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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Nietzsche par temps bleu [5]

    Par Rémi Hugues

    images.jpgÀ l'occasion de la publication du dernier ouvrage du docteur ès Lettres et agrégé de philosophie Philippe Granarolo, intitulé En chemin avec NietzscheRémi Hugues nous propose une suite de huit articles « Nietzsche par temps bleu ». Il s'agit de tenter de nous faire découvrir ou redécouvrir l'essence de la pensée de l'auteur de Naissance de la tragédie.  Nous suivrons ce chemin au fil des prochains jours. Bonne lecture !  LFAR    

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    Nietzsche ou lʼinterminable laïcisation du christianisme   

    La laïcité, religion de la sortie du christianisme, reposant sur un certain nominalisme (au sens quʼHenri Poincaré (Photo) donne à ce HenriPoincaré.jpgvocable dans La Science et lʼhypothèse), elle sʼaccomode voire requiert des prêtres laïcs dʼécoles de pensée diverses pour donner lʼillusion de la liberté dʼexpression, principe qui lui est constitutif, dans la mesure où ce principe est la sécularisation de celui de libre-examen.

    Et, sous la plume de notre auteur, Nietzsche de devenir un « humaniste » (p. 68), un instrument de lʼ « interminable laïcisation du christianisme » (p. 68), un énième avatar de ces « ombres de Dieu » (p. 68) qui pullulent depuis lʼirruption de la modernité afin de brouiller le sens exact de la Bonne Nouvelle[1]. 

    Ecce Homo Deus 

    Page 88 notre auteur pose cette étrange question : « Quʼest la religion de lʼesprit libre sinon le mythe du Surhomme donnant sens à la Terre et reliant à nouveau lʼindividu savant au cosmos ? » Pour lui ce concept relevant du mythos de Surhomme est une « image religieuse qui échappera inévitablement à son créateur, image qui engendrera une piété » (p. 88). Le champ lexical est résolument numineux ; lʼhomo religiosus Granarolo dévoile la subtile nature de la laïcité : non un processus de désacralisation en général, car Dieu est désacralisé – parce quʼanéanti – au profit de lʼhomme. Au théisme se substitue lʼhumanisme : Homo Deus voici venu ton âge !

    Granarolo ne peut sʼempêcher dʼériger son maître en figure religieuse : « Nietzsche est aussi prophète », écrit-il page 107. Nous aurions dit, nous, Nietzsche est aussi poète. Un poète à rapprocher du courant des symbolistes, à propos desquels MauriceBarrès.pngMaurice Barrès écrivit :

    « Gardons-nous peut-être de les saluer trop vite chrétiens, ces poètes. La liturgie, les anges, les satans, tout le pieux appareil, ne sont quʼune mise en scène pour lʼartiste qui juge que le pittoresque vaut bien une messe. Leur religion nʼa pas surgi soudain par la grâce dʼun élan de foi, cʼest la tristesse qui développa dans lʼintimité de leur âme des germes pieux héréditaires. »[2] 

    Nietzsche prophète donc ? Or selon Granarolo lʼune des vertus du nietzschéisme est son absence de finalisme. Comment dès lors admettre quʼil disposait de la faculté de savoir annoncer le futur, si ce futur est par nature indéterminé, le produit de la contingence la plus fortuite ? La notion de prophète ne présuppose-t-elle pas nécessairement un certain providentialisme ?

    À cet égard nous sommes convaincus que toutes les idéologies modernes ont en commun de prophétiser un paradis terrestre. Marc-Alain Ouaknine note que le mouvement vers Olam haba (le monde futur, à venir) « est le ʽʽpoint messianiqueʼʼ de lʼhomme »[3]

    En ce qui concerne le lien entre temporalité et modernité, Granarolo avance que « le manque de sens historique » (p. 111) est un trait distinctif de toute « idéologie moderne » (p. 111) à partir de la lʼétude dʼHumain, trop humain. Ce qui est faux sʼagissant du futur, comme nous venons de le voir. Les idéologies (religions profanes, sécularisées) portent la promesse des lendemains qui chantent. En revanche cʼest juste pour ce qui est du passé : elles tendent à nous couper du « lien qui nous unit inconsciemment au passé immémorial de nos ancêtres, et au-delà des humains qui nous ont précédés, à la totalité de lʼaventure de la vie terrestre » (p. 111). 

    Nietzsche et la modernité 

    Michéacomplexedorphée.pngLʼattitude proprement moderne, Jean-Claude Michéa lʼa exprimée par la métaphore du complexe dʼŒdipe, à qui il est interdit de se retourner, de regarder derrière lui. La modernité nous intime in fine de devoir « haïr le passé » (p. 127). Sur ce point la critique nietzschéenne de la modernité est précieuse. De même quʼest précieuse son étude de la science, domaine qui sʼest substitué depuis lʼâge moderne à la religion en tant que source légitime de la connaissance, que vecteur conduisant à la Vérité.

    Certes il y a un Nietzsche scientiste, rationaliste, celui de la période dite du « positivisme » (p. 182) – terme que notre auteur préfère à celui dʼAufklarüng, choisi par Eugen Fink –, qui veut poursuivre « la libération de lʼesprit entamée par la philosophie française du XVIIIème siècle » (p. 183), qui dédie son Humain, trop Voltairesalonphilosophes.jpghumain à Voltaire (Photo) et enfin qui écrit ceci : « Je sais si peu de choses des résultats de la science. Et pourtant ce peu me semble déjà dʼune richesse inépuisable pour éclairer ce qui est obscur et pour éliminer les anciennes façons de penser et dʼagir. » (Aurore, fragment posthume, cité p. 182)

    Mais cet éloge de la tabula rasa permise par la science est à confronter avec dʼautres textes. Le jeune Nietzsche la qualifie de « barbare » (p. 108). Granarolo indique en outre que Nietzsche voyait dans la science un facteur du nihilisme et soulignait « lʼillusion du jugement objectif » (p. 122), thèse que lʼon trouve notamment dans Par delà bien et mal, où les systèmes philosophiques (prétendument scientifiques, ce qui vise en particulier le marxisme) sont réduits à de pures subjectivités, à des auto-portraits de leur auteurs.  (À suivre  

    [1]  Jacob Boehme, un cordonnier allemand de la Renaissance, développa une pensée hétérodoxe. Dans une étude sur celle-ci, Nicolas Berdiaeff écrivit : « Le Mal est lʼombre du Bien » cité par Jean Phaure, Le cycle de l' humanité adamique. Introduction à l' étude de la cyclologie traditionnelle et de la fin des Temps, Paris, Dervy, 1994, p. 224. Et Carl Jung dit :« Dʼaprès les Pères de lʼÉglise, le Christ ʽʽa coupé son ombre de lui-mêmeʼʼ. Si nous accordons quelque poids à cette affirmation, nous pouvons reconnaître sans difficulté dans lʼAntéchrist la contrepartie ainsi coupée. LʼAntéchrist se développe dans la légende comme un imitateur pervers de la vie du Christ. Il est […] un esprit mauvais qui imite, qui suit en quelque sorte le Christ pas à pas, comme lʼombre suit le corps. », Aïon. Études sur la phénoménologie du soi, Paris, Albin Michel, 1983, p. 56. 
    [2]  LʼŒuvre de Maurice Barrès, t. 1, Paris, Club de lʼHonnête Homme, 1965, p. 398.
    [3]  Lire aux éclats..., ibid., p. 236. 

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...

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  • Nietzsche par temps bleu [4]

    Par Rémi Hugues

    images.jpgÀ l'occasion de la publication du dernier ouvrage du docteur ès Lettres et agrégé de philosophie Philippe Granarolo, intitulé En chemin avec NietzscheRémi Hugues nous propose une suite de huit articles « Nietzsche par temps bleu ». Il s'agit de tenter de nous faire découvrir ou redécouvrir l'essence de la pensée de l'auteur de Naissance de la tragédie.  Nous suivrons ce chemin au fil des prochains jours. Bonne lecture !  LFAR    

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    Nietzsche poète-philosophe protestant 

    Ne peut-on pas considérer au fond Nietzsche comme un poète-philosophe protestant, très marqué par les textes vétérotestamentaires, et qui voit dans lʼÉglise de Rome une institution corrompue par le mal ?

    51iO7kpwSIL._SX210_.jpgEn témoigne son livre LʼAntéchrist. Lequel manque cruellement dans la partie consacrée par notre auteur au thème de lʼapocalypse, dʼoù est née la figure de lʼantéchrist. Seul un passage de lʼavant-propos est reproduit (p. 147), mais aucune mise en perspective nʼest faite entre ce volume de Nietzsche et le célébrissime texte johannique. 

    Un poète imprégné de protestantisme 

    Sʼil était indéniablement un anti-catholique rabique, il nʼest pas pour autant évident quʼil y ait chez Nietzsche « un véritable athéisme axiologique » (p. 68), comme lʼaffirme Granarolo. Peut-être plaque-t-il chez son maître à penser son propre athéisme, puisque dire que Dieu est mort présuppose quʼil a existé.

    À cet égard on peut comprendre la thèse présente dans le Gai Savoir et Ainsi parlait Zarathoustra de la « mort de Dieu » comme un constat dʼordre sociologique, qui ne réjouit ni nʼexcède Nietzsche, sa réaction face au phénomène de sécularisation étant « tantôt celle de lʼangoisse, tantôt celle de lʼespoir » (p. 68). 

    unnamed.jpgPuisque « Hegel et Feuerbach (Photo) ont contribué à lʼavènement de la pensée nietzschéenne » (p. 238), celle-ci est assimilable au protestantisme, qui est dʼessence adogmatique car prescrivant le libre-examen.

    Et si Dieu a progressivement disparu des sociétés protestantes, qui sont fortement sécularisées aujourd’hui, nʼest-ce pas le résultat dʼun croyance Extrait_Altona_1785_v3.jpgkabbalistique reprise par le rosicrucisme, lequel pava la voie au luthérianisme, en un retrait de Dieu, ou tsimtsoum ?

    Nietzsche, de notre point de vue, a su de manière remarquable exprimer la signification de la modernité. Il nʼa pas manqué de signaler quʼil avait aperçu « lʼapparition dʼune civilisation factice dissimulant derrière la frénésie de ses actions et de ses progrès scientifiques et techniques, derrière le bonheur matériel offert à la plupart de ses membres, un nihilisme profond sʼétendant peu à peu à lʼensemble de la société. » (pp. 180-1). 

    Toutefois, il a omis le fameux adage selon lequel la nature a horreur du vide. Il a buté sur le sens précis du mot civilisation, pensant à tort que la disparition était consubstantielle à la mort du dogme. Alors que « la civilisation qui se met en place sous ses yeux » (p. 181) est à lʼimage de celle quʼelle remplace, fondée sur un dogme. Elle est un système social et historique semblable aux religions cimentant les sociétés traditionnelles, « qui toutes sʼenracinent dans un texte sacré inaugural et immodifiable » (p. 126).

    Ledit écrit que Granarolo mentionne sans le mettre en questions au sujet de la « biurgie », à la page 113, est « notre Déclaration des droits de lʼhomme » à laquelle il suggère dʼajouter un droit nouveau, celui de ne pas subir des manipulations génétiques. 

    Les droits de lʼhomme négligés 

    la-promesses-de-la-fayette.jpgLa Déclaration des droits de lʼhomme, véritable impensé de la vision du monde post- nietszchéenne de notre auteur, est lʼÉvangile de la modernité, le Décalogue de lʼâge de la mort de Dieu. En ayant recours aux termes « cloître laïc », il montre quʼil nʼa pas pris la mesure de lʼimportance de cette notion de laïcité. Il utilise cet adjectif sans se douter de son absence de neutralité. La laïcité nʼest pas neutre, nʼest pas absence de la religion, mais elle la religion des droits de lʼhomme, comme lʼa reconnu Vincent Peillon dans son ouvrage La Révolution française nʼest pas terminée[1].

    Et cʼest la seule objection que lʼon pourrait faire à Granarolo, qui au demeurant a signé un livre de très haut niveau. Il nʼa pas respecté lʼinjonction nietzschéenne suivante : « Il faut donner à lʼhomme le courage dʼun nouveau grand mépris, par exemple à lʼégard des riches, des fonctionnaires, etc. » (p. 64) En devenant agent de la fonction publique, il a choisi la voie de la soumission à lʼordre philosophique établi, en dépit de lʼavertissement lancé par son maître. Se méprise-t-il lui-même pour avoir sciemment repris dans son livre ces lignes publiées à titre posthume ?

    En les mentionnant ne suggère-t-il pas à son lecteur quʼil a vidé le nietzschéisme de sa substance radicale en contrepartie de sa participation récompensée par des avantages matériels et symboliques à lʼentreprise idéologique de lʼÉtat républicain ?  (À suivre  

    [1] https://www.youtube.com/watch?v=4xluF5WOOJw 

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...
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  • Lutte contre le Covid-19: «Les Européens ne pèsent rien sur le plan mondial», par Jean-Baptiste Mendes.

    © AP Photo / John Thys

    Après une année de pandémie, plusieurs dirigeants, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel, ont signé une tribune appelant à la mise en place d’un «nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies». Nouvelle usine à gaz ou vraie nécessité de coopération multilatérale? 

    10.jpg«Ce sont plutôt les logiques nationales qui ont primé» durant cette première année de pandémie, observe Philippe Moreau-Defarge, ancien diplomate et spécialiste des relations internationales, auteur d’Une histoire mondiale de la paix (Éd. Odile Jacob, 2020). Pourtant vingt-six chefs d’État et de gouvernement –dont Emmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson– ont signé le 29 mars une tribune dans Le Monde appelant à la mise en place d’un nouveau traité international afin de riposter aux pandémies.

    Contenant les lapalissades les plus abondamment répétées depuis un an, le texte souhaite avec grandiloquence «un leadership mondial pour bâtir un système de santé mondial», une action qui devra être guidée par «la solidarité, la justice, la transparence, l’inclusion et l’équité». L’initiative pourrait faire sourire, alors qu’une guerre des vaccins fait rage entre Britanniques et Européens.

    Une tribune politicienne

    Alors que la cote de popularité d’Emmanuel Macron a baissé de quatre points en mars, d’après un sondage IFOP pour le JDD, à 3 % d’opinions favorables contre 60% défavorables, le locataire de l’Élysée doit redresser la barre à treize mois de l’élection présidentielle. Selon Philippe Moreau-Defarges, ce texte répond donc avant tout à des fins politiques, pour le Président de la République qui devrait s’adresser aux Français dans les prochains jours tandis que la chancelière allemande, en fin de mandat, a récemment présenté ses excuses pour avoir annoncé un confinement pascal:

     

    «Emmanuel Macron et Angela Merkel sont dans une position nationale difficile. Il faut qu’ils se trouvent une nouvelle légitimité. Évidemment, la lutte contre les pandémies peut être un moyen de conquérir cette nouvelle légitimité. Toute tribune d’un chef d’État obéit toujours à une situation. Elle ne se réduit pas à son objectif à long terme mais fixe des objectifs à court terme, strictement nationaux ou même électoraux.»

     

    Cette posture internationale pourrait l’aider à s’affirmer sur la scène nationale, estime le géopoliticien, à l’image de son discours de la Sorbonne en 2017 qui a planté sa stature de partisan d’une Europe forte. Il s’était ensuite heurté au refus d’approfondissement des institutions bruxelloises par son homologue allemande.

    «L’addition des faiblesses ne fait pas une force»

    Une première mouture appelant à «bâtir un multilatéralisme plus solidaire face au Covid» avait été déjà publiée le 3 février dans Le Monde par les dirigeants français et allemands accompagnés de l’UE et de l’ONU. Si ce terme de multilatéralisme est régulièrement invoqué par les chefs d’État européens, le bilan critique de la pandémie montre que ce sont bien les intérêts nationaux qui ont pris le dessus, considère pourtant Philippe Moreau-Defarge:

     

    «Depuis un an, c’est l’intérêt national qui prime totalement. Face à ces pandémies et ces crises, l’une des premières réactions, c’est la volonté de défendre l’intérêt national. Mais au-delà, il y a eu aussi une logique de compétition. Il faut être le meilleur, il faut être le premier à avoir vacciné sa population, être le premier à avoir instauré des règles sanitaires efficaces», constate l’ancien diplomate.

     

    Les organisations internationales telles que l’OMS ont surtout été «un lieu d’affrontements politiques entre les États-Unis et la Chine» et l’Union européenne a été vilipendée pour sa lenteur bureaucratique dans la course mondiale aux vaccins. Pourtant, l’argument phare des signataires européens, asiatiques, africains et sud-américains est toujours le même: «Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace.» Mais est-il réellement pertinent?

    Michel Geoffroy, essayiste et auteur de La nouvelle guerre des mondes (Éd. Via Romana, 2020), ne mâche pas ses mots pour cet «héritage d’un temps passé», considérant que «l’addition des faiblesses ne fait pas une force, cela crée des faiblesses plus grandes». L’opposition frontale entre Emmanuel Macron et Donald Trump à ce sujet lors de la tenue de l’assemblée générale de l’ONU en 2019 l’a particulièrement marqué. À la tribune, le Président français avait appelé lyriquement au «courage de bâtir la paix», continuant à «s’accrocher au multilatéralisme», selon Michel Geoffroy, face à un Donald Trump farouchement attaché à «l’intérêt national» et aux rapports de forces bilatéraux.

     

    «On observait un décalage assez fort au sein des Occidentaux entre les Européens –qui ne pèsent rien sur le plan mondial et qui continuent de s’accrocher à ce mythe du multilatéralisme– et puis les grandes puissances qui n’ont pas besoin de ça.»

     

    Les dirigeants de membres clés du G20 (États-Unis, Russie, Chine, Japon, Inde et Brésil) ne figurent d’ailleurs pas parmi les signataires de la tribune.

    En revanche, pour l’ancien diplomate, il est clair que l’ensemble des grandes problématiques planétaires, comme les pandémies, «nécessitent du multilatéralisme, c’est-à-dire un minimum de règles communes, de pratiques communes». Le mécanisme Covax de l’OMS, destiné à fournir des vaccins aux pays les plus démunis, en fait ainsi partie.

    Et celui-ci d’ajouter que «les pandémies étaient une non-actualité à l’époque pour l’OMS». Le traité initial de l’institution créée en 1948 prévoyait une «coopération interétatique mais très peu de mécanismes supranationaux» afin de permettre aux «médecins et experts de travailler ensemble».

    Source : https://fr.sputniknews.com/

  • Demain, c'est Pâques : pas de notes sur lafautearousseau...

    Ce dimanche, jour de Pâques, pas de notes sur lafautearousseau, qui fait "relâche", comme les jours de l'Assomption et de Noël...

    christianisme.jpg"A la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. A Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l’Evangile nous devons notre idée même de l’homme. Si nous renions l’Evangile, nous sommes perdus !" disait avec raison Jean de Lattre de Tassigny.

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    Et Chateaubriand écrivait "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (Mémoires d'Outre-tombe, tome II, p.261). 

    Pourquoi ce "néant" dont parle, avec raison, Chateaubriand, après Napoléon, le sabre, l'héritier, le continuateur de la Révolution ?

    Parce que la Révolution est d'abord et avant tout anti chrétienne; qu'elle s'est pensée, voulue et accomplie, en dehors, sans et contre l'héritage millénaire de la France chrétienne; un héritage qu'elle a voulu effacer et qu'elle prétend remplacer par elle-même, puisqu'elle se conçoit comme une nouvelle Religion, la Nouvelle Religion Républicaine.

    Mais cette Nouvelle religion est inféconde : elle n'a su qu'affaiblir considérablement - sans le détruire  complètement - le christianisme et avec lui l'âme, l'esprit Français. Et, aujourd'hui, les Français - des-éduqués par une Ecole sectaire qui les a voulus "sans Dieu et sans Roi" - pour reprendre le mot de Jules Ferry - se retrouvent désemparés face à un Islam conquérant - lui - ou alors face au "vide", au "néant" dont parlait Chateaubriand.

    Et cela parce que ses soi-disant "valeurs" ne sont que des mots, des abstractions et des incantations vaines, des formules creuses, qui ne pèsent d'aucun poids devant les réalités. La République idéologique n'a su et pu que détruire, sans rien construire à la place de ce qu'elle effaçait...

    Le 8 novembre 1906, René Viviani prononça un discours fleuve à l'Assemblée (extrait) :

    lfar viviani.jpg"...Nous sommes face à face avec l’Église catholique... La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu... Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi... La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."

    Peu de temps avant ce discours, haineux mais au moins clair, c'est Georges Clemenceau qui, le 29 janvier 1891, avait lui aussi été très clair :

    lfar viviani 1.jpg"...La Révolution française est un bloc… un bloc dont on ne peut rien distraire... C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis. Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n’avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive..."

    Ce combat de titans a donc débuté avec la funeste Révolution de 1789, et, depuis l'instauration de la funeste République en 1875, la France subit ce Régime qui la déclasse inexorablement, du point de vue matériel, en même temps qu'il la "vide" intérieurement de sa richesse spirituelle. Après avoir "changé le peuple" dans son mental, son moral, son imaginaire, par l'école, la République idéologique, devenue Système monstrueux, "change le peuple" par une immigration massive et continue : tout, pourvu que meure la France traditionnelle, lentement surgie du fond des âges àlfar flamme.jpg partir de Clovis et de son baptême.

    Nous, au contraire - qui préférons nous appeler "alter-révolutionnaires" que contre-révolutionnaires... - nous nous inscrivons clairement et fièrement dans cet héritage millénaire, chrétien et royal, écrit par nos ancêtres sur cette terre de France, et nous voulons poursuivre "l'aventure France"  en commençant, d'abord, non pas pas "restaurer" un ordre ancien, mais par "ré-instaurer" l'esprit vivifiant et fécond de cet ordre, rénové et adapté aux exigences de notre temps...

    "Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs" (Charles de Gaulle). 

    Voilà pourquoi - trop rapidement résumé, certes... - lafautearousseau, trois fois par an, manifeste son attachement aux vraies racines de la France, qui sont chrétiennes, plutôt qu'aux malfaisantes nuées d'une Révolution sanguinaire, belliqueuse et génocidaire...

    A Noël, à Pâques et le 15 août, voilà ce que nous voulons dire, en... ne disant rien !

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  • ”Tout va très bien, Madame la Marquise !”... Le palmarès sanglant (du 7 au 13 mars 2021).

    Envoi de lecteur :

    Une semaine ordinaire, dans ce qui fut la "Douce France", devenue, par la volonté exprès du Système, la patrie du  "Vivre ensemble"...

    Melun (77) : rixe géante à la gare opposant 30 à 40 « jeunes », tirs de mortiers, le trafic ferroviaire interrompu
    Noisy-le-Sec (93) : une femme grièvement brûlée dans un bus après avoir été aspergée d’essence (Vidéo)
    Rillieux-la-Pape (69) : le maire à nouveau menacé de décapitation
    Maisons-Laffitte (78) : une quinzaine de « jeunes » de 17 à 18 ans ont agressé les passagers d’un RER en filmant leurs exactions
    Rozay-en-Brie (77) : il pointe son arme factice sur la gorge d’un professeur et menace une cinquantaine de collégiens
    Maurepas (78) : les forces de l’ordre essuient des tirs de mortiers
    Élancourt (78) : le commissariat ciblé par des tirs de mortiers
    Coignières (78) : les sapeurs pompiers et les policiers essuient des tirs de mortiers
    Verneuil-sur-Seine (78) : la police récupère des armes blanches telles que des couteaux, des marteaux et des barres de fer ainsi que des kits pour faire des cocktails Molotov dans des caches, ils reçoivent des projectiles
    Ancenis (44) : un « jeune » de 21 ans accusé d’avoir violé à plusieurs reprises une jeune fille de 13 ans, il a déjà été condamné l’année dernière pour agression sexuelle et est mis en examen pour viol dans une autre affaire
    Montbéliard (25) : tensions au quartier de la Petite Hollande en marge du tournage d’un clip de rap, une centaine de personnes affrontent la police
    Mons-en-Baroeul (59) : la BAC chassée par une cinquantaine de jeunes lors d’un tournage de clip (Vidéo)
    Menton (06) : des migrants « très violents » s’enferment dans le train, deux policiers blessés
    Le Perreux-sur-Marne (94) : refusant le contrôle, deux individus déjà connus des services de police renversent un policier et le traînent sur plusieurs mètres et s’engagent dans une course-poursuite
    Toulouse (31) : des policiers pris à partie lors d’une arrestation quartier de La Reynerie, ils reçoivent de multiples projectiles
    Villeneuve-lès-Maguelone (34) : Deux frères condamnés pour avoir lynché un étudiant de 24 ans, les familles avaient fait pression pour qu’ils ne portent pas plainte. « Je l’ai frappé, frappé, frappé, je n’arrêtais pas de le frapper »
    Lyon (69) : le maire du deuxième arrondissement insulté et menacé par une dizaine de « jeunes »
    Montbéliard (25) : deux policières tabassées à coups de pied au visage par un migrant afghan
    Échirolles (38) : il s’agace en voyant sa vitre brisée et reçoit trois coups de couteau par un « jeune » de 20 ans
    Échirolles (38) : un homme blessé de plusieurs coups de couteau en pleine rue
    Rhône (69) : en six mois, Bassem Saadaoui, déjà condamné 17 fois, avait commis 23 cambriolages à Lyon et Villeurbanne
    Dijon (21) : tirs de mortiers d’artifice et projectiles sur les policiers et les pompiers aux Grésilles
    Pont-de-Chéruy (38) : trois blessés, dont certains par armes blanches, dans une bagarre impliquant « plusieurs familles de la communauté turque » (Vidéo)
    Longvic (21) : trois ans de prison ferme pour un Congolais qui avait lynché sa logeuse qu’il suspectait de sorcellerie
    Agen (47) : violente bagarre entre deux groupes dans une rue du centre-ville, « cinq hommes » rouaient de coup un autre individu
    Goussainville (95) : un homme gravement blessé à la tête après une rixe
    Homécourt (54) : Des voitures brûlées la nuit, dégradations, rodéos sauvages : la colère monte
    Toulon (83) : deux adolescents blessés par arme blanche après une rixe près de la gare
    Toulon (83) : un poste de police visé par un coup de feu, la balle a traversé un bureau où se trouvait un policier

    Caen (14) : un individu qui proférait des insultes racistes envers « les blancs » jugé pour rébellion, outrage et violence envers des policiers
    Clermont (60) : des gendarmes visés par des tirs de mortiers après un attroupement
    Dijon (21) : un homme grièvement blessé au cou après avoir reçu un coup de sabre, un suspect “très défavorablement connu de la police” interpellé
    Reims (51) : À Croix-Rouge, la violence perdure malgré le « lifting » du quartier dû à des dépenses publiques inédites. « Des chiffres qui donnent le vertige. Entre 2019 et 2024, la somme de 365 millions d’euros (TTC) va être investie dans les quartiers Croix-Rouge, Orgeval, Châtillons et Europe…»
    Mantes-la-Jolie (78) : ils lui roulent dessus et le lai

  • Les faits ne sont pas si têtus face à une idéologie entêtée !, par Christian Vanneste.

    “Les faits sont têtus” écrivait Lénine, et le Russe très peu marxiste Mikhaél Boulgakov ajoutait dans son merveilleux roman, “Le Maître et Marguerite” : ” les faits sont la chose la plus obstinée du monde”. Entre Lénine, mort en 1924, et Boulgakov, qui écrit son ouvrage sous Staline, le premier a pris le pouvoir en s’appuyant sur les faits, tandis que le second installait une dictature totalitaire qui instaurera une sorte de bulle où les faits étaient niés par l’idéologie, l’histoire révisée, les statistiques corrigées, la pensée contrôlée.

    christian vanneste.jpgC’est ce régime qui inspira “1984” d’Orwell. Les Français vivent aujourd’hui, eux-aussi dans une bulle idéologique. C’est bien sûr un système plus doux, sans goulag, mais où la langue de bois du pouvoir est enveloppée dans la pensée dominante de l’oligarchie qui règne dans l’organisation politique et administrative du pays et dans la désinformation idéologique qui prédomine dans les médias. Ainsi un certain nombre de faits sont présentés avec dédain, et inversés. Le fait brutal dont le Français fait l’expérience est traduit, analysé, décrypté, comme le disent sans vergogne certains journaux, pour devenir une illusion qui masquerait abusivement son contraire. Ainsi, l’insécurité par exemple ne serait qu’un sentiment subjectif qui voilerait la réalité d’un pays où la violence serait demeurée objectivement stable ou aurait même reculé depuis des décennies. C’est le discours de l’actuel ministre de la Justice, emblématique de la caste qui donne le “la” de la pensée unique en France. Habité par les théories développées dans les sciences molles qui ne sont souvent que de l’idéologie déguisée, celui-ci nie l’évidente réalité des liens entre la montée de l’insécurité, l’absence d’assimilation comportementale de nombreux immigrés, et la communautarisation géographique qui crée des îlots où les modèles de comportements et les règles de vie diffèrent du reste du pays. Pour mesurer la délinquance de manière objective et indépendante, avait été créé en 2004 un Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales. Il a été discrètement supprimé fin décembre 2020. Quand on ne veut pas révéler sa maladie au malade, il est mieux de casser le thermomètre.

    L’une des réalités que refuse l’aveuglement obsessionnel de nos élites est la démographie. La polarisation sur les droits de l’individu et leur extension continue fait oublier que l’homme est avant tout un animal social, dont les idées et les actes dépendront de l’influence du milieu au sein duquel il aura été éduqué, et du rapport de forces qu’il évaluera entre le groupe auquel il appartient et les autres. Une classe scolaire composée très majoritairement d’enfants d’immigrés issus de fratries nombreuses baignant dans une ambiance culturelle distincte de celle du pays d’accueil par sa religion, par ses moeurs résistera à l’enseignement et établira une sorte de censure à l’encontre de celui-ci. L’enseignant, par prudence, évitera certains sujets, la direction refusera tout problème, le ministère adaptera les programmes. Récemment, à Cergy, un “Algérien” a clamé son racisme à l’encontre des Noirs et rappelé l’existence de l’esclavagisme arabo-musulman. Ce dernier est un fait répandu d’Alger à Zanzibar et qui d’ailleurs ne visait pas que les Africains mais aussi les Européens chrétiens. Des personnages aussi prestigieux que Cervantès ou Saint-Vincent de Paul ont été esclaves des Barbaresques, et rachetés à prix d’or par les congrégations spécialisées dans ce type de sauvetage. La loi française se voile la face et veut ignorer ces faits au prétexte, selon son instigatrice, Mme Taubira, que cette vérité créerait un malaise chez les jeunes Arabes musulmans immigrés en France. Ainsi, on enseigne la repentance chez les jeunes Français pour un esclavage qui ne concernait qu’une poignée de leurs ancêtres à Nantes ou à Bordeaux et dans les colonies insulaires du XVIIIe siècle, en omettant de rappeler que lors de la seconde vague coloniale, sur le continent africain, c’est au contraire l’arrivée des Européens comme Savorgnan de Brazza qui mit fin à la servitude. La pression démographique et la trahison des élites convergent pour inverser la réalité des faits et imposer l’idéologie dominante. Or la démographie est la clef de tout.

    La France était l’une des toutes premières puissances du monde tant qu’elle dominait les autres nations européennes par le nombre de ses habitants. L’évolution des moeurs au XVIIIe siècle, la Révolution et son égalitarisme partageur, les guerres sanglantes menées de 1792 à 1815 ont ruiné cet avantage sans que les Français en prennent conscience. 1870, 1940, et, entre les deux, la victoire arrachée par une hécatombe en 1918, étaient pourtant des avertissements sévères. L’immigration vers le pays des “Droits de l’Homme” d’une foule d’étrangers enthousiastes devait compenser le vide à l’époque où l’école de la République instruisait sans complexe et où la plupart des immigrés venaient de pays catholiques. Ce n’est plus le cas, si cela l’a jamais été. Les immigrés ne sont plus catholiques, sont loin d’être enthousiastes, viennent pour des motifs économiques et sociaux, conservent souvent leur nationalité étrangère en plus de la carte d’identité française pourvoyeuse de droits. En cas de conflits, de quel côté se rangeraient-ils ? L’évolution démographique projette de manière inéluctable un changement de population, de moeurs, de pays, et notre “élite” décadente et suicidaire s’acharne à promouvoir l’individualisme hédoniste, qui tue la famille reproductrice et éducatrice au profit de la foule solitaire des enfants sauvés de l’avortement, virevoltant d’un couple à un autre, suivant leurs désirs du moment, laissant leur progéniture grandir sans repère. Cette manière de vivre n’a aucun avenir. Elle programme l’effacement de ceux qui s’y complaisent. Mais les faits ne sont pas si têtus, puisque en fonçant vers le ravin, les idéologues et les politiciens persistent à klaxonner leur refus du réel.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • La déconstruction : de l'hermetisme derridien à l'hermeneutique macronienne, par Louis Soubiale.

    La modernité serait-elle le résultat d’une régression d’ordre infantile, voire le signifiant de cette régression elle-même ? Un auteur comme Jacques Derrida (1930-2004) nous incite à le penser. Le jeune enfant, qui ne serait pas guidé et soutenu par la férule, certes bienveillante mais inflexible du tuteur ou du maître, est enclin à ne bâtir que sur du sable, livré aux impétueux courants de ses désirs incontinents et contradictoires. 

    5.pngSon château une fois édifié sera balayé par sa petite main aussi maladroite qu’irascible et capricieuse, cette destruction provoquant probablement, aux tréfonds de sa psyché encore incertaine, un cataclysme mystérieux que sa raison toute juvénile est impuissante à éclairer. C’est alors que, désordonné, erratique, hésitant, il partira en quête d’autres aventures ludiques qui l’affronteront à d’autres murs d’incompréhension toujours plus inexpugnables. L’homme (hyper)moderne est cet enfant qui, face à l’autorité, l’histoire, la religion, les mœurs, ne s’embarrasse pas de sens, de logique, d’ordre, d’héritages : il détruit, déconstruit et refaçonne à sa guise, en fonction de ses goûts et dilections du moment. Bref, construire, déconstruire, reconstruire, détruire participe pleinement du jeu. Pour le moderne hédoniste – ou postmoderne (lequel n’est que le moderne en transit entre le moderne proprement dit issu des Trente Glorieuses et l’hypermoderne, soit l’acmé d’une modernité parvenue à un stade suprême, dont le transhumanisme serait la première marche) –, l’existence ne serait rien d’autre qu’un parc d’attractions.

    La référence au jeu nous est suggérée par Derrida lui-même qu’il substitue au logos, dans l’objectif de défier ouvertement les fondements de la philosophie occidentale, à commencer par la métaphysique. Dans L’Écriture et la différence (1967), il définit le jeu comme « un système dépourvu de centre, qui permet des déplacements et des transformations infinies sans que rien ne vienne l’arrêter ». Au prix d’une interprétation dévoyée de la pensée de Nietzsche et de ses prophéties zoroastriennes sur l’assomption de ce que Derrida – prenant, sans doute, ses désirs nihilistes pour des réalités révolutionnaires – nomme le « peut-être » – qu’il emprunte, en l’extrapolant, au Par-delà le bien et le mal de l’Allemand – Derrida, donc, propose de « démonter », démembrer, démantibuler cette pensée occidentale, de Platon à Kant, jusqu’à Husserl et Heidegger – de la « Destruktion » duquel il s’inspirera pour forger sa propre « déconstruction » – jugée trop contrainte et limitée. Mais à quelles fins ? Derrida ambitionnait de dépasser le « logocentrisme » à l’œuvre, selon lui dans toutes les théories de la connaissance, en philosophie, comme en littérature et, plus tard, dans, l’art, la politique, l’histoire, etc.

    Constater que la déconstruction est à l’origine des gender studies, des cultural studies, des queer studies, comme de ses avatars, féministes, décoloniaux, indigénistes ou trans/inter-sexués que sont le political woke, ou la cancel culture, revient cependant à camper au milieu du gué, si l’on ne conserve présent à l’esprit que le dessein d’une doctrine aussi corrosive est de s’attaquer par principe à toute anamnèse sur les origines de ce qui constitue notre être primordial en tant qu’héritier d’une multiséculaire civilisation gréco-latine, judéo-chrétienne et germano-celte. Le « logocentrisme » de la métaphysique occidentale ainsi déconstruit laissait entrevoir ce que Derrida n’hésitait pas à appeler le « phallogocentrisme ». Dès cet instant, en rupture radicale avec les permanences et les invariants anthropologiques, c’est, comme un mot d’ordre lancé tous azimuts, la totalité de l’édifice moral, spirituel, culturel, intellectuel de l’Occident qui devait s’écrouler tel un vulgaire château de cartes (autorité, transmission, transcendance, rapports au beau, au juste, décence commune, sens des limites, etc.). À l’époque de Derrida, soit dans les années 1965-1975, l’enjeu de la déconstruction était de faire pièce au structuralisme alors triomphant dans toutes les sciences humaines. En pulvérisant les cadres conceptuels hérités de la linguistique saussurienne, la théorie de la déconstruction tendait, par là-même, à les discréditer – notamment en ringardisant les classiques oppositions masculin/féminin, vérité/mensonge, esprit/corps, essence/existence, etc. – et à laisser place nette à un poststructuralisme de nature expérimentale – dont la création de l’université de Vincennes en 1968 sera le poste avancé.

    Si Derrida assumait de ne jamais pouvoir apporter une définition précise de la déconstruction, métonymie ambivalente de l’indécidabilité, de l’indifférenciation, de l’indétermination, de la polysémie, de la ductilité, de la labilité – en résumé, de l’auberge espagnole et du capharnaüm –, gageons que des continuateurs, tel Emmanuel Macron, lançant le 18 avril 2021, à une journaliste américaine de CBS, que « nous devons déconstruire notre propre histoire », sauront en faire un usage herméneutique qui éclairera l’hermétisme déconcertant du maître.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Vérité sur l’abolition des privilèges la nuit du 4 aout, par Karl Michel Mer­tens-von Hohenberg.

    Avant-hier nous célé­brions la fameuse abo­li­tion des pri­vi­lèges par l’assemblée consti­tuante cen­sée mettre fin aux inéga­li­tés d’ancien régime, alors qu’en réa­li­té elle affai­bli­ra les faibles et ren­for­ce­ra les forts. Non seule­ment cette loi est injuste, mais elle réduc­trice des liber­tés et annonce déjà la loi le Cha­pe­lier qui  sera pro­mul­guée en 1791 et met­tra un terme à la pro­tec­tion sociale  dans les métiers. (AF)

    le 4 août 1789 : abo­li­tion des « pri­vi­lèges » par l’As­sem­blée constituante.

    « La nuit du 4 août 1789 est un évé­ne­ment fon­da­men­tal de la Révo­lu­tion fran­çaise, puisque l’As­sem­blée consti­tuante pro­clame la fin du régime féo­dal et de ses privilèges. »

    Voi­ci ce qu’on peut lire dans tous les livres d’his­toire depuis la 3ème répu­blique jus­qu’à nos jours. C’est un énorme men­songe, qui cache le viol fait par une mino­ri­té d’i­déo­logues extré­mistes. La nuit du 4 août n’est pas l’a­bo­li­tion des « pri­vi­lèges de la noblesse et du cler­gé » mais la dis­pa­ri­tion de tous les us et cou­tumes propre à chaque pro­vince fran­çaise. Le sys­tème féo­dal a été sup­pri­mé peu de temps avant, entre le 20 juin 1789, date du ser­ment du jeu de paume et le 27 juin quand Louis XVI cède et que les trois états se réunissent en Assem­blée nationale.

    Les Rois de France ne par­laient pas du « peuple fran­çais », mais de « nos peuples » ; sou­li­gnant par là, la diver­si­té des tra­di­tions, des langues et des cultures des pro­vinces de France. Les « Pri­vi­lèges » sont éty­mo­lo­gi­que­ment les « pri­va­ta lex », les« lois pri­vées ». C’est-à-dire que chaque déci­sion royale devait avant être enre­gis­trée par les Par­le­ments pro­vin­ciaux pour avoir force de loi loca­le­ment. Ce sys­tème fai­sait de la Monar­chie fran­çaise un sys­tème de gou­ver­ne­ment équi­li­bré, tem­pé­ré où la liber­té était pro­fon­dé­ment respectée.

    Le 4 août ces gardes fous dis­pa­raissent ; les déci­sions pari­siennes s’im­posent à tous. Les par­le­ments sont sup­pri­més. L’on est bien loin du mythe révo­lu­tion­naire d’une France assoif­fée d’é­ga­li­té ! La répu­blique pour détruire ces tra­di­tions va impo­ser par la vio­lence la langue fran­çaise, un nou­veau décou­page admi­nis­tra­tif avec les dépar­te­ments qui font fi de l’his­toire locale, des lois uni­for­mi­sa­trices contraires à la volon­té des Français.

    Jean Sévil­lia note que la nuit du 4 août est une manœuvre pré­pa­rée à l’avance.

    « Ce n’est pas seule­ment l’é­ga­li­té devant la loi, réforme que Louis XVI n’a­vait pu réa­li­ser, qui est adop­tée. En quelques heures ce sont tous les sta­tuts par­ti­cu­liers, ces fran­chises, liber­tés, cou­tumes et lois pri­vées (Lex pri­va­ta pri­vi­lèges) qui par­ti­cu­la­ri­saient la socié­té d’an­cien régime qui sont abo­lis. Un coup de rabot légis­la­tif apla­nit la condi­tion des Fran­çais à quelque milieu qu’ils appar­tiennent : la révo­lu­tion sociale est faite. »

    Abo­li­tion des pri­vi­lèges. Nuit du 4 au 5 août 1789. Exemp­tions d’im­pôts cler­gé et noblesse.

    Mais pour­quoi en jouis­saient ils ?

    (D’après « Men­songes révo­lu­tion­naires », paru en 1854)

    Au milieu du XIXe siècle, Alexandre Rémy, rédac­teur en chef du jour­nal La Mode et « de ceux que la véri­té pas­sionne, et que la mau­vaise foi révolte », publie un recueil inti­tu­lé Men­songes révo­lu­tion­naires, au sein duquel il entend réfu­ter les contre-véri­tés véhi­cu­lées par des écri­vains bros­sant une his­toire de cette période dans le seul but de la fal­si­fier. Où l’on apprend que Louis XVI oeu­vrait à ne pas ali­men­ter la frac­ture sociale et que les exemp­tions d’impôts, ces fameux « pri­vi­lèges » abo­lis dans la nuit du 4 août 1789 et dont jouis­saient la noblesse et le cler­gé, n’étaient pas concé­dées sans exi­ger lourde contrepartie.

    Dans le qua­trième cha­pitre de son ouvrage, Alexandre Rémy revient sur les pro­pos repro­duits com­plai­sam­ment en 1853 par le Consti­tu­tion­nel, pro­pos tenus ori­gi­nel­le­ment dans une bro­chure en date de 1804 inti­tu­lée Natu­rel et légi­time et dont l’objet était d’établir que la dynas­tie des Bour­bons avait, par le fait et dans la per­sonne de Louis XVI, per­du le carac­tère de légi­ti­mi­té qu’elle tenait de son ori­gine et du temps, en refu­sant à la nation les réformes que le pro­grès avait ren­du néces­saires. Cette thèse, que le jour­nal minis­té­riel s’appropriait en y don­nant un assen­ti­ment expli­cite, explique Rémy, s’appuie sur les asser­tions suivantes :

    « Des qua­li­fi­ca­tions deve­nues insi­gni­fiantes, des par­che­mins et des livrées, restes absurdes de la féo­da­li­té, sépa­raient hon­teu­se­ment vingt mil­lions de Fran­çais, pleins de cou­rage, de talents et d’industrie, d’une caste oisive et dégé­né­rée, à laquelle étaient réser­vés tous les emplois, qui seule avait la faveur du sou­ve­rain, et à laquelle seule le sou­ve­rain se van­tait d’appartenir. La classe indus­trieuse sem­blait être la pro­prié­té de la classe fai­néante. Le roi disait mon peuple ; alors le peuple ne voyait plus son roi.

    Séance de l’As­sem­blée natio­nale dans la nuit du 4 au 5 août 1789

    Séance de l’Assemblée natio­nale dans la nuit du 4 au 5 août 1789

    « (…) L’affranchissement des impôts des nobles ren­dait encore plus révol­tante la condi­tion de ces ineptes pri­vi­lé­giés. Le cler­gé pos­sé­dait des biens immenses sou­mis à de faibles taxes ; des évêques intri­gants, des moines fai­néants et dépra­vés, regor­geaient de richesses ; des pas­teurs vigi­lants et secou­rables lan­guis­saient dans une avi­lis­sante pauvreté. »

    On ne sau­rait, s’indigne Alexandre Rémy, faus­ser l’histoire avec plus d’impudence, et calom­nier plus sys­té­ma­ti­que­ment notre ancienne royau­té dans la per­sonne d’un monarque à qui l’Assemblée consti­tuante a décer­né le titre de Res­tau­ra­teur des liber­tés fran­çaises. Le Consti­tu­tion­nel, qui s’est don­né pour mis­sion de réha­bi­li­ter le prin­cipe d’autorité au pro­fit, il est vrai, d’une qua­trième dynas­tie, devrait peut-être moins que tout autre remettre au jour ces argu­ments usés de l’école révo­lu­tion­naire, pour­suit Rémy pour qui trois asser­tions prin­ci­pales consti­tuent la thèse que le Consti­tu­tion­nel prend hau­te­ment sous son patro­nage, et qui a pour but de jus­ti­fier la répu­dia­tion de la mai­son de Bourbon.

    La pre­mière, explique-t-il, tend à pré­sen­ter la nation, au moment où écla­ta la Révo­lu­tion, comme divi­sée en deux classes, dont l’une mono­po­li­sait les emplois et la faveur du sou­ve­rain, et dont l’autre, com­po­sée de vingt mil­lions de Fran­çais, sem­blait être la pro­prié­té de la pre­mière. Que cet état de choses ait exis­té en effet sous l’Ancien Régime, la ques­tion n’est point là ; ce qu’il s’agit de savoir, c’est si le main­tient des pri­vi­lèges dont jouis­saient la noblesse et le cler­gé consti­tuait, dans la pen­sée royale, un sys­tème poli­tique auquel il fût inter­dit de tou­cher, ou si plu­tôt ce n’est point par le fait que la royau­té même, c’est-à-dire par sa propre ini­tia­tive, que la sup­pres­sion de ces pri­vi­lèges fut pro­vo­quée, et si cette sup­pres­sion n’a point pré­cé­dé la Révolution.

    Or, ce point his­to­rique ne souffre aucune contro­verse sérieuse, affirme Alexandre Rémy : dès 1787, en effet, Louis XVI, s’adressant à la noblesse et au cler­gé, deman­da à ces deux ordres de se sou­mettre de leur plein gré au droit com­mun qu’il vou­lait réta­blir dans le royaume ; d’un autre côté, et cette même année, le col­lège des pairs de France, se por­tant fort pour l’ordre entier de la noblesse, acquies­ça solen­nel­le­ment à la demande du roi ; cet acquies­ce­ment fut renou­ve­lé par les deux ordres, dans l’assemblée des notables qui se tint quelque temps après ; et enfin, dans la fameuse nuit du 4 au 5 août, le cler­gé et la noblesse firent volon­tai­re­ment l’abandon de ce qui leur res­tait de pri­vi­lèges et de droits féodaux.

    Que ces droits et ces pri­vi­lèges fussent autant d’abus contre les­quels pro­tes­tait l’esprit public, la ques­tion n’est point là davan­tage, ren­ché­rit Rémy ; ce qu’il importe seule­ment de savoir, c’est, comme nous l’avons déjà dit, si la réforme de ces abus, deman­dée par la nation, entrait dans le pro­gramme de la poli­tique royale, et si cette réforme a été réa­li­sée en effet sous le gou­ver­ne­ment même de Louis XVI.

    Or, cette ques­tion est tran­chée affir­ma­ti­ve­ment par les faits mêmes. Il n’y a pas lieu, dès lors, à tirer de l’existence anté­rieure de ces abus un grief contre l’ancienne royau­té, et encore moins un grief de nature à ôter ipso fac­to à cette der­nière « le carac­tère de légi­ti­mi­té qu’elle tenait de son ori­gine et du temps. » L’argument invo­qué par le Consti­tu­tion­nel n’existe donc pas, ou plu­tôt n’existe que sous béné­fice de men­songe historique.

    La seconde asser­tion, qui, par le fond, rentre dans l’objet de la pre­mière, et n’en est qu’un déve­lop­pe­ment spé­cial, porte sur l’exemption des impôts en faveur du cler­gé et de la noblesse. En admet­tant que cette exemp­tion fût un abus, nous venons de voir com­ment il prit fin : or, dès lors qu’il avait ces­sé d’exister, la Révo­lu­tion n’était donc pas fon­dée à s’en faire un argu­ment contre la monarchie.

    Rémy explique recon­naître sans dif­fi­cul­té le fait de cette exemp­tion : oui, le cler­gé et la noblesse étaient exempts de la taille pour leurs biens nobles. Mais que va dire le Consti­tu­tion­nel, quand nous lui aurons appris et démon­tré que cette exemp­tion, pour être un pri­vi­lège, n’en était pas moins pour les deux ordres plu­tôt un far­deau qu’un avan­tage ? lance-t-il.

    Com­men­çons par le cler­gé : avant 1789, c’est le cler­gé qui, avec ses seuls et propres reve­nus, sub­ve­nait aux besoins du culte, à l’entretien des pauvres, des veuves et des orphe­lins, et plus tard à celui des hôpi­taux. C’était, ce nous semble, contri­buer pour une bonne part aux charges publiques ; et peut-être, si l’on était moins pré­ve­nu, recon­naî­trait-on que l’exemption de la taille n’était à son égard que de stricte jus­tice. Mais hâtons-nous de dire que le cler­gé ne se retran­cha jamais dans ce pri­vi­lège, puisque pri­vi­lège il y a, pour refu­ser de venir en aide à l’État, quand celui-ci fai­sait appel à son patrio­tisme. On a même pu cal­cu­ler que ses dons volon­taires ont plus rap­por­té au tré­sor public que n’eût fait un impôt régu­lier éta­bli sur ses propriétés.

    Abo­li­tion des pri­vi­lèges (nuit du 4 août 1789)

    Abo­li­tion des pri­vi­lèges (nuit du 4 août 1789)

    Au sur­plus, ajoute Alexandre Rémy, le cler­gé n’hésita pas, en 1789, à se dépouiller au pro­fit de l’État d’une for­tune qui était immense, sans doute, mais dont il avait tou­jours fait le plus saint et le plus patrio­tique usage, et cela sous la seule réserve d’une dota­tion indis­pen­sable à ses besoins, à l’entretien des églises et à la digni­té du culte. Et l’on sait com­ment la Révo­lu­tion acquit­ta envers lui la dette de l’État ! Si par hasard le Consti­tu­tion­nel l’ignorait, qu’il fasse le compte des prêtres dépor­tés et guillo­ti­nés, s’insurge notre auteur.

    Venons main­te­nant à la noblesse : l’exemption de la taille n’était pas moins fon­dée en équi­té que par rap­port au cler­gé. Les nobles, en effet, étaient sou­mis au ser­vice du ban et de l’arrière-ban – ce qui équi­vaut à dire qu’ils avaient le pri­vi­lège de ver­ser gra­tui­te­ment leur sang pour la patrie sur les champs de bataille, et de se rui­ner géné­reu­se­ment en frais de guerre pour la défense du pays. C’était là un pri­vi­lège glo­rieux, sans doute ; mais il est juste de recon­naître que la Révo­lu­tion s’en est suf­fi­sam­ment ven­gée par la pros­crip­tion, la confis­ca­tion et l’échafaud. Ajou­tez à cela que, riva­li­sant avec le cler­gé de dévoue­ment à la chose publique, ils ne son­geaient pas plus que lui à mar­chan­der à l’État leurs dons volon­taires, quand le tré­sor royal se trou­vait épuisé.

    On voit que l’exemption de la taille pour les biens nobles seule­ment, car elle ne s’étendait pas aux biens rotu­riers qui étaient entre les mains des deux ordres pri­vi­lé­giés, repo­sait sur des consi­dé­ra­tions de jus­tice dont on peut bien tenir un peu compte. Dans tous les cas, la nuit du 4 au 5 août en eut défi­ni­ti­ve­ment rai­son ; et dès lors qu’elle a été abo­lie en droit et en fait sous le règne de Louis XVI même, on ne peut être admis à s’en faire une arme contre le gou­ver­ne­ment de ce monarque.

    La troi­sième asser­tion, écrit Rémy, tend à pré­sen­ter Louis XVI comme iso­lé de la nation, et réci­pro­que­ment le peuple comme sépa­ré de son roi. Si jamais men­songe his­to­rique fut fla­grant, c’est bien, certes, celui-là. Le roi et la nation sépa­rés ! Mais jamais l’accord du peuple et de la royau­té se mani­fes­ta-t-il, dans tout le cours de notre his­toire, avec un éclat aus­si solen­nel qu’en 1789 ? Qu’on rap­proche la Décla­ra­tion royale, du 23 juin de cette année, des Cahiers des dépu­tés aux États-Géné­raux, et l’on ver­ra que la royau­té avait sanc­tion­né d’avance les droits et les réformes reven­di­qués par la nation !

    En pré­sence d’une si mani­feste iden­ti­fi­ca­tion d’un roi avec son peuple, que venez-vous donc nous par­ler de dynas­tie usée et aban­don­née de la sève natio­nale ? s’indigne Rémy. Usée ! Une dynas­tie qui venait pré­ci­sé­ment de se retrem­per dans sa source même ; aban­don­née de la sève natio­nale ! Une dynas­tie qui venait pré­ci­sé­ment de rece­voir comme une nou­velle consé­cra­tion popu­laire des suf­frages de six mil­lions de Français !

    Le citoyen Caus­si­dière [Marc Caus­si­dière (1808 – 1861) : haute figure du mou­ve­ment répu­bli­cain fran­çais de la pre­mière moi­tié du XIXe siècle, il pren­dra une part active au sein de la Révo­lu­tion de février 1848] avait la pré­ten­tion de faire de l’ordre avec du désordre : le métier de cer­tains écri­vains serait-il d’écrire l’Histoire uni­que­ment pour la fal­si­fier ? s’interroge Alexandre Rémy.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Oiseau de proie : Twitter étrangle Jean Messiha, par La rédaction.

    Jean Messiha © JOEL SAGET / AFP.

    Le compte Twitter de Jean Messiha définitivement fermé

    Tribunal apparemment arbitraire, implacable, Twitter vient de fermer définitivement le compte de Jean Messiha. Mais en démocratie, bâillonner un homme politique peut rapidement devenir une affaire de justice.

    Samedi, Jean Messiha a reçu un message de la part de Twitter l’informant que son compte avait été suspendu. Ce n’était pas pour la première fois. À la fin du mois de juin, il avait été privé de la plupart des fonctionnalités de la plateforme pendant sept jours. Mais cette fois la suspension était définitive. Certes, il avait posté un tweet contre l’immigration en se plaignant d’actes d’agression commis en France par des immigrés, actes qui, selon lui, s’ils avaient été commis par des Français dans les pays d’Afrique du Nord ou subsaharienne, auraient été vengés avec la plus grande violence par les populations locales. On peut accepter son argument ou non, mais son message n’a rien d’une incitation à la violence contre les immigrés en France. Quelle est donc la logique de cette suspension définitive ? S’enquérant des motifs de ce jugement draconien, il n’a reçu qu’une réponse sèche, impersonnelle, prétextant des infractions répétées aux Règles (avec majuscule) de Twitter. 

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    Capture d’écran des mails reçus de l’équipe Twitter par Jean Messiha

    Aujourd’hui, la plateforme fait partie, avec Facebook, Instagram et autres YouTube, de ce véritable oligopole de médias sociaux qui, pour notre plus grand malheur, sont devenus indispensables à tout politicien démocratique qui cherche à communiquer avec les électeurs. En être expulsé est dramatique et ne devrait pas résulter de la seule décision d’un salarié ou – pire – d’un algorithme. Bloquer le compte d’une personnalité publique représente – comme nous l’a confié Jean Messiha lui-même – un acte castrateur. Le président de l’Institut d’Apollon est désormais privé de ses plus de 160.000 suiveurs et réciproquement. La démocratie est-elle compatible avec une justice aussi sommaire ?

    L’homme propose, Twitter dispose

    Comme les autres médias sociaux, Twitter a entrepris de nettoyer sa plateforme des discours haineux, des fausses informations et des actes de harcèlement personnalisés qui vicient le monde prétendument merveilleux d’Internet. Si un client trouve son compte bloqué, c’est parce qu’il a commis une infraction à ces « Règles » apparemment précises formulées par Twitter et destinées à être appliquées à tout le monde de façon impartiale. Quelles sont ces fameuses Règles et en quoi Jean Messiha aurait-il pu les enfreindre ? Selon la liste fournie par le média à l’oiseau, la première règle interdit de menacer quelqu’un de violence ou de faire l’apologie de la violence, voire du terrorisme. Messiha en est-il coupable ? Non. Également interdite est la « conduite haineuse », c’est-à-dire le fait de menacer de violence des groupes définis par leur genre ou leur ethnie. Messiha a-t-il fait preuve une telle conduite ? Non. A-t-il encouragé l’exploitation sexuelle ? Non. Harcelé tel ou tel individu ? Jamais. Encouragé des gens à se suicider ? Que nenni ! Partagé des contenus excessivement violents ou érotiques ? Non plus. Dans cet univers qui mérite comme nul autre l’épithète éculé de « kafkaïen », le crime dont on est accusé et pour lequel on est jugé reste inconnu pour le condamné lui-même.

    Pourtant, Twitter proclame qu’« il est facile de faire appel. » Mais auprès de qui exactement ? Certaines suspensions se révèlent assez vite être des erreurs et sont corrigées, mais laissent souvent l’impression que la condamnation originale est un jugement automatique généré par un algorithme ou un robot. Twitter s’évertue à nous rassurer à cet égard, affirmant que « Notre équipe d’assistance est composée de charmants humains du monde entier. » On voit mal le charme du message adressé à Jean Messiha, à moins que, dans certaines parties de ce monde, le charme ne s’exprime paradoxalement par la rudesse. Nous savons que les êtres humains, en dépit de leur charme, commettent souvent des erreurs de jugement et font preuve de partialité. C’est pour cette raison que la justice humaine doit être rendue avec la plus grande transparence possible. En revanche, les modérateurs de Twitter semblent cultiver une opacité dangereuse. 

    La Justice ou l’inquisition ? 

    Les verdicts rendus par Twitter et les autres médias sociaux sont-ils cohérents ? Difficile de le croire. Nous savons que Donald Trump a été banni de Twitter pour avoir – selon cette plateforme – incité ses supporteurs à attaquer le Capitole le 6 juin. Pourtant, les comptes associés au chef suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, continuent à publier en dépit du caractère souvent antisémite des messages. Dans un post en anglais du 7 mai, par exemple, on apprend qu’Israël « n’est pas un pays » mais un « camp terroriste » qui faut combattre. Autrement dit, cette nation doit être rayée de la carte. Le personnel charmant de Twitter semble incapable d’interpréter ce langage qu’on ne peut même pas qualifier de voilé.

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    Pourtant, il y a peut-être une cohérence à cette incohérence dans les jugements. Les oligarques de la Silicon Valley sont des adeptes du catéchisme mondialiste selon lequel les individus, comme les capitaux, ne doivent pas connaître de frontières, du moins dans les pays occidentaux. Or, la démocratie est censée nous permettre de débattre librement de toutes les questions, y compris de celle de l’immigration. Ce système de deux poids deux mesures est néfaste pour la liberté d’expression et, à la longue, en étouffant le débat, ne servira même pas la cause de ceux qui sont pour l’immigration.

    En juillet, l’ex-président Trump a intenté un procès en justice contre Twitter et Facebook. Jean Messiha est déterminé lui aussi à se battre contre la plateforme à l’oiseau, et Gilles-William Goldnadel a indiqué – par un tweet – qu’il est prêt à le défendre. En démocratie, il faut préférer la justice à l’inquisition des médias sociaux. Les juges seront peut-être moins « charmants » que les modérateurs de Twitter mais – espérons-le – ils seront plus justes. 

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    La rédaction

    Source : https://www.causeur.fr/

  • Jean Messiha : « Les GAFAM, c’est un outil, mais aussi une idéologie ».

    Tandis que son compte Twitter est suspendu, Jean Messiha dénonce cette logique de harcèlement et de censure de plus en plus pesante.

    Il appelle à une nouvelle jurisprudence concernant les . « Seule la loi permet d’interdire à quelqu’un de dire ou pas quelque chose. »

    https://soundcloud.com/bvoltaire/jean-messiha-639361804

     

    Pourquoi votre compte Twitter a-t-il été suspendu ?

    J’ai reçu un certain nombre de messages contradictoires de Twitter dans lesquels ils me reprochent de diffuser soi-disant des fausses informations sur le Covid. Puis ils mentionnent un tweet où je dénonce le comportement criminel de certains . Donc je n’ai pas très bien compris. J’ai fait appel de cette décision, pour l’instant elle n’a pas été examinée. J’ai déjà eu maille à partir avec l’oiseau bleu à plusieurs reprises. Mon compte avait toujours été rétabli. La dernière fois j’ai été suspendu pour neuf jours et face au tollé provoqué et au fait que ce n’était pas justifié, mon compte a été rétabli en moins de 48 heures. J’espère que cette censure n’en est pas une. Elle résulte de la mobilisation de certains comptes malveillants qui font sauter le mien pour un oui ou pour un non.

     

    Comment expliquez-vous la censure que l’on remarque sur les réseaux sociaux ?

    Derrière cette censure, il y a l’idéologie des patrons qui gèrent les plates-formes, ce sont les mêmes qui gèrent les dont Twitter fait partie. Les GAFAM sont à la fois un outil et une idéologie gaucho-progressiste. Par conséquent, à travers ce prisme idéologique, une censure s’exerce à l’endroit de toutes les voies qui peuvent écorner cette vision gaucho-progressiste du monde sur de nombreux sujets, à commencer par celui de l’. Lorsque j’ai eu maille à partir avec Twitter, c’était toujours sur le sujet d’immigration. Je n’ai jamais incité à la haine, je prends mille et une précautions pour ne pas faire d’amalgame et ne pas stigmatiser une catégorie. Je parle toujours de certaines immigrations, je dis toujours « des migrants » et non pas « les migrants » car ils ne sont pas tous comme ça. Mais Le simple fait de critiquer de quelque façon que ce soit, certaines immigrations ou certains migrants, ils vous censurent, comme s’il n’était plus possible de parler d’immigration sauf pour en dire du bien. Je ne suis pas d’accord avec cela et je continuerai à dire les choses telles qu’elles sont : il y a de bonnes immigration et de mauvaises immigrations. Quand certains migrants s’illustrent par des actes héroïques, je le souligne, mais lorsque vous en avez qui se livrent à des crimes, à des délits ou à des agressions sur notre territoire, il n’y a aucune raison de le taire. Ce n’est pas qu’une succession de faits divers, c’est un phénomène.

     

    Pensez-vous que des plates-formes secondaires comme Signal ou Telegram par exemple puissent garantir une meilleure d’expression sur Internet ?

    À ce jour ma page Facebook est sur le point d’être dépubliée, mon compte est également censuré, je ne sais pas pourquoi car je n’ai rien publié de condamnable, et même le compte de l’institut Apollon sur lequel nous publions des choses factuelles subit lui aussi une censure. Ce n’est pas du hasard, cela relève d’une logique de harcèlement de ceux qui pensent mal ou qui pensent contre le système. Il y a une censure à l’œuvre.

    Ces réseaux sociaux sont devenus un outil , public. Il faut faire en sorte que les réseaux sociaux ne soient plus de l’ordre de la gestion privée car ils permettent une expression publique. Leur gestion doit relever de la loi. Seule la loi et la justice peuvent interdire à quelqu’un de dire ou pas quelque chose. Il n’appartient pas aux plates-formes privées de vous censurer.

    Sur les plates-formes alternatives, le ton y est plus libre mais c’est un peu un entre-soi où l’on retrouve tous ceux qui ne peuvent s’exprimer librement sur les autres réseaux sociaux. Or un réseau social est aussi un outil de qui permet « d’évangéliser » des publics éloignés des positions politiques qui sont les nôtres. Avoir un réseau où tous les bords politiques sont représentés favorise une certaine émulation intellectuelle et une qualité du dialogue qui doit rester pluraliste, dans le respect de toutes les convictions politiques des uns et des autres, dans le cadre défini par la loi.

     

    Mais les grands réseaux sociaux sont des entreprises privées…

    Oui, mais à partir du moment où on admet l’idée que la communication politique et la santé démocratique dépendent aussi de la vitalité et de la pluralité des réseaux sociaux, on voit bien que ces entreprises sont exorbitantes du droit commun.

    On ne peut pas traiter les entreprises Facebook et Twitter, sur lesquelles s’expriment des milliards de personnes au niveau mondial, comme le vendeur de yaourts du coin qui lui aussi est une entreprise. Cela va au-delà de la notion d’entreprise. Ce sont des réseaux qui structurent la , la liberté d’opinion et d’expression. À partir de là, c’est exorbitant du droit commun, la législation doit donc s’appliquer à ces réseaux sociaux et à terme il faut les transformer en biens publics. Leur contenu doit relever de la loi. Les suites juridiques qui vont être réservées à cette censure – comme le fait le président Trump contre Twitter et Facebook – vont peut-être accoucher d’une jurisprudence qui modifiera l’environnement et le cadre législatif dans lequel ces réseaux sociaux exercent leur activité.

     

    Jean Messiha

    Directeur et fondateur de l'institut Appolon
     
  • La question des retraites : audace macronienne et atonie syndicale, par Jean-Philippe Chauvin.

    La crise sanitaire aidant, certains pensaient que la réforme des retraites jadis promise par le candidat de 2017 Emmanuel Macron et en partie remise, voire compromise par la pandémie, ne serait plus d’actualité.

    jean philippe chauvin.jpgLe président lui-même avait évoqué cette impossibilité, en somme, de continuer à réformer sous les bombardements covidiens, et les syndicats, échaudés par leurs échecs à empêcher les premières vagues réformatrices et libérales, s’en rassuraient, semble-t-il bien à tort : alors que nous sommes à huit mois de l’échéance présidentielle, voilà que la question des retraites, telle un monstre du Loch Ness audacieux, resurgit dans le discours politique et gouvernemental, tandis que les journaux de tendance libérale insistent, à l’image du journal Le Figaro dans son édition du vendredi 3 septembre dernier, sur la problématique du temps de travail global des Français : « Pourquoi les Français vont devoir travailler davantage », titre les pages économiques du quotidien conservateur sans beaucoup de délicatesse et avec un entrain nouveau, comme si la sidération syndicale des derniers mois autorisait tous les assauts. Il est vrai que la timidité estivale des organisations syndicales officielles et nationales face aux menaces désormais légalement assumées et assurées contre les droits des salariés rétifs à la vaccination (et il ne s’agit pas ici de prendre parti pour ou contre cet acte médical, ni d’en évoquer les effets et les limites), a pu donner l’impression de leur manque de résilience comme il est non moins vrai que nombre de syndiqués, se sentant alors abandonnés, marquent désormais une défiance profonde à l’égard du syndicalisme du « pays légal ». Une défiance qui pourrait priver les syndicats de leurs troupes habituelles de manifestants ou qui pourrait les réduire à une portion si congrue que le gouvernement se sentirait conforté dans ses intentions, et saurait alors avancer sur ce terrain déserté par les opposants. Avec des « si », l’on mettrait aisément Paris en bouteille, mais il n’est pas interdit de penser que le gouvernement pourrait bien se saisir de l’occasion de la « fatigue syndicale » pour pousser son avantage…

     

    D’autant plus que les circonstances paraissent favorables au gouvernement et au président, la crise sanitaire, là encore, ayant changé les donnes de la question économique et sociale en Europe, et que l’Union européenne, fidèle à son idée déjà ancienne mais jamais abandonnée de fixer l’âge légal de départ à la retraite dans tout l’espace unioniste à 67 ans (motivation évoquée et revendiquée depuis 2011), l’a imposée comme condition sine qua non de l’attribution des aides à la relance à d’autres pays comme, par exemple, l’Espagne. Dans son édition du 26 août dernier, le quotidien Les Echos rappelait cette situation particulière et ce chantage de l’UE aux gouvernements des pays européens du Sud (en attendant plus ?) : « Cette réforme est l’une des conditions au déblocage des fonds du plan de relance européen », explique-t-il, en précisant plus loin : « Le nouveau système vise à rapprocher l’âge effectif de départ -64 ans en moyenne actuellement- de l’âge légal qui est fixé à 66 ans et doit être repoussé à 67 ans d’ici à 2027. » Le gouvernement espagnol étant dirigé par une Gauche socialiste à laquelle le soutien de la Gauche radicale (Podemos) ne doit pas manquer pour survivre politiquement, il peut servir de référence à la République française pour signifier aux syndicats et aux Gauches locales que s’opposer aux mesures d’élévation de l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans reviendrait à s’isoler un peu plus en Europe, ce qui, évidemment, apparaîtrait comme le comble pour une Gauche radicale qui se veut « internationaliste » : en fait, le piège se referme, et les contradictions de la Gauche radicale, en Europe, sont autant d’éléments de satisfaction pour les partisans de la réforme des retraites en France. De plus, l’exemple de Syriza et de M. Tsipras, choisissant « l’Europe » plutôt que « les Grecs » en l’été 2015, alors même que la Gauche radicale hellène avait su, un temps, créer les conditions d’un rapport de forces qui ne lui était pas forcément défavorable, peut inciter M. Macron à « jouer le coup ». Pour risqué qu’il soit, il n’en serait pas moins payant à moyen terme pour le président sortant qui, ainsi, pourrait paraître tenir ses promesses même à l’orée d’élections incertaines, et couperait l’herbe sous le pied de ses concurrents de la Droite libérale sans, pour autant, provoquer une renaissance française d’une Gauche trop divisée et affaiblie pour s’imposer au printemps 2022. Le simple fait d’en parler ou d’en laisser parler, en cette veille d’automne qui s’annonce plus « sanitaire » que « social », montre la confiance des dirigeants en cette stratégie osée : la relative apathie qui a accueilli ces « rumeurs » de réforme des retraites-bis chez les adversaires du Chef de l’État semble démontrer que ce dernier applique la formule de Danton (1) sans effroi particulier…

    Reste à savoir si une sorte de « chouannerie sociale », surgie du pays réel des forces vives et des travailleurs indépendants (fondements du mouvement premier des Gilets jaunes), est possible ou non, et pourrait enrayer ce mouvement (qui semble inéluctable) d’un recul annoncé (et permanent ?) de cet âge légal de la retraite pour les salariés. Non pour empêcher qui le veut de travailler aussi longtemps que sa santé le lui permet, mais pour permettre à ceux qui veulent sortir du monde du travail (ce qui ne signifie pas, d’ailleurs, ne plus travailler…) à un âge raisonnable au regard de l’espérance de vie sans incapacité (ou « en bonne santé », sans affection grave) qui, en France, n’atteint même pas les 63 ans, bien loin des 67 ans « légaux » que l’Union européenne voudrait imposer à tous et, de toute façon, inférieure à l’âge légal de départ à la retraite voulu par M. Macron (64 ans, mais 65 ans pour les candidats libéraux républicains) et hautement désiré par le patronat français.

     

    (à suivre)

     

    Notes : (1) : « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! ». Il faudrait replacer cette célèbre formule de Danton dans son contexte historique (celui des terribles journées de septembre 1792 et des massacres dans les prisons parisiennes, versaillaises ou lyonnaises que Danton va laisser faire ou, pour certains historiens, suscitera) pour en saisir toute la dimension stratégique, le but étant de terrifier l’adversaire pour mieux le bousculer et le vaincre. Ce qui a marché, terriblement, du temps des débuts sanglants d’une République pas encore établie, peut-il encore fonctionner aujourd’hui ? Si les parlementaires macroniens paraissent plus timorés que leur inspirateur, il n’est pas douteux que le président lui-même et ses proches disciples n’ont pas de ces timidités politiques… Et quelques sondages favorables à la réforme (ou pas trop hostiles…) pourraient bien entraîner les réticents à suivre l’élan donné d’en haut ! Le « Qui m’aime me suive » du président Macron pourrait connaître le même sort bénéfique pour lui que pour son prédécesseur Philippe VI de Valois…  

    Source : https://jpchauvin.typepad.fr/

  • Ségrégation sanitaire : les Brigades de la Limonade vont nous coûter cher, par h16.

    La facture du pass sanitaire n’a pas fini de grimper et ceux qui l’applaudissaient sont les cocus qui devront la payer fort cher.

    12.jpegLe mois d’août s’achève mais il sera difficile de revenir sur ces cinq dernières semaines de puissants délires qui se sont multipliés en République du Bisounoursland : trop d’absurdités se sont enchaînées au Cerfaland, et obligent l’observateur extérieur à ne retenir qu’une écume passagère… Qui n’en reste pas moins significative de l’air du temps.

    Air du temps qui ne sent décidément pas très bon. C’est en effet dans une odeur fortement soufrée qu’on apprend que la violence en France, puissamment combattue par notre gouvernement et notamment Gérald Dardmalin, son extraordinaire ministre de l’Intérieur, n’en finit pas de diminuer pardon d’augmenter : la période après le confinement de janvier à juin de cette année a ainsi vu le nombre d’homicides et d’agressions dépasser celui d’avant la crise sanitaire sur la même période (de 16 % tout de même), et ce alors que s’accroissent aussi les tensions sociales, exacerbées par les choix ségrégationnistes subtils du président Macron.

    Et alors que, déjà, une exquise joute rhétorique s’organise entre médias pour établir pourquoi cette augmentation des agressions, des homicides et autres petites billevesées du quotidien n’est finalement pas si importante, on s’empressera de ne surtout pas s’occuper de la question des violences en France ainsi que de leur gestion (ou absence de gestion, disons) ainsi que de l’évaporation de toute politique un minimum cohérente et de toute solution opérationnelle.

    Que voulez-vous, ces thèmes comportent bien trop de points épineux alors que se rapproche à grands pas une nouvelle élection et qu’il est donc urgent d’occuper les esprits avec autre chose. Ce serait dommage de focaliser ces derniers sur une gestion calamiteuse de la Justice en France, sur des questions d’immigration (comme celle, par exemple, des mineurs non accompagnés, de sans-papiers et autres réfugiés pas trop compatibles avec nos mœurs), ainsi que, plus généralement, sur la place du régalien dans le pays.

    Tout ceci doit être oublié, tant côté budget (en France, sur 1000 euros de dépenses publiques, 60 euros seulement sont consacrés au régalien) que du côté opérationnel, afin de ne pas évoquer le fait pourtant assez visible qu’on retrouve maintenant les personnels justement chargés d’appliquer les lois et garantir l’ordre en République à des endroits de plus en plus incongrus…

    En effet, en République du Cerfa Joyeux, il n’est guère temps d’aller remettre un peu d’ordre dans certains quartiers turbulents. Les cités émotives n’ont pas besoin de la loi républicaine. En revanche, pour les terrasses de bistrots, c’est une autre affaire.

    Clairement, après les brochettes de mimes et de clowns (oui, oui, cela a bel et bien existé), on se retrouve maintenant avec de solides Brigades de la Limonade garantissant enfin (ENFIN !) que consommer se fait dans le respect de la ségrégation sérologique, des gestes barricades et d’une saine distanciation socialiste permettant aux êtres purs d’être sanitairement séparés de la masse grouillante des pouilleux envirussés.

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    Ce déploiement d’une police et d’une gendarmerie de très grande proximité (au point qu’elles pourraient picorer dans votre assiette), jamais vu en France depuis la Seconde Guerre mondiale, n’est pas le seul élément qui fasse quelque peu tiquer les citoyens, notamment ceux qui paient des impôts : pendant que nos gardiens de la paix s’enquièrent de notre dossier médical et que les trafics, violences et agressions grimpent en flèche, les entrées dans les hôpitaux sont à leur tour finement filtrées pour les mêmes motifs si judicieux.

    Il faut donc fournir rapidement ces établissements en indispensables cerbères, ce qui ne manque pas d’interpeller le citoyen payeur, alors que ces mêmes établissements n’arrêtent pas de se plaindre d’un manque cruel de personnel et de moyens pour traiter les malades.

    En effet, avec une facture évaluée à 60 millions d’euros par mois (720 millions d’euros à l’année, une broutille – c’est l’État qui paye, hein), combien de lits auraient pu être ouverts ou maintenus, combien de services améliorés, quelles primes ou augmentations salariales les personnels stressés auraient-ils pu obtenir ? Nous n’en saurons rien : grâce à ces sommes dont les financements sortent, comme à peu près tout dans le pays depuis mars 2020, du cul de licornes républicaines, de nouveaux postes seront créés permettant à des vigiles de s’assurer que les patients qui entrent à l’hôpital ont avec eux une preuve solide de bonne santé officielle. Malin.

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    Pour résumer, il n’y a donc aucun argent pour améliorer le sort du personnel hospitalier, la police et la gendarmerie n’ont pas assez de moyens pour lutter contre la délinquance, la criminalité et les agressions du quotidien, mais on trouve de belles sommes rondelettes pour coller des vigiles à l’entrée des CHU et des volées de policiers aux terrasses estivales.

    Si vous avez deux sous de bon sens et encore une vague motivation (futile, mais admirable) à voir vos impôts employés correctement, constater que le régalien est à ce point méprisé, que le moquage de visage permanent permet aux mêmes hydrocéphales de pleurnicher sur le sort des hôpitaux et, dans le même souffle, de consacrer une part importante de leur budget à une tâche ridiculement décalée de leurs besoins, vous ne pourrez que sentir la proverbiale moutarde vous monter au nez tel un écouvillon de PCR introduit par un laborantin un peu trop enthousiaste.

    La tentation serait forte, dès lors, d’aller défiler dans la rue pour réclamer la fin de ces absurdités et, sur un coup de tête, de tenter quelques violences à l’égard de ces clowns qui font semblant de nous gouverner.

    Ce serait, cependant, une grossière erreur.

    Tandis qu’un budget important n’était absolument pas consacré à déployer les forces de l’ordre là où elles sont vivement attendues, alors qu’on claquait des fortunes à ne pas équiper les hôpitaux en lits et personnels, ces petits clowns coûteux n’oubliaient pas de renouveler le matériel de répression indispensable pour disperser du factieux à coup de LBD dans l’œil.

    Autrement dit, vos impôts vont clairement servir à vous faire rentrer dans le rang, à coups de matraques, de lacrymogènes et de LBD s’il le faut. Vous payez pour qu’on vous fasse bien sentir que le système de santé n’intéresse le gouvernement que s’il peut l’utiliser pour raccourcir toujours un peu plus votre laisse. Et alors que, déjà, se pointent des petits rappels de piqûres sans lesquels les sésames électroniques seront invalidés, ceux qui applaudissaient des deux mains la ségrégation sanitaire sont les cocus qui devront se résigner à voir la facture (financière et liberticide), grimper sans fin.

    Ne vous inquiétez pas, cela va très bien se passer.

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    Source : https://www.contrepoints.org/

  • Jacques Soppelsa : « l'Occident est en voie de paupérisation », de Fild Fildmedia.

    Pete Linforth/Pixabay

    Dans La mondialisation dangereuse : Vers le déclassement de l'Occident (Ed. L’Artilleur, 2021), les géopolitologues Alexandre Del Valle et Jacques Soppelsa font non-seulement état des conséquences engendrées par la mondialisation, mais également des risques latents et à venir pour l’Occident. De la menace terroriste aux défis énergétiques, cet essai brillant dresse un bilan des enjeux géopolitiques actuels. Pour Fild, Jacques Soppelsa, président honoraire de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et président de l’Académie internationale de géopolitique nous en dit plus.    

    7.jpgEntretien conduit par Marie Corcelle

     

     

     

     

    Fild : Qu'appelez-vous le déclassement de l’Occident ?

    8.jpgJacques Soppelsa : Jusqu'à l'aube du XXIème siècle, avec l'effondrement de l'URSS, l’Occident sans nul doute - d’un point de vue de la hiérarchie des nations - dominait le monde. Aujourd'hui, toute analyse objective de ladite hiérarchie, quels que soient les paramètres utilisés, ne peut que souligner un constat : l'Occident est en voie de paupérisation. Plusieurs éléments convergent pour expliquer cet état de fait. Tout d’abord l’émergence de nations candidates au statut de "superpuissance", telles la Chine et l'Union Indienne, qui sont par ailleurs deux colosses au plan démographique. Ensuite la réapparition (plus surprenante) de la Russie de Poutine, après le déclassement de l’URSS. Puis l’intrusion insidieuse et perverse, voire nocive, au cœur du monde occidental, des firmes multinationales et des GAFAM. Et pour finir, la faiblesse des nations occidentales face à certaines menaces, qui s’étendent du terrorisme international, (phénomène lié notamment à un islamisme radical longtemps et paradoxalement encouragé par les Occidentaux) à la criminalité organisée ou aux migrations non contrôlées.

    Fild : Quelles-sont les principales failles des sociétés démocratiques qui conduisent à ce déclassement ?

    Jacques Soppelsa : Elles sont malheureusement nombreuses. Sans souci de hiérarchisation, et pour cause, j'en évoquerai ici plusieurs. D’abord l'évolution du contexte démographique mondial au lendemain de la disparition du système bipolaire, avec son explosion inédite au sein des pays du Tiers Monde. Il faut y ajouter le malthusianisme de facto de la plupart des démocraties et donc leurs conséquences sur les migrations internationales et les défis qu'elles engendrent, très mal gérés par lesdites démocraties. Ensuite, il y a le processus de désindustrialisation et la délocalisation accélérée, avec les effets que l'on connait sur le contexte économique de la plupart des pays de la Vieille Europe. Et pour finir, le fait qu’à l’heure actuelle la plupart de ces démocraties semblent baigner dans une atmosphère passablement mortifère de culpabilisation civilisationnelle et de "haine de soi".

    Fild : Pensez-vous que le monde entre dans une nouvelle guerre froide ? Doit-on redouter un prochain conflit mondial ouvert ?

    Jacques Soppelsa : Je crois effectivement que si, à court ou moyen terme, les sociétés occidentales ne réagissent pas, nous pourrons connaitre une atmosphère de "guerre froide". À la nuance près (mais elle n'est pas mince) que Pékin, New Dehli, voire Téhéran ou Ankara pourraient, un tiers de siècle plus tard, prendre le relai de feu l'URSS. Ce qui n’exclut pas, étant donné l'intensité de certaines tensions caractérisant les principaux "points chauds du globe", de futurs combats localisés de haute intensité. En revanche, je ne crois guère à l'hypothèse d'un « conflit mondial ouvert », dans la mesure où nous sommes aussi plongés dans un monde directement concerné par l'aventure nucléaire et que huit ou neuf nations disposent d'ores et déjà de l'arme de dissuasion. En définitive, compte tenu de ce contexte, une « troisième guerre mondiale » serait tout simplement... l'Apocalypse.

    Fild : Quel avenir pour l'Union Européenne ? Parviendra-t-elle à avoir une réelle voix sur la scène géopolitique internationale ?

    Jacques Soppelsa : L'Union Européenne, depuis de nombreuses décennies, a multiplié les preuves de sa faiblesse et affiché peu d'entreprises ou d'actions relativement positives sur le plan géopolitique. Et sa voix, ou plutôt les voix discordantes de ses membres, se font de moins en moins entendre dans l'actuel concert des nations. Ce constat nous parait lié (au-delà de certaines circonstances conjoncturelles) à la structure interne de la bureaucratie bruxelloise mais aussi, sans doute, à un élargissement manifestement mal contrôlé. Élargissement qui a contribué, au fil des ans, aux disparités sinon aux incohérences de la politique internationale de l’Union Européenne.

    Fild : En quoi le crime organisé est-il l’un des grands gagnants de la mondialisation ?

    Jacques Soppelsa : Les deux dernières décennies ont vu se développer simultanément trois facteurs qui se sont conjugués pour établir un tel constat.
    D’une part, la porosité des frontières nationales, confortée par la médiocrité des moyens mis en place pour lutter efficacement contre le crime organisé. D’autre part, la diversification inouïe des domaines investis par ce dernier, des secteurs « traditionnels » (drogue, prostitution, kidnapping, fausse monnaie etc..) à des domaines de plus en plus sophistiqués (trafic d’organes, d'espèces rares, contrefaçons, cybercriminalité…) avec des résultats financiers spectaculaires. Selon les sources les plus fiables, on parlerait de 10 millions de dollars par jour et entre 4 et 6% du PNB mondial.

    Enfin, et surtout peut être, le changement d'échelle des activités des professionnels du crime, élargissant spatialement - y compris via les nouvelles technologies leur champ d'action. Les structures classiques (mafias italiennes, italo-américaines, yakuzas japonaises, triades chinoises, cartels latino-américains...) étaient le plus souvent cantonnées dans un périmètre limité et spécifique. La donne a changé avec la mondialisation, parallèlement à l'essor de nouvelles mafias, albanaise, kurde, russophones ou nigérianes par exemple.

    Fild : La démondialisation est-elle viable ?

    Jacques Soppelsa : Si l’on entend par là « une redistribution des centres économiques et donc géopolitiques " (selon la définition utilisée dans le livre par Alexandre Del Valle et moi-même), la démondialisation, prenant le contrepied des effets pervers de la mondialisation pourra être, au moins à moyen terme, viable. Mais à plusieurs conditions, et tout particulièrement la mise en place de nouveaux procédés et l'affichage de nouvelles options politico économiques. Nous songeons notamment à la nécessité de contrôler plus rigoureusement les migrations internationales, au sens de combattre sans relâche l’immigration clandestine, à favoriser les énergies renouvelables et les secteurs novateurs créateurs d'emplois, à interrompre le processus de délocalisation, à mettre en place des taxes douanières plus élevées aux pays pratiquant le dumping social. Et surtout, en assumant à différentes échelles la promotion d'un protectionnisme intelligent.

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    "La mondialisation dangereuse" par Alexandre Del Valle et Jacques Soppelsa
    © Editions L'Artilleur

    Source : https://fildmedia.com/

  • La France n’aurait-elle pas dit son dernier mot ?, par Christian Vanneste.

    La foule se presse à Lille pour la signature du livre de Zemmour. C’est une séance de dédicaces qui se fait habituellement dans une librairie. Mais c’est au Grand Palais, la salle est immense et bondée, et pour reprendre une publicité qui fut célèbre, cela a l’ambiance d’un meeting électoral, l’ardeur d’une campagne qui commence, mais ce n’est ni un meeting, ni une campagne. 

    christian vanneste.jpgC’est beaucoup mieux, c’est la preuve du désir populaire que cette campagne ait lieu, la démonstration que le besoin existe avant même que son objet soit disponible. Pour l’instant, c’est un auteur et un livre. Et le titre de ce livre ressemble à un slogan : “la France n’a pas dit son dernier mot”. La démarche est à la fois hors norme, et cependant ajustée au temps. Ce champion de l’écriture exprime depuis longtemps une pensée cohérente, nourrie par une culture solide, et parsemée de provocations envers la fadeur du politiquement correct, de la pensée unique, mais il le fait avec un talent, une hauteur intellectuelle et des connaissances qui libèrent ceux qui l’écoutent ou le lisent de la médiocrité politique habituelle, du trio litanie des mots creux, liturgie des réunions convenues, léthargie d’une mise en scène usée jusqu’à la corde. Cet homme n’a jamais détenu de mandat, n’a pas de parti politique, ne se plie pas aux circonvolutions du parcours habituel aux politiciens professionnels, et c’est justement pour cela qu’on le croit le plus crédible pour casser un système que beaucoup de Français ne supportent plus, puisqu’il s’identifie à la chute continue de leur pays. Le pessimisme lucide du Suicide français laisse place très logiquement à l’idée que cette fois Grouchy peut arriver à temps, à la dernière minute, pour que la France puisse à nouveau être ce qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être.

    Depuis des décennies, les hommes politiques français n’ont qu’une obsession : conquérir le pouvoir et le garder. Le bien commun, l’intérêt national disparaissent derrière les manoeuvres, les reniements, les alliances douteuses, les compromissions qui assureront le second mandat. Chirac avait été le dernier comme Premier ministre à privilégier au début le redressement du pays : la mort accidentelle d’un manifestant a tué chez lui tout courage. Désormais, il s’adapterait avec une telle aptitude au mensonge que cela en devenait comique. Dissolution de 1997 qui peut être tenue pour la décision la plus stupide de la Ve République, divine surprise d’un Le Pen au second tour, élection d’un Sarkozy élu à droite pour remplacer le “roi fainéant”, et ouverture à gauche qui mérite la seconde place sur le podium des sottises politiciennes : le peuple de droite n’en peut plus de l’impuissance de ses chefs. Cette impuissance vient de leur faiblesse de caractère, car il n’est pas facile de lutter contre un Etat profond, haute administration, justice, enseignement, et surtout médias qui penche à gauche. Alors, ils ont tous voulu finasser, louvoyer, dissimuler, en réduisant l’action politique à la tactique politicienne. Après la défaite de Sarkozy qui faisait ses campagnes à droite et gouvernait à gauche, ce fut vraiment la gauche et le désastre “Hollande”. Macron faisait partie des meubles, et il a sauvé avec son élection une bonne partie des socialistes qui avaient participé comme lui à ce lamentable mandat de 2012 à 2017, pendant lequel on avait pris soin de miner le terrain pour les adversaires en créant par exemple le PNF sur lequel Fillon a explosé, et sur lequel on fait encore danser Sarkozy.

    Tous les chiffres qui peuvent servir à évaluer notre pays sur le plan économique, sur celui de la sécurité ou de l’immigration sont au rouge. Et cependant, il se fait entendre une musique douce qui enveloppe des sondages qui ne sont pas calamiteux pour Macron. Dette abyssale, déficits en tous genres, commerce extérieur en berne, immigration non maîtrisée qui remplace le peuple français et l’a déjà remplacé pour les plus jeunes générations de certains départements, délinquance et violences en hausse, justice boiteuse, prisons insuffisantes : un règne qui confine à l’usurpation s’achève dans le brouillard entretenu du covid. Celui qui, ministre, avait vendu Alstom à l’Amérique, qui avait bénéficié pour son élection d’un coup d’Etat médiatico-judiciaire, qui, président, a alterné les insultes envers son peuple, les repentances injustes et humiliantes pour la mémoire de ce peuple, les échecs intérieurs et les humiliations extérieures, s’est refait une misérable santé sur le covid. Les Français sont tellement fatigués qu’ils préfèrent la coercition à la liberté, parce que leur fatigue demande un chef qui a de la poigne, qui les force. Le “pass” sanitaire est dans le fond la seule mesure à laquelle on peut résumer ces cinq années de galère, mesure qui, d’ailleurs n’entraîne pas des résultats plus satisfaisants que ceux des pays qui ne l’ont pas instaurée. Il y a des coqs qui s’imaginent faire lever le soleil.  La campagne permettra de dissiper l’illusion et de montrer l’étendue des ravages. Lâchée avec mépris par les Etats-Unis, concurrencée désormais par la Russie en Afrique, dévaluée au sein de l’Europe par une Allemagne qui la distance et la place sans le dire ouvertement dans le “club med” des pays du sud, prisonnière de liens douteux avec les riches monarchies du Golfe, la France en est réduite à se plaindre sans grand succès de tous ceux qui lui marchent dessus, de l’Australie à la Turquie en passant par le Mali.

    Une occasion, la dernière peut-être, d’échapper à cette descente aux enfers, du déclin et de la décadence, se fait jour. Beaucoup de Français veulent la saisir.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    L'état actuel de l'Armée française : une présentation objective sur France info...

    L'Armée française est la première en Europe (le Royaume désuni s'étant "éclipsé") puisqu'elle dispose de l'atout nucléaire. Avec environ 200.000 hommes dans l'ensemble, elle peut en mobiliser 100.000 "sur le terrain". Elle a d'excellentes armes dans tous les domaines (aérien, maritime, terrestre). Mais, si elle est "complète", notre Armée manque de "masse", et son budget n'est que de 2%. Voilà pourquoi il est impératif de le ramener à son niveau des années 60, du temps de de Gaulle, c'est-à-dire à 4% du PIB.

    En effet, pour lui donner cette "masse" qui lui manque (munitions, chars, avions, canons...) mais aussi pour le nouveau défi urgentissime du "parapluie" universel : à savoir, ces drones et missiles (sol-sol mais surtout sol-air/anti missiles) qui protègeront la totalité du territoire de tout ce qui peut "venir du ciel", il n'y a pas d'autre solution que de mener une politique de commandes et d'achat, c'est-à-dire... doubler l'actuel budget. 

    Et n'oublions pas qu'il n'y a pas que la métropole qui soit concernée : il faut aussi d'urgence protéger la France du Pacifique (Nouvelle Calédonie et Polynésie) face à l'expansionnisme agressif et dangereux de l'ogre marxiste-léniniste Chinois; et aussi la France de l'Océan Indien (Réunion et Mayotte), et celle des Amériques...

    L'émission de France info (23 minutes) :

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/les-informes-du-matin/journee-speciale-armee-francaise-quels-moyens-pour-notre-defense-les-informes-du-matin-du-mercredi-22-fevrier-2023_5645993.html

     

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    1. Pourquoi le Pape persécute-t-il l'Église ? Il veut entrer dans l'Histoire sous le nom de François le mauvais ? Là où Benoît XVI avait "mis de la paix" (pour reprendre l'expression de Saint Louis) en permettant largement l'utilisation du rite tridentin traditionnel, François a déjà commencé à le restreindre fortement, et maintenant, semble-t-il, il veut carrément sa peau. Il n'a pas mieux à faire, ce Pape de guerre civile, avec toutes les persécutions dont souffre l'Église partout dans le monde ?... L'article de Jean-Marie Guénois, dans Le FigaroLe pape François donne un nouveau tour de vis pour contenir les communautés traditionalistes...

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-pape-francois-renforce-encore-le-controle-sur-les-traditionalistes-20230221

     
    Le pape François lors de l'audience hebdomadaire du 15 février 2023 au Vatican.

     

    1 BIS. À François le mauvais, Pape de guerre civile, on rappellera juste cette parole de son prédécésseur, homme de paix, lui :

    "Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste." Benoît XVI 

    EN SOMME, LA SOLUTION EST DE FAIRE APPEL DU PAPE... AU PAPE !

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    3. Y a-t-il une "affaire Daragon" à Valence ? Concrètement, un Maire sous influence islamiste ? Sous emprise ?

    Nicolas Daragon, maire de Valence (Drome) et vice-president de la region Auvergne-Rhone-Alpes, a Lyon, le 8 decembre 2022.
    Nicolas Daragon, maire de Valence (Drôme) et vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes...

     

    4. Danger pour les forêts françaises, à protéger d'urgence. D'accord avec Jean-Michel CADENAS :

     

    5. Patriote Sécurité Reconquete FDO communique :

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    N'y a-t-il pas assez de Français SDF à aider, à héberger ?

     

    6. Encore Tidiane Ndiaye, dont on parlé plusieurs fois cette semaine, avec cette courte vidéo, toujours proposée par Le Fascisme Islamiste Dévoilé :

    (extrait vidéo 2'13)

    "Les intellectuels musulmans refusent d'ouvrir le débat sur l'esclavage arabo-musulman. La colonisation par les européens de l'Afrique a mis fin à la traite arabo-musulmane. Réduire la colonisation de l'Afrique à une série de crimes contre l'humanité ne serait pas honnête."

    (extrait vidéo 2'13)

    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1628154345903558657?s=20

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    7. En réponse à ce pauvre Martinez : un "sans papiers", cela n'existe pas. Il s'agit d'un clandestin, entré illégalement sur le territoire, où il n'a, à priori, rien à faire. De plus, si d'aventure il travaille, il prend la place d'un Français qui souhaiterait, lui, travailler. Pour peu que le salaire et les conditions de travail soient décentes, ce qui souvent n'est pas le cas dans notre Système...