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  • Ce totalitarisme hypocrite qui est le nôtre !, par Christian Vanneste.

    Le Délégué général de Renaissance catholique, Jean-Pierre Maugendre, vient d’être mis en examen à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile déposée par l’association Stop homophobie. Cette dernière lui reproche d’avoir publié sur son site un texte signé par deux cardinaux et trois évêques rappelant les grands principes de la morale catholique face aux “avancées” et aux revendications du progressisme sociétal.

    christian vanneste.jpgAppuyé sur les encycliques et la longue tradition de l’Eglise, il s’agit d’un rappel qui s’adresse aux catholiques pour éviter le flou qui règne parfois dans des déclarations impromptues jusqu’au sommet de la hiérarchie vaticane. Rien de nouveau donc sous le soleil de Dieu.

    On pourrait considérer que dans une “République” qui proclame dans le préambule de sa constitution que “Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi”, cette inculpation est clairement anticonstitutionnelle puisqu’elle vise une opinion religieuse qui n’a entraîné aucun trouble. En fait, elle traduit une évolution constante et sournoise qui pas à pas a inversé les normes jusqu’à renverser le fondement même de notre société, voire de notre civilisation. On a commencé par s’en prendre au racisme et à l’antisémitisme, et l’immense majorité, touchée par les horreurs du nazisme, a été convaincue de la nécessité d’interdire toute promotion de la discrimination en fonction de l’origine ou de la couleur, distinction qu’aucune théorie scientifique sérieuse ne vient étayer. Le sexe a suivi, et même si dans ce cas la biologie établit des différences notoires, on a estimé qu’elles ne devaient pas se traduire par des inégalités juridiques. Lorsqu’on en est arrivé à l’orientation sexuelle, l’intelligence a failli : peut-on considérer un comportement dont le déterminisme n’est pas fixé par une théorie reconnue au même titre qu’un état subi par un individu du fait de sa naissance ? D’autant plus que la quasi totalité des sociétés rejetaient avec plus ou moins de rigueur l’orientation homosexuelle au moins pour la simple raison qu’elle était infertile et donc contraire à la continuité même du groupe. Néanmoins dans notre pays, la discrimination ou tout propos encourageant celle-ci ou appelant à la haine envers cette orientation sont susceptibles de poursuites pénales.

    Ce faisant, on n’a pas seulement inversé la norme qui faisait de l’homosexualité une pratique, soit interdite, soit tolérée sans égalité de droits, donc discriminée, pour lui offrir une égalité protégée et sans cesse étendue de l’union au mariage, du mariage à la “procréation”, en dépit même des limites de la nature, mais on a aussi porté une atteinte extrêmement grave à l’un des fondements essentiels de notre société : la liberté d’expression ! Là encore le processus est fourbe. Son enveloppe idéologique est en phase avec l’air du temps : le dominé, la victime a raison contre le dominant, et en levant une discrimination, on fait du bien au discriminé sans nuire au discriminant. Donc le discriminant qui résiste est un méchant ! Celui qui aurait le malheur de dire que ce comportement n’est guère favorable au renouvellement des générations et nuit à l’avenir du pays serait foudroyé sur place… Quant à l’intérêt de l’enfant ? Baliverne ! Désormais, c’est l’opposant qui est coupable au point de se voir interdire d’exprimer ses arguments sous prétexte d’appel à la haine ou à la discrimination, au point d’être poursuivi et condamné s’il persévère.

    Ce monde à l’envers qui est devenu le nôtre s’enferme dans ses contradictions. D’abord, sous prétexte de libérer les comportements des uns, on réprime les pensées des autres. La liberté de faire ne devrait pas empêcher la liberté de critique à l’encontre de ce “faire”, dès lors qu’elle ne s’y oppose pas par la violence physique ou verbale. Or les plaignants ont la litote facile : qui n’aime pas est supposé haïr. Ensuite, notre démocratie “libérale”, parlementaire, en est arrivée à un totalitarisme hypocrite qui utilise le cliquet législatif comme si l’opinion publique, le parlement, ne pouvaient abroger une loi. Il est évident que l’opposition à une loi existante doit pouvoir s’exprimer et même aboutir éventuellement à sa révision, sinon nous aurions changé de régime sans nous en apercevoir. J’ai moi-même, en tant que parlementaire, affronté cette incohérence face à des magistrats bizarrement obtus, et n’ai obtenu justice qu’en Cassation. Enfin, si le groupe de pression LGBT et ses associations subventionnées grâce à nos impôts peuvent largement diffuser leur idéologie, il serait interdit à une association catholique de publier les textes de l’Eglise ? Même sans tenir compte de la place du catholicisme dans l’histoire de notre pays et en ramenant le conflit au choc entre deux “communautés” dont on éliminerait les proportions, on se rend bien compte qu’il y a dans cette affaire comme le disait Orwell des groupes “plus égaux que les autres” : ils ont le droit de communiquer jusqu’au prosélytisme que les autres ont perdu. Ils peuvent utiliser les moyens que leur donne l’argent public pour agir en justice contre des individus qui ne les possèdent pas, et pratiquer une véritable intimidation qui conduit à l’autocensure pour éviter la ruine. Liberté, égalité, légalité sont remises en cause et certains s’obstinent à appeler ça la République ?

    Concrètement, ces procédures mobilisent des magistrats alors que la France en manque pour répondre à d’autres priorités. A l’époque du service militaire obligatoire, il y avait l’objection de conscience. N’est-elle pas de droit pour le médecin qui refuse l’avortement ou l’euthanasie, pour l’élu qui refuse, à titre personnel,  de marier deux personnes de même sexe ? Elles sont cependant contestées. Alors que le passeur d’immigrés clandestins est relaxé et célébré, le ministre dissout une association qui milite contre l’immigration illégale. Le premier a enfreint la loi, les militants de la seconde ont simplement exprimé une opinion. Certes la loi civile l’emporte sur la loi morale, mais pas au point de gommer l’autonomie de la conscience, d’une manière toujours univoque. Lorsque tel est le cas, la société devient un système totalitaire et nous y sommes !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • PROPOSITION DE RÉSOLUTION visant à la protection et à l’inscription des chiffres romains dans le patrimoine culturel et

    N° 4068

    ASSEMBLÉE  NATIONALE

    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

    QUINZIÈME LÉGISLATURE

    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 7 avril 2021.

    présentée par Mesdames et Messieurs

    Philippe BENASSAYA, Guy BRICOUT, Damien ABAD, Pierre MOREL‑À‑L’HUISSIER, Julien AUBERT, Philippe CHALUMEAU, Vincent DESCOEUR, Annie CHAPELIER, Sylvie BOUCHET BELLECOURT, Laurence TRASTOUR‑ISNART, Claude de GANAY, Nicolas MEIZONNET, Laurent GARCIA, Jean‑Jacques FERRARA, Sébastien HUYGHE, Jennifer DE TEMMERMAN, Béatrice DESCAMPS, Jean‑Claude BOUCHET, Mansour KAMARDINE, Bruno BILDE, Philippe GOSSELIN, Typhanie DEGOIS, Robin REDA, Stéphane VIRY, Nathalie PORTE, Yves HEMEDINGER, Julien RAVIER, Jean‑Luc REITZER, Marc LE FUR, Philippe MEYER, Arnaud VIALA, Véronique LOUWAGIE, Jean‑Pierre PONT, Thibault BAZIN, Xavier BRETON, Bérengère POLETTI, Frédéric REISS, Yannick HAURY, Bernard PERRUT, Didier QUENTIN, Michel VIALAY, Emmanuelle MÉNARD, Stéphanie KERBARH, Michel HERBILLON, Christophe NAEGELEN, Jean‑Carles GRELIER, Jean‑François PARIGI, Bernard BROCHAND, Gérard MENUEL, Ian BOUCARD, Éric PAUGET, Valérie BEAUVAIS, Olivier MARLEIX, Emmanuel MAQUET, Marie‑France LORHO, Pierre VATIN, Jean‑Marie SERMIER, Meyer HABIB, Émilie BONNIVARD, Sandrine BOËLLE, Édith AUDIBERT, Jean‑Luc LAGLEIZE, Bernard BOULEY, Agnès THILL, Brigitte KUSTER, Stéphanie KERBARH, Constance LE GRIP, Patrice PERROT, François JOLIVET, Sébastien CHENU, Robert THERRY, Valérie BAZIN‑MALGRAS, Isabelle VALENTIN, Jean‑Jacques GAULTIER,

    députés.

     

    – 1 –

    EXPOSÉ DES MOTIFS

    Mesdames, Messieurs,

    Les récentes révélations par la presse sur l’abandon des chiffres romains au profit des chiffres arabes dans la dénomination des siècles par le musée du Louvre et celle des Rois de France par le musée Carnavalet ont choqué de nombreux Français. Pour beaucoup, elles marquent une nouvelle étape dans le déclin culturel de notre culture historique.

    La raison de cet abandon est l’accessibilité, notamment des touristes étrangers qui ne connaissent pas la numérotation romaine, à la culture transmise par ces établissements. Or le rôle des musées est bien la transmission d’une culture, et non son adaptation au profit du plus grand nombre, plus particulièrement des touristes et de ceux qui y sont imperméables dans un souci d’universalisme.

    Il ne s’agit donc pas d’un simple abandon de la numérotation romaine, qui constituerait « un obstacle à la compréhension » selon certains responsables, mais bien d’un abandon par ces musées de la mission première qui leur a été confiée : protéger et perpétuer notre héritage historique.

    Face à cet abandon, la Représentation nationale ne peut détourner le regard. Elle doit être unie pour condamner ce qui s’apparente à un reniement culturel et civilisationnel. Il nous faut également être lucide. Qui peut croire que supprimer les chiffres romains agrandira l’audience de nos musées ? Qui peut croire que l’abandon d’une part de notre héritage culturel et civilisationnel pourra recréer un lien charnel entre nos compatriotes et leur Histoire ? De telles pensées sont, au mieux, d’une naïveté confondante et, au pire, d’une véritable désertion culturelle.

    Ainsi que l’écrivait Massimo Gramellini, écrivain et vice‑directeur du Corriere della Sera, « Cette histoire des chiffres romains représente une synthèse parfaite de la catastrophe culturelle en cours : d’abord on n’enseigne pas les choses, puis on les élimine pour que ceux qui les ignorent ne se sentent pas mal à l’aise ».

    Il est en effet de la responsabilité première de nos écoles que d’apprendre la numérotation romaine à nos enfants. Sans cela, elle sera vouée à disparaitre dans l’oubli ou, pire, sera réservée aux élites et leur servira de signe de reconnaissance, alors qu’elle a pourtant une vocation universelle, vocation qu’elle a, jusque‑là, honorée. Il est donc important, par cette proposition de résolution, de rappeler le rôle fondamental de notre système éducatif dans la transmission de la base des savoirs à nos enfants que sont lire, écrire et compter, mais aussi connaitre la numérotation romaine.

    Notre legs romain est un pilier de notre identité politique, juridique, philosophique et historique. Le renier, l’oublier, l’abandonner, serait perdre une part de nous‑même en tant que civilisation.

    Cependant, il ne faut pas nier la responsabilité des politiques et des responsables publics dans ce déclin culturel : le problème ne vient pas du public, qui ne comprend pas ou qui ne comprend plus la numérotation romaine. Le véritable problème vient du manque de courage, de l’abandon de la part des responsables des musées qui se plient à la dictature universaliste dans une logique mercantile, mais aussi des politiques qui détournent le regard, au prétexte qu’il y aurait « plus grave ailleurs ».

    La ville de Paris reconnaît, pire, assume cet abandon, des mots mêmes de son adjointe à la culture. L’Assemblée nationale ne peut se résoudre à une telle renonciation. Cette proposition de résolution vient donc prendre la mesure de tout cela pour réaffirmer solennellement l’importance et l’attachement de la France à la numérotation romaine, comme étant part de son patrimoine immatériel et culturel, qu’elle se doit de protéger.

     

     

    PROPOSITION DE RESOLUTION

    Article unique

    L’Assemblée nationale,

    Vu l’article 34‑1 de la Constitution,

    Vu l’article 136 de son Règlement,

    Rappelant que la numérotation romaine précède l’invention de l’écriture et, depuis, a traversé les âges en s’inscrivant dans l’histoire de la civilisation française et européenne ;

    Considérant que l’usage de la numérotation romaine constitue l’une des bases distinctives de notre culture historique ;

    Considérant qu’il est du devoir de notre pays de transmettre l’héritage immémorial de la numérotation romaine et de l’histoire de notre civilisation qui y est affiliée ;

    Considérant que l’école et les musées sont les premiers vecteurs de transmission de cet héritage ;

    1. – Déclare la numérotation romaine comme faisant partie du patrimoine culturel et immatériel de la France ;
    2. – Invite le Gouvernement à promouvoir la numérotation romaine comme telle à l’international ;

    III. – Invite le Gouvernement à protéger l’usage subsistant de la numérotation romaine dans notre pays et à inviter ses partenaires européens à faire de même en Europe.

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    M. Philippe Benassaya

  • L’inflation qui vient ?, par h16.

    Payer les gens à rester chez eux et distribuer des chèques d’argent des autres est la recette assurée pour la croissance, c’est connu !

    La pandémie aura eu au moins le mérite d’occuper les esprits : on compte les morts, puis les infectés, puis les cas contact, puis les variants, les doses de vaccin et les vaccinés, avant de bientôt passer aux petits passeports vexatoires de preuve de bonne santé. 

    Au moins pendant ce temps-là on ne compte pas les petits soucis qui pourraient se poser du côté économique.

    C’est quelque peu dommage surtout si l’on considère que pour être en bonne santé, il vaut mieux une économie saine : ceux qui ne peuvent plus se déplacer, puis travailler, puis qui n’ont plus d’endroit pour dormir, ne mangent pas à leur faim finissent par avoir des petits soucis de santé, celle-là même que les énergiques gesticulations gouvernementales entendent pourtant tout faire pour conserver au plus grand nombre, quoi qu’il en coûte et tralalilalère.

    Force est de constater qu’empêcher les activités économiques de reprendre finit par avoir un impact négatif sur tout le reste. Et compenser la misère provoquée par une distribution magique d’argent sorti directement de l’arrière-train des licornes keynésiennes n’est pas réellement une bonne idée, même si les escrocs actuellement en charge des banques centrales tentent de nous convaincre du contraire.

    Les signes s’accumulent de diverses tensions sur le marché, qui ne pointent guère vers une résolution des problèmes posés de façon rapide, à l’amiable et dans la bonne humeur. Eh oui, à force d’intervenir sur les marchés, en bousculant franchement les chaînes logistiques dans une économie mondialisée en flux tendus, on aboutit à des déséquilibres parfois gênants.

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    Par exemple, l’actuelle pénurie de composants électroniques dont on a pu entendre discrètement parler dans quelques médias a fini par toucher l’industrie automobile, gourmande de ces composants à mesure que les voitures en embarquent de plus en plus : pousser tout le monde au télétravail résulte inévitablement en un gonflement massif de la demande en matériel électronique apte à permettre ce nouveau mode de travail. Renouvellement des écrans, des ordinateurs, extension majeure des centres de données partout dans le monde, multiplication de l’usage du commerce en ligne pour éviter les déplacements inutiles, tabassage fiscal du conducteur automobile… Autant d’éléments qui, mis bout à bout, impliquent une réorganisation très rapide des chaînes de production d’électronique et une remise en question de l’importance des voitures dans le monde.

    Ce qui aurait probablement pris une ou deux décennies a été compressé en quelques mois et il était inévitable que quelques effets de bords apparaissent ; au moins la France, dont l’industrialisation était déjà en berne, ne souffrira plus trop de la mort lente de ses constructeurs automobiles, écrabouillés entre les problèmes logistiques, la culpabilisation incessante des automobilistes et le poids des charges sociales du premier pays de taxation au monde.

    Par exemple, il y a aussi l’actuelle tension observée sur les matériaux de construction dans le secteur du bâtiment, que certains expliquent par les politiques américaines (oh, regardez, c’est encore la faute de Trump !) de protectionnisme sur le bois canadien (mais pas certaines manœuvres plus calculées d’un petit nombre de firmes) qui entraîne un réapprovisionnement des industriels américains du secteur vers l’Europe, provoquant une pénurie locale et une hausse marquée des prix.

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    En réalité, on découvre progressivement différentes pénuries de matériaux (béton, métallurgie, adhésifs, verre) qui se traduisent toutes par une hausse des prix : des vitrages en hausse de 30 %, des prix qui montent de 10 à 40 % sur l’aluminium, le cuivre, le laiton, l’acier, le zinc… À tel point que le gouvernement commence à éprouver quelques moiteurs sur les commandes publiques, dont on pressent qu’elles vont pourtant continuer bon train, youkaïdi, youkaïda, c’est l’État qui paie (en retard).

    À ces hausses de prix des matières premières, on peut aussi ajouter une hausse des prix des biens alimentaires : encore modeste, elle n’en est pas moins présente et commence à se faire sentir progressivement sur un nombre croissant de biens de consommation courante. Pour le moment, on parle d’une hausse timide de 2 %, mais le détail de certains produits (lait, céréales, huiles) ne laissent guère de doute sur la direction générale prise par les prix dans les prochains mois : ne vous attendez pas à faire d’économie sur la nourriture…

    Eh oui : de façon réellement surprenante, les masses réellement colossales d’argent qui ont été injectées dans le système monétaire mondial depuis la crise de 2008 commencent à perfuser un peu partout.

    La crise sanitaire, véritable opportunité pour un paquet d’idiots utiles et de politiciens incompétents trop heureux de l’utiliser pour augmenter leurs pouvoirs, commence maintenant à présenter la facture, la vraie, pas celle que les clowns à roulettes s’imaginaient payer les mois passés à coups de distribution d’argent des autres, de facilités de paiements et autres couvertures sociales plus ou moins bidon. Cette facture réelle se traduit par des prix en hausse, un pouvoir d’achat qui stagne, une augmentation des faillites et du chômage : payer les gens pour rester chez eux veut dire qu’à la fin, le travail n’est pas fait et, au bout, une demande n’est pas satisfaite…

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    Et l’inflation qui arrive ressemble fort à ce moment délicat où l’on entend le barrage qui grince et qui craque, qu’on le voit se fendiller et se lézarder rapidement : cela fait des années que sont accumulées de façon obscène des dettes monstrueuses, que l’argent gratuit des autres est distribuée à des industries et des secteurs manifestement peu ou pas rentables, que le dépensier est favorisé sans vergogne par rapport à celui qui épargne, que le capitalisme de connivence est dorloté au détriment du capitalisme naturel. Il semble inévitable que les montants ainsi gonflés et mal alloués finissent un jour par se déverser dans toute l’économie, noyant les uns et les autres dans des liquidités rapidement devenues sans valeur.

    La hausse de l’immobilier (par ailleurs assez mal reprise dans les calculs statistiques de l’inflation, minimisant cette dernière), la hausse du prix de l’or, l’irrationalité des marchés boursiers (Gamestop ou Tesla étant des illustrations frappantes), la hausse récente mais symptomatique des cryptomonnaies, tout pointe vers une unique direction : l’inflation revient, et elle n’est pas contente.

    Et au fait, c’est exactement la même équipe de clowns qui a géré l’actuelle crise sanitaire qui devra gérer la crise inflationniste qui nous pend au nez. Rassurant, n’est-ce pas ?

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    Source : https://www.contrepoints.org/

  • La numérisation des esprits ?

    Nous avons reçu ce texte amu­sant extrait d’une lettre dif­fu­sée par un cor­res­pon­dant ami, rési­dant à l’étranger

    L’é­lec­tion pré­si­den­tielle amé­ri­caine a avi­vé les contro­verses sur les modes de scru­tin, leur effi­ca­ci­té et leur fiabilité. 

    L’é­lec­tion pré­si­den­tielle amé­ri­caine a avi­vé les contro­verses sur les modes de scru­tin, leur effi­ca­ci­té et leur fiabilité. 

     En cette période d’apprentissage du confi­ne­ment volon­taire et du télé tra­vail ins­ti­tué, le vote élec­tro­nique a été évo­qué, ici et là, comme une solu­tion d’avenir.

    Or il est expé­ri­men­té en France, en ce moment pré­sent, pour l’é­lec­tion des conseillers des Fran­çais de l’étranger.

    Nous igno­rons si c’est avec la volon­té de le géné­ra­li­ser plus tard, pour d’autres scru­tins. On peut pen­ser néan­moins que l’in­ves­tis­se­ment réa­li­sé est assez impor­tant pour que cette idée ne soit pas absente de cer­tains « esprits autorisés ».

    Voi­ci com­ment les choses se sont déroulées :

    « L’é­lec­teur ins­crit sur les listes consu­laires et qui y a décla­ré une adresse cour­riel et un numé­ro de télé­phone mobile com­mence par rece­voir un SMS conte­nant un code. Le mien était com­po­sé de six lettres et six chiffres. Simple et intui­tif, n’est-ce pas ?

    Deux jours plus tard il reçoit un cour­riel l’in­vi­tant à se connec­ter au site diplomatie.fr sur lequel il peut ouvrir une page qui s’au­to­dé­truit après fer­me­ture. Cette page contient un second code, qu’il faut donc noter soi­gneu­se­ment, sinon… eh bien sinon, je ne sais pas ce qui se passe. Je n’ai pas vou­lu savoir et j’ai donc noté mon code : Un mélange de 12 signes, lettres et chiffres, aus­si ins­pi­rant que le premier.

    Le bureau de vote vir­tuel est ouvert pen­dant quatre jours. Les dates et heures pré­cises sont publiques et rap­pe­lées dans plu­sieurs cour­riels offi­ciels ; les can­di­dats les ont éga­le­ment annon­cées dans leur innom­brables envois de pro­pa­gande. L’é­lec­teur est donc cen­sé les connaître. 

    S’il n’ou­blie pas, il doit se connec­ter, à temps, sur un site ad hoc où il doit com­men­cer par ren­sei­gner les deux codes reçus supra. 

    Il est alors diri­gé sur ce qui joue le rôle d’i­so­loir vir­tuel. Après avoir coché les can­di­dats de son choix (je n’ai pas remar­qué de place pour un vote blanc, ni ten­té de cocher plus de lignes que néces­saire pour voir com­ment réagit le sys­tème. Appa­rem­ment il ne peut y avoir de vote nul, puisque seules les réponses valides sont admises) le logi­ciel ren­voie l’i­mage du bul­le­tin de vote rem­pli, en deman­dant confirmation.

    Je confirme mon choix ; alors il m’est deman­dé d’at­tendre un cour­riel de contrôle (donc d’ou­vrir un second onglet pour le rece­voir), et de reco­pier le code qu’il contient. C’est une banale suite de six chiffres. Je par­viens à effec­tuer la manœuvre sans me prendre les pieds dans le tapis et il me semble alors entendre l’as­ses­seur vir­tuel pro­cla­mer « a voté ! ».

    Mais ce n’est pas fini. Je reçois un peu plus tard un cour­riel, que je vous joins tel quel, car il ne mérite aucune rature ni modi­fi­ca­tion. Il est des­ti­né à me per­mettre, après le dépouille­ment, de véri­fier que mon vote a bien été comptabilisé :

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    Je vous ai livré mon code de véri­fi­ca­tion, nous dit notre inter­lo­cu­teur, mais notre rédac­tion a déci­dé d’occulter par dis­cré­tion une moi­tié de ce code.

    Appre­nez-le par cœur ! ajoute-t-il.

    Car plus vous serez nom­breux à véri­fier par vous-mêmes si mon vote n’a pas fait l’ob­jet d’une sub­sti­tu­tion, et plus il sera démo­cra­ti­que­ment garanti. 

    Je pré­cise éga­le­ment que les élec­teurs qui n’au­ront pas pu ou pas vou­lu suivre ce par­cours ini­tia­tique pour­ront aller voter à l’an­cienne, le dimanche 30 mai. Mais pour cela ils devront se rendre phy­si­que­ment à leur consu­lat, et y por­ter un masque.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Sécurité globale : quelle politique pour notre pays ? Introduction (partie 1), par Philippe FRANCESCHI (Consultant en sé

    OPINION. 2022 approche et les attentes et inquiétudes des Français en termes de sécurité sont immenses. Conseiller en sécurité, notre contributeur présente les mesures à prendre, selon lui, pour redresser la barre. Mais avant tout, petit point dans cette première partie sur les défis à relever.

    6.jpegLa sécurité est la première des libertés. L’affaiblissement de l’autorité de l’État depuis plus de 40 ans est à l’origine de l’enracinement de l’insécurité, de l’ensauvagement de la société en général, du terrorisme islamiste et de l’islam politique sur notre sol. La droite a été incapable de prendre les mesures qui s’imposaient lorsqu’elle était au pouvoir tandis que la gauche est restée prisonnière de choix absurdes et dogmatiques, déniant la réalité. Résultat : une politique pénale laxiste, une immigration irrégulière incontrôlée à l’origine de la dégradation sécuritaire, la victimisation des délinquants et l’absence de véritable reconnaissance des victimes, le désengagement de l’État, l’affaiblissement moral et matériel des armées, de nos forces de sécurité intérieure et de notre justice.

    Après la parenthèse calamiteuse du macronisme inconsistant, les Français attendent un État fort et une politique de sécurité efficace. Tous les candidats à la présidentielle promettront un programme sécurité/justice musclé. Il nous faut donc proposer aux Français des solutions « choc » transgressives, percutantes et bien ciblées sur trois points : le rejet du droit européen en matière d’immigration, la reconquête des zones de non-droit, la laïcité rempart contre l’islamisme.

    Retrouver notre souveraineté et une politique étrangère qui renoue avec l’intérêt supérieur de la nation

    Notre sécurité est globale et dépend d’abord de notre politique étrangère. Or, en Syrie et en Libye, nos initiatives hasardeuses et notre aveuglement ont permis l’enracinement de l’État islamique qui s’est aujourd’hui installé dans toute la zone sahélienne, nous obligeant à nous y engager militairement et à nous y embourber. L’Union européenne (UE) y a brillé par son absence de soutien. Cette situation chaotique est à l’origine d’une vague d’immigration incontrôlée que l’UE n’arrive toujours pas à endiguer et qui alimente le terrorisme sur notre propre territoire par effet de contagion. La volonté turque de renaissance d’un empire ottoman n’y est pas étrangère non plus.

    D’autre part, nous ne réussissons pas à faire valoir notre intérêt en matière de protection des frontières et de quotas de « migrants » que l’Union européenne veut nous imposer coûte que coûte. Et que dire de l’absence d’Europe de la défense au sein de l’OTAN, alors que notre armée en est réduite à la portion congrue et que nous n’avons plus de conscription, dans un monde devenu de plus en plus dangereux ? Enfin, nous avons aussi réussi le tour de force d’être en froid avec la Russie alors qu’elle devrait être un partenaire essentiel de l’Union européenne dans la lutte contre le terrorisme islamiste.

    Mettre fin à une immigration incontrôlée afin de retrouver notre liberté d’action

    Le contrôle de nos frontières concerne tout autant la lutte contre le terrorisme islamiste, notre survie économique et sociale ainsi que la capacité d’intégration des nouveaux arrivants. Cela passe par la remise en question des textes européens concernant le droit d’asile, devenus trop laxistes et qui favorisent l’immigration régulière comme irrégulière, notamment musulmane.

    Il faut en même temps ne pas hésiter à désobéir et remettre en question les textes européens concernant le droit d’asile, devenus trop laxistes et qui favorisent l’immigration. Nous verrons bien si nous sommes condamnés par la CJUE. À cet égard, notre première proposition « choc » est de refuser la mise en œuvre de la Convention européenne des droits de l’homme concernant le regroupement familial et de la directive 2011/95/UE qui fait référence à la Convention de Genève et consacre une « protection subsidiaire » à côté de celle du statut de réfugié traditionnel, véritable perversion et dévoiement du droit d’asile. Il devra être envisagé également la remigration des étrangers devenus indésirables par leur comportement, séparatistes réfractaires aux valeurs de la France dont la laïcité, ou leur absence de contribution à notre économie, afin de pacifier notre société et préserver notre identité historique. C’est à ce prix que sera préservée notre civilisation.

    Réarmer matériellement et moralement la Justice et les forces de sécurité intérieure

    Des lois de programmation pluriannuelles, justice et sécurité seront mises en œuvre. L’augmentation de la criminalité et de la délinquance doit être jugulée, ce qui nécessite impérativement de réinvestir les territoires abandonnés et de rénover notre système pénal trop laxiste, maillon faible du dispositif et de donner à la Justice et aux forces de l’ordre les moyens d’un fonctionnement efficace et efficient, en échange d’un devoir de réussir.

    Si le risque terroriste islamiste provenant du retour des djihadistes du Levant est toujours prégnant, le risque terroriste endogène provenant du séparatisme islamiste de français ou d’étrangers présents sur notre sol ou encore sortant de prison devient de plus en plus évident et constitue le risque principal. Nous devons en tenir compte dans les mesures préventives à mettre en œuvre ainsi que dans l’organisation de nos services de renseignement. Nous devons également renforcer davantage notre législation spécifique au domaine terroriste.

    Mettre en œuvre un plan de reconquête des zones de non-droit, territoires perdus de la République

    Un objectif, le retour de la sécurité et de l’autorité de l’État dans les zones de non-droit qui se sont développées devant le recul de la puissance publique et dans lesquelles se développe le séparatisme islamiste lié à la criminalité organisée (drogues, armes, cigarettes, etc.). Cette situation n’est plus tolérable et ne se réglera pas uniquement par des mesures économiques et sociales. Cela demande un véritable plan d’action national et une politique pénale répressive sans faille.

    « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Cette expression de Jacques Chirac peut parfaitement s’appliquer à nos « quartiers sensibles ». Nicolas Sarkozy avait promis de passer le karcher, il nous faut proposer le mode d’emploi et dire que nous allons le faire. Cela constituera notre seconde proposition « choc ». Les Français ont bien compris cette exigence et attendent maintenant qu’on leur propose le mode d’action pour y parvenir. Cet objectif doit constituer le tronc central, l’idée maîtresse de notre politique de sécurité intérieure.

    Éradiquer le séparatisme islamiste par une laïcité affermie dans notre Constitution, renforcer la lutte contre le terrorisme islamiste

    Afin de marginaliser les fondamentalistes et séparatistes qui gagnent de plus en plus de terrain, nous devons mener une politique ferme de respect de la neutralité et de la discrétion religieuse dans l’espace public, collectif et politique, en séparant bien la sphère publique de la sphère privée. C’est notre troisième proposition « choc », une laïcité aux contours définis dans l’article 1 de notre Constitution afin de s’imposer à tous, dont la discrétion dans l’espace public. C’est le meilleur angle d’attaque contre le séparatisme islamiste.

    Nous avons dans notre histoire l’exemple de ce que fit Napoléon pour les juifs de France par les décrets de 1808 contenant certaines contraintes afin de faciliter leur assimilation. Afin de marginaliser les fondamentalistes et séparatistes qui gagnent de plus en plus de terrain, nous devons mener une politique qui s’appuie sur les musulmans sécularisés qui revendiquent leur appartenance à la communauté nationale, qui reconnaissent la laïcité sans pour autant renier leur religion.

     

    Philippe FRANCESCHI
    Consultant en sécurité
    Philippe Franceschi, ancien officier supérieur de gendarmerie et ex-responsable du projet "contre-terrorisme Sahel" de la Commission européenne, est consultant dans le domaine de la sécurité.
     
  • EMMANUEL MACRON : UNE DIPLOMATIE INCENDIAIRE !, de Jacques MYARD.

      Après avoir décla­ré que la colo­ni­sa­tion était un crime contre l’humanité, le pré­sident fidèle à son prin­cipe du : « en même temps », à l’approche de la cam­pagne pré­si­den­tielle et peut-être par oppor­tu­ni­té, pro­voque des chefs d’États étran­gers, avec rai­son sur le fond, mais de façon très dis­cu­table sur la forme. (NDLR)

    5.jpgC’est avec une cer­taine stu­pé­fac­tion que nous avons pris connais­sance des pro­pos du Pré­sident de la Répu­blique sur l’Al­gé­rie et ceux en réac­tion au dis­cours du Pre­mier Ministre malien à la tri­bune de l’ONU.

    ALGERIE : Le 30 Sep­tembre der­nier, devant des « petits-enfants » de la guerre d’Al­gé­rie réunis à l’E­ly­sée, E. Macron dénonce le dis­cours des auto­ri­tés algé­riennes qui « repose sur la haine de la France » , il accuse une pro­pa­gande por­tée par les Turcs qui réécrit l’his­toire et sur­tout il s’in­ter­roge sur la nation algé­rienne :  » est-ce qu’il y avait une nation algé­rienne avant la colo­ni­sa­tion fran­çaise ?  » Il pour­suit en poin­tant la Tur­quie qui fait oublier le rôle de colo­ni­sa­teur qu’elle a joué en Algérie.

    Quant au sys­tème algé­rien, il le juge « fatigué ».

    On pour­rait croire que ces pro­pos bien peu diplo­ma­tiques, pour ne pas dire « cash » et bru­taux, n’é­taient pas des­ti­nés à être divul­gués, eh bien non !

    On apprend par un article de presse fort bien ren­sei­gné, aux meilleures sources, que les décla­ra­tions du Pré­sident avaient été mises au point avec pré­ci­sion afin qu’elles soient divul­guées, bref qu’elles aient l’im­pact maximal.

    La cible a été atteinte, le gou­ver­ne­ment algé­rien est furieux et prend des mesures de rétorsion.

    MALI : A peine le Pre­mier Ministre malien est-il des­cen­du de la tri­bune de l’As­sem­blée géné­rale de l’O­NU que E. Macron fus­tige ses décla­ra­tions et le voue sans appel et publi­que­ment aux gémo­nies anti-démocratiques.

    Mais les ini­tia­tives ico­no­clastes ne se limitent pas à des com­men­taires per­si­fleurs, il vient de réin­ven­ter le tra­di­tion­nel som­met France-Afrique sans invi­ter les chefs d’E­tats afri­cains ; et il le fait savoir, conseillé par un nou­veau gou­rou, contemp­teur de la Françafrique.

    Il pro­pose de rem­pla­cer le som­met de chefs d’E­tats par des tables rondes de la socié­té civile fran­çaise et afri­caine qui pour­ront ain­si réin­ven­ter tout à loi­sir l’A­frique, en dénon­çant les affreux colo­nia­listes et sur­tout, en met­tant en porte-à-faux les chefs d’Etat afri­cains qui vont remer­cier la France : beau gâchis en perspective !

    Il se pro­pose enfin de rem­pla­cer les som­mets France-Afrique par des som­mets Europe-Afrique, ain­si nos inté­rêts seront-ils mieux défen­dus par Bruxelles et l’Allemagne …

    La ques­tion est très simple :

    Est-ce le rôle du Pré­sident de la Répu­blique de se lan­cer dans des inter­ro­ga­tions his­to­riques sur l’exis­tence réelle de la nation algé­rienne avant la colo­ni­sa­tion ou de trai­ter publi­que­ment le régime algé­rien de « régime fatigué » ?

    Est-ce le rôle du Pré­sident de la Répu­blique de répondre par un « smash » au Pre­mier Ministre malien ?

    En d’autres termes, es- ce le rôle du Pré­sident de jeter de l’huile sur le feu ?

    Sur le fond, E. Macron n’a pas tort dans les reproches qu’il adresse à l’Al­gé­rie, il a même rai­son ; il en va de même pour ses com­men­taires sur le Pre­mier Ministre malien.

    Mais dans l’ordre inter­na­tio­nal, E.Macron agit en ama­teur et même en incen­diaire ; loin de cal­mer le jeu, il l’ag­grave au détri­ment de nos inté­rêts, sans pos­si­bi­li­té de trou­ver de solu­tion à brève échéance en rai­son du paroxysme des ten­sions qu’il provoque.

    Dans l’ordre inter­na­tio­nal, les chefs d’E­tats­cons­ti­tuent le som­met des rela­tions inter­na­tio­nales, il n’y a rien au-des­sus d’eux pour rat­tra­per, cor­ri­ger leurs fautes et évi­ter l’affrontement .

    Evin­cer les chefs d’E­tats des réunions diplo­ma­tiques pour les orga­ni­ser autour de palabres estu­dian­tins est-il un grand pas en avant sur la com­pré­hen­sion du monde, bel amateurisme !

    Les bouches de canons du Roi de France por­taient une devise célèbre et fort instructive :

     » Ulti­ma ratio regum »

    La force est le der­nier argu­ment des Rois.

    E. Macron devrait la médi­ter car c’est tou­jours dans cet adage que s’ins­crit la géos­tra­té­gie mon­diale, loin très loin de ses uto­pies et de ses com­men­taires oiseux qui nous brouillent avec l’Afrique !

     

    MESSAGE de Jacques MYARD

    Membre Hono­raire du Parlement

    Maire de Mai­sons-Laf­fitte Pré­sident du Cercle Nation et Répu­blique Pré­sident de l’A­ca­dé­mie du Gaullisme

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Macron ou le despotisme apparemment doux annoncé par Tocqueville. (II), par Christian Vanneste.

    La Révolution a été tout le contraire d’un “bloc” comme l’a dit Clémenceau. Elle est au contraire le choc d’aspirations et de valeurs contradictoires qui durant une décennie a provoqué le puissant séisme dont la France ne s’est jamais totalement relevée. Entre le grand moment de la nuit du 4 Août 1789 et de l’abandon des privilèges qui symbolise les réformes sociales, juridiques et fiscales qui étaient urgentes et nécessaires et le misérable assassinat Reine Marie-Antoinette le 16 Octobre 1793, quel chaos d’enthousiasme généreux et de bassesse envieuse et revancharde !

    christian vanneste.jpgL’ivresse de la liberté a engendré en trois ans un monstre totalitaire et sanguinaire, l’apologie de la vertu a laissé place à la plus sordide des corruptions, la chute d’une monarchie enlisée dans ses traditions n’a été compensée que par la naissance d’un Etat plus rationnel où la liberté avait moins de place. En lisant Taine, on se rend compte que si la conquête de la liberté avait surtout été la motivation d’un certain nombre de “Grands”, d’Aristocrates, dont La Fayette est le modèle accompli, les motifs du peuple étaient plus prosaïques, et tenaient davantage à l’appropriation des biens nationaux issus de la confiscation opérée au détriment du clergé et des émigrés, ou encore à la nette amélioration du système fiscal. La liberté contrairement à l’égalité est une valeur de droite, parce que dans le fond, c’est une valeur aristocratique. Elle tire justement la démocratie vers le haut en communiquant cet esprit élitaire à la majorité d’une population. Un esprit indépendant comme Bernanos représente parfaitement cette exigence. « La tyrannie abjecte du Nombre est une infection lente qui n’a jamais provoqué de fièvre. Le Nombre crée une société à son image, une société d’êtres non pas égaux, mais pareils, seulement reconnaissables à leurs empreintes digitales. » Dans “la France contre les robots”, Bernanos a dénoncé avec vigueur cette montée de la dictature douce du conformisme : c’est elle qui s’accomplit pleinement en France sous la présidence actuelle. 

    Insidieusement par des voies apparemment distinctes, elle est en marche. La première est la plus visible. C’est elle qui de loi en décret restreint la liberté d’expression, la plus fondamentale dans une démocratie digne de ce nom, celle où les aristocrates de la pensée pratiquent “ce pas de côté” dont parle Bérénice Levet. Le conformisme tue la véritable démocratie et la réduit à la trilogie du politiquement correct, de la pensée unique et du terrorisme intellectuel. Peu avant l’élection présidentielle, c’était la loi sur l’extension du délit d’entrave à l’avortement. Puis, sous le mandat actuel, ce fut la loi contre la manipulation de l’information, suivie de celle contre les discours de haine sur internet. La loi “anti-casseurs”, elle s’attaqua davantage à une autre liberté, celle de manifester. La dissolution de Génération identitaires consacra la volonté du gouvernement d’ériger un délit d’opinion. Le tout frappa de manière privilégiée les idées conservatrices, pro-vie, et favorables à la défense d’une identité nationale. Cette évolution, partiellement contenue par le Conseil Constitutionnel, a un sens : elle promeut une distinction idéologique entre le bien et le mal, et consacre des valeurs impératives, absolues, souvent définies dans une novlangue orwellienne. Elles renversent celles qui étaient issues de notre tradition culturelle, comme le “droit fondamental à l’IVG” ou comme l’existence de “genres” à la place des sexes.

    La seconde est plus profonde. Elle tient à la rencontre d’un vieux sentiment dominant dans les comportements humains, avec le progrès scientifique et technique. La  peur de la violence, de la délinquance, la peur du changement climatique et des catastrophes annoncées, la peur de la mort, par-dessus tout, reçoivent des réponses qui correspondent toutes à un renforcement du contrôle, du traçage des personnes et de leur comportement, facilités par le développement de nouvelles techniques. C’est à la fois rassurant et angoissant, car si la sécurité y paraît renforcée, l’intrusion dans l’intimité, la dissolution de la barrière entre le public et le privé, sont évidemment des atteintes à la “liberté intérieure” dont parle Bernanos. La crise sanitaire a été le plus parfait levier de ce changement radical : ceux qui avaient connu l’ivresse soixante-huitarde du “tout est permis”, se réfugient dans le cocon protecteur du “tout est sous contrôle”. La majorité est soumise et ne s’étonne plus que l’Etat vienne lui recommander une troisième vaccination qui sera limitée à un nombre de marques limité, qu’une société de transports lui propose de pouvoir utiliser des photos contenues dans un smartphone, comme si la sûreté impliquait l’abandon de son pré carré, non seulement au profit d’un Etat qu’on voudrait neutre, mais aussi à celui d’entreprises. Le comble est évidemment atteint sur internet et dans les réseaux sociaux, où de grandes firmes peuvent impunément dicter la manière de penser et ficher les individus de manière à les vendre comme consommateurs à de nombreux fournisseurs.

    Enfin, cerise sur le gâteau et paradoxe s’il en est, alors que la soumission et “la servitude volontaire” progressent malgré les discours enthousiastes sur le respect des différences et l’apologie de la diversité, logorrhée moutonnière à la mode, jamais sous la Ve République, le Chef de l’Etat n’a donné un tel relief à ses caprices, à son narcissisme verbeux, à ses obsessions personnelles, à ses pulsions déclamatoires. La repentance à laquelle il soumet les Français jusqu’à privilégier les manifestants anti-français du 16 Octobre plutôt que les victimes françaises du massacre d’Oran est symptomatique. Le passé d’une nation est un trésor collectif qui doit nourrir sa fierté d’être ce qu’elle est. Les historiens peuvent en dire ce qu’il veulent. Un Chef d’Etat n’a pas à réécrire l’Histoire selon son bon plaisir.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • République versus démocratie, par Jean-Paul Brighelli.

    Le philosophe Geoffroy de Lagasnerie. Capture d'écran France inter / YouTube.

    Nous sommes, paraît-il, en démocratie. Et c’est, paraît-il, le meilleur des régimes : ses partisans tentent de faire honte à Xi Jinping, si méchant avec les Ouïgours, ou à Poutine, si vache avec les Tchétchènes.

    11.jpegLa démocratie fonctionne sur un grand principe, que l’on nous serine volontiers : la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Quand on prononce rapidement la phrase, elle paraît fondée sur une réciprocité dans la tolérance et sur une common decency tout à fait séduisante. Mais si vous tentez de la figurer, il en va tout autrement.

    Les démocrates ont, assez habilement, mis le mot « Liberté » au pluriel, afin de l’émietter…

    Imaginez un cercle, qui représentera votre espace de liberté. Puis un second cercle, représentant l’espace d’un autre démocrate. Ces deux cercles ne se confondent pas (ce serait supposer que nos désirs sont absolument identiques), ils sont forcément sécants. La zone commune empiète donc par définition sur votre espace de liberté, et l’ampute. Imaginez ensuite tous les cercles de 67 millions de Français, et vous comprenez vite que dans ce merveilleux système démocratique, il ne vous reste aucun espace de liberté. Partout ailleurs, on appellerait cela une contrainte dictatoriale. Mais en démocratie, on appelle cela la loi, où l’individu s’efface devant le collectif.

    La loi par exemple empiète en ce moment avec mon désir d’aller prendre un café le matin au Bar de la Marine en lisant le journal. Et je ne suis pas prêt de pardonner cet empiètement sur un minuscule espace personnel que je croyais avoir préservé. Puis la loi m’exhorte à me masquer pour marcher dans une ville parfaitement déserte. Puis elle m’oblige…

    Quant à la démocratie, c’est ce régime qu’enfourche l’exquis Geoffroy de Lagasnerie lorsqu’il explique qu’il est favorable à une censure préalable de tout ce qui n’est pas conforme à ce que pensent lui et ses amis.

    Quant à savoir s’ils pensent… Il y a beau temps que la pensée n’est plus à gauche.

    Je ne suis pas démocrate. Je suis républicain.

    Encore faut-il s’entendre sur le terme. J’ai expliqué tout récemment à des élèves qui doivent en fin d’année disserter sur la Révolution que lorsque Saint-Just dit « République » dans ses discours, il fait allusion à la république romaine — suggérant d’être aussi tranchant envers Danton que Brutus le fut pour ses enfants.

    Ce n’est pas exactement à ce genre de république que je pense.
    Ma république, j’en ai reçu la définition la plus simple quand j’avais 8 ans.

    Nous n’avions pas la télévision, et mes parents m’amenaient parfois au cinéma. Ce jour-là, dans une grande salle de la rue de Rome, à Marseille, qui n’existe plus et permettait alors de voir des films en 70mm, j’ai entendu la déclaration suivante :

    « République ! C’est un nom qui sonne très bien… Ça veut dire qu’on peut vivre libre, dire ce qu’on veut, aller et venir où on veut, boire à en prendre une cuite si ça vous chante… Il y a des mots qui vous font de l’effet. République est l’un de ces mots qui me donnent des picotements dans les yeux, un serrement de gorge comme lorsqu’un homme voit son premier-né commencer à marcher… Ces mots-là quand on les prononce, ça vous échauffe le cœur… « République » est l’un de ces mots. »

    On pourra si l’on veut mettre sur le compte de mon jeune âge l’effet prodigieux de ce discours, articulé par un acteur que j’admirais — et dudit film en général. Un film où 175 hommes meurent comme étaient morts les 300 Spartiates des Thermopyles — ou le petit Bara face aux contre-révolutionnaires : au nom de la Liberté.

    Ils auraient été bien surpris si on leur avait expliqué que 180 ans plus tard, un gouvernement pourrait les empêcher non seulement de « boire à en prendre une cuite », mais simplement d’avaler un café. Qu’auraient-ils fait du gouvernement qui aurait tenté de les museler ? Ce que, dans le film susdit, ils firent à Santa-Anna, dictateur du Mexique. Ils l’auraient chassé.

    Les démocrates ont, assez habilement, mis le mot « Liberté » au pluriel, afin de l’émietter. Un truc de rhétoriciens malhabiles. Tout comme ils ont accolé des adjectifs au mot « Laïcité » — et une laïcité à géométrie variable, ce n’est plus une laïcité du tout. C’est comme le « Je t’aime ». Accolez-lui un adverbe (un peu, beaucoup), et le sens est subitement édulcoré.

    Il y a des mots absolus. Liberté est de ceux-là. République aussi.

    Démocratie est désormais un mot de politiciens avides et corrompus. Un mot de trouillards aussi — mais la trouille, en langage rhétorique contemporain, se dit désormais Altruisme et Respect d’autrui. Sauf que le mot Respect, tel qu’il est articulé aujourd’hui, appartient lui aussi à la gamme des renoncements. Les seuls individus respectables sont les hommes libres. Mais où sont-ils désormais ?   

    PS: Si l’on doute de la version française, dont j’ai repris exactement les termes, on peut toujours se référer à l’original américain, dont voici la version intégrale : « Republic. I like the sound of the word. It means people can live free, talk free, go or come, buy or sell, be drunk or sober, however they choose. Some words give you a feeling. Republic is one of those words that makes me tight in the throat — the same tightness a man gets when his baby takes his first step or his first baby shaves and makes his first sound as a man. Some words can give you a feeling that makes your heart warm. Republic is one of those words.»

    Jean-Paul Brighelli

  • Toutes les vies n’ont pas le même poids !, par Christian Vanneste.

    Le relativisme délétère qui envahit notre société « progressiste » est l’un des signes du sens antinomique pris désormais par le mot « progrès ». Celui-ci, en dehors des découvertes scientifiques et des innovations techniques, mais pas nécessairement de leur application ou de leurs conséquences, doit être systématiquement traduit par « décadence ». Le flou et les incertitudes qui entourent désormais le respect de la vie illustrent cette inversion.

    christian vanneste.jpgLe « progrès » consistait à mieux protéger la vie, à la prolonger, à interdire à la Justice des Etats de l’ôter aux individus, à espérer que l’amélioration des conditions d’existence diminuerait les risques liées à la violence, à la famine ou aux maladies. Certains imaginaient même l’instauration d’une paix perpétuelle et universelle grâce aux organisations internationales et à la fin des blocs antagonistes.

    Nous en sommes bien loin. La vie des individus est toujours sacralisée dans les discours, mais il s’agit de certains individus, dans certaines circonstances tandis que la réalité multiplie en fait les atteintes à une valeur de plus en plus relative. Notre pays offre actuellement une série d’exemples qui montrent que la vie d’une personne ne tire sa valeur que de trois critères extérieurs : la médiatisation, l’émotion et l’idéologie. La réflexion cohérente n’y a aucune part.

    Deux policiers ont fait l’objet d’une tentative d’assassinat après avoir été roués de coups parce qu’ils surveillaient un bâtiment susceptible de servir à des trafics. Dans un pays où la peine de mort a été abolie même pour les pires des salauds, il est donc devenu possible de tuer des policiers soit pour protéger une action illicite soit par fanatisme religieux, comme lors de l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville le 13 Juin 2016. Le système de défense des auteurs de l’agression d’Herblay va reposer sur le fait qu’ils croyaient avoir affaire à des concurrents et non à des policiers, ce qui paraît douteux, mais qui témoigne d’un curieux respect de la vie qui considère pratiquement justifiée l’exécution lors de règlements de comptes. La peine de mort a été retirée à l’Etat, mais elle se porte très bien dans une société parallèle qui échappe justement à celui-ci. Par ailleurs, la comparaison entre l’ampleur de la médiatisation des prétendues victimes de violences policières et l’oubli rapide qui suit la mort de membres des forces de l’ordre laisse pantois. Plaintes, procédures en cascade, défilés, rassemblements d’un côté, et hommage officiel suivi d’un long silence de l’autre. Et que dire de l’indifférence qui entoure les trop nombreux suicides de policiers ?

    Les Français se sont réjouis de la libération de Mme Pétronin. Certes, elle n’a pas été la seule otage libérée, mais deux aspects de cette libération auraient du conduire l’Etat et son chef à être plus discrets qu’ils ne l’ont déjà été, en s’abstenant notamment d’une déclaration officielle qui était attendue à l’aéroport, comme si quelque chose les gênait dans cette affaire. Le Président de la République ne pouvait être absent lors de l’arrivée de l’ex-otage en France pour bénéficier de la médiatisation, et de l’émotion positive qui accompagnaient ce retour, mais il lui était difficile d’en faire trop, alors que cette femme clame son allégeance à l’islam, récemment évoqué pour séparatisme, refuse de voir dans des geôliers, qui l’ont bien traitée, des djihadistes, et que par ailleurs 200 de ces derniers ont été relâchés en échange de sa liberté. Il s’agit de ceux que les soldats français combattent au Mali, de ceux qui les tuent. Là encore, d’un côté, émotion collective, médiatisation considérable pour une détention finalement moins pénible qu’on le craignait, rançon pour une vie qui n’était pas menacée, et de l’autre, hommage d’un jour pour ceux dont les noms tombent vite dans l’oubli. Il s’en est fallu de peu que le rappeur Médine (Crucifions les laïcards comme à Golgotha) se produise au Bataclan là où 90 « laïcards » avaient été assassinés. Devant les protestations, il est allé au Zénith… où sans doute on n’accepterait pas un chanteur parlant de crucifier les « croyants »… même pour rire.

    Médiatisation, émotion, idéologie : c’est encore ce trio infernal qui couvre l’absurdité de l’attitude de notre société par rapport à la vie à sa naissance. Dans le temps où l’on facilite la création artificielle de la vie pour réaliser des désirs que la nature ne pourrait satisfaire, on accroît la possibilité de mettre un terme à des vies, à des personnes potentielles, en permettant l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, voire à la naissance pour « détresse psychosociale » de la mère. En France, on sacralise la vie d’un coupable, mais on autorise le meurtre d’un innocent, on manifeste pour la mort d’un délinquant, mais pas pour celle d’un policier, on se mobilise pour une otage qui attire les médias, mais on ne célèbre guère les soldats qui luttent contre les ravisseurs. Et ce serait le progrès ?

    Source : http://www.christianvanneste.fr/

  • La machine infernale lancée depuis 2008 finira sa course contre un mur, par Marc Rousset.

    La Bourse de New York a fini la semaine sur une note positive, vendredi, espérant un accord sur un soutien à l’économie, avec l’élection présidentielle en arrière-plan. Après plus de deux mois de négociations, Trump a finalement mis 1.800 milliards de dollars sur la table, espérant ainsi un accord avec les démocrates avant les élections. Les 2.200 milliards votés fin mars ont déjà été presque complètement dépensés ; les démocrates réclament une rallonge de 2.200 milliards, alors que Trump voulait la limiter à 1.600 milliards.

    marc rousset.jpg

    On assiste à un grand écart entre les marchés dopés par l’expansion monétaire et l’économie réelle. En réalité, l’effondrement de l’économie et l’hyperendettement sont masqués par une création monétaire par les banques centrales sans précédent. Selon l’économiste suisse Marc Faber, « la question se pose aujourd’hui de savoir si l’on se rue dès à présent dans les canots de sauvetage ou si l’on attend encore un peu dans l’espoir que le capitaine offre une tournée gratuite ».

    Depuis le début de la pandémie, le bilan de la Fed a fait un bond spectaculaire, passant d’environ 4.000 milliards de dollars, en janvier, à environ 7.000 milliards, fin août, soit environ 30 % du PIB des États-Unis. En Europe, alors que le bilan de la BCE était d’environ 5.000 milliards d’euros, en mai dernier, il devrait atteindre 6.500 milliards, d’ici fin 2020, soit environ la moitié du PIB de la zone euro. Pour l’investisseur helvète, en raison de ces sombres prévisions, la planète pourrait même être livrée à de fortes turbulences. Marc Faber envisage des flambées de violence, voire des révolutions.

    La situation de l’emploi, qui ralentit plus fortement que prévu aux États-Unis, n’est pas bonne ; la reprise se poursuit à un rythme plus lent que prévu car les mesures de relance du gouvernement ont fortement diminué. La présidente de la Réserve fédérale de San Francisco demande une aide fiscale accrue pour sortir l’économie du fossé, alors que le gouvernement américain devrait déjà finir l’année avec un déficit record de plus de 3.000 milliards de dollars. Pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, la barre de 6.000 milliards de dollars de dépenses publiques a déjà été dépassée. Autrement dit, l’Oncle Sam dépense deux fois plus d’argent qu’il n’en gagne, d’où le nouveau record de la dette fédérale des États-Unis à 27.000 milliards de dollars !

    Le professeur de Yale Stephen Roach envisage même un « effondrement du dollar » et une chute de 35 % par rapport à l’or, d’ici fin 2021. Les dernières estimations du bureau du Budget du Congrès (CBO) concernant le déficit fédéral américain estimé à 16 % du PIB en 2020 ne prêtent effectivement pas à l’optimisme pour l’avenir du dollar. Et selon Michael Kelly, économiste senior de la Fed, son institution devra lancer un nouveau « QE » de création monétaire de 3.500 milliards de dollars afin de maintenir en respect à leur niveau bas actuel les taux des obligations américaines. Ce sont ces taux proches de zéro qui ont permis à Apple de devenir le premier titre coté avec un ratio démentiel cours/bénéfice de 120 et une capitalisation boursière de 2.000 milliards de dollars, d’où un dividende de seulement 0,7 % par an.

    En France, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, remarque que « la dette a autant augmenté en quelques mois qu’au cours des dix années précédentes » et que « sans un retour à une maîtrise de la dépense publique, la dette française pourrait atteindre à terme 140 % du PIB annuel ». Il met également en garde les rêveurs qui croient à une annulation de la dette publique car ce serait catastrophique pour les épargnants, ainsi que sur les limites de la monétisation par la BCE, et rappelle qu’« une dette doit être remboursée ». Moscovici est également très inquiet sur la soutenabilité de la dette sociale française : il faudra aussi rembourser les déficits sociaux de 50 milliards d’euros à l’horizon 2025, non pris en compte actuellement dans la dette publique. Selon la Banque de France, l’hôtellerie, la restauration et les transports sont les secteurs les plus touchés. L’INSEE table, désormais, sur une croissance nulle au quatrième trimestre 2020, contre une hausse de 1 % dans une précédente estimation.

    Les gouvernements n’ont plus le choix qu’entre l’effondrement immédiat ou continuer le petit jeu de l’endettement public, avec toujours plus de création de fausse monnaie jusqu’à l’explosion finale du Système, avec écroulement des monnaies et envol à la verticale du prix de l’or comme seule réserve de valeur monétaire dans le monde.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
     
  • Le point de vue de Marc Rousset sur l'affaire Suez/Véolia.

    La Bourse de New York a fini la semaine sur une note positive vendredi, espérant un accord sur un soutien à l’économie, avec l’élection présidentielle en arrière-plan. Après plus de deux mois de négociations, Trump a finalement mis 1.800 milliards de dollars sur la table, espérant ainsi un accord avec les démocrates avant les élections. Les 2.200 milliards votés fin mars ont déjà été presque complètement dépensés ; les démocrates réclament une rallonge de 2.200 milliards, alors que Trump voulait la limiter à 1.600 milliards.

    marc rousset.jpgOn assiste à un grand écart entre les marchés dopés par l’expansion monétaire et l’économie réelle. En réalité, l’effondrement de l’économie et l’hyper-endettement sont masqués par une création monétaire par les banques centrales sans précédent. Selon l’économiste suisse Marc Faber « la question se pose aujourd’hui de savoir si l’on se rue dès à présent dans les canots de sauvetage ou si l’on attend encore un peu dans l’espoir que le capitaine offre une tournée gratuite ».

    Depuis le début de la pandémie, le bilan de la Fed a fait un bond spectaculaire passant d’environ 4.000 milliards de dollars en janvier à environ 7.000 milliards fin août, soit environ 30 % du PIB des États-Unis. En Europe, alors que le bilan de la BCE était d’environ 5000 milliards d’euros en mai dernier, il devrait atteindre 6.500 milliards d’ici fin 2020, soit environ la moitié du PIB de la zone euro. Pour l’investisseur helvète, en raison de ces sombres prévisions, la planète pourrait même être livrée à de fortes turbulences. Marc Faber envisage des flambées de violence, voire des révolutions.

    La situation de l’emploi, qui ralentit plus fortement que prévu auxÉtats-Unis, n’est pas bonne ; la reprise se poursuit à un rythme plus lent que prévu car les mesures de relance du gouvernement ont fortement diminué. La présidente de la Réserve fédérale de San Francisco demande une aide fiscale accrue pour sortir l’économie du fossé, alors que le gouvernement américain devrait déjà finir l’année avec un déficit record de plus de 3.000 milliards de dollars. Pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, la barre de 6.000 milliards de dollars de dépenses publiques a déjà été dépassée. Autrement dit, l’Oncle Sam dépense deux fois plus d’argent qu’il n’en gagne, d’où le nouveau record de la dette fédérale des États-Unis à 27.000 milliards de dollars !

    Le professeur de Yale, Stephen Roach, envisage même un « effondrement du dollar » et une chute de 35 % par rapport à l’or d’ici fin 2021. Les dernières estimations du Bureau du budget du Congrès (CBO) concernant le déficit fédéral américain estimé à 16 % du PIB en 2020, ne prêtent effectivement pas à l’optimisme pour l’avenir du dollar. Et selon Michael Kelly, économiste senior de la Fed, son institution devra lancer un nouveau « QE » de création monétaire de 3.500 milliards de dollars, afin de maintenir en respect à leur niveau bas actuel les taux des obligations US. Ce sont ces taux proches de zéro qui ont permis à Apple de devenir le premier titre coté avec un ratio démentiel cours/bénéfice de 120 et une capitalisation boursière de 2.000 milliards de dollars, d’où un dividende de seulement 0,7 % par an.

    En France, Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, remarque que « la dette a autant augmenté en quelques mois qu’au cours des dix années précédentes » et que « sans un retour à une maîtrise de la dépense publique, la dette française pourrait atteindre à terme 140 % du PIB annuel ». Il met également en garde les rêveurs qui croient à une annulation de la dette publique car ce serait catastrophique pour les épargnants, ainsi que sur les limites de la monétisation par la BCE et rappelle qu’« une dette doit être remboursée ». Moscovici est également très inquiet sur la soutenabilité de la dette sociale française : il faudra aussi rembourser les déficits sociaux de 50 milliards d’euros à l’horizon 2025, non pris en compte actuellement dans la dette publique. Selon la banque de France, l’hôtellerie, la restauration et les transports sont les secteurs les plus touchés. L’INSEE table désormais sur une croissance nulle au quatrième trimestre 2020, contre une hausse de 1 % dans une précédente estimation.

    Les gouvernements n’ont plus le choix qu’entre l’effondrement immédiat ou continuer le petit jeu de l’endettement public, avec toujours plus de création de fausse monnaie, jusqu’à l’explosion finale du Système, avec écroulement des monnaies et envol à la verticale du prix de l’or comme seule réserve de valeur monétaire dans le monde.

  • La France République Socialiste Sanitaire !, par Christian Vanneste.

    Il suffit de relire le vrai libéral qu’était Tocqueville pour se convaincre que l’ex-socialiste Macron est un faux libéral : comment ne pas déceler dans le plaisir narcissique du président à restreindre les libertés des Français, pour assurer leur santé et leur bonheur malgré eux, l’écho du « nouveau despotisme » décrit par l’auteur de « La Démocratie en Amérique » ? « Il est absolu, détaillé… Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance. »

    christian vanneste.jpgLe long entretien entre l’hôte de l’Elysée et deux journalistes complaisants, voire admiratifs, était une opération de communication. Un Chef d’Etat n’a pas à rentrer dans des détails ou des commentaires visant à faire croire à une empathie pour « les jeunes » ou à l’intérêt qu’il porte aux gestes quotidiens. Si l’heure est grave, il doit en exposer les enjeux aux Français et tracer une route : 15 minutes suffisaient pour annoncer et justifier le couvre-feu, la demi-heure supplémentaire était du délayage. Il y a des ministres, et notamment le premier d’entre eux pour exposer les mesures prises et répondre aux nombreuses questions qui viennent à l’esprit. Or le spectacle présidentiel tend à marginaliser voire à effacer les interventions annexes. Cette présidentialisation outrancière du régime a une cause : la fragilité psychologique de M. Macron, sans doute mécontent des sondages plus favorables que les siens de son ex-premier ministre. Le choix du nouveau, terne à souhait, et son cantonnement dans un rôle ingrat et des tâches subalternes, doivent le rassurer, et satisfaire son ego après une émission en pleine lumière médiatique. Mais cette descente du président à tous les étages, de la connaissance affichée et apparemment chiffrée de la maladie et de ses risques jusqu’au lavage des mains et aux soirées entre amis, est, hélas l’expression du nivellement de nos institutions et de la confusion des priorités. L’épidémie est certes un sujet important mais il ne devrait pas être obsessionnel au point d’inoculer dans la société française un climat permanent de terreur. La satisfaction intime que semble ressentir le Chef de L’Etat à instaurer les urgences, l’une après l’autre, et à s’immiscer dans la vie privée des personnes, de même que les vannes qu’il ouvre de plus en plus largement pour déverser un argent public virtuel, puisé dans un déficit récurrent et une dette sans fond, témoignent d’une dérive qui nous éloigne d’un Etat démocratique, celui où sous le contrôle du Peuple souverain et de ses représentants, les libertés fondamentales sont préservées et la dépense publique, l’argent des contribuables, gérée avec mesure et responsabilité.

    Or, c’est la démesure, celle qui identifiait les tyrans selon les Anciens Grecs, qui marque la présidence actuelle. Parce qu’un pouvoir trop isolé du peuple, au sommet d’un Etat trop lourd n’a rien vu venir, n’a rien prévu ni préparé, depuis de longs mois les Français payent la note, avec des restrictions de leurs libertés, avec une détérioration de leur économie, avec des pertes d’emplois considérables. Alors que les investigations ont commencé chez les ministres qui sont l’objet de plaintes, faut-il voir dans le durcissement des mesures la réponse à une double panique, apparente devant l’épidémie, et réelle devant les poursuites judiciaires ? Absence de masques proclamés inutiles, insuffisance des tests, saturation des hôpitaux, confinement mortel pour une économie où le tourisme est essentiel ; puis déconfinement raté, tests surabondants et inefficaces multipliant les faux positifs, sans permettre l’isolement immédiat ; et maintenant, nouveau risque de submersion du système hospitalier : les discours présidentiels tendent à masquer une politique chaotique et décevante dans un pays qui se croyait exemplaire pour la santé de ses habitants.

    Les chiffres du Printemps étaient mauvais pour la France avec un taux de létalité élevé ( 18,5% des cas confirmés au 24/6) qui témoignait d’une stratégie sanitaire désemparée. Ceux d’aujourd’hui ne les approchent pas, et l’on peut s’interroger sur la peur entretenue par le pouvoir : soit la leçon de la « 1ère vague » n’a pas été retenue et les moyens hospitaliers sont toujours insuffisants ; soit nos dirigeants trouvent dans cette politique univoque, le climat qu’elle nourrit, et les freins à la contestation qu’elle entraîne, bien des avantages, notamment celui d’empêcher les manifestations populaires, de contraindre l’opposition à l’union nationale, de brouiller comme d’habitude sous ce régime la préparation des élections, en l’occurrence les régionales.

    Les exemples étrangers les plus pertinents sont ceux de Taïwan et de Corée du Sud : proche de la Chine communiste, et exposé à de nombreux échanges avec elle, Taïwan compte 7 morts pour 24 millions d’habitants. Fermeture des frontières, les 3 T (test, traçage, traitement), masques produits localement, mais pas de confinement généralisé… L’échec du traçage, l’inefficacité des tests, les polémiques stériles sur le traitement conduisent tardivement notre pays à une stratégie à la fois plus floue sur le plan médical ( tester, alerter, protéger) et plus coercitive avec l’instauration d’un couvre-feu peu convaincant pour empêcher la circulation du virus mais qui tue à coup sûr un art de vivre à la française et les entreprises qui le déploient dans nos villes.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Dominique Reynié: «Les abstentionnistes peuvent provoquer un accident électoral en 2022, par Loïc Boichot.

    «La gestion (de la crise sanitaire) déterminera notre existence politique», estime Dominique Reynié. Sébastien SORIANO/Le Figaro

    «L’abstention peut donner la victoire à une force dont ne voudraient pourtant pas la plupart des électeurs» analyse le politologue Dominique Reynié.

    LE FIGARO. – À dix-huit mois de la présidentielle, votre enquête laisse apparaître une France plus que jamais tentée par l’abstention, le vote blanc ou le vote antisystème. Un avertissement pour Emmanuel Macron ?

    Dominique REYNIÉ. – Pour nous tous. La disponibilité protestataire déclarée concerne 79% de nos concitoyens. La société française poursuit sa mue politique: déconsolidation démocratique, protestation et droitisation. La déconsolidation démocratique est déjà manifeste: l’abstention historique lors des municipales du 28 juin dernier en est un signe puissant. C’est une erreur de n’y voir qu’un effet de la crise sanitaire, alors que 59% seulement de nos concitoyens disent leur préférence pour la démocratie représentative, contre 64% en janvier. Le soutien est plus faible encore parmi ceux qui risquent de subir davantage les conséquences de la crise: les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (38%), les ouvriers (44%). Si 25% des Français disent vouloir une démocratie directe, notre enquête révèle que cette option agrège en fait des électeurs en quête de rupture, proches du RN et de LFI. Enfin, 12% optent pour un régime autoritaire. Déception, découragement, exaspération nourrissent une orientation protestataire à laquelle contribuent les réseaux sociaux, comme nous le montrons.

    Que peut provoquer le retrait des urnes d’un grand nombre d’électeurs, en 2022 ?

    Ce que j’appelle un accident électoral, soit un résultat non voulu. Or une forte abstention favorise un tel résultat. L’abstention peut donner la victoire à une force dont ne voudrait pourtant pas la plupart des électeurs. Dans l’hypothèse d’un second tour Macron-Le Pen, une majorité d’électeurs (53%) souhaite éviter l’élection de Marine Le Pen (ils n’étaient que 48% en janvier). Mais la question est de savoir qui des modérés ou des protestataires s’abstiendra le plus. Il faut par ailleurs suivre de près la fusion partielle des électorats LFI et RN. Ce processus, visible dans notre vague de septembre 2019, s’est affirmé dans l’opposition à la réforme des retraites. La convergence de ces électorats ne reflète pas un programme commun: il ne s’agit pas de faire mais de défaire ensemble.

    En plus d’une «déconsolidation démocratique» et d’un fort potentiel protestataire, vous observez une droitisation de la vie politique française. C’est-à-dire ?

    De nombreux éléments en témoignent, notamment la forte poussée de la disponibilité à voter RN chez les 18-24 ans ou la montée en puissance de thèmes considérés «de droite», à mon avis sottement, dans le débat public: sécurité, laïcité, patrimoine immatériel (ce que mon ami Laurent Bouvet appelle «sécurité culturelle»), etc., regardés par les électeurs comme les conditions sine qua non du contrat social. En un an, la préoccupation pour la sécurité fait un bond de 16 points, alors que notre vague 3 a été achevée avant les derniers attentats islamistes. Cette inquiétude se conjugue avec l’idée que la société est de plus en plus violente, partagée par 72% des personnes interrogées.

    Cette exigence régalienne est majoritaire dans tous les électorats, selon l’étude. Un défi pour les partis dits de gouvernement ?

    Oui. À cet égard, je m’étonne de ce déni, et de son arrière-fond moralisateur, toujours très présent dans une partie de la gauche et du monde médiatique. La demande de sécurité est non négociable. Les partis qui voudront l’ignorer, ou atermoyer, seront renvoyés à la marginalité électorale. La dépréciation de cette demande contribue à l’affaiblissement du système représentatif, politique et médiatique, qui donne le sentiment de considérer les attentes du public à la condition qu’elles conviennent à leurs canons idéologiques. Poison pour notre démocratie, ce déni est le meilleur carburant offert aux projets protestataires.

    La montée en puissance des Verts dans le paysage politique ne tempère t-elle pas cette droitisation ?

    Il n’y a pas eu de vague verte aux municipales, comme l’a montré la Fondapol. Compte tenu du contexte d’effondrement de la participation, j’ai parlé de «tsunami dans un verre d’eau». EELV a bien réalisé des progrès dans les métropoles. Mais pour emporter finalement sept villes de plus de 100.000 habitants sur une quarantaine, et tandis que les électeurs inscrits dans les métropoles ne représentent que 13% de l’électorat national. EELV a donc séduit une petite fraction de cette sous-partie de l’électorat national. Et les Verts doivent maintenant démontrer leur crédibilité en matière de gouvernement, et notamment proposer un discours tenant compte des préoccupations dominantes sur la sécurité, l’immigration, la lutte contre l’islamisme.

    En quoi la crise sanitaire a-t-elle modifié le visage de l’opinion publique ?

    La pandémie est une expression parfaite de la mondialisation négative : la circulation fulgurante d’un mal venu de loin, qui frappe partout et tout un chacun. D’où le fort rejet de la globalisation qu’accompagne une injonction de souveraineté, nationale et européenne, car le soutien à l’Europe et à l’euro est massif. Pour la puissance publique, la crise sanitaire est un test existentiel. Pour l’heure, la gestion de la crise par les pouvoirs publics est l’objet d’un jugement négatif pour 59% des Français. Pourtant, aucune force politique n’est considérée comme capable de mieux faire. La crise alimente la déconsolidation démocratique dans le temps court qui nous sépare de la présidentielle. Sa gestion déterminera donc notre existence politique.

    Professeur à Sciences Po, Dominique Reynié est directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol).

    Source : https://www.lefigaro.fr/

  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : VIDÉOSURVEILLANCE – SOLIDARITÉ KOSOVO PROTÈGE LE MONASTÈRE DE GRACANICA

    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

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    VIDÉOSURVEILLANCE – SOLIDARITÉ KOSOVO PROTÈGE LE MONASTÈRE DE GRACANICA

    Des siècles d’occupation ottomane, des destructions multiples pendant les différentes guerres ayant secoué la région et des attaques ciblées pendant les pogroms de 2004 n’ont pas réussi à effacer les traces, innombrables, de la riche histoire orthodoxe du Kosovo-Métochie. Ce patrimoine religieux exceptionnel est aujourd’hui encore menacé. Cet été, nous avons mené une nouvelle opération pour protéger un de ses plus beaux éléments.

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    Le monastère de Gracanica, en plein cœur du Kosovo, est l’un des plus beaux joyaux de l’orthodoxie serbe. Fondé en 1321 par le grand roi Milutin dans un style typiquement byzantin, il renferme des fresques exceptionnelles par leur richesse et leur beauté. Après la guerre en 1999, il a été le point de ralliement de milliers de familles serbes chassées de leurs terres un peu partout au Kosovo et se trouve aujourd’hui au beau milieu d’une des plus grandes enclaves serbes au Kosovo-Métochie.

    Cette situation ne le met pas à l’abri des menaces. En 2004, une longue colonne d’Albanais venus de Pristina et se dirigeant vers Gracanica avait été arrêtée et repoussée par la Kfor. Les habitants de l’enclave avaient alors coiffé de barbelés la longue muraille entourant les terres du monastères. En 2018, un groupe djihadiste composé d’Albanais du Kosovo revenus de se battre en Syrie a été arrêté. Ils préparaient une série d’attentats dans les enclaves « pendant une fête religieuse ». Parmi leurs cibles, Pec, Mitrovica, Prizren… et Gracanica.

    Prier et travailler en paix

    Milovan, volontaire de Solidarité Kosovo, visite l’installation de vidéo-surveillance du monastère de Gracanica.

    Ce système de vidéo-protection, dont l’installation complète à coûté 45000 euros, permet de garder nuit et jour l’oeil ouvert sur l’ensemble du terrain du monastère. Les images, transmises en temps réel sur trois écrans, sont bien entendu enregistrées pour pouvoir être, en cas d’incident, transmises à la police, qui aurait ainsi du mal à prétendre qu’elle ne peut pas identifier les coupables. Elles pourraient aussi être fournies à la Kfor, ainsi qu’aux médias le cas échéant, permettant ainsi de faire pression sur les autorités pour qu’elles mènent vraiment l’enquête.

    Il permettra aux religieuses de continuer à mener leur vie de prière et de travail au coeur du Kosovo-Métochie et de l’enclave de Gracanica.

    Cette opération au monastère de Gracanica fait suite à plusieurs autres opérations de protection du patrimoine religieux menées par Solidarité Kosovo depuis sa création. Parmi les plus marquantes, on se souvient de l’érection d’une muraille autour des monastères de Decani et de Banjska ou de l’installation de caméras de surveillance autour de l’église de Laplje Selo, située à l’écart du village et au bord d’une route, situation en faisant une cible idéale pour de multiples attaques, vols et dégradations.

     

    Encadré / Le patrimoine religieux, une cible prioritaire

    La cathédrale Saint-George de Prizren, incendiée pendant les pogroms antiserbes de mars 2004. Sur ce qui reste des piliers de l’auvent monumental, détruit, l’inscription « Mort aux Serbes ».

    Les monastères et églises serbes orthodoxes du Kosovo-Métochie ont toujours été menacés, depuis la bataille de Kosovo Polje (1389), qui a marqué le début de l’occupation ottomane, jusqu’à aujourd’hui.

    Les Ottomans, tout au long des cinq siècles d’occupation, ont toujours cherché à attaquer par tous les moyens ces monastères qui représentaient des points d’appuis pour les populations serbes occupées. Détruire un monastère, c’était blesser profondément l’âme serbe et entamer sa résistance. Humilier des moines, c’était humilier tous les Serbes qui vivaient autour d’eux et les affaiblir. Pendant cinq siècles, ceux des monastères qui ont échappé à la destruction ont dû faire face à des brimades permanentes et systématiques.

    Aujourd’hui, la situation est étrangement semblable. Les premières années de l’arrachement du Kosovo-Métochie ont été le théâtre de la destruction de 150 églises et monastères serbes. Cette première vague de violence extrême passée, les persécutions se font plus discrètes mais non moins quotidiennes.
    Nos amis du monastère de Visoki Decani par exemple, le courageux père Sava Janjic en tête, passent une partie importante de leur temps à lutter pied à pied contre des tracasseries administratives sans fin qui ont pour objectif de les décourager. Entrecoupées d’attaques ouvertes, de menaces explicites et d’agressions de moines ou de pèlerins, qui justifient qu’aujourd’hui le monastère soit encore protégé jour et nuit par les troupes de la Kfor.

    Il y a quelques semaines, le maire de Decani a traité Sava Janjic de « vieux fou » dans un communiqué officiel après que ce dernier s’est élevé contre une énième provocation. Et un politique de Pristina a déclaré dans la presse « les monastères [serbes] sont une menace permanente pour la sécurité du Kosovo ».

    Ces deux déclarations choquantes n’ont provoqué aucune réaction côté albanais.

  • Il y a 50 ans, De Gaulle…., par Christian Vanneste.

    Il y a un demi-siècle, le Général de Gaulle laissait la France veuve comme dira Georges Pompidou. Cet événement eut un retentissement mondial alors que le Général avait quitté le pouvoir et se consacrait à l’écriture de ses Mémoires d’espoir dans l’austère solitude familiale de Colombey. Pour beaucoup sans doute cela appartient à l’histoire ancienne, comme ce 11 Novembre qui une fois encore va être célébré dans deux jours. Malgré la médiocrité recluse du temps de confinement, des politiciens d’aujourd’hui vont néanmoins se prévaloir de leur respect pour celui qui fut, et de loin, le dernier grand homme de notre histoire.

    christian vanneste.jpgCet empressement est chez certains injurieux, tant ils contribuent à l’abaissement tragique de la France, cette fatalité contre laquelle l’homme du 18 Juin s’était dressé.

    On ne peut comprendre de Gaulle qu’en prenant conscience des deux idées maîtresses qui l’animaient : maintenir la France à la hauteur d’elle-même et tenir compte de la réalité fuyante du temps. C’est le sens de l’une des formules fortes qui achèvent les Mémoires de guerre : ” Vieille France, accablée d’Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau.” Pour que la France se maintienne à son rang, il faut sans cesse la tourner vers l’avenir, en ne gardant du passé que l’idéal de grandeur qu’il nous lègue. Le militaire qui avait écrit “La France et son armée ne pouvait cacher son admiration pour l’Ancien Régime : ” Quand le temps a passé, emportant les hommes, et qu’une telle oeuvre demeure, on doit glorifier l’artisan”. S’il termine cet ouvrage par un hymne à la victoire française de 1918, il en souligne aussi le prix : ” La France, dans l’épreuve des nations armées, emporta la palme de l’effort”. Et, loin de s’en tenir à la stratégie et aux armes forgées alors, il va donner la priorité aux armes nouvelles qui impliquent une stratégie révolutionnaire. Ce sera ” Vers l’armée de métier” dans lequel il décrit avec précision celle-ci, la guerre de mouvement, qui doit remplacer celles des positions grâce à l’emploi massif et pénétrant de divisions blindées constituées de spécialistes formés pour ce matériel. Une fois de plus, la France va affronter l’Allemagne. Elle n’a plus l’avantage démographique, elle doit avoir la suprématie technique, celle qui permet de toucher l’adversaire en son coeur économique, la Ruhr, tout en sachant que l’ennemi peut de la même manière vaincre en perçant rapidement jusqu’à Paris. L’armée française ne s’étant pas adaptée, ayant utilisé les chars comme en 1917, fut écrasée comme elle ne l’avait jamais été.

    C’est alors que le soldat devint politique. Contrairement à d’autres, de Gaulle n’a jamais mis au premier plan du désastre les causes politiques, morales ou économiques. Il considérait que la bataille de France pouvait être gagnée en utilisant d’autres moyens. Les 100 000 morts français en quelques semaines, avant que le moral ne s’effondre totalement à l’appel d’avoir à cesser le combat lancé par Pétain, prouvent que l’argument est recevable. La série de défaites italiennes explicables par un équipement obsolète, et une hiérarchie militaire calamiteuse, le renforce. Toutefois, l’impréparation, la chute de la production industrielle, la diplomatie contradictoire qui s’appuyait sur le réseau des pays d’Europe centrale et orientale qu’une stratégie défensive nous rendait incapables de secourir, l’alignement systématique sur l’Angleterre, trouvaient bien leur source commune dans un système politique irresponsable, dépourvu de volonté et de continuité. Redonner à la France un exécutif digne de ce nom, propre à concevoir le destin du pays à long terme et sans préjugé idéologique : tel fut le but politique essentiel de l’homme politique, de l’Appel à la Libération, du RPF à la Ve République. Il y est parvenu, mais après son départ, et singulièrement depuis le retour de la gauche au pouvoir, la leçon a été oubliée, les travers sont revenus. La France a recommencé à descendre les marches.

    Rendre hommage au Général, ce n’est pas glorifier un homme particulièrement généreux, humaniste. Il a été dur, et parfois impitoyable, mais toujours au nom d’une lucidité implacable. La tragédie de l’Algérie française en est l’exemple le plus cruel. Mais qui pourrait prétendre que la décolonisation n’était pas inévitable ? En revanche, qui peut croire un instant que la France d’aujourd’hui, si mal gouvernée, prisonnière des minorités, déséquilibrée par une immigration sans contrôle, serait conforme à ses vues ? Le 18 Juin, il avait annoncé qui gagnerait la guerre, et il ne s’était pas trompé. A Alain Peyrefitte, il déclarait : ” la gauche n’a pas raté un désastre”. Malheureusement, les 50 ans qui nous séparent de sa mort lui ont aussi donné raison sur ce point.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/