• CERCLE DE FLORE PARIS
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Page FB : https://www.facebook.com/cercle.de.flore/
à 20h,
10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.
PAF : 5€ (conférence) 10 € (conférence + buffet)
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• CERCLE DE FLORE LYON
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Quatre enseignements de l’élection municipale du 28 juin laissent penser que « la crise » que nous traversons ira s’amplifiant.
1/ même si, en soi, un taux d’abstention ne met pas en question la légitimité des élus, en revanche le constant accroissement du dit taux illustre un processus de dégradation de l’engagement civique. Avec une abstention estimée à 59,5 % le 28 juin L’abstention est ainsi estimée 59,5 % supérieure même à celui d’élections européennes pourtant peu mobilisatrices. Psychologiquement les comparatifs sont plus révélateurs des comportements et du « mouvement » social que les chiffres absolus.
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Si tant est qu’un taux d’abstention traduise la force du lien entre le citoyen et les institutions, celui du second tout des municipales montre que jamais ce lien n’a été aussi faible
1er enseignement : Plus que jamais le taux d’abstention révèle la coupure « Société civile »/Partis politiques ou si on préfère pays légal/pays réel.
2/ Au soir du 28 juin LREM reste le parti disposant d’une majorité à l’Assemblée Nationale et au Parlement. Même si cette majorité s’effrite et nonobstant son insuccès lors du scrutin municipal LREM reste le parti qui gouverne alors même qu’il vient de faire la preuve de son manque d’enracinement dabs le pays. C’est un parti ectoplasmique qui gouverne la France
Et c’est un parti non moins ectoplasmique qui est le vainqueur de ce 2ème tour. EELV en effet reflète une société permissive, acquises aux réformes inspirée par Terra Nova et d’autres « réseaux sociétaux », en connexion aléatoires avec les groupes « racisés ». Ce qui s’est passé à Colombes est un fait majeur : les « quartiers » ont déferlés sur le centre-ville dès l’annonce de la victoire des Verts.
La caractère « invertébré » d’EELV (on est à l’opposé de « l’appareil » de type communiste) ouvre certes des brèches tactiques (par exemple la présence des amis d’Ellul sur la liste écolo de Bordeaux) ne doit pas faire oublier son « purisme » idéologique et surtout sa puissance prospective et « juvénile ». On sait, depuis des semaines, la crainte de Macron de devoir affronter Jadot à la présidentielle.
2ème enseignement : ce sont deux mouvements ectoplasmiques (sans colonne vertébrale) qui configurent la France ; deux mouvements donc qui seront incapables de faire face à des ruptures politiques et sociales violentes.
3/ Le décalage qui est intervenu dans le calendrier électoral a révélé et amplifié la coupure métropoles/zones rurales ou si on préfère pays légal/pays réel. Le 1er tour avait pointé, là ou le résultat était acquis, une stabilité électorale voire un ancrage « conservateur » avec des scores parfois flatteurs pour le RN dans les petites communes. Le second tour a montré la puissance de la vague écologiste arrimée ou non aux décombres de la gauche ancienne : Bordeaux, Strasbourg, Besançon, Grenoble, Tours, Lyon (et la Courly), ce n’est pas rien et dans la plupart des cas ou l’emporte le PS, ou une combinaison « union de la gauche » gageons que les écolos sauront être « le sel de la terre ». Même à Lille où martine Aubry l’a finalement emporté de justesse, et bien entendu à Paris en attendant Marseille ou Rouen. Presque dans toutes les métropoles.
3ème enseignement : entre villes et campagnes ce n’est plus une fracture qui s’aggrave mais un conflit, culturel, social, politique, quasi civilisationnel qui s’installe
4/ Et les « partis traditionnels » ? Macron les avait sérieusement amputés (et cela suffit à lui témoigner quelque indulgence). Le 2ème tour du 28 juin ne les aura pas encore enterrés. Le PS se survit plutôt bien de Nantes à Rouen et même se revigore à Nancy mais globalement il n’est pas prêt de redevenir l’axe fort de l’opposition. Les Républicains s’en sortent à peu près si on considère le premier tour car le second, malgré Auxerre ou Orléans, témoigne plus d’une honorable survie que d’une résurrection.
Qui plus est les contorsions électorales de LR, à Toulouse et surtout à Lyon ont déstabilisé profondément le parti. La défaite Wauquiez/Collomb restera emblématique de la fin d’un système.
Le RN gagne quelques villes sans modifier le paysage à ceci près qu’au royaume des aveugles les borgnes étant rois il peut se prévaloir d’avoir su, surtout dans le Sud, quelque peu rééquilibrer la balance des forces.
4ème enseignement : Ces partis ne semblent pas en mesure de répondre aux défis qui pourraient naitre (et naitront vraisemblablement) de la crise qui commence.
Il ne s’agissait ici que de tirer quelques leçons d’un scrutin tout chaud.
Source : https://www.actionfrancaise.net/
Bien qu’il souligne à plusieurs reprises la « vision organique de l’ordre social » qui caractérise le Moyen Age et qu’il en note « la forte potentialité dynamique », Guillaume Travers substitue au terme de féodalité celui de « féodalisme », précisant même « système féodal ». Cette dérive sémantique inexplicable ne diminue cependant pas la plasticité du modèle économique médiéval dans son opposition au capitalisme libéral, telle que l’expose son essai, Economie médiévale et société féodale.
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Il est donc du plus grand intérêt d’y réfléchir en ces temps de sidération collective. Quand l’esprit de vertige bâillonne les européens, pour la première fois de leur histoire, et contraint les laboratoires français à rechercher des chimères, l’idée de décroissance peut-elle s’inspirer du paradigme médiéval sans sombrer dans l’utopie romantique ?
La société médiévale enchante parce qu’elle présente l’image d’une harmonie politique à laquelle s’incorporent les organes économiques inventés dans l’élan de la charité fondatrice. La réciprocité inépuisable des dons innerve tout le corps du royaume. Dans ce jeu divin, de nouvelles institutions et de nouvelles communautés sont imaginées. C’est ainsi que naissent les communes, cellules politiques et économiques, (c’est tout un), d’une vigueur inégalée puisqu’elles ont victorieusement résisté, à leur origine, aux assauts de l’Islam, dans leur croissance, au droit royal, puis, dans leur anémie, à la centralisation républicaine.
Dans la topographie des bourgs, transparait la division tripartie qu’a fécondée le christianisme : autour, les fortifications, au cœur, le cimetière paroissial et la place du marché où les bourgeois échangent au « juste prix ». La féodalité s’épanouit dans les libertés communales. En émanent des mesures régulatrices du bien commun : par exemple, « à Marseille, les pêcheurs ne peuvent pas vendre leur poisson sur le port, car des intermédiaires pourraient tenter de le revendre ailleurs. Tous les poissons doivent être amenés à la Poissonnerie, puis vendus au Grand Marché. » La préservation des intérêts communautaires enrichit les bourgeois. Leur charité, alliée à la virtuosité des artisans, offre la construction des édifices religieux dont la beauté nous ravit encore.
L’unique miracle de Jeanne la Pucelle, tel qu’elle le raconte dans l’interrogatoire du samedi 3 mars, nous rappelle que la source intarissable de la société médiévale est le baptême : « L’enfant avait trois jours et fut apporté à Lagny, à l’église Notre-Dame. Il lui fut dit que les pucelles de la ville étaient devant Notre-Dame et qu’elle veuille aller prier Dieu et Notre-Dame, qu’il lui veuille donner vie. Elle y alla et pria avec les autres et finalement il y apparut vie et l’enfant bâilla trois fois et puis fut baptisé et tantôt mourut et fut enterré en terre sainte. Il y avait trois jours, comme on disait, qu’en l’enfant n’était apparu vie, et était noir comme ma cotte, mais quand il bâilla, la couleur lui commença à revenir. » Bâillons !
Personne ne rejettera le bonhomme Système au profit d’une quelconque décroissance sans l’énergie reçue au baptême. Rompre avec la société de consommation exige de s’engager personnellement, par serment, dans une communauté rurale restreinte et autonome, même en matière de défense. Le paradoxe merveilleux de la fragmentation territoriale et de l’unité religieuse qui anime la société médiévale dispense encore aujourd’hui la force de faire sécession !
Des organisations environnementales estiment que la mise en application de cette entente aurait des effets terribles "sur les forêts, le climat et les droits humains".
Conclu en grande pompe à l'été 2019 après 20 ans de discussions, l'accord commercial de l'UE avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) est aujourd'hui au point mort. Dès son arrivée fin 2019, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a érigé le sujet en priorité
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Elle doit s'exprimer à ce sujet, mercredi 16 septembre. Dans cette tribune, des ONG de défense de l'environnement dénoncent les conséquences de cet accord sur les "écosystèmes" et les droits humains. Elles réclament à Emmanuel Macron des "actes", pour que "cet accord de commerce négocié entre l’Union européenne et le Mercosur soit rejeté par les Etats membres de l’UE et définitivement enterré." Elles s'expriment ici librement.
Monsieur le président de la République,
Le 2 juin 2017, alors que Donald Trump annonce que les Etats-Unis se retirent de l’accord de Paris, vous annoncez vouloir #MakeOurPlanetGreatAgain [Rendre sa grandeur à la planète]. Puis, lors du sommet du G20 à Osaka en 2019, vous déclarez "Je ne veux pas faire d’accords de commerce avec des gens qui ne suivent pas l’accord de Paris, qui ne respectent pas nos engagements en termes de biodiversité".
Quelques semaines plus tard, en marge du G7 de Biarritz, sous la pression internationale due aux incendies qui ravagent l’Amazonie et d’autres écosystèmes précieux au Brésil et dans les pays voisins, vous reconnaissez que la France a "une part de complicité" dans les incendies et vous déclarez que vous ne signerez pas l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur "en l’état". Le 29 juin 2020, devant la Convention citoyenne pour le climat, vous annoncez que "c’est pour cela que sur le Mercosur, j’ai stoppé net les négociations, et les derniers rapports qui ont pu nous être soumis me confortent dans cette décision".
A vous entendre, la France refuserait donc de signer tout accord de commerce qui ne respecterait pas l’accord de Paris et ne protégerait pas la biodiversité et les droits humains. Pourtant, le 2 juillet 2020, le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, se félicite de la finalisation des négociations de l’accord entre l’UE et le Mercosur. Que croire ? C’est à n’y rien comprendre.
Avec cet accord, l’Union européenne s’apprête à accorder un chèque en blanc aux multinationales pour faire exploser le commerce transatlantique entre ces deux régions, aux dépens de toute considération sociale et environnementale.
Les signataires de la tribune à franceinfo
Alors que nous attendons la publication dans les prochains jours du rapport de la commission d'experts mandatée par votre gouvernement en juillet 2019 pour évaluer les impacts sanitaires et environnementaux de cet accord, une nouvelle étude du CCFD-Terre Solidaire et de Greenpeace publiée récemment, dans le sillage de toutes celles déjà produites par les autres signataires de ce texte, détaille point par point les risques majeurs que l’accord UE-Mercosur fait peser sur le climat, la biodiversité et les droits humains.
Les chiffres sont accablants et la menace que fait peser cet accord sur la transition de nos systèmes agricoles et industriels est réelle : explosion des quotas de bœuf, de soja et d’éthanol importés, pression massive sur les territoires autochtones et les écosystèmes, levée des droits de douane sur les pesticides, absence de toute contrainte à destination des entreprises, absence de mécanisme permettant aux populations affectées de contraindre ces mêmes entreprises multinationales à répondre de leurs impacts devant les tribunaux, manque de lignes rouges claires permettant de suspendre l’accord en cas de violations des droits humains ou de l’environnement…
Les populations autochtones et les milieux naturels sont-ils quantité négligeable dans la relance européenne 'post-Covid' et son 'Green Deal' ?
Les signataires de la tribune à franceinfo
Alors même que 33 défenseurs de l’environnement ont été assassinés en Amazonie pour la seule année 2019 et que les incendies ne cessent de battre des records cette année, l’accord UE-Mercosur augmenterait encore davantage la pression sur les droits humains et les écosystèmes en Amérique latine.
Pour s’opposer à cet accord UE-Mercosur dont l’impact sur les forêts, le climat et les droits humains serait désastreux, des actes sont nécessaires. Monsieur le Président, vous devez vous y opposer et vous assurer que cet accord de commerce négocié entre l’Union européenne et le Mercosur soit rejeté par les Etats membres de l’UE et définitivement enterré.
Une alternative à l’actuelle politique commerciale européenne existe. Elle repose sur le renforcement de notre souveraineté alimentaire, sur les circuits courts, sur l’adoption de normes sociales et environnementales universelles ambitieuses, sur des normes européennes et internationales contraignantes afin de s’assurer du respect des droits humains et de l’environnement par les entreprises multinationales qui, aujourd’hui, font leur loi de part et d’autre de l’Atlantique. Si, réellement, vous êtes #TousEcologistes, abandonnez l’accord.
Retrouvez ci-dessous la liste des signataires :
Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente, CCFD-Terre Solidaire
Jean-François Julliard, directeur général, Greenpeace France
Gert-Peter Bruch, président, Planète Amazone
Arnaldo Carneiro Filho, directeur, Sinapsis
Fabien Cohen, secrétaire général, France Amérique Latine
Maxime Combes, porte-parole, Attac France
Sandra Cossart, directrice, Sherpa
Olivier Dubuquoy, fondateur, ZEA
Mathilde Dupré, codirectrice, Institut Veblen
Magali Fricaudet, co-présidente,
Aitec Perrine Fournier, chargée de plaidoyer “commerce et forêts”
Fern Khaled Gaiji, président, Amis de la Terre France
Nicolas Girod, porte-parole, Confédération paysanne
Alain Grandjean, Président de la Fondation Nicolas Hulot
Olivier Guichardon, président, Envol Vert
Murielle Guilbert, secrétaire nationale, Union syndicale Solidaires
Jonathan Guyot, co-fondateur, all4trees
Glenn Hurowitz, CEO, Mighty Earth
Karine Jacquemart, directrice générale, foodwatch France
Aurélie Journée-Duez, présidente, Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)
Bertrand de Kermel, Président, Comité Pauvreté et Politique
Bruno Lamour, président, Réseau Roosevelt
Gilliane Le Gallic, présidente, Alofa Tuvalu
Philippe Martinez, secrétaire général, CGT
Charlotte Meyrueis, Directrice, Coeur de Forêt
Benoit Monange, directeur, Fondation de l’Ecologie Politique
Eléonore Morel, directrice générale, Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)
Xavier Morin, président, Canopée
Nathalie Péré-Marzano, déléguée générale, Emmaüs international
Marie Pochon, secrétaire générale, Notre Affaire à Tous
Luc de Ronne, président, ActionAid France
Sabine Rosset, directrice, BLOOM
Emma Ruby-Sachs, directrice executive, SumOfUs
Malik Salemkour, président, Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Arnaud Schwartz, président, France Nature Environnement
Christine Soyard, membre du Bureau collégial, Fédération Artisans du Monde Pierre Tritz, président, Foi et Justice Afrique Europe
Evrard Wendenbaum, président, Naturevolution
Source : https://www.francetvinfo.fr/
Source : https://www.bvoltaire.fr/
On ne cesse de nous le répéter en boucle : en France, les femmes seraient moins bien payées que les autres. En novembre dernier, Marlène Schiappa assurait qu’à compétences égales, elles sont, en moyenne, payées « de 9 à 27 % de moins » que leurs collègues masculins. Est-ce crédible ?
Pas un instant, et c’est facile à démontrer. Mais parler d’« inégalités de salaires » témoigne d’une façon de voir qui est déjà biaisée. Si l’on compare les salaires d’un homme et d’une femme occupant la même fonction, de même niveau, dans la même entreprise, et au même endroit, on constate que la différence est insignifiante, sinon inexistante.
Un chef d’entreprise qui, par « sexisme », voudrait compresser systématiquement les salaires féminins n’aurait, d’ailleurs, aucune possibilité de le faire car la loi l’interdit. C’est aussi le cas aux États-Unis depuis l’adoption, en 1963, de la loi sur l’égalité de rémunération (Equal Pay Act).
Ce que l’on constate, en revanche, quand on s’en tient à une approche globale, ce sont des écarts de salaires, ce qui n’est pas du tout la même chose. On les calcule, en général, en prenant le total des sommes gagnées par les hommes au cours d’une année donnée et en le divisant par le nombre de travailleurs masculins. On fait ensuite la même chose pour les femmes. On obtient, ainsi, un salaire masculin moyen et un salaire féminin moyen. L’écart est, aujourd’hui, d’environ 20 %. Ce sont ces chiffres qu’utilisent les néoféministes pour accréditer la thèse des inégalités, ce qui est parfaitement absurde, car les individus ne sont pas interchangeables, même quand ils sont de même sexe, et les emplois ne le sont pas non plus. En d’autres termes, on compare des agrégats qui ne sont pas commensurables.
Mais alors, comment s’expliquent ces écarts de salaires si le « sexisme patronal » n’en est pas la cause ?
Ils s’expliquent parfaitement dès que l’on prend en compte un certain nombre de facteurs, à commencer par le nombre d’heures travaillées et rémunérées, qui est nettement supérieur chez les hommes (on parle, ici, des heures rémunérées et non des heures de travail non rémunérées, qui sont au contraire beaucoup plus nombreuses chez les femmes). Les raisons sont bien connues : les femmes ont fréquemment plus de tâches domestiques que les hommes à accomplir, ce qui leur laisse moins d’heures dans la journée pour un travail rémunéré. C’est aussi la raison pour laquelle, surtout chez les couples à faible revenu, elles occupent un travail à temps partiel beaucoup plus souvent que les hommes : un travail à temps partiel ne peut évidemment pas être payé au même niveau qu’un travail à plein temps ; mélanger les deux catégories fausse complètement les statistiques. Toujours pour la même raison, les femmes sont moins portées à accepter de faire des heures supplémentaires, qui sont généralement mieux payées. Les hommes font, au contraire, plus d’heures supplémentaires et acceptent plus souvent des modes de travail contraint ouvrant droit à des primes. La parentalité et les stratégies familiales sont particulièrement importantes. Les femmes qui ont des enfants ont besoin de plus de temps libre que les hommes, célibataires ou mariés, ou que les femmes sans enfant. Ce facteur pèse souvent sur leur carrière, car les promotions et les augmentations de salaires dépendent non seulement des compétences, des performances et de l’ancienneté, mais aussi de la disponibilité (c’est la raison pour laquelle, malheureusement, l’âge de la mère au premier enfant ne cesse de reculer).
Il faut, enfin, tenir compte de la répartition des sexes selon les catégories professionnelles et les types d’emplois. Près de 95 % des personnes qui travaillent dans des secteurs comme la garde d’enfants, les soins à la personne, etc., sont des femmes. Or, il s’agit là d’un secteur qui est assez mal payé. On pourrait en dire autant de bien d’autres professions. Quand on tient compte de l’ensemble de ces facteurs quantifiables, qui expliquent près de 90 % des écarts de salaires, on comprend tout de suite que ceux-ci ne reflètent que très rarement des « inégalités ».
Toujours dans le même ordre d’esprit, certains s’étonnent que les femmes soient sous-représentées dans certains secteurs professionnels. Pour y remettre bon ordre, faut-il instaurer la parité partout ?
L’inégalité des salaires est tout autre chose que la parité. Ceux qui veulent « instaurer la parité partout » raisonnent à partir du postulat idéologique selon lequel les hommes et les femmes ont exactement les mêmes capacités dans tous les domaines et sont également attirés par n’importe quel métier. Dans ces conditions, la sous-représentation des femmes dans certains secteurs peut être posée comme la résultante « discriminatoire » d’un système de « domination patriarcale » : il suffit de présenter comme contraint ce qui bien souvent a tout simplement été choisi.
Ce conte de fées se heurte déjà au constat que, si les femmes sont sous-représentées dans certains secteurs, elles sont au contraire surreprésentées dans certains autres (magistrature, enseignement, soins à la personne, etc.), ce qui ne paraît pas gêner outre mesure les partisans de la « parité partout ». D’innombrables études empiriques ont, par ailleurs, établi que, dès le début de la vie, les individus des deux sexes manifestent des appétences, des aspirations, des vocations différentes qui ne sont pas l’effet du milieu. Le cerveau humain lui-même est sexué. La supériorité féminine en matière de fluidité verbale est, elle aussi, bien établie. Statistiquement, les femmes préfèrent travailler avec des êtres humains, les hommes avec des objets. Les bébés filles suivent plus attentivement des yeux les mouvements des personnes alors que les bébés garçons s’intéressent surtout aux déplacements d’objets. Les unes joueront ensuite plutôt avec des poupées, les autres plutôt avec des trains électriques, au grand désespoir de ceux qui veulent abolir les « jouets genrés » pour mettre fin aux « stéréotypes ». Certes, il y a toujours des exceptions ou des cas limites : ceux qui en usent et en abusent oublient seulement que, sur de tels sujets, seules les moyennes sont significatives.
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Entretien réalisé par Nicolas Gauthier
Source : http://www.francesoir.fr/
La crise récente a fait ressortir les polarités ainsi les décisions parfois surprenantes de médecins qui tiennent aussi des rôles consultatifs ou exécutifs dans les hautes instances (Conseil Scientifique, Haut Conseil de la Santé Publique)
Le Professeur Perronne a rappelé avoir mis en place un système de déclaration des conflits d’intérêts avant toute prise de décisions, allant jusqu’à exclure les personnes des décisions ou débats si besoin est.
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Début 2020, le collectif Data+Local recoupait les données de la base Transparence Santé, mise en place après le scandale du Médiator. Les 30 000 praticiens répartis en 32 CHU du territoire se sont partagés plus de 92 millions, auxquels s’ajoutent quelque 78 millions d’euros versés au titre notamment de conventions passées entre les CHU et les laboratoires. Tout cela ne prend bien sûr pas en compte les aides versées aux associations de victimes et ou patients.
N°1. La Palme d’Or revient au Pr François Raffi de Nantes. 541.729 €, dont 52.812 € de Gilead. Est-ce un hasard si on nous apprend que le coup de téléphone anonyme pour menacer Didier Raoult, s’il persistait avec l’hydroxychloroquine, est parti du téléphone portable du service d’infectiologie du CHU de Nantes, dont François Raffi est chef de service ? Sûrement une pure coïncidence.
N°2. Le Pr Jacques Reynes de Montpellier. 291.741 €, dont 48.006 € de Gilead et 64.493 € d’Abbvie. Or Jacques Reynes a été sollicité par Olivier Véran pour piloter l’essai clinique du protocole Raoult à Montpellier alors qu’il est en même temps le coordinateur national de deux études sur le remdesivir pour le compte de Gilead. Il n’avait sûrement pas eu le temps d’envoyer au Ministre sa Déclaration publique d’intérêts (DPI).
N°3. La Pr Karine Lacombe de Paris - Saint Antoine. 212.209 €, dont 28.412 € de Gilead. Elle est sur la dernière marche du podium, mais l’essentiel est d’y être. Il n’y a pas que le podium avec les Ministres à Matignon.
N°4. Le Pr Jean Michel Molina de Paris - Saint Louis. 184.034 €, dont 26.950 € de Gilead et 22.864 € d’Abbvie. Or Jean-Michel Molina est co-auteur d’un article publié dans Médecine et Maladies Infectieuses sur quelques cas, pour dire que l’hydroxychloroquine ne marche pas. Médecine et Maladies Infectieuses est le journal officiel de la SPILF (Société de Pathologie infectieuse de Langue Française).
N°5. Le Pr Gilbert Deray de Paris. 160.649€. Une belle somme pour un néphrologue qui très présent sur les plateaux télés. Attention le remdesivir peut être très toxique pour les reins.
N°6. Le Pr Jean-Paul Stahl de Grenoble. 100.358 €, dont 4.552 € d’Abbvie. A noter que cette somme n’a pas été déclarée sur sa DPI. Or Jean-Paul Stahl est rédacteur en chef du journal Médecine et Maladies Infectieuses. C’est lui qui a comparé le Plaquénil* au papier toilette.
N°7. Le Pr Christian Chidiac de Lyon. 90.741 €, dont 16.563 € de Gilead. Or Christian Chidiac est président de la Commission Maladies transmissibles du Haut Conseil de la Santé Publique qui a rendu le fameux Avis interdisant l’hydroxychloroquine, sauf aux mourants et demandant d’inclure les malades dans les essais officiels (donc Discovery). Son adjointe, la Pr Florence Ader, citée ci-dessous, est l’investigatrice principale de Discovery. Pure coïncidence.
N°8. Le Pr Bruno Hoen de l’Institut Pasteur. 82.610 €, dont 52.012 € de Gilead. A noter que sur sa DPI, il a noté n’avoir reçu que 1000 € de Gilead ! Or Bruno Hoen a attaqué l’équipe de Marseille dans un courriel du 18 mars 2020, partagé avec tous les infectiologues.
N°9. Le Pr Pierre Tattevin de Rennes. 79.956 €, dont 15.028 € de Gilead. A noter que sur sa DPI, comme son prédécesseur, il a noté n’avoir reçu que 1000 € de Gilead ! Ca doit être le surmenage. Or Pierre Tattevin est président de la SPILF. Cette Société savante a attaqué l’hydroxychloroquine pour encourager les inclusions dans Discovery, ainsi que dans les autres études par tirage au sort avec des groupes de patients non traités (études randomisées).
N°10. Le Pr Vincent Le Moing de Montpellier. 68.435 €, dont 4.776 € de Gilead et 9.642 € d’Abbvie. Or Vincent Le Moing pilote, avec son patron Jacques Reynes cité ci-dessus, l’essai clinique de Montpellier.
N°11. Le Dr Alain Makinson de Montpellier. 63.873 €, dont 15.054 € de Gilead. Or Alain Makinson participe à l’étude de Montpellier avec Jacques Reynes et Vincent Le Moing. Un beau trio. Montpellier est très bien représentée.
N°12. François-Xavier Lescure de Paris – Bichat. 28.929 €, dont 8.621 € de Gilead. Or François-Xavier Lescure est l’adjoint de notre célèbre Yazdan Yazdanpanah qui est dans le Conseil scientifique Covid-19. Il a publiquement critiqué l’équipe de Marseille pour discréditer l’hydroxychloroquine. Il est co-auteur de l’étude très contestable sur le remdésivir de Gilead, publiée dans le New England Journal of Medicine. Or cette étude n’a aucune méthodologie.
N°13. La Pr Florence Ader de Lyon. 11.842 € , dont 3.750 € de Gilead. Or Florence Ader est l’investigatrice principale de Discovery.
A partir de douze, ça commence à faire un foyer épidémique !
Source : https://www.lefigaro.fr/vox/
En réclamant de nouvelles excuses à la France, le président algérien Abdelmadjid Tebboune entretient un ressentiment qui fait obstacle à un travail mémoriel apaisé sur la présence française en Algérie, estime l’historien Jean Sévillia.
Depuis 1962, l’Algérie a organisé de manière systématique l’écriture de son passé sur la base d’une propagande destinée à confirmer la légitimité de l’État-FLN, notamment avec le chiffre mythique de 1,5 million d’Algériens morts pendant la guerre d’indépendance (le chiffre réel, déjà bien assez lourd, est de 250.000 à 300.000 victimes, tous camps confondus).
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Avec le temps, ce récit à sens unique s’est étendu à la conquête de l’Algérie au XIXe siècle, ce qui permet aux hiérarques du système d’englober la totalité de la présence française en Algérie, de 1830 à 1962, dans un même discours réprobateur. Nul n’a oublié comment Abdelaziz Bouteflika, en visite d’État à Paris en 2000, avait pris la parole depuis la tribune de l’Assemblée nationale pour semoncer la France et l’inviter à reconnaître «la lourde dette morale des anciennes métropoles envers leurs administrés de jadis». En 2005, à Sétif, il montait d’un cran dans l’accusation: «L’occupation (française, NDLR) a adopté la voie de l’extermination et du génocide qui s’est inlassablement répétée durant son règne funeste.» Et en 2018, pour son dernier discours présidentiel, il reprenait le refrain habituel en saluant «le combat d’un peuple contre lequel le colonisateur a porté sa barbarie répressive à ses ultimes extrémités».
Que l’actuel président algérien, Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre dernier, ait déclaré, le 4 juillet, attendre des excuses de la France pour la colonisation de l’Algérie n’a par conséquent rien d’étonnant: comme dans un jeu de rôle, l’homme jouait sa partition consistant à répéter comme un mantra que tous les torts, de 1830 à 1962, ont été du côté de la France. Comme son prédécesseur, le président Tebboune n’a pas manqué de présenter ses exigences («On a déjà reçu des demi-excuses. Il faut faire un autre pas.»), en rappelant au passage que l’Algérie possède un moyen de pression sur Paris: les 6 millions d’Algériens ou de Franco-Algériens établis en France.
C’est donc un rituel du pouvoir, à Alger, que de vilipender la colonisation, alors même que près de 9 Algériens sur 10 sont nés depuis l’indépendance. C’était d’autant plus facile, pour Abdelmadjid Tebboune, que le Covid-19 lui a donné carte blanche, renvoyant chez eux les centaines de milliers de manifestants du Hirak, le mouvement de contestation qui avait montré que le peuple algérien attend autre chose que le sempiternel discours du FLN.
La vraie question est de savoir si la France va répondre docilement aux injonctions d’Alger. Et c’est là que commencent les inquiétudes si l’on se souvient qu’Emmanuel Macron, en février 2017, alors qu’il n’était que candidat à l’Élysée, avait qualifié la colonisation de «crime contre l’humanité», ajoutant que cette séquence «fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes», et que, devenu président de la République, il déclarait souhaiter, en janvier dernier, que le travail sur la mémoire de la guerre d’Algérie obtienne, sous sa présidence, «à peu près le même statut que celui qu’avait la Shoah pour Chirac en 1995». Cette formule semblait annoncer une reconnaissance de culpabilité de la France dans la guerre d’Algérie, ce à quoi se sont opposés tous les prédécesseurs du chef de l’État, même François Hollande.
Avoir restitué à Alger, comme cela a eu lieu le 3 juillet, les crânes de plus de vingt guerriers arabes et kabylesqui s’étaient révoltés contre la présence française après la fin de la guerre de conquête, et dont les restes étaient conservés au Musée de l’homme à Paris, n’était pas en soi scandaleux: ces combattants ont eu droit, environ cent cinquante ans après leur mort, à un hommage digne, et la France avait déjà eu des gestes symboliques analogues envers d’autres pays afin de marquer une amitié défiant les traces de conflits très anciens. Mais la République algérienne démocratique et populaire est-elle réellement l’héritière des tribus qui affrontaient l’armée française vers 1850, ces tribus n’ayant nulle conscience d’appartenir à une nation algérienne qui n’était même pas en gestation à l’époque, puisque la France venait de conquérir un territoire où se juxtaposaient des peuples hétérogènes? L’interrogation porte aussi sur l’esprit d’un tel geste mémoriel. Généreuse amitié entre deux peuples sous le signe de l’oubli et du pardon, ou acte de repentance qui ne fera que susciter de nouvelles exigences ?
De quoi la France devrait-elle s’excuser? D’avoir colonisé l’Algérie? Mais peut-on refaire l’histoire? Et n’y aurait donc rien à sauver de cent trente-deux ans de présence française outre-Méditerranée? La France doit-elle s’excuser d’avoir éradiqué des épidémies, construit des hôpitaux, des routes, des barrages et des ponts, d’avoir scolarisé des enfants, d’avoir introduit une agriculture moderne et d’avoir découvert le pétrole et le gaz du Sahara qui restent la richesse principale de l’Algérie d’aujourd’hui? On dira – avec raison – que la colonisation ne fut pas que cela. Elle eut certes aussi ses échecs, sa part d’ombre, ses contradictions, notamment le fait que ce territoire, partie intégrante de la République française, représenta en réalité une société duale où, sans apartheid légal, mais avec un clivage inscrit dans les faits, deux types de population – Européens et musulmans – coexistèrent sans se mêler totalement.
Il faut dire la vérité sur le passé, toute la vérité. Le bien, le mal. Sans rien cacher, mais sans manichéisme et sans anachronisme. La colonisation n’a pas été un crime en soi: elle a été un moment de l’histoire. Dans sa phase de conquête, cette colonisation a été rude pour les colonisés, mais il en a toujours été ainsi depuis la nuit des temps. Quant à la guerre d’indépendance, elle a été violente des deux côtés: quelle guerre n’est pas violente? La souveraineté française sur l’Algérie, de 1830 à 1962, représente cependant une expérience commune aux Français et aux Algériens. Cette expérience, il faut la regarder en face, sans l’embellir, ni la noircir. Pour les Algériens, cette vision apaisée serait le préalable à une relation enfin adulte avec la France.
Fabien Clairefond Jean Sévillia est également chroniqueur au Figaro Magazine et membre du comité scientifique du Figaro Histoire. Il est aussi l’auteur de nombreux essais historiques, dont notamment Les Vérités cachées de la guerre d’Algérie (Fayard, 2018).
www.jeansevillia.com
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Sous le Général de Gaulle, les gouvernements étaient en grande partie fondés sur la compétence des ministres, et sur leur stature personnelle acquise par leur parcours politique et intellectuel. Malraux à la Culture, Couve de Murville aux Affaires Etrangères, Foyer à la Justice, Messmer à la Défense, Giscard d’Estaing aux Finances, Peyrefitte à l’Information etc…. L’appartenance partisane venait au second rang, devait demeurer discrète et contribuait à l’équilibre sans être le résultat d’un savant dosage.
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Par la suite, elle prit de l’importance, ce qui n’a rien d’illégitime en démocratie, quand un gouvernement s’appuie sur une majorité composite. Mais peu à peu, l’image a remplacé le réel, l’impact médiatique s’est imposé devant l’efficacité : on ne peut pas dire que Borloo ait mis fin à la dérive des quartiers perdus de la République avec une politique pourtant très coûteuse, ni même que le Kärcher de Sarkozy les ait soustraits à la domination des réseaux de la drogue ou de ceux de l’islamisme, lesquels ne sont pas sans connexion. Quant à la spécialité professionnelle des ministres, on sait qu’elle n’est nullement une garantie : le passage de l’avocat Badinter à la Justice a été calamiteux, celui du magistrat Arpaillange, dont Santini disait que « si Saint-Louis rendait justice sous un chêne, lui c’était comme un gland », a été pire encore. Belloubet, « grande juriste » place Vendôme, et le médecin Agnès Buzyn à la santé ont définitivement ruiné l’idée qu’il fallait des spécialistes professionnels à la tête des ministères. Il faut aussi et avant tout que le sens de l’Etat l’emporte sur l’idéologie, et que la volonté acharnée du Bien commun tire les titulaires d’un ministère vers le haut en les empêchant de papillonner devant micros et caméras.
Désormais, la communication, le spectacle, le simulacre ont pris l’avantage. Ce n’est plus la compétence qui est requise, mais « l’image ». D’abord, la silhouette globale de l’ensemble des ministres : il faut un « dosage », mais celui-ci n’est plus le reflet de l’Assemblée et de sa majorité, mais une projection « sociologique » appuyée davantage sur la conception que le microcosme parisien se fait de la société que sur la réalité de celle-ci. Il faut la parité entre les sexes, ce qui politiquement ne signifie rien. Il faut de la diversité, bref, du communautarisme. Il faut surtout des « coups de com » afin que le lancement du film gouvernemental soit une réussite parce que le « casting », la distribution en bon français, aura créé l’événement. C’est Sarkozy qui avait lancé cette mode, reprise par Macron, ce qui n’a rien d’étonnant puisque le nouveau gouvernement a davantage pioché dans le sarkozysme que dans le juppéisme pour faire croire aux benêts qu’il penchait à droite. En 2007, le nouveau président avait voulu une ouverture à gauche. C’était uniquement pour l’annonce. Les ministres demeurèrent ce qu’ils étaient. Le député de droite, que j’étais, savait que dans certains ministères, il était en terrain ennemi. Une politique exige de la cohérence et souffre des conséquences à long terme d’un choix uniquement motivé par son annonce. La prise de scalps dans l’autre camp fait jubiler au début, mais déchanter très vite. De même, la surface médiatique d’une personnalité qui accepte de participer à un gouvernement attire les projecteurs, mais avec le risque que son indépendance, puis son départ en inversent le bénéfice à terme. Nicolas Hulot en fournit un bon exemple.
Le gouvernement Castex confirme hélas cette dérive : il a sa vedette, l’avocat Dupond-Moretti. Avec son surnom d’Acquitator (acquitte à tort), il n’a pas ménagé les magistrats et sa nomination provoque déjà la colère de nombre d’entre eux, mais si cela peut réjouir ceux qui souhaitent bousculer une justice lente et laxiste, il risque d’y avoir un malentendu. De gauche, il s’est déjà fait applaudir par les détenus en visitant une prison. Alors que le problème français est l’insuffisance « hôtelière » du système carcéral, et non la sévérité des peines et de leur application, il veut diminuer la prétendue surpopulation pénitentiaire. Face à un ministre de l’Intérieur, qui voudra briller place Beauvau, comme son modèle, en brandissant à nouveau le Kärcher, l’affrontement semble inévitable. Par ailleurs, le premier retrouvera en quittant son ministère des affaires qu’il traitait auparavant : le conflit d’intérêts paraît évident. Quant au second, objet d’une enquête pour viol, sa nomination comme patron de la police n’est pas convenable, même en vertu de la présomption d’innocence. Veran, le ministre de la Santé garde son portefeuille. Or, lui aussi est l’objet d’une enquête judiciaire à la suite de neuf plaintes en raison de la gestion calamiteuse de la crise sanitaire. Il y a dans ces choix une désinvolture qui confine au mépris. On y retrouve l’arrogance qui est l’une des signatures du macronisme, l’autre étant son progressisme. Malgré le départ de trois socialistes, mauvais, si on ose ce pléonasme, Castaner, Belloubet et Ndiaye, les électeurs de droite ne devraient pas s’esbaudir : l’arrivée spectaculaire de Bachelot à la culture confirme certes l’alternance à ces ministères lorsqu’ils sont de « droite », d’homosexuels et de femmes, comme si cela comptait dans la désignation, mais surtout, cette héritière a toujours appartenu au courant progressiste, celui qui a empêché la « droite » d’être cohérente avec elle-même, en lui donnant le visage de la gauche avec une génération de retard, comme si le progrès, à droite, c’était la décadence, mais à pas comptés. Pour ceux qui pensent que la droite, la vraie, c’est celle du redressement, et donc parfois de la réaction, l’opération de sauvetage du macronisme en vue de 2022 n’est qu’un mirage, une illusion qu’il faut dissiper au plus vite.
Avec la décision du Tribunal de l’Union européenne qui donne raison à la transnationale Apple contre la Commission et qui invalide le remboursement de 13 milliards d’euros à l’Irlande (que cette dernière ne souhaite pas, au demeurant), la construction européenne vient de connaître un échec terrible mais sur lequel les médias n’ont malheureusement guère insisté, plus préoccupés en ce moment par la question du port du masque obligatoire dans les espaces clos en France.
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Et pourtant ! C’est en s’intéressant aux revers que les États et les peuples peuvent prévenir les risques du lendemain, et se prémunir contre ceux-ci, s’ils ne peuvent être évités. Loin de moi l’idée de plaindre la Commission de Bruxelles, mais, pour le coup, il serait plus que maladroit de se réjouir des malheurs d’icelle sur ce sujet épineux de la fiscalité en Europe, au-delà même de l’UE : « la politique du pire est la pire des politiques » disait Maurras qui, avouons-le, a pu parfois être infidèle à sa propre pensée en ce domaine.
« Double défaite », titre ainsi le quotidien La Croix dans son édition du jeudi 16 juillet, qui poursuit : « Défaite cuisante dans deux domaines. D’une part, la juste imposition des multinationales du numérique. D’autre part, la lutte contre la concurrence fiscale entre les États membres de l’Union. » Effectivement, cet échec politique de la Commission est un mauvais signal face aux géants de la toile, et en particulier face à ceux que l’on regroupe sous les vocables de GAFAM (entreprises états-uniennes : Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et de BATX (entreprises chinoises : Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi), qui semblent organiser et orienter la mondialisation vers une forme de gouvernance numérique qui, en définitive, n’est absolument pas neutre et, même, extrêmement inquiétante par son aspect de plus en plus global et intrusif, voire « obligatoire », particulièrement depuis le Grand confinement du printemps 2020. Notre époque semble ainsi marquer le triomphe d’un « globalitarisme » dont les royalistes d’Action Française ont été parmi les premiers à s’inquiéter après la dislocation du communisme européen, le communisme asiatique restant bien vivant, voire triomphant à travers la puissance chinoise, qui a su habilement évoluer d’un modèle totalitaire classique du temps de Mao Tsé Toung à un système globalitaire (que la Chine espère orienter à son profit) en définitive plus efficace pour tenir la société et intervenir sur la scène mondiale…
La décision du Tribunal européen montre aussi, d’une certaine manière, le triomphe (temporaire ?) du Droit (dont savent si bien profiter les féodalités économiques et financières grâce à des armées d’avocats, le terme « armées » étant, en fait, tout à fait approprié à la situation) au détriment du politique qui, désormais, risque de se voir dépossédé, au nom de ce fameux Droit divinisé, de toute possibilité d’agir et de décider de façon libre et « souveraine ». C’est là aussi un des risques de ce globalitarisme qui sait si bien, à travers les cours de justice, user des subtilités d’une « Loi » qui semble devoir plus à la jurisprudence qu’à l’exercice législatif des parlements et à la décision des gouvernements : la gouvernance économique (autre formule pour désigner le pouvoir des féodalités contemporaines) s’accompagne d’une gouvernance du Droit, ou plutôt de sa confiscation par des juges qui s’arrogent le droit de le fixer à travers leurs propres décisions. Les royalistes français qui se plaignaient hier de la République des Juges (mais bien souvent maîtrisée par la République tout court, au risque d’une impression… d’injustice, perceptible dans le « Pays réel ») peuvent légitimement (mais sans doute moins solitairement…) se plaindre d’une « Europe des Juges » qui apparaît trop souvent trahir l’Europe tout court (et je ne parle pas forcément de l’Union européenne…) !
Cela va-t-il ouvrir les yeux de ceux qui croient encore à une construction européenne « libérale et fédéraliste » capable de s’imposer aux puissances extérieures et aux féodalités de tout genre qui fondent le sens et la pratique de la mondialisation, une construction maladroite qui semble négliger la puissance du politique ou vouloir, à tout prix, la défaire en croyant que cela assurera la bien des citoyens ou, plutôt, des consommateurs ? La Croix, au-delà de sa déception face à la décision des juges européens, établit un constat qui paraît juste même s’il n’en est pas moins incomplet : « Les démocraties les plus perfectionnées fondent souvent leurs attentes sur le droit pour faire prévaloir le bien commun. Cette affaire démontre que ce n’est pas forcément le cas, surtout lorsque les parties prenantes ont les moyens de faire appel aux meilleurs juristes de la planète. Le droit, surtout dans le monde anglo-saxon, n’est pas extérieur aux rapports de force. » La dernière phrase est importante mais il est nécessaire de rappeler que, dans la tradition française, éminemment politique, l’autonomie du politique doit s’accompagner d’une force de celui-ci qui passe par la puissance de l’État et sa liberté ou, au moins, celle de sa magistrature suprême. Vous voulez une construction européenne indépendante des empires et des féodalités économiques et financières (voire communautaristes) ? Alors, vous ne pourrez faire l’économie d’une Monarchie royale en France ! En s’enracinant dans le temps long et en ne devant rien à la Finance comme aux partis politiques qui, trop souvent, en sont dépendants (ne serait-ce que pour payer leur accession au pouvoir, accession qui, en retour, se paye parfois de privautés particulières…), la Monarchie royale donne à la construction européenne une réalité politique sans renoncer à la souveraineté de chaque Etat mais en les conciliant plutôt qu’en leur imposant des compromis qui leur semblent (et surtout à leurs citoyens respectifs), et parfois à raison, n’être que des compromissions. « Vous voulez faire l’Europe ? Faîtes la Monarchie en France ! ». Car la restauration de l’État en France est surtout une restauration et un renforcement du politique, au-dessus des féodalités économiques qui, si elles peuvent exister, ne doivent pas s’imposer aux États et aux peuples ! Dans le même temps, cette incarnation royale de l’État en France est le meilleur moyen d’assurer une visibilité et une pérennité (qui ne sera pas forcément évidente dans les premiers temps de la Nouvelle Monarchie) à la France, à la fois comme puissance européenne et comme puissance médiatrice au sein d’un monde de plus en plus constitué d’empires, politiques ou économiques.
(à suivre)
Même aléatoire, la sélectionde ces citoyens n’est pas exempte de biais qui en altèrent la légitimité, précisent Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois. Mehdi Chebil/HANS LUCAS
Sources : https://www.fondation-du-pont-neuf.fr/
https://www.lefigaro.fr/vox/
Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois, professeurs de droit public* s’inquiètent de l’émergence d’une forme inédite de démocratie, concurrente de la représentation parlementaire et de la consultation référendaire.
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Sur la Convention citoyenne pour le climat, clôturée par le président Macron le 29 juin dernier, le jugement le plus significatif est peut-être celui qu’a porté son rapporteur général, Julien Blanchet, en parlant de « démocratie augmentée ». La formule ouvre en effet bien des horizons, en ce qu’elle renvoie à ce que l’on nomme « la réalité augmentée » ou encore, « l’humanité augmentée », dont chacun sait qu’elles n’ont plus grand-chose à voir, ni avec la réalité, ni avec l’humanité. Dans ces deux cas, « l’augmentation » vantée fait basculer ce qu’elle modifie dans une dimension différente, que l’on pourra peut-être trouver plus agréable, plus excitante, plus belle ou plus forte, mais qui n’a que de lointains rapports avec son objet initial.
Emmanuel Macron s’étant engagé, par un « contrat moral », à soumettre « sans filtre » ses propositions au Parlement ou au peuple, un véritable pouvoir a été attribué à ce groupe de 150 personnes tirées au sort, puis sélectionnées sur la base de critères visant à reproduire en miniature « la société française dans sa diversité ».
Il en va de même avec la démocratie participative mise en œuvre dans le cadre de la Convention citoyenne. Emmanuel Macron s’étant engagé, par un « contrat moral », à soumettre « sans filtre » ses propositions au Parlement ou au peuple, un véritable pouvoir a été attribué à ce groupe de 150 personnes tirées au sort, puis sélectionnées sur la base de critères visant à reproduire en miniature « la société française dans sa diversité » – ou plutôt, ce que les initiateurs du projet considéraient comme étant cette diversité, écartant de la liste des critères ce qui leur semblait sans importance, comme la situation de famille… Cette opération visait à offrir à un « panel » idéologiquement orienté et encadré par les responsables de think tanks proches du Président le droit de penser, de débattre et de décider à la place des Français. Elle justifiait ainsi la mise à l’écart du peuple, seul et unique souverain dans une démocratie, en affirmant une coïncidence supposée parfaite entre la volonté de ce dernier et les choix de ceux dont on avait arbitrairement décidé qu’ils s’exprimeraient pour lui. La Convention, notait ainsi Édouard Philippe dans sa Lettre de mission, avait pour but d’ « impliquer toute la société dans la transition écologique à travers un échantillon représentatif de citoyens ». De l’impliquer, parce que le consensus en son sein traduirait nécessairement celui qui, quoique non encore exprimé, existerait dans notre société sur ces questions.…
Face aux divergences flagrantes entre les positions de la Convention et l’opinion du pays – ce fut le cas pour la limitation de vitesse à 110 km/h sur les autoroutes, adoptée à 59,7 % par les « conventionnaires » mais rejetée par 74 % des Français – il suffisait de plaider le manque d’informations de ces derniers. « C’est sans doute – estime Laurence Bedeau en rendant compte du sondage – parce que les conducteurs sous-estiment le poids de la voiture dans les émissions de gaz à effet de serre, et l’impact que peut avoir une baisse de 20 km/h sur les émissions polluantes ». Bref, parce qu’ils ne savent pas. Parce qu’ils n’ont pas, comme le déclaraient plusieurs membres de la Convention pour justifier leur refus de s’en remettre au référendum pour valider leurs propositions, le même niveau de connaissance que celui qu’eux-mêmes ont fini par acquérir au terme de cette « expérience inédite d’intelligence collective ».
La démocratie augmentée, c’est en somme la « France en petit » qui, grâce à la parole des experts, sait ce qui est bon pour la France en grand
La démocratie augmentée, c’est en somme la « France en petit » qui, grâce à la parole des experts, sait ce qui est bon pour la France en grand… C’est donc le dépassement, sinon la relégation future, des deux formes classiques de la démocratie qu’elle soit parlementaire ou référendaire. Les amateurs de science-fiction, comme les psychiatres, n’ignorent pas que les adeptes de la réalité augmentée finissent toujours par se détourner de la réalité ordinaire pour ne plus vivre que dans leurs paradis artificiels. Paradis artificiel, tel est au fond le destin, sinon l’objectif à peine dissimulé, de la démocratie augmentée façon Convention citoyenne : d’une part, en concurrençant un système représentatif jugé vieillissant, coupé du peuple et du pays réel, par le « sang neuf » de la « société civile » ; d’autre part, en encadrant et en marginalisant pour mieux les neutraliser des mécanismes référendaires toujours incontrôlables et suspects de dérives populistes.
Emmanuel Macron a annoncé que l’expérience serait étendue à bien d’autres sujets, et notamment aux grandes questions de société – une évolution que préfigurent des éléments du projet de loi organique portant réforme du Conseil économique social et environnemental que le gouvernement Castex vient de déposer en urgence ce 10 juillet sur le bureau de l’Assemblée nationale. À ceux qui oseraient dénoncer l’illégitimité de tels procédés, critiquer les mécanismes de sélection, souligner le rôle déterminant joué par les experts, déplorer le conformisme résultant des méthodes de travail, s’indigner de la mise à l’écart du peuple souverain et de la place secondaire laissée à ses représentants, on répondra sans doute que ce qu’on leur propose ainsi, c’est toujours la démocratie, en mieux. Mais pour qui ?
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Source : https://www.bvoltaire.fr/
Un seul avion commandé à Boeing, en juin. La pire récession économique depuis 300 ans au Royaume-Uni. Un CAC 40 à 4.956 points, ce vendredi. Y aura-t-il une seconde vague de contamination ou pas ? Les défaillances d’entreprises vont se multiplier dans le monde. Euler Hermes prévoit une hausse de 35 %, de 2019 à 2021. Pour la France, la progression des défaillances sera de 25 %, en 2020, et de 21 %, en 2021. Comme l’écrit Le Figaro, « la rentrée ne sera pas difficile, mais apocalyptique. »
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La France de Macron va connaître, en 2020, outre un bilan sanitaire peu glorieux, une récession de 12 % du PIB, une hausse du chômage à 12 %, une dette publique supérieure à 120 % du PIB. Si l’on compare le plan français à ce que s’apprête à faire l’Allemagne, il y a un rapport de 1 à 7 quant aux subventions d’avenir pour les entreprises (technologies de l’hydrogène, par exemple). Les dépenses publiques en faveur des entreprises s’élèveront à 360 milliards d’euros, en Allemagne, contre 48 milliards, en France, toutes les autres dépenses étant des dépenses sociales ou des reports de taxes.
Aux États-Unis, le bonus hebdomadaire de 600 dollars accordé aux chômeurs devrait disparaître, fin juillet. Les inscriptions hebdomadaires au chômage s’élèvent à 1,416 million, contre 1,3 million attendus, après un plus haut de 7 millions. Wall Street progresse uniquement sur des espoirs de vaccins, d’argent quasi gratuit de la Fed, de dépenses publiques, de déficits publics. Plus le pays s’enfonce et mieux c’est pour Wall Street.
Quant au plan de relance de l’Union européenne avec le rêve fédéraliste de Macron, c’est une catastrophe pour la France, qui ne se verrait attribuer que 39 milliards de subventions et pourrait, théoriquement, rembourser 80 milliards d’euros si la Commission ne devait pas lever des impôts européens ou des droits de douanes qui seront payés, in fine, par les consommateurs européens. Le seul gagnant est l’Allemagne, faussement généreuse, qui recule en fait l’échéance de l’explosion de la zone euro en accordant deux sucettes à l’Italie et à l’Espagne afin de défendre son marché intérieur européen, tout en profitant de la faiblesse de l’euro par rapport à un nouveau Deutsche Mark. Les eurodéputés en ébullition menacent de bloquer le budget européen.
La BCE est la seule institution qui, en Europe, tout comme la Fed aux États-Unis, empêche le système d’exploser, jusqu’au jour où il y aura une perte de confiance généralisée de la monnaie. Pour le moment, la BCE met les dettes de la France « au frigo » en reversant, sous forme de dividendes à la France, les intérêts de la dette obligataire française. Le mécanisme revient à effacer provisoirement les dettes de la France, mais le processus ne pourra pas durer indéfiniment et la situation de la France est irrémédiablement compromise.
La dette française ne peut être remboursée que dans une perspective de croissance économique réelle. Comme ce ne sera pas possible, seule l’hyperinflation permettra d’effacer les dettes de la France. Le processus de l’expansion monétaire menant à l’hyperinflation ne fait que commencer, nonobstant les bulles boursières et immobilières. L’inflation apparaîtra lorsque, suite à de nouvelles créations monétaires, la confiance dans la stabilité monétaire disparaîtra complètement, entraînant une augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie et la sortie des liquidités de leur trappe. Les débuts de l’hyperinflation devraient donc apparaître en 2021, tant aux États-Unis qu’en Europe.
Une once d’or vaut, désormais, 1.900 dollars, soit 500 dollars de plus que lors du krach de mars 2020 ; elle a valu, pendant la République de Weimar, jusqu’à 88.000 milliards de marks de l’époque. L’or, suite aux nouvelles créations monétaires des banques centrales, devrait atteindre les 2.000 dollars dans les prochains mois et battre son record historique de 1923,7 dollars, tandis que l’argent, autre métal précieux, s’envole également, dans sa roue, à plus de 23 dollars l’once.
Jusqu’où iront les banques centrales ? C’est la question. La France de Macron risque de connaitre en 2021 ou 2022 au plus tard l’impitoyable descente aux enfers du Liban : inflation galopante de 89,7 %, une dette publique de 170 % du PIB, l’effondrement des Bourses et la faillite des banques, un État en banqueroute, l’impossibilité de payer les fonctionnaires et les services publics, la misère, la dépression, avec des menaces de guerre civile. La décadence française a, en fait, commencé avec les premières réformes progressistes de Giscard !