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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • On ne peut vaincre l’ensauvagement qu’en restaurant Notre civilisation ! (II), par Christian Vanneste.

    Les violences urbaines de Dijon, de Nice et d’ailleurs, les meurtres gratuits qui témoignent d’une totale indifférence à la vie des autres ont propulsé la notion d’ensauvagement au premier plan de l’actualité. Le fonctionnement médiatique de notre société nous habitue à traverser au pas de charge des séquences saturées par un sujet dominant.

    christian vanneste.jpgCertains sont imposés d’en haut par l’idéologie qui anime le microcosme des politiques et des communicants, comme le réchauffement climatique, d’autres s’imposent d’eux-mêmes mais sont récupérés par la sphère du pouvoir, comme la pandémie actuelle, qui accroît l’emprise sur la société civile, d’autres encore sont suscités par des groupes de pression idéologiques et déstabilisateurs comme l’étonnante incursion en France du « racialisme » prétendument antiraciste, qui a facilité la scandaleuse exploitation de l’affaire Traoré. Enfin, il y a ceux que les faits eux-mêmes placent en tête des informations. Les violences, les coups de couteau, les blessures, les handicaps à vie, les morts, pour un mauvais regard, pour une cigarette refusée, pour un rappel à l’ordre sont monnaie courante mais demeurent dans la zone grise des faits divers où les revendications islamistes sont signes de déséquilibre mental et les noms des auteurs oubliés ou maquillés. Et puis, en quelques jours, des morts particulièrement cruelles commis par des « sauvages », provoquent une vague émotionnelle et font monter à la surface la réalité que la France d’en-haut veut cacher : celle de ces quartiers et maintenant de ces villes où la loi qui règne n’est pas celle de l’Etat, mais celle des bandes qui vivent des trafics ou des communautés qui s’inspirent d’autres règles que les nôtres. Dans cette France à l’envers, c’est le citoyen qui doit fermer les yeux et baisser la tête, car à vouloir rappeler la loi, il risque sa vie. Cette question est évidemment plus importante que celle du Covid-19, car contrairement à la maladie, elle dépend entièrement de la volonté politique, et qu’elle est d’une durée plus longue. Elle est plus essentielle que l’écologie ou l’économie, car elle est nationale et non mondiale et dépend de nous. C’est pourquoi le gouvernement de contre-sens que notre pays subit depuis trois ans l’a superbement ignorée et écartée. Voici qu’elle lui est jetée à la figure.

    Les chiffres de l’année 2019 traduisent le désintérêt d’un gouvernement plus prompt à utiliser les forces de l’ordre pour réprimer les manifestations que pour protéger les citoyens. Les événements récents ne sont que la pointe émergée d’un iceberg que sont les données de la délinquance de l’année précédente : Après une année 2018 marquée au niveau national par une hausse sensible du nombre de violences sexuelles enregistrées (+19 %), l’année 2019 affiche également une augmentation très nette de ces violences (+12%). Les escroqueries sont en forte progression en 2019 (+11%). Le nombre d’homicides augmente nettement en 2019 (970 victimes). Comme en 2018, les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus enregistrent une forte hausse en 2019 (+8%). On pourra multiplier les excuses, dire que la violence intra-familiale y tient une place importante, se réjouir du ralentissement des délits avec le confinement, ou encore noyer le problème dans un bain lexical en parlant comme l’a fait Macron d’incivilités. Non il s’agit bien d’une augmentation des délits et des crimes, de la montée de ce que Durkheim appelait l’anomie, l’absence de loi et de norme qui est le signe de l’effondrement du corps social.

    La perception de la gravité de ce phénomène se heurte à deux obstacles qui illustrent l’impasse dans laquelle se trouve coincé notre pays. Premier obstacle : il est gouverné depuis bien longtemps déjà par des « techniciens » du pouvoir, politiciens et technocrates, pour beaucoup coulés dans le même moule et qui, bien sûr, n’envisagent que des solutions techniques aux problèmes de civilisation sans appréhender la différence d’échelle considérable qui sépare les premières des secondes. C’est ainsi qu’on annonce la création de 10 000 « postes » de policiers durant l’actuel mandat. D’une part, c’est faux, car beaucoup ne feront que compenser des départs. D’autre part, c’est inopérant, car un policier visible ou non mais mis hors d’état d’agir par les risques du métier et leurs suites judiciaires, menacé lui-même et insulté, dont la présence dans certains secteurs est présentée comme une provocation, ne sert pas à grand chose. C’est sur un plan technique la justice qui est défaillante : non seulement elle manque de moyens, non seulement elle est lente et procédurière, encombrée de sujets de moindre importance que l’ordre public, mais elle applique parfois avec une orientation politique de moins en moins cachée des lois qui n’ont cessé d’émasculer le maintien de l’ordre. On a ainsi appris avec stupéfaction par la bouche triomphante d’Assa Traoré se félicitant de leur humiliation judiciaire que   » Les trois gendarmes Romain Fontaine, Matthias Uhrin et Arnaud Gonzales, qui ont tué Adama Traoré ont été condamnés à payer 2000€ pour procédure abusive suite à leur action judiciaire contre Assa Traoré pour ‘atteinte à la présomption d’innocence des gendarmes ». Que la « justice » serve à humilier la police, que la « présomption d’innocence » soit décidément à deux vitesses  souligne combien c’est l’ensemble de notre système qui dérape. La voie du redressement, s’il est encore possible, n’est pas technique, mais idéologique. Elle suppose de combattre le second obstacle, l’idéologie « progressiste », c’est-à-dire décadente qui anime la sphère du pouvoir évidemment incapable d’endiguer la montée des séparatismes puisqu’il considère l’identité, nationale ou civilisationnelle,  comme un crime ! (à suivre)

  • 14 Juillet : le spectacle est roi !, par Christian Vanneste.

    Le 14 Juillet célèbre la Nation dans son identité et sa continuité. C’est pour cela que l’événement commémoré n’est pas la prise de la Bastille mais un an plus tard la Fête de la Fédération qui célébrait autour du Roi la nouvelle monarchie constitutionnelle avant que les extrémistes ne conduisent la France à la guerre et à la Terreur. D’une certaine manière, le nouveau Président de la République a le mérite de souligner cette profonde unité de notre pays.

    christian vanneste.jpgIl n’aura échappé à personne que le rehaussement de la fonction présidentielle aura beaucoup utilisé les monuments de l’Ancien Régime : le Louvre, Versailles et les Invalides. La laïcité n’aura pas non plus été affichée avec ostentation. Notre Dame a accueilli Mmes Trump et Macron pendant que leurs époux travaillaient ensemble. Personne ne peut nier la justesse de la démarche. Elle présente trois aspects positifs et recèle deux dangers.

    D’abord, l’accueil de Vladimir Poutine et de Donald Trump de façon à la fois amicale et protocolaire dans des cadres prestigieux permet à la fois de redonner à la France sa place dans le concert des nations. A travers des lieux connus du monde entier, c’est l’image de la France qui est restaurée alors que les attentats ou les violences urbaines l’avaient grandement détériorée. Très concrètement, les reportages réalisés seront sans doute bénéfiques au tourisme dans notre pays et donc à notre économie. En second lieu, Emmanuel Macron sait que les premières semaines d’une Présidence pèsent sur la suite. En occupant l’espace médiatique en tant que Chef de l’Etat très tourné vers la gestion des affaires du monde, il fait coup double : il redore la fonction et il démontre que celle-ci lui convient, qu’il est « à la hauteur ». Enfin, et c’est le plus inattendu pour un homme issu de la gauche, il paraît tourner une page, et même plusieurs, par rapport à ses prédécesseurs, comme si la dignité et ce qu’il faut de distance avaient retrouvé leur place dans le comportement présidentiel.

    Tant de soins et d’intelligence dans la mise en scène laissent toutefois percer deux soupçons. Le premier s’inquiète légitimement d’une dérive vers l’Etat-spectacle. Concrètement, Macron n’a rien obtenu ni de Poutine, ni de Trump. On a simplement vu qu’il était à l’aise avec eux et avait même été chaleureux avec le Président Américain, ce qui ne manque pas d’un certain courage. Pour autant, la France va-t-elle transformer cet essai de relations publiques en influence politique ? Rien n’est moins sûr. Auparavant, un pays affaibli et un Président discrédité se permettaient de donner des leçons à la Russie, d’exiger le départ d’Assad ou de souhaiter l’élection d’Hillary Clinton. Macron échappe à ce ridicule, mais on ignore les buts de sa politique pour l’avenir de la Syrie. Combattre le terrorisme, ne plus faire de l’élimination du Président syrien une priorité, brandir la menace d’une intervention militaire aérienne, en cas de recours aux armes chimiques, constituent des signaux. Ils ne désignent pas un cap. La vanité n’est pas absente de la mentalité française, surtout à droite. C’est cette dernière que le locataire de l’Elysée vise, retournant la stratégie de l’ouverture à gauche de Sarkozy, mais avec plus de finesse. Ce sont quelques ministres de « droite » récupérés, mais c’est surtout une mentalité flattée. Depuis Orléans et le Puy du Fou la stratégie est en marche. Beaucoup de Français « de droite » sont friands de gloriole au point d’avoir un jour porté au pouvoir le neveu de celui qui avait fini son aventure à Waterloo parce qu’il avait aussi gagné Austerlitz, dont la France n’a tiré aucun bénéfice. Le résultat, ce fut Sedan. Il n’y a pas de quoi pavoiser. Mais, si la scène est brillante et attire les regards, les coulisses ne semblent pas aussi lumineuses. Tandis que l’armée défile, le budget des armées se défile, au point de faire parler la Grande Muette par la voix du Chef d’Etat-Major, le général Pierre de Villiers. Face aux menaces grandissantes et aux charges accrues, la défense nationale ne peut accepter une diminution, et la plus importante parmi celles qui ont été citées par le Ministre du Budget, 850 Millions d’Euros sur les 4,5 Milliards d’économies présentées. Jupiter a donc dû descendre de ses nuées pour « recadrer » ces propositions. Il n’est pas facile en effet de réconcilier les ambitions du spectacle avec le terre-à-terre de la comptabilité publique. La sévérité des propos présidentiels à propos de ceux qui « étalent certains débats sur la place publique », c’est-à-dire notamment le plus haut responsable militaire, a paru excessive. Certes, le jeune Président joue son rôle, mais une élection par surprise permet-elle de surjouer l’autorité d’une fonction face à un militaire qui, lui, a fait ses preuves ? Là encore, le comédien, aussi talentueux soit-il à l’écran, risque de ne pas faire le poids face à ceux qui sont aux prises avec le réel.

    On retiendra donc que M. Macron n’aime pas qu’on débatte de sa politique, sans son autorisation. Il est pourtant nécessaire que l’autre pouvoir, le législatif, soit informé des conséquences des décisions prises par le gouvernement, et il est légitime que l’opposition les conteste. Cela s’appelle la démocratie parlementaire. Même la majorité pléthorique et moutonnière d’En Marche ne peut lui substituer un pouvoir personnel pour lequel le Président manifeste un penchant inquiétant. Par ailleurs, il préfère le discours à l’interview et donne certes à cet emploi unilatéral de la parole une hauteur que les journalistes lui font souvent perdre quand ils ramènent la politique à leur niveau. Mais, de là naît un second soupçon, particulièrement grave. Un personnage aussi narcissique, qui n’aime pas être pris en défaut ou mis en difficulté, qui refuse par exemple de répondre à une question pertinente sur son déplacement à Las Vegas comme ministre, est-il tout-à-fait compatible avec la démocratie ? Celle-ci ne repose pas sur la ferveur d’un public, mais sur le soutien éclairé et lucide des citoyens à un système qui doit être transparent et viser le bien commun. Il n’y a pas de démocratie sans opposition, sans critique, sans mise en cause des gouvernants. De la part de ceux-ci, le prestige distant est nécessaire à l’exercice de l’autorité, le mépris qui repose sur le sentiment d’une supériorité que couronne la réussite est malvenu.

  • Action Française Picardie Lettre N°396 du 14 juillet 2020.

    af.picardie@free.fr 

     

     

    COURRIER N° 396  (14 juillet 2020)

     

     

     

    Toujours ignares et bornés, souvent faméliques et corrompus, voilà les maîtres de la France.  On nous dit qu’on les changera.  Changer le personnel ne servira à rien.  De pareilles institutions corrompent leurs hommes quels qu’ils soient.

     

    Charles MAURRAS

     


     

    14 JUILLET

    Une imposture partisane devenue pseudo fête nationale

     

    Symbole du despotisme et de l’arbitraire selon l’imagerie républicaine, la Bastille ne comptait que sept détenus le 14 juillet. Elle ne fut pas « prise par le peuple » mais déclarée ouverte par son gouverneur Bernard de Launay. C’est l’anniversaire de cette journée de massacre et de guerre civile que l’on nous impose chaque année.      

     

    Prison en voie de désaffection

     

    La Bastille était un vieux bâtiment militaire, dont la destruction était prévue. C’était une ancienne forteresse, édifiée quatre siècles auparavant pour la protection de Paris et devenue prison d’État en voie de désaffectation. Du 1er janvier 1789 au 14 juillet, il n’y était entré qu’un seul prisonnier. Le Grand Larousse du XXe Siècle, en six volumes, précise : « D’autre part, à cause du confort dont les prisonniers étaient entourés et à cause des traitements élevés des officiers de l’état-major, la Bastille coûtait très cher au gouvernement… »

    Le 14 juillet il y avait sept incarcérés en tout, mais aucun prisonnier politique. Quatre détenus de droit commun furent libérés par la populace au milieu des réjouissances, et réincarcérés par la suite. Deux fous, dont un Anglais qui fut porté en triomphe puis renfermé à l’asile de Charenton ; l’autre fou étant transféré cinq jours plus tard dans le même asile d’aliénés. Le septième interné était un jeune noble du Languedoc, dévoyé et débauché, enfermé provisoirement à la demande de sa famille, qui s’empressa de disparaître.

     

    Les «vainqueurs de la Bastille»

     

    La garnison était composée de 82 invalides de guerre, avec un renfort récent de 32 soldats. Le soir du 14 juillet, ces militaires sont menés sous escorte à l’hôtel de ville proche. En chemin, les menaces et les injures pleuvent sur eux. Le gouverneur de la Bastille est assassiné en cours de route. On confie le soin de décapiter son cadavre à un boucher, qui s’escrime d’abord avec un sabre qu’on lui a tendu, mais doit finir à l’aide de son couteau de poche. La tête fixée au bout d’une pique est promenée à travers la ville pendant deux jours. Trois officiers et trois invalides sont également mis à mort par la populace. Les auteurs de ces forfaits se déclarèrent « vainqueurs de la Bastille ».

    Près d’un siècle après, la IIIe République décide d’en faire la fête nationale de la France, que les Américains appellent le « Bastille Day » (le jour de la Bastille). À partir du 14 juillet 1880, cet épisode particulièrement sanguinaire de la Révolution – cette émeute dont l’anniversaire fut déjà stupidement célébré en 1790 sous le nom de Fête de la Fédération – devient la fête nationale avec la paradoxale obligation de service pour les militaires de parader à cette occasion.

     

     

    Bayonne/Agression 

     

    Depuis son lynchage par 4 "français de plastique", il était en état de mort cérébrale. Après une opération de la dernière chance, sa famille lui a courageusement dit au revoir.

     

    La France d'aujourd'hui ? 66 millions de victimes potentielles de la délinquance !  Par la faute du Système, responsable et coupable qui poubellise notre société depuis près d'un demi-siècle, nous sommes tous en danger, nous sommes tous des Philippe potentiels, nous risquons tous de croiser, à tout moment, en tous lieux, en toutes circonstances, des Selim, des Moussa, des Mohamed...

     

    SOURCE :  lafautearousseau

     

     

    Pendaison de la Gueuse par l’AF-Toulouse

     

    Le torchon Libération est choqué par le manque de " diversité" au sein des écoles militaires.  Mais ce même torchon est rédigé par une rédaction avec un taux de diversité proche de zéro.  Hâte que ce journal ne soit plus financé par le contribuable sur lequel il crache à longueur de journée.

     

     

     

    Le contribuable c'est le Français oublié, le #GiletsJaunes méprisé, le soignant sous-payé, l'ouvrier exploité, l'artisan assommé d'impôts, le petit patron qui se démène.  C'est le peuple et le petit peuple de #France, qui n'a pas vos obsessions raciales, et qui ne vous lit pas.

     

    SOURCE : https://www.facebook.com/action.francaise.restauration.nationale

     

    La bourde !!!

     

    Comme Macron en 2017, Castex a parlé de la Guyane comme d'une île !Depuis, il est rentré en Métropole.  Plus précisément, en Île de France.   Pour... nous mener en bateau ?

     

    SOURCE :  Lafautearousseau

     

     

     

     

    VIDEO :  https://www.youtube.com/watch?v=kinlHDJXMsM

  • Voici l'histoire de trois millionnaires qui courent après la démocratie pour les animaux, mais pas pour les humains, par

    L'édito de Natacha Polony : "Sur le plateau de 'Quotidien', ils blaguent, ils se marrent, ils sont trois potes qui ont voulu agir comme n'importe quel citoyen, pour améliorer le monde. 'Il faut donner la parole au peuple, dit Xavier Niel, avant de se reprendre. Non, je n'aime pas le mot 'peuple', mais il faut donner la parole aux Français.'"

    Quelle est la cause qui réunit sur un plateau de télévision trois des plus riches patrons français ? Lundi 7 septembre, à « Quotidien » (TMC), Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon et Marc Simoncini venaient défendre le référendum d'initiative partagée qu'ils ont lancé avec le journaliste des causes progressistes Hugo Clément. Un référendum d'initiative partagée pour lutter contre la souffrance animale à travers six propositions : l'interdiction de la chasse à courre et d'autres chasses traditionnelles, l'interdiction des élevages d'animaux à fourrure, celle des spectacles d'animaux sauvages, celle des expérimentations sur les animaux quand il existe une autre solution, et celle de l'élevage en cage et de l'élevage intensif à horizon 2040.

    "je n'aime pas le mot 'peuple'"

    Évidemment, la cause est noble. Et ses ambassadeurs sont cool. Sur le plateau de « Quotidien », ils blaguent, ils se marrent, ils sont trois potes qui ont voulu agir comme n'importe quel citoyen, pour améliorer le monde. « Il faut donner la parole au peuple, dit Xavier Niel, avant de se reprendre. Non, je n'aime pas le mot “peuple”, mais il faut donner la parole aux Français. » Le peuple, c'est politique. Le demos assemblé qui décide de son destin. Les Français, c'est plus sympa, ce sont des individus qui donnent leur avis sur une cause forcément juste. Il est assez surréaliste d'entendre les trois grandes âmes défendre la démocratie participative. Oui, la même qui relevait du fascisme quand elle était brandie par des citoyens exaspérés sur des ronds-points. D'ailleurs, ils évoquent un autre RIP, antérieur, qui a recueilli 1,5 million de signatures. Les téléspectateurs ne sauront pas qu'il s'agissait de s'opposer à la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). Nos trois compères n'étaient pas, à l'époque, aussi soucieux d'encourager la démocratie participative. Les animaux ont plus de chance que les actifs de l'État souverain.

    "La volonté des citoyens leur semble plus légitime quand elle réclame la fin des élevages en cage que quand elle conteste un traité européen ou le dumping social à l'intérieur de l'Union."

    C'est tout le problème de cette cause, la lutte contre la souffrance animale : elle mérite qu'on la défende, et ce n'est pas un hasard si l'initiative a reçu pour l'instant 650 000 signatures de citoyens, mais elle est portée par des gens qui trouvent visiblement moins dangereux pour leurs intérêts de supprimer l'élevage intensif que de lutter contre l'optimisation fiscale. La volonté des citoyens leur semble plus légitime quand elle réclame la fin des élevages en cage que quand elle conteste un traité européen ou le dumping social à l'intérieur de l'Union.

    Pour autant, on aurait tort de réduire le débat à l'image qu'en donnent trois millionnaires pétris de bonne conscience, pour qui les « lobbys », ce sont ces éleveurs emprisonnés dans un système que leur ont imposé ces autres millionnaires de la grande distribution, mais pas du tout la grande distribution elle-même, qui a savamment détruit les « états généraux de l'alimentation ». À aucun moment, Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon ou Marc Simoncini ne font le lien entre la souffrance animale et ce capitalisme du low cost qu'ils défendent au nom de l'« ouverture ». Bien sûr, qui lit la pleine page de l'Opinion, signée Emmanuelle Ducros, nous expliquant que « les spécialistes » considèrent l'élevage en cage meilleur pour les animaux parce que « les vaches et les cochons attrapent des rhumes et des coups de soleil en extérieur » hésite entre le rire et la consternation. Et de citer une « spécialiste du bien-être animal » à l'Ifip, sans préciser qu'il s'agit d'un organisme interprofessionnel financé par les entreprises de la filière… C'est embêtant, ces animaux qui attrapent des maladies en extérieur ! Enfermons-les et transformons les fermes en usines, c'est tellement plus simple… Une fois encore, le débat est réduit à sa caricature. Alors qu'il serait urgent d'entrer dans la complexité.

    Élevage intensif

    Il nous semble désormais anachronique de maintenir en captivité des animaux pour des spectacles. Certaines pratiques de chasse nous paraissent cruelles. Il existe à présent nombre de solutions autres que les expérimentations sur les animaux. Quant à la fourrure, elle n'est plus justifiée par des frimas polaires… Pour autant, l'offensive de végétariens qui tentent de faire passer pour un assassin quiconque se nourrit de viande, niant notre appartenance au règne animal, a quelque chose d'effrayant. Et l'on devrait pouvoir entendre certains défenseurs de la chasse qui nous rappellent le sens qu'il y a à assumer que se nourrir n'est rien d'autre qu'absorber du vivant, même si notre époque hygiéniste préfère nous le masquer en nous faisant consommer viandes et légumes sous plastique.

    Plus que tout, la question de l'élevage intensif ne se résume pas au fait que 80 % des Français y sont opposés et qu'il faudrait donc l'interdire. Ce modèle d'agriculture, pour l'élevage comme pour le reste, a conduit les paysans à la ruine et au malheur. Mais l'interdire sans contrer le libre-échange qui permet à la grande distribution ou aux fournisseurs de restauration collective d'importer toujours moins cher ne conduira qu'à faire disparaître définitivement l'agriculture française et à délocaliser la souffrance animale comme on a délocalisé la pollution vers les usines chinoises. C'est en ce sens que ce débat, comme tous les autres, est politique et doit dépasser l'appel à l'émotion de trois patrons « sympas ».

    Source : https://www.marianne.net/

  • LA VIE, c’est la FAMILLE ! Ou, LA LOI de la VIE contre la LOI de la JUNGLE !, par Guy Adain.

    Où l’on découvre la duplicité de la pseudo-égalité qui n’est qu’égalitarisme.

    Où l’on montre que la monarchie est le miroir de la Famille.

    Certes, c’est l’affectueux respect et la fidélité à la Famille Royale de France qui justifient en partie mon propos, mais c’est surtout la constatation qu’une monarchie héréditaire est le symbole permanent de la Famille humaine.

    La Société dite « Démocratique », érige en Loi « l’Égalité »,

    et la « Non-discrimination »…

    Tous les individus se valent et tous peuvent arriver à tout !

    Belle déclaration, mais totalement fausse et mensongère.

    La loi du nombre, c’est plutôt la Loi de la Jungle. Seuls les plus forts, les plus malins, les plus roublards et les arrivistes arrivent aux postes de pouvoir et de commandement ; rarement les plus compétents !

    Il n’y a aucune égalité dans cette course pour la vie sociale, c’est le plus rapide qui gagnera ! Celui qui distancera ses concurrents et à l’occasion écrasera les autres.

    Pour se donner bonne conscience, on fait beaucoup pour les plus faibles ou les porteurs d’une infirmité quelle qu’elle soit ; et il n’en résulte qu’une sous-société marginalisée frappée d’incapacité :

    la France d’en-bas !

    Il est fort peu probable que l’on désigne un jour un Président de la République porteur d’un handicap ; là est la réalité !

    En revanche, l’héritier dans une famille royale n’est ni le plus beau, ni le plus entreprenant, l’héritier, est celui qui est légitime ; le premier-né, l’aîné, et ensuite pour suivre en cas d’inaptitude, le suivant en respectant l’ordre de succession établi. Les lois fondamentales du royaume tempèrent la Loi de la Jungle par des lois organiques !

     

    Ainsi, sur le Royaume Franc de Jérusalem a régné 11ans Baudouin IV le Lépreux.

    Charles V le Sage, a régné sur la France, malgré son handicap d’un bras qui le rendait inapte à la guerre et au combat. (rédhibitoire pour un Roi à cette époque…)

    Charles VI le Fol, dit aussi « Le Bien-Aimé » a bien été Roi de France, et a régné 42 ans (sans commentaire).

    En Démocratie, ces faibles, donc potentiellement perdants auraient été éliminés par la très égalitaire Voix du Peuple !…

     

    La beauté, la supériorité de la Royauté et de la Famille Royale de France, c’est d’être le modèle étalon de la Famille Française.

    La Famille Royale de France n’est pas supérieure aux autres, elle reste une référence pour tous avec les grâces et les disgrâces d’une famille ordinaire. L’Histoire montre bien et jusqu’à aujourd’hui, qu’elle n’a pas été épargnée…

    L’amour d’un Peuple pour sa Famille Royale est sa juste récompense ; en elle le Peuple s’identifie, il y a du sang et des larmes, des joies et des douleurs…

    Sans commune mesure avec la civilité polie que l’on pourrait réserver à Marianne qui n’est que notre marâtre !

     

    Les familles Françaises parentes d’enfants handicapés assument cette lourde charge avec un amour sans limite et sont bien les seules à voir l’enfant infirme avec le même regard dont ils voient leurs autres enfants. Il n’y a que la mère pour avoir cette vision.

    La Société accepte difficilement le handicap, et fait tout pour le rendre invisible. Dans la « Famille », on assume, et on accepte, la différence, l’infirmité, la vieillesse.

    C’est le respect de la Loi de la Vie !

    Quand, dans une famille « Présidentielle » on présente pour les électeurs un profil idéal et lisse, la famille des Gens de France ne cachera pas ses différences et son image dégradée.

    Quant à la Famille royale, elle donnera la place qui lui revient, dans la mesure des possibilités, au « Différent », à l’Infirme », au « Vieillard ».

    Un douloureux et magnifique exemple nous a été donné avec la fin de vie de notre magnifique Pape Jean-Paul II.

    Tant qu’il eut un souffle de vie, il a continua d’exercer les hautes fonctions de son ministère selon les règles de la Loi de la Vie.

    Accompagné, aidé, soutenu certes mais jamais inutile !

     

    Louis XIV meurtri par la maladie, au soir de son règne, avait encore la force de prononcer : « Je m'en vais, mais l'État demeurera toujours ; soyez-y fidèlement attachés ».

    Le Peuple souffrait avec ses Rois comme il souffre pour ses parents âgés, les Présidents eux, cachent leurs maladies, autant de fragilités qui les rendraient faibles devant la meute des électeurs !

     

    Dans la Royauté, nous retrouverons les qualités et les tares de l’âme humaine, c’est un système de gouvernement familial qui tient compte de ce que nous sommes vraiment : des Femmes et des Hommes, des « Enfants de Dieu » chacun en quête de son « Graal » ;

    capables du pire comme du meilleur !

     

    Du Roi au plus petit des Sujets, nous voulons assurer l’avenir de nos enfants dans notre Douce France, qui souffre d’un handicap sévère : « La République » !

    Mais malgré les mille misères que l’on traverse, et toutes les vilenies que l’on nous fait, malgré que l’on ait chassé le « Naturel » et légitime Roi de France, il reviendra au galop et reprendra la place qui lui est due en application de la très juste… « Déclaration des Droits du Roi »*

     

     

    Guy Adain

    28/09/2020

     

    * (à réinventer)

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  • L’autre féminisme de Christopher Lasch, par Louis Soubiale.

    Le féminisme est-il autre chose qu’un essentialisme, voire un exclusivisme, sinon les deux à la fois ?

    Quoi qu’il en soit, il repose sur le postulat selon lequel, la/le(s) femme(s) aurai(en)t, de tout temps, subi l’insupportable oppression d’un patriarcat systémique transmissible du père à l’enfant mâle, de celui-ci au mari.

    3.jpgDe prime abord, cette posture antagonique entre les deux principales composantes de l’humanité n’est pas sans soulever un problème philosophique de première importance, celui de l’indépassable altérité des genres, dont la complémentarité apparaît comme une irréductible nécessité ontologique. L’éruption féministe est relativement récente dans l’histoire occidentale. Produit de la rationalisation de la vie quotidienne, le féminisme – tout comme son pendant tacite et non avoué (mais aux potentialités explosives préludant à un bellicisme intersexué exacerbé par les multiples revendications « queer » ou transidentitaires telles que défendues par Judith Butler et ses épigones des nouvelles théories critiques), le « masculinisme » ou « phallocratisme » – apparaît surtout pour ce qu’il est fondamentalement : une crise du respect de soi touchant indifféremment les deux sexes.

    C’est dire que le féminisme est né avec l’individualisme des Lumières, et non pas seulement avec la révolution industrielle – lors même que cette dernière joua un rôle non négligeable dans le mouvement d’« émancipation » des femmes, mouvement qui s’accélérera au mitan du XXe siècle. Avec Christopher Lasch (1932-1994), nous découvrons que le mystère de la différence des sexes se transmua en controverse dès l’instant où les instigateurs de cette version moderne du colloque sur le « sexe des anges » imposèrent une réécriture de l’histoire dans le sens d’une martyrologie qui faisait de la femme l’éternelle victime de l’homme : « devenue le thème central de l’histoire, [la différence sexuelle] nous donne l’impression d’avoir constitué un problème en tous temps et en tous lieux – le problème premier, en fait. » (Les Femmes et la vie ordinaire, 1997). La domesticité féminine réduite péjorativement à la maternité et au ménage, n’était pourtant qu’une vue de l’esprit. Ou plutôt n’était vue qu’à travers les étroites meurtrières d’un révisionnisme unilatéral qui visait à travestir, en le minorant – sinon en l’occultant –, le rôle des femmes dans la sphère publique. « L’époque progressiste [1890-1920] fut l’âge de l’“économie domestique appliquée à la société (Social Housekeeping)”, où les femmes aspiraient à “rendre le monde entier accueillant”. » Cette économie de la bienfaisance reposait sur le bénévolat combiné à la présence d’un réseau dense d’amis et de famille permettant, précisément, d’assumer les responsabilités domestiques. Avec la montée en puissance du travail rémunéré (souvent à la chaîne), le sentiment illusoire que la liberté se nichait dans un pavillon de banlieue, à proximité d’un centre commercial – plutôt qu’au cœur du quartier, ses interdépendances et ses obligations mutuelles, ses liens qui libèrent –, eut raison des libertés réelles – certes encadrées et codifiées – de la femme qui tentera de faire de l’intimité familiale l’ultime refuge contre les influences devenues toxiques de la sphère publique – absorbée par le Marché. Lasch montre combien ce sanctuaire de la famille de banlieue, apparu au milieu du XXe siècle, consacra véritablement l’avènement-aliénation de la femme au foyer. L’éducation des enfants et les tâches ménagères allaient d’autant plus s’avérer frustrantes pour ces nouvelles esclaves domestiques que ces activités, naguère « en relation avec des finalités publiques plus grandes », se vidaient de leur sens : « tout comme une grande partie du travail que les hommes accomplissaient sur le marché, ces tâches semblaient n’avoir d’autre but que d’occuper la femme. » Désireuses d’échapper au « camp de concentration confortable », les femmes « se mirent à réclamer l’accès au travail prétendument “épanouissant” et “créateur” dont jouissaient les hommes. » Lasch, en bon historien et sociologue a tôt fait de débusquer les logiques pernicieuses de l’économie de marché.

    L’auteur de La Culture du narcissisme en tiendra pour un féminisme radical qui s’attacherait à extirper la femme des structures existantes de l’économie capitaliste, à rebours du féminisme de « progrès » s’évertuant, au contraire, à les y (dés)intégrer. Ce que les féministes dominantes ne voient pas – ou feignent de ne pas voir – réside dans leur aspiration à un consternant conformisme d’homogénéisation, Qu’elles minimisent la différence sexuelle ou l’amplifient, elles sont toujours en quête du meilleur « choix » possible qui maximiserait leur bien-être au nom d’un droit à la différence – une désinence des droits de l’« homme » –, lequel, ne serait que le faux-nez d’un désir revanchard de domination anti-masculine. Aveuglées par le fantasme de l’oppression patriarcale, elles déshumanisent la communauté en montrant qu’elles peuvent être comme les hommes, c’est-à-dire pires qu’eux. Lasch constate que « placer une femme à la tête d’une entreprise […] ne la rend ni plus démocratique, ni plus humaine. » Enrégimenté dans le système capitaliste, le féminisme demeure soumis aux mêmes lois que lui.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Forces de l’ordre ou forces aux ordres : les policiers dans le piège des politiques, par Natacha Polony.

    "On appelle ça un fiasco."
    © Hannah Assouline

    "Les policiers méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer", affirme Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne", dans son édito.

    On appelle ça un fiasco. L’insupportable agression de Michel Zecler par des policiers hors de contrôle a ébranlé à juste titre un pays en pleine interrogation sur certaines pratiques de ses forces de l’ordre. Mais elle ne fait que s’ajouter à un climat parfaitement délétère dans lequel un ministre aux ambitions peu discrètes instrumentalise autant qu’il le peut la souffrance et les amertumes des policiers. Pendant ce temps, les médias s’interrogent doctement sur la double question qui leur semble la plus brûlante : doit-on parler de « violences policières » et ce mot implique-t-il un caractère « systémique » desdites violences ?

    Il semble extrêmement difficile à certains de concevoir que les policiers puissent être en même temps auteurs et victimes de violences ; voire que les deux phénomènes se répondent et s’alimentent, de sorte qu’en nier une des dimensions interdit de régler le problème. Les images d’un policier quasi lynché place de la Bastille, lors des manifestations contre la loi « Sécurité globale », ne sont pas plus acceptables que celles du déferlement de haine (potentiellement raciste, ce que l’enquête déterminera) contre Michel Zecler.

    Comment en arrive-t-on là ?

    Comment en arrive-t-on là ? Les explications techniques n’ont rien de négligeable. L’absence de formation, le recrutement bâclé dans une profession mal payée et n’apportant plus la moindre reconnaissance sociale, la baisse de l’encadrement liée, elle aussi, aux économies de bouts de chandelle d’un État occupé à réduire les coûts pour compenser une inflation bureaucratique endémique et les conséquences de l’optimisation fiscale des grands groupes : tout se conjugue. Le recul de l’État sur ses missions régaliennes, le sous-investissement chronique, sont apparus au grand jour concernant l’hôpital public, mais l’école, la police comme la justice en sont également victimes. Marianne a de nombreuses fois décrypté ce phénomène qui veut que la désindustrialisation engendre des dépenses sociales dont le prix est la mobilisation du produit des prélèvements obligatoires pour garantir le modèle social français et éviter des poches de pauvreté. Les conséquences sont on ne peut plus concrètes. Des policiers livrés à eux-mêmes, incapables de réagir correctement dans une situation de stress.

    Dans une société démocratique, les forces de l’ordre sont les instruments de la puissance publique pour garantir le respect des lois délibérées en commun. 

    Il ne peut y avoir de véritable confiance des citoyens en une institution fragilisée, privée des moyens nécessaires à l’accomplissement de ses missions. Mais s’y ajoute aussi la réaction des policiers aux violences qu’eux-mêmes subissent quotidiennement, eux qui sont laissés en première ligne, chargés de compenser les lâchetés et les carences du pouvoir politique. Ces quartiers abandonnés aux trafics, dans lesquels les agents de l’État, mais aussi les pompiers ou les médecins, subissent de véritables guets-apens sont le miroir de notre démocratie. Tant que des policiers se feront insulter quotidiennement et ravaleront leur rage de voir des délinquants les narguer, tant que des citoyens vivront sous la coupe de ces trafiquants et subiront ce qui se transforme en guerre de territoire, les relations entre la police et la population ne pourront être apaisées.

    flatter les syndicats, s’en prendre  aux libertés, dangereux réflexe

    C’est toute l’erreur d’un ministre de l’Intérieur qui croit que flatter les syndicats et accéder à leur demande d’empêcher de filmer les policiers limitera la haine et les menaces dont ils sont l’objet. Impuissant à nettoyer cet égout que sont les réseaux sociaux, le gouvernement s’en prend aux libertés. Dangereux réflexe. Et hautement révélateur. L’option retenue est systématiquement celle d’un autoritarisme brutal qui est destiné à masquer le nœud du problème.

    Dans une société démocratique, les forces de l’ordre sont les instruments de la puissance publique pour garantir le respect des lois délibérées en commun. Les citoyens et les policiers sont dans le même et unique camp : celui de la communauté nationale. Cependant, que le pouvoir vienne à être perçu par une part croissante du corps politique comme étant illégitime, ou comme n’œuvrant pas dans le sens des intérêts du plus grand nombre, et c’est tout l’équilibre qui est rompu. La façon dont ont dégénéré les manifestations des « gilets jaunes » est à la fois le révélateur et l’accélérateur d’une crise dans laquelle les policiers ne sont que les instruments d’un pouvoir politique théorisant la nécessité de mater des « factieux ». On ne traite pas avec des factieux. On n’apporte pas de réponse politique. On réprime. À coups de matraque ou de LBD.

    Les policiers méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer. 

    Il y a déjà plusieurs années que des groupuscules violents infiltrent des manifestations pour semer le chaos. Mais ils sont aidés par la déstructuration, l’atomisation, qui n’est rien d’autre que le programme néolibéral théorisé par Margaret Thatcher (« La société ? Ça n’existe pas ! Il n’y a que des individus hommes et femmes, et des familles »). Car ils s’infiltrent grâce à l’effacement des syndicats, des partis politiques et de toutes les institutions, effacement qui crée ce face-à-face mortifère entre les citoyens et un pouvoir délégitimé, enfermé dans sa défense d’un système contre lequel votent ces mêmes citoyens. Les policiers méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Règles absurdes et normes tatillonnes : mais quand est-ce qu’on se réveille ?, par Natacha Polony.

    "Quand des historiens dresseront le bilan, nous ne serons plus là pour assumer."
    © Hannah Assouline

    "Il y a quelque chose d’absurde à voir le Président de la République, une fois par mois, nous détailler solennellement nos vies et prendre des airs compassés pour nous fournir un échéancier de la crise", alerte Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne".

    Étrange époque où des millions de citoyens se retrouvent devant leur téléviseur à intervalle régulier pour savoir s’ils seront autorisés à se promener au-delà d’un kilomètre de chez eux, à aller chez le coiffeur ou bien à fêter Noël. Tous suspendus à la parole du maître des horloges, délivrée à 20 heures après une Marseillaise de circonstance. Il y a quelque chose d’absurde à voir le Président de la République, une fois par mois, nous détailler solennellement nos vies et prendre des airs compassés pour nous fournir un échéancier de la crise. Quelque chose d’absurde à voir immédiatement des médecins pleins d’assurance commenter sévèrement ce qu’ils considèrent comme des concessions, donc des marques de faiblesse, eux qui rêvent de confiner le pays entier pour encore six mois.

    Exaspération et prison du court terme

    Quel regard les historiens jetteront-ils sur cette période dans cinquante, cent ans ? Ils se repasseront, incrédules, les extraits des débats télévisés, et ils entendront un professeur de médecine expliquer doctement : « On peut aller chez Papy et Mamie à Noël, mais on ne mange pas avec eux. On coupe la bûche de Noël en deux et Papy et Mamie mangent dans la cuisine et nous dans la salle à manger ». Un autre proposer le port du masque en famille, au sein du foyer, matin, midi et soir… Entendons-nous bien : il n’est pas question de dénigrer la parole médicale ou de laisser entendre qu’il serait inutile de rappeler à chacun les règles de prudence nécessaire. Mais le concours Lépine de la radicalité médicale aurait plutôt des effets contre-productifs. Une capacité immédiate à produire de l’exaspération.

    Les croyants, par exemple, commencent à s’agacer de voir qu’un centre commercial peut accueillir d’innombrables fidèles, à condition de respecter une jauge, quand une cathédrale ou une mosquée doivent se limiter à trente personnes.

    En fait, voilà bientôt un an que nous sommes collectivement prisonniers du court terme, condamnés à nous demander si nous tiendrons un jour, deux jours, une semaine, dans l’incapacité, non seulement, de nous projeter, mais aussi de nous demander avec un peu de lucidité si les choix opérés sont les bons, si les arbitrages que nous faisons collectivement sont acceptables, ou tout simplement raisonnables. Enfin, collectivement… Voilà bien encore une des dimensions du problème…

     

    Les croyants, par exemple, commencent à s’agacer de voir qu’un centre commercial peut accueillir d’innombrables fidèles, à condition de respecter une jauge, quand une cathédrale ou une mosquée doivent se limiter à trente personnes. Pourquoi ? On ne le saura pas. L’air se renouvelle moins sous les voûtes gothiques que dans allées bariolées de promotions alléchantes.

    Rien n’est pire que d’inciter les citoyens de bonne volonté à enfreindre la loi

    Cette obsession du court terme aura pourtant des conséquences. N’importe quel esprit un peu lucide comprend que l’absurdité des règles et le sentiment prolongé de subir des vexations inutiles minent la cohésion nationale et détruit le peu de confiance qui pouvait rester en les institutions. Rien n’est pire pour une société que de multiplier les normes inapplicables. Car rien n’est pire que d’inciter les citoyens de bonne volonté à enfreindre la loi. Quand des gens avouent que, pour la première fois de leur vie, ils ont transgressé, quand ils s’aperçoivent que ne pas respecter la loi ne prête à aucune conséquence, le pacte  social est attaqué. On ne parle pas des abrutis qui organisent des fêtes à Joinville-le-Pont ou ailleurs, et qui récidivent en invitant des amis pour un anniversaire, mais de ces gens lucides, conscients des risques, attentifs à ne pas faire circuler le virus, et qui finissent par remplir de fausses attestations ou se déplacer au-delà de la limite autorisée.

    Nous nous gaussons de ces sociétés asiatiques qui n’incitent qu’à l’imitation et la reproduction sociale, mais sommes-nous plus glorieux que ces Japonais qui ont limité l’épidémie par une forme de discipline individuelle ?

    Depuis que dure cette épidémie, le plus consternant est finalement la confirmation chaque jour renouvelée du peu de cas que nous faisons de la liberté. Non pas ce que nous appelons désormais en une expression réflexe les « libertés individuelles » et que nous réduisons à l’absence de contrainte, au chacun pour soi, à la méfiance vis-à-vis de l’État qui en voudrait à ces précieuses données que nous offrons généreusement à des entreprises privées… La liberté est bien plutôt cet exercice permanent de la raison pour déterminer notre attitude individuelle et collective. Une conquête permanente de notre autonomie. Nous nous gaussons de ces sociétés asiatiques qui n’incitent qu’à l’imitation et la reproduction sociale, mais sommes-nous plus glorieux que ces Japonais qui ont limité l’épidémie par une forme de discipline individuelle que transmet un système scolaire dans lequel les enfants apprennent à nettoyer eux-mêmes leur classe ou à préparer les repas plutôt que de se faire servir ? Nous nous gargarisons de faire passer « la vie » avant toute chose, mais avons-nous demandé à nos aînés, au soir de leur vie, ce qu’ils considèrent comme une vie digne et quels sont leurs choix ?

    Massacrer, désespérer, exacerber

    L’inflation de règles et de normes tatillonnes qui entravent la liberté des citoyens et réduit leur responsabilité est en fait le pendant de l’impuissance de l’État. Quand Emmanuel Macron évoque cette stratégie, « tester, alerter, protéger », c’est parce que celle qui devait être mise en place dès le mois de mai, « tester, tracer, isoler », la seule manière de circonvenir ce virus, est un échec patent. Nous continuerons donc à massacrer des secteurs entiers de notre économie, à désespérer des gens qui sont en train de perdre le travail d’une vie, à exacerber les tensions et les haines et détruire l’autorité de l’État. Mais quand des historiens dresseront le bilan, nous ne serons plus là pour assumer.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Alain Fischer « Monsieur Vaccin » Avoue qu'on ne sait rien ! (L’Imprécateur), par Marc Le Stahler.

    PSEUDO-VACCINS : « ON NE SAIT PRESQUE RIEN ! » DIT « MONSIEUR VACCIN »

    Le 3 décembre, Alain Fischer a été nommé « Monsieur Vaccin », président d’un « Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale » nouvellement créé et placé auprès d’Olivier Véran, ministre de la Santé par protection du président.

    9.jpgAlain Fischer, épidémiologiste renommé couvert de diplômes, a occupé des postes prestigieux. Son seul défaut, mais nul n’est parfait, est d’avoir soutenu Martine Aubry lors de sa candidature à la présidentielle. Une erreur de jeunesse, peut-être.

    Enfin un homme compétent pour gérer le plan du Premier ministre : vaccination à marche forcée de tout le peuple réfractaire, dont moins de 10 % de l’effectif a eu affaire au méchant coronavirus et moins de 1 pour 1000 en est mort. Pour les uns, ce virus annonce la fin du monde, et pour quelques autres, comme le président du Forum de Davos, Klaus Schwab, c’est une merveilleuse opportunité de tout foutre en l’air en détruisant les économies, les monnaies, les sociétés occidentales, les religions, les bourses, les idéologies et les pangolins, bref tout ce qui empêche depuis des décennies les gourous et les ayatollahs de la mondialisation de construire enfin le Nouveau Monde modèle Orwell-1984 révisé Intelligence Artificielle.

    LA PRÉSIDENTIELLE APPROCHE, IL FAUT VACCINER TOUT LE MONDE. ET VITE !

    C’est pourquoi, dit le Premier ministre, il faut faire vite et vacciner tout le monde sans exception. Dès janvier on commencera par les vieux des EHPAD, cobayes désignés volontaires pour tester l’efficacité des vaccins. Les cobayes ne sont que des cobayes « à durée de vie résiduelle » (Laurent Alexandre), peu importe si beaucoup ne survivent pas, on saura grâce à leur sacrifice s’il faut apporter quelques petites retouches aux formules des vaccins.

    Une seconde vague au printemps, les soignants et tous les gens utiles seront vaccinés à leur tour. S’il en manque quelques uns à la fin, ce ne sera pas grave non plus puisque la lourde charge hospitalière représentée par les vieux aura été préalablement allégée. Voyez le génie du plan du Premier ministre. Tout est prévu.

    Troisième vague à l’été 2021. On vaccinera en masse « les inutiles », « les gens de rien », « les déplorables, » le bétail quoi ! Et  même peut-être les Suisses afin que les valeureux Français ne reviennent plus de leurs escapades skieuses en Suisse sales et contaminés comme le craint Jean Castex, par des maladies honteuses (« Je crains qu’au retour de Suisse ils soient contaminés« ). En plus d’être vaccinés, ils seront marqués aux nanoparticules pour pouvoir repérer les indociles, les éternels râleurs, les contestataires qui seraient à la merveilleuse société future ce que les grains de sable sont à une montre suisse.

    MONSIEUR VACCIN SAIT QU’IL FAUT DES ANNÉES POUR AVOIR UNE THÉRAPIE GÉNIQUE

    Mais catastrophe ! « Ô rage ô désespoir, ô vieillesse ennemie », a-t-on entendu le Premier ministre gémir, à genoux sur la tapisserie d’Aubusson de son bureau, ses petits poings crispés couverts de larmes, il venait d’entendre la trahison du président du Conseil de la stratégie vaccinale. Ce vaurien, ce brise-tout à peine nommé depuis quarante-huit heures à son poste prestigieux a déclaré « Oh, mec ! Mollo avec ton plan à la mords moi-le-nœud… Pardon, ce n’est pas ainsi que le professeur Fischer s’est exprimé, mais cela synthétise exactement ce qu’il voulait dire et vous comprendrez mieux ce qui suit, qui n’est pas toujours simple, si l’on manque des connaissances médicales nécessaires.

    Alain Ficher a l’expérience des thérapies géniques. Il sait donc que les prétendus vaccins proposés par les laboratoires industriels ne sont pas des vaccins mais des thérapies géniques puisqu’on modifie l’ADN. Et il sait par expérience qu’il faut des années pour en mettre une au point.

    En 1999, il a obtenu les premiers succès cliniques au monde de thérapies géniques pour une dizaine d’enfants-bulles (1), dont deux développèrent des leucémies après quelques mois, et l’un en mourut. Le programme fut arrêté en 2002. Des mois de recherches permirent de découvrir que le gène médicament avait été introduit de façon aléatoire dans un proto-oncogène (2). Le programme reprit en 2004 après modification des protocoles, et fut à nouveau arrêté en 2005 en raison d’effets secondaires non prévus. Finalement, les 15 enfants survivants furent guéris, au bout d’une une dizaine d’années de tâtonnements.

    Fort de cette expérience et d’autres du même type, Alain Fischer à déclaré :

    « Pour l’instant, nous ne disposons que des communiqués de presse de la part des industriels ; nous attendons avec impatience des publications scientifiques.  Le recul, à ce jour, sur l’évaluation de la sécurité et l’efficacité de ces vaccins ne dépasse pas deux à trois mois, c’est donc encore bref, même si c’est très significatif. Les données ne sont pas encore complètes non plus, pour savoir jusqu’à quel point ces vaccins sont efficaces sur les personnes les plus à risque. Enfin, dernier point qui est critique, dont la solution prendra du temps, c’est de savoir si le vaccin, d’une part protège l’individu vacciné contre l’infection et, espérons-le, contre l’infection grave, mais aussi protège contre la transmission. Cette stratégie n’a jamais été expérimentée sur l’homme, etc.« . 

    En fin de discours – une fin qui se veut rassurante, et on le comprend, c’est pour ça qu’il a été recruté – vous noterez la phrase  » il faut avoir confiance, mais la confiance ne peut pas venir d’une injonction verticale« . Ce qui signifie : « laissez moi faire, pas de discours autoritaires de Jupiter ou de ses sous-fifres ».

    Véran a commandé pour des millions d’euros de pseudos-vaccins, il faut les conserver à -80°C, Castex et Macron ont donné leur accord, les camions-frigos arrivent et ces pseudos-vaccins sont peut-être inutilisables. Bon, on peut toujours faire des essais sur les vieux des EHPAD, ça ne mange pas de pain, mais si les français l’apprennent, ils refuseront la vaccination. On peut secouer la presse à nos ordres, elle ne refusera pas de publier quelques fake-news de plus, mais il y a ces p… de blogs qui vont tout raconter, qu’on s’est encore plantés, qu’on a fait la même bêtise que Joe Biden, annonçant prématurément notre victoire sans savoir si c’en est une, qu’Agnès Buzin à côté de Véran, c’était Sainte Jeanne de France…
    On ne peut même pas renvoyer Fischer, ça deviendrait un scandale national. On va être accusés d’avoir une fois de plus pris des décisions coûteuses et inutiles sans savoir.
    Et ça nous tombe dessus à 17 mois de la présidentielle !

    L’Imprécateur
    7 décembre 2020

    1 : les enfants-bulles ont leur système immunitaire très faible ou inefficace et ne peuvent survivre qua dans des bulles en plastique avec de l’air soigneusement filtré.

    2 : Les protooncogènes sont souvent des gènes qui stimulent la croissance. À l’inverse, il existe des gènes suppresseurs de tumeur, dont l’expression a tendance à ralentir la croissance des cellules. Certains rétrovirus ont un effet oncogène.

    Source : https://www.minurne.org/

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  • Joyeux Noël à tous les Français, par Olivier Perceval.

    Les tra­giques évé­ne­ments qui endeuillent la France sur fond de pan­dé­mie, les menaces  ter­ro­ristes récur­rentes contre nos com­pa­triotes, nos églises et tout ce qui est cher à notre patrie com­mune, les menaces contre le droit de pra­ti­quer la reli­gion de nos ancêtres sous pré­texte de lutte contre la mala­die, doivent nous rap­pe­ler, si cela était encore  néces­saire, que nous ne sommes plus en paix depuis bien long­temps déjà, non parce que notre pré­sident a déci­dé de faire la guerre au virus, mais plus sérieu­se­ment, parce que les Fran­çais ont per­du l’habitude de s’aimer…

    olivier perceval.jpgCeux que l’on désigne abu­si­ve­ment comme nos élites, tra­vaillent en concer­ta­tion, avec l’école et les médias, à cet esprit de repen­tance, à ce désa­mour, ce dégoût de nous-mêmes, pour faire une socié­té sou­mise, ano­mique et culpa­bi­li­sée. Les pro­phètes de mal­heur, vivant entre deux aéro­ports, se com­plai­sant dans le mul­ti­cul­tu­ra­lisme, affirment détes­ter les « racines » et prêchent la notion de « citoyen du monde » (concept de plus en plus désuet) en regar­dant négli­gem­ment leur Rolex.  On est ici dans la néga­tion du réel et dans la spé­cu­la­tion idéo­lo­gique pure. Sans racines, il n’y a plus de sève : il n’y a plus de vie, plus de pro­gres­sion, plus d’avenir. Sans affir­ma­tion d’un « nous », il n’y a même plus de « je ».

                C’est enfon­cer une porte ouverte aujourd’hui de rap­pe­ler que depuis les accords de Schen­gen, une des étapes consti­tu­tives de « l’Union euro­péenne » qui fit dis­pa­raître tous contrôles aux fron­tières, nous sommes désar­més contre l’afflux de migrants favo­ri­sant l’introduction sur notre sol de musul­mans radi­caux. Nos diri­geants savent depuis long­temps qu’ils ont aban­don­né le sort de la France à des capi­ta­listes étran­gers, à des inves­tis­seurs apa­trides, à des finan­ciers cupides, qui s’estiment au-des­sus des nations, et que la France n’est à leurs yeux qu’une Start-up.

                Pour­tant, les Fran­çais n’abandonnent pas si faci­le­ment les valeurs sur les­quelles la France est bâtie. On l’a vu durant l’épisode exem­plaire de la Manif pour tous ; on l’a vu encore avec l’épisode des « gilets jaunes » mal­heu­reu­se­ment empoi­son­né par l’extrême gauche qui pour­rit tout ce qu’elle touche : la France n’est pas morte, elle peut, elle doit se réveiller.

                Il faut anti­ci­per, en revanche, la chute iné­luc­table du sys­tème ver­mou­lu qui nous tient lieu de régime poli­tique aujourd’hui. Par­tant de l’observation que les notions de gauche et de droite deviennent obso­lètes, lais­sant la place à l’opposition plus lisible entre patrio­tisme et mon­dia­lisme, nous devons acter que la patrie doit ser­vir de base de départ et don­ner la cohé­rence intel­lec­tuelle à notre com­bat. Nous voyons bien que le cli­vage : « gauche droite » , ne veut plus dire grand-chose, car cer­tains  intel­lec­tuels de gauche, par exemple, ont gar­dé le goût des nuances, témoignent d’un réel enra­ci­ne­ment  et gardent  l’amour de la France, mais ils sont reje­tés par la nou­velle gauche « mains­tream » et cos­mo­po­lite qui les traite de « néo-réactionnaires ».

                La France est un pays qui s’est construit en plus de mille ans. N’est-ce pas une force et un signe de sta­bi­li­té ? Il ne s’agit pas de se replier, mais de s’appuyer sur cette réa­li­té concrète : une terre de soli­da­ri­té bien iden­ti­fiée capable de sur­mon­ter toutes les crises si les Fran­çais n’oublient pas ce qu’elle est. Écar­tons les fos­soyeurs et impo­sons le retour des Fran­çais en France, qui sau­ront recon­naître dans le Prince qui vient, celui qui pro­tège le peuple, s’inscrit dans la durée, et reste indé­pen­dant des par­tis et des lob­bies financiers. 

                Les crèches de Noël qui fleu­rissent dans les mai­sons, au sein des familles du pays, et même sur les places publiques, doivent rap­pe­ler au monde que la France est mys­té­rieu­se­ment liée à ce petit enfant né à Beth­léem dans le dénue­ment il y a 2000 ans pour annon­cer son royaume.

                Au nom des rédac­teurs du site de l’AF.net et de tous les cadres et mili­tants de l’Action Fran­çaise, je sou­haite de joyeuses fêtes de Noël à tous les fran­çais, au milieu des­quels se trouve le prince Jean de France comte de Paris et la famille royale, qui portent notre espérance.

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Pour une poignée de dollars : le mythe chevaleresque dans le western, par Rainer Leonhardt.

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    Ou les rapports artistiques entre Sergio Leone, Chrétien de Troyes et le rock identitaire.

    Pour une poignée de dollars commence comme un western extrêmement classique. Le héros arrive comme un mercenaire cynique dans une petite ville à la vie morne et polarisée par l’affrontement entre deux familles dominantes, les Rojo et les Baxter, et leurs hommes de main.

    Les Baxter sont des Américains blancs dont le chef a le rôle de sheriff de la ville là où les Rojo sont des hispaniques dont la famille dirigeante se voit comme l’héritière des conquistadores. La ville frontalière a vu son activité économique se limiter à la contrebande. Elle est donc juste peuplée de chiens de guerre car les deux familles s’affrontent pour contrôler les trafics.

    Au début, le mercenaire tue des hommes des Baxter, manipule les deux camps en accumulant des informations et se fait payer des deux côtés. En même temps, on soupçonne qu’une relation amoureuse pourrait se nouer entre lui et celle qui semble être la jeune fille de la maison Rojo, Marisol. Il y a un échange de prisonniers entre celle-ci, capturée par les Baxter, et Antonio, l’héritier Baxter capturé par les Rojo.

    Et là, il y a le tournant majeur et politique du film. En effet, nous voyons un enfant sortir d’une maison en échappant à son père péon et se ruer vers Marisol en l’appelant « Maman ». Marisol était « trop belle pour sa classe sociale » et a donc attiré l’attention de Ramon, l’un des Rojo (le plus habile au tir, qui représente la violence brute que ne freine aucune norme morale), qui l’a enlevée à sa famille. Cet épisode dévoile les structures de pouvoir et d’oppression liées au système mafieux du pouvoir. Le héros sort enfin de son cynisme. Il tue plusieurs hommes des Rojo qui étaient avec Marisol (elle était forcée à se prostituer quand Ramon était lassé d’elle), la libère, retrouve son mari et son fils et leur donne de l’argent pour fuir de l’autre côté de la frontière. Puis il fait diversion.

    Le chevalier contre les dominations locales

    Par cet acte, le héros nous montre la manière dont le western de Sergio Leone reprend une potentialité présente dans le mythe du chevalier errant. Comme celui-ci n’est pas lié aux structures sociales locales (ce que dit très bien la chanson de Vae Victis, Le retour du croisé), il peut lutter contre les structures de domination locale.

    Si cette potentialité est rarement actualisée dans les romans de chevalerie, on la voit dans le passage très intéressant où Yvain le Chevalier au lion affronte des démons qui retiennent en esclavage des pucelles. Celles-ci sont des tisseuses de soie et décrivent leur condition de la manière suivante qui ne déparerait pas dans une enquête de Frédéric Le Play sur la condition ouvrière : « Toujours nous tisserons des étoffes de soie et nous n’en sommes pas mieux vêtues pour autant. Toujours nous serons pauvres et nues, toujours nous aurons faim et soif ; jamais nous ne parviendrons à nous procurer plus de nourriture. Nous avons fort peu de pain à manger, très peu le matin et le soir encore moins. Du travail de ses mains, chacune n’obtiendra, en tout et pour tout, que quatre deniers de la livre. Avec cela, impossible d’acheter beaucoup de nourriture et de vêtements, car celle qui gagne vingt sous par semaine est loin d’être tirée d’affaire. Et soyez assuré qu’aucune de nous ne rapporte vingt sous ou plus. Il y aurait de quoi enrichir un duc ! Nous, nous sommes dans la pauvreté et celui pour qui nous peinons s’enrichit de notre travail. Nous restons éveillées pendant la plus grande partie de nos nuits et toute la journée pour rapporter encore plus d’argent, car il menace de nous mutiler si nous nous reposons. C’est la raison pour laquelle nous n’osons prendre de repos. Que vous-dire d’autre ? Nous subissons tant d’humiliations et de maux que je ne saurais vous en raconter le cinquième. » Yvain affronte les démons en rétablissant l’utopie arthurienne contre la nouvelle réalité économique de l’artisanat textile en Champagne.

    Une fois Marisol enfuie, Pour une poignée de dollars prend après un rythme nerveux. Le héros, fait prisonnier et torturé par les Rojo, s’échappe. Ceux-ci le traquent et, ne le trouvant pas, massacrent toute la ville dont John Baxter, sa femme et son fils (sa femme étant tuée en dernier, plusieurs indices laissant entendre qu’elle était la vraie dirigeante du clan). La scène montre clairement comment les Rojo imposent leur domination brutale sur la ville.

    Alors que les Rojo torturent un tenancier, qui était le seul homme honnête, le héros apparaît. Il défie Ramon, après avoir abattu les autres hommes. Ramon lui tire dessus et ses balles n’ont aucun effet sur lui. Le héros révèle qu’il portait une armure volée chez les Rojo (renforçant son identification avec un chevalier errant). Ayant acquis un avantage psychologique, il tue Ramon. La fin du film, au rythme enlevé, est une véritable ode à la justice purificatrice face à la logique du monde mauvais ce qui peut d’ailleurs faire penser à la chanson du même nom de Vae victis).

    Un message politique double

    Pour une poignée de dollars pourrait être un grand film de gauche. La gauche a une tradition s’inspirant de Robin des bois exaltant le justicier social (la saga turque de Mèmed le Mince de Yachar Kemal, par exemple). Mais la gauche actuelle y verrait un film exaltant une masculinité dominatrice et toxique et ne faisant pas de différences ethniques entre les oppresseurs alors même que le héros est blanc. La gauche semble avoir abandonné le rapport à la force comme permettant de rétablir la justice dans l’ordre du monde. En fait, elle l’a gardé mais dans une vision pervertie où les relations concrètes entre les personnes comptent moins que leur ethnie ou leur genre.

    La droite quant à elle peut et doit réinvestir la figure du chevalier social. Elle a une longue tradition pour ce faire, allant d’Albert de Mun au gaullisme et à la lutte contre l’insécurité qui affecte en premier lieu les classes populaires, ce que montre d’ailleurs très bien le film.

    Enfin, la toute fin du film montre que le héros s’efface face aux troupes étatiques mexicaines et américaines. Cela montre que si la logique du héros peut être nécessaire, elle n’est pas suffisante au-delà de la vengeance et que le rétablissement de l’ordre juste du monde doit également se faire au niveau politique par le remplacement des structures de péché par des structures dédiées au Bien commun.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Ce vendredi, jour de Noël, pas de notes sur lafautearousseau...

    christianisme.jpgCe vendredi, jour de Noël, pas de notes sur lafautearousseau, qui fait "relâche", comme les jours de Pâques et de l'Assomption...

    "A la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. A Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l’Evangile nous devons notre idée même de l’homme. Si nous renions l’Evangile, nous sommes perdus !" disait avec raison Jean de Lattre de Tassigny.

    Et Chateaubriand écrivait "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (Mémoires d'Outre-tombe, tome II, p.261). 

    Pourquoi ce "néant" dont parle, avec raison, Chateaubriand, après Napoléon, le sabre, l'héritier, le continuateur de la Révolution ?

    Parce que la Révolution est d'abord et avant tout anti chrétienne; qu'elle s'est pensée, voulue et accomplie, en dehors, sans et contre l'héritage millénaire de la France chrétienne; un héritage qu'elle a voulu effacer et qu'elle prétend remplacer par elle-même, puisqu'elle se conçoit comme une nouvelle Religion, la Nouvelle Religion Républicaine.

    Mais cette Nouvelle religion est inféconde : elle n'a su qu'affaiblir considérablement - sans le détruire  complètement - le christianisme et avec lui l'âme, l'esprit Français. Et, aujourd'hui, les Français - des-éduqués par une Ecole sectaire qui les a voulus "sans Dieu et sans Roi" - pour reprendre le mot de Jules Ferry - se retrouvent désemparés face à un Islam conquérant - lui - ou alors face au "vide", au "néant" dont parlait Chateaubriand.

    Et cela parce que ses soi-disant "valeurs" ne sont que des mots, des abstractions et des incantations vaines, des formules creuses, qui ne pèsent d'aucun poids devant les réalités. La République idéologique n'a su et pu que détruire, sans rien construire à la place de ce qu'elle effaçait...

    Le 8 novembre 1906, René Viviani prononça un discours fleuve à l'Assemblée (extrait) :

    lfar viviani.jpg"...Nous sommes face à face avec l’Église catholique... La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu... Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi... La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."

    Peu de temps avant ce discours, haineux mais au moins clair, c'est Georges Clemenceau qui, le 29 janvier 1891, avait lui aussi été très clair :

    lfar viviani 1.jpg"...La Révolution française est un bloc… un bloc dont on ne peut rien distraire... C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis. Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n’avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive..."

    Ce combat de titans a donc débuté avec la funeste Révolution de 1789, et, depuis l'instauration de la funeste République en 1875, la France subit ce Régime qui la déclasse inexorablement, du point de vue matériel, en même temps qu'il la "vide" intérieurement de sa richesse spirituelle. Après avoir "changé le peuple" dans son mental, son moral, son imaginaire, par l'école, la République idéologique, devenue Système monstrueux, "change le peuple" par une immigration massive et continue : tout, pourvu que meure la France traditionnelle, lentement surgie du fond des âges àlfar flamme.jpg partir de Clovis et de son baptême.

    Nous, au contraire - qui préférons nous appeler "alter-révolutionnaires" que contre-révolutionnaires... - nous nous inscrivons clairement et fièrement dans cet héritage millénaire, chrétien et royal, écrit par nos ancêtres sur cette terre de France, et nous voulons poursuivre "l'aventure France"  en commençant, d'abord, non pas pas "restaurer" un ordre ancien, mais par "ré-instaurer" l'esprit vivifiant et fécond de cet ordre, rénové et adapté aux exigences de notre temps...

    "Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs" (Charles de Gaulle). 

    Voilà pourquoi - trop rapidement résumé, certes... - lafautearousseau, trois fois par an, manifeste son attachement aux vraies racines de la France, qui sont chrétiennes, plutôt qu'aux malfaisantes nuées d'une Révolution sanguinaire, belliqueuse et génocidaire...

    A Noël, à Pâques et le 15 août, voilà ce que nous voulons dire, en... ne disant rien !

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  • Les Royalistes et la préservation de l'environnement dans les années 1970. Partie 1 : La dénonciation de la technosphère

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    Dans le cadre de la rédaction d'une nouvelle brochure sur les Royalistes et l'écologie, voici ci-dessous la 1ère partie d'une brève étude historique sur ce thème déjà publiée en 2017.

    Alors qu'une récente étude de trois chercheurs états-uniens et mexicain évoquent l'accélération de la sixième extinction de masse des espèces animales sur la Terre, étude sur laquelle il nous faudra revenir et qui appelle des réactions appropriées qui, pour l'heure, ne viennent pas ou restent trop timides, y compris en France malgré la bonne volonté de nombre d'associations et de particuliers, et malgré les tentatives de M. Hulot, il n'est pas inutile de rappeler qu'il n'y a sans doute pas d'écologie constructive ni efficace sans la prise en compte par le politique de cet enjeu vital qu'est la préservation de la nature et de ses différents éléments : c'est ce que, très tôt et malgré la priorité donnée alors à d'autres problématiques, quelques royalistes ont compris et développé à travers des articles et des réflexions dont il n'est pas inutile, en définitive, de rappeler les termes, non seulement pour alimenter les archives du royalisme mais surtout pour en tirer quelques leçons et en montrer toute l'actualité, parfois de toute éternité...
    Ainsi, au début 1971, le Bulletin d'AF Reims, supplément local de la revue royaliste étudiante AFU (AF-Université, anciennement Amitiés Françaises Universitaires, fondée en 1955 et disparue en 1973), publiait en première page un grand article titré « L'environnement », article qui résume la pensée écolo-royaliste avant même que le mot d'écologie ne connaisse le succès qu'on lui reconnaîtra ensuite et que Jean-Charles Masson ne théorise, dans les colonnes du mensuel Je Suis Français, publié par l'Union Royaliste Provençale dans les années 1970-1980, la notion de « l'écologisme intégral ». Cet article mérite d'être reproduit intégralement, avec quelques commentaires (en notes), et en rappelant bien qu'il n'est pas écrit aujourd'hui, mais il y a 46 ans...
    « Environnement est, ô combien, le terme à la mode ; traduction directe de l'américain, il rassemble en un seul vocable tout ce qui a trait au milieu naturel en relation avec la société humaine. La préservation de ce milieu naturel est indispensable à la survie de l'homme. Le combat pour la défense de l'environnement est le nôtre ; il s'intègre parfaitement dans notre contestation globale du système démo-libéral.
    Pendant longtemps, les déchets industriels de toute sorte ont été déversés dans l'atmosphère, dans les cours d'eau, les océans, considérés comme des gouffres sans fond. Aujourd'hui, en bien des points du globe, ces poubelles sont pleines et commencent à déborder. Ainsi les grands lacs américains sont biologiquement morts. L'émotion provoquée par le désastre du Torrey Canyon (1) n'a pas empêché la plupart des pétroliers à vidanger leur soute en pleine mer (2). Des milliers d'espèces animales et végétales ont disparues au cours de ces dernières années (3). Les insecticides utilisés par milliers de tonnes se révèlent être de puissants poisons (4). Les emballages en plastique qui font fureur aujourd'hui ne sont pas réintégrables dans le cycle naturel et continueront à flotter sur les océans pendant des millénaires (5). Tout ceci n'est guère réjouissant et conduit en général le lecteur non informé aux limites de l'angoisse. Essayons d'analyser le problème d'une façon scientifique. On distingue à la surface de la terre deux mondes différents : tout d'abord la biosphère antérieure à l'homme qui est capable de se suffire à elle-même et d'absorber ses propres déchets ; d'autre part, la technosphère bâtie par l'homme qui vit en parasite de la biosphère dont elle se sert à la fois comme source de nourriture et comme dépotoir. Or le délai nécessaire à la transformation des équilibres naturels s'exprime en unité géologique ; la biosphère mourra empoisonnée bien avant de pouvoir « digérer » la technosphère. Pour éviter cette issue fatale, il est nécessaire de favoriser sans retard l'action des mécanismes régulateurs existants et d'arrêter la pollution. Plus précisément, les sources d'énergie propres (nucléaire (6), hydraulique, solaire etc. (7)) doivent être totalement substituées à celles qui conduisent à augmenter le pourcentage de gaz carbonique dans l'atmosphère (8) ; les forêts doivent être reconstituées dans l'état du début de notre ère ; toutes les productions humaines (plastiques, etc.) doivent être biodégradables, c'est à dire pouvoir réintégrer le cycle naturel de transformations. »
    Non, vous ne rêvez pas : c'est bien en 1971 que ces lignes ont été écrites et publiées dans la presse royaliste ! Considérez, en les relisant lentement, le temps que la République a fait perdre à la nécessaire préservation de l'environnement, de notre environnement français en particulier... Et que l'on ne nous dise pas, une fois de plus, que l'on ne savait pas ou que rien n'avait été vu, ni proposé comme remèdes : la simple reproduction de cet article royaliste prouve à l'envi que le souci environnemental, souci éminemment politique, était bien présent, en particulier dans les milieux royalistes « traditionalistes »...
    (à suivre)
     
    Notes : (1) : Le naufrage du Torrey Canyon est l'une des premières grandes marées noires qui touchent la France, par la Bretagne, avant celles provoquées par les naufrages de l'Amoco Cadiz (1978), de l'Erika (1999) et du Prestige (2002), entre autres.
     
    (2) : Les fameux dégazages qui, chaque année, selon une étude du WWF publiée en 2000, représentent pour la seule Méditerranée, plus de 1,5 million de tonnes de produits pétroliers, soit l'équivalent de 75 « Erika »...
     
    (3) : Un mouvement qui s'accélère sur la planète ces dernières années : une espèce disparaît toutes les vingt minutes, soit plus de 26.200 espèces par an, si l'on en croit les études sur le sujet... L'article, lui, a été écrit en 1971 : le calcul sur la période 1971-2017, évidemment à contextualiser et parfois à relativiser, est tout de même terrifiant !
     
    (4) : Hélas, ce problème des insecticides et des pesticides reste encore d'une sinistre actualité, et n'a toujours pas trouvé sa résolution, malgré les efforts gouvernementaux des dernières années, entravés par l'action des groupes de pression qui interviennent et réussissent mieux encore à Bruxelles qu'à Paris...
     

    (5) : Ces plastiques, à l'époque non recyclables et pas du tout biodégradables, envahissent la société depuis les années 60-70 : aujourd'hui, les déchets plastiques ont formé, dans le Pacifique nord, le « septième continent » (mais aussi un huitième dans le nord de l'Océan Atlantique), et constituent 90 % des déchets flottants sur les mers du globe.

     
    (6) : Là, il y a, de la part du rédacteur, une erreur partielle de perspective sur l'énergie nucléaire : si, effectivement, elle ne rejette pas dans l'atmosphère une pollution de gaz à effets de serre visible et immédiatement nuisible (et c'est effectivement un avantage !), elle reste la source d'une autre pollution particulièrement embarrassante et, sans doute, fort dangereuse pour un (très) long temps... D'autre part, la gestion des déchets radioactifs, fort coûteuse, n'est pas véritablement assurée et sécurisée ! Alors, une énergie de transition, en attendant et travaillant à mieux ?
     
    (7) : Des sources d'énergie auxquelles on peut rajouter les énergies éolienne, géothermiques et marines, ces dernières étant extrêmement diverses et très prometteuses si l'on prend les moyens d'investir dans la recherche et l'innovation en ce domaine, ce qui est loin d'être suffisamment le cas aujourd'hui.
     
    (8) : En somme, ce que demandent les royalistes de Reims de cette année 1971 rejoint ce que propose, en matière de transport automobile, M. Nicolas Hulot pour 2040 !
     

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  • Adieu 2020 ? L’année où le virus tua la démocratie… ( I ), par Christian Vanneste.

    En cette fin de l’année 2020 dominée par la pandémie du covid 19, et en espérant que cette page sinistre soit tournée durant l’année qui vient le plus rapidement possible, ce n’est pas tant la maladie et ses solutions thérapeutiques qui doivent attirer l’attention, que l’état de délabrement de notre démocratie et de notre fameux Etat de Droit.

    christian vanneste.jpgLe débat médical et ses errements ont éveillé un doute légitime sur la médecine en tant que science, et sur la qualité du système de santé français qui, réputé sur place le meilleur du monde, a rappelé ce que l’on disait de l’armée française avant Mai 1940. En fait, on sait désormais que l’accès social aux soins en France est l’un des plus généreux y compris pour des étrangers. Pour l’accès médical, faute de moyens parfois, et en raison de la lourdeur d’une administration par trop centralisée, où pourtant s’enchevêtrent des instances émettant des avis, des consignes, des réglementations que le pouvoir transmet avec sa puissance tandis que, ce faisant, il pense se dégager de sa responsabilité, l’avis doit être plus négatif. Qui décide de quoi entre la Haute autorité de Santé, le Haut Conseil de Santé Publique, le Conseil Scientifique, le CARE ( comité analyse recherche et expertise) créé en mars et qui n’a jamais réuni ses douze membres, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, et bien sûr l’Agence Nationale de Santé Publique (Santé Publique France) ? Les unes sont indépendantes, comme la HAS, qui évalue les thérapeutiques, émet des recommandations et accrédite les établissements. Le HCSP contribue à l’élaboration de la Stratégie nationale de santé, fournit aux pouvoirs publics, en lien avec les agences sanitaires, l’expertise nécessaire. Il comprend une commission spécialisée dans les maladies infectieuses. On se demande pour quelle raison a été créé le Conseil Scientifique, doublon, doublé lui-même par le CARE, heureusement inexistant. Quant à l’ANSM, elle a succédé à l’Afssaps, remplaçant elle-même l’Agence du médicament, ces changements d’identité ayant sans doute l’avantage de faire oublier des scandales comme le Mediator, et les conflits d’intérêts qui jalonnent cet organisme qui délivre les autorisations d’emploi des médicaments.  A l’Affssaps, 62,4 %, des membres déclaraient avoir des intérêts dans l’industrie pharmaceutique, cosmétique ou autre. Plus récemment, à l’ANSM, la préférence donnée au Remdesivir sur l’hydroxychloroquine, peut-être tous deux inefficaces, mais le premier beaucoup plus dangereux que la seconde, est un nouveau scandale.

    L’absence de masques, essentiels pour les soignants, les recommandations alternées et contradictoires des responsables sur leur utilité, voire leur nécessité, le mensonge éhonté du Directeur Général de la Santé devant la Commission d’Enquête sénatoriale sur leur nombre,  https://www.dailymotion.com/video/x7y05b0 (qui aurait sans doute conduit celui-ci en prison aux Etats-Unis, alors qu’il est toujours en poste), la stratégie poussive pour les tests rendus inutiles en raison des délais, l’hostilité manifestée à l’encontre du professeur Raoult bien au-delà d’un désaccord scientifique, et aujourd’hui la mise en oeuvre de la vaccination privilégiée pour les personnes les plus âgées alors que l’efficacité d’un vaccin après 75 ans est très relative : tout cela correspond à une gestion où l’amateurisme n’ôte cependant pas de légitimes soupçons. Des dizaines de plaintes ont été déposées devant les parquets, devant la Cour de Justice de La République pour les ministres, des enquêtes sont en cours, des perquisitions ont déjà eu lieu. Certains s’offusquent de ces procédures. Un directeur-adjoint de la rédaction du Figaro s’est étouffé d’indignation à la suite d’une perquisition chez un ministre à la veille d’une conférence de presse où il devait faire des annonces “immenses”. Manifestement, ce journaliste “libéral” confondait union sacrée devant l’ennemi lors d’une guerre avec la dictature sanitaire de la peur. Comme si l’application de la loi et la recherche de la vérité n’étaient pas plus fondamentales pour une démocratie que la communication d’un ministre !

    On assiste aujourd’hui dans notre pays à une confusion de ces essences qui concourent à la société humaine selon Freund. La politique se cache derrière la science en confondant celle-ci avec le scientisme et en dénonçant le charlatanisme de tous les anticonformistes, comme si la découverte ou l’invention n’avaient pas souvent été les fruits de leur originalité, sans bien sûr que ce soit la règle. Raoult s’est trompé sans doute, ce qui est le propre d’un chercheur, mais il est dangereux de le confondre avec les aventuriers ou les mythomanes qui prétendent avoir découvert un remède miracle. Autre confusion : le pouvoir paraît s’émanciper de la priorité économique, notamment à l’encontre de certaines activités, comme les restaurateurs ou les cafetiers, mais peut-on dire que les décisions prises depuis un an aient toujours été exemptes de liens douteux avec les laboratoires ? Il demeure étrange qu’un médicament inopérant mais dangereux ait été acheté en masse par la Commission Européenne, et mis à disposition gratuitement des hôpitaux en France alors que le cours de Giléad, son fabricant flambait en bourse. (à suivre, l’année prochaine)

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Le conservatisme est le défenseur des libertés (I), par Christian Vanneste.

    Il ne faut pas confondre la conspiration ourdie par une secte mondiale et mondialiste dont l’hypothèse serait immédiatement taxée de complotisme et disqualifiée, et l’opportunisme pervers qui saisit une situation et les problèmes qu’elle engendre pour s’en servir pour atteindre d’autres objectifs sans rapport direct avec elle. Cette supposition n’est pas fondée sur l’existence éventuelle d’un complot, mais sur une lecture raisonnable et peut-être clairvoyante des faits.

    christian vanneste.jpgDans la lutte essentielle entre le conservatisme et le progressisme, en Occident, et j’inclus la Russie, il y a une possibilité que la survenue de la “pandémie” du Covid soit exploitée par les progressistes d’une manière machiavélique. Aux Etats-Unis, c’est même une évidence, puisque c’est cet événement imprévu qui a inversé la situation politique. La politique de Trump donnait d’excellents résultats économiques et notamment réduisait encore davantage le chômage, décisif auprès des électeurs, comme Bush senior en avait fait l’amère expérience. L’Etat profond, la quasi totalité des médias et les démocrates s’étaient enlisés dans des combats fictifs sur l’ingérence russe, ils trouvèrent un terrain idéal pour terrasser le président sortant : en même temps que les chiffres économiques s’inversaient, d’une manière non catastrophique d’ailleurs, l’esprit virevoltant de Donald Trump fournit à ses adversaires un millefeuille d’arguments : il était incompétent, plus dangereux que protecteur, adversaire de l'”obamacare” dont l’épidémie montrait à quel point elle manquait aux Américains. Derrière cette offensive se profilait les deux faces du progressisme, son côté social-démocrate, soucieux du bien-être de tous, y compris de ceux qui viendront de l’étranger le partager, quitte à limiter certaines libertés, et son côté libéral-libertaire, moins visible mais plus déterminant que l’autre, celui qui cultive la négation du passé, abat les statues et change le nom des rues, invite la majorité à se prosterner devant les droits des minorités, considère enfin que la liberté ne consiste pas à pouvoir conserver la manière de vivre que l’on aime, mais à s’émanciper de tous les préjugés, de toutes les traditions, de toutes les identités, de tous les interdits qui limitent l’expansion du désir. On pourrait évidemment ajouter la facilité accordée par la peur du virus au vote par correspondance et aux fraudes qu’il permet, mais celle-ci n’est pas nécessaire à la démonstration.

    De la même manière, on voit bien qu’en Europe et particulièrement en France, la peur entretenue et l’état d’exception ainsi justifié ont permis d’étouffer le débat démocratique. Les manifestations sont découragées, le Parlement méprisé, les critiques atténuées voire ignorées par l’emprise du risque sanitaire sur l’ensemble de l’actualité. Le temps passe, et les élections municipales noyées dans la maladie, les élections régionales mises entre parenthèses médiatiques, on s’achemine vers une présidentielle laissant aux prises les candidats de la dernière fois avec le même résultat que l’on peut craindre. L’opposition n’a guère changé, et certains pensent même que l’élection présidentielle étant jouée, ce seront les législatives qui seront décisives. Lorsque l’histoire se répète, la première fois, c’est une tragédie, la seconde une comédie, comme le pensait Marx. Mais c’est en lisant Marx justement que l’opposition se libérerait de ses ambigüités. “Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes.” Autrement dit, le libéralisme sans frein est destructeur, parce que la concurrence, les progrès scientifiques et techniques, se liguent pour détruire tous les obstacles qui leur résistent. Il est donc logique que le libéralisme apparemment conservateur, attaché à la propriété privée et à la liberté d’entreprendre, soit devenu au fil du temps libéralisme libertaire, destructeur de la famille, de l’Etat-nation, des limites qui protègent les peuples et les personnes. Il est aussi logique que directement et indirectement, le pouvoir économique s’impose au pouvoir politique avec la complicité de celui-ci. Le résultat avait été prévu par Tocqueville : d’une part, un pouvoir mondial tentaculaire avec une minorité capable de tout contrôler et peut-être de s’accaparer la naissance d’un “surhomme” augmenté, et d’autre part, une foule de consommateurs hédonistes concentrés sur leur présent, libres jouisseurs en apparence et dépourvus d’autonomie et de responsabilité en réalité. La phase actuelle dans notre pays qui associe une diminution des libertés, un surcroît d’assistance fondé sur une source présentée comme inépuisable, et l’idée que l’Europe par sa taille saura nous en donner les moyens, le tout suivi de la réélection de Macron, s’inscrit dans ce processus. Les lois qui restreignent les libertés au nom de la sécurité ou qui détruisent les barrières morales en matière de procréation au nom du progrès en sont des jalons significatifs.

    Le conservatisme consiste au contraire, au nom de la véritable liberté à dire non à cette fatalité, à procéder à des choix, et à promouvoir les options qui donnent à la responsabilité des personnes, à la volonté des peuples la maîtrise de leur destin et la préservation de leur dignité, notamment la conservation de leur morale commune, ce qu’Orwell appelait la “common decency”. Il est fascinant que par un chassé-croisé de l’histoire ce soit la Russie ou la Hongrie qui offrent des exemples de ce choix. L’actualité offre également aux conservatisme de nombreux arguments…. (à suivre)

    Source : https://www.christianvanneste.fr/