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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Sur le site officiel de l'Action française : Pour l’union du pays réel, l’éditorial de François Marcilhac

    Macron est-il en passe de gagner son pari et de faire adopter sa réforme des retraites ? Après la tragi-comédie de l’âge pivot, les syndicats dits réformistes sont rentrés à la niche et, même dans les transports (SNCF, RATP), la mobilisation s’essouffle. Pourtant, chaque jour qui passe montre que l’opposition à la réforme est loin d’être le seul fait des « privilégiés » de la fonction publique qui y perdraient plus que des plumes.

    maxresdefault.jpgJamais la CFE-CGC, qui regroupe les cadres et n’a rien d’un syndicat révolutionnaire, ou même contestataire, n’est allé aussi loin dans son opposition au pouvoir. François Hommeril, son président confédéral, continue de réclamer le retrait du projet de loi, aux côtés de la CGT, de Force ouvrière, de Solidaires et de la FSU. Selon lui, c’est le Gouvernement qui, par son entêtement, crée les conditions du blocage. Les indépendants, notamment les avocats, sont, eux aussi, vent debout contre la disparition des caisses autonomes, dont ils seraient les premiers à pâtir.

    Il est vrai que lorsque les ultralibéraux se mêlent d’égalitarisme, ce n’est jamais très bon signe ! N’oublions pas que la nuit du 4-Août 1789, qui a mis fin aux « privilèges », c’est-à-dire à l’autonomie de la société civile, a été suivie le 17 mars 1791 par le vote de la loi d’Allarde supprimant les corporations et le 14 juin de la même année par celui de la loi Le Chapelier punissant de mort la création de syndicats au nom de l’égal accès de tous à la libre-concurrence. Déjà l’obsession de l’universalité ! Un siècle d’enfer s’en est suivi pour les ouvriers — beau cadeau de la Révolution au pays réel que Maurras et l’Action française s’appliquèrent toujours à dénoncer et que Macron veut remettre au goût du jour avec sa prétendue réforme « universelle » des retraites, exigée par l’Europe et l’oligarchie internationale. La récente promotion au grade d’officier de la Légion d’honneur du président de BlackRock France n’est pas seulement une provocation d’Emmanuel Macron, homme lige des fonds de pension américains : c’est l’aveu cynique de la volonté du pouvoir de mettre fin au régime par répartition. De fait, c’est la CFDT, très liée, on le sait, au lobby bruxellois, lequel est à l’origine de cette réforme, qui est plutôt isolée. La bourde ( ?) d’Édouard Philippe sur l’âge pivot lui a permis de redorer son blason auprès de salariés qui commençaient à se demander quel rôle elle jouait. Mais elle n’apparaît comme la gagnante du faux-vrai bras de fer avec le Premier ministre qu’auprès de ceux qui sont convaincus d’avance de la sincérité du pouvoir à vouloir « sauver » un régime de retraite qu’il est étrangement le seul, avec la CFDT, à croire menacé dans l’immédiat.

    Certes, la CGT, qui a appelé à voter en masse pour Macron en 2017, se trouve aujourd’hui en porte à faux en appelant à continuer de bloquer le pays. Car on ne peut pas accuser, pour le coup, Macron, d’avoir pris les Français par surprise sur la réforme des retraites : elle était bien inscrite dans son programme. Martinez et la CGT ne l’ignoraient donc pas. Qu’ont-ils fait d’autre, en diabolisant alors la candidate Marine Le Pen, que rendre service à leurs « ennemis de classe » ? Ils ont simplement agi en idiots utiles de l’oligarchie. Le discours qu’ils tiennent sur l’immigration est d’ailleurs le même que celui du MEDEF, du pouvoir et de l’Europe.

    Même adoptée avant l’été, cette réforme ne sera pas définitive. Une majorité pourra défaire ce qu’a fait une précédente. Toutefois, il y faudrait du courage politique et, surtout, que l’exécutif ait repris son indépendance. Or on sait que le pouvoir n’est plus situé à l’Élysée ou à Matignon. Et que le régime des partis, sous lequel nous continuons de vivre, n’est plus lui-même que le vecteur d’un protectorat dont la capitale institutionnelle est à Bruxelles mais dont les intérêts qu’il défend sont mondialisés. Pour l’heure, il convient de tout faire pour abattre le pouvoir qui les représente. Macron n’est qu’un courtier. Ne faisons rien qui puisse favoriser son œuvre destructrice. Ne participons pas à la division des Français qui, quels que soient leurs motivations immédiates ou leur degré de lucidité, s’opposent à son action mortifère. Enseignants, médecins, infirmiers, aides-soignants, cheminots, avocats, indépendants, dockers, policiers – la liste n’est pas exhaustive : le pays réel, à travers un grand nombre de ses composantes, est entrée en révolte. Et ce ne sont pas les municipales, élections malgré tout locales, qui pourront servir d’exutoire. C’est pourquoi, favoriser l’union du pays réel contre un pays légal qui méprise le Bien commun est une nécessité. C’est même une exigence patriotique.

  • Sur le site officiel de l'Action française : tétaniser le pays réel, l’éditorial de François Marcilhac dans la revue : «

    Il y a main­te­nant plus de dix mois, lorsque le  coro­na­vi­rus a com­men­cé à défrayer l’actualité, nul n’aurait été en mesure de pré­dire qu’il allait nous occu­per toute l’année 2020 et qu’il mena­ce­rait encore le bon équi­libre de l’année qui vient. Car si l’on en croit la parole offi­cielle, à moins de trou­ver un vac­cin effi­cace, qui ren­contre, de plus, l’assentiment de nos com­pa­triotes – à moins qu’on ne le rende obli­ga­toire – la pan­dé­mie est encore en mesure de trou­bler une bonne par­tie de l’année 2021. 

    françois marcilhac.jpgMais, une fois écar­tés les délires com­plo­tistes, il reste que la pan­dé­mie aura per­mis non pas tant de véri­fier les fadaises macro­niennes, reprises par des jour­na­listes et des intel­lec­tuels de cour sans ima­gi­na­tion sur le monde d’avant et le monde d’après, que de jau­ger la résis­tance de nos conci­toyens à une orches­tra­tion de la peur sans pré­cé­dent. La France s’en tire bien plus mal que son voi­sin d’outre-Rhin en matière de bilan humain alors même que les mesures qu’elle a prises auront été  bien plus contrai­gnantes et bien plus dévas­ta­trices aux plans éco­no­mique et social. C’est que le covid-19 et, sur­tout, sa ges­tion chao­tique par le pou­voir auront été un révé­la­teur de nos fai­blesses et de nos inco­hé­rences, à par­tir du moment où le pou­voir s’est aper­çu que ni la laï­ci­té ni les valeurs répu­bli­caines n’étaient davan­tage capables de faire recu­ler le virus cou­ron­né que le ter­ro­risme isla­miste. Pour le second, il y faut des poli­ciers et des ser­vices de ren­sei­gne­ment ; pour le pre­mier, des lits d’hôpitaux, et pas seule­ment de réani­ma­tion, en nombre suf­fi­sant pour iso­ler effi­ca­ce­ment et soi­gner les malades.  Mais le pays légal se contente trop sou­vent du minis­tère de la parole, sauf lorsqu’il s’agit d’être fort avec les faibles : les rackets offi­ciels en matière d’attestation décla­rées abu­si­ve­ment non valables ont le même objec­tif que la répres­sion vio­lente des Gilets jaunes : téta­ni­ser le pays réel.  Quant aux médias, ils ont fait dans le même dis­cours ser­vile.
    Pré­sen­tant les Gilets jaunes comme des enne­mis de la socié­té – des hoo­li­gans, aurait-on dit en Union sovié­tique –, voire de la pla­nète, compte tenu de leurs reven­di­ca­tions répu­tées anti-éco­lo­giques, éga­le­ment comme des cas­seurs, quand les véri­tables agis­saient en toute impu­ni­té avec la com­pli­ci­té du pou­voir, les médias ont com­men­cé par nier effron­té­ment la bru­ta­li­té de la répres­sion poli­cière qui s’abattait sur eux. De même, s’agissant de la pan­dé­mie, le bour­rage de crâne sani­taire s’est accom­pa­gné d’une accu­sa­tion de com­plo­tisme contre tous ceux qui osaient mettre en doute la parole gou­ver­ne­men­tale, même et sur­tout lorsqu’elle se contre­di­sait, par exemple s’agissant des masques. Le tout, sur fond de peur, la peur sociale ou la peur sani­taire jouant le même office. Paral­lè­le­ment, le pou­voir a habi­tué les citoyens à des pri­va­tions de leurs liber­tés fon­da­men­tales – se dépla­cer, aller chez les petits com­mer­çants, pra­ti­quer sa reli­gion – au nom de l’impératif sani­taire – « Pre­nez soin de vous » – deve­nu un impé­ra­tif caté­go­rique – « Pre­nez soin des autres », à savoir, ne met­tez pas leur vie en péril, sauf dans les cas per­mis par les lois d’exception votées, il est vrai, non sans contes­ta­tion de la part des oppo­si­tions : le métro, le RER, les super­mar­chés. En revanche, récla­mer d’aller à la messe n’est qu’un caprice qui fait de vous un mau­vais citoyen.

    La pan­dé­mie aura sur­tout per­mis de mettre en lumière les choix de civi­li­sa­tion d’un gou­ver­ne­ment qui, dans une démarche uti­li­ta­riste, a fait com­prendre aux citoyens qu’ils n’étaient déci­dé­ment plus que des pro­duc­teurs-consom­ma­teurs. Quant aux vieux, on les a lais­sés mou­rir dans les EHPAD, loin de tous, et sur­tout de leurs familles, qui ne devaient pas voir cela : c’est que les vieux ne sont plus « utiles », du moins au sens où l’entend l’idéologie uti­li­ta­riste – ils ne peuvent plus être des « outils » d’une socié­té consu­mé­riste : ils ne pré­sentent à leurs proches et à la socié­té que le spec­tacle de leur huma­ni­té nue.

    Fran­çois Marcilhac

    Le bien commun N°24

    Som­maire du n°24 de décembre 2020

    le bien commun n24

    • Edi­to

    Téta­ni­ser le réel

    • Actua­li­tés françaises

    Faut-il encore chan­ger la loi pour défier l’islamisme ? • 7 La droite par les hommes • 9 De Gaulle et la lit­té­ra­ture • 10 Entre­tien avec Anne Cof­fi­nier et Axelle Girard • 12 Chro­nique de Sté­phane Blan­chon­net • 13 Le confi­ne­ment contre les liber­tés 15 Poli­tique étran­gère En Côte d’Ivoire, la démo­cra­tie fonc­tionne aus­si mal qu’ailleurs • 16 Immer­sion dans l’enfer des Yazi­dis • 18 Les États­Unis, un ami qui vous veut du bien

    • Phi­lo­so­phie

    Chro­nique de Rémi Sou­lié • 20 Entre­tien avec le père Michel Viot

    • Dos­sier

     Dan­drieu et les intranquilles

    • His­toire

    La mort de Louis XV

    • Éco­no­mie et société

    La Répu­blique à vau-­l’eau • 38 S’immuniser contre la mondialisation

    • Pour le Roi

    À vif, chro­nique de Diane de Ror­ruan • 40 Tristes et néces­saires élites • 42 Dans la poche un bon livre

    • Idées poli­tiques

     Consé­quences poli­tiques de la paix, cent ans après…

    • Culture

     Musique Jor­di Savall, fin let­tré de la musique ancienne • 47 Cinéma

    Abon­ne­ments : https://lebiencommun.net/abonnements/

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • « Violences de l'Action française contre le PS à Aix-en-Provence » ? Ou lamentations d'une fédération déchue ?

    Jean-David Ciot à la cour d'appel d'Aix-en-Provence © Photo Jean-François Giorgetti

     

    En perturbant, le 2 décembre dernier, une « conférence » organisée par la section du PS d'Aix-en-Provence à l'Institut d'Etudes Politiques (?), puis en s'invitant à la cérémonie de présentation de ses vœux, au Théâtre d'Aix, le lundi 25 janvier, les jeunes d'Action française qui ont organisé ces chahuts ont paradoxalement surtout abouti à sortir de l'ombre, et à donner quelque publicité et motifs de se manifester, à Jean-David Ciot, assez obscur député de la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône. Sans-doute s'en serait-il passé. Mais y avait-il là de quoi fouetter un chat ?

    L'affaire a pourtant remué les médias en ligne, petits et grands - jusqu'au Huffington Post - la presse écrite, nationale et locale, et, naturellement, le quotidien local La Provence qui s'est surpassé dans la mise en œuvre des grands moyens et l'emploi des mots stigmatisants qui sont censés tuer. [Voir illustrations].

     

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    Que faut-il en penser ? Nous dirons notre avis, Lafautearousseau ayant été mentionné voire mis en cause par le politologue mobilisé pour l'occasion, ainsi, d'ailleurs, que les sections provençales de l'Action française pour leurs activités pendant ou après la guerre, et les rassemblements royalistes des Baux de Provence dont on sait qu'ils ont été organisés pendant plus de 30 ans par l'équipe qui, aujourd'hui, publie Lafautearousseau. 

    Quels étaient les motifs des jeunes d'Action française qui ont organisé ces chahuts ? Leurs reproches ? Disons, tout simplement, à notre connaissance, l'indignation, les soupçons de corruption - parfois la certitude de cette corruption - sentiments que partage la quasi totalité de la population des Bouches-du-Rhône, y compris dans l'électorat anciennement ou encore socialiste, à l'égard des élus PS, dont certains, Jean-Noël Guerrini en tête, mais aussi Jean-David Ciot, ont fait - ou font encore - l'objet d'informations judiciaires pour détournement de fonds publics.  Que des relaxes soient intervenues faute de preuves caractérisées n'a d'ailleurs rien changé au soupçon de la population. Qui sait en faire les frais et ne s'y résigne plus.

    Il est de notoriété publique, en effet, - même France Inter en a donné un tableau cataclysmique - que la Fédération du Parti Socialiste des Bouches-du-Rhône, historiquement l'une des deux plus puissantes de France avec celle du Nord, a perdu une grande partie de ses adhérents, que les militants sont partis, que les cotisations ne rentrent plus, et que les permanences sont vides ou abandonnées. C'est ainsi qu'aux dernières régionales le PS n'a pu se trouver comme tête de liste qu'un élu de Forcalquier largement inconnu en région PACA, que ses leaders en ont été absents, et que son score l'a éliminé du second tour. A cette dégringolade, il doit bien y avoir, n'est-ce pas ?, une explication... Les jeunes d'Action française en réclamant, ce qui est leur droit, la démission du Jean-David Ciot en question, fût-ce avec la véhémence de leur âge, n'ont fait que reprendre le vœu majoritaire de leurs concitoyens. Sur leurs violences, qui ont été surtout des chahuts, nous ne croyons pas utile d'épiloguer, alors que nous vivons malheureusement dans un pays dont les Pouvoirs publics tolèrent à longueur d'année toutes sortes de violences, gravissimes celles-là, que ce soient celles des quartiers, des dealers, des Roms, des migrants, des sans-papiers, des illégaux, des délinquants, des multirécidivistes, des associations expressément constituées pour leur apporter soutien, aide et assistance, etc. 

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    Reste à nous exprimer sur les explications que donne dans La Provence, à la demande de ce quotidien, le politologue Jean-Yves Camus. Spécialiste, nous dit-on, de l'extrême-droite, où nous ne nous situons pas. (Outre le fait que nous réprouvons l'emploi de ce  terme simplement destiné à stigmatiser). Il s'agit, pour lui, d'expliquer et caractériser la permanence d'une tradition assez ancienne de l'Action française à Aix et Marseille. Il en donne quelques raisons banales (Maurras était de Martigues, il a légué sa très belle bibliothèque à sa ville de naissance, c'est un lieu de pèlerinage pour les militants royalistes, etc.). Il y ajoute quelques notes positives pour nous, sans-doute pas pour lui (l'Action française a toujours su entretenir la flamme ... ne  serait-ce qu'en organisant des rassemblements réguliers aux Baux de Provence). Il signale l'activité sur internet de groupes comme Lafautearousseau  - dont il semble pourtant ignorer (?)  que le lectorat est largement plus national que régional. Il va jusqu'à concéder qu'il y a d'ailleurs une certaine qualité intellectuelle dans certains de ces noyaux où l'on trouve des racines universitaires. Il semble aussi ignorer que Lafautearousseau existe depuis huit ans et ne coïncide donc pas avec l'émergence, notamment à Marseille, depuis deux ou trois ans, d'une nouvelle génération plus activiste et plus tapageuse qu'avant. [Elle est simplement plus jeune et fait ses armes]. Nous relèverons pour finir cette affirmation sans preuve que Jean-Yves Camus croit utile de livrer et qui fait un peu partie, d'ailleurs, des inévitables - quoique anachroniques - accusations qu'il est convenu de porter, quel que soit le sujet - à l'encontre de l'Action française. Ici, cela prend la forme suivante : « La section de Marseille est particulière. Son leader pendant la Seconde guerre mondiale était un collaborateur, coupable d'exactions, ce qui n'était pas vraiment le parti pris de l'Action française. Ces nationalistes n'aimaient pas voir une armée d'occupation.» Pour qui a passé plusieurs décennies à militer à l'Action française à Marseille, ce sont ces deux dernières propositions qui sont vraies. Sur la première [le leader de la section de Marseille pendant la Seconde guerre mondiale était un collaborateur, coupable d'exactions] le spécialiste qu'est Jean-Yves Camus ne dit rien. Pas de nom, pas de preuve, pas de détail. Nous n'ignorons pas, on s'en doute, qu'au cours de l'Occupation, il y a eu, à l'Action française, ou dans sa mouvance, des militants ou sympathisants qui se sont engagés dans la Collaboration. Ils contrevenaient alors à la ligne politique de l'Action française. Nous n'ignorons pas non plus, qu'il y en eut beaucoup plus à gauche, venus du mouvement pacifiste, du Parti communiste et, en fait, de toute la gauche. Le leader de l'Action française à Marseille que nous avons connu et qui l'a dirigée des années 1950 à 1980, n'avait rien d'un collaborateur. Nous ne contesterons pas le professionnalisme de Jean-Yves Camus mais, à coup sûr, son impartialité. Il collabore à Charlie Hebdo, il exerce des responsabilités au think tank Jean Jaurès, il se classe nettement dans la mouvance du Parti socialiste. Le moins que l'on puisse dire est qu'il ne peut pas être, dans cette affaire comme dans une autre, un élément de pluralité de l'information, pour la Provence. Même coloration garantie ! 

    Le manque de sérieux marque toute cette agitation. Et la vraie violence - la violence de fond - n'est pas là où ces Messieurs l'ont dit.   Lafautearousseau 

     

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    Rassemblement royaliste aux Baux de Provence

     

  • Sur le site officiel de l'Action française : La com­pé­ti­tion des médiocres, l’éditorial de François Marcilhac.

    C’est sous les huées et les sif­flets qu’a donc com­men­cé, à Mar­seille, la cam­pagne élec­to­rale de Macron pour la pro­chaine pré­si­den­tielle. 

    françois marcilhac.jpgFlan­qué de l’inénarrable et indé­bou­lon­nable Blan­quer, un temps adu­lé par la droite la plus bête du monde comme le res­tau­ra­teur de l’éducation natio­nale et qui n’en finit pas d’en abattre les der­niers pans — ain­si d’un bac­ca­lau­réat qui n’est plus qu’une vaste fumis­te­rie, si bien qu’il faut sérieu­se­ment se deman­der s’il ne convien­drait pas, tout sim­ple­ment, d’en acter la mort —, il était venu dans la deuxième ville de France à la fois par­ler sécu­ri­té et assis­ter à la ren­trée sco­laire. Par­ler, assis­ter sont les termes exacts. Car il va de soi que ce ne sont pas deux cents poli­ciers sup­plé­men­taires qui résou­dront les pro­blèmes de sécu­ri­té endé­miques et gra­vis­simes d’une ville gan­gré­née par plu­sieurs décen­nies d’aveuglement, pour ne pas dire plus, toutes majo­ri­tés confon­dues, sur le déve­lop­pe­ment de maux qui gagnent pro­gres­si­ve­ment la France entière, Mar­seille étant sim­ple­ment une des vitrines de ce que devient la France du grand remplacement.

    Avoir pas­sé une semaine à un camp Maxime Real del Sarte à tous points de vue his­to­rique, où nous avons été plon­gé par­mi une jeu­nesse patriote, saine, dés­in­té­res­sée et dyna­mique, chaque année plus nom­breuse au ser­vice de la France et du Roi, et nous retrou­ver devant ces poli­ti­ciens aux mul­tiples visages, mais tous aus­si bla­fards les uns que les autres, confirme com­bien Maur­ras avait rai­son, après Pla­ton, de sou­li­gner comme une véri­té intem­po­relle que « Démo­cra­tie finit en Médio­cra­tie ». Dans Les Sep­ten­nats inter­rom­pus, Phi­lippe de Saint-Robert fait obser­ver au géné­ral De Gaulle, s’agissant de Pom­pi­dou — nous sommes en 1969 et Pom­pi­dou n’est plus pre­mier ministre — qu’ « entre son des­tin et celui de la France, on ne voit pas très bien le lien ». Et De Gaulle de répondre, sim­ple­ment : « En effet, il est mince. »

    Que dire alors, tan­dis qu’un autre ancien sala­rié de Roth­schild occupe le siège pré­si­den­tiel, mais lui, sans être du tout patriote — nous sommes encore tom­bés d’un cran —, du lien entre les des­tins, si tant est qu’ils en aient un, non seule­ment d’un Emma­nuel Macron, mais aus­si d’un Yan­nick Jadot, d’une San­drine Rous­seau, d’une Anne Hidal­go, d’un Xavier Ber­trand, d’un Michel Bar­nier ou d’une Valé­rie Pécresse — la liste n’est évi­dem­ment pas exhaus­tive — et celui de la France ? Il est vrai que tout ce beau monde, et nous pou­vons ajou­ter Jean-Luc Mélen­chon et Marine Le Pen, n’ont plus guère la France à la bouche : ils lui pré­fèrent LA répu­blique, pas même la fran­çaise, non, LA répu­blique tout court. Oui, « Démo­cra­tie finit en Médio­cra­tie ». Mal­heu­reu­se­ment, elle entraîne la France avec elle.

    Tous les sept ans jadis, tous les cinq ans désor­mais, LA répu­blique rejoue la même comé­die du pou­voir, vou­lue par le même De Gaulle, qui s’en est, du reste, mor­du les doigts dès la pre­mière repré­sen­ta­tion — le plé­bis­cite n’aboutit qu’à une contre­fa­çon de la légi­ti­mi­té royale, dès lors pri­son­nière des par­tis. De nom­breux com­pé­ti­teurs, mais une seule place à prendre, gras­se­ment rétri­buée, et dont les occu­pants, depuis Gis­card, ont pro­gres­si­ve­ment, conscien­cieu­se­ment, réduit à la fois l’autorité et les com­pé­tences, au pro­fit du Moloch euro­péen, sous domi­na­tion alle­mande, qui nous dicte sa poli­tique. Certes, rien n’est défi­ni­tif, mais les Fran­çais le per­çoivent, qui n’ont plus d’estime non seule­ment pour ses tenants, mais, ce qui est plus grave, pour la fonc­tion elle-même. Non qu’ils déses­pèrent du réga­lien mais ils per­çoivent que la place tou­jours néces­saire du Roi n’est plus occu­pée, même de manière impar­faite ou tra­ves­tie. Chaque élec­tion pré­si­den­tielle étant un ren­dez-vous man­qué, il y a à parier que le peuple, qui com­mence à le com­prendre, ne vienne plus en nombre suf­fi­sant par­ti­ci­per à cette com­pé­ti­tion des médiocres pour douer le vain­queur d’un fan­tôme de légi­ti­mi­té. En 2017, il a déjà com­men­cé à déser­ter les urnes et le mépri­sant man­dat de Macron n’aura fait qu’attiser la colère du pays réel envers un per­son­nel qu’une échéance élec­to­rale, mal­heu­reu­se­ment, sauf énorme sur­prise, ne sau­rait congé­dier, même s’il le mérite ample­ment, puisque, la Répu­blique, telle l’hydre de Lerne, est ce ser­pent dont les têtes repoussent dès qu’elles sont coupées.

    La solu­tion est ailleurs. A nous, chaque jour, d’en convaincre davan­tage de Français.

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Nouveau départ pour l'Action française en Provence, réunie dans l'historique Union Royaliste Provençale, autour de son p

    Rassemblement royaliste des Baux de Provence, juin 2002. [De droite à gauche : le prince Jean de France, Marcel Jullian, Jean Gugliotta, Gérard Pol]

     

    Vidéo : Jean Gugliotta, aux amis de l'Action française de Provence.

    « Ces quelques mots s'adressent aux amis de l'Action française de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. » ...

     

    Jean Gugliotta aux amis de l'Action Française de Provence - U.R.P. sur Vimeo.

     

    1939836_498902073553223_1794630765_n - Copie.pngCes quelques mots s'adressent aux amis de l'Action française de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

    Le 21 avril dernier François Bel-Ker et moi-même avons annoncé le regroupement des organisations d'Action française de Provence au sein de l'Union Royaliste Provençale dont j'assume la présidence.

    Je rappelle que l'Union Royaliste Provençale est l'organisation régionale historique de l'Action française depuis les origines du Mouvement. Elle est connue notamment pour avoir organisé les grands rassemblements royalistes d'avant-guerre et d'après-guerre, pendant 35 ans, à Montmajour et aux Baux de Provence. Ces rassemblements, comme on le sait, ont été couronnés par la présence des Princes en 2002.

    Du fait de la récente unité retrouvée dont je viens de parler, l'Union Royaliste Provençale devient fédération régionale du Centre Royaliste d'Action Française – le CRAF - dont le siège est 10 rue Croix-des-Petits-Champs à Paris.

    Nous devons maintenant revoir l'organisation et relancer l'activité de notre Fédération, en commençant par la question administrative.

    Une campagne d'adhésion à l'Union Royaliste Provençale sera lancée à bref délai.

    Le paiement des cotisations sera appelé par courriel et sms. Nous éviterons autant que possible les envois postaux.

    Les anciens adhérents de la Fédération Royaliste ou de l'Union Royaliste Provençale et d'Action française Provence seront sollicités. Je lance à tous un appel pour que, l'unité de l'Action française en Provence étant maintenant rétablie, le plus grand nombre possible réponde favorablement.

    Les modalités de versement et les tarifs des cotisations seront précisés dans les messages qui seront adressés à chacun.

    Deux points sont à noter :

    Premièrement, il est évident que personne ne peut exercer une responsabilité, c'est à dire une fonction quelconque à l'Union Royaliste Provençale sans être adhérent et à jour de cotisation.

    Deuxièmement, les cotisations feront dorénavant l'objet d'un reçu fiscal donnant droit à une réduction de 66% du montant réglé, sur l'impôt sur le revenu pour ceux qui le paient.

    Un dernier point : les jeunes d'Action française Provence avaient institué un « impôt militant » pour financer leurs activités. Leurs versements vont de 15 à 30 € par mois. Il faut saluer cette initiative. Le mérite leur en revient entièrement. . J'appelle les anciens qui le voudraient et le pourraient à suivre leur exemple. En contrepartie, les contributeurs à cet impôt militant bénéficieront dorénavant de la gratuité de nos conférences, événements et banquets en cours d'année en Provence.

    Bien entendu, ce que je viens d'évoquer n'est qu'un préalable aux activités que nous devrons organiser pendant l'année politique 2018-2019 pour la diffusion et les progrès des idées d'Action française et du Projet Royal.

    De ces activités vous serez tenus informés.

    D'avance, merci à tous de votre soutien.

    A très bientôt.  

    Jean Gugliotta

    Président de l’Union Royaliste Provençale

  • Un événement de librairie pour le 150e anniversaire de la naissance de Maurras. Lisez !

     

    VIENT DE PARAÎTRE
    (19 avril 2018)

    Charles MAURRAS
    L'AVENIR DE L'INTELLIGENCE
    ET AUTRES TEXTES
    Robert Laffont - Collection Bouquins

    Édition établie et présentée par Martin Motte
    Préface de jean-Christophe Buisson

    L-Avenir-de-l-intelligence-et-autres-textes.jpg

    Martin Motte est directeur d'études à l'École pratique des
    hautes études- PSL. Il a notamment codirigé avec Georges-
    Henri Soutou (de l'Institut) Entre la vieille Europe et la seule
    France : Charles Maurras, la politique extérieure et la Défense
    nationale (Economica, 2009).

    Jean-Christophe Buisson est directeur adjoint du Figaro
    Magazine et présentateur de l'émission « Historiquement
    show » sur la chaîne Histoire. Il est notamment l'auteur de
    1917, l'année qui a changé le monde (Perrin, 2016).  

  • Livres & Histoire • Mai 68 contre lui-même

     

    Par Philippe Granarolo
    Professeur de Khâgne (h)
    Philosophe 

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    Rémi HUGUES, Mai 68 contre lui-même (Edilivre, octobre 2018) 

    Avec Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues vient combler un manque : celui de l’étonnant vide éditorial qui a marqué les cinquante ans de mai 68. Une question, « À qui profite le crime ? », et deux mots, « farce » et « paradoxe », me semblent résumer l’originalité de son ouvrage.

    Répondant à l’injonction de Barjavel *, l’auteur choisit de se situer à une échelle autre qu’hexagonale : en lieu et place de l’approche franco-française retenue par la plupart des commentateurs, il opte pour une analyse géopolitique des événements.

    Pour ce faire, il rappelle des faits économiques oubliés de la plupart : en mars 68, une crise du dollar liée à la crise de l’or relaya une crise historique de la Livre sterling. Le système monétaire élaboré en 1944 à Bretton Woods tremblait sur ses bases tel un château de cartes. Le monde libéral était aux abois, ce qui conduit l’auteur à supposer que mai 68 fut « une rupture réussie avec ce qui perdurait de rapports communautaires et traditionnels, vestiges du précapitalisme, qui conservaient en France encore une place prépondérante » (p. 14).

    Cette formule résume la thèse de Rémi Hugues : mai 68 fut l’œuvre des puissances économiques étrangères pour faire rentrer la France dans le rang au moment où commençait à s’imposer la troisième forme du capitalisme (sa forme ultralibérale), celle qui régit la planète cinquante ans plus tard. On peut cependant regretter qu’aucune enquête approfondie ne soit menée qui pourrait étayer cette hypothèse. Le seul élément concret mis en avant dans l’ouvrage est le rappel de l’étrange interview accordée par la BBC à Daniel Cohn-Bendit le 12 juin 68. Que les événements de mai aient eu pour conséquence un profond recul de la France et son entrée dans la logique ultralibérale à laquelle elle avait jusqu’alors résisté est incontestable : mais cela suffit-il à nous faire accepter comme évident qu’un chef d’orchestre menait la danse en dehors de nos frontières ?

    Se référant régulièrement au modèle de l’analyse marxienne de la révolte de 1848, l’auteur prend appui sur une célèbre formule de Marx affirmant que la farce succède toujours à la tragédie sur la scène de l’histoire. Mais cette admiration justifiée pour la grille marxienne n’entrave-t-elle pas le recours à de nouveaux concepts nécessaires pour éclairer ce qui demeure une énigme ? On accordera néanmoins à l’auteur que la farce s’est poursuivie, puisque depuis cinquante ans les comédies étudiantes se sont succédé sans toutefois déclencher un nouveau mai 68.

    Le mixte de communisme totalitaire et d’anarchisme hédoniste propre à mai 68 demeure cinquante ans après un composé inexpliqué. Que les événements de mai, mis en route par des adolescents qui se présentaient comme les ennemis radicaux de la société de consommation, aient contribué à la victoire  définitive  de  celle-ci,  est  un  bien  étrange paradoxe **. Il fallait sans doute que le PC soit mis au pas pour qu’une troisième forme de capitalisme s’impose en France comme elle avait commencé à le faire dans le monde anglo-saxon.

    L’énigme est loin d’être résolue. Mais l’essai de Rémi Hugues a le mérite d’éclairer pour la première fois de nombreuses zones d’ombre. Il pourrait servir de point de départ à l’analyse historique plus ambitieuse que nous attendons et que l’auteur sera peut-être l’un des plus habilités à conduire.  

     

    *  C’est à René Barjavel qu’est confié le soin d’ouvrir cette enquête. L’auteur du Grand secret y pointait du doigt les grandes puissances qui haïssaient la France de l’époque, au premier chef le monde anglo-saxon, Angleterre et États-Unis, sans écarter pour autant la Chine. 

    ** Le 24 février 2018 s’est tenu à La Garde un colloque dont j’étais l’organisateur sur le thème « Révolution(s) » (colloque qui fit exception au vide que j’évoquais au début de mon texte). La vidéo de mon exposé « À propos d’un grand écart jamais surmonté - mai 68 », qui est en harmonie avec de nombreux arguments développés par Rémi Hugues, peut être visionnée sur YouTube à l’adresse suivante : https://www.youtube.com/watch?v=0iTu-iOEkao&t=479s

    Docteur d’Etat ès Lettres et agrégé en philosophie, Philippe Granarolo est professeur honoraire de Khâgne au lycée Dumont d’Urville de Toulon et membre de l’Académie du Var. Spécialiste de Nietzsche, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment Nietzsche : cinq scénarios pour le futur (Les Belles Lettres, 2014), Le manifeste des esprits libres (L’Harmattan, 2017) et dernièrement Les carnets méditerranéens de Friedrich NietzscheNous vous conseillons son site internet. Suivre surTwitter : @PGranarolo
    iphilo.fr
    L'ouvrage de Rémi Hugues ...
    (Cliquer sur l'image)
    Couverture_livreM68.png
    Retrouvez la série d'articles de Rémi Hugues pour Lafautearousseau en cliquant sur le lien suivant ... 
    Dossier spécial Mai 68
  • Les thérapies de conversion à l’Assemblée nationale, par Rémy Mahoudeaux.

    L’affaire était dans les tuyaux depuis quelques années. Le gouvernement a engagé la procédure accélérée sur ce texte le 14 septembre. L’Assemblée nationale examine, ce mardi, la proposition de loi n° 4021 destinée à sanctionner « les pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l’orientation sexuelle ou l’ de genre, vraie ou supposée, d’une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale ».

    3.jpgDes « thérapies de conversion » destinées à « guérir » des jeunes de leur homosexualité seraient à rendre explicitement et spécifiquement illégales. En 2018, la députée Laurence Vanceunebrock-Mialon souhaitait déposer une proposition de loi en ce sens. Pourtant, de l’aveu même des zélateurs de l’homosexualisme si prompts à dénicher de l’homophobie partout, il est compliqué de recueillir le témoignage de l’existence de telles thérapies en France.

    Juristes pour l’enfance nous alerte. Première pierre d’achoppement : qui détermine quelles sont les vraies et fausses identités de genre ? Le seul sujet concerné ? Ses parents ? Un docteur ? Un psychiatre ? Un psychologue ? Le délégué local du -YUIOP ?

    La dysphorie de genre existe. Son occurrence dans la population augmente, peut-être en partie par mimétisme. Le lobby précité souhaite imposer que rien ne s’oppose à la transition sociale et la transition physiologique qui a pourtant des conséquences médicales parfois funestes et irréversibles. Le législateur semble vouloir lui donner raison.

    Si demain, après le vote de cette loi, vous dites par deux fois à un ado perturbé que sa perception d’un genre différent de son sexe biologique, c’est une connerie, et qu’il ferait mieux de passer à autre chose, vous seriez passible d’une peine d’emprisonnement de cinq ans assortie de 75.000 euros d’amende, nonobstant les dommages et intérêts que l’ado pourrait réclamer. Il lui suffira d’invoquer une altération de sa santé physique ou mentale.

    Exeunt la médecine sérieuse, le diagnostic qui prend son temps, le soin des troubles psychiques par une psychothérapie. Boris Cyrulnik, qui affirmait « Je pense que le “genre” est une idéologie. Cette haine de la différence est celle des pervers, qui ne la supportent pas », sera viré de l’Ordre des médecins et ses livres brûlés dans un autodafé gigantesque. Des gamins seront condamnés à ne pas être correctement soignés, et ceux qui tenteraient de le faire subiront les foudres de la loi. Le serment d’Hippocrate, déjà malmené en ces temps de Covid, sera édulcoré pour permettre aux Diafoirus du « wokisme » de continuer à faire n’importe quoi (et surtout du pognon) sur les projets d’un monde transhumaniste, par nature irrespectueux de la dignité humaine. C’est détestable. C’est demain.

    Rêvons, sans trop y croire, que le gouvernement interdise à ses députés de voter une proposition de loi idéologique, clivante et ne servant que des intérêts particuliers somme toute marginaux, au détriment du bien commun.

     

    Rémy Mahoudeaux

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Quand un vieil événement de jeunesse d'Action Française militante à Marseille (février 1968 !) ressurgit dans l'actualit

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    Insigne des Camelots du Roi

    Voilà, en effet, qui rappellera au moins aux royalistes marseillais des souvenirs d'une jeunesse d'Action française dont le militantisme fut très intense. Cette jeunesse militait, avec les couleurs et la tonalité de la période 68, comme l'avaient fait les générations d'A.F. précédentes, et comme elle le fait aujourd'hui encore. Ces lignes proviennent du site Action Française Provence. Les documents joints - anciens - ne sont pas faciles à lire. (Cliquer sur les images pour les agrandir). 

    Nous sommes quelques-uns à Lafautearousseau à avoir organisé la réunion dont il est ici question et à avoir vécu l'après-midi et la soirée mouvementées qui viennent de ressurgir dans les débats du conseil d'arrondissement du 7ème secteur de Marseille que préside Stéphane Ravier... Pour nous, il s'agit d'un moment de la petite histoire de l'Action Française.   

     

    Les séances du conseil d'arrondissement du 7ème secteur de Marseille (13ème-14ème arrondissements) sont toujours de grands moments depuis la victoire du Front National Stéphane Ravier. L'opposition de gauche, menée par l'élu du Front de Gauche Samy Johsua, ancien dirigeant trotskyste, critique continuellement le maire et, voulant le pousser à la faute, lui reproche à toute occasion de ne pas être un vrai démocrate.

    Le jeudi 12 février, le sénateur-maire FN a été amené à faire un petit rappel historique du comportement de son adversaire. Le site du quotidien communiste « La Marseillaise » rapporte ainsi ce qui s'est passé : 

    « Puis, se délectant par avance sous l’œil de la caméra, il lance : « M. Johsua, je vais vous faire un cadeau. » Et il lit : « Une réunion de royalistes attaquée par des communistes. Cinq blessés. Ça ne vous rappelle rien ? »

    « 1790 ? », rétorque l’opposant dans un sourire. Stéphane Ravier poursuit sa lecture. Il s’agit d’un article du Méridional relatant un affrontement vieux de plusieurs dizaines d’années auquel Samy Johsua aurait pris part. «Ce qui est écrit est faux, la réunion ne s’est pas tenue parce que nous l’avons empêchée. Darquier de Pellepoix, commissaire aux affaires juives sous Pétain, devait y prendre la parole. Je suis vieux maintenant mais si c’était à refaire je le referai ! », martèle Samy Johsua évoquant son origine juive et les horreurs de la guerre. » 

    La présence possible du collaborateur que fut Darquier est une pure invention car cet individu s'était réfugié en Espagne en 1945 et ne remit jamais les pieds en France. Mais M. Johsua a été pris à contrepied et a répliqué n'importe comment, en laissant parler ses obsessions.

    Le tract (image ci-dessous) distribué alors dans les lycées, facs et rues de Marseille, mentionnait comme seul orateur de cette réunion du 24 février 1968 le journaliste et ancien résistant Pierre Debray (qui n'hésita pas à faire le coup de poing contre les agresseurs). 

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    En tout cas, l'élu du Front de Gauche s'est glorifié de cet acte en disant: "si c’était à refaire je le referai !". L'extrême-gauche donne des leçons de démocratie mais ne les applique pas et ne renie pas ses agressions physiques, même 47 ans après. Sa méthode est toujours la même : stigmatiser systématiquement tous ceux qui ne s'inclinent pas devant ses insultes et sa violence.

    L'article paru dans le quotidien Le Méridional-La France du dimanche 25 février 1968 montre le comportement démocratique de ces gens qui ne regrettent jamais leurs erreurs.  

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    Nota bene : après la raclée reçue à la salle Mazenod, les gauchistes n'attaquèrent plus jamais une réunion royaliste à Marseille. Et, bien entendu, à l'inverse de ce que Samuel Johsua déclare à Stéphane Ravier, la réunion eut lieu, après l'éviction des perturbateurs... 

  • Sur le site officiel de l'Action française, Bridgestone : de la colère au mépris, l’éditorial de François Marcilhac.

    Ce lun­di 20 sep­tembre, dans le cadre de l’affaire Brid­ges­tone, deux ministres, Éli­sa­beth Borne, Ministre du Tra­vail, de l’Em­ploi et de l’Insertion, et Agnès Pan­nier-Runa­cher, Ministre délé­guée auprès du ministre de l’É­co­no­mie, des Finances et de la Relance, char­gée de l’Industrie (quel titre ron­flant !) se sont dépla­cées à Béthune pour par­ti­ci­per à deux réunions. His­toire de mon­trer que Ber­cy (Bru­no Lemaire est le patron de Pan­nier-Runa­cher) est soli­daire de tout le Gou­ver­ne­ment pour sau­ver le sol­dat Brid­ges­tone.

    françois marcilhac.jpgLa pre­mière réunion ? Avec les élus de la région et la direc­tion de Brid­ges­tone, ou du moins ses repré­sen­tants en France, car per­sonne ne s’est dépla­cé du Japon. Là-bas, connaissent-ils seule­ment où se trouve Béthune ? L’autre, avec les repré­sen­tants des sala­riés. Les deux ministres et le pré­sident du Conseil régio­nal des Hauts-de-France, l’inénarrable Xavier Ber­trand, qui se croit depuis tou­jours un des­tin natio­nal, avaient aupa­ra­vant publié ensemble un com­mu­ni­qué pour rap­pe­ler leur désac­cord avec la déci­sion du fabri­cant de pneu­ma­tiques, mais, on s’en doute, et sans mau­vais jeu de mots, sans faire trop mon­ter la pres­sion. « L’État et la Région Hauts-de-France appellent le groupe Brid­ges­tone à prendre ses res­pon­sa­bi­li­tés, alors qu’il a lar­ge­ment dés­in­ves­ti l’usine de Béthune depuis de nom­breuses années… » Xavier Ber­trand, sur­jouant l’indignation, n’avait-il pas lui-même décla­ré : « Une fer­me­ture com­plète de ce site, c’est un assas­si­nat. Et c’est un assas­si­nat pré­mé­di­té, pré­vu de longue date. (…) On a affaire à des men­teurs. » Les diri­geants de l’entreprise tremblent encore de ces mâles pro­pos…

    Aus­si, devant tant de déter­mi­na­tion, ont-ils évi­dem­ment confir­mé la fer­me­ture du site, puisque ce serait la « seule option ». Une fer­me­ture, Ber­trand a rai­son, pré­mé­di­tée depuis fort long­temps, mais dans une poli­tique de concur­rence infra-euro­péenne dont pro­fitent sur­tout, outre l’Allemagne, le capi­ta­lisme inter­na­tio­nal — ce que s’est bien gar­dé d’ajouter Xavier Ber­trand. Pour­quoi ?

    Parce que ce n’est pas tant du cynisme des diri­geants de Brid­ges­tone, qui mettent sur la paille direc­te­ment 863 sala­riés et com­bien de cen­taines en aval, avec les sous-trai­tants et les emplois indi­rects, qu’il faut se scan­da­li­ser : leur logique est celle de la mon­dia­li­sa­tion et c’est elle qu’il faut savoir remettre en cause ; non, c’est avant tout du cynisme du gou­ver­ne­ment et de Xavier Ber­trand, c’est-à-dire de ce pays légal qui pousse les hauts cris alors qu’il est le pre­mier res­pon­sable, avec la haute admi­nis­tra­tion, de cette dés­in­dus­tria­li­sa­tion qui frappe le pays depuis plu­sieurs décen­nies et de la perte de toute sou­ve­rai­ne­té éco­no­mique. Ber­trand, man­quant déci­dé­ment de toute pudeur, n’est-il pas allé jusqu’à deman­der : « Est-ce qu’on a affaire à des indus­triels ou à des finan­ciers ? » ajou­tant : « Si ce sont des finan­ciers qui ne sou­haitent pas inves­tir, cela va leur coû­ter beau­coup plus cher de fer­mer le site et ça va prendre des années »… Il serait indé­cent de rire.

    Bien sûr que Brid­ges­tone s’est gavée de nos sub­ven­tions publiques (c’est-à-dire de l’argent des Fran­çais), pro­fi­tant de cette règle libé­rale qui exige la pri­va­ti­sa­tion des pro­fits mais la socia­li­sa­tion des pertes. Et voi­là Xavier Ber­trand dis­po­sé à en remettre ! Pour lui, si le groupe est prêt à « dis­cu­ter d’un pro­jet d’in­ves­tis­se­ment sur ce site », l’E­tat et les col­lec­ti­vi­tés ver­se­ront alors leur quote-part ! Avant une nou­velle fer­me­ture ? Le cir­cuit peut ain­si durer long­temps. Et dure, en effet, tan­dis qu’on balade les sala­riés et leurs familles entre faux espoirs et vraie déses­pé­rance.

    Puisque Brid­ges­tone ne fai­sait pas mys­tère, depuis plu­sieurs années, de fer­mer ce site, pour­quoi attendre d’être mis devant le fait accom­pli pour s’insurger ? L’argument de la pru­dence ne vaut ni pour le gou­ver­ne­ment, ni pour le pré­sident des Hauts-de-France, ni même pour les syn­di­cats. La seule et unique rai­son est que, si « l’Etat ne peut pas tout », pour reprendre la célèbre for­mule du socia­liste Jos­pin, c’est avant tout parce que l’Etat ne peut plus rien. Et que tous les acteurs, des ministres aux élus en pas­sant par les syn­di­ca­listes sont soli­daires de cet état de fait. Depuis Mit­ter­rand, en effet, dans un consen­sus géné­ral du pays légal (au sein duquel il faut faire entrer les syn­di­cats), l’Etat a accep­té de se des­sai­sir à la fois au pro­fit de l’Europe et à celui des mar­chés finan­ciers, de toute pos­si­bi­li­té d’intervention. La récente résur­rec­tion d’un com­mis­sa­riat au plan en est comme un aveu, mais sous forme de remords, si tant est que ces gens-là aient encore suf­fi­sam­ment de conscience morale pour en res­sen­tir. Car ce com­mis­sa­riat éga­le­ment fera dans l’affichage : outre qu’il per­met de don­ner à un éven­tuel concur­rent poli­tique une place en or, rien ne sera de toute façon pos­sible tant que les trai­tés euro­péens n’auront pas été dénon­cés, tant que la France n’aura pas recou­vré, en matière éco­no­mique, une capa­ci­té de déci­sion et, sur­tout, la pos­si­bi­li­té d’édifier une stra­té­gie indus­trielle, per­met­tant de nou­veau à l’Etat de pou­voir sinon tout, du moins quelque chose. Ce qui est mieux que rien ! Tout le reste n’est que mau­vaise lit­té­ra­ture, dont les auteurs, com­plices actifs de ce qu’ils dénoncent, n’inspirent que le plus pro­fond mépris.

    Fran­çois Mar­cil­hac

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Action française Lyon : les vies françaises comptent !

    Les vies françaises comptent !

    Face à la racialisation américaine de la société française, les militants de l'action Française - Lyon ont rappelé qu'en France ce sont les vies françaises qui comptent !
    #StopAuxTraore #RacismeAntiBlancs #BlackLivesMatter

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  • Sur le site officiel de l'Action française : une leçon d’unité nationale, l’éditorial de François Marcilhac.

    Le comte et la com­tesse de Paris ont hono­ré de leur pré­sence les céré­mo­nies du bicen­te­naire de la mort de Napo­léon, le 5 mai, en assis­tant à la messe à Saint-Louis des Inva­lides, en sa mémoire et en celle des sol­dats de la Grande Armée. 

    françois marcilhac.jpgDans sa tri­bune du 28 avril der­nier au Figa­ro, le pré­ten­dant au trône de France avait dit le prin­ci­pal en décla­rant : « Quoi qu’on pense de lui, il est une des grandes figures de notre his­toire. […] Napo­léon, c’est aus­si l’un des noms fran­çais les plus connus dans le monde avec celui de Vic­tor Hugo ou de Jeanne d’Arc, un nom dont la puis­sance nous aide encore à rayon­ner mal­gré notre déclin rela­tif. C’est aus­si un nom admi­ré par les peuples même qui l’ont vain­cu. Le com­mé­mo­rer, c’est s’unir. Lui rendre hon­neur, c’est rendre hon­neur au peuple fran­çais, se rendre hon­neur à soi-même. » Les pro­pos du Prince tran­chaient avec la médio­cri­té du débat qui a entou­ré les com­mé­mo­ra­tions de ce bicentenaire.

    Ce même 28 avril, cette fois sur Cau­seur [1], inter­ro­gé par Fré­dé­ric de Natal, il avait encore décla­ré : « Il faut accep­ter le fait que nous sommes les héri­tiers d’une his­toire com­plexe, héri­tiers de la Gaule romaine, de nos 40 rois de France, mais aus­si de la Révo­lu­tion fran­çaise ou des cinq répu­bliques. L’épopée napo­léo­nienne fait par­tie de notre his­toire et a contri­bué à for­ger notre conscience natio­nale, quelles que soient ses zones d’ombres. » Ajou­tant, à pro­pos de Louis-Phi­lippe, qui avait fait rame­ner par son fils Join­ville les cendres de Napo­léon de Sainte-Hélène, en 1840 : « La volon­té poli­tique du roi Louis-Phi­lippe a tou­jours été moti­vée par l’unité natio­nale et la néces­si­té d’une syn­thèse entre deux modèles, pré-révo­lu­tion­naire et post-révo­lu­tion­naire. Je pense que ce retour des cendres pro­cède du même état d’esprit. […] N’oublions pas que Louis-Phi­lippe a fait entiè­re­ment res­tau­rer Ver­sailles, qu’il en a fait le châ­teau que l’on connaît aujourd’hui et qu’il l’a doté d’une gale­rie des batailles qui est dédiée à toutes les gloires de la France y com­pris celles de Napoléon. »

    Oui, c’est bien dans les traces de son aïeul que se situe le comte de Paris, comme, du reste, éga­le­ment dans celles de Louis XVIII qui, en 1815, se fit trans­por­ter sur le pont d’Iéna que les « Alliés » vou­laient faire sau­ter comme évo­ca­tion d’un mau­vais sou­ve­nir. On sait avec quel cou­rage il sau­va le pont face au géné­ral Blü­cher. Aver­ti par Decazes, qui raconte la scène, Louis XVIII lui répon­dit : « Vous, mon­sieur le pré­fet, faites savoir aux sou­ve­rains que dans peu d’instants je serai sur le pont qu’on veut détruire, et qu’il sau­te­ra, moi des­sus, si cette odieuse vio­la­tion du droit des gens et des trai­tés n’est pas arrê­tée à temps. » Et Decazes de pré­ci­ser : « Le roi ren­tra aux Tui­le­ries aux accla­ma­tions d’un foule immense que son héroïsme avait élec­tri­sée. » C’est que, avant d’être une vic­toire napo­léo­nienne, Iéna était aux yeux de Louis XVIII une vic­toire française.

    On ne sera pas éton­né non plus que le petit-fils de Louis-Phi­lippe, Phi­lippe VIII, fasse la syn­thèse de ce XIXe siècle de troubles en décla­rant, à la Jeu­nesse roya­liste de Paris, le 9 juin 1897, qui lui avait appor­té un dra­peau : « Ce dra­peau mar­qua au siècle der­nier l’union de la Mai­son de France et de la ville de Paris. Il est entre mes mains le sym­bole de l’apaisement social et de la concorde civique ; nous nous incli­nons tous devant lui. […] toutes les vic­toires fran­çaises me sont éga­le­ment chères, dra­pées aux cou­leurs de Rocroi, ou à celles de Val­my, ou à celles d’Iéna. » Rocroi, vic­toire de la monar­chie ; Val­my, vic­toire pré­cé­dant de peu l’instauration de la Ière Répu­blique, vic­toire, aus­si, à laquelle par­ti­ci­pa le jeune Louis-Phi­lippe d’Orléans, futur roi des Fran­çais (comme il par­ti­ci­pe­ra à Jem­mapes) ; Iéna, enfin, vic­toire impé­riale. Phi­lippe VIII ne pou­vait pas mieux mon­trer sa volon­té d’incarner l’histoire de France dans son ensemble, à la suite de Louis XVIII et de Louis-Philippe.

    C’est dans cet héri­tage que s’inscrit Jean IV, décla­rant tou­jours sur Cau­seur : « L’unité du pays ne peut se main­te­nir sans l’attachement à cet héri­tage mil­lé­naire qui nous apprend à regar­der vers l’avenir en le façon­nant pas à pas, dans un esprit de civi­li­sa­tion et avec un sens pro­fond de l’homme. Si le génie de la France est de tendre à l’universel, comme le veut notre pacte natio­nal, alors célé­brons avec nos dif­fé­rences la fier­té et la joie d’être fran­çais, et don­nons à nos enfants le goût de la vie et la foi en l’avenir. Oui, nous devons com­mé­mo­rer Napo­léon. Oui, le chef de l’État, chef des armées, doit aller s’incliner sur la tombe du vain­queur d’Austerlitz. C’est le des­cen­dant d’un com­bat­tant de Jem­mapes qui vous le dit, mais aus­si de Bou­vines et de bien d’autres batailles. La pre­mière bataille que doit livrer notre France aujourd’hui est un com­bat sur elle-même, c’est le désir d’ÊTRE… »

    Quelle belle leçon d’unité natio­nale, tour­née vers l’avenir, nous donne ain­si le Prince. Com­bien elle est loin, aus­si, du dis­cours de Macron à l’Institut, moins ver­beux, certes, que d’ordinaire, mais dont la gran­di­lo­quence, mani­fes­te­ment nom­bri­liste, a, par­fois, frô­lé le ridi­cule : « De l’Empire, nous avons renon­cé au pire, de l’Empereur nous avons embel­li le meilleur. » Il était bien la peine d’évoquer juste aupa­ra­vant Hugo. Mais lais­sons au poète Macron la res­pon­sa­bi­li­té de ses faux alexan­drins et de ses rimes si riches. Tout en mar­chant sur des œufs, vou­lant en même temps satis­faire tout le monde, les décons­truc­teurs, les nive­leurs, les des­truc­teurs de sta­tues, comme un public patriote qu’il ne veut pas frois­ser dans la pers­pec­tive de 2022, il a, semble-t-il, tou­te­fois, per­çu l’essentiel du per­son­nage, dans lequel il se retrouve : « La vie de Napo­léon est d’abord une ode à la volon­té poli­tique. » Il a rai­son : c’est bien le volon­ta­risme qui carac­té­rise l’idéologie impé­riale, de l’oncle comme du neveu, un volon­ta­risme qui s’est affran­chi de la réa­li­té, et de la pre­mière d’entre elles, celle du pré car­ré, pour le plus grand mal­heur de la France et de l’Europe. Comme le disait encore Louis-Phi­lippe, oppo­sant la sagesse capé­tienne, « sachant rai­son gar­der », au volon­ta­risme qui carac­té­rise le bona­par­tisme : « La poli­tique qui a pour fin la conser­va­tion de la paix, ou en d’autres termes, la poli­tique de la paix, abs­trac­tion faite de la ques­tion de droit, est en soi la plus haute et la plus vraie ; car elle pour­suit un but qui est cer­tain, pré­cis. Au contraire, la poli­tique des conquêtes tend vers un but qui s’é­loigne à mesure qu’on l’ap­proche. C’est un mirage trom­peur. Un peuple conqué­rant voit s’a­gran­dir sa tâche sou­vent au-delà de ses res­sources. Ses conquêtes sont un abîme qui l’appelle. »

    C’est une leçon que reprit Hen­ri VI : « L’empire veut la domi­na­tion uni­ver­selle mais, faute de pou­voir tout étreindre, finit par suc­com­ber sous le poids de ses conquêtes. […] L’empire est bel­li­queux par nature, la nation par acci­dent. L’empire ne connaît pas de bornes, la nation peut se savoir ache­vée, et sait se don­ner des limites. » Mali­cieu­se­ment, il notait aus­si : « André Mal­raux, qui n’était pas roya­liste, fai­sait remar­quer au géné­ral de Gaulle qu’aucune défaite mili­taire n’avait détruit la légi­ti­mi­té monar­chique. On sait ce qu’il advint de nos deux empires, et de la IIIe République… »

    C’est une leçon que reprend éga­le­ment l’actuel comte de Paris. Tout d’abord, dans Un Prince fran­çais : « Je ne crois pas que la France soit un empire. C’est l’erreur de Napo­léon. Il a dit, d’ailleurs, qu’il n’avait pas suc­cé­dé à Louis XVI mais à Char­le­magne. Pas aux Capé­tiens mais aux Caro­lin­giens. C’est dire qu’il ne conce­vait pas la France comme une nation patiem­ment édi­fiée, mais comme le centre d’un conglo­mé­rat qu’elle aurait domi­né. Or les empires sont des colosses aux pieds d’argile : ils ne durent pas et, quand ils s’effondrent, les peuples mettent des années à s’en rele­ver. » Aujourd’hui : si le Prince accorde la gloire à Napo­léon, il ajoute : « D’après moi, la France est plus un royaume qu’un empire et le modèle monar­chique capé­tien me semble plus per­ti­nent. » C’est pour­quoi, en effet, à ce volon­ta­risme, il convient, avec « le des­cen­dant d’un com­bat­tant de Jem­mapes […], mais aus­si de Bou­vines et de bien d’autres batailles », d’opposer « le désir d’ÊTRE ».

    On pense alors à ce mot de Bain­ville, que cha­cun connaît : « Sauf pour la gloire, sauf pour l’art, il eût pro­ba­ble­ment mieux valu que Napo­léon n’eût pas exis­té. » Aujourd’hui, on pour­rait dire : « Sauf pour la gloire, sauf pour l’art, il n’y avait pro­ba­ble­ment aucune bonne rai­son de com­mé­mo­rer ce bicen­te­naire. » Mais à condi­tion d’ajouter aus­si­tôt, pour répondre aux détrac­teurs de la France : « Il n’y en avait, en revanche, que de mau­vaises de ne pas le faire. »

    Ce « désir d’ÊTRE », le comte de Paris l’exprimera de la façon la plus haute en se ren­dant, ce same­di 8 mai, avec la com­tesse de Paris, à la céré­mo­nie reli­gieuse célé­brée chaque année à Orléans en l’hon­neur de Jeanne d’Arc, la sainte de la Patrie. C’est la pre­mière fois que le pré­ten­dant au trône de France assiste à cet office reli­gieux, remarque l’As­so­cia­tion uni­ver­selle des amis de Jeanne d’Arc, qui l’a invité.

    FRANÇOIS MARCILHAC

    [1] https://www.causeur.fr/prince-jean-orleans-napoleon-bicentenaire-197628

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Sur le site officiel de l'Action française, dire qu'il va falloir attendre Juillet pour connaître la suite !, l’éditoria

    L’allocution d’Emmanuel Macron, ce dimanche soir, n’avait-elle d’autre objectif que de nous annoncer sa prochaine, en juillet ? Que d’entretenir le suspens sur ce « nouveau chemin » qu’il ambitionne d’ouvrir aux Français, à coup sûr pour les conduire au « nouveau monde » qui, tel l’horizon, semble reculer à mesure que le quinquennat avance ? Cette allocation devait être « solennelle » : du moins, le premier cercle élyséen l’avait-il répété à satiété à des médias qui avaient complaisamment relayé l’information.

    françois marcilhac.jpgSelon Robert, «  public  » est le sens le plus faible de l’adjectif  ; «  qui a une gravité propre aux grandes occasions  », est le sens le plus fort  ; Il y aussi un sens péjoratif  : «  affecté, emphatique, pompeux, pontifiant, sentencieux  ». Macron a inventé un nouveau sens : «  vide de contenu  ».

    Ou presque  : car après l’imprécision des annonces sur l’accélération du processus de déconfinement, s’agissant notamment de la présence obligatoire en classe des élèves du primaire et du collège à compter du 22 juin, après le silence sur les spectacles, notamment vivants, alors qu’on l’avait cru particulièrement soucieux du secteur le 6 mai dernier, après avoir proclamé, un peu sottement   : «  Nous allons pouvoir retrouver le plaisir d’être ensemble, de reprendre pleinement le travail mais aussi de nous divertir, de nous cultiver  », et : «  L’été 2020 ne sera pas un été comme les autres  », que retenir de son allocution, sinon une totale autosatisfaction sur la façon dont il avait géré la crise sanitaire : «  Des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix, par nos actions  », s’arrogeant la réussite de la première étape du déconfinement ? « Nos choix, nos actions  » : nul doute qu’il s’agisse d’un «  nous  » jupitérien, d’un «  nous  » de majesté…

    Ne soyons pas injuste : il y a aussi les mensonges. Ainsi, lorsqu’il déclare que «  cette épreuve a aussi révélé des failles, des fragilités  » dans le pays et qu’il fallait «  tirer toutes les leçons de ce que nous avons vécu  », «  notre dépendance à d’autres continents  » pour les masques, les blouses ou le gel. Le président de la République a alors promis de «  corriger ces faiblesses vite et fort  ». Il a notamment exhorté à «  travailler et produire davantage pour ne pas dépendre des autres  ». En favorisant de nouveau le libre échange et en laissant, la crise pas encore terminée, nos industries de production de masques, par exemple, en grande difficulté, face à l’afflux de masques chinois ? En refusant d’aider les secteurs stratégiques en difficulté ? En subventionnant l’emploi étranger aux dépens des travailleurs français ? En préférant en France l’assistance au travail, au nom du mantra européen de la libre circulation des personnes et des biens ? Autre mensonge  : qu’il n’augmenterait pas les impôts, alors que le Parlement a voté, ce mois-ci, la prolongation de dix ans de la CRDS, qui prélève 0,5 % des salaires, quel que soit leur niveau, et qui aurait dû s’éteindre en 2023. Seuls les anciens assujettis à l’ISF n’ont pas à s’inquiéter. Il serait également possible que l’IFI augmente, compte tenu de la haine que Macron voue à tout ce qui ressemble au foncier, c’est-à-dire à la stabilité et à l’enracinement, dans un monde de flux qui est le sien.

    Et puis, il a su également être pompeux, répétant ce qu’il avait déjà déclaré dans sa précédente intervention, le 13 avril : il faut «  se réinventer  ». Il a ainsi promis, nous l’avons dit, «  un nouveau chemin  » pour les deux dernières années du quinquennat  : «  Chacun d’entre nous doit se réinventer  », dans le cadre de trois axes de relance qu’il précisera en juillet. Le chef de l’Etat s’attellera à «  la reconstruction d’une économie forte, écologique, souveraine et solidaire  », pensant peut-être ainsi, à quinze jours du second tour des municipales, attirer en même temps les voix souverainistes et écologistes, avec la rénovation thermique des bâtiments, le «  soutien à l’industrie verte  »… On attend ainsi avec impatience les conclusions de la Convention citoyenne pour le climat, composées de 150 citoyens «  tirés au sort  », transformés en idiots utiles de la macronie. Macron n’avait-il pas envisagé, avant le confinement, de procéder à un référendum sur ses conclusions, faisant ainsi un clin d’œil aux partisans sinon du RIC, du moins de l’expression directe du peuple ? Le fait que Macron, par ailleurs, n’ait nommé aucun membre de son gouvernement, indique-t-il un prochain remaniement ? On sait que Philippe, que les Français considèrent comme ayant été en première ligne, le précède de loin dans les sondages et que Castaner est discrédité… On aura du mal, néanmoins, à croire que ce dernier ait pu débiter ses âneries sans l’aval du président, notamment sur la présomption de culpabilité raciste des forces de l’ordre, ou sur l’émotion des manifestants «  antiracistes  » dispensée de s’inscrire dans un cadre juridique — il est beau le nouveau monde, qui nous fait accomplir plus de 2 500 ans de régression, depuis que Thémis a succédé aux Erynies, divinités de la vengeance transformées en Euménides à la demande d’Athéna, c’est-à-dire en figures bienveillantes…

    Justement, sur les violences policières, que le pouvoir a encouragées durant des mois contre les gilets jaunes, et sur les manifestations des antiracistes racialistes, qui vivent à l’heure américaine et veulent importer, dans tout l’Occident, des problématiques qui risquent de nous devenir de plus en plus familières, du fait d’une immigration forcenée voulue par le mondialisme, on peut noter des propos dont nous sommes tout prêts à reconnaître la fermeté. «  Les policiers et les gendarmes méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation  », a-t-il déclaré, tout en affirmant, non sans raison : « Nous sommes une nation où chacun, quelles que soient ses origines et sa religion doit trouver sa place. […] Nous serons intraitables face au racisme et à l’antisémitisme  ». On ne peut également qu’approuver le fait qu’il ait dénoncé les «  communautarismes et les séparatismes  », et que « la République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire  », qu’aucune statue ne sera déboulonnée… On note toutefois, ou plutôt en même temps, que Sibeth Ndiaye a laissé la porte ouverte, ce lundi matin sur France inter, à une discussion sur le fait de savoir s’il ne faut pas débaptiser l’avenue Bugeaud à Paris… De fait, Macron, qui a pourtant fait du communautarisme son fonds de commerce, avant même son élection — dénonciation à l’étranger de la colonisation française comme crime contre l’humanité, négation de l’existence d’une culture française —, pouvait-il tenir un autre discours, alors même qu’il n’a pas encore fini d’absorber la partie macron-compatible de l’électorat des Républicains  ? Et qu’il observe que les manifestations racialistes contre le racisme, pourtant surmédiatisées, ne rencontrent aucun écho dans le pays réel ?

    On est en revanche en droit de s’inquiéter, surtout après la loi Avia sur la «  haine  » sur internet, des «  nouvelles mesures fortes pour l’égalité des chances [qui] seront prises  ». Nous ne sommes pas à l’abri d’une aggravation de la discrimination positive et de la censure…. Du reste, le meilleur marqueur d’un changement de cap ne serait-il pas un coup d’arrêt donné à l’immigration de masse ?

    Dire qu’il va falloir attendre juillet pour connaître la suite  !

    François Marcilhac

  • Sur la page facebook Action Française - Centre royaliste d'Action française

    En France, tout ce qui pèse et qui compte se veut et se dit «sans frontières». Et si le sans-frontiérisme était un leurre, une fuite, une lâcheté? Partout sur la mappemonde, et contre toute attente, se creusent ou renaissent de nouvelles et d'antiques frontières. Telle est la réalité. En bon Européen, je choisis de célébrer ce que d'autres déplorent : la frontière comme vaccin contre l'épidémie des murs, remède à l'indifférence et sauvegarde du vivant.

    — Éloge des frontières, Régis Debray.

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