La numérisation des esprits ?
Nous avons reçu ce texte amusant extrait d’une lettre diffusée par un correspondant ami, résidant à l’étranger
L’élection présidentielle américaine a avivé les controverses sur les modes de scrutin, leur efficacité et leur fiabilité.
L’élection présidentielle américaine a avivé les controverses sur les modes de scrutin, leur efficacité et leur fiabilité.
En cette période d’apprentissage du confinement volontaire et du télé travail institué, le vote électronique a été évoqué, ici et là, comme une solution d’avenir.
Or il est expérimenté en France, en ce moment présent, pour l’élection des conseillers des Français de l’étranger.
Nous ignorons si c’est avec la volonté de le généraliser plus tard, pour d’autres scrutins. On peut penser néanmoins que l’investissement réalisé est assez important pour que cette idée ne soit pas absente de certains « esprits autorisés ».
Voici comment les choses se sont déroulées :
« L’électeur inscrit sur les listes consulaires et qui y a déclaré une adresse courriel et un numéro de téléphone mobile commence par recevoir un SMS contenant un code. Le mien était composé de six lettres et six chiffres. Simple et intuitif, n’est-ce pas ?
Deux jours plus tard il reçoit un courriel l’invitant à se connecter au site diplomatie.fr sur lequel il peut ouvrir une page qui s’autodétruit après fermeture. Cette page contient un second code, qu’il faut donc noter soigneusement, sinon… eh bien sinon, je ne sais pas ce qui se passe. Je n’ai pas voulu savoir et j’ai donc noté mon code : Un mélange de 12 signes, lettres et chiffres, aussi inspirant que le premier.
Le bureau de vote virtuel est ouvert pendant quatre jours. Les dates et heures précises sont publiques et rappelées dans plusieurs courriels officiels ; les candidats les ont également annoncées dans leur innombrables envois de propagande. L’électeur est donc censé les connaître.
S’il n’oublie pas, il doit se connecter, à temps, sur un site ad hoc où il doit commencer par renseigner les deux codes reçus supra.
Il est alors dirigé sur ce qui joue le rôle d’isoloir virtuel. Après avoir coché les candidats de son choix (je n’ai pas remarqué de place pour un vote blanc, ni tenté de cocher plus de lignes que nécessaire pour voir comment réagit le système. Apparemment il ne peut y avoir de vote nul, puisque seules les réponses valides sont admises) le logiciel renvoie l’image du bulletin de vote rempli, en demandant confirmation.
Je confirme mon choix ; alors il m’est demandé d’attendre un courriel de contrôle (donc d’ouvrir un second onglet pour le recevoir), et de recopier le code qu’il contient. C’est une banale suite de six chiffres. Je parviens à effectuer la manœuvre sans me prendre les pieds dans le tapis et il me semble alors entendre l’assesseur virtuel proclamer « a voté ! ».
Mais ce n’est pas fini. Je reçois un peu plus tard un courriel, que je vous joins tel quel, car il ne mérite aucune rature ni modification. Il est destiné à me permettre, après le dépouillement, de vérifier que mon vote a bien été comptabilisé :
Je vous ai livré mon code de vérification, nous dit notre interlocuteur, mais notre rédaction a décidé d’occulter par discrétion une moitié de ce code.
Apprenez-le par cœur ! ajoute-t-il.
Car plus vous serez nombreux à vérifier par vous-mêmes si mon vote n’a pas fait l’objet d’une substitution, et plus il sera démocratiquement garanti.
Je précise également que les électeurs qui n’auront pas pu ou pas voulu suivre ce parcours initiatique pourront aller voter à l’ancienne, le dimanche 30 mai. Mais pour cela ils devront se rendre physiquement à leur consulat, et y porter un masque.
Source : https://www.actionfrancaise.net/