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  • Revenus versés par BigPharma. A partir de 12 on a un foyer épidémique de conflits d’intérêts ?

    Source : http://www.francesoir.fr/

    La crise récente a fait ressortir les polarités ainsi les décisions parfois surprenantes de médecins qui tiennent aussi des rôles consultatifs ou exécutifs dans les hautes instances (Conseil Scientifique, Haut Conseil de la Santé Publique)

    Le Professeur Perronne a rappelé avoir mis en place un système de déclaration des conflits d’intérêts avant toute prise de décisions, allant jusqu’à exclure les personnes des décisions ou débats si besoin est.

    Début 2020, le collectif Data+Local recoupait les données de la base Transparence Santé, mise en place après le scandale du Médiator. Les 30 000 praticiens répartis en 32 CHU du territoire se sont partagés plus de 92 millions, auxquels s’ajoutent quelque 78 millions d’euros versés au titre notamment de conventions passées entre les CHU et les laboratoires. Tout cela ne prend bien sûr pas en compte les aides versées aux associations de victimes et ou patients.

     

    N°1. La Palme d’Or revient au Pr François Raffi de Nantes. 541.729 €, dont 52.812 € de Gilead. Est-ce un hasard si on nous apprend que le coup de téléphone anonyme pour menacer Didier Raoult, s’il persistait avec l’hydroxychloroquine, est parti du téléphone portable du service d’infectiologie du CHU de Nantes, dont François Raffi est chef de service ? Sûrement une pure coïncidence.

    N°2. Le Pr Jacques Reynes de Montpellier. 291.741 €, dont 48.006 € de Gilead et 64.493 € d’Abbvie. Or Jacques Reynes a été sollicité par Olivier Véran pour piloter l’essai clinique du protocole Raoult à Montpellier alors qu’il est en même temps le coordinateur national de deux études sur le remdesivir pour le compte de Gilead. Il n’avait sûrement pas eu le temps d’envoyer au Ministre sa Déclaration publique d’intérêts (DPI).

    N°3. La Pr Karine Lacombe de Paris - Saint Antoine. 212.209 €, dont 28.412 € de Gilead. Elle est sur la dernière marche du podium, mais l’essentiel est d’y être. Il n’y a pas que le podium avec les Ministres à Matignon.

    N°4. Le Pr Jean Michel Molina de Paris - Saint Louis. 184.034 €, dont 26.950 € de Gilead et 22.864 € d’Abbvie. Or Jean-Michel Molina est co-auteur d’un article publié dans Médecine et Maladies Infectieuses sur quelques cas, pour dire que l’hydroxychloroquine ne marche pas. Médecine et Maladies Infectieuses est le journal officiel de la SPILF (Société de Pathologie infectieuse de Langue Française).

    N°5. Le Pr Gilbert Deray de Paris. 160.649€. Une belle somme pour un néphrologue qui très présent sur les plateaux télés. Attention le remdesivir peut être très toxique pour les reins.

    N°6. Le Pr Jean-Paul Stahl de Grenoble. 100.358 €, dont 4.552 € d’Abbvie. A noter que cette somme n’a pas été déclarée sur sa DPI. Or Jean-Paul Stahl est rédacteur en chef du journal Médecine et Maladies Infectieuses. C’est lui qui a comparé le Plaquénil* au papier toilette.

    N°7. Le Pr Christian Chidiac de Lyon. 90.741 €, dont 16.563 € de Gilead. Or Christian Chidiac est président de la Commission Maladies transmissibles du Haut Conseil de la Santé Publique qui a rendu le fameux Avis interdisant l’hydroxychloroquine, sauf aux mourants et demandant d’inclure les malades dans les essais officiels (donc Discovery). Son adjointe, la Pr Florence Ader, citée ci-dessous, est l’investigatrice principale de Discovery. Pure coïncidence.

    N°8. Le Pr Bruno Hoen de l’Institut Pasteur. 82.610 €, dont 52.012 € de Gilead. A noter que sur sa DPI, il a noté n’avoir reçu que 1000 € de Gilead ! Or Bruno Hoen a attaqué l’équipe de Marseille dans un courriel du 18 mars 2020, partagé avec tous les infectiologues.

    N°9. Le Pr Pierre Tattevin de Rennes. 79.956 €, dont 15.028 € de Gilead. A noter que sur sa DPI, comme son prédécesseur, il a noté n’avoir reçu que 1000 € de Gilead ! Ca doit être le surmenage. Or Pierre Tattevin est président de la SPILF. Cette Société savante a attaqué l’hydroxychloroquine pour encourager les inclusions dans Discovery, ainsi que dans les autres études par tirage au sort avec des groupes de patients non traités (études randomisées).

    N°10. Le Pr Vincent Le Moing de Montpellier. 68.435 €, dont 4.776 € de Gilead et 9.642 € d’Abbvie. Or Vincent Le Moing pilote, avec son patron Jacques Reynes cité ci-dessus, l’essai clinique de Montpellier.

    N°11. Le Dr Alain Makinson de Montpellier. 63.873 €, dont 15.054 € de Gilead. Or Alain Makinson participe à l’étude de Montpellier avec Jacques Reynes et Vincent Le Moing. Un beau trio. Montpellier est très bien représentée.

    N°12. François-Xavier Lescure de Paris – Bichat. 28.929 €, dont 8.621 € de Gilead. Or François-Xavier Lescure est l’adjoint de notre célèbre Yazdan Yazdanpanah qui est dans le Conseil scientifique Covid-19. Il a publiquement critiqué l’équipe de Marseille pour discréditer l’hydroxychloroquine. Il est co-auteur de l’étude très contestable sur le remdésivir de Gilead, publiée dans le New England Journal of Medicine. Or cette étude n’a aucune méthodologie.

    N°13. La Pr Florence Ader de Lyon. 11.842 € , dont 3.750 € de Gilead. Or Florence Ader est l’investigatrice principale de Discovery.

    A partir de douze, ça commence à faire un foyer épidémique !

  • Colonisation de l’Algérie: «De quoi la France devrait-elle s’excuser?», par Jean Sévilla.

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    En réclamant de nouvelles excuses à la France, le président algérien Abdelmadjid Tebboune entretient un ressentiment qui fait obstacle à un travail mémoriel apaisé sur la présence française en Algérie, estime l’historien Jean Sévillia.

    Depuis 1962, l’Algérie a organisé de manière systématique l’écriture de son passé sur la base d’une propagande destinée à confirmer la légitimité de l’État-FLN, notamment avec le chiffre mythique de 1,5 million d’Algériens morts pendant la guerre d’indépendance (le chiffre réel, déjà bien assez lourd, est de 250.000 à 300.000 victimes, tous camps confondus).

    Avec le temps, ce récit à sens unique s’est étendu à la conquête de l’Algérie au XIXe siècle, ce qui permet aux hiérarques du système d’englober la totalité de la présence française en Algérie, de 1830 à 1962, dans un même discours réprobateur. Nul n’a oublié comment Abdelaziz Bouteflika, en visite d’État à Paris en 2000, avait pris la parole depuis la tribune de l’Assemblée nationale pour semoncer la France et l’inviter à reconnaître «la lourde dette morale des anciennes métropoles envers leurs administrés de jadis». En 2005, à Sétif, il montait d’un cran dans l’accusation: «L’occupation (française, NDLR) a adopté la voie de l’extermination et du génocide qui s’est inlassablement répétée durant son règne funeste.» Et en 2018, pour son dernier discours présidentiel, il reprenait le refrain habituel en saluant «le combat d’un peuple contre lequel le colonisateur a porté sa barbarie répressive à ses ultimes extrémités».

    Que l’actuel président algérien, Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre dernier, ait déclaré, le 4 juillet, attendre des excuses de la France pour la colonisation de l’Algérie n’a par conséquent rien d’étonnant: comme dans un jeu de rôle, l’homme jouait sa partition consistant à répéter comme un mantra que tous les torts, de 1830 à 1962, ont été du côté de la France. Comme son prédécesseur, le président Tebboune n’a pas manqué de présenter ses exigences («On a déjà reçu des demi-excuses. Il faut faire un autre pas.»), en rappelant au passage que l’Algérie possède un moyen de pression sur Paris: les 6 millions d’Algériens ou de Franco-Algériens établis en France.

    C’est donc un rituel du pouvoir, à Alger, que de vilipender la colonisation, alors même que près de 9 Algériens sur 10 sont nés depuis l’indépendance. C’était d’autant plus facile, pour Abdelmadjid Tebboune, que le Covid-19 lui a donné carte blanche, renvoyant chez eux les centaines de milliers de manifestants du Hirak, le mouvement de contestation qui avait montré que le peuple algérien attend autre chose que le sempiternel discours du FLN.

    La vraie question est de savoir si la France va répondre docilement aux injonctions d’Alger. Et c’est là que commencent les inquiétudes si l’on se souvient qu’Emmanuel Macron, en février 2017, alors qu’il n’était que candidat à l’Élysée, avait qualifié la colonisation de «crime contre l’humanité», ajoutant que cette séquence «fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes», et que, devenu président de la République, il déclarait souhaiter, en janvier dernier, que le travail sur la mémoire de la guerre d’Algérie obtienne, sous sa présidence, «à peu près le même statut que celui qu’avait la Shoah pour Chirac en 1995». Cette formule semblait annoncer une reconnaissance de culpabilité de la France dans la guerre d’Algérie, ce à quoi se sont opposés tous les prédécesseurs du chef de l’État, même François Hollande.

    Avoir restitué à Alger, comme cela a eu lieu le 3 juillet, les crânes de plus de vingt guerriers arabes et kabylesqui s’étaient révoltés contre la présence française après la fin de la guerre de conquête, et dont les restes étaient conservés au Musée de l’homme à Paris, n’était pas en soi scandaleux: ces combattants ont eu droit, environ cent cinquante ans après leur mort, à un hommage digne, et la France avait déjà eu des gestes symboliques analogues envers d’autres pays afin de marquer une amitié défiant les traces de conflits très anciens. Mais la République algérienne démocratique et populaire est-elle réellement l’héritière des tribus qui affrontaient l’armée française vers 1850, ces tribus n’ayant nulle conscience d’appartenir à une nation algérienne qui n’était même pas en gestation à l’époque, puisque la France venait de conquérir un territoire où se juxtaposaient des peuples hétérogènes? L’interrogation porte aussi sur l’esprit d’un tel geste mémoriel. Généreuse amitié entre deux peuples sous le signe de l’oubli et du pardon, ou acte de repentance qui ne fera que susciter de nouvelles exigences ?

    De quoi la France devrait-elle s’excuser? D’avoir colonisé l’Algérie? Mais peut-on refaire l’histoire? Et n’y aurait donc rien à sauver de cent trente-deux ans de présence française outre-Méditerranée? La France doit-elle s’excuser d’avoir éradiqué des épidémies, construit des hôpitaux, des routes, des barrages et des ponts, d’avoir scolarisé des enfants, d’avoir introduit une agriculture moderne et d’avoir découvert le pétrole et le gaz du Sahara qui restent la richesse principale de l’Algérie d’aujourd’hui? On dira – avec raison – que la colonisation ne fut pas que cela. Elle eut certes aussi ses échecs, sa part d’ombre, ses contradictions, notamment le fait que ce territoire, partie intégrante de la République française, représenta en réalité une société duale où, sans apartheid légal, mais avec un clivage inscrit dans les faits, deux types de population – Européens et musulmans – coexistèrent sans se mêler totalement.

    Il faut dire la vérité sur le passé, toute la vérité. Le bien, le mal. Sans rien cacher, mais sans manichéisme et sans anachronisme. La colonisation n’a pas été un crime en soi: elle a été un moment de l’histoire. Dans sa phase de conquête, cette colonisation a été rude pour les colonisés, mais il en a toujours été ainsi depuis la nuit des temps. Quant à la guerre d’indépendance, elle a été violente des deux côtés: quelle guerre n’est pas violente? La souveraineté française sur l’Algérie, de 1830 à 1962, représente cependant une expérience commune aux Français et aux Algériens. Cette expérience, il faut la regarder en face, sans l’embellir, ni la noircir. Pour les Algériens, cette vision apaisée serait le préalable à une relation enfin adulte avec la France. 

     

    Fabien Clairefond Jean Sévillia est également chroniqueur au Figaro Magazine et membre du comité scientifique du Figaro Histoire. Il est aussi l’auteur de nombreux essais historiques, dont notamment Les Vérités cachées de la guerre d’Algérie (Fayard, 2018).

    www.jeansevillia.com

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  • Le feuilleton Macron, saison II.., par Christian Vanneste.

    Sous le Général de Gaulle, les gouvernements étaient en grande partie fondés sur la compétence des ministres, et sur leur stature personnelle acquise par leur parcours politique et intellectuel. Malraux à la Culture, Couve de Murville aux Affaires Etrangères, Foyer à la Justice, Messmer à la Défense, Giscard d’Estaing aux Finances, Peyrefitte à l’Information etc…. L’appartenance partisane venait au second rang, devait demeurer discrète et contribuait à l’équilibre sans être le résultat d’un savant dosage.

    christian vanneste.jpgPar la suite, elle prit de l’importance, ce qui n’a rien d’illégitime en démocratie, quand un gouvernement s’appuie sur une majorité composite. Mais peu à peu, l’image a remplacé le réel, l’impact médiatique s’est imposé devant l’efficacité : on ne peut pas dire que Borloo ait mis fin à la dérive des quartiers perdus de la République avec une politique pourtant très coûteuse, ni même que le Kärcher de Sarkozy les ait soustraits à la domination des réseaux de la drogue ou de ceux de l’islamisme, lesquels ne sont pas sans connexion. Quant à la spécialité professionnelle des ministres, on sait qu’elle n’est nullement une garantie : le passage de l’avocat Badinter à la Justice a été calamiteux, celui du magistrat Arpaillange, dont Santini disait que « si Saint-Louis rendait justice sous un chêne, lui c’était comme un gland », a été pire encore. Belloubet, « grande juriste » place Vendôme, et le médecin Agnès Buzyn à la santé ont définitivement ruiné l’idée qu’il fallait des spécialistes professionnels à la tête des ministères. Il faut aussi et avant tout que le sens de l’Etat l’emporte sur l’idéologie, et que la volonté acharnée du Bien commun tire les titulaires d’un ministère vers le haut en les empêchant de papillonner devant micros et caméras.

    Désormais, la communication, le spectacle, le simulacre ont pris l’avantage. Ce n’est plus la compétence qui est requise, mais « l’image ». D’abord, la silhouette globale de l’ensemble des ministres : il faut un « dosage », mais celui-ci n’est plus le reflet de l’Assemblée et de sa majorité, mais une projection « sociologique » appuyée davantage sur la conception que le microcosme parisien se fait de la société que sur la réalité de celle-ci. Il faut la parité entre les sexes, ce qui politiquement ne signifie rien. Il faut de la diversité, bref, du communautarisme. Il faut surtout des « coups de com » afin que le lancement du film gouvernemental soit une réussite parce que le « casting », la distribution en bon français, aura créé l’événement. C’est Sarkozy qui avait lancé cette mode, reprise par Macron, ce qui n’a rien d’étonnant puisque le nouveau gouvernement a davantage pioché dans le sarkozysme que dans le juppéisme pour faire croire aux benêts qu’il penchait à droite. En 2007, le nouveau président avait voulu une ouverture à gauche. C’était uniquement pour l’annonce. Les ministres demeurèrent ce qu’ils étaient. Le député de droite, que j’étais, savait que dans certains ministères, il était en terrain ennemi. Une politique exige de la cohérence et souffre des conséquences à long terme d’un choix uniquement motivé par son annonce. La prise de scalps dans l’autre camp fait jubiler au début, mais déchanter très vite. De même, la surface médiatique d’une personnalité qui accepte de participer à un gouvernement attire les projecteurs, mais avec le risque que son indépendance, puis son départ en inversent le bénéfice à terme. Nicolas Hulot en fournit un bon exemple.

    Le gouvernement Castex confirme hélas cette dérive : il a sa vedette, l’avocat Dupond-Moretti. Avec son surnom d’Acquitator (acquitte à tort), il n’a pas ménagé les magistrats et sa nomination provoque déjà la colère de nombre d’entre eux, mais si cela peut réjouir ceux qui souhaitent bousculer une justice lente et laxiste, il risque d’y avoir un malentendu. De gauche, il s’est déjà fait applaudir par les détenus en visitant une prison. Alors que le problème français est l’insuffisance « hôtelière » du système carcéral, et non la sévérité des peines et de leur application, il veut diminuer la prétendue surpopulation pénitentiaire. Face à un ministre de l’Intérieur, qui voudra briller place Beauvau, comme son modèle, en brandissant à nouveau le Kärcher, l’affrontement semble inévitable. Par ailleurs, le premier retrouvera en quittant son ministère des affaires qu’il traitait auparavant : le conflit d’intérêts paraît évident. Quant au second, objet d’une enquête pour viol, sa nomination comme patron de la police n’est pas convenable, même en vertu de la présomption d’innocence. Veran, le ministre de la Santé garde son portefeuille. Or, lui aussi est l’objet d’une enquête judiciaire à la suite de neuf plaintes en raison de la gestion calamiteuse de la crise sanitaire. Il y a dans ces choix une désinvolture qui confine au mépris. On y retrouve l’arrogance qui est l’une des signatures du macronisme, l’autre étant son progressisme. Malgré le départ de trois socialistes, mauvais, si on ose ce pléonasme, Castaner, Belloubet et Ndiaye, les électeurs de droite ne devraient pas s’esbaudir : l’arrivée spectaculaire de Bachelot à la culture confirme certes l’alternance à ces ministères lorsqu’ils sont de « droite », d’homosexuels et de femmes, comme si cela comptait dans la désignation, mais surtout, cette héritière a toujours appartenu au courant progressiste, celui qui a empêché la « droite » d’être cohérente avec elle-même, en lui donnant le visage de la gauche avec une génération de retard, comme si le progrès, à droite, c’était la décadence, mais à pas comptés. Pour ceux qui pensent que la droite, la vraie, c’est celle du redressement, et donc parfois de la réaction, l’opération de sauvetage du macronisme en vue de 2022 n’est qu’un mirage, une illusion qu’il faut dissiper au plus vite.

  • ”Vous voulez faire l'Europe ? Alors, faîtes un Roi !”. Partie 1 : Quand les juges européens servent les féodalités..., p

    Avec la décision du Tribunal de l’Union européenne qui donne raison à la transnationale Apple contre la Commission et qui invalide le remboursement de 13 milliards d’euros à l’Irlande (que cette dernière ne souhaite pas, au demeurant), la construction européenne vient de connaître un échec terrible mais sur lequel les médias n’ont malheureusement guère insisté, plus préoccupés en ce moment par la question du port du masque obligatoire dans les espaces clos en France.

    jean philippe chauvin.jpgEt pourtant ! C’est en s’intéressant aux revers que les États et les peuples peuvent prévenir les risques du lendemain, et se prémunir contre ceux-ci, s’ils ne peuvent être évités. Loin de moi l’idée de plaindre la Commission de Bruxelles, mais, pour le coup, il serait plus que maladroit de se réjouir des malheurs d’icelle sur ce sujet épineux de la fiscalité en Europe, au-delà même de l’UE : « la politique du pire est la pire des politiques » disait Maurras qui, avouons-le, a pu parfois être infidèle à sa propre pensée en ce domaine.

     

    « Double défaite », titre ainsi le quotidien La Croix dans son édition du jeudi 16 juillet, qui poursuit : « Défaite cuisante dans deux domaines. D’une part, la juste imposition des multinationales du numérique. D’autre part, la lutte contre la concurrence fiscale entre les États membres de l’Union. » Effectivement, cet échec politique de la Commission est un mauvais signal face aux géants de la toile, et en particulier face à ceux que l’on regroupe sous les vocables de GAFAM (entreprises états-uniennes : Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et de BATX (entreprises chinoises : Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi), qui semblent organiser et orienter la mondialisation vers une forme de gouvernance numérique qui, en définitive, n’est absolument pas neutre et, même, extrêmement inquiétante par son aspect de plus en plus global et intrusif, voire « obligatoire », particulièrement depuis le Grand confinement du printemps 2020. Notre époque semble ainsi marquer le triomphe d’un « globalitarisme » dont les royalistes d’Action Française ont été parmi les premiers à s’inquiéter après la dislocation du communisme européen, le communisme asiatique restant bien vivant, voire triomphant à travers la puissance chinoise, qui a su habilement évoluer d’un modèle totalitaire classique du temps de Mao Tsé Toung à un système globalitaire (que la Chine espère orienter à son profit) en définitive plus efficace pour tenir la société et intervenir sur la scène mondiale…

     

    La décision du Tribunal européen montre aussi, d’une certaine manière, le triomphe (temporaire ?) du Droit (dont savent si bien profiter les féodalités économiques et financières grâce à des armées d’avocats, le terme « armées » étant, en fait, tout à fait approprié à la situation) au détriment du politique qui, désormais, risque de se voir dépossédé, au nom de ce fameux Droit divinisé, de toute possibilité d’agir et de décider de façon libre et « souveraine ». C’est là aussi un des risques de ce globalitarisme qui sait si bien, à travers les cours de justice, user des subtilités d’une « Loi » qui semble devoir plus à la jurisprudence qu’à l’exercice législatif des parlements et à la décision des gouvernements : la gouvernance économique (autre formule pour désigner le pouvoir des féodalités contemporaines) s’accompagne d’une gouvernance du Droit, ou plutôt de sa confiscation par des juges qui s’arrogent le droit de le fixer à travers leurs propres décisions. Les royalistes français qui se plaignaient hier de la République des Juges (mais bien souvent maîtrisée par la République tout court, au risque d’une impression… d’injustice, perceptible dans le « Pays réel ») peuvent légitimement (mais sans doute moins solitairement…) se plaindre d’une « Europe des Juges » qui apparaît trop souvent trahir l’Europe tout court (et je ne parle pas forcément de l’Union européenne…) !

    Cela va-t-il ouvrir les yeux de ceux qui croient encore à une construction européenne « libérale et fédéraliste » capable de s’imposer aux puissances extérieures et aux féodalités de tout genre qui fondent le sens et la pratique de la mondialisation, une construction maladroite qui semble négliger la puissance du politique ou vouloir, à tout prix, la défaire en croyant que cela assurera la bien des citoyens ou, plutôt, des consommateurs ? La Croix, au-delà de sa déception face à la décision des juges européens, établit un constat qui paraît juste même s’il n’en est pas moins incomplet : « Les démocraties les plus perfectionnées fondent souvent leurs attentes sur le droit pour faire prévaloir le bien commun. Cette affaire démontre que ce n’est pas forcément le cas, surtout lorsque les parties prenantes ont les moyens de faire appel aux meilleurs juristes de la planète. Le droit, surtout dans le monde anglo-saxon, n’est pas extérieur aux rapports de force. » La dernière phrase est importante mais il est nécessaire de rappeler que, dans la tradition française, éminemment politique, l’autonomie du politique doit s’accompagner d’une force de celui-ci qui passe par la puissance de l’État et sa liberté ou, au moins, celle de sa magistrature suprême. Vous voulez une construction européenne indépendante des empires et des féodalités économiques et financières (voire communautaristes) ? Alors, vous ne pourrez faire l’économie d’une Monarchie royale en France ! En s’enracinant dans le temps long et en ne devant rien à la Finance comme aux partis politiques qui, trop souvent, en sont dépendants (ne serait-ce que pour payer leur accession au pouvoir, accession qui, en retour, se paye parfois de privautés particulières…), la Monarchie royale donne à la construction européenne une réalité politique sans renoncer à la souveraineté de chaque Etat mais en les conciliant plutôt qu’en leur imposant des compromis qui leur semblent (et surtout à leurs citoyens respectifs), et parfois à raison, n’être que des compromissions. « Vous voulez faire l’Europe ? Faîtes la Monarchie en France ! ». Car la restauration de l’État en France est surtout une restauration et un renforcement du politique, au-dessus des féodalités économiques qui, si elles peuvent exister, ne doivent pas s’imposer aux États et aux peuples ! Dans le même temps, cette incarnation royale de l’État en France est le meilleur moyen d’assurer une visibilité et une pérennité (qui ne sera pas forcément évidente dans les premiers temps de la Nouvelle Monarchie) à la France, à la fois comme puissance européenne et comme puissance médiatrice au sein d’un monde de plus en plus constitué d’empires, politiques ou économiques.

     

    (à suivre)

  • Convention climat : vers une « démocratie augmentée » ?

    Même aléatoire, la sélectionde ces citoyens n’est pas exempte de biais qui en altèrent la légitimité, précisent Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois. Mehdi Chebil/HANS LUCAS

    Sources : https://www.fondation-du-pont-neuf.fr/

    https://www.lefigaro.fr/vox/

    Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois, professeurs de droit public* s’inquiètent de l’émergence d’une forme inédite de démocratie, concurrente de la représentation parlementaire et de la consultation référendaire.

    4.jpgSur la Convention citoyenne pour le climat, clôturée par le président Macron le 29 juin dernier, le jugement le plus significatif est peut-être celui qu’a porté son rapporteur général, Julien Blanchet, en parlant de « démocratie augmentée ». La formule ouvre en effet bien des horizons, en ce qu’elle renvoie à ce que l’on nomme « la réalité augmentée » ou encore, « l’humanité augmentée », dont chacun sait qu’elles n’ont plus grand-chose à voir, ni avec la réalité, ni avec l’humanité. Dans ces deux cas, « l’augmentation » vantée fait basculer ce qu’elle modifie dans une dimension différente, que l’on pourra peut-être trouver plus agréable, plus excitante, plus belle ou plus forte, mais qui n’a que de lointains rapports avec son objet initial.

    Emmanuel Macron s’étant engagé, par un « contrat moral », à soumettre « sans filtre » ses propositions au Parlement ou au peuple, un véritable pouvoir a été attribué à ce groupe de 150 personnes tirées au sort, puis sélectionnées sur la base de critères visant à reproduire en miniature « la société française dans sa diversité ».

    Il en va de même avec la démocratie participative mise en œuvre dans le cadre de la Convention citoyenne. Emmanuel Macron s’étant engagé, par un « contrat moral », à soumettre « sans filtre » ses propositions au Parlement ou au peuple, un véritable pouvoir a été attribué à ce groupe de 150 personnes tirées au sort, puis sélectionnées sur la base de critères visant à reproduire en miniature « la société française dans sa diversité » – ou plutôt, ce que les initiateurs du projet considéraient comme étant cette diversité, écartant de la liste des critères ce qui leur semblait sans importance, comme la situation de famille… Cette opération visait à offrir à un « panel » idéologiquement orienté et encadré par les responsables de think tanks proches du Président le droit de penser, de débattre et de décider à la place des Français. Elle justifiait ainsi la mise à l’écart du peuple, seul et unique souverain dans une démocratie, en affirmant une coïncidence supposée parfaite entre la volonté de ce dernier et les choix de ceux dont on avait arbitrairement décidé qu’ils s’exprimeraient pour lui. La Convention, notait ainsi Édouard Philippe dans sa Lettre de mission, avait pour but d’ « impliquer toute la société dans la transition écologique à travers un échantillon représentatif de citoyens ». De l’impliquer, parce que le consensus en son sein traduirait nécessairement celui qui, quoique non encore exprimé, existerait dans notre société sur ces questions.…

    5.jpgFace aux divergences flagrantes entre les positions de la Convention et l’opinion du pays – ce fut le cas pour la limitation de vitesse à 110 km/h sur les autoroutes, adoptée à 59,7 % par les « conventionnaires » mais rejetée par 74 % des Français – il suffisait de plaider le manque d’informations de ces derniers. « C’est sans doute – estime Laurence Bedeau en rendant compte du sondage – parce que les conducteurs sous-estiment le poids de la voiture dans les émissions de gaz à effet de serre, et l’impact que peut avoir une baisse de 20 km/h sur les émissions polluantes ». Bref, parce qu’ils ne savent pas. Parce qu’ils n’ont pas, comme le déclaraient plusieurs membres de la Convention pour justifier leur refus de s’en remettre au référendum pour valider leurs propositions, le même niveau de connaissance que celui qu’eux-mêmes ont fini par acquérir au terme de cette « expérience inédite d’intelligence collective ».

    La démocratie augmentée, c’est en somme la « France en petit » qui, grâce à la parole des experts, sait ce qui est bon pour la France en grand

    La démocratie augmentée, c’est en somme la « France en petit » qui, grâce à la parole des experts, sait ce qui est bon pour la France en grand… C’est donc le dépassement, sinon la relégation future, des deux formes classiques de la démocratie qu’elle soit parlementaire ou référendaire. Les amateurs de science-fiction, comme les psychiatres, n’ignorent pas que les adeptes de la réalité augmentée finissent toujours par se détourner de la réalité ordinaire pour ne plus vivre que dans leurs paradis artificiels. Paradis artificiel, tel est au fond le destin, sinon l’objectif à peine dissimulé, de la démocratie augmentée façon Convention citoyenne : d’une part, en concurrençant un système représentatif jugé vieillissant, coupé du peuple et du pays réel, par le « sang neuf » de la « société civile » ; d’autre part, en encadrant et en marginalisant pour mieux les neutraliser des mécanismes référendaires toujours incontrôlables et suspects de dérives populistes.

    Emmanuel Macron a annoncé que l’expérience serait étendue à bien d’autres sujets, et notamment aux grandes questions de société – une évolution que préfigurent des éléments du projet de loi organique portant réforme du Conseil économique social et environnemental que le gouvernement Castex vient de déposer en urgence ce 10 juillet sur le bureau de l’Assemblée nationale. À ceux qui oseraient dénoncer l’illégitimité de tels procédés, critiquer les mécanismes de sélection, souligner le rôle déterminant joué par les experts, déplorer le conformisme résultant des méthodes de travail, s’indigner de la mise à l’écart du peuple souverain et de la place secondaire laissée à ses représentants, on répondra sans doute que ce qu’on leur propose ainsi, c’est toujours la démocratie, en mieux. Mais pour qui ?

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  • Vers l’hyperinflation en 2021 après la déflation fin 2020, par Marc Rousset.

     Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Un seul avion commandé à Boeing, en juin. La pire récession économique depuis 300 ans au Royaume-Uni. Un CAC 40 à 4.956 points, ce vendredi. Y aura-t-il une seconde vague de contamination ou pas ? Les défaillances d’entreprises vont se multiplier dans le monde. Euler Hermes prévoit une hausse de 35 %, de 2019 à 2021. Pour la France, la progression des défaillances sera de 25 %, en 2020, et de 21 %, en 2021. Comme l’écrit Le Figaro« la rentrée ne sera pas difficile, mais apocalyptique. »

    marc rousset.jpgLa France de Macron va connaître, en 2020, outre un bilan sanitaire peu glorieux, une récession de 12 % du PIB, une hausse du chômage à 12 %, une dette publique supérieure à 120 % du PIB. Si l’on compare le plan français à ce que s’apprête à faire l’Allemagne, il y a un rapport de 1 à 7 quant aux subventions d’avenir pour les entreprises (technologies de l’hydrogène, par exemple). Les dépenses publiques en faveur des entreprises s’élèveront à 360 milliards d’euros, en Allemagne, contre 48 milliards, en France, toutes les autres dépenses étant des dépenses sociales ou des reports de taxes.

    Aux États-Unis, le bonus hebdomadaire de 600 dollars accordé aux chômeurs devrait disparaître, fin juillet. Les inscriptions hebdomadaires au chômage s’élèvent à 1,416 million, contre 1,3 million attendus, après un plus haut de 7 millions. Wall Street progresse uniquement sur des espoirs de vaccins, d’argent quasi gratuit de la Fed, de dépenses publiques, de déficits publics. Plus le pays s’enfonce et mieux c’est pour Wall Street.

    Quant au plan de relance de l’ avec le rêve fédéraliste de Macron, c’est une catastrophe pour la France, qui ne se verrait attribuer que 39 milliards de subventions et pourrait, théoriquement, rembourser 80 milliards d’euros si la Commission ne devait pas lever des impôts européens ou des droits de douanes qui seront payés, in fine, par les consommateurs européens. Le seul gagnant est l’Allemagne, faussement généreuse, qui recule en fait l’échéance de l’explosion de la zone euro en accordant deux sucettes à l’Italie et à l’Espagne afin de défendre son marché intérieur européen, tout en profitant de la faiblesse de l’euro par rapport à un nouveau Deutsche Mark. Les eurodéputés en ébullition menacent de bloquer le budget européen.

    La BCE est la seule institution qui, en Europe, tout comme la Fed aux États-Unis, empêche le système d’exploser, jusqu’au jour où il y aura une perte de confiance généralisée de la monnaie. Pour le moment, la BCE met les dettes de la France « au frigo » en reversant, sous forme de dividendes à la France, les intérêts de la dette obligataire française. Le mécanisme revient à effacer provisoirement les dettes de la France, mais le processus ne pourra pas durer indéfiniment et la situation de la France est irrémédiablement compromise.

    La dette française ne peut être remboursée que dans une perspective de croissance économique réelle. Comme ce ne sera pas possible, seule l’hyperinflation permettra d’effacer les dettes de la France. Le processus de l’expansion monétaire menant à l’hyperinflation ne fait que commencer, nonobstant les bulles boursières et immobilières. L’inflation apparaîtra lorsque, suite à de nouvelles créations monétaires, la confiance dans la stabilité monétaire disparaîtra complètement, entraînant une augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie et la sortie des liquidités de leur trappe. Les débuts de l’hyperinflation devraient donc apparaître en 2021, tant aux États-Unis qu’en Europe.

    Une once d’or vaut, désormais, 1.900 dollars, soit 500 dollars de plus que lors du krach de mars 2020 ; elle a valu, pendant la République de Weimar, jusqu’à 88.000 milliards de marks de l’époque. L’or, suite aux nouvelles créations monétaires des banques centrales, devrait atteindre les 2.000 dollars dans les prochains mois et battre son record historique de 1923,7 dollars, tandis que l’argent, autre métal précieux, s’envole également, dans sa roue, à plus de 23 dollars l’once.

    Jusqu’où iront les banques centrales ? C’est la question. La France de Macron risque de connaitre en 2021 ou 2022 au plus tard l’impitoyable descente aux enfers du Liban : inflation galopante de 89,7 %, une dette publique de 170 % du PIB, l’effondrement des Bourses et la faillite des banques, un État en banqueroute, l’impossibilité de payer les fonctionnaires et les services publics, la misère, la dépression, avec des menaces de guerre civile. La décadence française a, en fait, commencé avec les premières réformes progressistes de Giscard !

  • On ne peut vaincre l’ensauvagement qu’en restaurant Notre civilisation ! (II), par Christian Vanneste.

    Les violences urbaines de Dijon, de Nice et d’ailleurs, les meurtres gratuits qui témoignent d’une totale indifférence à la vie des autres ont propulsé la notion d’ensauvagement au premier plan de l’actualité. Le fonctionnement médiatique de notre société nous habitue à traverser au pas de charge des séquences saturées par un sujet dominant.

    christian vanneste.jpgCertains sont imposés d’en haut par l’idéologie qui anime le microcosme des politiques et des communicants, comme le réchauffement climatique, d’autres s’imposent d’eux-mêmes mais sont récupérés par la sphère du pouvoir, comme la pandémie actuelle, qui accroît l’emprise sur la société civile, d’autres encore sont suscités par des groupes de pression idéologiques et déstabilisateurs comme l’étonnante incursion en France du « racialisme » prétendument antiraciste, qui a facilité la scandaleuse exploitation de l’affaire Traoré. Enfin, il y a ceux que les faits eux-mêmes placent en tête des informations. Les violences, les coups de couteau, les blessures, les handicaps à vie, les morts, pour un mauvais regard, pour une cigarette refusée, pour un rappel à l’ordre sont monnaie courante mais demeurent dans la zone grise des faits divers où les revendications islamistes sont signes de déséquilibre mental et les noms des auteurs oubliés ou maquillés. Et puis, en quelques jours, des morts particulièrement cruelles commis par des « sauvages », provoquent une vague émotionnelle et font monter à la surface la réalité que la France d’en-haut veut cacher : celle de ces quartiers et maintenant de ces villes où la loi qui règne n’est pas celle de l’Etat, mais celle des bandes qui vivent des trafics ou des communautés qui s’inspirent d’autres règles que les nôtres. Dans cette France à l’envers, c’est le citoyen qui doit fermer les yeux et baisser la tête, car à vouloir rappeler la loi, il risque sa vie. Cette question est évidemment plus importante que celle du Covid-19, car contrairement à la maladie, elle dépend entièrement de la volonté politique, et qu’elle est d’une durée plus longue. Elle est plus essentielle que l’écologie ou l’économie, car elle est nationale et non mondiale et dépend de nous. C’est pourquoi le gouvernement de contre-sens que notre pays subit depuis trois ans l’a superbement ignorée et écartée. Voici qu’elle lui est jetée à la figure.

    Les chiffres de l’année 2019 traduisent le désintérêt d’un gouvernement plus prompt à utiliser les forces de l’ordre pour réprimer les manifestations que pour protéger les citoyens. Les événements récents ne sont que la pointe émergée d’un iceberg que sont les données de la délinquance de l’année précédente : Après une année 2018 marquée au niveau national par une hausse sensible du nombre de violences sexuelles enregistrées (+19 %), l’année 2019 affiche également une augmentation très nette de ces violences (+12%). Les escroqueries sont en forte progression en 2019 (+11%). Le nombre d’homicides augmente nettement en 2019 (970 victimes). Comme en 2018, les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus enregistrent une forte hausse en 2019 (+8%). On pourra multiplier les excuses, dire que la violence intra-familiale y tient une place importante, se réjouir du ralentissement des délits avec le confinement, ou encore noyer le problème dans un bain lexical en parlant comme l’a fait Macron d’incivilités. Non il s’agit bien d’une augmentation des délits et des crimes, de la montée de ce que Durkheim appelait l’anomie, l’absence de loi et de norme qui est le signe de l’effondrement du corps social.

    La perception de la gravité de ce phénomène se heurte à deux obstacles qui illustrent l’impasse dans laquelle se trouve coincé notre pays. Premier obstacle : il est gouverné depuis bien longtemps déjà par des « techniciens » du pouvoir, politiciens et technocrates, pour beaucoup coulés dans le même moule et qui, bien sûr, n’envisagent que des solutions techniques aux problèmes de civilisation sans appréhender la différence d’échelle considérable qui sépare les premières des secondes. C’est ainsi qu’on annonce la création de 10 000 « postes » de policiers durant l’actuel mandat. D’une part, c’est faux, car beaucoup ne feront que compenser des départs. D’autre part, c’est inopérant, car un policier visible ou non mais mis hors d’état d’agir par les risques du métier et leurs suites judiciaires, menacé lui-même et insulté, dont la présence dans certains secteurs est présentée comme une provocation, ne sert pas à grand chose. C’est sur un plan technique la justice qui est défaillante : non seulement elle manque de moyens, non seulement elle est lente et procédurière, encombrée de sujets de moindre importance que l’ordre public, mais elle applique parfois avec une orientation politique de moins en moins cachée des lois qui n’ont cessé d’émasculer le maintien de l’ordre. On a ainsi appris avec stupéfaction par la bouche triomphante d’Assa Traoré se félicitant de leur humiliation judiciaire que   » Les trois gendarmes Romain Fontaine, Matthias Uhrin et Arnaud Gonzales, qui ont tué Adama Traoré ont été condamnés à payer 2000€ pour procédure abusive suite à leur action judiciaire contre Assa Traoré pour ‘atteinte à la présomption d’innocence des gendarmes ». Que la « justice » serve à humilier la police, que la « présomption d’innocence » soit décidément à deux vitesses  souligne combien c’est l’ensemble de notre système qui dérape. La voie du redressement, s’il est encore possible, n’est pas technique, mais idéologique. Elle suppose de combattre le second obstacle, l’idéologie « progressiste », c’est-à-dire décadente qui anime la sphère du pouvoir évidemment incapable d’endiguer la montée des séparatismes puisqu’il considère l’identité, nationale ou civilisationnelle,  comme un crime ! (à suivre)

  • 14 Juillet : le spectacle est roi !, par Christian Vanneste.

    Le 14 Juillet célèbre la Nation dans son identité et sa continuité. C’est pour cela que l’événement commémoré n’est pas la prise de la Bastille mais un an plus tard la Fête de la Fédération qui célébrait autour du Roi la nouvelle monarchie constitutionnelle avant que les extrémistes ne conduisent la France à la guerre et à la Terreur. D’une certaine manière, le nouveau Président de la République a le mérite de souligner cette profonde unité de notre pays.

    christian vanneste.jpgIl n’aura échappé à personne que le rehaussement de la fonction présidentielle aura beaucoup utilisé les monuments de l’Ancien Régime : le Louvre, Versailles et les Invalides. La laïcité n’aura pas non plus été affichée avec ostentation. Notre Dame a accueilli Mmes Trump et Macron pendant que leurs époux travaillaient ensemble. Personne ne peut nier la justesse de la démarche. Elle présente trois aspects positifs et recèle deux dangers.

    D’abord, l’accueil de Vladimir Poutine et de Donald Trump de façon à la fois amicale et protocolaire dans des cadres prestigieux permet à la fois de redonner à la France sa place dans le concert des nations. A travers des lieux connus du monde entier, c’est l’image de la France qui est restaurée alors que les attentats ou les violences urbaines l’avaient grandement détériorée. Très concrètement, les reportages réalisés seront sans doute bénéfiques au tourisme dans notre pays et donc à notre économie. En second lieu, Emmanuel Macron sait que les premières semaines d’une Présidence pèsent sur la suite. En occupant l’espace médiatique en tant que Chef de l’Etat très tourné vers la gestion des affaires du monde, il fait coup double : il redore la fonction et il démontre que celle-ci lui convient, qu’il est « à la hauteur ». Enfin, et c’est le plus inattendu pour un homme issu de la gauche, il paraît tourner une page, et même plusieurs, par rapport à ses prédécesseurs, comme si la dignité et ce qu’il faut de distance avaient retrouvé leur place dans le comportement présidentiel.

    Tant de soins et d’intelligence dans la mise en scène laissent toutefois percer deux soupçons. Le premier s’inquiète légitimement d’une dérive vers l’Etat-spectacle. Concrètement, Macron n’a rien obtenu ni de Poutine, ni de Trump. On a simplement vu qu’il était à l’aise avec eux et avait même été chaleureux avec le Président Américain, ce qui ne manque pas d’un certain courage. Pour autant, la France va-t-elle transformer cet essai de relations publiques en influence politique ? Rien n’est moins sûr. Auparavant, un pays affaibli et un Président discrédité se permettaient de donner des leçons à la Russie, d’exiger le départ d’Assad ou de souhaiter l’élection d’Hillary Clinton. Macron échappe à ce ridicule, mais on ignore les buts de sa politique pour l’avenir de la Syrie. Combattre le terrorisme, ne plus faire de l’élimination du Président syrien une priorité, brandir la menace d’une intervention militaire aérienne, en cas de recours aux armes chimiques, constituent des signaux. Ils ne désignent pas un cap. La vanité n’est pas absente de la mentalité française, surtout à droite. C’est cette dernière que le locataire de l’Elysée vise, retournant la stratégie de l’ouverture à gauche de Sarkozy, mais avec plus de finesse. Ce sont quelques ministres de « droite » récupérés, mais c’est surtout une mentalité flattée. Depuis Orléans et le Puy du Fou la stratégie est en marche. Beaucoup de Français « de droite » sont friands de gloriole au point d’avoir un jour porté au pouvoir le neveu de celui qui avait fini son aventure à Waterloo parce qu’il avait aussi gagné Austerlitz, dont la France n’a tiré aucun bénéfice. Le résultat, ce fut Sedan. Il n’y a pas de quoi pavoiser. Mais, si la scène est brillante et attire les regards, les coulisses ne semblent pas aussi lumineuses. Tandis que l’armée défile, le budget des armées se défile, au point de faire parler la Grande Muette par la voix du Chef d’Etat-Major, le général Pierre de Villiers. Face aux menaces grandissantes et aux charges accrues, la défense nationale ne peut accepter une diminution, et la plus importante parmi celles qui ont été citées par le Ministre du Budget, 850 Millions d’Euros sur les 4,5 Milliards d’économies présentées. Jupiter a donc dû descendre de ses nuées pour « recadrer » ces propositions. Il n’est pas facile en effet de réconcilier les ambitions du spectacle avec le terre-à-terre de la comptabilité publique. La sévérité des propos présidentiels à propos de ceux qui « étalent certains débats sur la place publique », c’est-à-dire notamment le plus haut responsable militaire, a paru excessive. Certes, le jeune Président joue son rôle, mais une élection par surprise permet-elle de surjouer l’autorité d’une fonction face à un militaire qui, lui, a fait ses preuves ? Là encore, le comédien, aussi talentueux soit-il à l’écran, risque de ne pas faire le poids face à ceux qui sont aux prises avec le réel.

    On retiendra donc que M. Macron n’aime pas qu’on débatte de sa politique, sans son autorisation. Il est pourtant nécessaire que l’autre pouvoir, le législatif, soit informé des conséquences des décisions prises par le gouvernement, et il est légitime que l’opposition les conteste. Cela s’appelle la démocratie parlementaire. Même la majorité pléthorique et moutonnière d’En Marche ne peut lui substituer un pouvoir personnel pour lequel le Président manifeste un penchant inquiétant. Par ailleurs, il préfère le discours à l’interview et donne certes à cet emploi unilatéral de la parole une hauteur que les journalistes lui font souvent perdre quand ils ramènent la politique à leur niveau. Mais, de là naît un second soupçon, particulièrement grave. Un personnage aussi narcissique, qui n’aime pas être pris en défaut ou mis en difficulté, qui refuse par exemple de répondre à une question pertinente sur son déplacement à Las Vegas comme ministre, est-il tout-à-fait compatible avec la démocratie ? Celle-ci ne repose pas sur la ferveur d’un public, mais sur le soutien éclairé et lucide des citoyens à un système qui doit être transparent et viser le bien commun. Il n’y a pas de démocratie sans opposition, sans critique, sans mise en cause des gouvernants. De la part de ceux-ci, le prestige distant est nécessaire à l’exercice de l’autorité, le mépris qui repose sur le sentiment d’une supériorité que couronne la réussite est malvenu.

  • Action Française Picardie Lettre N°396 du 14 juillet 2020.

    af.picardie@free.fr 

     

     

    COURRIER N° 396  (14 juillet 2020)

     

     

     

    Toujours ignares et bornés, souvent faméliques et corrompus, voilà les maîtres de la France.  On nous dit qu’on les changera.  Changer le personnel ne servira à rien.  De pareilles institutions corrompent leurs hommes quels qu’ils soient.

     

    Charles MAURRAS

     


     

    14 JUILLET

    Une imposture partisane devenue pseudo fête nationale

     

    Symbole du despotisme et de l’arbitraire selon l’imagerie républicaine, la Bastille ne comptait que sept détenus le 14 juillet. Elle ne fut pas « prise par le peuple » mais déclarée ouverte par son gouverneur Bernard de Launay. C’est l’anniversaire de cette journée de massacre et de guerre civile que l’on nous impose chaque année.      

     

    Prison en voie de désaffection

     

    La Bastille était un vieux bâtiment militaire, dont la destruction était prévue. C’était une ancienne forteresse, édifiée quatre siècles auparavant pour la protection de Paris et devenue prison d’État en voie de désaffectation. Du 1er janvier 1789 au 14 juillet, il n’y était entré qu’un seul prisonnier. Le Grand Larousse du XXe Siècle, en six volumes, précise : « D’autre part, à cause du confort dont les prisonniers étaient entourés et à cause des traitements élevés des officiers de l’état-major, la Bastille coûtait très cher au gouvernement… »

    Le 14 juillet il y avait sept incarcérés en tout, mais aucun prisonnier politique. Quatre détenus de droit commun furent libérés par la populace au milieu des réjouissances, et réincarcérés par la suite. Deux fous, dont un Anglais qui fut porté en triomphe puis renfermé à l’asile de Charenton ; l’autre fou étant transféré cinq jours plus tard dans le même asile d’aliénés. Le septième interné était un jeune noble du Languedoc, dévoyé et débauché, enfermé provisoirement à la demande de sa famille, qui s’empressa de disparaître.

     

    Les «vainqueurs de la Bastille»

     

    La garnison était composée de 82 invalides de guerre, avec un renfort récent de 32 soldats. Le soir du 14 juillet, ces militaires sont menés sous escorte à l’hôtel de ville proche. En chemin, les menaces et les injures pleuvent sur eux. Le gouverneur de la Bastille est assassiné en cours de route. On confie le soin de décapiter son cadavre à un boucher, qui s’escrime d’abord avec un sabre qu’on lui a tendu, mais doit finir à l’aide de son couteau de poche. La tête fixée au bout d’une pique est promenée à travers la ville pendant deux jours. Trois officiers et trois invalides sont également mis à mort par la populace. Les auteurs de ces forfaits se déclarèrent « vainqueurs de la Bastille ».

    Près d’un siècle après, la IIIe République décide d’en faire la fête nationale de la France, que les Américains appellent le « Bastille Day » (le jour de la Bastille). À partir du 14 juillet 1880, cet épisode particulièrement sanguinaire de la Révolution – cette émeute dont l’anniversaire fut déjà stupidement célébré en 1790 sous le nom de Fête de la Fédération – devient la fête nationale avec la paradoxale obligation de service pour les militaires de parader à cette occasion.

     

     

    Bayonne/Agression 

     

    Depuis son lynchage par 4 "français de plastique", il était en état de mort cérébrale. Après une opération de la dernière chance, sa famille lui a courageusement dit au revoir.

     

    La France d'aujourd'hui ? 66 millions de victimes potentielles de la délinquance !  Par la faute du Système, responsable et coupable qui poubellise notre société depuis près d'un demi-siècle, nous sommes tous en danger, nous sommes tous des Philippe potentiels, nous risquons tous de croiser, à tout moment, en tous lieux, en toutes circonstances, des Selim, des Moussa, des Mohamed...

     

    SOURCE :  lafautearousseau

     

     

    Pendaison de la Gueuse par l’AF-Toulouse

     

    Le torchon Libération est choqué par le manque de " diversité" au sein des écoles militaires.  Mais ce même torchon est rédigé par une rédaction avec un taux de diversité proche de zéro.  Hâte que ce journal ne soit plus financé par le contribuable sur lequel il crache à longueur de journée.

     

     

     

    Le contribuable c'est le Français oublié, le #GiletsJaunes méprisé, le soignant sous-payé, l'ouvrier exploité, l'artisan assommé d'impôts, le petit patron qui se démène.  C'est le peuple et le petit peuple de #France, qui n'a pas vos obsessions raciales, et qui ne vous lit pas.

     

    SOURCE : https://www.facebook.com/action.francaise.restauration.nationale

     

    La bourde !!!

     

    Comme Macron en 2017, Castex a parlé de la Guyane comme d'une île !Depuis, il est rentré en Métropole.  Plus précisément, en Île de France.   Pour... nous mener en bateau ?

     

    SOURCE :  Lafautearousseau

     

     

     

     

    VIDEO :  https://www.youtube.com/watch?v=kinlHDJXMsM

  • Voici l'histoire de trois millionnaires qui courent après la démocratie pour les animaux, mais pas pour les humains, par

    L'édito de Natacha Polony : "Sur le plateau de 'Quotidien', ils blaguent, ils se marrent, ils sont trois potes qui ont voulu agir comme n'importe quel citoyen, pour améliorer le monde. 'Il faut donner la parole au peuple, dit Xavier Niel, avant de se reprendre. Non, je n'aime pas le mot 'peuple', mais il faut donner la parole aux Français.'"

    Quelle est la cause qui réunit sur un plateau de télévision trois des plus riches patrons français ? Lundi 7 septembre, à « Quotidien » (TMC), Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon et Marc Simoncini venaient défendre le référendum d'initiative partagée qu'ils ont lancé avec le journaliste des causes progressistes Hugo Clément. Un référendum d'initiative partagée pour lutter contre la souffrance animale à travers six propositions : l'interdiction de la chasse à courre et d'autres chasses traditionnelles, l'interdiction des élevages d'animaux à fourrure, celle des spectacles d'animaux sauvages, celle des expérimentations sur les animaux quand il existe une autre solution, et celle de l'élevage en cage et de l'élevage intensif à horizon 2040.

    "je n'aime pas le mot 'peuple'"

    Évidemment, la cause est noble. Et ses ambassadeurs sont cool. Sur le plateau de « Quotidien », ils blaguent, ils se marrent, ils sont trois potes qui ont voulu agir comme n'importe quel citoyen, pour améliorer le monde. « Il faut donner la parole au peuple, dit Xavier Niel, avant de se reprendre. Non, je n'aime pas le mot “peuple”, mais il faut donner la parole aux Français. » Le peuple, c'est politique. Le demos assemblé qui décide de son destin. Les Français, c'est plus sympa, ce sont des individus qui donnent leur avis sur une cause forcément juste. Il est assez surréaliste d'entendre les trois grandes âmes défendre la démocratie participative. Oui, la même qui relevait du fascisme quand elle était brandie par des citoyens exaspérés sur des ronds-points. D'ailleurs, ils évoquent un autre RIP, antérieur, qui a recueilli 1,5 million de signatures. Les téléspectateurs ne sauront pas qu'il s'agissait de s'opposer à la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). Nos trois compères n'étaient pas, à l'époque, aussi soucieux d'encourager la démocratie participative. Les animaux ont plus de chance que les actifs de l'État souverain.

    "La volonté des citoyens leur semble plus légitime quand elle réclame la fin des élevages en cage que quand elle conteste un traité européen ou le dumping social à l'intérieur de l'Union."

    C'est tout le problème de cette cause, la lutte contre la souffrance animale : elle mérite qu'on la défende, et ce n'est pas un hasard si l'initiative a reçu pour l'instant 650 000 signatures de citoyens, mais elle est portée par des gens qui trouvent visiblement moins dangereux pour leurs intérêts de supprimer l'élevage intensif que de lutter contre l'optimisation fiscale. La volonté des citoyens leur semble plus légitime quand elle réclame la fin des élevages en cage que quand elle conteste un traité européen ou le dumping social à l'intérieur de l'Union.

    Pour autant, on aurait tort de réduire le débat à l'image qu'en donnent trois millionnaires pétris de bonne conscience, pour qui les « lobbys », ce sont ces éleveurs emprisonnés dans un système que leur ont imposé ces autres millionnaires de la grande distribution, mais pas du tout la grande distribution elle-même, qui a savamment détruit les « états généraux de l'alimentation ». À aucun moment, Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon ou Marc Simoncini ne font le lien entre la souffrance animale et ce capitalisme du low cost qu'ils défendent au nom de l'« ouverture ». Bien sûr, qui lit la pleine page de l'Opinion, signée Emmanuelle Ducros, nous expliquant que « les spécialistes » considèrent l'élevage en cage meilleur pour les animaux parce que « les vaches et les cochons attrapent des rhumes et des coups de soleil en extérieur » hésite entre le rire et la consternation. Et de citer une « spécialiste du bien-être animal » à l'Ifip, sans préciser qu'il s'agit d'un organisme interprofessionnel financé par les entreprises de la filière… C'est embêtant, ces animaux qui attrapent des maladies en extérieur ! Enfermons-les et transformons les fermes en usines, c'est tellement plus simple… Une fois encore, le débat est réduit à sa caricature. Alors qu'il serait urgent d'entrer dans la complexité.

    Élevage intensif

    Il nous semble désormais anachronique de maintenir en captivité des animaux pour des spectacles. Certaines pratiques de chasse nous paraissent cruelles. Il existe à présent nombre de solutions autres que les expérimentations sur les animaux. Quant à la fourrure, elle n'est plus justifiée par des frimas polaires… Pour autant, l'offensive de végétariens qui tentent de faire passer pour un assassin quiconque se nourrit de viande, niant notre appartenance au règne animal, a quelque chose d'effrayant. Et l'on devrait pouvoir entendre certains défenseurs de la chasse qui nous rappellent le sens qu'il y a à assumer que se nourrir n'est rien d'autre qu'absorber du vivant, même si notre époque hygiéniste préfère nous le masquer en nous faisant consommer viandes et légumes sous plastique.

    Plus que tout, la question de l'élevage intensif ne se résume pas au fait que 80 % des Français y sont opposés et qu'il faudrait donc l'interdire. Ce modèle d'agriculture, pour l'élevage comme pour le reste, a conduit les paysans à la ruine et au malheur. Mais l'interdire sans contrer le libre-échange qui permet à la grande distribution ou aux fournisseurs de restauration collective d'importer toujours moins cher ne conduira qu'à faire disparaître définitivement l'agriculture française et à délocaliser la souffrance animale comme on a délocalisé la pollution vers les usines chinoises. C'est en ce sens que ce débat, comme tous les autres, est politique et doit dépasser l'appel à l'émotion de trois patrons « sympas ».

    Source : https://www.marianne.net/

  • LA VIE, c’est la FAMILLE ! Ou, LA LOI de la VIE contre la LOI de la JUNGLE !, par Guy Adain.

    Où l’on découvre la duplicité de la pseudo-égalité qui n’est qu’égalitarisme.

    Où l’on montre que la monarchie est le miroir de la Famille.

    Certes, c’est l’affectueux respect et la fidélité à la Famille Royale de France qui justifient en partie mon propos, mais c’est surtout la constatation qu’une monarchie héréditaire est le symbole permanent de la Famille humaine.

    La Société dite « Démocratique », érige en Loi « l’Égalité »,

    et la « Non-discrimination »…

    Tous les individus se valent et tous peuvent arriver à tout !

    Belle déclaration, mais totalement fausse et mensongère.

    La loi du nombre, c’est plutôt la Loi de la Jungle. Seuls les plus forts, les plus malins, les plus roublards et les arrivistes arrivent aux postes de pouvoir et de commandement ; rarement les plus compétents !

    Il n’y a aucune égalité dans cette course pour la vie sociale, c’est le plus rapide qui gagnera ! Celui qui distancera ses concurrents et à l’occasion écrasera les autres.

    Pour se donner bonne conscience, on fait beaucoup pour les plus faibles ou les porteurs d’une infirmité quelle qu’elle soit ; et il n’en résulte qu’une sous-société marginalisée frappée d’incapacité :

    la France d’en-bas !

    Il est fort peu probable que l’on désigne un jour un Président de la République porteur d’un handicap ; là est la réalité !

    En revanche, l’héritier dans une famille royale n’est ni le plus beau, ni le plus entreprenant, l’héritier, est celui qui est légitime ; le premier-né, l’aîné, et ensuite pour suivre en cas d’inaptitude, le suivant en respectant l’ordre de succession établi. Les lois fondamentales du royaume tempèrent la Loi de la Jungle par des lois organiques !

     

    Ainsi, sur le Royaume Franc de Jérusalem a régné 11ans Baudouin IV le Lépreux.

    Charles V le Sage, a régné sur la France, malgré son handicap d’un bras qui le rendait inapte à la guerre et au combat. (rédhibitoire pour un Roi à cette époque…)

    Charles VI le Fol, dit aussi « Le Bien-Aimé » a bien été Roi de France, et a régné 42 ans (sans commentaire).

    En Démocratie, ces faibles, donc potentiellement perdants auraient été éliminés par la très égalitaire Voix du Peuple !…

     

    La beauté, la supériorité de la Royauté et de la Famille Royale de France, c’est d’être le modèle étalon de la Famille Française.

    La Famille Royale de France n’est pas supérieure aux autres, elle reste une référence pour tous avec les grâces et les disgrâces d’une famille ordinaire. L’Histoire montre bien et jusqu’à aujourd’hui, qu’elle n’a pas été épargnée…

    L’amour d’un Peuple pour sa Famille Royale est sa juste récompense ; en elle le Peuple s’identifie, il y a du sang et des larmes, des joies et des douleurs…

    Sans commune mesure avec la civilité polie que l’on pourrait réserver à Marianne qui n’est que notre marâtre !

     

    Les familles Françaises parentes d’enfants handicapés assument cette lourde charge avec un amour sans limite et sont bien les seules à voir l’enfant infirme avec le même regard dont ils voient leurs autres enfants. Il n’y a que la mère pour avoir cette vision.

    La Société accepte difficilement le handicap, et fait tout pour le rendre invisible. Dans la « Famille », on assume, et on accepte, la différence, l’infirmité, la vieillesse.

    C’est le respect de la Loi de la Vie !

    Quand, dans une famille « Présidentielle » on présente pour les électeurs un profil idéal et lisse, la famille des Gens de France ne cachera pas ses différences et son image dégradée.

    Quant à la Famille royale, elle donnera la place qui lui revient, dans la mesure des possibilités, au « Différent », à l’Infirme », au « Vieillard ».

    Un douloureux et magnifique exemple nous a été donné avec la fin de vie de notre magnifique Pape Jean-Paul II.

    Tant qu’il eut un souffle de vie, il a continua d’exercer les hautes fonctions de son ministère selon les règles de la Loi de la Vie.

    Accompagné, aidé, soutenu certes mais jamais inutile !

     

    Louis XIV meurtri par la maladie, au soir de son règne, avait encore la force de prononcer : « Je m'en vais, mais l'État demeurera toujours ; soyez-y fidèlement attachés ».

    Le Peuple souffrait avec ses Rois comme il souffre pour ses parents âgés, les Présidents eux, cachent leurs maladies, autant de fragilités qui les rendraient faibles devant la meute des électeurs !

     

    Dans la Royauté, nous retrouverons les qualités et les tares de l’âme humaine, c’est un système de gouvernement familial qui tient compte de ce que nous sommes vraiment : des Femmes et des Hommes, des « Enfants de Dieu » chacun en quête de son « Graal » ;

    capables du pire comme du meilleur !

     

    Du Roi au plus petit des Sujets, nous voulons assurer l’avenir de nos enfants dans notre Douce France, qui souffre d’un handicap sévère : « La République » !

    Mais malgré les mille misères que l’on traverse, et toutes les vilenies que l’on nous fait, malgré que l’on ait chassé le « Naturel » et légitime Roi de France, il reviendra au galop et reprendra la place qui lui est due en application de la très juste… « Déclaration des Droits du Roi »*

     

     

    Guy Adain

    28/09/2020

     

    * (à réinventer)

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  • L’autre féminisme de Christopher Lasch, par Louis Soubiale.

    Le féminisme est-il autre chose qu’un essentialisme, voire un exclusivisme, sinon les deux à la fois ?

    Quoi qu’il en soit, il repose sur le postulat selon lequel, la/le(s) femme(s) aurai(en)t, de tout temps, subi l’insupportable oppression d’un patriarcat systémique transmissible du père à l’enfant mâle, de celui-ci au mari.

    3.jpgDe prime abord, cette posture antagonique entre les deux principales composantes de l’humanité n’est pas sans soulever un problème philosophique de première importance, celui de l’indépassable altérité des genres, dont la complémentarité apparaît comme une irréductible nécessité ontologique. L’éruption féministe est relativement récente dans l’histoire occidentale. Produit de la rationalisation de la vie quotidienne, le féminisme – tout comme son pendant tacite et non avoué (mais aux potentialités explosives préludant à un bellicisme intersexué exacerbé par les multiples revendications « queer » ou transidentitaires telles que défendues par Judith Butler et ses épigones des nouvelles théories critiques), le « masculinisme » ou « phallocratisme » – apparaît surtout pour ce qu’il est fondamentalement : une crise du respect de soi touchant indifféremment les deux sexes.

    C’est dire que le féminisme est né avec l’individualisme des Lumières, et non pas seulement avec la révolution industrielle – lors même que cette dernière joua un rôle non négligeable dans le mouvement d’« émancipation » des femmes, mouvement qui s’accélérera au mitan du XXe siècle. Avec Christopher Lasch (1932-1994), nous découvrons que le mystère de la différence des sexes se transmua en controverse dès l’instant où les instigateurs de cette version moderne du colloque sur le « sexe des anges » imposèrent une réécriture de l’histoire dans le sens d’une martyrologie qui faisait de la femme l’éternelle victime de l’homme : « devenue le thème central de l’histoire, [la différence sexuelle] nous donne l’impression d’avoir constitué un problème en tous temps et en tous lieux – le problème premier, en fait. » (Les Femmes et la vie ordinaire, 1997). La domesticité féminine réduite péjorativement à la maternité et au ménage, n’était pourtant qu’une vue de l’esprit. Ou plutôt n’était vue qu’à travers les étroites meurtrières d’un révisionnisme unilatéral qui visait à travestir, en le minorant – sinon en l’occultant –, le rôle des femmes dans la sphère publique. « L’époque progressiste [1890-1920] fut l’âge de l’“économie domestique appliquée à la société (Social Housekeeping)”, où les femmes aspiraient à “rendre le monde entier accueillant”. » Cette économie de la bienfaisance reposait sur le bénévolat combiné à la présence d’un réseau dense d’amis et de famille permettant, précisément, d’assumer les responsabilités domestiques. Avec la montée en puissance du travail rémunéré (souvent à la chaîne), le sentiment illusoire que la liberté se nichait dans un pavillon de banlieue, à proximité d’un centre commercial – plutôt qu’au cœur du quartier, ses interdépendances et ses obligations mutuelles, ses liens qui libèrent –, eut raison des libertés réelles – certes encadrées et codifiées – de la femme qui tentera de faire de l’intimité familiale l’ultime refuge contre les influences devenues toxiques de la sphère publique – absorbée par le Marché. Lasch montre combien ce sanctuaire de la famille de banlieue, apparu au milieu du XXe siècle, consacra véritablement l’avènement-aliénation de la femme au foyer. L’éducation des enfants et les tâches ménagères allaient d’autant plus s’avérer frustrantes pour ces nouvelles esclaves domestiques que ces activités, naguère « en relation avec des finalités publiques plus grandes », se vidaient de leur sens : « tout comme une grande partie du travail que les hommes accomplissaient sur le marché, ces tâches semblaient n’avoir d’autre but que d’occuper la femme. » Désireuses d’échapper au « camp de concentration confortable », les femmes « se mirent à réclamer l’accès au travail prétendument “épanouissant” et “créateur” dont jouissaient les hommes. » Lasch, en bon historien et sociologue a tôt fait de débusquer les logiques pernicieuses de l’économie de marché.

    L’auteur de La Culture du narcissisme en tiendra pour un féminisme radical qui s’attacherait à extirper la femme des structures existantes de l’économie capitaliste, à rebours du féminisme de « progrès » s’évertuant, au contraire, à les y (dés)intégrer. Ce que les féministes dominantes ne voient pas – ou feignent de ne pas voir – réside dans leur aspiration à un consternant conformisme d’homogénéisation, Qu’elles minimisent la différence sexuelle ou l’amplifient, elles sont toujours en quête du meilleur « choix » possible qui maximiserait leur bien-être au nom d’un droit à la différence – une désinence des droits de l’« homme » –, lequel, ne serait que le faux-nez d’un désir revanchard de domination anti-masculine. Aveuglées par le fantasme de l’oppression patriarcale, elles déshumanisent la communauté en montrant qu’elles peuvent être comme les hommes, c’est-à-dire pires qu’eux. Lasch constate que « placer une femme à la tête d’une entreprise […] ne la rend ni plus démocratique, ni plus humaine. » Enrégimenté dans le système capitaliste, le féminisme demeure soumis aux mêmes lois que lui.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Forces de l’ordre ou forces aux ordres : les policiers dans le piège des politiques, par Natacha Polony.

    "On appelle ça un fiasco."
    © Hannah Assouline

    "Les policiers méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer", affirme Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne", dans son édito.

    On appelle ça un fiasco. L’insupportable agression de Michel Zecler par des policiers hors de contrôle a ébranlé à juste titre un pays en pleine interrogation sur certaines pratiques de ses forces de l’ordre. Mais elle ne fait que s’ajouter à un climat parfaitement délétère dans lequel un ministre aux ambitions peu discrètes instrumentalise autant qu’il le peut la souffrance et les amertumes des policiers. Pendant ce temps, les médias s’interrogent doctement sur la double question qui leur semble la plus brûlante : doit-on parler de « violences policières » et ce mot implique-t-il un caractère « systémique » desdites violences ?

    Il semble extrêmement difficile à certains de concevoir que les policiers puissent être en même temps auteurs et victimes de violences ; voire que les deux phénomènes se répondent et s’alimentent, de sorte qu’en nier une des dimensions interdit de régler le problème. Les images d’un policier quasi lynché place de la Bastille, lors des manifestations contre la loi « Sécurité globale », ne sont pas plus acceptables que celles du déferlement de haine (potentiellement raciste, ce que l’enquête déterminera) contre Michel Zecler.

    Comment en arrive-t-on là ?

    Comment en arrive-t-on là ? Les explications techniques n’ont rien de négligeable. L’absence de formation, le recrutement bâclé dans une profession mal payée et n’apportant plus la moindre reconnaissance sociale, la baisse de l’encadrement liée, elle aussi, aux économies de bouts de chandelle d’un État occupé à réduire les coûts pour compenser une inflation bureaucratique endémique et les conséquences de l’optimisation fiscale des grands groupes : tout se conjugue. Le recul de l’État sur ses missions régaliennes, le sous-investissement chronique, sont apparus au grand jour concernant l’hôpital public, mais l’école, la police comme la justice en sont également victimes. Marianne a de nombreuses fois décrypté ce phénomène qui veut que la désindustrialisation engendre des dépenses sociales dont le prix est la mobilisation du produit des prélèvements obligatoires pour garantir le modèle social français et éviter des poches de pauvreté. Les conséquences sont on ne peut plus concrètes. Des policiers livrés à eux-mêmes, incapables de réagir correctement dans une situation de stress.

    Dans une société démocratique, les forces de l’ordre sont les instruments de la puissance publique pour garantir le respect des lois délibérées en commun. 

    Il ne peut y avoir de véritable confiance des citoyens en une institution fragilisée, privée des moyens nécessaires à l’accomplissement de ses missions. Mais s’y ajoute aussi la réaction des policiers aux violences qu’eux-mêmes subissent quotidiennement, eux qui sont laissés en première ligne, chargés de compenser les lâchetés et les carences du pouvoir politique. Ces quartiers abandonnés aux trafics, dans lesquels les agents de l’État, mais aussi les pompiers ou les médecins, subissent de véritables guets-apens sont le miroir de notre démocratie. Tant que des policiers se feront insulter quotidiennement et ravaleront leur rage de voir des délinquants les narguer, tant que des citoyens vivront sous la coupe de ces trafiquants et subiront ce qui se transforme en guerre de territoire, les relations entre la police et la population ne pourront être apaisées.

    flatter les syndicats, s’en prendre  aux libertés, dangereux réflexe

    C’est toute l’erreur d’un ministre de l’Intérieur qui croit que flatter les syndicats et accéder à leur demande d’empêcher de filmer les policiers limitera la haine et les menaces dont ils sont l’objet. Impuissant à nettoyer cet égout que sont les réseaux sociaux, le gouvernement s’en prend aux libertés. Dangereux réflexe. Et hautement révélateur. L’option retenue est systématiquement celle d’un autoritarisme brutal qui est destiné à masquer le nœud du problème.

    Dans une société démocratique, les forces de l’ordre sont les instruments de la puissance publique pour garantir le respect des lois délibérées en commun. Les citoyens et les policiers sont dans le même et unique camp : celui de la communauté nationale. Cependant, que le pouvoir vienne à être perçu par une part croissante du corps politique comme étant illégitime, ou comme n’œuvrant pas dans le sens des intérêts du plus grand nombre, et c’est tout l’équilibre qui est rompu. La façon dont ont dégénéré les manifestations des « gilets jaunes » est à la fois le révélateur et l’accélérateur d’une crise dans laquelle les policiers ne sont que les instruments d’un pouvoir politique théorisant la nécessité de mater des « factieux ». On ne traite pas avec des factieux. On n’apporte pas de réponse politique. On réprime. À coups de matraque ou de LBD.

    Les policiers méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer. 

    Il y a déjà plusieurs années que des groupuscules violents infiltrent des manifestations pour semer le chaos. Mais ils sont aidés par la déstructuration, l’atomisation, qui n’est rien d’autre que le programme néolibéral théorisé par Margaret Thatcher (« La société ? Ça n’existe pas ! Il n’y a que des individus hommes et femmes, et des familles »). Car ils s’infiltrent grâce à l’effacement des syndicats, des partis politiques et de toutes les institutions, effacement qui crée ce face-à-face mortifère entre les citoyens et un pouvoir délégitimé, enfermé dans sa défense d’un système contre lequel votent ces mêmes citoyens. Les policiers méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Règles absurdes et normes tatillonnes : mais quand est-ce qu’on se réveille ?, par Natacha Polony.

    "Quand des historiens dresseront le bilan, nous ne serons plus là pour assumer."
    © Hannah Assouline

    "Il y a quelque chose d’absurde à voir le Président de la République, une fois par mois, nous détailler solennellement nos vies et prendre des airs compassés pour nous fournir un échéancier de la crise", alerte Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne".

    Étrange époque où des millions de citoyens se retrouvent devant leur téléviseur à intervalle régulier pour savoir s’ils seront autorisés à se promener au-delà d’un kilomètre de chez eux, à aller chez le coiffeur ou bien à fêter Noël. Tous suspendus à la parole du maître des horloges, délivrée à 20 heures après une Marseillaise de circonstance. Il y a quelque chose d’absurde à voir le Président de la République, une fois par mois, nous détailler solennellement nos vies et prendre des airs compassés pour nous fournir un échéancier de la crise. Quelque chose d’absurde à voir immédiatement des médecins pleins d’assurance commenter sévèrement ce qu’ils considèrent comme des concessions, donc des marques de faiblesse, eux qui rêvent de confiner le pays entier pour encore six mois.

    Exaspération et prison du court terme

    Quel regard les historiens jetteront-ils sur cette période dans cinquante, cent ans ? Ils se repasseront, incrédules, les extraits des débats télévisés, et ils entendront un professeur de médecine expliquer doctement : « On peut aller chez Papy et Mamie à Noël, mais on ne mange pas avec eux. On coupe la bûche de Noël en deux et Papy et Mamie mangent dans la cuisine et nous dans la salle à manger ». Un autre proposer le port du masque en famille, au sein du foyer, matin, midi et soir… Entendons-nous bien : il n’est pas question de dénigrer la parole médicale ou de laisser entendre qu’il serait inutile de rappeler à chacun les règles de prudence nécessaire. Mais le concours Lépine de la radicalité médicale aurait plutôt des effets contre-productifs. Une capacité immédiate à produire de l’exaspération.

    Les croyants, par exemple, commencent à s’agacer de voir qu’un centre commercial peut accueillir d’innombrables fidèles, à condition de respecter une jauge, quand une cathédrale ou une mosquée doivent se limiter à trente personnes.

    En fait, voilà bientôt un an que nous sommes collectivement prisonniers du court terme, condamnés à nous demander si nous tiendrons un jour, deux jours, une semaine, dans l’incapacité, non seulement, de nous projeter, mais aussi de nous demander avec un peu de lucidité si les choix opérés sont les bons, si les arbitrages que nous faisons collectivement sont acceptables, ou tout simplement raisonnables. Enfin, collectivement… Voilà bien encore une des dimensions du problème…

     

    Les croyants, par exemple, commencent à s’agacer de voir qu’un centre commercial peut accueillir d’innombrables fidèles, à condition de respecter une jauge, quand une cathédrale ou une mosquée doivent se limiter à trente personnes. Pourquoi ? On ne le saura pas. L’air se renouvelle moins sous les voûtes gothiques que dans allées bariolées de promotions alléchantes.

    Rien n’est pire que d’inciter les citoyens de bonne volonté à enfreindre la loi

    Cette obsession du court terme aura pourtant des conséquences. N’importe quel esprit un peu lucide comprend que l’absurdité des règles et le sentiment prolongé de subir des vexations inutiles minent la cohésion nationale et détruit le peu de confiance qui pouvait rester en les institutions. Rien n’est pire pour une société que de multiplier les normes inapplicables. Car rien n’est pire que d’inciter les citoyens de bonne volonté à enfreindre la loi. Quand des gens avouent que, pour la première fois de leur vie, ils ont transgressé, quand ils s’aperçoivent que ne pas respecter la loi ne prête à aucune conséquence, le pacte  social est attaqué. On ne parle pas des abrutis qui organisent des fêtes à Joinville-le-Pont ou ailleurs, et qui récidivent en invitant des amis pour un anniversaire, mais de ces gens lucides, conscients des risques, attentifs à ne pas faire circuler le virus, et qui finissent par remplir de fausses attestations ou se déplacer au-delà de la limite autorisée.

    Nous nous gaussons de ces sociétés asiatiques qui n’incitent qu’à l’imitation et la reproduction sociale, mais sommes-nous plus glorieux que ces Japonais qui ont limité l’épidémie par une forme de discipline individuelle ?

    Depuis que dure cette épidémie, le plus consternant est finalement la confirmation chaque jour renouvelée du peu de cas que nous faisons de la liberté. Non pas ce que nous appelons désormais en une expression réflexe les « libertés individuelles » et que nous réduisons à l’absence de contrainte, au chacun pour soi, à la méfiance vis-à-vis de l’État qui en voudrait à ces précieuses données que nous offrons généreusement à des entreprises privées… La liberté est bien plutôt cet exercice permanent de la raison pour déterminer notre attitude individuelle et collective. Une conquête permanente de notre autonomie. Nous nous gaussons de ces sociétés asiatiques qui n’incitent qu’à l’imitation et la reproduction sociale, mais sommes-nous plus glorieux que ces Japonais qui ont limité l’épidémie par une forme de discipline individuelle que transmet un système scolaire dans lequel les enfants apprennent à nettoyer eux-mêmes leur classe ou à préparer les repas plutôt que de se faire servir ? Nous nous gargarisons de faire passer « la vie » avant toute chose, mais avons-nous demandé à nos aînés, au soir de leur vie, ce qu’ils considèrent comme une vie digne et quels sont leurs choix ?

    Massacrer, désespérer, exacerber

    L’inflation de règles et de normes tatillonnes qui entravent la liberté des citoyens et réduit leur responsabilité est en fait le pendant de l’impuissance de l’État. Quand Emmanuel Macron évoque cette stratégie, « tester, alerter, protéger », c’est parce que celle qui devait être mise en place dès le mois de mai, « tester, tracer, isoler », la seule manière de circonvenir ce virus, est un échec patent. Nous continuerons donc à massacrer des secteurs entiers de notre économie, à désespérer des gens qui sont en train de perdre le travail d’une vie, à exacerber les tensions et les haines et détruire l’autorité de l’État. Mais quand des historiens dresseront le bilan, nous ne serons plus là pour assumer.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Alain Fischer « Monsieur Vaccin » Avoue qu'on ne sait rien ! (L’Imprécateur), par Marc Le Stahler.

    PSEUDO-VACCINS : « ON NE SAIT PRESQUE RIEN ! » DIT « MONSIEUR VACCIN »

    Le 3 décembre, Alain Fischer a été nommé « Monsieur Vaccin », président d’un « Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale » nouvellement créé et placé auprès d’Olivier Véran, ministre de la Santé par protection du président.

    9.jpgAlain Fischer, épidémiologiste renommé couvert de diplômes, a occupé des postes prestigieux. Son seul défaut, mais nul n’est parfait, est d’avoir soutenu Martine Aubry lors de sa candidature à la présidentielle. Une erreur de jeunesse, peut-être.

    Enfin un homme compétent pour gérer le plan du Premier ministre : vaccination à marche forcée de tout le peuple réfractaire, dont moins de 10 % de l’effectif a eu affaire au méchant coronavirus et moins de 1 pour 1000 en est mort. Pour les uns, ce virus annonce la fin du monde, et pour quelques autres, comme le président du Forum de Davos, Klaus Schwab, c’est une merveilleuse opportunité de tout foutre en l’air en détruisant les économies, les monnaies, les sociétés occidentales, les religions, les bourses, les idéologies et les pangolins, bref tout ce qui empêche depuis des décennies les gourous et les ayatollahs de la mondialisation de construire enfin le Nouveau Monde modèle Orwell-1984 révisé Intelligence Artificielle.

    LA PRÉSIDENTIELLE APPROCHE, IL FAUT VACCINER TOUT LE MONDE. ET VITE !

    C’est pourquoi, dit le Premier ministre, il faut faire vite et vacciner tout le monde sans exception. Dès janvier on commencera par les vieux des EHPAD, cobayes désignés volontaires pour tester l’efficacité des vaccins. Les cobayes ne sont que des cobayes « à durée de vie résiduelle » (Laurent Alexandre), peu importe si beaucoup ne survivent pas, on saura grâce à leur sacrifice s’il faut apporter quelques petites retouches aux formules des vaccins.

    Une seconde vague au printemps, les soignants et tous les gens utiles seront vaccinés à leur tour. S’il en manque quelques uns à la fin, ce ne sera pas grave non plus puisque la lourde charge hospitalière représentée par les vieux aura été préalablement allégée. Voyez le génie du plan du Premier ministre. Tout est prévu.

    Troisième vague à l’été 2021. On vaccinera en masse « les inutiles », « les gens de rien », « les déplorables, » le bétail quoi ! Et  même peut-être les Suisses afin que les valeureux Français ne reviennent plus de leurs escapades skieuses en Suisse sales et contaminés comme le craint Jean Castex, par des maladies honteuses (« Je crains qu’au retour de Suisse ils soient contaminés« ). En plus d’être vaccinés, ils seront marqués aux nanoparticules pour pouvoir repérer les indociles, les éternels râleurs, les contestataires qui seraient à la merveilleuse société future ce que les grains de sable sont à une montre suisse.

    MONSIEUR VACCIN SAIT QU’IL FAUT DES ANNÉES POUR AVOIR UNE THÉRAPIE GÉNIQUE

    Mais catastrophe ! « Ô rage ô désespoir, ô vieillesse ennemie », a-t-on entendu le Premier ministre gémir, à genoux sur la tapisserie d’Aubusson de son bureau, ses petits poings crispés couverts de larmes, il venait d’entendre la trahison du président du Conseil de la stratégie vaccinale. Ce vaurien, ce brise-tout à peine nommé depuis quarante-huit heures à son poste prestigieux a déclaré « Oh, mec ! Mollo avec ton plan à la mords moi-le-nœud… Pardon, ce n’est pas ainsi que le professeur Fischer s’est exprimé, mais cela synthétise exactement ce qu’il voulait dire et vous comprendrez mieux ce qui suit, qui n’est pas toujours simple, si l’on manque des connaissances médicales nécessaires.

    Alain Ficher a l’expérience des thérapies géniques. Il sait donc que les prétendus vaccins proposés par les laboratoires industriels ne sont pas des vaccins mais des thérapies géniques puisqu’on modifie l’ADN. Et il sait par expérience qu’il faut des années pour en mettre une au point.

    En 1999, il a obtenu les premiers succès cliniques au monde de thérapies géniques pour une dizaine d’enfants-bulles (1), dont deux développèrent des leucémies après quelques mois, et l’un en mourut. Le programme fut arrêté en 2002. Des mois de recherches permirent de découvrir que le gène médicament avait été introduit de façon aléatoire dans un proto-oncogène (2). Le programme reprit en 2004 après modification des protocoles, et fut à nouveau arrêté en 2005 en raison d’effets secondaires non prévus. Finalement, les 15 enfants survivants furent guéris, au bout d’une une dizaine d’années de tâtonnements.

    Fort de cette expérience et d’autres du même type, Alain Fischer à déclaré :

    « Pour l’instant, nous ne disposons que des communiqués de presse de la part des industriels ; nous attendons avec impatience des publications scientifiques.  Le recul, à ce jour, sur l’évaluation de la sécurité et l’efficacité de ces vaccins ne dépasse pas deux à trois mois, c’est donc encore bref, même si c’est très significatif. Les données ne sont pas encore complètes non plus, pour savoir jusqu’à quel point ces vaccins sont efficaces sur les personnes les plus à risque. Enfin, dernier point qui est critique, dont la solution prendra du temps, c’est de savoir si le vaccin, d’une part protège l’individu vacciné contre l’infection et, espérons-le, contre l’infection grave, mais aussi protège contre la transmission. Cette stratégie n’a jamais été expérimentée sur l’homme, etc.« . 

    En fin de discours – une fin qui se veut rassurante, et on le comprend, c’est pour ça qu’il a été recruté – vous noterez la phrase  » il faut avoir confiance, mais la confiance ne peut pas venir d’une injonction verticale« . Ce qui signifie : « laissez moi faire, pas de discours autoritaires de Jupiter ou de ses sous-fifres ».

    Véran a commandé pour des millions d’euros de pseudos-vaccins, il faut les conserver à -80°C, Castex et Macron ont donné leur accord, les camions-frigos arrivent et ces pseudos-vaccins sont peut-être inutilisables. Bon, on peut toujours faire des essais sur les vieux des EHPAD, ça ne mange pas de pain, mais si les français l’apprennent, ils refuseront la vaccination. On peut secouer la presse à nos ordres, elle ne refusera pas de publier quelques fake-news de plus, mais il y a ces p… de blogs qui vont tout raconter, qu’on s’est encore plantés, qu’on a fait la même bêtise que Joe Biden, annonçant prématurément notre victoire sans savoir si c’en est une, qu’Agnès Buzin à côté de Véran, c’était Sainte Jeanne de France…
    On ne peut même pas renvoyer Fischer, ça deviendrait un scandale national. On va être accusés d’avoir une fois de plus pris des décisions coûteuses et inutiles sans savoir.
    Et ça nous tombe dessus à 17 mois de la présidentielle !

    L’Imprécateur
    7 décembre 2020

    1 : les enfants-bulles ont leur système immunitaire très faible ou inefficace et ne peuvent survivre qua dans des bulles en plastique avec de l’air soigneusement filtré.

    2 : Les protooncogènes sont souvent des gènes qui stimulent la croissance. À l’inverse, il existe des gènes suppresseurs de tumeur, dont l’expression a tendance à ralentir la croissance des cellules. Certains rétrovirus ont un effet oncogène.

    Source : https://www.minurne.org/

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