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  • Théâtre & Politique • La résistible ascension de… Marine Le Pen ? Les « fils » de Brecht se trompent de cible

     

    Par Jean-Paul Brighelli

    Une critique théâtrale selon Brighelli [Bonnet d'âne, 8.02], ce n'est jamais tout à fait innocent de différentes remarques idéologiques, sociétales ou politiques. Avec son style, sa langue, sa lucidité, son esprit. Tout ce que l'on aime chez lui et qui a toujours grand sens. Même dans les cas où comme dirait Causeur, on n'est pas d'accord.  LFAR  

     

    2304514035.jpgJ’y suis allé pour Philippe Torreton, piètre analyste politique mais très grand comédien, et à la fin, j’ai applaudi tous les acteurs, tous remarquables, quelles que soient parfois les pitreries lourdingues que leur impose le metteur en scène, Dominique Pitoiset. La nécessité par exemple de faire jouer l’Acteur (Gilles Fisseau) à poil pendant 15 minutes ne m’est pas apparue clairement — sinon parce que depuis quatre ou cinq ans, depuis qu’Olivier Py a joué à ça avec un Roi Lear lamentable, tout scénographe qui se respecte doit dénuder au moins un personnage. Le dernier épisode, c’était un Mariage de Figaro pathétique, mis en scène par Rémi Barché à la Criée, le mois dernier, où le Comte exhibait sa chipolatas étique et Chérubin ses œufs sur le plat.

    Les spectateurs en tout cas ont beaucoup applaudi. Reste à savoir quoi. J’ai peur qu’ils aient surtout apprécié le miroir de connivence que leur tendait la mise en scène — des bobos marseillais pratiquant abondamment l’entre-soi, fiers de ne pas appartenir à la majorité qui dans cette ville votera MLP, et d’autant plus confortés dans leurs convictions électorales (Hamon ? Mélenchon ? Le NPA peut-être…) qu’ils sont sûrs que leur candidat ne sera pas qualifié pour le second tour. C’est un vote snob sans conséquence. Il ferait beau voir qu’ils élussent quelqu’un qui menât une vraie politique de gauche… Derrière les Communards de luxe se cachent toujours des Versaillais repus.

    La pièce de Brecht est à l’origine (1941) une allégorie transposant dans le monde d’Al Capone l’ascension d’Hitler au pouvoir. Hervé Briaux, le Président, c’est Hindenburg ; Daniel Martin (Goebbel), c’est Goebbels, dont il affecte la claudication ; P.A. Chapuis (Rom), c’est Ernst Röhm, le chef des S.A. éliminé par les S.S. durant la Nuit les Longs Couteaux, qui conclut presque l’histoire. Dans la pièce originelle, un bateleur passe régulièrement le long du quatrième mur avec un panneau explicitant la correspondance entre la fable et l’Histoire. 

    Dominique Pitoiset s’est voulu plus malin que l’auteur et a déshistoricisé la pièce au maximum, « afin de mettre ses pas dans ceux de Brecht, dit le programme, et de s’attacher à distinguer non seulement Hitler derrière Ui, mais surtout, derrière Hitler, les mécanismes qui rendent possibles — y compris aujourd’hui — une telle prise de pouvoir ». Hello Trump, bonjour Marine. Ou quelque chose comme ça.

    Une Ascension pavée de bonnes intentions, donc, mais à laquelle manquent une giclée de bon sens historique et un doigt d’analyse pour que le cocktail soit digeste.

    En décontextualisant la pièce, on fait d’Hitler une figure ordinaire du tyran : c’est gommer un peu vite la spécificité de l’hitlérisme. Et le recours, au tout début, au « Va pensiero » de Nabucco (le chœur des Juifs en exil à Babylone) est bien tout ce qu’il reste du projet monstrueux du Führer. Le principe de la double historicité, explicité par Brecht dans la conclusion fameuse de la pièce (« Il est encore fécond, le ventre dont est sortie la bête immonde ») d’ailleurs supprimée pour une raison obscure, aurait suffi à un spectateur moyennement intelligent pour tisser des liens avec le présent, si nécessaire. À trop enfoncer le clou…

    Quant à affirmer (c’est le final bleu-blanc-rouge de la mise en scène) que MLP est une dérivation d’Arturo Ui (et Rom, c’est Philippot ?), c’est rater ce qui, en 2017, en plein néo-libéralisme mondialisé, est la vraie tentation fasciste. Non pas tel ou telle candidat(e) de l‘ordre et de la nation (deux gros mots, comme chacun sait), mais justement les représentants si lisses de la barbarie douce (version Le Goff) et de la dérégulation mondialisée. Et croire qu’il vaut mieux une pseudo-démocratie aux ordres du « Consortium » (ainsi a été traduit par Dominique Pitoiset le « trust du chou-fleur » originel de Brecht) plutôt qu’un(e) patriote est une conviction d’une naïveté renversante.

    La bande sonore, très étudiée dans son éclectisme, fournit une illustration éclatante de ce confusionnisme historique. La séquence Nabucco, projetée sur un écran, a été enregistrée le 12 mars 2011 à l’opéra de Rome, avec Riccardo Muti au pupitre profitant de l’occasion, en présence de Silvio Berlusconi, pour demander au public de résister — avec une pluie de tracts tombant du poulailler comme dans Senso. Puis alternent la Toccata et Fugue de Bach (c’est le côté allemand) ou les Carmina Burana de Orff (pour le côté teuton), et en fil conducteur le rock « métal industriel » du groupe Rammstein, vaguement suspect — à son corps défendant, autant que je sache — de sympathies néo-nazies. Avec une jolie séquence sur Bésame Mucho — que Consuelo Velazquez a composé en 1941, l’année même d’Arturo Ui. Clin d’œil qui ajoute à la confusion : la tyrannie n’est pas de toujours, elle n’est pas une tentation inhérente à l’homme, elle est le produit d’un contexte historique et économique. Hitler est sorti du traité de Versailles, Pol Pot de la guerre du Viet-nam, et Goldmann Sachs de la financiarisation mondialisée. Le fascisme actuel n’a pas le visage d’une blonde, mais celui d’un système. C’est d’ailleurs ce qui fait sa force, parce qu’il est plus simple de finir une pièce sur un Torreton éructant en silence que sur l’assimilation de la « bête immonde » à la mondialisation décomplexée qu’incarnent aujourd’hui certains.   

    Jean-Paul Brighelli
    Enseignant et essayiste, anime le blog Bonnet d'âne hébergé par Causeur

  • Alexandre Devecchio : « Derrière l'affaire Théo, les banlieues en sécession »

     

    Par Alexandre Devecchio 

    Alexandre Devecchio analyse ici fort justement - d'un point de vue factuel - [Figarovox 14.02] comment l'« affaire Théo » est révélatrice des fractures françaises. Et comment les émeutes urbaines mettent en lumière la sécession de certains quartiers et la désaffiliation d'une partie de la jeunesse. Mais laquelle ? Ce vocabulaire est-il approprié ? Et donc, en un sens, la réflexion elle-même ? Les fractures dont il est question sont-elles réellement françaises ? Faut-il consentir à ce terme, en ignorant ce qu'il implique de concession, d'abandons ? Fractures françaises ou fractures franco-islamiques ? ou Français-Etrangers ? Alexandre Devecchio n'ignore pas - son article en porte les traces - que les politiques, les médias, les juges, les associations - le Système - ont forgé tout un vocabulaire ad hoc destiné à cet enfumage de l'opinion, dont ils ont besoin pour que la politique immigrationniste, multiculturaliste et diversitaire en cours soit poursuivie, sans de trop grandes oppositions. Que sur le plan légal, une partie des jeunes, de la jeunesse, des individus concernés, soit de nationalité française change-t-il le problème au fond ? Ici, nous ne le croyons pas. A ceux qui haïssent et combattent la France, la qualité de Français, de jeunesse française, par delà tout formalisme juridique, doit être déniée.  Lafautearousseau        

     

    sans-titre vv.png« Justice pour Théo ! » La banlieue brûle et le même slogan est diffusé sur toutes les ondes. La majorité des médias et une partie des politiques, relayant le discours des « associations », s'indignent, en chœur, des « violences policières » contre les « jeunes » des « quartiers ».

    La visite de François Hollande au chevet de Théodore, dit Théo, 21 ans, blessé jeudi 2 février à la cité de la Rose-des-Vents d'Aulnay-sous-Bois lors d'une interpellation d'une extrême violence n'a rien apaisé. C'était pourtant un geste fort et rare. Pour mémoire, le président de la République n'avait pas rendu visite aux policiers gravement brûlés par une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon le 8 octobre 2016. Quatre agents des forces de l'ordre ont été mis en examen, et, si bavure il y a eu, celle-ci doit être sanctionnée de manière exemplaire. Pour autant, en quoi la justice pour Théo passe-t-elle par la destruction de la gare routière de Bobigny ? En quoi justifie-t-elle les voitures incendiées, les bus caillassés ou les commerces vandalisés à Argenteuil ? Est-ce bien pour Théo que retentissent les « Allah Akbar » ? Au-delà des dysfonctionnements de la police, l'affaire Théo est révélatrice des fractures françaises. Elle met en lumière la sécession de certains quartiers et la désaffiliation d'une partie de la jeunesse. Elle témoigne de l'enracinement d'une sous-culture de la haine qui rend possible l'embrasement de la violence à la moindre étincelle. Les casseurs ne se vengent pas seulement des policiers, ils marquent leur territoire et expriment leur ressentiment alimenté par le discours victimaire. Aidé en cela par les professionnels de l'antiracisme. Ceux-là mêmes que le premier ministre, Bernard Cazeneuve, recevait hier à Matignon après deux jours d'affrontements.

    Alors que les échauffourées se multiplient à Aulnay, Bobigny, Tremblay-en-France, Le Blanc-Mesnil, Stains ou Neuilly-sur-Marne, le spectre des émeutes de 2005 est dans toutes les têtes. Comme le souligne Gilles Kepel dans Banlieue de la République (Gallimard), c'est une grenade lacrymogène tirée par la police près d'une mosquée alors que le ramadan battait son plein qui est la cause cette année-là de la propagation des émeutes dans toute la France (elles avaient été déclenchées par la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré dans un transformateur à Clichy-sous-Bois). L'incident, grossi et rapporté comme « le gazage de la mosquée Bilal », est alors interprété par une partie de la jeunesse de banlieue comme une déclaration de guerre à l'islam. Il ravive le ressentiment entretenu par des années d'idéologie de la repentance. Durant vingt jours, les violences et les dégradations au sein des cités, comptabilisant 200 membres des forces de l'ordre blessés et 10 000 véhicules incendiés, firent que, pour la première fois depuis la guerre d'Algérie, l'exécutif décréta l'état d'urgence. D'ores et déjà à cette époque, les émeutes illustraient la désintégration en cours. Cependant, sociologues, médias et politiques - omettant qu'aucun sans-culotte de 1789 n'avait jamais crié « nique la France ! » - s'obstinèrent à les analyser dans les termes purement économiques d'un traditionnel conflit de classe, allant jusqu'à les qualifier de « révolte sociale ». On continua à déverser des sommes faramineuses dans la politique de la ville en alimentant les communautarismes, et en recouvrant d'un voile les questions qui fâchent. Quid de la problématique des flux migratoires, des tensions ethnico-culturelles, des pratiques mafieuses ou encore de la montée en puissance de l'islamisme ?

    Depuis les émeutes de 2005, les fameux territoires perdus de la République n'ont cessé de s'étendre et les fractures de se creuser. « Il y a un toboggan dans lequel on est installé depuis plusieurs années qui nous amène à l'irréparable, puisque maintenant ces quartiers produisent des terroristes », constatait Malek Boutih en 2015, lors du dixième anniversaire des émeutes. « Comment peut-on éviter la partition ? » s'interrogeait Hollande dans un incroyable aveu rapporté par Gérard Davet et Fabrice Lhomme. La partition avec la France des cités, mais aussi avec la France périphérique. Les « petits Blancs », victimes de l'insécurité physique, économique et culturelle, chassés des grandes métropoles comme des banlieues sensibles, font eux aussi sécession. Au cri de « Justice pour Théo! », ils risquent fort de répondre, dans les urnes, par « On est chez nous ! ». 

    « Quid de la problématique des flux migratoires, des tensions ethnico-culturelles, des pratiques mafieuses ou de l'islamisme  ? » 

    Alexandre Devecchio 

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    Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro, en charge du FigaroVox. Il vient de publier Les Nouveaux enfants du siècle, enquête sur une génération fracturée (éd. du Cerf, 2016) et est coauteur de Bienvenue dans le pire des mondes (éd. Plon, 2016).

  • Vous avez dit légitimité ?

     

    Par Hilaire de Crémiers

     

    2771589182.jpgPendant que le monde est en train de se transformer sous les coups de boutoir du terrorisme et des impératifs nationaux, la France officielle s’amuse dans les guéguerres des « peuples de gauche » et des « peuples de droite ».

    Y-a-t-il encore un peuple de France ? Il y a, paraît-il, « un peuple de droite » ; les primaires de la droite se sont chargé de nous l’apprendre. Et il y a « un peuple de gauche » ; les primaires de la gauche en ce mois de janvier vont tenter de le rassembler. Cependant ces deux peuples sont loin de regrouper tout leur monde. Les primaires sont trompeuses. Certes, elles facilitent la tâche des candidats qui éliminent ainsi leurs concurrents ; elles structurent en apparence l’élection présidentielle, mais elles provoquent des dégâts considérables dans l’électorat ; elles le fragmentent et l’émiettent à l’excès.

    Manuel Valls qui joue aujourd’hui le rassembleur, parlait, il y a six mois encore, de « deux gauches irréconciliables ». Tellement irréconciliables, de fait, que la « France insoumise » de Jean-Luc Mélenchon dont la violente insolence n’est qu’habileté politicienne, refuse de participer aux primaires des socialistes et qu’Emmanuel Macron qui se qualifie de progressiste et qui revendique sa jeune impétuosité, ne veut absolument pas se plier à cet examen de passage. Avec les socialistes de la primaire, ça fait au moins trois gauches sans compter les autres… Il n’est pas dit, d’ailleurs, que le vainqueur de la primaire socialiste aura, de ce fait, plus de poids que ses deux futurs rivaux dans la présidentielle qui ne se priveront pas de faire sentir leur importance en l’écrasant sur les deux côtés. L’écrabouillage sera d’autant plus implacable que la primaire socialiste aura elle-même fait apparaître plus de fractures dans la gauche qu’il n’y aura même de protagonistes, tant chacun ne pense qu’à lui-même et à sa propre partition. Belle cacophonie en perspective et qu’on prétend par enchantement démocratique ramener à l’harmonie dans un mouvement final que chacun des partenaires n’imagine triomphal que pour lui-même. Le parti socialiste se relèvera-t-il d’un tel ridicule ? 

    Droite qui sera droite ou gauche ?

    À droite et au centre, la primaire est passée mais les remous électoraux agitent toujours autant le monde politicien. Au centre, n’en parlons pas tant il y a de chapelles et d’ambitions particulières, la chasse aux places étant la règle et les antagonistes se jetant à la figure des invectives homériques qui rappellent la parodie du Lutrin de Boileau.

    Quant aux Républicains, ils sont si divisés, même et surtout après la primaire, que Fillon et son directeur de campagne et homme de confiance, Patrick Stefanini, ne savent qu’inventer comme organigramme pour contenter et, du même coup, diluer tant de composantes d’une droite éclatée qui va de Sens commun, dont les exigences déjà diminuées seront nécessairement revues à la baisse, aux juppéistes, tels Gilles Boyer ou Vincent Le Roux, mis désormais à des postes-clefs dans la direction, et à Nathalie Kosciusko-Morizet qui est bien décidée, comme Laurent Wauquiez de l’autre côté, à faire valoir sa différence. Conseil stratégique pléthorique qui sera voué aux discussions oiseuses et destructrices, conseil politique plus ramassé mais où se côtoient des personnalités aussi opposées et aux vues aussi discordantes que François Baroin et Jean-Frédéric Poisson, enfin pôles de réflexion où, sujet par sujet, le programme du candidat, au prétexte d’être enrichi et nuancé, sera passé à la moulinette. Le travail est déjà bien entamé, sur tous les points consistants du premier programme du candidat. Qu’en sera-t-il du reste ? Or la légitimité de François Fillon lui est survenue – comme malgré lui – de ce qu’il a paru répondre efficacement et possiblement à l’attente d’une partie notable des Français, composée essentiellement de familles, en manque d’autorité forte, juste et digne, tout autant que de libertés – au pluriel et non de licence –, ces deux impératifs étant liés selon les lois les plus ordinaires de la sociologie traditionnelle. Ainsi, n’en déplaise à tous les esprits faux de l’idéologie dominante, s’impose comme régulièrement dans notre histoire l’évidence du seul programme qui vaille pour la France qui dure et veut durer : restauration de l’autorité, déploiement ordonné des libertés. La modernité n’y change rien ; elle en accentue encore la nécessité. 

    La quête de légitimité

    Si Fillon perd dans d’obscures compromissions politiciennes ce petit éclat de légitimité qui l’a soudain éclairé, jailli non de lui-même mais du plus profond de l’âme française, alors son destin sera remis en cause. Peut-être réussira-t-il grâce à des louvoiements à l’emporter à l’élection présidentielle, mais il se privera de tout moyen et de toute volonté de redressement. Ordonnances et référendums n’y changeront rien. Les Français – ceux qui font marcher la France et la font vivre – seront une fois de plus déçus. Les professionnels de l’opposition, eux, se sentiront d’autant plus forts. L’échec est assuré. Il aura bradé pour un vulgaire plat de lentilles la seule et vraie légitimité qui justifie un pouvoir national fort en France, la légitimité historique, celle qui relie les siècles et définit l’identité française.

    Le Front national court vers la même épreuve. Si, sous prétexte de complaire à des fragments d’électorat disparates, la licence des mœurs, la décomposition sociale, l’étatisme facile et l’assistanat généralisé sont promus au même titre que la nation, il déshonorera son esprit de résistance, il se fourvoiera dans les recettes politiciennes, il se déconsidérera auprès des meilleurs de ses troupes. Comment pourra-t-il réussir ?

    Les Français ont pris de si mauvaises habitudes d’esprit de républicanisme qui leur est inculqué comme une religion, qu’ils ne savent plus ce qu’est « la chose publique » en elle-même, la République au sens étymologique et vrai du terme comme l’employaient nos anciens légistes royaux. Les politiciens en ont fait leur chose privée en usant de théories constitutionnelles ineptes et qui sont aujourd’hui totalement désuètes : François Hollande en est le type achevé ; il finit sa carrière en ectoplasme. L’État n’est plus à sa place et n’a plus  sa véritable place, proprement régalienne, celle qui le mettrait en symbiose avec le peuple de France, le vrai, celui qui essaye de vivre et de survivre. Il n’y a donc plus de légitimité. Or, sans légitimité, il est impossible d’opérer un redressement. C’est l’unique problème français. Qui le dira ?   

    Politique magazine, janvier 2017

  • François et la théorie du genre : surprise, le pape est... catholique !

     

    Par Alexis Feertchak  4.10

    Le pape François a estimé que la théorie du genre était une « colonisation idéologique ». Gérard Leclerc expose comment la gauche s'est trompée en croyant que l'évêque de Rome obéissait aux canons du progressisme. [Figarovox - 4.10]

     

    XVM495e5cb0-8a51-11e6-8bce-57b23a9183a7-100x108.jpgLe pape François a vivement critiqué les manuels scolaires qu'il juge imprégnés par la théorie du genre. Il a employé des termes forts, notamment celui de « colonisation idéologique ». Cela vous étonne-t-il ?

    Ce n'est pas la première fois qu'il emploie le terme de colonisation. J'ai le sentiment que, comme Argentin, le pape a une sensibilité à vif sur ces phénomènes d'intoxication idéologique à grande échelle que le continent sud-américain a historiquement bien connus. On importe sur certains continents des idéologies venues d'ailleurs.

    Par ailleurs, on sait que le Vatican est un lieu de réception tout à fait exceptionnel de l'information à l'échelle planétaire car Rome est au centre de réseaux divers, diplomatiques mais pas seulement, qui couvrent le monde entier. Je ne pense pas que ce soit sans biscuit que le pape s'est embarqué ainsi. Il y a un tas d'informations qui lui remontent du monde entier sur cette idéologie du genre qui fait partout des ravages.

    À gauche, Najat Vallaud-Belkacem a rapidement réagi, expliquant que le pape avait été victime d'une campagne de désinformation. Cela vous paraît-il crédible ?

    Non, pas du tout. Il y a deux choses néanmoins. Il y a le fait que le pape se réfère à un témoignage personnel venu de France : un papa qui a été très étonné de la réaction de son fils quand celui-ci lui a dit qu'il voulait devenir une fille. D'après le père en question, cela venait de l'école. Mais au-delà de ce témoignage personnel, n'oublions pas que c'est en 2011 sous le ministère Chatel que les manuels scolaires de Sciences & Vie de la Terre ont introduit en classes de Première quelques éléments de la théorie du genre. Il ne faut pas non plus sous-estimer l'enseignement direct. Souvent, les professeurs eux-mêmes transmettent ces idées-là à leurs élèves. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant car ce sont des idées qui courent le monde.

    Le ministre de l'Éducation nationale a ajouté que la théorie du genre n'existait pas. Ces idées qui courent le monde et que vous venez d'évoquer sont-elles assumées ouvertement ?

    Certains journaux de gauche sont quand même gonflés ! Ils nous ont vanté depuis le début de notre jeune siècle les mérites de Judith Butler, intellectuel génial et qui aurait renouvelé le champ de la philosophie et des sciences humaines. Ils nous l'ont vendue comme une révélation bouleversante qui dynamitait la culture ancienne. Pensons aux débats au moment du Mariage pour tous: Christiane Taubira parlait alors d'un véritable changement de civilisation. Alors, il faudrait savoir ! S'est-il vraiment produit une révolution dans le champ culturel et anthropologique ? Avec le Mariage pour tous, a-t-on vraiment assisté à une rupture de civilisation ? Il faudrait qu'ils se mettent d'accord avec eux-mêmes car aujourd'hui les mêmes journaux et les mêmes réseaux nous serinent qu'il n'y a pas de théorie du genre, mais qu'il n'y a en fait que des « études de genre » (gender studies) qui ne seraient structurées par aucune philosophie, mais qui reposeraient uniquement sur des méthodes d'observation. On serait dans le domaine de la pure scientificité. Évidemment, c'est se moquer du monde car il est bien certain que tout ce secteur des sciences humaines qui s'est développé d'une façon absolument démesurée est structuré par des courants philosophiques, ne serait-ce que par la fameuse French Theory qui eut des conséquences considérables dans le monde universitaire américain en important la pensée de philosophes français comme Louis Althusser, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Michel Foucault et bien d'autres.

    Que pensez-vous des personnes qui, à gauche, s'étonnent des propos du pape François ? Ces derniers expliquent en substance que les mots du pape sur la théorie du genre sont en inadéquation avec ses propos progressistes sur les questions économiques, sociales, écologiques et migratoires. Qu'en est-il ?

    Ces personnes ont fabriqué une image stéréotypée du pape François sur un modèle préfabriqué de type progressiste qui ne correspond pas du tout à la réalité. Ils ont retenu un certain nombre de choses : son discours écologique, ses sorties contre l'argent, sa défense des migrants, mais ça ne veut pas dire pour autant que le pape est un parfait progressiste selon leurs canons à eux. Ils choisissent dans les propos du pape ce qui les arrange. Car s'ils étaient un peu sérieux, ils s'apercevraient que ce pape aurait de quoi leur faire peur ! Par exemple, c'est le premier pape que je vois citer avec autant de force un auteur comme le terrible Léon Bloy. Dans sa première homélie de pape, François a cité l'écrivain en disant : « qui n'adore pas le Christ adore le diable ». D'ailleurs, parmi les papes modernes, François est sans doute celui qui ose le plus parler du satanique et du diabolique. C'est un jésuite formé aux disciplines de la spiritualité de saint Ignace. C'est quelqu'un d'extrêmement rigoureux, qu'on ne prendra pas en défaut sur la doctrine catholique. On objectera tout ce qui a eu lieu et ce qu'il a dit à propos de la famille, notamment de l'ouverture de l'eucharistie aux personnes divorcées. Mais, à mon sens, on a surévalué cet aspect-là car le pape, même quand il veut opérer une ouverture sur ce côté, se montre très prudent avec des conditions qui font que l'exercice de cette ouverture eucharistique est quand même soumise à des canons en définitive très limités. À mon sens, il y a un mythe qui s'est constitué autour d'un François progressiste. On est très loin du personnage réel. 

    Gérard Leclerc est un journaliste, philosophe et essayiste. Il est éditorialiste à France catholique et à Radio Notre-Dame.

    Alexis Feertchak   

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    Il est contre la « colonisation idéologique » : François, Janus aux deux visages...     

  • LIVRES • Sébastien Lapaque : les indignés, les anarchistes et les déconstructeurs

     

    Sébastien Lapaque a lu pour le Figaro le dernier essai de Renaud Garcia « Le désert de la critique ». Il y a trouvé une passionnante déconstruction de la passion déconstructrice contemporaine. Il en résulte une chronique brillante, non-conformiste et par certains côtés, dérangeante, sur laquelle on peut débattre. Et qui nous a beaucoup intéressés. LFAR

     

    Sébastien_Lapaque.jpgPourquoi la gauche, malgré ses prétentions critiques face à l'Histoire, se montre-t-elle aujourd'hui incapable de penser le monde? A cette question déplaisante pour les grandes têtes molles du gauchisme culturel, il conviendrait d'en associer une seconde afin d'être complet. Pourquoi la droite, malgré ses prétentions patrimoniales, se montre-t-elle incapable de conserver le monde ? Les « mystères de la gauche » dont a merveilleusement parlé le philosophe Jean-Claude Michéa dans un « précis de décomposition » d'un genre un peu particulier s'appréhendent à la seule condition d'envisager en miroir ceux de la droite. Là, ceux qui ne sont plus capables de rien comprendre ; ici, ceux qui ne veulent plus rien sauver — surtout ceux qui en ont le plus besoin, à savoir ceux qui n'ont rien : les pauvres et le peuple. C'est cependant à la seule gauche postmoderne que s'en prend le philosophe Renaud Garcia dans Le Désert de la critique, déconstruction et politique (Editions l'Echappée). Un livre qui fera date, soyons en sûr, comme ont fait date Orwell anarchist tory (1995), L'enseignement de l'ignorance et ses conditions modernes (1999) et Impasse Adam Smith (2002) de Jean-Claude Michéa.

    Il n'a échappé à aucun de ceux qui prêtent un peu attention au mouvement des idées politiques dans la France contemporaine que c'était souvent parmi les héritiers du socialisme libertaire classique — celui de Pierre-Joseph Proudhon, de George Orwell et de Simone Weil — que se faisait entendre quelque chose de neuf. L'anarchisme, observe Renaud Garcia en préambule de son livre, est « l'un des seuls courants politiques contemporains connaissant, à gauche de l'éventail politique, une forme de renouveau depuis la chute du mur de Berlin ». Intellectuellement, c'est manifeste. Né en 1981, agrégé de philosophie, auteur d'une thèse sur le penseur russe Pierre Kropotkine, Renaud Garcia propose à ses lecteurs quelques clés essentielles pour comprendre l'impitoyable monde post-moderne tel qu'il va — et surtout tel qu'il ne va pas. Dans sa ligne de mire, la pensée de la déconstruction chère aux maîtres penseurs de la French theory, Michel Foucault, Jacques Derrida et Gilles Deleuze. Sans le voir, ces sceptiques de grand style ont consolidé les mécanismes d'aliénation contemporains. A force de vouloir tout déconstruire, les lois, les textes, le monde et la vie, leurs épigones se sont interdit de comprendre quoi que ce soit au mouvement du capitalisme total. Si le langage est fasciste, si la raison est fasciste, si l'idée d'universel est fasciste, quelles armes reste-t-il à la critique pour dénoncer la marchandise fétichisée, l'emprise technologique, l'indécence endémique et la généralisation de l'ennui dans les démocraties marchés ?

    L'attitude relativiste des radicaux à l'œuvre dans des mouvements tels que Anonymous, Occupy Wall Street ou Podemos, leur goût pour la marge et les minorités, leur disposition à l'insurrection existentielle permanente, leur glissement théorique d'une critique de l'« exploitation » à une critique de la « domination » en fait aujourd'hui les idiots utiles d'un capitalisme qui n'a pas fini d'accomplir de grands bonds en avant. A trop dériver de l'un vers le multiple, ils sont devenus « un peu sourd(s) à la question sociale », comme l'avoue merveilleusement le délicieux Bernard-Henri Lévy, qui s'est lui-même essayé à déconstruire l'universel à coups de marteau à l'époque des Nouveaux Philosophes. Renaud Garcia démontre avec force et conviction à quel point l'insistance sur les « différences » — de genre, de sexe, de race — est une ruse du Capital pour pouvoir continuer à manœuvrer et grandir dans un contexte d'accumulation illimitée que plus personne ne remet en cause. Le philosophe qui a lu et médité Günther Anders, Christopher Lasch et Guy Debord se désole de voir le lit fleuve néolibéral parsemé d'idées anarchistes devenues folles. Car ceux qui parlent de « Grande Révolution culturelle libéral-libertaire » voient juste. Au tréfonds du capitalisme, trépide une puissance de destruction qui méduse les anarchistes 2.0. convertis aux idéaux de la révolte « ludique et festive ».

    Pour sortir des chemins qui ne mènent nulle part dans lesquels est engagée la génération perdue des Indignés, Renaud Garcia propose de faire retour à l'idée de relation concrète — comme les non-conformistes des années 30 ou les chrétiens Jacques Ellul et Bernard Charbonneau en leur temps. « Bien qu'il s'avère de plus en plus difficile à effectuer dans le contexte du gigantisme des sociétés contemporaines, le recentrage sur ce qu'il y a d'immédiatement commun entre l'autre et moi-même reste un choix simple et à la portée de nos capacités. » Une proposition généreuse dont on ne saurait trop louer le caractère rafraîchissant, d'un point de vue intellectuel mais également, osons l'écrire ici, d'un point de vue spirituel. Penseur rare, Renaud Garcia est un « angry young man » un peu plus lucide que la plupart des enragés qui campent à la gauche de la gauche. A le lire, à le suivre, à l'entendre, on comprend que seule la vérité, seule l'essence des choses, seule la réalité, seule l'idée que « l'homme est un être dont la nature ne se construit que par les liens avec ses semblables » sont révolutionnaires.

    Peu de choses, dites-vous ? C'est un monde.

    Le désert de la critique - Déconstruction et politique - Renaud Garcia - Editions de l'échappée - 220 pages - 15 euros

     

    Sébastien Lapaque

  • Goldnadel: «La relaxe de Cédric Herrou révèle les dangers d’un gouvernement des juges».

    Cédric Herrou a été relaxé par la Cour d’appel de Lyon le 13 mai. PHILIPPE DESMAZES/AFP

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    La Cour d’appel de Lyon a relaxé le militant, poursuivi pour avoir aidé des migrants à entrer clandestinement en France. Pour l’avocat Gilles-William Goldnadel, le «principe de fraternité» retenu par le juge ouvre la voie à toutes les dérives.

    En dépit de ma révérence obséquieuse pour les institutions, je ne jurerais pas que les Sages du Conseil constitutionnel se soient conduits avec une infinie sagesse lorsqu’ils ont consacré le «principe de fraternité».

    1.jpgC’est l’érection officielle de ce nouveau principe qui a autorisé le 13 mai la Cour d’appel de Lyon à relaxer Cédric Herrou de toutes les préventions qui pesaient contre lui pour avoir acheminé de l’Italie vers la France plus de 200 migrants en toute illégalité.

    Seul le virus couronné a réussi à confiner médiatiquement dans des proportions mesurées cette décision lourde de conséquences juridiques et pratiques.

     

    Je rappellerai donc que par une décision en date du 6 juillet 2018, le Conseil constitutionnel présidé par Laurent Fabius et au sein duquel siège un autre ancien ministre en la personne de Lionel Jospin, a consacré la valeur constitutionnelle du «principe de fraternité» contenue dans la célèbre devise républicaine .

    Il consacre ainsi «la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national».

     

    C’est en conséquence sous l’empire de ce nouveau principe que la Cour d’appel de Lyon a refusé de suivre les réquisitions de son Parquet Général, qui avait demandé huit à dix mois de prison avec sursis à l’encontre de Cédric Herrou.

     

    Impossible de ne pas voir l’antinomie flagrante entre les droits de l’homme et la souveraineté nationale.

     

    Les deux décisions sont hautement discutables.

    Commençons par le Conseil constitutionnel: non seulement il donne une portée constitutionnelle précise aux principes flous inscrits sur le fronton de nos mairies, mais encore il se fonde textuellement sur le préambule de la Constitution qui édicte: «Le peuple français proclame solennellement son attachement aux droits de l’homme et au principe de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la déclaration de 1789, confirmée et complétée par la constitution de 1946…»

    Impossible de ne pas voir l’antinomie flagrante entre les droits de l’homme aux contours abstraits et une souveraineté nationale qui commence concrètement par la souveraineté des frontières du territoire et les lois républicaines de régulation des flux migratoires qui précisent leur utilité.

    Le Conseil constitutionnel a néanmoins considéré qu’«une aide désintéressée au migrant, qu’elle soit individuelle ou militante et organisée, ne doit pas être poursuivie, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national.»

    Passons à présent à la décision de relaxe prise par la Cour d’appel de Lyon.

    On ne peut reprocher à ses juges d’avoir cru devoir tirer les conséquences de la décision du Conseil constitutionnel.

    Encore que la notion de «militance désintéressée» laisse à désirer s’agissant d’un Cédric Herrou dont les convictions internationalistes ne sont pas dissimulées. On peut donc considérer qu’une telle militance est intéressée par l’abolition des frontières nationales.

    On rencontre le même intérêt politique et idéologique dans les ONG sans-frontiéristes, notamment celles financées par l’Open Society de Georges Soros, qui sous couvert de sauvetage en mer faisant objectivement le jeu des passeurs intéressés, contribuent à leur désir d’édification d’une société ouverte, affranchie de toutes bornes nationales.

    On note par ailleurs que la Cour d’appel, dans son élan, et nonobstant les réquisitions du parquet général lyonnais, a absous le militant d’avoir installé illégalement et en réunion les clandestins sur un terrain appartenant à autrui sans autorisation, en l’espèce une colonie désaffectée de la SNCF.

    En conséquence, cette jurisprudence, sauf pourvoi en cassation du parquet général de Lyon, autorise désormais un mouvement politique organisé à aller chercher hors de France un grand nombre d’immigrés illégaux et à les installer sur la propriété d’autrui.

     

    Un autre principe républicain sacré semble avoir été foulé aux pieds : celui d’égalité.

     

    L’auteur de ces lignes, en dépit de tous ses efforts, n’arrive pas à trouver très sage cette jurisprudence, en matière de respect de l’ordre public comme au regard de la souveraineté nationale invoquée noblement par le Conseil constitutionnel.

    Mon lecteur aura compris qu’il s’agit de l’euphémisme de la désespérance.

    Un autre principe républicain sacré, ce faisant, semble avoir été foulé aux pieds: celui d’égalité.

    On se souvient en effet que le 29 août 2019, trois responsables du groupe Génération Identitaire ont été condamnés à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Gap pour avoir monté une opération spectaculaire et largement symbolique pour protester contre l’impuissance de l’État à juguler l’immigration illégale et massive.

    Les jeunes gens avaient été reconnus coupables d’«exercice d’activités dans des conditions de nature à créer une confusion avec une fonction publique» en l’occurrence avec «les fonctions des fonctionnaires de la police de l’air et des frontières».

    En l’espèce, le délit visé, appliqué de manière rarissime, ne semblait pas évident dans sa constitution puisque le parquet avait initialement classé sans suite, au regard du fait que les militants étaient, parait-il, identifiables. Appel a été interjeté.

    Quoi qu’il en soit, à supposer le délit constitué ; au regard du principe d’égalité, le contraste entre l’immunité accordée au délinquant anti- frontières et la sévérité infligée aux militants identitaires, est assez saisissant.

    Après tout, ces derniers peuvent eux aussi se réclamer du principe républicain invoqué par le Conseil constitutionnel, de souveraineté nationale qu’ils considèrent comme foulée aux pieds par la violation des frontières par l’immigration illégale et incontrôlée.

     

    Le juriste comme le citoyen pétri de principes républicains ne peut qu’être dépité par le gouvernement des juges.

     

    Après la longue hésitation du gouvernement à fermer les frontières à la contamination virale, on a donc la nette impression que l’air du temps judiciaire et politique porte davantage à haïr ses frontières plutôt qu’à les aimer.

    Quoi qu’il en soit, le juriste comme le citoyen pétri de principes républicains ne peut qu’être dépité par le gouvernement des juges.

    Dedans, le Conseil constitutionnel et son étrange et périlleuse décision.

    Dehors, la Cour européenne des droits de l’homme, dont on sait à présent qu’elle fait l’objet d’un entrisme inquiétant de membres d’ONG financées par l’Open Society et qui, il n’y a pas si longtemps, condamna la France pour avoir expulsé avec célérité vers l’Algérie un terroriste djihadiste précisément algérien.

    Lorsque le sage est enivré par l’idéologie, il commet des folies.

     

    » À VOIR AUSSI - La France “harcèle”-t-elle les défenseurs des migrants? (Émission diffusée le 5/09/2019)

  • Le Nouveau Monde ? Faut-il en rire ou en pleurer ? par Christian Vanneste

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    Christian Vanneste, fidèle "ami" de notre page facebook nous a fait parvenir l'article suivant, avec lequel nous sommes - est-il besoin de le dire ? - en plein accord...

    Il est en plein accord avec ce qu'écrivait ici-même, samedi matin, un autre excellent ami, Marc Rousset :

    Richard Ferrand doit démissionner !

     

    Gérard Collomb en soutenant l’un des premiers Macron avait annoncé le « nouveau monde ». Il est, depuis », retourné à son port d’attache de Lyon. Il est vrai que le monde de Macron n’est pas l’Amérique et ressemble beaucoup à l’ancien en plus moche. Sans doute a-t-il amélioré sa productivité, car depuis le vote de la loi initialement dite de « moralisation de la vie publique » et le départ précipité de son père porteur, François Bayrou, accompagné de son inséparable Marielle de Sarnez, pour cause d’emplois fictifs au Modem, la liste s’allonge des élus de la majorité qui à défaut de moraliser la politique, démoralisent l’opinion publique. Cela avait commencé avec la spontanéité musclée d’élus de la diversité : M’Jid El-Guerrab, député LREM, ex-socialiste, avait argumenté un débat à coups de casque et envoyé son interlocuteur aux soins intensifs ; Laetitia Avia était accusée d’avoir payé une note de taxi à coups de dents. Depuis, ils se sont rachetés, le premier participant à une commission d’enquête parlementaire sur les violences de l’extrême-droite, et la seconde portant une loi liberticide sur internet.

     

    Récemment, avec rapidité, la liste s’est allongée. Le député Mustapha Laabid, LREM ex-socialiste, a été condamné pour abus de confiance au préjudice d’une association d’insertion professionnelle. Sa peine de 6 mois de prison avec sursis et 3 ans d’inéligibilité est inférieure à celle qui a frappé les identitaires qui ont manifesté dans les Alpes. Il a fait appel et reste député. En revanche, Le sénateur LREM de l’Hérault et ancien responsable socialiste Robert Navarro est définitivement condamné pour abus de confiance au détriment du PS. Son pourvoi en cassation rejeté, il est privé de ses droits civiques pendant 3 ans. Le parachute s’est manifestement ouvert trop tard. Aux dernières nouvelles, selon Mediapart, le député LREM Jean-Jacques Bridey aurait bénéficié d’un double remboursement de certaines de ses notes de frais. L’élu plaide la distraction sur certains doublons. Des « doublons », le pirate !

     

    L’Hôtel de Lassay, la prestigieuse résidence du 4e personnage de l’Etat, le Président de l’Assemblée Nationale, est devenu un endroit dangereux. François de Rugy y consommait trop de homards. L’occupant actuel, Richard Ferrand, député LREM, ex-socialiste, faut-il le préciser, est la cerise sur le gâteau de la confiance dans la politique servi par la Macronie. On évoquait à son propos une sordide affaire d’achat d’un immeuble pour le compte d’une SCI créée ensuite par sa compagne et loué par lui, en tant que directeur des Mutuelles de Bretagne, selon la promesse qui justifiait le prêt obtenu par la SCI, les travaux payés par l’organisme social, et qui a abouti à la multiplication de la valeur du bien. Une belle opération que le Parquet de Brest avait classée, mais qui a conduit à une mise en examen à Lille ! Sans préjuger de la suite, on peut se réjouir d’une belle séquence d’arroseur arrosé lorsqu’on se rappelle les tweets du père la vertu Ferrand à l’encontre de Sarkozy ( « racaille d’Etat) ou de Fillon ( « Une droite voudrait que soit placé dans nos mairies et nos écoles le portrait d’un homme mis en examen » ), et qui ôtaient au mis en examen toute autorité morale, au mépris de la présomption d’innocence. Aujourd’hui, il s’accroche à son perchoir avec la dignité et le désintéressement propres au personnage. Bonne nouvelle : il a reçu des soutiens, notamment celui du député du Rhône Bruno Bonnell, l’ancien patron d’Infogrames, élu dans la 6e circonscription du Rhône. En 2008, sa société de jeux vidéo avait été condamnée à verser 40.000 euros à l’Autorité des marchés financiers, selon Mediapart. Bruno Bonnell aurait fait varier“artificiellement” le cours de son titre en achetant et revendant des actions en 2002 et 2003. Il aurait également“restructuré” son patrimoine après son divorce afin d’échapper à l’impôt sur la fortune et domicilié deux de ses sociétés dans un paradis fiscal. Très représentatif des élus de « la société civile », Bonnel ne fait pratiquement rien à l’Assemblée et ne veut surtout pas jouer les assistantes sociales dans sa circonscription. On l’a quand même entendu pour minimiser l’assassinat de Timothy par un immigré afghan à Villeurbanne en le limitant à un acte de démence ! Il est bien sûr farouchement contre le populisme, à moins que ce ne soit contre le peuple : « Si on faisait des référendums, les gens voteraient pour la peine de mort et seraient plus durs sur l’immigration. »

     

    Ferrand a reçu un soutien d’un poids inestimable, celui du président de la République. Mais on attend avec impatience les suites de la plainte déposée par le député LR Alain Marleix au sujet de la vente d’Alstom à Général Electric, du rôle joué par M. Macron dans cette opération, de son mensonge devant une commission de l’Assemblée Nationale, et plus généralement du financement de sa campagne. A côté de ces affaires, il ne reste que des broutilles, trop nombreuses toutefois pour ne pas soulever une suspicion légitime sur la « morale » du régime que subit notre pays : c’est l’épouse de Gilles Le Gendre, le si intelligent donneur de leçons et président du groupe LREM à l’Assemblée, qui est nommée directrice de la communication à « La Française des Jeux » ; c’est Yves Lévy, époux d’Agnès Buzyn, qui est nommé Conseiller d’Etat extraordinaire, un poste rare et convoité. Faut-il en pleurer ? Faut-il en rire ? Pour finir sur une note rieuse, citons l’inénarrable Claire O’Petit, championne incontestée de la gaffe, et condamnée à « une interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler directement ou indirectement toute entreprise commerciale ou artisanale […] pour une durée de cinq ans ». Elle a fait appel et continue de représenter dans l’hémicycle l’expérience de la société civile. Quant à Corinne Vignon, son ancien métier d’Astrologue, qui lui avait valu un signalement pour dissimulation de revenus, ne lui a pas permis de prévoir la question d’un journaliste sur la réforme des retraites, qu’elle a en charge. Sa réponse est d’une confusion qui tourne à la farce...

  • Où est passée la France « d'en bas » ?

     

    Par   

    TRIBUNE - Maxime Tandonnet, expose ici en termes très concrets comment, tandis que la France d'en haut s'étourdit avec le phénomène #balancetonporc et bientôt avec les célébrations de mai 68 et des JO, ou d'autres encore, la France d'en bas et ses millions de chômeurs et de pauvres est oubliée [Figarovox, 24.10]. Cette fracture nous semble relever d'une certaine façon, tout en l'actualisant, de la vieille distinction maurrassienne entre Pays Légal et Pays Réel, si souvent reprise en toute occasion. Elle est annonciatrice d'affrontements et de violence. Maxime Tandonnet n'y apporte sans-doute pas les réponses qui seraient les nôtres. Mais il pose avec lucidité et pertinence les justes questions.  Lafautearousseau   

     

    131.jpg« Tout cela va très mal finir » aurait déclaré en privé le président Sarkozy. Que voulait-il dire par là ? Deux France évoluent en parallèle et l'abîme entre elles, ne cesse jour après jour de se creuser un peu plus. 

    La France dite « d'en haut », ses milieux dirigeants, ses responsables publics et politiques, ses réseaux d'influence, ses médias radio-télévision, ses experts, ses milieux financiers, se porte plutôt bien.

    La personnalisation médiatique du pouvoir, autour du plus jeune président de l'histoire, atteint un niveau vertigineux, jamais égalé, oscillant entre l'exaltation et l'exaspération, dans un monde factice, illusoire, surmédiatisé, où le culte du chef est l'écran de fumée qui recouvre, de quinquennat en quinquennat, l'impuissance publique à régler les problèmes des Français.

    De même, les crises d'hystérie s'enchaînent à un rythme endiablé, venues des Etats-Unis, après l'affaire des statues dites racistes, la dernière en date autour des scandales sexuels et du « balancetonporc » comme le montre si bien M. Gilles Goldnadel.

    La course aux lynchages bat son plein comme dans un jeu de « soft terreur » ayant le déshonneur public pour guillotine. Dernier « suspect », dernier lynché: le député M. Lassale, longtemps coqueluche des médias. Nul n'échappe désormais au syndrome de l'arroseur arrosé, au spectre d'une dénonciation, pas même les bourreaux eux-mêmes, comme le couperet s'est un jour abattu sur la nuque des Robespierre, Saint Just et Fouquier-Tinville

    La fuite dans les commémorations solennelles est elle aussi de routine. Il est logique que cette France dite d'en haut s'apprête à célébrer mai 1968, son acte de naissance, avec son culte du nivellement et de la table rase, son « interdit d'interdire », ses « CRS = SS » et son individu-roi qui s'exprime dans le célèbre - et ambigu - « jouissez sans entraves ». De même, la France dite d'en haut s'enivre par avance dans l'éblouissement des jeux olympiques de Paris 2024, comme pour oublier le présent et le monde des réalités.

    Mais au-dessous du grand maelström hystérique, où en est la France dite « d'en bas », celle de la majorité silencieuse et des tracas de la vie réelle ?

    Où sont passés les 5 à 6 millions de chômeurs ? Les 2 millions de bénéficiaires du RSA ?, les 8 à 9 millions de pauvres et les 3,2 millions de mal logés ?

    Que ne ferait-on pas pour noyer dans un tumulte stérile la pire tragédie de l'histoire de notre pays depuis 1945, celle d'une France ensanglantée par le terrorisme islamiste ?

    Et qui parle encore des squats et des bidonvilles qui prolifèrent sur le territoire ? Où en est la crise migratoire, les arrivées incontrôlées en Europe de centaines de milliers de personnes victimes des passeurs criminels ? Où en est l'aéroport de Nantes, voulu par l'Etat, confirmé par référendum, mais bloqué par les zadistes ?

    Et la situation des cités sensibles, les territoires perdus de la République, les trafics qui y règnent, les phénomènes de communautarisme et de repli identitaire, la tragédie de leurs habitants surexposés à la violence et qui ne demandent qu'à vivre en paix ?

    Où en sont les milliers de collèges et de lycées en crise, où les professeurs débordés par le chaos, insultés, giflés, ne parviennent plus à faire leur métier de transmission des savoirs fondamentaux ?

    En 2017 s'est déroulé un événement politique d'une portée capitale, historique, passé quasi inaperçu : le taux d'abstention aux élections législatives, le cœur de toute démocratie, pour la première fois dans l'histoire, a dépassé les 50% signant ainsi le naufrage de la démocratie française, dans l'indifférence générale.

    Cette fracture entre les deux France, la France dite d'en haut qui se noie dans les gesticulations de sa bulle médiatique et la France dite d'en bas confrontée à la tragédie du monde réel, est la source de tensions explosives, qui peuvent s'enflammer à tout moment, sous une forme ou sous une autre, dans la rue ou par un vote de destruction en 2022. Certes, aucun signe d'une explosion imminente n'est aujourd'hui décelable mais rien n'est plus calme qu'un magasin de poudre, une demi-seconde avant l'étincelle.  •

    Maxime Tandonnet est historien. Auteur de nombreux ouvrages, dont Histoire des présidents de la République (éd. Perrin, 2013) et Au cœur du Volcan, carnet de l'Élysée (éd. Flammarion, 2014), il vient de publier Les parias de la République (éd. Perrin, 2017). Découvrez également ses chroniques sur son blog.

  • L’image a définitivement supplanté l’écrit Voilà ce que nous apprend la pseudo-polémique Obono - Valeurs Actuelles, par

    Après avoir porté plainte contre l'article du journal "Valeurs actuelles" devant la justice, Danièle Obono a rassemblé ses soutiens au Trocadéro samedi 5 septembre 2020 © Xeuhma / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

    Source : https://www.causeur.fr/

    Quand ils ne twittent pas, politiques et citoyens regardent furtivement des dessins qu’ils prennent au premier degré.

    La polémique autour du récit fictif d’une Mme Obono envoyée dans une Afrique historiquement avérée est tout à fait passionnante : elle montre qu’au delà de l’écrit, qu’au-dessus de la lecture subtile, c’est bien l’image (ici le dessin) qui a, pour le meilleur et pour le pire, remporté la victoire. Le monde du « visuel » écrase de sa superbe rigidité celui de l’écrit.

    6.jpegDans l’affaire Obono et Valeurs Actuelles (VA), il est intéressant de noter que presque rien n’a été dit du long texte illustré par quelques dessins (voir l’échange entre Élisabeth Lévy et Charlotte d’Ornellas sur rnr.tv). Rien n’a été dit, parce que, le plus souvent, ce texte n’a pas été lu. À l’ère du tweet, sept pages de journal c’est déjà une sorte d’Himalaya pour le lecteur moderne. Alors, le lecteur moderne regarde les images.

    Pour comprendre le dessin illustrant la fiction d’Harpalus, l’auteur du texte de VA, encore eût-il fallu lire la fiction en question. Auquel cas, et pour peu qu’honnêteté intellectuelle veuille encore dire quelque chose, tous les crieurs au scandale auraient immédiatement compris que l’image ne représentait pas Mme Obono enchaînée mais le double fictif d’une Mme Obono confrontée au racisme intra-africain et à l’esclavage historique que la réelle Mme Obono ne veut pas connaître, toute occupée qu’elle est à coller aux thèses décolonialistes et indigénistes de Houria Bouteldja et Françoise Vergès.

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    Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction du magazine « Valeurs actuelles » © Lionel BONAVENTURE / AFP

    Une “insulte à mes ancêtres”, pas moins…

    « Cette image est une insulte à mes ancêtres, ma famille et mon mouvement politique », twitte Danièle Obono. Ce genre de réflexions est surtout une insulte à l’intelligence puisque, répétons-le, cette image ne représente pas Mme Obono, députée de la République, et encore moins sa famille, et encore encore moins son mouvement politique, mais un personnage fictif qui découvre ce qu’a été réellement l’esclavage dans certaines contrées africaines. Le texte met d’ailleurs souvent en scène une « Danièle » qui vit les mille vicissitudes déshonorantes d’une vie d’esclave en cherchant à comprendre, en interrogeant, en s’étonnant d’entendre son geôlier reprendre quelques phrases de celui que d’aucuns, ici et maintenant, considèrent comme un grand humaniste du XIVe siècle, l’historien Ibn Khaldoun : « Les seuls peuples à accepter l’esclavage sont les nègres en raison d’un degré inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade animal. Quelques fois, ils se mangent entre eux. On ne peut les compter au nombre des humains. » 

    Le texte, ironique et orienté, invite la réelle Mme Obono à reconsidérer sa lecture historique de l’esclavage en Afrique à travers son double fictif. Ce dernier découvre les marchés d’esclaves, les émasculations des jeunes Africains par les négriers arabes, les razzias de villages, la polygamie, les guerres tribales, l’histoire d’une partie du continent africain. Tout ce que la réelle Mme Obono a apparemment du mal à concevoir et à intégrer à son récit de l’esclavage, lequel ne rend compte que de l’esclavage pratiqué par les Européens.

    Les politiques ne lisent plus. Ils twittent

    Comme l’histoire réelle et complète de l’esclavage est par trop en défaveur du récit officialisé par Mme Taubira qui voulut que seul l’esclavage transatlantique soit reconnu comme un crime contre l’humanité ; comme la lecture des récits et des livres d’histoire sur l’esclavage aussi bien européen qu’arabo-musulman est non seulement rendue difficile mais est même découragée avec la plus extrême vigueur (voir la polémique à propos de l’ouvrage de Pétré-Grenouilleau Les traites négrières) ; comme seul l’homme blanc occidental a des comptes à rendre ; comme la tendance actuelle est à la repentance éternelle, au genou à terre, au mea culpa ; comme l’émotion l’emporte sur la réflexion, les pleurnicheries sur la raison, la folie culpabilisatrice sur la vérité… il n’a pas été difficile à Mme Obono de faire pleurer les pleureuses et de faire oublier, par la même occasion, toutes les fois où elle « niquait » la France, où elle n’a pas « pleuré Charlie », où elle défendait Dieudonné et sa « camarade » Houria Bouteldja, où elle ne voyait pas où était le problème à propos des stages en « non mixité » (c’est-à-dire sans blancs), où elle décrivait le nouveau premier ministre d’abord par sa couleur de peau, etc. Quelques-uns, parmi lesquels Gilles-William Goldnadel, rappellent ces réalités. D’autres, parmi lesquels les journalistes france-intéristes, les cachent du mieux qu’ils peuvent, ce qui n’est pas très difficile, et arrachent des « C’est abject » sans nuances à Madame Pécresse (Nicolas Demorand et Léa salamé sur France Inter).

    Les politiques français ne lisent plus. Ils twittent. Quand ils ne twittent pas, ils regardent furtivement des dessins, caricatures qu’ils prennent au premier degré. Ils se font une idée avec ça, qu’ils expriment entre deux sanglots. Les plus malins de nos contemporains, politiques ou délinquants, l’ont compris : le temps est à l’image, animée ou pas. Ils filment et se filment, instagrammisent leurs fausses révoltes, tribunes politiques mélenchoniennes ou incendies de voitures. Les plus naïfs, en l’occurrence les journalistes de VA, croient encore en la force d’un texte long illustré d’un dessin. Ils ont cru en l’intelligence des lecteurs, quels qu’ils soient, et au combat loyal des idées. Ils ont eu tort. Que cela leur serve de leçon : la prochaine fois qu’ils voudront contester les thèses d’un possible adversaire, qu’ils écrivent un texte très long, argumenté, précis, nuancé, sans image, ni dessin, ni photo. Qu’ils soient assurés alors que nulle polémique ne verra le jour, et qu’ainsi aucune « humoriste » sophiaramesque n’aura l’occasion de décrire le rédacteur en chef de VA comme un « gros facho réac […] secouant sa mèche aussi grasse que ses fausses excuses » (France Inter, le 31 août). Et s’ils veulent malgré tout mettre un dessin ? Alors, quelle que soit la teneur de l’article, qu’ils mettent celui d’un cœur dessiné à la façon des « emoticônes » : c’est très cucul la praline et ça marche à tous les coups. Car ce temps n’est pas seulement le temps de l’image, il est aussi celui de la politique guimauve, de l’émotion frelatée et du mimétisme pleurnichard. Mme Obono et ses amis nous ont servi une magnifique représentation lacrymale. Méfions-nous toutefois : ces larmes de crocodile sont celles de carnassiers féroces qui espèrent dévorer l’adversaire tout cru.

     

     
    Amateur de livres et de musique, scrutateur des mouvements du monde
  • Covid-19. L’obligation vaccinale pour les soignants divise les médecins.

    Un médecin administre le vaccin Covid-19 à un homme le 20 février 2021 à l’hôpital NHC de Strasbourg, dans le cadre d’une séance de vaccination d’un groupe de porteurs de transplantation cardiaque. Photo d’illustration. | FREDERICK FLORIN/ AFP

    Prioritaires pour la vaccination contre le Covid-19, les soignants ne se pressent pas pour en bénéficier, au point que certains médecins réclament d’en faire une obligation pour les professionnels de santé, que d’autres praticiens jugent contre-productive.

    « On ne peut plus accepter que des personnels refusent la vaccination », a lancé le Pr François Chast mardi 2 mars sur France Inter. Pour cet ancien chef de la pharmacie de l’hôpital Necker à Paris, la piqûre « fait partie des bonnes pratiques », au même titre que « le port de la charlotte, du masque ou de la blouse pendant les soins ».

    Sachant que l’injection est potentiellement efficace pour limiter les contaminations, « si cette prévention n’est pas faite, elle devient une faute professionnelle », a-t-il asséné.

    Suivez notre direct du jeudi 4 mars sur l’épidémie de Covid-19

    Le risque d’infection nosocomiale est en effet significatif : près de 27 000 patients ont attrapé le coronavirus à l’hôpital entre le 1er janvier 2020 et le 14 février 2021, selon Santé publique France, qui recense « 186 décès liés ».

    Mais malgré la priorité accordée aux « héros en blouse blanche » depuis deux mois, l’objectif est encore loin d’être atteint. Dans les maisons de retraite (Ehpad) et les unités de soins de longue durée (USLD), moins de 200 000 professionnels ont ainsi reçu au moins une dose de sérum, soit 42 % des effectifs.

    Jeudi soir, le Premier ministre Jean Castex les a appelé « solennellement » à se faire vacciner « très rapidement » , pour permettre le retour d’une « vie sociale apaisée » dans ces établissements et un assouplissement « du droit de visite pour les familles ».

    Plus largement, avec environ 30 % de soignants vaccinés, « clairement, ça ne suffit pas », a insisté Olivier Véran, qui enverra vendredi une lettre à l’ensemble des professionnels de santé « pour les inciter très fortement à se faire vacciner ».

    « Je pense que ce sera suffisant » car « le temps de la réticence est derrière nous », mais dans le cas contraire le ministre de la Santé a évoqué une éventuelle saisine du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) sur le sujet de l’obligation vaccinale.

    Favorable à cette option, le Pr Gilles Pialoux a rappelé lundi sur France Info que ce ne serait « pas la première vaccination obligatoire » pour les personnels des hôpitaux et des Ehpad, déjà tenus d’être immunisés contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et l’hépatite B.

    Pour le chef du service d’infectiologie de l’hôpital Tenon (Paris), la contrainte permettrait de surmonter « une défiance qui est celle d’une partie de la société », plus forte parmi « les personnels non médicaux, qui sont aussi plus jeunes ». D’ailleurs, dans son établissement, 40 % des médecins ont été vaccinés, contre seulement 20 % des paramédicaux.

     

    « De l’ordre de l’éthique »

    Le problème n’est pas nouveau et se posait déjà chaque année pour la grippe, contre laquelle environ trois quarts des médecins, un tiers des infirmiers et un cinquième des aides-soignants étaient protégés durant l’hiver 2018-2019, selon Santé publique France.

     

    Des chiffres qui ne font pas la distinction entre « des taux très bas » pour les salariés et des libéraux qui « se vaccinent beaucoup plus », autour de 60 % d’après Daniel Guillerm.

    Le président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) juge lui aussi qu’il ne serait « pas anormal d’inscrire le Covid à la liste des vaccins obligatoires » pour les soignants, au moins pendant la durée de l’épidémie.

    « Je n’y crois absolument pas », rétorque Renaud Péquignot, président de la commission médicale des Hôpitaux de Saint-Maurice (Val-de-Marne).

    Pour ce gériatre, cela serait « un obstacle de plus » pour recruter et pourrait « faire fuir » des personnels « qu’on n’a aucun moyen de retenir, avec leurs salaires ridicules ».

    Certains « ont peur du vaccin à cause de la 5G de Bill Gates, ça n’a aucun sens mais c’est leur choix », constate-t-il. Ces réfractaires « qui ne voudront jamais, on va faire quoi ? On va se passer de leurs services ? ».

    L’idée ne fait pas non plus recette chez les médecins libéraux. « Je n’aime pas les obligations », a indiqué Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, premier syndicat de la profession, considérant que la vaccination « est plutôt de l’ordre de l’éthique et de l’engagement professionnel ».

    Justement, les soignants « sont là pour soigner les gens, pas pour les contaminer », souligne Gérard Raymond, président de France Assos Santé, pointant une recrudescence des « clusters de Covid dans des hôpitaux ».

    Faut-il redistribuer les vaccins prévus pour les départements peu touchés aux zones où l'épidémie flambe ?
     

    « Comme l’a dit Emmanuel Macron, on est en guerre, donc il faut prendre des mesures assez coercitives », ajoute-t-il, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

    Source : https://amp.ouest-france.fr/

  • L’insaisissable Édouard Philippe, par Philippe Bilger.

    Parce que plus on croit connaître l’ancien Premier ministre, plus il nous échappe. À peine a-t-on dessiné les grandes tendances de sa personnalité à partir de ce qu’il a accompli, de ce qu’il écrit, de ce qu’il dit et de ce qu’il montre qu’il nous confronte à des lignes de fuite. À la fois familier, proche mais insaisissable. 

    1.jpgPassionnant à cause de cela, même : il y aura toujours, dans son être, place pour un inconnu que nous nous acharnerons en vain à débusquer.

    Il est absurde d’insérer Édouard Philippe dans les catégories ordinaires. Il a quitté Alain Juppé parce que ce dernier a lui-même quitté ses soutiens à force de roide maladresse. Mais si Édouard Philippe a rejoint , il n’est pas pour cela un vulgaire transfuge ; il n’a pas, par exemple, le cynisme joyeux et ironique d’un Gérald Darmanin. La meilleure preuve en est que certains n’hésiteraient pas à le faire revenir dans sa originelle.

    Léger reproche : Édouard Philippe a tort de traiter avec trop de condescendance LR. Cette attitude tranche avec ce qu’il est. On n’est pas obligé de traiter mal ce qu’on a quitté pour se justifier de l’avoir fait !

    Un trait de son caractère m’a frappé. Ce sens de l’amitié qu’il a poussé jusqu’à repêcher Gilles Boyer, à l’installer à ses côtés à Matignon, à le laisser souvent s’exprimer à sa place et à cosigner un livre avec lui : Impressions et lignes claires, que je suis impatient de découvrir. Cette fidélité active ne laisse pas de me surprendre de la part d’un homme qui sait pourtant ce qu’il vaut mais éprouve apparemment le besoin de partager ce qu’il offrirait si bien tout seul.

    Cette constance mérite d’être retenue bien au-delà de cette relation si proche : difficile de ne pas l’intégrer dans l’interrogation sur son futur. Quand Édouard Philippe affirme qu’il ne damera jamais le pion à Emmanuel si celui-ci est candidat pour 2022, on ne peut évidemment que le croire.

    Un mystère occupe les esprits curieux de la chose publique et de l’avenir d’Édouard Philippe, maire du Havre. Rien n’est plus simpliste que de l’attaquer brutalement, comme Christian Jacob déclarant : « Édouard Philippe, c’est la caricature de l’incapacité à faire des réformes » (Carl Meeus, Figaro Magazine).

    Derrière l’animosité, comment tout de même ne pas s’interroger sur l’aura incontestable d’Édouard Philippe – et qui dure : elle n’a rien à voir avec le culte des absents inactifs puisque lui n’est ni l’un ni l’autre – et, à rebours, sur le passif de décisions qu’il a prises et qui ont gravement affecté le mandat présidentiel : Notre-Dame-des-Landes, la taxe carbone révoltant les , la limitation à 80 km/h et sa dureté quantitative sur le projet de loi sur les retraites. Sans paradoxe, si Emmanuel Macron n’a pas « fait » Édouard Philippe, Édouard Philippe l’a un temps « défait » ! Mais qui lui en tient rigueur ?

    Ce contraste entre une opinion qui le plébiscite et une analyse froide qui ne le surestime pas fait apparaître qu’il a noué avec les Français un lien singulier lors de ses remarquables prestations sur la gestion du Covid-19, à la fois claires, modestes et pédagogiques ; et ce n’est pas le sympathique qui dira le contraire au regard des siennes plus confuses !

    Il serait superficiel de voir en Édouard Philippe un homme dont le succès et la notoriété ne seraient advenus que grâce au président de la qui l’aurait, en quelque sorte, sorti de l’ombre. Cette perception que des députés de LREM cultivent est erronée et manque d’intuition psychologique. Ils appréhendent mal ce qu’il y a d’unique dans cette intelligence limpide, dans cette ironie de pudeur et de protection et dans cette affirmation de soi aussi éclatante qu’elle est élégante.

    Édouard Philippe n’a jamais voulu adhérer à LREM. Ce n’est pas anodin.

    Par ailleurs, à l’égard d’Emmanuel Macron, comme Premier ministre il n’est jamais tombé dans une inconditionnalité qui aurait fait disparaître son libre arbitre. Déférence soit, discrétion à l’extérieur, mais rien qui ressemble à une courtisanerie de mauvais aloi. Il ne s’est jamais égaré dans un pouvoir fusionnel. Lui à sa place, à la fois fier, indépendant et loyal. Dans la Ve République, il n’est pas si fréquent d’avoir eu un Premier ministre permettant aux citoyens, s’ils ne désiraient pas le couple en gros, de le choisir au détail.

    La preuve la plus éclatante de cette autonomie est qu’Édouard Philippe a insisté – la clarification lui semblait nécessaire – pour faire savoir que c’est lui qui avait décidé de quitter sa fonction de Premier ministre et non pas le Président qui l’aurait incité à le faire. Cette précision manifeste que, dans cette personnalité, il y a de l’orgueil et qu’elle n’a pas vocation, pour son honneur, à s’effacer en complaisant au chef de l’État.

    D’autant plus que celui-ci, dans le passé, n’a guère été élégant quand il a laissé entendre qu’Édouard Philippe était frileux à cause des menaces de judiciarisation concernant son action contre l’épidémie de Covid-19. J’avais tout particulièrement apprécié, dans un monde politique qui crache sur les procédures judiciaires, mélangeant ignorance et manque de civisme, la réaction calme et digne d’Édouard Philippe quand il avait appris la perquisition havraise le concernant – légale, mais à une heure totalement indécente.

    Emmanuel Macron se représentant en 2022, Édouard Philippe sera là où il aura décidé d’être. Il a déclaré qu’il n’avait « pas renoncé à la vie politique et qu’il aimait être aux manettes » (Le Point). Même s’il lui est arrivé, comme maire du Havre, de formuler quelques critiques sur l’action de son successeur, je n’imagine pas qu’il se départe, lors de la future , d’un soutien critique à celui qui l’a nommé Premier ministre en 2017.

    Mais gare à ceux qui pourraient être tentés de prendre Édouard Philippe pour un homme, un politique, une personnalité tout d’une pièce ! Au contraire, plus je l’écoute, plus je cherche à le comprendre, plus je bute…

     

    Philippe Bilger

    Magistrat honoraire
    Magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau..

    L'excellente analyse d'Alexandre del Valle, qui explique comment les récents rapprochements tactiques entre la Grande Mosquée de Paris et les Frères musulmans montrent que l’on est encore loin de voir naître un islam de France et des “Lumières” et donc de pouvoir contrer efficacement le prosélytisme islamiste.

    Et donc de pouvoir contrer efficacement le prosélytisme islamiste qui appelle les musulmans à ne pas s’intégrer et à former une communauté séparée hostile à l’Occident...

     

    https://www.alexandredelvalle.com/single-post/l-islam-en-france-terrain-de-convoitise-des-%C3%A9tats-musulmans-et-des-organisations-islamistes-mondial

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    1. Quand Goldnadel reprend de volée un "idiot utile" de l'islamisme, Thomas Portes, qui touite :

    "La colère n’est pas retombée au lendemain du drame humain qui s’est produit à #Calais. Ce n’est pas la faute des passeurs. C’est la responsabilité collective d’un pays qui aujourd’hui fait le choix des barbelés plutôt que de l’accueil. Le sang coule sur nos mains. Terrible."
     
    On sait que l'expression "idiot utile" est de Lénine : il y a un autre mot pour désigner l'attitudes des gens qui se couchent et qui aident "les criminels mafieux" dont parle Goldnadel : "collabos" !
     
    Gilles-William Goldnadel :
    "Thomas Portes Ouvertes défend les passeurs. Les criminels mafieux qui aident à l’invasion du territoire ne sauraient être critiquables. Rien de plus dangereux qu’un idiot utile de l’islamisme."

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    Oui, bien sûr, les "passeurs" sont des criminels. Mais le sont aussi, maillon d'une chaîne immense, tous ceux qui vont du simple "idiot utile" de base, à l'Association, au parti soi disant "humaniste" (!) et au Gouvernement qui ne cesse d'alimenter les pompes aspirantes de l'invasion...

     

    2. La France, terre d'immigration ? Faux et archi-faux ! Le grossier mensonge de la caste islamo-gauchiste, de la bien-pensance des gens qui pensent mal, du politiquement correct, de l'État républicain idéologique et de son Système anti national... dénoncé calmement ici. Sous Louis XVI, nous étions près de 30 millions, nous étions "la Chine de l'Europe" et il naissait pas loin d'un million d'enfants par an... Il n'y a eu immigration (et encore, d'abord européenne, donc facilement assimilable) qu'à cause de la Révolution et de ses conséquences, qui ont brisé net la vitalité démographique extraordinaire d'un peuple français extrêmement stable, contrairement à la fable des immigrationnistes menteurs : saignées révolutionnaires (600.000 morts avec le Génocide vendéen et un million et demi avec les folles guerres napoléoniennes perdues d'avance; plus les 500.000 Français "perdus" lors de la diminution du territoire en 1815); puis un million et demi de morts en 14; puis 600.00 en 39... Presque cinq millions de Français "perdus" depuis que la France a perdu son Régime traditionnel : quel pays dit "mieux" ?

    https://twitter.com/Pierre_GTIL/status/1464281930975875113?s=20

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    3. Oui, bien entendu, et les catholiques sont les premiers "demandeurs", il faut porter le fer dans la plaie et cautériser cette horreur qu'est la pédophilie dénoncée par un rapport, sur lequel il y a - d'ailleurs - beaucoup de choses à dire et de remarques à faire... Mais de là à se focaliser sur l'Église, ne parler que d'elle comme si le problème n'existait que chez elle, et profiter, en somme, de cette horreur pour attaquer une fois de plus l'Institution, c'est une malhonnêteté. Chez Bourdin, une avocate dénonce la pédophilie, mais toute "les pédophilies", en constatant que cette horreur "pullule dans les écoles, les associations sportives, les milieux politiques et médiatiques"...

    https://twitter.com/Patrice_0311/status/1464107602296676355?s=20

     

    4. On est très loin d'être des "fans" de Laetitia Avia à lfar, mais quand elle explique la "catastrophe Hidalgo" on ne peut que reconnaître qu'elle a raison !... : "...sale, dérangé, travaux partout...pas de cohérence dans ce qui est mis en place..."

    https://twitter.com/CNEWS/status/1464344411765096460?s=20

    https://twitter.com/saccageparis

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    5. Sacré "Système" : les loups ne s'y mangent pas entre eux, et la soupe y est bon ne !... Karim Zéribi, condamné après son appel, est déjà de retour sur CNews; voici que Jean-Noël Guérini, condamné à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, 30.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts, vient d'être autorisé à rester sénateur !

    https://www.20minutes.fr/justice/3180739-20211124-marseille-jean-noel-guerini-autorise-rester-senateur-malgre-condamnation

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    6. Dans Valeurs : "Qu'ils restent chez eux !". Le cardinal Sarah s'oppose à l'arrivée et à l'accueil des envahisseurs, rebaptisés "migrants"...

    https://www.valeursactuelles.com/societe/quils-restent-chez-eux-le-cardinal-robert-sarah-soppose-a-laccueil-des-migrants/

    Et, dans Le Figaro, il appelle à travailler avec l'Afrique pour que ses enfants "restent chez eux"... :

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/migrants-le-cardinal-sarah-appelle-a-aider-l-afrique-pour-que-les-jeunes-puissent-rester-chez-eux-20211125

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    7. La Marche pour la vie, c'est le dimanche 16 janvier 2022 à Paris.

    Elle a besoin de 1000 Volontaires !

    Le lien d'inscription est ici :

    volunteo.com/fr/r/mpv2022

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Elle osé le dire...

    On parlait ici même, pour Besançon, de ces escrolos qui remplaçaient le "Joyeux Noël" par un ridicule "Fantastique décembre", absolument grotesque : dans le cadre de la lutte pour "l’inclusivité", la Commission européenne - par la voix d' "Ursula" - demande à ses employés d’éviter les genres (Mme, Mlle, M.) et de bannir le mot "Noël", choquant pour les non-chrétiens.

    L’UE comme les escrolos, comme le Système veut déconstruire tout notre Héritage : et si tout ce (pas) beau monde demandait d'abord son avis aux Peuples européens ?

    Par voie de référendum : voulons-nous, nous le Peuple, les Peuples "inclure" ces hordes d'étrangers aux moeurs autres, dont certains veulent imposer chez nous des règles religieuses, vestimentaires, culinaires... dont nous ne voulons absolument pas ?

    Un référendum sur l'immigration, vite !

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    Allez, "Ursula", sans rancune ? Finalement, avec pas mal d'avance, lafauteraousseau sera le premier à te souhaiter un

    JOYEUX NOËL !

    1. BIS. La source de ce qui précède se trouve dans Valeurs :

    https://www.valeursactuelles.com/politique/inclusivite-une-commissaire-europeenne-recommande-de-ne-plus-utiliser-noel-les-noms-chretiens-et-le-masculin/

    À noter, et surtout à savourer, le bon trait d'esprit de Gilbert Collard :

    "Une commissaire européenne recommande de ne plus utiliser “Noël”, les noms “chrétiens” et le masculin : mon Dieu, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils défont !"

     

    1 TER. Et puisque l'entame de cette revue d'aujourd'hui est ce sujet, redisons ce que nous avons passé ce dimanche (En ce jour anniversaire de la naissance de Claude Lévy-Strauss...)  :

    "Il n'est nullement coupable de placer une manière de vivre ou de penser au dessus de toutes les autres et d'éprouver peu d'attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s'éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché... Cette incommunicabilité relative n'autorise pas à opprimer ou à détruire les valeurs qu'on rejette ou leurs représentants, mais, maintenue dans ces limites, elle n'a rien de révoltant. Elle peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement." 

    Claude Lévy-Strauss

    Conférence à l'UNESCO, Race et culture

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    3. Alice Coffin ? une "pro terroriste" ! Écoutez ce très court extrait dans lequel elle déclare "légitime" de frapper une femme à coups de casque, si elle est de droite (bien qu'elle pense que ce ne soit pas forcément "la stratégie militante la plus efficace). Cet état d'esprit est répugnant et immonde, comme le souligne Goldnadel :

    Gilles-William Goldnadel
    "Immonde discours fascisant de légitimation de la violence politique. Et ce n’est pas un mâle hétérosexuel blanc de droite qui le tient . Et si on faisait le procès de l’extrême-gauche hétérophobe ?"

    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1465118305484779523?s=20

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    4. Encore Noël et les escrolos... À Bordeaux comme ailleurs, ces "élus" représentent si peu de monde, étant donné le taux d'abstention hallucinant aux dernières Municipales qu'ils sont, de fait, illégitimes. Ce qui ne les empêche pas de multiplier les provocations :

    https://www.valeursactuelles.com/regions/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/politique/bordeaux-le-maire-ecolo-reitere-sa-volonte-de-ne-pas-installer-darbre-mort-dans-sa-ville/

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    Là aussi, d'accord avec Gilbert Collard :

    "Le maire de Bordeaux remplace le sapin de Noël par une œuvre d’art de 11m de haut en acier et en verre : ça sent le sapin pour ces faux écolos sans racines idéologiques qui remplacent du bois par de la ferraille ! Arrêtez d'abattre l'arbre de nos traditions !"

     

    5. L'intéressante réflexion de Gabrielle Cluzel dans Boulevard Voltaire : "Si pousser tout un continent au déracinement n’était (finalement) pas de la générosité ?"

    https://www.bvoltaire.fr/si-pousser-tout-un-continent-au-deracinement-netait-finalement-pas-de-la-generosite/

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    6. Et, de la même Gabrielle Cluzel : "On met un paquet de moyens pour régler le problème des anglais. Il vaudrait mieux déployer cette armada de moyens à la frontière européenne ou aux frontières françaises !" 

    (extrait vidéo 1'33)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1465410133392072724?s=20

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    7. On terminera cette série d'aujourd'hui par l'excellente mise au  point d'Élisabeth Lévy sur la répugnante mauvaise foi de ceux qui s'offusquent d'un doigt d'honneur fait à une femme vulgaire et mal élevée, qui n'a eu finalement que la réponse qu'elle pouvait attendre, vu son absence d'éducation... Ce sont les mêmes qui ne condamnent pas le terrorisme de ceux qui veulent appliquer à la lettre le principe de Saint Just : "Ce qui caractérise une République c'est la destruction de tout ce qui lui est opposé". Et qui  se prétendent "antifas", pour tromper ceux qu'ils veulent bien l'être...

    https://twitter.com/ZemmourEric/status/1465317867918929927?s=20

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau

    Contre la racaille terroriste révolutionnaire, héritière de la violence de 89/93 et qui veut interdire par la force tout ce qui n'est pas elle, entièrement d'accord avec Gilbert Collard :

     
    "La macronie veut nous mettre ce doigt dans l'œil ! Pendant ce temps, un restaurant est saccagé parce que Zemmour y a mangé, Bardella et Morandini ne peuvent pas aller à la Guillotière sans que l'on déploie des centaines de policiers : c'est ça la France de Macron !"

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1464707942872088576?s=20

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    En plus d'être des casseurs, pilleurs, saccageurs, voleurs et de vrais dangers pour la paix civile, ces individus sont des ignares : ils ne savent même pas que fascisme et nazisme viennent de la gauche, sont nés à gauche : Mussolini, secrétaire du PS italien, Hitler, fondateur du part socialiste national, qui intervertira son sigle pour devenir "national-socialiste", qui donnera, en abrégé, "nazi" !...

    Un très court exemple (23 secondes) du "genre" de ces terroristes, dont un rien fera/ferait des tueurs... :

    https://twitter.com/patrick_edery/status/1464614744891998212?s=20

    1. Et, face aux "pudeurs de gazelle" (dixit Mélenchon...) d'une classe de journaleux détestables et scandaleusement partiaux, la réaction d'André Bercoff, bien dans son style et dans son genre, qu'on adore  :

    André Bercoff
    "Zemmour a droit, comme tout le monde, à sa déclaration des doigts de l’homme. A son casse-toi pauvre conne. Même sous le règne absolu de MeToo, un berger peut répondre à une bergère sans doigté."

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    2. Autre preuve (mais en faut-il ?) de la mauvaise foi des terroristes et de la classe médiatique pourrie qui les soutient, Tarik Ramadan est le bienvenu à Marseille, mais Zemmour y est indésirable : l'illégitime Maire de Marseille - illégitime car non élu... - Benoit Payan, plutôt que de recevoir en toute courtoisie Éric Zemmour, manifeste publiquement sa préférence pour Tariq Ramadan et les frères musulmans. Au moins c'est clair…

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    3. Pas mal, Kévin Bossuet, sur ce coup-là... :

    Kevin Bossuet
    "Les gens qui insultent Eric Zemmour ou Marine Le Pen se rendent-ils compte qu’ils insultent des millions de Français qui en ont marre des tabous de la gauche et des renoncements de la droite ? Tous ces gens ignorent ce que les Français endurent au quotidien !"
     

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    3 BIS. Toujours sur ce sujet de la Terreur révolutionniare des prétendus "antifas", trouvé sur tweeter :

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    Cliquez sur l'image pour mieux pouvoir lire le "texte" (?)...

     

    5. Incapable de faire régner l’ordre en Guadeloupe; d'apporter à nos concitoyens de l'eau potable en permanence; de dépolluer les terres qu'il a laissé pendant trois ans être contaminées par le chlordécone, interdit partout ailleurs; de trouver des solutions à une vie plus chère de douze pour cent par rapport aux autres provinces de France etc... le semble-gouvernement opère une lamentable et dangereuse diversion, pour tenter de faire oublier son ratage complet, là comme ailleurs... Envisager l’autonomie du territoire ? Que les Guadeloupéens ne demandent pas ? Ces apprentis sorciers viennent d’ouvrir une boite de Pandore, grosse d'un démembrement possible de la France... Minables et lamentables !

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    Le roi fédérateur, contre le centralisme jacobin révolutionnaire; qui saura, comme l'a fait la Royauté, appliquer la juste dose de centralisation (pas de centralisme idéologique, comme aujourd'hui) dans un pays décentralisé de fait par la reconnaissance des particularismes régionaux et les libertés locales...

     

    6. Jean Marc Morandini  : Après l'affaire Yassine Belatar, des journalistes du "livre Noir" affirment avoir été agressés à coups de casque à Marseille et leur voiture vandalisée : 

    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-481719-apres-l-affaire-yassine-belattar-des-journalistes-du-livre-noir-affirment-avoir-ete-agresses-a-coups-de-casque-a-marseille-et-leur-voiture-vandalisee.html

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    7. Au lieu de se disqualifier en cherchant à jouer aux durs et aux vulgaires, Boris Johnson ferait mieux de s'occuper de ce qui se passe chez lui... : "J’ai été violée par 150 hommes", le calvaire de Sarah, une Anglaise de 19 ans, traitée comme un objet sexuel dès l’âge de 13 ans par un gang de violeurs, qui voulaient "baiser une p... blanche. Aucun suspect n’a été poursuivi par la justice". Comme à Cologne, un certain soir "de fête" !... Et pendant ce temps-là, le maire de Londres, pakistanais musulman, dit que Zemmour n'est pas le bienvenu à Londres !!!!!

    Gilles-William Goldnadel
    "Un gang de pakistanais aura violé sauvagement pendant des années des gamines blanches de la classe ouvrière anglaise. La police a reconnu n’être pas intervenue pour ne pas être taxée de raciste. Aucune réaction des féministes. Un vrai lavage à l’eau de Cologne."

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    À DEMAIN !

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  • Des journalistes de Télérama passent au crible CNews, la «Fox News française», selon eux, par Didier Desrimais.

    Manifestation pour protester contre l'émission d'Eric Zemmour, devant le siège de la chaîne Cnews le 2 novmbre 2019 © MICHEL STOUPAK / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP.

    Le parti du déni continue de s'en prendre à Cnews

    Dans le n°3693 du magazine Télérama, un long article dénonce CNews qui deviendrait la « Fox News française ».

    Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. Qui veut discréditer des intervenants lors d’un débat sur CNews les accuse d’être de vieux lepénistes.

    C’est ce que font Samuel Gontier et Richard Sénéjoux, journalistes à Télérama :

    6.jpegDans leur article, ils vilipendent « quatre septuagénaires »(1) qui ont eu le mauvais goût de dénoncer sur la chaîne info du canal 16 les séparatistes sur le territoire national et certaines salles de sport minées par les islamistes. Il est également envisagé par les éditorialistes de Cnews que le projet contre le séparatisme présenté par le président de la République soit complété par un plan immigration ? « C’est précisément ce que vient de déclarer Marine Le Pen à l’antenne », écrivent les journalistes de Télérama qui précisent immédiatement leur pensée : « Promotion des thèses d’extrême-droite, informations erronées, complotisme… […] CNews ne se limite pas aux dérives racistes de sa tête de gondole, Eric Zemmour. »

    Une secte œuvrant à la lepénisation des esprits

    Pour alimenter leur article, les journalistes de Télérama font appel à des journalistes neutres, objectifs, évidemment au-dessus de la mêlée. Claude Askolovitch, chroniqueur sur France-Inter, Arte, et sur le site Slate – des officines journalistiques réputées pour ne promouvoir aucune thèse et pour leur totale objectivité, comme chacun sait – le dit sans ambages : « La maison Bolloré, c’est une secte, il y a un côté totalitaire, stalinien. » Celui qui pardonnait beaucoup à Mehdi Meklat et ses tweets homophobes et antisémites (« Un gamin qui tweetait des blagues nazes pour tester sa provo est moins immonde que ceux qui utilisent ses conneries passées ») ne pardonne rien aux journalistes qui ne pensent pas comme lui.

    Suit la liste des malpensants, des réacs, des fachos : Gilles-William Goldnadel, Charlotte d’Ornellas, Jean-Claude Dassier, Élisabeth Lévy, Ludovine de la Rochère, Eugénie Bastié, Ivan Rioufol, etc., qui présentent tous un énorme défaut : ils ne pensent pas comme Claude Askolovitch ou Samuel Gontier. Ces derniers ne leur opposent rien d’autre que la sempiternelle « lepénisation des esprits » ou, pour parler comme Jean-Luc Mélenchon, la « zemmourisation de l’espace intellectuel ». C’est plus rapide et plus paresseux qu’un véritable travail de contre-argumentation étayée. Ça évite les nuits d’insomnie à chercher ce qui pourrait bien contredire la description de certains phénomènes en France à propos de l’islamisme, de l’immigration, ou de l’antiracisme dévoyé à la manière de la famille Traoré. La reductio ad hitlerum fonctionne toujours, même si elle fonctionne de moins en moins. Les journalistes téléramesques s’en rendent compte. « Que fait la police ? » demandent-ils en pleurnichant à la fin de leur article et en regrettant le succès grandissant de la chaîne-info honnie.

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    Eric Zemmour et Jack Lang, février 2020 Image: Capture d’écran YouTube / Cnews

    Ces sujets qui fâchent

    Au fond, que reprochent ces journalistes à Cnews ? Ce n’est pas compliqué, ils lui reprochent de ne pas ressembler au magazine philosophico-télévisuel Télérama, à la radio publico-progressiste France Inter, au journal de référence (ou de révérence) Le Monde, et aux mille autres moyens médiatiques de diffuser les slogans du vivrensemble, de la diversité heureuse, de la mondialisation béate, etc. Ils aimeraient que CNews copie France Info ou devienne une sorte de succursale de la télévision lénifiante appelée télévision du service public, avec de jolis reportages sur la méchante colonisation, des jeux débiles, un journal télévisé javellisé, ou un énième documentaire sur les violences conjugales ou la maltraitance des migrants à Lesbos. Or CNews montre plutôt la maltraitance des habitants de Lesbos submergés par les vagues migratoires, et qui n’en peuvent plus des incendies criminelles et de la délinquance. Et ça, les journalistes de Télérama ne le supportent pas.

    Conclusion de l’article de Télérama à propos de CNews – qui, rappelons-le, est une chaîne privée financée essentiellement par la publicité – : CNews est un « média qui, aujourd’hui, relève plus de l’outil de propagande que de la chaîne d’information. » Pour qui écoute la radio publique – qui, rappelons-le, se paie sur la bête, c’est-à-dire tous les contribuables français – cette conclusion sonne comme une révélation : aveugles, nos journalistes de Télérama, comme ceux de la radio franceintériste, ne distinguent plus ce qui relève de la propagande (manipulation, simplification, déformation de faits, choix précis des termes pour valoriser ou dévaloriser, répétition, etc.) et ce qui relève de l’opinion (jugement personnel, prise de position sur tel ou tel sujet, conviction, etc.) Comme la première leur colle de plus en plus à la peau, la seconde leur devient de plus en plus insupportable. Aveuglés par leur propre propagande, ils considèrent que le débat d’idées est de trop, surtout si des idées qu’ils ne partagent pas se glissent dans le débat. Aveugles, ils appuient parfois malencontreusement sur le bouton de la chaîne CNews : ils se cognent alors à la dure réalité du débat contradictoire, des convictions assumées, des sujets qui fâchent, des combats oratoires, des opinions divergentes. Ils n’en croient pas leurs oreilles qui encaissent difficilement ce surplus de libre expression. C’en est trop. Ils voulaient ne pas voir ce qu’ils voyaient, ils aimeraient maintenant ne pas entendre ce qu’ils entendent. Ils étaient aveugles. Les voilà qui deviennent sourds.

    « C’est le propre de la censure violente d’accréditer les opinions qu’elle attaque. » Voltaire

     
    Amateur de livres et de musique