UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Sur France Culture : « Il faut renverser la famille, c’est le seul moyen de lutter contre l’inceste », par Marie Delarue

    L’information, en ce printemps 2021 qui approche, tourne en boucle autour de deux sujets majeurs : la pandémie et l’. On y ajoute quelques corollaires : les et le viol.

    La pandémie recrute ses victimes très majoritairement parmi les hommes ; la chose se dit peu. Certes, la guerre des sexes fait rage, mais depuis que la rédemption de l’humanité s’épelle en LGBTQI+, pas question de reconnaître que le chromosome Y est un facteur de comorbidité.

    6.jpgLa chose est en effet acquise dans l’opinion qui compte : les hommes sont tous coupables. Coupables d’odieux forfaits sur les femmes et leurs enfants.

    Pas un jour ou presque ne passe sans qu’on balance sur la place publique le nom d’un homme – célèbre, de préférence – pour révéler à son propos les pires horreurs, cela, dans une « confusion des genres » qui ne laisse pas d’étonner. On semble, en effet, confondre désormais dans une même dénonciation ce qui toucherait les femmes et les enfants. Ainsi de l’accusation qui touche Patrick Poivre d’Arvor par une femme dont personne, jusqu’ici, n’avait entendu parler et dont le nom s’étale désormais dans la presse. À ses dires engagée dans une relation consentie avec PPDA, elle aurait pris conscience, quelque quinze ans plus tard, qu’elle n’était pas si consentante que cela. Ou pas toujours.

    L’histoire en rappelle d’autres surgies dans le sillage de #balancetonporc mais en diffère en cela qu’on l’assimile aujourd’hui aux affaires d’inceste. À bien y regarder, le néo-féminisme actuel se révèle profondément régressif : il fait des femmes d’éternelles petites filles, enfants inconscientes de ce qui leur arrive et incapables de se défendre face au mâle prédateur exerçant sur elles une fascination mortifère.

    Courant toujours après l’opinion pour rattraper les faits divers, le législateur travaille actuellement sur trois propositions de loi (rien de moins) pour renforcer la protection des mineurs victimes de violences sexuelles. Au menu : seuil d’âge, prescription, crime spécifique d’inceste, etc.

    France Culture a consacré une émission au problème. S’y exprimait une historienne du crime – et de celui-là en particulier, sans doute – dont les solutions sont pour le moins radicales. Mme Anne-Claude Ambroise-Rendu (c’est son nom) estime, en effet, que le problème est moins celui des hommes, espèce qu’on ne saurait au fond guérir de sa sexualité perverse, que celui d’un système, à savoir la . « Au centre des drames de l’inceste, il y a la famille moderne, post-révolutionnaire et pyramidale, où les hommes se voient encore aujourd’hui comme des chefs de famille pour les femmes et pour les enfants », dit-elle.

    Elle est rejointe dans son analyse par l’anthropologue Dorothée Dussy qui voit dans l’inceste « le paroxysme de la domination masculine. Une affaire de pouvoir d’homme, donc, qu’incarne la cellule familiale et qui façonne ensuite la soumission de tout individu issu de cette cellule familiale à d’autres soumissions, à d’autres hommes de pouvoir ».

    La solution ? En finir avec la famille. Mme Ambroise-Rendu l’affirme : « La défense de la famille est une idéologie délétère qui s’affiche partout dans les films, les livres, etc. » « La famille doit être remise en question », dit-elle, car elle repose sur un concept qui « continue de nuire aux droits des femmes ». Le problème, déplore-t-elle, c’est que la société n’y est pas encore prête « car il faudrait reconnaître la violence masculine, remettre en cause le patriarcat qui structure notre société et l’idée que la famille est basée sur l’amour et le respect, reconnaître enfin que la sexualité masculine a des aspects inquiétants »

    Enfin, regrette-on sur France Culture : « En France, toucher à la famille, c’est se préparer à affronter des défenseurs féroces et très bien organisés. »

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne
     
  • Beaucoup de ”Merci !” en ce jour anniversaire...

    lfar flamme.jpgIl est d'usage de "remercier", lors d'un évènement important, la seule crainte étant d'oublier quelqu'un, tant il y a de personnes à citer!

    Je vais donc m'atteler, aujourd'hui, à ce délicat travail, et adresser mes remerciements et ceux de toute la Rédaction... en commençant, justement par les membres de cette Rédaction, dont Bayard et Jean-Baptiste Colvert, qui nous ont permis de refonder, d'assainir et de sécuriser notre organisation interne. Ce qu'on a appelé ailleurs "choc de simplification" fut, pour nous et en interne, rondement mené, et réussi : dorénavant, à lfar, il n'y a plus qu'une seule entité, pour tout et partout : "lafautearousseau" : c'est l'Association lafautearousseau, déclarée en Préfecture et dont le nom est déposé à l'INPI, qui gère le compte bancaire "lafautearousseau", lequel pourvoit aux besoins du quotidien sur le Net "lafautearousseau" et de sa galaxie (trois Pages facebook - avec leurs 14.600 "Amis" - le compte tweeter et le compte Telegram). Au moins, c'est clair...

    Je tiens à remercier ensuite nos généreux et réguliers donateurs, dont certains sont des récidivistes et même des multi-récidivistes : comme je l'ai écrit avant-hier à l'un d'entre eux (car j'envoie un mot de remerciement manuscrit pour chaque chèque reçu au siège de l'Association) cette catégorie de récidivistes-là nous change... de l'autre ! Les dons arrivent régulièrement, soit par Paypal, soit par chèque et cela nous est un précieux encouragement, non seulement pour poursuivre mais encore pour intensifier toujours plus nos efforts quotidiens en vue de la diffusion des idées de salut public...

    Annie_Laurent.jpgJe remercie aussi nos collaborateurs/rédacteurs réguliers, qui nous gratifient de leurs articles, mais en les accompagnant à chaque fois de commentaires amicaux, et avec qui nous entretenons des rapports qui dépassent très largement la simple contribution/partage d'un article : Annie Laurent, à qui nous devons tant sur le sujet devenu central de l'Islam, et que je rencontre très régulièrement; Marc Rousset, qui me confiait, il n'y a pas si longtemps,marc rousset.jpg que pour l'une de ses chroniques qu'il m'envoyait il venait d'être félicité par Eric Zemmour; Antoine de Lacoste, dont nous publions chaque vendredi les très intéressants conseils de lecture, qui accompagnent les chroniques Moyen orientales et qui m'a répondu, alors que je lui envoyais notre antoine de lacoste.jpgÉphéméride sur la Vendée créole, livre écrit par Odile de Lacoste : "Odile est ma soeur"; je lui avais déjà demandé s'il avait un rapport avec Hugues de Lacoste, qui faisait partie du groupe d'une dizaine d'adolescents à qui Pierre Chauvet m'avait demandé de donner une formationguilhem de tarlé.jpg doctrinale (il y quelques temps déjà !...) : "c'est mon neveu...". Je n'oublierai pas, bien sûr, notre cher "Monsieur Cinéma" Guilhem de Tarlé, dont la liste a été élue dans sa commune du Berry, en s'opposant frontalement à un projet fou d'éoliennes, et dont la concision des critiques n'a d'égale que leur humour, ce qui les rend si GUY ADAIN.jpgagréables à savourer... Et je n'oublierai pas non plus notre cher Guy Adain, qui "parle avec son coeur", comme l'a joliment écrit un commentateur, ni tous ces représentants des diverses sensibilités royalistes, de Gérard Leclerc à Jean-Philippe Chauvin; ni, bien sûr, Gilles Lenormand et Thomas Planquert, qui nous font partager leur goût pour la Peinture et le Théâtre...

    Il me faut enfin vous remercier vous-mêmes, lectrices et lecteurs, dans toute la France métropolitaine et dans nos Outre-mer : vous remercier de nous lire régulièrement et fidèlement et de vous faire très souvent, je le sais, les propagandistes de notre action et les échos de nos prises de position...

    Voilà, je pense n'avoir rien oublié, ni personne : je nous souhaite longue vie et prospérité puisque, nous le savons bien, ce qui nous réunit et scelle notre amitié c'est de vouloir et refuser les mêmes choses : "eadem velle, eadem nolle, ea est vera amicitia". Le Bien commun, l'intérêt supérieur de notre nation, et, donc, la remise en cause du Système afin de réussir la remise en ordre du Pays, voilà pourquoi nous sommes et resterons ensemble : parce que nous voulons que vive la France, et, pour que vive la France, que vive le Roi ! 

     

    François Davin, fondateur et Blogmestre de lafauteaousseau

    LFAR FLEURS DE LYS.jpg

  • Barrès, Déroulède et leurs héritiers…, par Erwan Boreau.

    Face à l’actuel marasme intellectuel où le niveau des débats politiques prêtent plus à rire qu’à réfléchir, il peut être intéressant de comparer l’effervescence politique du XIX° et début du XX°Siècle à notre époque actuelle, où Barrès, Bourget, Maurras, La Tour du Pin, Bacconier et encore tant d’autres noms de penseurs politiques renverraient les actuels chefs de partis au bac à sable politique, avec la fessée réglementaire.

    Si l’Action Française continue de transmettre et d’actualiser la pensée politique de ses fondateurs et maîtres, les actuels héritiers du nationalisme barrésien font apparemment pâle figure. Barrès, Déroulède ou encore Bazin : non seulement ces grands noms ont complètement disparu du vocable des partis dits « nationalistes », mais l’actuel paradigme politique d’une grande partie de leurs héritiers, en semble bien éloigné.

    Que ce soit par appétence électorale ou par couardise politique, ces rocs inaliénables que constituaient la souveraineté politique et économique de la France, le respect de la vie humaine, les racines chrétiennes de la France ou encore l’enseignement de l’Histoire de la Patrie s’écroulent doucement, pour laisser place à une copie diaphane et sans saveur de ce qu’était, historiquement, le nationalisme républicain.

    Toutefois, même s’il était intrinsèquement stérile car dans l’erreur républicaine, même s’il n’avait saisi que la démagogie est consubstantielle au système démocratique, ce patriotisme – parce qu’attachement réel et inexpugnable à la « Terre et les Morts » – était une première marche vers le Royalisme et donc, de facto, vers le Salut de la France. Comme l’écrivait en Août 1906 Maurras à son ami Barrès :

    « Est-il possible de transformer chez quelques Français intelligents, énergiques, puissants, le vague sentiment nationaliste en une claire volonté royaliste […] ? Voilà les questions. Bien posées, elles ne comportent que des réponses affirmatives. »

    Si historiquement, « La France Seule ! » de l’Action Française pouvait donc trouver un écho certes partiel, mais réel, dans le « Qui vive ? France ! » de la Ligue des Patriotes, force est de constater qu’aujourd’hui, le patriotisme est principalement royaliste en France. Barrès, dans l’introduction de sa conférence « La Terre et les Morts » à la Ligue de la Patrie Française, rappelait « votre principe qui doit marquer toute votre destinée : nous sommes des gens de toutes classes, convoqués par une élite d’historiens, de savants, d’artistes et de grands lettrés, dans un sentiment d’utilité générale, pour aviser aux nécessités de la Patrie. »

    Comme l’a parfaitement expliqué François Marcilhac dans son récent éditorial sur la stratégie de l’évitement, l’utilité générale, le sens du dévouement patriotique ont cédé face à la compromission électoraliste : Maurras a gagné par l’exemple. Aujourd’hui, qui se bat réellement contre la décrépitude française ? Qui est réellement aux avant-postes pour la défense de la Patrie contre l’islamo-gauchisme, l’abandon de notre industrie et savoir-faire français, contre la soumission de notre Patrie aux décisions bruxelloises ? L’Action Française.

    Les héritiers de Barrès et Déroulède existent encore, bien évidemment. Fiers nationalistes, viscéralement attachés à la terre de leurs pères, ils ne se retrouvent toutefois plus dans ces grands partis à l’électoralisme coupable. A l’instar du lorrain Barrès, ils se posent certainement cette question « Par quels moyens pourrions-nous relever l’État ? » – à nous, royalistes, de les mener vers la conclusion monarchique.

    Site : https://urbvm.fr/

  • Réflexions sur l’avenir – ou pas – de la France, par Henri Temple.

    Les attentats islamistes, la submersion migratoire, le Brexit, les gilets jaunes et, à présent, le Covid ont fait prendre conscience à l’immense majorité des Français que – pour reprendre le mot de Valéry – leur civilisation est mortelle, et même que leur nation est en train de mourir. 

    5.pngCeci explique la liquéfaction des partis politiques classiques, de comme de gauche, incapables de comprendre ces phénomènes, leur gravité extrême, leurs causes et la façon d’y remédier.

    L’extrême gauche, elle, continue à vociférer, les yeux hors de la tête, dans des manifestations unissant Trotski et Mahomet, à casser et à lancer des pavés. Les , discréditant une cause urgente et importante, qui d’ailleurs ne leur appartient pas, continueront à délirer des sottises de plus en plus énormes et à en faire… Le seul sujet qui compte est abordé par les souverainistes : retrouver la liberté et la démocratie pour que la nation puisse à nouveau décider par et pour elle-même. De la gauche (Chevènement, Onfray) à la droite (Le Pen, Dupont-Aignan, Zemmour, Villiers, etc.), la vague porteuse n’en finit plus de gonfler. Il est probable qu’elle va déferler, irrésistible, en 2022. Bien sûr, on perçoit déjà des nuances : plus ou moins d’État, de centralisation, plus ou moins de social, de libéralisme. Mais tout ceci ce sera le « débat d’après ». En 2022, débarrassés de cette majorité d’imposture, cette parenthèse calamiteuse, les Français débattront, puis ils choisiront leur destin par référendum.

    Le débat Zemmour-Villiers (16 avril, CNews) a fait apparaître deux points d’accord et une divergence. Accord sur le diagnostic et accord sur le pronostic : la est en train de disparaître culturellement en raison d’une immigration non européenne continue et colossale ; son , ses services publics, son système social disparaissent du fait de la mondialisation ; l’armée et la police n’ont plus les moyens d’assurer la sécurité intérieure et extérieure. La cause de ce drame voulu ou accepté par les six derniers présidents (dont l’actuel est la quintessence) c’est la défaite de la pensée, la trahison des clercs, le renoncement suicidaire euro-mondialiste.

    Les téléspectateurs ont compris, cependant, que les thérapeutiques proposées diffèrent. Pour Villiers, le Brexit est la preuve que l’on peut sortir de l’. Il accompagne sa thèse de ses habituelles formules, vraies mais un peu usées, mécaniques, emphatiques. Parfois, au contraire, pas assez dramatiques : parler de la « fin de l’aventure » ne dit pas suffisamment qu’il s’agira de la fin de la France et très probablement d’un chaos comme la chute de l’Empire romain, l’ du Moyen Âge, la Bosnie du XXe : la France devenue un simple territoire, champ clos d’affrontements.

    Zemmour propose, lui, une médication plus prudente. Il sait que les Français – à tort ou à raison – ont très d’un Frexit ou d’une sortie de l’euro, ce qui serait pour eux la chute dans le vide, l’inconnu. Or, il est un point sur lequel ils sont d’accord à 78 % (sondage IFOP, novembre 2020) : l’arrêt ou la maîtrise de l’immigration. Or, encore, ils ont bien compris qu’ils n’ont aucune prise sur cette immigration qui leur est imposée par les mécanismes européens (règles de Schengen et de Dublin, et jurisprudences des CEDH, CJUE, Conseil constitutionnel, Conseil d’État, Cour de cassation). Cette fatalité ne peut être brisée que si les Français retrouvent leur liberté, et cela ne pourra se faire que par référendum.

    Rendre sa liberté à la France en matière migratoire supposera de retoucher la Constitution pour replacer ses règles au sommet de la pyramide des lois, au-dessus des règles européennes. Il sera alors très facile de faire bénéficier de cette juridique et institutionnelle d’autres sujets souverains et régaliens : formellement, la France ne sortira pas de la construction européenne, mais sur les sujets vitaux (circulation des personnes, industrie, sécurité, défense, mondialisation, politique étrangère), sa Constitution lui redonnera le dernier mot. Et toute nouvelle modification de la Constitution ne pourra se faire que par un nouveau référendum afin d’éviter la haute trahison que furent le traité de Lisbonne et la modification de la Constitution par le Congrès.

     

    Henri Temple

    Universitaire, juri-économiste, expert international, dialecticien
  • Tous les Français ne sont pas militaires, mais…, par Jean-Pierre Pélaez.

    Tous les Français voient bien le délitement de leur pays. Sauf le gouvernement !

    Faillite économique, surendettement abyssal, immigration incontrôlée, envahissante, qui atteint des proportions ahurissantes, attentats islamistes qui n’en finissent pas, perte de notre et de tous nos repères de civilisation, éducation nationale en ruine conduisant à un bac pochette surprise donné à 95% des élèves, , pauvreté, système de santé en perdition, “cancel culture” made in , écriture inclusive, qui ne voit pas aujourd’hui, à part les aveugles du gouvernement et de sa petite caste, la déliquescence de notre pays ?

    12.jpegÀ tel point que même la grande muette se met à parler et à mettre en garde contre une guerre civile qui se fait chaque jour plus probable.

    Mais, sourd à tous les avertissements, en plus d’être aveugle, le gouvernement En marche refuse de voir l’évidence, son seul argument, sa seule réponse, accuser l’extrême droite. Je l’écrivais récemment ici même : si elle n’existait pas, il l’inventerait. Enfermé dans un déni de réalité où la mauvaise foi le dispute à l’arrogance, il ne veut voir qu’une tentative de l’extrême droite pour s’emparer du pouvoir. L’extrême droite invente ce qui crève les yeux à tout le monde, mais que le gouvernement ne voit pas, comme il n’a pas encore vu que Marine n’est pas d’extrême droite ! Peut-être la marine, qui sait ?

    Et l’on voit Jean Castex, au milieu de la débâcle, s’agiter dans tous les sens derrière ses grosses lunettes de myope, et crier au loup RN comme un faux berger des Pyrénées qui a cru voir un ours derrière un tronc d’arbre, et Florence Parly la menace qui annonce des sanctions, et ,  comme Tartarin le lion, parti dans les Hauts de France chasser l’extrême droite. Et sans doute reviendra-t-il avec la peau d’un vieux costume de collabo oublié dans un grenier. Un jour, on va les voir tous organiser un carnaval de Nice où des figurants habillés de noir et le visage recouvert d’une cagoule vont marcher sur l’Assemblée Nationale…

    Et pendant ce temps, la pauvre France continue sa dégringolade, les policiers se font tirer dessus,  les commissariats reçoivent des tirs de mortier, les font de grand feux d’artifice, et l’on cherche en vain quelque chose qui marche, on ne peut plus dire que les usines ferment puisqu’elles sont déjà toutes fermées, on ne peut plus dire qu’on a arrêté de produire quoi que ce soit puisque tout se fait en Chine, on ne peut plus dire qu’on décide quelque chose, puisque tout se décide à Bruxelles et que la France est un petit pion dans une Europe allemande, et de toute façon, on ne peut plus rien dire qui soit la vérité et ce gouvernement ressemble à une sorte de théâtre guignol où jean Castex gesticule, dressant le menton, son bâton à la main, proclamant son inébranlable fermeté. Emmanuel Macron reconstruit l’Histoire et les nous rebattent les oreilles avec l’ sous Napoléon, le , et la colonisation. En voilà un programme !

    Le disque rayé de l’extrême droite tourne sur l’antique phonographe des années 30, le feuilleton des LR est en vente dans tous les kiosques, avec sa question shakespearienne  : être ou ne pas être allié avec la REM pour les régionales ?  Heureusement qu’il y a Xavier Bertrand, lui aussi parti chasser l’extrême droite, et qui attend son tour pour reprendre le théâtre guignol en faillite et en refaire un autre, avec de nouvelles marionnettes, le temps de faire trois petits tours et puis s’en vont…

     

    Jean-Pierre Pélaez

    Auteur dramatique
  • Immigration : l’échec et les mensonges de la politique d’Emmanuel Macron révélés, par Frédéric Sirgant.

    Youssoupha commence à vous faire tousser ? Pas de souci, s’occupe de vous. Dès vendredi, en sortant d’une rencontre avec des rappeurs, il avait lâché cette phrase sur les droits et les devoirs des migrants qu’on aime bien entendre et plagié Michel Rocard : « Nous sommes un pays généreux, mais on doit respecter les règles, on ne peut pas donner des papiers à tout . On prend notre part, mais on ne peut pas accueillir tout le monde. »

    5.jpegCe dimanche, il a chargé le député LREM de la 8e circonscription d’Ille-et-Villaine, Florian Bachelier de détailler, dans le JDD, un plan en neuf points pour « réduire l’immigration ».

    1 « Aligner sur les standards européens les avantages du système d’aides sociales accordées aux , en particulier dans le domaine de la santé. » C’est reconnaître que nous sommes bien trop généreux et valider la thèse de la pompe aspirante.

    2 « N’accueillir au titre de l’asile que les personnes en danger vital. » On nous a donc raconté des histoires durant des années.

    3 « Mieux vérifier, par les tests osseux, l’âge des migrants se déclarant mineurs. » Là aussi, aveu de mensonge et d’escroquerie.

    4 « Lutter contre la “guérilla juridique” entourant la demande d’asile. » Ah tiens, là encore, la Justice serait un problème ?

    5 « Amplifier les reconduites à la frontière par la mise en place d’une flotte aérienne dédiée et par une politique de visas et d’aide au développement qui ne soit plus à sens unique mais fondée sur la réciprocité. »

    6 « Permettre à ceux qui ont vocation à rester en France d’y construire leur vie en proposant au réfugié un contrat fondé sur des devoirs. »

    7 « Faire de la langue et de la culture les piliers de l’intégration pour tous, en augmentant le niveau nécessaire de maîtrise de la langue française pour la pérennisation des titres de séjour. »

    8 « Encourager l’intégration par le travail des réfugiés. »

    9 « Mettre en place dans chaque région un préfet dédié à l’immigration et à l’intégration » Les stratèges LREM n’ont pas osé sortir la question du droit du sol, du Code de la nationalité, des déchéances de nationalité, donc les préfets, pour le point 9, c’est pas mal, ça fait lot de consolation après l’annonce de leur suppression, la semaine dernière.

    Tout ça sent quand même pas mal l’improvisation et la panique…

    Plan d’action ? Ou plan de ? Avec un à la clef, pour couper l’herbe sous le pied d’un Zemmour ou d’une Marine le Pen ? Difficile de l’envisager à un an de la présidentielle. Non, ce catalogue de mesures sympathiques est, en creux, un réquisitoire implacable contre l’absence de politique migratoire d’Emmanuel Macron. On est dans la série Darmanin manifeste contre la politique de Darmanin.

    Ce plan est dévoilé dans une tribune que n’aurait pas reniée l’ de 1986, quand il rédigeait un programme vraiment droitier sur l’immigration. Quant à Florian Bachelier, il est issu du PS.

    Jeudi, dans le Gard, Marine Le Pen s’est ainsi exprimée au sujet de ces yeux socialistes, centristes, marcheurs et autres qui s’ouvrent subitement sur la question de l’immigration : « Chaque jour ,nous arrivons à convaincre, puisque même nos adversaires politiques finissent par dire la même chose que nous. J’entends nombre de responsables dire qu’il y a évidemment un lien entre l’immigration et l’insécurité, j’entends Michel Barnier, dont on ne peut pas dire qu’il soit un radical, venir dire qu’il faut un moratoire sur l’immigration. Ça tombe bien, c’est ce que nous réclamons depuis des années. »/em>

    Il fut un temps où les adversaires les plus têtus du RN mettaient en garde contre la tentation, en leurs rangs, de « copier » ses propositions avec l’argument souvent entendu : « Les électeurs préféreront l’original à la copie. »

    Leur prophétie est en passe de se réaliser.

     

    Frédéric Sirgant

    Professeur d'Histoire

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • La Démocratie directe comme dernier recours de la démocratie française. (II), par Christian Vanneste.

    La descente aux enfers de la France, son recul dans la plupart des domaines est une réalité qui s’impose chaque jour avec plus de force aux esprits les plus lucides. Il n’est guère de question qui ne fasse apparaître les fautes commises par les dirigeants de notre pays depuis plus ou moins longtemps. Ces errements coupables se rejoignent presque tous dans la fracture entre la perception rationnelle de la réalité, celle que suggère le bons sens, et les illusions passagères de l’idéologie. 

    christian vanneste.jpgLa France est un pays hypercentralisé où tout se décide à Paris. C’est aussi un système très hiérarchisé où une caste issue des “grandes” écoles constitue un microcosme fondé avant tout sur des diplômes et des concours qui propulsent sur la scène du pouvoir, et pour commencer dans ses coulisses, des acteurs dénués d’expérience, mais imbus d’un savoir récent et superficiel. Formés sur le même modèle, récitant les mêmes fiches, soudés par les mêmes copinages malgré les rivalités de l’arrivisme, ces oligarques sont incapables d’innover et de briser les tabous et les stéréotypes qui règnent sur leur manière de penser. Grenouilles de cabinets, hauts-fonctionnaires en début de carrière, chaussant très tôt les charentaises de grandes entreprises, liées à l’Etat pour la plupart, puis hommes ou femmes politiques, ils vivent dans la même bulle idéologique que les patrons et les opérateurs de la sphère médiatique. Soucieux de leur carrière, les magistrats les y rejoignent pour beaucoup.

    On s’épuiserait à dresser la liste des échecs dans lesquels la France s’enlise parce que la caste qui la dirige a fait les mauvais choix au mauvais moment. Aujourd’hui, surgit le débat sur les conséquences de la “mode” des éoliennes. La France avait, l’un de ses derniers bons jours, et c’était sous Pompidou, choisi le nucléaire et appuyé son industrie sur une énergie concurrentielle et sans gaz à effet de serre. L’idéologie a diabolisé celle-ci et imposé les éoliennes qui produisent une énergie intermittente, chère, qui défigure les paysages et le patrimoine, et en fait fort peu respectueuse de l’environnement par les matériaux qu’elle emploie. Mais sur un tout autre plan, le personnage théâtral qui joue le rôle de Garde des sceaux annonce péremptoirement un nombre vertigineux de peines d’emprisonnement pour se plaindre amèrement, cette fois, de la surpopulation carcérale. La mode idéologique veut dans ce domaine que la prison soit l’école du crime, qu’elle est donc inutile et même nocive, et qu’il faut lui substituer d’autres solutions. Moyennant quoi, on ne construit pas de cellules, on dépense un “fric de dingue” pour traiter le problème à sa racine sociale, et comme cela n’empêche pas plus les délits et leurs récidives que les peines alternatives et autres bracelets électroniques, on condamne donc à l’incarcération qui n’est pas exécutée en raison de la “gestion hôtelière” du parc carcéral. L’idéologie dit : la prison n’est pas une solution. Le bon sens répond : si, à condition que les peines soient rapidement décidées et exécutées, avec fermeté, et dans des lieux de détention suffisamment nombreux qu’il faut donc construire et munir du personnel et de l’équipement nécessaires.

    Voilà deux questions très différentes dans lesquelles les “sachants” se sont enferrés. Ce sont deux problèmes que les Français auraient pu résoudre par le biais d’un référendum qu’ils auraient demandé dans le cadre du référendum d’initiative populaire, de ce que les Suisses appellent la votation : soit après le vote d’une loi consacrée à la justice, ils auraient pu réunir suffisamment de signatures pour suspendre l’application de la loi et modifier celle-ci ou la remplacer par une autre que le peuple appelé aux urnes aurait approuvée, soit une initiative populaire réunissant un certain nombre de signataires aurait pu proposer une nouvelle loi sur la politique énergétique redonnant la priorité au nucléaire. Il est préférable de prendre son temps pour effectuer les bons choix guidés par le bon sens et légitimés par le vrai souverain, le Peuple, après un débat dépassionné et équilibré, plutôt que d’agir dans la précipitation sous la pression des médias et des lobbies, avant la prochaine échéance électorale. La démocratie doit être soumise au bon vouloir du Peuple non aux désirs, aux angoisses, au confort d’une poignée de professionnels du pouvoir.

    L’instauration de la démocratie directe en France sera le seul moyen de briser les noeuds gordiens qui dans de nombreux domaines ont enfermé notre pays dans le déclin et la décadence. La population en a conscience. Les dirigeants, coincés entre idéologie et intérêts personnels à court terme, ne peut, ni ne veut les trancher. Ce n’est pas le glaive d’Alexandre qui y parviendra, quel que soit le goût historique des Français pour l’homme providentiel, car le moule qui les fabriquait a disparu faute de guerre. Il faut donc faire appel au couteau suisse, et espérer que celui qui prendra le destin de la France en mains, s’en saisira aussitôt !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : la Monarchie française, pour les libertés et contre la dictature !

    Voici un argument que certains opposent régulièrement aux royalistes et auquel il nous semble utile de répondre : « La Monarchie, c’est la dictature, tout le contraire de la République… » Eh bien, non, la Monarchie, ce n’est pas la dictature tout comme la République, ce n’est pas la liberté, et nous le prouvons !

    jean philippe chauvin.jpgDans l’histoire comme dans le projet contemporain, et c’est de la France dont il s’agit ici, la Monarchie n’est pas une dictature et n’a pas vocation à le devenir, même si la tentation d’un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d’une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique et, bientôt, à l’occupation de notre pays.

    Sous l’Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l’historien Funck-Brentano a pu parler d’une « France hérissée de libertés ». Cela n’empêchait pas la construction d’un État central qui s’imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l’équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l’exercice et de l’essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d’un état d’urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n’est pas « parfaite », en particulier parce qu’elle reconnaît, justement, l’imperfection des hommes, et qu’elle s’en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d’instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle…

    La Monarchie, aujourd’hui, ne serait pas plus une dictature qu’elle ne l’a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l’installation définitive d’un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu’en 1958 et l’instauration d’une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu’à son terme institutionnel logique…

    S’il y a l’exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l’envi que l’idéal monarchique n’a rien de dictatorial, et, dans le cas de l’Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens… Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.

    La Monarchie « à la française », par son essence même, est la meilleure antidote à la dictature, y compris à celle de l’Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d’un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d’un trait d’union entre les diversités françaises, d’un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif… En somme, tout l’inverse d’une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste dont l’état d’urgence désormais presque permanent depuis 2015 apparaît comme la défense maladroite d’un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre…

    Jean-Philippe Chauvin

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • La nation française, tentative d'une définition. Partie 1 : Une nation plurielle contre la Nation jacobine, par Jean- Ph

    La prochaine élection présidentielle va-t-elle relancer l’éternel débat sur la nation et sa définition, certains souhaitant substituer au drapeau tricolore l’étendard étoilé de l’Union européenne, tandis que d’autres voient dans ce dernier un véritable blasphème à la République, y compris un Jean-Luc Mélenchon qui y reconnaît une opposition de principe entre nation laïque et Europe chrétienne ?

    jean philippe chauvin.jpgEn fait, ce débat mérite d’être abordé et toujours renouvelé car, par nature, si la nation est un « être », elle est donc également vivante et mortelle à la fois. La nation, dans son acception française « historique » (ce dernier qualificatif devant être bien distingué de celui d’hystérique), celle qui précède l’idéologique chère aux jacobins des années révolutionnaires, n’est pas un absolu « fini » et indépassable, mais, bien au contraire, une médiation au monde et au temps pour ceux qui y appartiennent et en sont le corps démographique et civique. Et elle n’est pas non plus un « bloc » mais un ensemble pluriel, une marqueterie de communautés et de personnes, dont les identités se superposent et se croisent, voire se mêlent et s’emmêlent, dans la maison commune de la nation française.

     

    Fruit d’une histoire politique fort mouvementée, la nation française apparaît comme une unité politique et géopolitique organisée par (et autour de) l’État central qui, au fil des siècles, se transformera en État centraliste après avoir été centralisateur quand il n’était, à l’origine, que le centre dominant et ordonnateur, plus ou moins efficace au Moyen âge, et s’incarnant dans un roi, d’abord suzerain féodal avant que de devenir souverain national. Quand la Monarchie s’est voulue fédératrice et fédérative, la République se pensera immédiatement comme centraliste, et les Girondins, qu’une lecture un peu rapide de la Révolution française oppose aux Jacobins, ne seront pas moins centralisateurs que les autres futurs bonapartistes, même si leurs racines provinciales pouvaient les amener à critiquer certains excès de la centralisation en cours. Mais tous les partisans de la Révolution transformée en République considèrent la nation comme un bloc « Un et indivisible » et renient les provinces, découpées en départements (en décembre 1789) dont l’artificialité correspond à une volonté de simplification administrative, cette dernière devant faciliter l’exercice de la souveraineté d’une « volonté générale » concentrée dans les assemblées parisiennes.

    Ainsi, il faut bien distinguer la Nation avec majuscule de la nation au sens ancien (et nôtre…) ou, plutôt, au sens historique du terme, une nation qui n’a pas besoin de majuscule pour être et durer… La « Nation » est plus une idéologie qu’une réalité historique et politique : les Jacobins en feront même un mythe et un système tout à la fois, au risque de la couper des racines fondatrices de la France, et la négation chez les plus républicains des fondations capétiennes, négation traduite par la formule anhistorique « la France est née en 1789 », se marquera par l’adoption (temporaire) d’un calendrier commençant à la chute de la Monarchie en 1792 ! Or, remarqueront les historiens, l’on ne peut parler de Révolution française que parce que, justement, il y a une France préexistante à cet événement révolutionnaire. C’est la Troisième République qui, plus intelligemment que les partisans de la Première, réintégrera (récupérera ?) l’histoire ancienne de la France, en effaçant dans le même temps les histoires particulières des provinces de France, comme si elles n’avaient jamais existé indépendamment de la France. Ainsi, depuis Jules Ferry, les écoliers bretons n’apprennent rien du passé de leur propre terre avant la duchesse Anne de Bretagne et le rattachement du duché au royaume de France, à la fin du XVe siècle. Au nom de cette même conception de la « Nation majusculaire », les langues de France non-francophones furent implacablement chassées des lieux d’enseignement et de l’histoire même de la France, jusqu’à disparaître (ou presque) des paysages sonores de nos villes et campagnes. Cette épuration linguistique et historique se fit au nom d’une conception uniformisatrice et égalitariste, loin de la souplesse monarchique et de sa prise en compte, parfois complexe et controversée, des identités et des traditions locales.

     

    (à suivre)

    Source : https://jpchauvin.typepad.fr/

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : non, la Monarchie, ce n'est pas la dictature !!

    Voici encore un argument que certains opposent régulièrement aux royalistes et auquel il nous semble utile de répondre : « La Monarchie, c'est la dictature, tout le contraire de la République... » Eh bien, non, la Monarchie, ce n'est pas la dictature tout comme la République, ce n'est pas la liberté, et nous le prouvons !

    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique et, bientôt, à l'occupation de notre pays.
    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...
    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...
    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.
    La Monarchie « à la française », par son essence même, est la meilleure antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste dont l'état d'urgence désormais presque permanent depuis 2015 apparaît comme la défense maladroite d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...
     
  • Vers la stagflation et un krach, par Marc Rousset.

    La Bourse de Paris a terminé, ce vendredi, tout comme Wall Street, dans le rouge à 6.460, plombée par des inquiétudes sur une américaine non temporaire, sur les variants du Covid et l’inégalité vaccinale dans le monde, sur la vigueur de la reprise et un ralentissement en Chine au deuxième trimestre. 

    marc rousset.jpgL’indice des consommateurs américains de l’université du Michigan est ressorti à seulement 80,8, contre 87, de consensus de marché, suite à la hausse des prix de 5,4 % sur un an aux États-Unis (7,3 % pour les prix de gros, au plus haut depuis onze ans). La Fed pourrait resserrer sa politique monétaire avant même, comme elle le prétend, que « la reprise soit complète ». En Europe, l’inflation a atteint 2,5 % en juin, en Espagne et au .

    Le prix des logements aux États-Unis augmente plus rapidement qu’au sommet de la bulle des subprimes, il y a quinze ans. L’indice immobilier américain (FHFA) progresse à un rythme record de 15,7 % par an. Sur la base des 4.500 milliards de dollars créés depuis le début de la pandémie, l’inflation américaine pourrait osciller entre 5 et 10 % jusqu’à fin 2022. Les taux d’intérêt sont toujours nuls et la Fed achète toujours 120 milliards de dollars d’obligations chaque mois, alors que les programmes de relance de Biden vont conduire à un budgétaire de 3.000 milliards de dollars, soit 15,5 % du PIB, ce qui équivaut à des chiffres d’une période de guerre, contre une moyenne de 8 % environ dans la zone euro.

    De plus, les ménages américains ont amassé 2.400 milliards de dollars d’épargne excédentaire qui est gelée depuis quinze mois, ce qui est très supérieur aux ménages français (180 milliards d’euros). Dès que les reprendront, la vélocité de la monnaie, source d’inflation, reprendra son cours normal. La Fed, prise au piège de la dette, fait face au dilemme du resserrement monétaire immédiat qui conduira à un krach sur les marchés ou à ne rien faire, ce qui laissera le génie de l’inflation sortir de sa bouteille. La BRI (Banque des règlements internationaux) craint que les marchés ne réagissent avant la Fed, ce qui conduirait aussi à un krach.

    Il semble également que l’effet déflationniste des 800 millions de travailleurs faiblement rémunérés de la Chine et de l’Europe de l’Est soit épuisé car les salaires ont augmenté d’une façon substantielle, même s’il y a encore de la réserve trop nombreuse en Inde et dans les pays émergents. La réalité, c’est qu’il y a trop d’argent pour trop peu d’offre. La Fed risque d’être forcée de réajuster le calendrier de sa réduction d’achats d’actifs et, comme l’écrit la BRI : « Plus les banques centrales tarderont, pire ce sera. »

    De nombreuse pénuries hors normes perturbent l’industrie mondiale. 47 % des industriels français ont des difficultés d’approvisionnement. La politique des flux tendus sans stock de est remise en question et il peut être intéressant de produire local. Les coûts du transport maritime atteignent des records, à 8.800 dollars le conteneur de 40 pieds, et les fabricants chinois de conteneurs n’arrivent pas à produire suffisamment. En un an, les cours du cuivre et de l’aluminium ont progressé de 50 %.

    Le professeur américain Nouriel Roubini est encore plus soucieux que la BRI : il estime que nous nous dirigeons, en fait, vers la stagflation car « la stagflation des années 1970 va bientôt se télescoper avec les crises de la dette de la période post-2008 ». Il écrit, dans le Guardian, que « la question n’est pas de savoir si cela aura lieu mais quand, car les ratios d’endettement sont beaucoup plus élevés que dans les années 1970 ». Il énumère les causes de stagflation : « retour du protectionnisme, vieillissement démographique dans les économies avancées et émergentes, restrictions d’immigration dans les économies avancées, relocalisation de la fabrication dans des régions à coût élevé, balkanisation des chaînes d’approvisionnement mondiales ».

    Les marchés risquent de bientôt connaître le « moment Minsky » (autre célèbre professeur américain), suite au changement de politique des liquidités ou par peur du changement de politique à venir des banques centrales, c’est-à-dire le moment où les investisseurs surendettés, après avoir pris des risques élevés mettant en péril la stabilité du système, décident de vendre en masse, déclenchant une spirale de baisse -entretenue – ce que l’on appelle un krach.

     

    Marc Rousset

     
    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Covid : des espoirs thérapeutiques, par Dr. Jacques Michel Lacroix.

    Le 18 août, sous la plume de Katia Julienne et de Jérôme Salomon, la Direction générale de la a fait parvenir à tous les médecins une note pour les informer de la mise à disposition du corps médical d’une bithérapie d’anticorps monoclonaux, le ronapreve, des laboratoires Roche, destinée aux adultes et enfants de plus de 12 ans non répondeurs à la vaccination et/ou appartenant à un des groupes pouvant développer des formes sévères de Covid, comme les receveurs de greffe ou les porteurs d’hémopathie lymphoïde, par exemple, afin de les protéger des formes sévères de Covid. 

    1.jpgCes traitements peuvent entraîner des réactions de type allergique lors de leur administration en perfusion et doivent donc être administrés en milieu hospitalier.

    Les anticorps monoclonaux sont des anticorps qui sont produits par des cellules en culture pour traiter des maladies spécifiques ; ce sont des protéines de que notre système immunitaire produit normalement lorsqu’il est exposé à des cellules étrangères, à des virus ou à des bactéries.

    Ces anticorps de synthèse intéressent beaucoup les laboratoires pharmaceutiques (et pas uniquement le laboratoire Roche), qui y voient des possibilités de traitement pour le Covid. Le laboratoire AstraZeneca, pour sa part, utilise deux de ces anticorps dans un produit appelé AZD7442, qui n’avait pas montré d’efficacité probante à titre curatif sur des personnes récemment infectées par le virus lors d’un précédente étude, mais qui, d’après le laboratoire, présente des résultats encourageants en prophylaxie pour les personnes n’ayant pas été exposées au virus. Dans le dernier essai randomisé, en double aveugle, portant sur plus de 5.000 participants, dont 75 % présentant des comorbidités, ce produit aurait permis de réduire le risque de développer un Covid symptomatique dans 77 % des cas, par comparaison avec le placebo.

    L’AZD7442 permettrait, d’après le laboratoire Astra, d’offrir une protection de 12 mois contre le Covid-19 après une seule administration. Ce traitement serait donc complémentaire du auquel il ne se substitue pas, mais il pourrait être une alternative pour les personnes chez qui le vaccin n’est pas indiqué ou chez qui il ne provoque pas de réaction immunitaire suffisante. Espérons que ces deux médicaments à base d’anticorps monoclonaux ne subiront pas le même sort que le remdesivir, médicament hors de prix que nous avons acheté en grande quantité, qui n’est plus utilisé en raison de ses effets secondaires graves et de sa faible activité thérapeutique.

    Par ailleurs, les études se multiplient pour essayer de connaître les facteurs de gravité intervenant chez les patients qui développent une forme grave de Covid-19. Le journal Les Échos rapporte les conclusions tirées d’un article paru dans Science Immunology qui tendraient à prouver que les patients qui présentent des formes graves ont un déficit de production d’une protéine appartenant au groupe des interférons, qui intervient dans la lutte contre le coronavirus. Ce déficit serait lié à la production d’auto-anticorps qui empêchent ces interférons d’agir correctement dans la lutte contre le virus. La production de ces auto-anticorps, qui perturbent les processus de défense, est 10 à 15 fois plus importante chez les sujets âgés que chez les moins de 65 ans, sans que l’on sache pourquoi, mais cela  pourrait expliquer que les personnes âgées sont plus à risque que les jeunes.

    En attendant la généralisation de ces traitements ou d’autres à venir comme le « molnupiravir », qui peut s’administrer par voie orale mais qui ne semble pas dépourvu d’effets secondaires néfastes, le « XAV-19 », qui semble  plus prometteur, ou le « tocilizumab », qui pourrait être intéressant dans les formes graves, nous devrons continuer à utiliser des traitements, certes moins spécifiques, mais qui, s’ils sont prescrits en tout début de maladie, permettent souvent d’éviter une aggravation parfois fatale.

     

    Dr. Jacques Michel Lacroix

    Médecin urgentiste et généraliste
  • Après le passe sanitaire et l’obligation vaccinale, l’interdiction de l’instruction en famille : merci la Chine !, par S

    C’est un nouvel arrêt de d’une de nos libertés fondamentales, certes un peu plus discret que les autres, qui vient d’être signé, vendredi 13 août, par le Conseil constitutionnel.

    3.jpgEn validant la majeure partie des dispositions de la loi dite « confortant le respect des principes de la République », il n’y aura désormais plus de libre choix des parents d’instruire leurs enfants en famille, à de rares exceptions près :

    « 1er L’état de santé de l’enfant ou son  » ;

    « 2e La pratique d’activités sportives ou artistiques intensives » ;

    « 3e L’itinérance de la famille en ou l’éloignement géographique de tout établissement scolaire public » ;

    « 4e L’existence d’une situation propre à l’enfant motivant le projet éducatif, sous réserve que les personnes qui en sont responsables justifient de la capacité de la ou des personnes chargées d’instruire l’enfant à assurer l’instruction en famille dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant. Dans ce cas, la demande d’autorisation comporte une présentation écrite du projet éducatif, l’engagement d’assurer cette instruction majoritairement en langue française ainsi que les pièces justifiant de la capacité à assurer l’instruction en famille »

    À compter de la rentrée de septembre 2022, la liberté d’enseignement n’est donc plus de mise. Seuls les quelque 62.000 enfants comptabilisés déjà scolarisés à la maison bénéficient d’un sursis de deux ans à l’issue duquel ils devront satisfaire aux nouvelles exigences ou se soumettre en revenant sur les bancs de l’école.

    Le système de l’école à la maison est en pleine expansion, passé de 18.000 à 62.000 élèves en seulement dix ans. Une valeur refuge pour les parents : baisse générale du niveau, formatage idéologique de l’Éducation nationale, envie de donner une seconde chance à un enfant en difficulté, les motivations sont nombreuses et infinies. Il aurait pu servir de nouvel asile pour les parents réfractaires aux mesures sanitaires ou simplement désireux d’exercer leur libre choix : le refus d’un pour leurs collégiens et lycéens s’il devait être mis en place, quitter une école qui menace d’exclusion les non-vaccinés en cas de découverte d’un cas Covid dans une classe ou simplement échapper à une future obligation vaccinale étendue aux plus jeunes.

    Une menace à prendre au sérieux puisque « la vaccination pourrait, dans les mois qui viennent, être proposée aux enfants de 5 à 11 ans. Si les laboratoires s’y préparent, les autorités sanitaires attendent avant de se prononcer », selon LCI. La Chine, notre nouveau modèle, vaccine depuis juin dès l’âge de 3 ans et certains Français n’ont pas attendu les experts puisque déjà près de 7.000 enfants de moins de 12 ans ont reçu une dose de vaccin. Le directeur général français de Moderna souhaite, pour sa part « descendre en âge très lentement mais prudemment » et projette, comme le laboratoire , de déposer une demande d’autorisation européenne dans le courant de l’automne.

    De quoi accroître les inquiétudes des parents qui verront leurs espoirs douchés par cette décision du Conseil constitutionnel. Au nom d’une lutte ratée contre l’islamisme, puisqu’on cherche encore la preuve du lien entre foyers et instruction à la maison. Il fallait une victime pour expier les incapacités du pouvoir dans sa lutte contre le . Ce sera donc la famille. Dont l’État a bien usé et abusé à une époque ou le confinement fermait les écoles. Mais qui n’est plus d’aucune utilité depuis qu’on a  trouvé mieux : un régime de liberté sous surveillance. Merci Teng Hsiao-ping, tu nous a ouvert la voie !

     

    Sabine de Villeroché

    Juriste

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Cette guerre civile qui vient, par Charles Rojzman.

    Emeutes à Villiers-le-Bel en 2007 (Photo : SIPA.00552640_000018)

    Une guerre “émotionnelle” de tous contre tous qui est déjà “dans les têtes”. Un éclaircissement par la thérapie familiale

    1.jpgLes violences collectives se préparent pendant des décennies. Les haines montent et sont visibles seulement dans des petits incidents réguliers auxquels on ne prête pas toujours attention. Ces haines et ces préjugés, ces méfiances séparent les groupes, les communautés, en fonction d’une appartenance ethnique, religieuse, mais aussi en fonction des identités collectives ou des idéologies.

    La guerre civile qui vient ne se situe pas nécessairement là où certains le croient, entre musulmans et non musulmans, entre les banlieues et le reste de la société. La guerre civile occidentale est à l’intérieur des nations, des peuples, des sociétés. Elle n’est pas seulement ethnique, elle est idéologique ou plutôt émotionnelle. Elle rassemble des personnes qui ont des visions du monde opposées, antagonistes et manichéennes, qui diabolisent l’autre camp et idéalisent le leur, seul censé représenter la vérité.

    Cette guerre civile qui selon moi est déjà « dans les têtes » met en confrontation parfois violente des parties de l’opinion publique qui s’opposent effectivement sur la question de l’identité nationale, de l’immigration, de la place de l’islam en Occident mais aussi, surtout depuis la crise sanitaire, sur le rôle que doivent jouer les institutions et la puissance publique.

    Nous avons d’un côté des milieux protégés des conséquences fâcheuses de la globalisation du monde, séduits par l’exotisme du multiculturalisme et demeurant dans des centre villes, bientôt végétalisés et piétonnisés par la grâce de la nouvelle écologie urbaine. Ils envoient leurs enfants dans de bonnes écoles et pensent que le monde qui vient est un monde d’opportunité et de réussite.

    Et loin d’eux, dans cette fameuse France périphérique des masses de travailleurs en chute sociale, inquiets d’un avenir qui leur échappe, sans perspective d’amélioration de leur sort, ayant, eux, tout à perdre dans cette globalisation qui leur arrache leur travail et aussi l’identité collective qui faisait, peu ou prou, leur fierté.

    La guerre civile est là : entre, d’un côté, ceux qui ont peur qu’on leur arrache ce qui donne du sens à leur vie désormais – leur identité, leur travail, leur tradition, leurs habitudes et leurs civilités – et qui demandent la protection d’une autorité qui les sécurise, les rassure, les reconnaît dans leur identité et, de l’autre, le monde des nouveaux bourgeois.

    Mais ce monde des nouveaux bourgeois a aussi ses fractions. Une partie d’entre eux sont des bohèmes relativement pauvres qui n’ont pas peur de perdre quoi que ce soit, parce qu’ils ne possèdent pas grand-chose en dehors de leur capital culturel. Ils attachent plus d’importance à toute autre chose, à leur relation à l’autorité, faite de méfiance et de haine, leur ressentiment à l’égard de tout ce qui représente l’autorité et la puissance, les riches, les capitalistes, la finance, les banques, l’armée, la police. Ce ne sont pas toujours les mêmes groupes qui s’opposent. La haine prend des formes différentes selon les individus et les milieux mais ce qui domine c’est le combat de tous contre tous, sous une autorité qui elle-même est partie prenante de la guerre en cours.

    Oui, les banlieues sont malades de la criminalité et de l’islamisme qui détruisent le sentiment d’appartenance à la nation mais elles sont aussi le « malade désigné de notre société ». Au sens où l’entend la thérapie familiale, le malade désigné est le porteur du symptôme, celui qui manifeste le plus crûment la maladie du système familial. La famille ne veut pas savoir qu’elle est malade et se contente de voir qu’un de ses membres manifeste les symptômes les plus visibles de la maladie. Il en est de même pour le corps social : il ne veut pas reconnaître son état et pense que seules les banlieues sont malades de violence et de pauvreté matérielle ou morale. Mais il n’y a pas que dans les banlieues qu’on montre son désintérêt pour la politique, son scepticisme, qu’on se replie sur sa vie privée, qu’on a le sentiment d’être la victime, souvent avec raison, d’évolutions semblant inéluctables et prises ailleurs. Il n’y a pas que dans les banlieues qu’on se suicide, se drogue, déprime, se réfugie aussi dans des groupes sectaires ou sous l’aile de religions tribales.

    Le sentiment d’impuissance existe partout. Dans des milieux plus privilégiés, il porte le nom de cynisme. Ce sentiment d’impuissance, prolongé souvent par une forme ou l’autre de dépression, s’est soigné longtemps par le divertissement ou la consommation mais la crise sanitaire a rendu difficile cet exutoire. Certains tenteront désormais de le soigner par la violence, une violence qui risque aujourd’hui de prendre des formes nouvelles, provenant du bas comme du haut de la société.

     

    Charles Rojzman

    Essayiste et fondateur d'une approche et d'une école de psychologie politique clinique, " la Thérapie sociale", exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.
     
  • Racisme anti-Blanc : on en parle ?, par Verlaine Djeni.

    Dans une vidéo circulant depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, on peut apercevoir un homme dans les en commun s’en prenant de façon intolérable à d’autres par des propos haineux, racistes et homophobes.

    L’auteur des faits, dont l’on ne peut bien évidemment pas subodorer qu’il est d’une origine ou d’une appartenance ethnique particulière, ne semble absolument pas vouloir se cacher et regretter ses propos. Dévisageant les autres passagers du transport en commun, il ose même en haranguer, voire en menacer.

    Au regard des attaques portées et de leur contenu, on devine justement que la personne victime des propos racistes est de type européen, un Blanc.

    Inutile de reprendre, ici, les paroles de l’agresseur, mais force est de constater qu’a minima, l’ouverture d’une action judiciaire relèverait du respect de la loi et surtout de l’égalité face à la loi.

    Pourquoi égalité face à la loi ?

    Parce que le 30 mai, les ont permis de découvrir, à Cergy, une agression raciste qui avait ému la France entière. Cet acte, œuvre d’une personne d’origine maghrébine contre des victimes d’origine afro-antillaise, s’était soldé par une condamnation judiciaire de l’auteur.

    Dans le même contexte de vidéo faisant le buzz sur les réseaux sociaux, on est forcément stupéfait que cette nouvelle affaire de soit si peu reprise par le système médiatico-politique.

    À moins que cette aphonie subite ne soit liée au fait que la victime est un Blanc ?

    Je refuse de croire qu’une agression raciste contre un Blanc ne mérite pas d’indignation.

    Or, donc, les Blancs seraient moins victimes de racisme ? Mais c’est normal, si les actes qu’ils subissent tous les jours sont minimisés par tout le monde. Et après ça, certains argueront le privilège blanc !