourtant précisément que le génie noir américain si profus et si divers se soit depuis vingt ans dissout dans l’exclusive marmite du rap. Quant à ne pas comprendre que sous le joug de cette généralisation du rap, on se retrouve avec des créateurs de musique qui n’ont plus aucune réelle connaissance musicale, et que si ce n’est pas indispensable pour avoir du talent, cela trahit une certaine involution générale de la musique grand public, il faut vraiment ne rien saisir aux exigences de l’art.

    LA FAUTE À LINDUSTRIE

    Quant on reproche au rap son récent conspirationnisme, nuançant cette critique en faisant un parallèle avec le rock, Benjamine répond : « Ce n’est pas le hip-hop et le rap qui met ça en avant, mais l’industrie qui considère que c’est ce qui vend ». Quand le rap est sexiste, c’est la faute à l’Occident ; quand il est capitaliste, c’est la faute à la perte de vitesse des idéologies collectives ; et quand il est conspirationniste, par contre, c’est la faute à l’industrie musicale. Parce que le rap, quant à lui, c’est pas du tout son genre. Mais comment pouvoir définir ce qui serait le genre de cet étrange Monsieur Rap abstrait, non incarné, n’ayant pas tendance au conspirationnisme, mais qui fait des confidences à Benjamine Weill pour lui avouer à elle seule ses vraies valeurs qui n’ont rien à voir avec celles qu’il exhibe au commun ?

    OBSESSION ET DÉNI

    Nous avons posé des constats sur l’évolution du rap en tant que tel, puis sur la rapisation générale de la musique mainstream. Chacun de ces constats, Benjamine Weill les élude par une stratégie de déni différente, sans jamais y répondre, sans jamais même sembler saisir quelle problématique a été soulevée. Et quand nous parlons du rap comme nouvelle « pop », ce qui signifie « popular music », quand nous regrettons que la diversité des musiques tende à se réduire à cet unique mode d’expression lui-même en phase de précarisation tant verbale que technique, ce qui nous paraît une inquiétude légitime, mais à laquelle on pourrait répondre que le rap est la synthèse supérieure de tout ce qui s’est fait auparavant et que c’est merveilleux, quand nous disons cela, donc, Benjamine Weill qui a sa propre traduction du mot pop  « musique pop = musique festive pour le pop du bouchon de champagne en boîte de nuit », nous explique donc que oui, bien sûr, il y a du rap festif, mais pas que… et de nous faire à nouveau feuilleter son album Panini de ses groupes préférés…

    Quant à ne pas comprendre que sous le joug de cette généralisation du rap, on se retrouve avec des créateurs de musique qui n’ont plus aucune réelle connaissance musicale, et que si ce n’est pas indispensable pour avoir du talent, cela trahit une certaine involution générale de la musique grand public, il faut vraiment ne rien saisir aux exigences de l’art.

    Difficile de débattre à ce compte-là. Ce serait bien d’être capable de situer le rap au-delà de lui-même comme genre et d’en discuter de manière critique sans y mêler ses affects ou ses réflexes de fan. En traitant son sujet comme un gamin turbulent trop débile pour assumer quoi que ce soit, Benjamine Weill ne le grandit pas, et ne répond à aucune de nos critiques (quid de l’argumentaire linguistique de La Cartouche démontant la rhétorique régressive qui sous-tend la plupart des discours du rap actuel ?) Visiblement, Weill n’a pas les moyens d’assumer la battle. Dommage.

     

    Source : https://lincorrect.org/

  • Arménie, un choc des civilisations, de Michel Onfray, par Axel Vontargier.

    La semaine durant, les médias mainstream ainsi que les célébrités du petit écran ou du ballon rond ont choisi leur indignation : un arbitre de football a désigné un entraîneur virulent sur le bord du terrain par un signe physique distinctif. S’il avait été roux, blond, il l’aurait désigné comme roux ou blond ; il avait la peau noire, il l’a désigné comme noir.

    3.jpgLa propagande « antiraciste » s’est ensuite enclenchée et tous ses mécanismes se sont actionnés, avec son lot de sportifs, journalistes, politiques, de mise en scène les genoux à terre… Habituel.

    Pendant ce temps, le documentaire de a été mis en ligne pour témoigner de la guerre au . Seul avec son équipe de tournage, il réalise un film qui donne à voir des faits, qui livre des témoignages de terrain. La population arménienne installée dans cette région depuis des siècles a laissé derrière elle ses maisons, ses écoles, ses églises, ses monastères, ses tombes. Les troupes arméniennes ont été submergées par les forces azéries, appuyées par des mercenaires djihadistes venus de Syrie ainsi que le soutien militaire turc et ses technologies modernes.

    France Télévisions, TF1, les chaînes d’info en continu auraient pu tourner des images de maternités ou de crèches détruites, en flammes, comme elles savent si bien le faire pour transmettre de l’émotion à leurs téléspectateurs. Mais les victimes sont ici chrétiennes. L’Arménie, convertie au christianisme depuis l’aube du quatrième siècle de notre ère, a toujours été en première ligne face aux poussées de la civilisation islamique. Elle a connu les invasions depuis l’essor du sultanat au 16e siècle, puis fut la victime du génocide ottoman en 1915 (plus de 1,2 million de morts). À la frontière de l’Europe, ses terres constituent une zone de résistance tout aussi courageuse que fragile pour un Occident qui l’a, une fois de plus, largement délaissée. Assujetties par leur politique internationale, leurs besoins énergétiques et les menaces de « » de populations musulmanes au sein même de leur territoire, les nations européennes, dont la France, sont restées neutres et à l’écart de cette guerre.

    Le documentaire de Michel Onfray dévoile le dessous des cartes de ce conflit et permet de comprendre les puissances qui ont donné la victoire à l’Azerbaïdjan. Le titre du film, Arménie, un choc des civilisations – faisant référence à l’ouvrage de Samuel Huttington, Le Choc des civilisations -, ainsi que l’analyse du philosophe l’engagent clairement dans un propos dont Éric Zemmour trouverait certainement peu à redire : « Ce qui se passe en Arménie avec l’Azerbaïdjan met en relation un des très vieux pays chrétiens et l’islam conquérant […] Ce qui advient à l’Arménie, grand petit pays, c’est ce qui advient à l’Europe occidentale, au judéo-christianisme. Quand ici il y a un professeur décapité dans la rue parce qu’il a enseigné la liberté d’expression et que là il y a un peuple qu’on massacre […] C’est le djihad qui continue, avec des drones, des bombes à fragmentation. Depuis le 7e siècle, il y a une histoire qui continue. C’est le génocide qui attend l’Europe. »

     

  • Retour sur CMRDS d'exception !

    « Ser­vir l’état ? Ser­vir la France ! » Tel était le mot d’ordre de ce camp Maxime Real Del Sarte édi­tion 2020 pour les nom­breux cam­peurs qui étaient pré­sents pour cette semaine. Mal­gré la pan­dé­mie, le camp de cette année a bat­tu un record his­to­rique avec 270 participants.

    Durant cette semaine une for­ma­tion exi­geante a été don­née avec plus de 7h de for­ma­tion intel­lec­tuelle par jour avec pour thème la jus­tice, la san­té, la finance, la sécu­ri­té exté­rieure et l’enseignement trai­té au regard de l’empirisme orga­ni­sa­teur. Avec des inter­ve­nants de qua­li­té, qu’on ne pour­ra mal­heu­reu­se­ment pas tous citer, comme Ber­nard Lugan, Fré­dé­ric Rou­villois ou bien encore Hen­ri Bec, pré­sident de la Res­tau­ra­tion natio­nale – Comi­té roya­liste d’Ac­tion française.

    Mais le CMRDS, au-delà de la for­ma­tion intel­lec­tuelle pro­po­sée, c’est aus­si une pra­tique jour­na­lière du sport. Asso­ciez ce sport à la cama­ra­de­rie qui se dégage obli­ga­toi­re­ment d’un tel évè­ne­ment, ain­si vous obte­nez des ses­sions spor­tives riches en émo­tions, des moments de repos où se mélangent his­toires et anecdotes.

    Cette semaine s’est clô­tu­rée avec l’université d’été, ouverte à tous et s’inscrivant dans une démarche de réflexion autour d’un sujet, cette année « La cause du peuple » et le ban­quet des came­lots, qui est sûre­ment le moment le plus atten­du par les mili­tants. Celui-ci est un ban­quet qui mélange toutes les géné­ra­tions pour pro­fi­ter d’un bon repas et d’un moment convivial.

    Alors, que vous soyez sym­pa­thi­sant, curieux ou bien scep­tique, le meilleur moyen de se faire une idée, c’est de venir et pour venir c’est simple ; la 3ème semaine du mois d’août, au Châ­teau d’Ailly, nous vous y attendrons.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Esprit d'Arménie, par Michel Onfray.

    Dans nos temps nihilistes, on ne peut plus parler de l’esprit d’un peuple sans passer pour un dangereux personnage d’extrême-droite contrevenant au principe d’un universalisme qui nie la diversité pour n’envisager l’Homme que comme une catégorie conceptuelle pure, une Idée de la raison. 

    Or l’homme n’est pas qu’une idée, c’est aussi la somme d’une multiplicité de façons d’être.

    Pourtant, Kant qui n’est pas suspect d’être un philosophe d’extrême-droite traite abondamment de l’esprit des peuples dans son Anthropologie d’un point de vue pragmatique. Certes, au XVIII°, alors que les hommes se déplacent au pas d’un homme ou d’un cheval, l’esprit d’un peuple signifie plus et mieux qu’aujourd’hui où nous circulons partout sur la planète avec l’aide des moteurs - motos, voiture, train, avion. Le déterminisme géologique, donc géographique, donc historique, donc culturel est moindre depuis ce rétrécissement de la planète avec l’aide des moteurs. Plus personne n’est contraint, en habitant un village de montagne perdu dans une vastitude géographique, de vivre refermé sur sa communauté en préservant son identité acquise par des stratifications millénaires d’habitudes, de transmissions d’usages et de savoir-faire, de visions du monde cristallisées en cultures dites folkloriques - n’oublions pas que l’étymologie de folklore renvoie au peuple… 

    Or le folklore est un objet historique méprisé par les intellectuels des villes perfusés à l’idéologie universaliste depuis la Révolution française. La philosophie des Lumières a créé un «Homme nouveau» que 1789 porte sur les fonts baptismaux avant que 1793 ne le précipite dans les fosses communes. Il se fait que, nonobstant ces fosses communes, cet Homme nouveau ( à l’origine une idée de Saint Paul!) reste pour beaucoup d’intellectuels occidentaux la fiction qui organise leur vision du monde.

    Mais je m’égare…

    Revenons à l’esprit des peuples. 

    En Arménie, il m’a été donné à trois reprises, via trois anecdotes, de saisir quelque chose qui pourrait bien contribuer à la définition de l’esprit du peuple arménien. 

    La première: dans un village près du front, un homme nous montre les ruines de la maison de sa fille. Elle venait d’acheter cette modeste bâtisse quatre jours plus tôt quand une bombe a soufflé ce qui n’a pas eu le temps d’être son domicile mais qui est cependant devenu sa dette pour des années - les banques ne font pas de sentiment, cette jeune Arménienne devra rembourser ce que les Azéris ont détruit. Elle a perdu sa maison mais peut-être aussi, et c’est bien sûr beaucoup plus grave, a-t-elle aussi perdu son frère dont elle est sans nouvelle depuis quelques semaines. Son père en parle, le bord des yeux rougis, sa mère n’en parle pas, elle pleure. Cette famille est restée dans ce village où elle sait que les Azéris s’installeront et probablement avec eux les djihadistes mercenaires venus de Syrie auxquels la Turquie a donné l’autorisation de vassaliser le Karabakh à coup d’épées. 

    Nous suivons le chemin qui conduit à cette maison explosée. Le village est silencieux. Plus d’aboiements autour des niches, plus de caquetages dans les basses-cours, plus de bruits de vie humaine. Rien que le silence d’après les bombardements. Jamais l’expression un silence de mort n’a autant fait sens …  

    Le vieux monsieur s’arrête en cours de chemin, il ouvre la porte d’un jardin dans lequel, au milieu d’herbes hautes, les branches des grenadiers ploient sous le poids de fruits mûrs que personne ne ramasse. Cet homme sans âge qui semble tout droit sorti de l’Ancien Testament, voûté sous le poids de sa peine, déjà en deuil de son fils et en souffrance silencieuse devant sa fille sur le pas de sa maison détruite, cet homme, donc, cueille autant de grenades que nous sommes et il en offre une à chacun…  En Arménie, offrir une grenade est un signe d’amitié, d’affection, de tendresse. C’est là-bas le fruit du paradis - pourquoi pas, car le pomum de la version latine de la Genèse, la Vulgate, signifie en effet fruit et non pas pomme… On dit qu’elle renferme trois cent soixante-cinq grains, autant de jours qu’une année donc. On l’offre aux fêtes, aux mariages, à Noël, et autres occasions de dire son amour.

    Cet ancien aux habits couleurs de ruines n’a plus rien, mais il trouve tout de même quelque chose à donner…

    Ensuite: à Stepanakert où nous arrivons en fin de journée, la ville de cinquante mille habitants est vide, comme ravagée par un souffle gigantesque. La nuit tombe, plus d’éclairages, les rues sont noires. Personne dans les maisons, tous ont fui et craignent l’arrivée et l’installation des Azéris. Le gouvernement turc annonce qu’il va laisser le Karabakh aux mains des djihadistes venus de Syrie; ceux-là décapitent les Arméniens du fait qu’ils sont arméniens, ils le font déjà dans la ville en se faisant passer pour leurs coreligionnaires, en parlant leur langue et en portant les treillis de leur armée, avant de leur trancher la gorge… Des bombardements ont effondré des maisons, soufflé des immeubles, explosé des milliers de vitres et de vitrines, des bandes de chiens abandonnés par leurs maîtres errent dans la ville et cherchent de quoi manger, ils fouillent les poubelles. L’Azerbaïdjan, dont le nom même date de 1918, assimile les Arméniens à des chiens, son président, Aliev, a en effet proclamé après l’écrasement du Karabakh: «J’avais  dit qu’on chasserait les Arméniens de nos (sic) terre comme des chiens et nous l’avons fait.»

    La ville est morte, il faut chercher une âme qui vive comme une aiguille dans une botte de foin. Il existe deux ou trois hôtels. Certains propriétaires en profitent pour ajouter des zéros aux prix de location habituels. Pas de chauffage ici, là pas de wifi bien sûr. Notre chauffeur se souvient d’un hôtel dans lequel il avait conduit des gens il y a une dizaine d’années. Il propose que nous y allions. Nous arrivons dans la nuit d’un quartier sans trace de vie. Le propriétaire nous accepte. Il n’y a pas de chauffage mais il peut en mettre ici ou là dans telle ou telle chambre. Il propose d’abord que nous dormions à plusieurs dans la même carrée. Puis il arrange le tout. Il prend tout le monde. Certains auront du chauffage, d’autres non.

    Mais il nous faut surtout trouver de quoi dîner…

    Dans la suie de cette ville éteinte comme le lendemain d’un feu de cheminée, nous guettons les petites vitrines éclairées tels des lampions un jour de fête sans fête. Nous trouvons un magasin où l’on vend de tout, nourriture comprise. Nous achetons de la charcuterie et des vins, de la vodka et de la bière, des fromages et des gros cornichons, des olives et des légumes cuits, et de quoi faire un dîner froid qui nous réchauffe. Il nous faut sustenter sept ou huit personnes. Les paniers sont pleins. Au moment de payer, nous apprenons qu’on ne peut utiliser nos cartes bleues, ni les euros. Les dollars ne sont pas en assez grande quantité. 

    Que faire?

    Aussi incroyable que cela puisse paraître, le caissier nous dit: «Prenez, partez, mangez. Vous reviendrez me payer demain»! Nous avons trouvé une solution, nous avons payés, nous sommes partis, nous avons mangé. Mais dans quel pays du monde laisse-t-on partir des gens sans payer juste en les invitant à être honnête donc à repasser honorer leur dette le lendemain alors que rien, sauf l’honneur et le respect de la parole donnée, ne les y obligerait? Sûrement pas en France…  

    Enfin, troisième histoire édifiante: j’aime les tapis autant que les œuvres d’art africaines. Je ne sais pourquoi les raisons de ces deux tropismes si ce n’est mon goût pour la sagesse et l’identité de peuples qui s’exprime ailleurs que dans le verbe ou le texte. Entre une matinée consacrée à une conférence de presse et l’après-midi du dernier jour destiné aux derniers enregistrements du film que nous préparons, en sortant du restaurant où nous avons déjeuné dans la cour dans le plein air de novembre, j’avise dans la rue un magasin d’antiquités et de tapis.

    Il y a là des pièces magnifiques! Notamment des tapis du XIX° siècle. Je tombe en arrêt devant l’un d’entre eux, extraordinaire, sur lequel figurent des signes que j’assimile à un genre d’alphabet. Le vendeur me dit que non: il s’agirait d’églises vues du ciel! Ce mélange sur fond d’un vieux rouge de l’alphabet d’une langue inconnue et d’une architecture signifiée du point de vue de Dieu ou des anges me va tout à fait. J’achète.

    La question du paiement se pose à nouveau. Pas de carte bleue possible. Pas de somme liquide équivalente à disposition dans nos portefeuilles. Je propose un virement de France. Le vendeur y consent. Je téléphone à mon épouse, Dorothée, qui assure les transactions en quelques minutes. Dans le quart d’heure, le tapis est enveloppé. Nous sommes sortis. 

    Astrig qui nous accompagne m’apprend ce que j’ignorais des tapis arméniens: le tapis oriental islamique leur est franchement postérieur. Le tapis dit d’Orient n’est pas d’origine nomade en Asie mais voit le jour sur les hauts plateaux arméniens bien avant la naissance de la religion musulmane. Cette origine chrétienne du tapis oriental est une thèse d’histoire de l’art qui s’avère, on s’en doute, éminemment politique. On la doit à Volkmar Gantzhorn, un homme formé à l’histoire de l’art et à l’esthétique, à la philosophie et à la psychologie, à la peinture et à la sculpture, à l’art graphique et à la géographie. Je vais me renseigner sur cet homme et son travail. 

    Alors que nous avons quitté le magasin, Dorothée m’appelle. Je suis dans la rue.  Elle m’avise que les vendeurs n’ont pas fourni les données qui leur permettraient d’être payés. Mes amis et moi avions acheté trois tapis. Si nous avions été malhonnêtes, il nous suffisait de faire le mort: nous avions les tapis, ils les avaient perdus et n’auraient jamais eu leur argent. Nous sommes revenus sur place et nous avons fourni les données manquantes. Le virement a pu être fait.

    Peuple de commerçants les Arméniens? Ou peuple qui commerce mais dont l’essentiel dans la vie n’est pas le commerce? Je souscris, on s’en doute, à la seconde hypothèse… 

    Quels sont les enseignements de ces trois anecdotes vécues en Arménie, avec des Arméniens? Ce sont trois leçons de morale qui portent trois vertus: la générosité, la parole donnée, la confiance. Quand on n’a rien et qu’on a tout perdu, on peut encore donner; quand on est démuni et qu’on vit dans les décombres, on peut toujours souscrire à la grandeur et la puissance de la parole donnée; quand on fait métier du commerce, on peut aussi en faire un art noble sans faire de l’acheteur une vache à lait... 

    De retour en France, me souvenant de ces trois histoires édifiantes, il m’est resté en tête les visages des acteurs de ces belles fables édifiantes dans le genre d’Ésope ou de Phèdre. Ils avaient en commun de porter des siècles de burinage éthique et de tannage moral. Quelque chose qui ne peut pas ne pas entretenir de relations avec le christianisme des premiers siècles devenu avec le temps un genre de sainteté laïque mâtinée de sagesse païenne romaine. 

    Source : https://michelonfray.com/

  • Méditer sur du solide, par Gérard Leclerc.

    © Philippe Lissac/GODONG 

    En cette fin d’année plutôt morose, il vaut mieux réfléchir que se laisser aller à la mélancolie ou à des projections illusoires. Pour peu que nous ayons des responsabilités à l’égard des autres, de nos proches en particulier, c’est sur du solide qu’il importe de nous fonder…

    gerard leclerc.jpgEn cette fin d’année si singulière, je ne m’efforcerai pas de faire un bilan que d’autres dresseront beaucoup mieux que moi. Tout juste me permettrai-je de revenir sur un thème que j’ai esquissé les jours précédents. Il n’est pas facile d’être optimiste en cette période qui se charge de nous casser les bras à force d’interdits. La mélancolie a de bons motifs de s’infiltrer en nous, au point de nous paralyser. Certes, il est toujours permis de rêver au monde d’après qui serait, dit-on, forcément différent du monde d’avant, après une telle épreuve. Mais l’expérience de ce début de siècle nous invite à nous méfier des engouements trop rapides. Ainsi la thématique de la mondialisation heureuse a plus que du plomb dans l’aile, et ceux qui croyaient à une sorte d’avènement d’une après-histoire, suite à la chute de l’empire soviétique, ne peuvent que remâcher leurs désillusions. Ce n’est pas pour autant qu’il faut se laisser aller au scepticisme paralysant. Ce serait, à l’égard de ceux qui nous suivent, enfants et petits-enfants, une faute très lourde.

    Et puisque la mélancolie semble toucher aussi une part des fidèles de notre Église forcément marquée par le climat ambiant, il y a lieu de réfléchir sérieusement à notre situation, sans nous laisser trop impressionner par ceux qui s’engagent dans des procès comminatoires. Ce n’est rendre service à personne que de démolir une institution, qui est toujours à réformer dans le régime, l’économie qui lui est propre. Un certain nombre de documents peut aider à notre réflexion. Je suis attaché, pour ma part, à ceux que l’on pourrait appeler classiques, car leur densité de contenu les fait échapper à la contingence. C’est le cas de la Méditation sur l’Église du cardinal de Lubac, que je consulte souvent. Dans un moment difficile, il convient de méditer sur du solide, non de l’éphémère.

    En attendant cette fin de journée, tous mes vœux pour l’an qui vient !

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 31 décembre 2020.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • La Mairie de Marseille annule sa série de podcasts avec Franck Ferrand parce qu'il est “trop à droite”.

    Visuel de communication de la Ville de Marseille pour le lancement de la série de podcast animée par Franck Ferrand.

    Soutien à Franck Ferrand. En tant que journaliste, historien et spécialiste des monarchies, j'apporte tout mon soutien, si modeste soit-il, à Franck Ferrand. Cette décision, si elle est avérée, de la Mairie de Marseille de supprimer son podcast en raison de son arrivée dans la rédaction de Valeurs Actuelles est simplement inadmissible. Cette émission était totalement historique, sans aucune arrière-pensée idéologique ou motivé politiquement. Manifestement, la nouvelle équipe, qui est à la tête de Massilia, a le goût anachronique du procès stalinien et du manichéisme outrancier. On ne pourra que le regretter mais nous voilà averti des préoccupations premières de la Gauche pour sa "Bonne mère".

    Frédéric de Natal
     

    https://marsactu.fr/la-ville-de-marseille-supprime.../...

    “Marseille sans galéjade” se fera désormais sans Franck Ferrand, ou plus du tout, a annoncé l’adjoint à la Culture de la Ville. 

    Ni hasard, ni coïncidence, l’arrivée de Franck Ferrand à Valeurs actuelles en tant que contributeur n’est pas du goût de la ville de Marseille. À en croire MarsActu, la Ville a décidé de supprimer le podcast qu’elle avait lancé avec le journaliste en septembre dernier. Du moins, le retirer du projet. La raison ? Le positionnement jugé « trop à droite » de Franck Ferrand. Une décision expresse prise par l’adjoint à la Culture, Jean-Marc Coppola, après avoir été interpellé sur Twitter par un internaute le 1er février. Ce dernier s’offusquait de la présence de Franck Ferrand, ce « pseudo historien qui délivre ses délires nationalistes et révisionnistes sur CNews et Valeurs actuelles ». Jugeant son podcast « très mauvais », il se demandait pourquoi son nom était encore associé à la Ville et demandait de le « dissocier de Marseille ».

    Une interpellation à laquelle l’élu proche de Michèle Rubirola s’était empressé de répondre : « En effet, Marseille mérite mieux, je vois cela au plus vite ». Quatre jours plus tard, la décision est donc prise, Franck Ferrand ne fera plus les podcasts autour de la Bonne Mère, du savon, des origines de Marseille, de la grotte Cosquer ou encore de la peste de 1720, comme le détaille MarcActu. Jean-Marc Coppola a même acté le retrait de la série de toutes les plateformes de diffusions.

     

    — Jean-Marc Coppola (@JeanMarcCoppola) February 1, 2021

    Liberté d’expression remise en cause

    En septembre, l’historien passé par Europe 1 et Radio Classique en tant que chroniqueur, avait été engagé pour conter « l’Histoire extraordinaire de Marseille, la plus vieille ville de France, depuis ses origines ». La mairie précédente avait alors mis en avant son don de « rendre accessible à tous des événements très complexes ». Il racontait sous un nouvel angle les faits marquants de Marseille.

    Sur les réseaux sociaux, des internautes n’ont guère apprécié cette éviction, dénonçant les « bobos qui décident de couper la liberté d’expression de Franck Ferrand parce qu’il a des opinions politiques qui ne collent pas avec la Mairie de Marseille. » Un autre s’emporte contre la décision de M. Coppola, qui ne « remet pas en cause le contenu, mais la personne ». 

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    Franck Ferrand. Photo © COLIN MAX/SIPA

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

  • Le militant, un « honnête homme », la chro­nique de Sté­phane Blan­chon­net (Le Bien Commun).

    Aujourd’hui le com­bat po­litique ne suf­fit pas. C’est l’âme fran­çaise elle­-même qui est en péril. Cha­cun le sent au moins confu­sé­ment : com­battre la répu­blique, dénon­cer les idéo­lo­gies de gauche, – pré­ten­du­ment pro­gressistes –, qui ali­mentent chez les Fran­çais la haine de soi, mettre en garde contre le péril mi­gratoire ou les aban­dons de sou­ve­rai­ne­té, tout ce­ la est néces­saire mais insuf­fi­sant. 

    Stéphane Blanchonnet.pngIl faut aus­si nour­rir en nous les rai­sons d’aimer la patrie. Mé­fions ­nous d’un mili­tan­tisme pure­ment réac­tif qui pré­ten­drait com­battre le mal chez les autres en négli­geant d’entretenir l’amour du bien, du beau et du vrai en nous­ mêmes. Maur­ras nous l’en­seigne : le patrio­tisme est à la racine du nationa­lisme. C’est parce que nous aimons la France, ses pay­sages, ses monu­ments, son his­toire, sa langue, sa lit­té­ra­ture et ses arts, que nous nous enga­geons dans la défense du Bien com­mun. Ain­si, il n’est pas facul­ta­tif pour un mili­tant de lire, de fréquen­ter les chefs­ d’œuvre de nos clas­siques. C’est en vibrant au souffle épique de La Chan­son de Ro­land, en réci­tant quelques vers lyriques de Du Bel­lay, Ron­sard ou même Lamar­tine (ne soyons pas des maurras­siens sec­taires !), en pre­nant le plus sou­vent pos­sible quelques fortes leçons chez La Fon­taine ou Molière, en sui­vant Proust dans sa quête de l’éter­nité de l’instant, en visi­tant nos cathé­drales et nos palais, en nous pro­me­nant dans nos cam­pagnes et nos vil­lages, en médi­tant devant une toile de Pous­sin ou de Cézanne, en écou­tant Ber­lioz ou Debus­sy, que nous éprou­ve­rons cette fier­té de notre héri­tage, cet héri­tage unique qui fait l’admi­ration du monde et que, mal­heu­reu­se­ment beau­ coup, – y com­pris par­mi les natio­na­listes –, négligent. Le mili­tant doit être, selon la belle ex­ pres­sion clas­sique, un « hon­nête homme », un être culti­vé, équi­li­bré et enra­ci­né, et sur­tout pas, à l’image des gau­chistes, un être super­fi­ciel éga­ré dans un éphé­mère activisme.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Migrations Politiques et moralistes, par Gérard Leclerc.

    © Jim Black / Pixabay 

    Chaque jour repose la question de l’immigration, de l’islam et de la laïcité. Sondage de l’opinion des lycéens, dissolution des Identitaires, c’est toujours les mêmes problématiques. Politique et éthique sont sommées de répondre… Y-a-t-il impératif de l’accueil de l’autre ou de défense de l’identité nationale ?

    gerard leclerc.jpgLa question des migrations, liée étroitement chez nous à celle de l’islam, a pris des proportions énormes dans le débat public, puisqu’il n’est pas de jour qu’elle ne réapparaisse sous une forme ou sous une autre. En ce moment même, sous la forme d’un sondage très significatif quant à l’opinion des jeunes sur le statut de la religion dans la société, ou à propos de la dissolution, en Conseil des ministres, du mouvement des identitaires. D’un côté comme de l’autre, c’est la coexistence avec une immigration à forte connotation musulmane qui est posée.

    Elle ne l’est pas seulement sous la forme des luttes d’opinion, elle atteint plus gravement la substance de l’existence politique des nations. Y a-t-il une sorte de droit absolu à quitter son pays d’origine pour accéder à un pays d’accueil qui moralement ne saurait s’opposer à ce qui est reçu sous le mode de ce qu’Emmanuel Kant appelait « un impératif catégorique ». Les chrétiens sont vivement interpellés à ce propos, en vertu du primat de la charité qui ressort des Évangiles. Et l’on sait l’insistance du pape François, très sensibilisé de surcroît par sa propre histoire familiale.

    Il y a tout à parier que nous ne sortirons pas avant très longtemps de cette interrogation. Oui, il y a des impératifs catégoriques. Même cet adversaire acharné des migrations, qu’était le romancier Jean Raspail, affirmait que le devoir du marin était de recueillir toute personne en danger de mort sur la mer. Pour autant, le devoir de sauver des vies ne se confondait pas avec un devoir inconditionnel d’accueil à l’immigré. L’humanité présente demeure massivement sédentaire, et elle n’est pas prête à subir une loi qui lui serait imposé de l’extérieur, même sous l’angle éthique. Beau débat pour les politiques et les moralistes !

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 4 mars 2021.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • L'Afrique Réelle n°136 - Avril 2021.

    Sommaire du n°136 (avril 2021)
     
    Actualité :
    Darfour : la guerre raciale
    Climat :
    Les causes du réchauffement de l'Afrique
    Histoire :
    Les Egyptiens anciens étaient-ils noirs de peau ?

    bernard lugan.jpgEditorial de Bernard Lugan

    Au Mali où nous sommes face à trois guerres, la situation évolue différemment sur chacun des trois fronts.
     
    - La première guerre, celle qui a tout déclenché, a éclaté au nord fin 2011 - début 2012. Sur ce front, où le problème n’est pas tant celui de l’islamisme que celui de l’irrédentisme touareg, les rapports de force locaux ont changé depuis 2012. En effet, ses « émirs » algériens ayant été tués les uns après les autres par Barkhane, Al-Qaïda-Aqmi est désormais localement dirigée par le Touareg Iyad ag Ghali ; même si. au début du mois de février 2021, Aqmi a nommé un successeur à Abdelmalek Droukdel tué au mois de juin 2021 par Barkhane, en la personne d’un autre Algérien, Abou Oubéida Youssef. Pour le moment, résultat des négociations menées avec Bamako, le nord du Mali, c’est à dire la région de Kidal est « calme ». L’Algérie qui ne veut pas d’un embrasement à sa frontière soutient Iyad ag Ghali et les trafics qui font vivre la région ont repris.
     
    - Au centre et au sud du Mali, c’est la résurgence de conflits antérieurs à la période coloniale (voir à ce sujet mon livre Les guerres du Sahel des origines à nos jours) qui a fait entrer des querelles paysannes amplifiées par la surpopulation et par la péjoration climatique, dans le champ du jihad régional. Ici aussi, l’approche ethnique actuellement suivie par les négociateurs maliens devrait permettre de faire baisser l’intensité des affrontements.
     
    - Reste la région des « Trois frontières » - Niger, Mali, Burkina Faso - où les massacres qui se succèdent provoquent une situation apocalyptique. Ici, l’alchimie ethnique avec son mille-feuille de revendications contradictoires offre un terrain favorable à Daech à travers l’EIGS (Etat islamique dans le Grand Sahara).
     
    En dépit d’actions violentes de plus en plus meurtrières dans la région des « Trois frontières », le jihadisme sahélien stagne. Cependant, le non règlement des grandes questions ethno-politiques qui sont à la base des conflits lui permet de maintenir des foyers d’infection qui pourraient lui permettre de déclencher une septicémie sahélienne. Mais, pour le moment, les trois conflits dont nous venons de parler n’ont pas « coagulé » car les jihadistes se trouvent face à une grande contradiction. Leur islam qui se veut universel, n’a en effet pas réussi, à ce jour, à transcender les ethnies. Tout au contraire, puisque, face à l’échec de leur projet universaliste, ils ont été contraints de prendre appui sur certaines d’entre elles. S’obstiner à ne pas le voir comme continuent à le faire certains conduit à l’impasse.
    Le jihadisme se trouve en effet pris au piège des rivalités ethno-centrées qui constituent la vraie réalité sociologique régionale. Tout le reste n’est que bavardage européocentré.
     
    Le conflit ouvert localement entre l’EIGS et Al-Qaïda, s’explique ainsi parce que le premier accuse les chefs locaux d’Al-Qaïda d’être des ethno-jihadistes privilégiant leurs ethnies et voulant conserver le cadre politique du Mali aux dépens du califat transfrontalier. La clé de la paix est dans cette donnée.. 
     
  • Sur la page FB Corporatisme et royalisme social de nos amis du GAR : pour la nécessaire justice sociale !

    Partie 2 : Contre l'idéologie libérale, pour la solidarité française.
    La justice sociale n’est pas, ne doit pas être un « détail de l’histoire » :

    elle doit être la profonde motivation contemporaine de tout État digne de ce nom et c’est pour avoir oublié cette exigence de justice que nombre de gouvernements et de régimes, de par le monde, connaissent actuellement, au-delà des contraintes de la crise sanitaire et de leurs contestations, des mouvements de révolte souvent massifs et parfois brutaux, rompant avec ce fatalisme et cette non-violence qui, en définitive, semblaient convenir aux dirigeants et légitimaient, d’une certaine manière, leur inertie sociale au profit des grands intérêts financiers et économiques particuliers et au détriment du bien commun. Ce même bien commun bien compris, d’ailleurs, que les plus libéraux des libéraux continuent à méconnaître ou à dénigrer dans une logique toute thatchérienne, et cela malgré le retour des États nécessité par la situation sanitaire et le désir de protection qu’éprouvent les peuples… Margaret Thatcher, l’icône des libéraux anglo-saxons, affirmait que la société n’existait pas, ce qui évitait logiquement d’avoir à traiter de la justice sociale, mais les réalités humaines, individuelles comme collectives, ont défait ce mythe libéral.
    La France, quant à elle, ne peut oublier cette exigence de justice sociale que crient les peuples de notre pays, au sein de leurs villes et campagnes, au travers de leurs professions et activités économiques, mais aussi au gré des contestations contemporaines, certes contraintes aujourd’hui par les restrictions de libertés et le couvre-feu mais toujours vivantes, même sous la cendre : cette exigence, d’ailleurs, n’est pas à sens unique et elle doit être l’occasion de repenser les fonctions économiques et les rapports sociaux, non dans une logique, vaine et souvent créatrice d’injustices, d’égalitarisme social, mais selon les critères de bien commun, de nécessaire solidarité et entraide, de service et non d’égoïsme ou de grivèlerie économique… La grande question des retraites, qui continue à préoccuper nombre de nos concitoyens, doit être l’occasion de réaffirmer la nécessité d’une justice sociale qui doit inclure plutôt qu’exclure ou marginaliser, qui doit inciter au partage et à la mise en commun et non au repli sur soi de chaque classe sur ses seuls intérêts ou jalousies : elle ne pourra être résolue positivement que par la prise en compte des qualités et des fragilités de chacun, au sein de son cadre socio-professionnel et « d’enracinement », et selon le contexte local et national. En ce sens, une réponse « corporative », c’est-à-dire qui pense le travail dans un cadre professionnel et local, selon des règles établies par branche d’activités ou corps de métier (et cela sans méconnaître les mutations du travail ni les mobilités contemporaines, mais en leur fixant un cadre légal et approprié à ces particularités), apparaît possible et, même, souhaitable : au-delà de la justice sociale, cela assurerait une visibilité et une prévisibilité à des systèmes de retraites qui doivent s’inscrire dans la durée pour satisfaire aux besoins des travailleurs d’hier comme à ceux d’aujourd’hui et de demain.
  • Communiqué de l'Action française Restauration Nationale : le macro­nisme laisse tout passer.

    « On ne lais­se­ra rien pas­ser ! » Ces mâles paroles chez un homme qui ne nous a jamais habi­tué à la fer­me­té, sauf contre les gilets jaunes, c’est-à-dire le pays réel, sont-elles vrai­ment ras­su­rantes après plus de 260 morts depuis Char­lie Hebdo ? 

    Aujourd’hui, une poli­cière, âgée de 49 ans, mère de deux enfants, égor­gée devant ses col­lègues est l’illustration tra­gique du fameux « en même temps ». 

    Et les « experts », du haut de leur exper­tise, viennent expli­quer sur les pla­teaux télé avec des têtes de croque-morts que le risque zéro n’existe pas !

    Ne rien lais­ser pas­ser dites-vous M. Macron ?

    Pour­tant on laisse tout pas­ser quand l’immigration mas­sive, incon­trô­lée, légale et illé­gale conti­nue de tra­ver­ser nos frontières. 

    On laisse tout pas­ser quand s’installe la haine raciste des déco­lo­niaux, qu’on se met à genoux devant eux, qu’on a honte de nos ancêtres et qu’on parle en anglais de « décons­truc­tion de notre Histoire » !

    On laisse tout pas­ser, quand on frappe uni­que­ment sur les natio­naux lan­ceurs d’alerte en fai­sant pla­ner le spectre du dan­ger fan­tas­mé de l’extrême droite. 

    Enfin, aujourd’hui, on a tout lais­sé pas­ser en accor­dant à ce meur­trier tuni­sien après dix ans de clan­des­ti­ni­té, un titre de séjour per­ma­nent pour obéir aux ordres de Bruxelles. 

    La machine de trans­for­ma­tion radi­cale de notre socié­té lan­cée par les hypers capi­ta­listes, qui règnent notam­ment à Davos, com­porte de sor­dides dom­mages col­la­té­raux et c’est le peuple de France qui paye la note de son sang !

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : la symbolique des armoiries personnelles de Monseigneur le Comte de Paris.

    Les armoiries de la Maison de France “D’azur à trois fleurs de lys d’or”, sont bien connues de tous les  héraldistes et de tous les passionnés de l’histoire de France. Dans sa forme traditionnelle ces armes sont tenues par deux anges portant tuniques et bannières des mêmes armes, il est timbré d’un casque d’or couvert de lambrequins aux couleurs du blason. 

    Les colliers des ordres royaux entourent l’écu : celui de l’ordre de Saint-Michel, fondé par Louis XI, en 1459, et de l’ordre du  Saint-Esprit, fondé par Henri III, en 1578. L’ensemble est posé sur un manteau d’azur semé de lys, doublé d’hermine, que somme la couronne royale de France, l’oriflamme de Saint-Denis, et un listel portant le cri de guerre des rois francs “Montjoye Saint-Denis”.

    Cette composition est classique des grandes armes de France datant de la Restauration et sont celles de la monarchie française, et donc bien sûr de l’actuel chef de la Maison royale de France, Monseigneur le prince Jean d’Orléans. Pour sa correspondance personnelle et officielle, le Prince use plus volontiers du dessin original créé pour son grand-père le Comte de Paris, Henri VI de France (1908- 1999).

    Dans les années 80, le chef de la Maison royale de France, fit redessiner l’ensemble des armes des princes de la Maison de France. La composition adoptée par le prince fut inspirée d’un dessin du XVe siècle, modernisée. À la différence des armoiries utilisées durant la restauration, l’écu est ici tenu par deux anges portant une tunique rouge, en référence à l’ancienne livrée des serviteurs de la famille d’Orléans et simplement surmonté de la Couronne royale de France. Une symbolique moderne et assez forte, puisque, si ces armoiries sont  une interprétation modernisée des armoiries traditionnelles de notre ancienne monarchie, Henri VI  y incorpora  également les trois couleurs de notre drapeau national, le bleu, dans l’écu d’azur, le blanc, sur les ailes des anges, et le rouge sur leurs tuniques.

    Ainsi, cette représentation des armes de France, incarne parfaitement le double héritage de la famille d’Orléans, en tant qu’héritier de la monarchie traditionnelle et en tant qu’héritier de la monarchie constitutionnelle de leur ancêtre Louis-Philippe 1er.

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • En supprimant le père dans la loi de bioéthique, c’est tous les pères de France qu’on assassine !, par Sabine Faivre.

    L’Assemblée nationale a adopté dans la nuit, le 10 juin à 1 h 30 du matin, un texte de loi qui entérine un changement anthropologique majeur : celui du droit à l’enfant. Les révolutions les plus violentes s’accommodent fort bien du silence feutré de la nuit. C’est ce qui s’est produit, mardi soir, ou plutôt ce mercredi matin, à 1 h 30.

    2.jpegSeuls 130 députés étaient présents dans l’Hémicycle, soit 22 % des parlementaires. Seuls 43 d’entre eux se sont opposés ou abstenus, tandis que 84 d’entre eux ont approuvé le texte. Ils resteront dans l’, ceux qui ont, officiellement – et non pas seulement symboliquement -, tué le père.

    C’est donc un deuil que nous vivons, à seulement quelques jours de la « fête des pères », le 20 juin prochain. Cette fête aura un goût amer pour tous les pères de France, que l’État a, sans débat, sans précaution ni recul, relégués dans la sphère des inutiles.

    Ce vote pourrait être psychanalysé simplement. Œdipe est .

    Ce vote est le fruit d’une immature, réduite à son narcissisme infantile, qui rêve au fantasme de la toute-puissance : croire qu’un enfant peut naître de deux femmes, simplement parce qu’elles l’ont décidé.

    Le vivant sera désormais soumis aux changements aléatoires de la volonté, du seul désir individuel.

    Or, ceci est une illusion, car la volonté seule ne parviendra jamais à créer le vivant. Le vivant obéit à des lois irréductibles qui échappent, fort heureusement, à l’emprise de la volonté. C’est le fait de l’union des deux sexes, de deux gamètes qui, en s’unissant, créent la vie.

    Faire dépendre la vie d’un homme de la seule volonté humaine revient à le soumettre à l’arbitraire et au risque de la tyrannie. Oui, c’est bien ce à quoi mène la qui décide que la volonté seule définit la réalité et détermine la vérité. Cependant, l’Assemblée nationale a fait « comme si c’était vrai ». Elle décide d’inscrire dans la loi un mensonge, qui est et restera source d’une immense . Elle déclare que deux femmes sont les mères d’un enfant, tandis que celui-ci sera privé de son père.

    Elle déclare qu’il est possible de créer des chimères homme-animal, piétinant la dignité inaliénable de la personne et du corps humain, le livrant à des expériences monstrueuses. Elle pense servir la science en créant, tel Faust, le pire de ce que la médecine est capable de produire lorsqu’elle n’est plus soumise à l’éthique ni à aucun code moral.

    Elle s’aveugle sur ses buts, pensant que tout est possible, et ce, simplement parce que l’embryon humain n’a pas de voix – du moins le croient-ils.

    Lorsque Emmanuel a été giflé à Tain, les politiques de tous bords se sont écriés : « C’est la et la France qu’on gifle ! » Aujourd’hui, je veux reprendre les mêmes propos : en supprimant le père dans la loi de bioéthique, c’est tous les pères de France qu’on assassine.

     

    Sabine Faivre

    Auteur, essayiste
  • Le Kosovo est serbe et Emmanuel Macron n’y changera rien, par Nikola Mirkovic.

    Mercredi dernier, Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée le Premier ministre de l’État autoproclamé du Kosovo, Albin Kurti. Et Emmanuel Macron a déclaré que le Kosovo avait « vocation, le moment venu et lorsque les conditions seront pleinement remplies, à adhérer à l’Union européenne ». Ce rêve atlantiste révolte les Serbes et se heurte à de nombreux obstacles.

    2.jpegTout d’abord, l’ ne reconnaît pas le Kosovo indépendant. Le Vatican ne le reconnaît pas non plus, tout comme la Russie, la , l’Argentine, l’, l’Arménie, l’Éthiopie, le Nigeria… Bref, les pays qui représentent les 5/7 de la population mondiale ne reconnaissent pas l’indépendance du Kosovo et, ces dernières années, de nombreux pays ont même retiré leur reconnaissance du Kosovo. Pire : l’Union européenne elle-même ne reconnaît pas le Kosovo indépendant, ainsi que cinq de ses membres.

    Est-ce que le Président français souhaite que les Balkans redeviennent une poudrière ? En 2019, Emmanuel Macron s’était illustré en rejetant l’intégration de la Macédoine du Nord et de l’Albanie dans l’Union européenne et, aujourd’hui, il veut intégrer le Kosovo. Quelle mouche l’a piqué ? La réalité est que Macron sert la soupe à et aux néoconservateurs américains qui ont inventé cet État factice en plein milieu des Balkans afin de les contrôler militairement. Même l’historien albanais Olzi Jazexhi reconnaît que « le Kosovo est un protectorat américain ».

    Si M. Macron avait lu l’Histoire de , il connaîtrait les liens du sang qui unissent Français et Serbes. Au lieu de parler de l’intégration du Kosovo dans l’Union européenne, il demanderait au chef des Albanais du Kosovo des comptes sur les persécutions et assassinats de Serbes depuis les bombardements de l’ en 1999. Il demanderait à Albin Kurti comment cette région a pu devenir un des terreaux les plus fertiles d’Europe du djihadisme islamique. Macron, au lieu d’offenser Belgrade, aurait dû demander à Kurti ce que les sécessionnistes albanais ont fait des milliards d’euros que l’Occident leur a versés depuis la fin de la guerre. Il aurait pu demander comment, avec toutes cette manne, le Kosovo demeure une des les plus pauvres d’Europe, avec un tiers de la population qui vit sous le seuil de pauvreté et où la seule richesse semble provenir du crime organisé. Si Emmanuel Macron avait été un peu taquin, il aurait demandé à Kurti pourquoi il y a tant de réfugiés politiques kosovars en France. Il aurait même pu demander où est l’ex-président du Kosovo, Hashim Thaçi. Kurti aurait été sans doute un peu gêné d’avouer que Thaçi est actuellement incarcéré à La Haye et poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    La France doit développer sa propre stratégie diplomatique servant ses intérêts et faisant honneur à ses alliés historiques. Si Macron veut aider les Balkans, qu’il cesse d’être la marionnette de Washington. Le Kosovo n’est pas un pays, c’est une province serbe. La grande majorité du monde le sait et Macron n’y changera rien.

     

    Nikola Mirkovic

    Responsable d’une association humanitaire