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  • 11 Octobre 1914 ... Après la prise d'Anvers

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    La prise d 'Anvers produit l'effet que les Allemands ont vraisemblablement cherché, du moins quant à la France. Leur ténacité, leur acharnement éclatent. On les sent toujours capables de fournir un énorme effort sur un point donné. Toutefois leur offensive, en France, paraît brisée définitivement.

    Plus tard, nous saurons jusqu'à quel point la défense d'Anvers a été paralysée ou affaiblie par les innombrables Allemands qui infestaient la ville. Pour Reims, par exemple, cela n'a pas été douteux. Que se serait-il produit à Paris ?

    Je revois encore la salle du célèbre restaurant Colomb, à Anvers. J'y déjeunais voilà deux ans et la salle était pleine de boursiers dont plus de la moitié parlait allemand. Un navire de guerre français était venu peu de jours auparavant, et au départ une scène pénible avait eu lieu, en raison de la désertion de vingt-trois de nos marins. J'entends encore un Allemand racontant la chose avec complaisance, donnant des détails, répétant le chiffre vingt-trois en insistant : "Drei und zwanzig." Il pensait évidemment : "La France n'existe plus. Nous en ferons ce que nous en voudrons et elle ne sera pas capable de nous empêcher de prendre Anvers et le reste..." Aujourd'hui cet Allemand-là doit être content.

    La prise d'Anvers est surtout un affront pour les Anglais, sinon un danger pour eux : on parle d'une promenade prochaine des Zeppelins au-dessus de Londres.   

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  • 7 septembre 1914 ... Bordeaux transformée en capitale

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    Arrivé à Bordeaux après un voyage de quarante-huit heures, je suis venu, partie en automobile, partie en chemin de fer, par Rennes, Redon, Nantes et Saintes. L'Ouest de la France témoigne à lui seul de l'invasion. Partout des familles d'émigrants fuient nos provinces dévastées. Silencieux, un immense étonnement peint sur leur visage, tous ces habitants du Nord, de l'Aisne, de la Meuse, de la Somme, de l'Oise, pensent à leur maison brûlée ou dévastée, à leurs industries ruinées. Une âpre colère, qu'ils n'expriment pas, brûle dans leur poitrine. "Je suis de Sedan, mon usine n'est plus qu'un monceau de cendres", me dit un homme dont les traits longs, calmes et austères, font penser à ces figures de jansénistes ou de religionnaires que Philippe de Champaigne peignait. "Je suis de Fourmies, la ville n'existe plus", dit un autre. Un troisième, farouche, qui est de Soissons, écarte de la parole et du geste le souvenir de ce qu'il a vu. Des femmes, des Parisiennes de moyenne bourgeoisie, fuient Le Tréport, où elles prenaient les bains de mer. Elles y soignaient les blessés de la Croix-Rouge. Un matin, elles trouvent l'ambulance vide... Elles comprennent que le danger est prochain et préparent leurs valises en hâte : le maire les a devancées dans la fuite. A Rouen, elles ont lu une proclamation de la municipalité invitant les habitants au calme, et avertissant que quiconque tirerait sur l'ennemi, lorsque l'ennemi entrerait dans la ville, exposerait ses concitoyens à de terribles représailles...   

    Est-il vrai que Soissons et Fourmies soient en cendres, qu'à Sedan notre artillerie ait surpris et cerné l'ennemi, que sept cents de nos bouches à feu braquées sur la ville aient fait un massacre d'Allemands, exterminé 35.000 d'entre eux, mais, en même temps, détruit la ville ? Est-il vrai que l'ennemi est à Rouen, dans vingt autres cités ?...  Tout cela est pour le moment incontrôlable. Ce qui est sur, c'est que les populations du Nord de la France refluent vers l'Ouest et que, jusqu'en Bretagne, les trains et les gares sont remplies de réfugiés.

    Il y a aussi des blessés en grand nombre, et dont le moral est admirable. Un jeune lieutenant d'artillerie, blessé à la hanche, se soulevait encore de la banquette du wagon par un mouvement d'enthousiasme, pour rendre l'effet prodigieux de notre canon de 75. "Naguère, disait-il, les Allemands s'en moquaient, l'appelaient la petite seringue. Ils trouvent aujourd'hui que la petite seringue ne plaisante pas."

    Dois-je croire le récit de ce jeune fantassin, sous-officier de réserve, également rencontré dans un train ? Le voici, tel qu'il me l'a fait :

    - Notre régiment campait depuis quelques jours à Aulnay, près de Paris, et nous pensions qu'on nous emploierait à la défense de la capitale. Soudain l'ordre nous vient de partir. Quelques heures plus tard le chemin de fer nous dépose dans le Pas-de-Calais, près d'Arras. Nous nous mettons en marche pour rejoindre la division que nous étions destinés à renforcer. Impossible de la trouver... Nous étions vraiment égarés... Un beau matin, nous défilons paisiblement, par rang de quatre, tant nos chefs se croyaient en pays sûr. Tout à coup une fusillade éclate. Nous étions tombés sur des cantonnements de l'ennemi, entourés de tranchées. Notre avant-garde avait été cueillie sans bruit, en douceur... Voilà la quart de notre effectif par terre, nos convois confisqués en l'espace de quelques minutes, et les débris de notre brigade battent en retraite... Nous avons marché neuf jours, sans arrêt, harcelés par les uhlans, arrivant à peine à manger une fois toutes les quarante huit heures, dormant debout, dévorant des mûres, des pommes de terre crues, des racines... Nous avons rejoint, au-dessous de la Somme, des Anglais qui avaient terriblement souffert... On eût dit que les Allemands s'étaient acharnés sur eux... Ils n'étaient guère plus brillants que nous, et pourtant il y avait parmi les nôtres des hommes qui succombaient à la fatigue au point qu'ils tombaient à terre, que l'approche même de l'ennemi ne les tirait pas de leur sommeil et qu'ils dormaient sous la fusillade..."

    - Comment appelez-vous les opérations auxquelles vous avez pris part ?

    Je pose la question sans malice à l'adjudant qui, recru de fatigue, a droit à un congé de convalescence.  

    - C'est la pile, impossible de le dissimuler, me répond ce jeune homme. Pourtant nous étions joliment bien partis, et avec de l'entrain, je vous le promets. Mais la faute de tout cela est aux généraux politiques...

    Les généraux politiques : j'ai retenu l'expression. Partout, sous des formes diverses, la même accusation s'élève. Percin, d'Amade, Godart, Valbrègue, Michel, Sauret sont déclarés responsables de nos revers...

    Je retrouve toutes ces rumeurs à Bordeaux, mais amplifiées, aggravées, et à quel point ! Bordeaux est l'image réduite de Paris et, le soir, au restaurant, au café, les Parisiens sont comme chez eux. Il n'y a pas seulement ici le président de la République, les ministres et les fonctionnaires. Il y a les journalistes, il y a le boulevard, il y a des comédiennes. Paris qui ne peut pas être "assiégé", qui ne peut même pas être investi (du moins on l'assure), Paris s'est transporté à Bordeaux. Pourquoi ?... Et, si les Allemands sont rejetés loin de Paris, ou bien s'il n'est pas dans leur plan d'y entrer, cet exode, déjà si mal jugé par la population pour ce qu'il a eu de hâtif, ne sera-t-il pas un incident ridicule ?...    

    Les Bordelais sont irrités du sans-gêne avec lequel les ministres et les fonctionnaires ont exercé le droit de réquisition. Les meilleurs hôtels, les plus belles maisons particulières ont été pour les "officiels" qui, avec cela, même sur les bords de la Gironde, ne sont pas très rassurés, le laissent voir : deux mitrailleuses ont été placées dans les tours de la cathédrale pour protéger le gouvernement  contre une agression des "Taubes" (1) ! Cependant la Chambre est à l'Apollo et le Sénat à l'Alhambra : la municipalité a trouvé que des cirques convenaient fort bien à l'une et l'autre de ces assemblées. Avec les brillants dîners du Chapon fin et la foule qui se voit aux cafés de la place du Théâtre, on a l'image de la vie à Bordeaux transformée en capitale et servant de retraite au gouvernement et à tout ce que ce gouvernement traîne derrière lui d'aventuriers, d'histrions et de filles...

    Les promeneurs d'ici auraient besoin d'entendre ce qui se dit ailleurs et de connaître les sentiments des Français qui ont quitté leurs toits pour des raisons beaucoup plus pressantes que celles qui ont déterminé le ministère et les Chambres à abandonner les palais officiels de Paris.  

    (1) : Pigeon, en allemand; nom donné aux avions allemands.   

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  • Famillle de France • Le duc de Vendôme a reçu des lecteurs de « L’écho républicain » à Dreux

    La chapelle du Domaine Royal de Dreux 

     

    Le 2 juin dernier, le Prince Jean de France, Duc de Vendôme, a reçu au domaine Royal de Dreux six lecteurs du journal l’Echo Républicain pour une visite privée de la chapelle Royale Saint-Louis. Le Prince Jean a honoré ce rendez-vous prévu de longue date malgré la naissance de son 4ème enfant le Prince Joseph intervenue le matin même de la visite. 

    Après l’accueil de ses invités, le Prince Jean a souhaité guider lui-même les lecteurs de l’Echo Républicain dans la chapelle, et dans les cryptes où reposent tous les Princes d’Orléans depuis la mère du Roi Louis-Philippe. Le Prince a  ajouté de nombreuses  anecdotes familiales afin de rendre la visite plus vivante pour le plus grand plaisir des lecteurs sélectionnés par le journal. 

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    A l’issue de la visite, le Duc de Vendôme, a reçu les lecteurs à son domicile pour une conversation à bâtons rompus. Une collation préparée par un traiteur marocain local fut servi aux hôtes du Prince. Le Duc de Vendôme a fait un tour d’horizon de la situation politique en France, il a abordé d’autres sujets comme la foi, l’éducation ou l’écologie.

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    Le Prince a fait part également de son profond attachement pour la chapelle Royale et pour la ville de Dreux.

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    A la fin de l’entrevue, les lecteurs de l’Echo Républicain ont eu la surprise de rencontrer le Prince Gaston et ses sœurs, les Princesses Antoinette et Louise-Marguerite qui venaient de faire connaissance de leur petit frère à l’hôpital de Dreux en compagnie de leur tante Maria-Magdalena de Tornos y Steinhart, soeur de la Duchesse de Vendôme. Le malicieux et gourmand Prince Gaston a très vite succombé au charme des pâtisseries orientales du buffet. 

    Sources

    www.lechorepublicain.fr

    Noblesse et royautés

  • LITTERATURE & SOCIETE • Paris intra-muros

     

    Les maraudes de Sophie Pujas, vues par François-Xavier Ajavon*

    A vrai dire, nous avons aimé cette chronique, faite, dirait-on, tout exprès pour le temps du weekend, fort bien écrite, pleine d'humour, de références littéraires et historiques, d'évocations de lieux de Paris où l'on a déjà flâné et qui parlent à notre mémoire ... Nous en conseillons la lecture aux visiteurs de Lafautearousseau. LFAR

     

    Paris a une forme de côte de veau. Cela n’a jamais échappé à personne. C’est même pour cette raison que les plus grands poètes, à travers l’Histoire, ont chanté la beauté, les mystères, les envoûtements et le charme irrésistible de la ville-lumière – qui attire des humains du monde entier, et même des Belges. Villon a dit la vie de ses étudiants au Moyen-Âge. Baudelaire a chanté son spleen et ses nuits interlopes. Jacques Dutronc ses petits matins nimbés de grâce. Et Apollinaire, Céline, Hemingway ? La capitale, ses rues, Sa Majesté la Seine, ses monuments, le soleil qui se lève sur le Sacré-Cœur, ou qui se couche sur le Génie de la Bastille,  tout est fait pour inspirer le poète. Paris – à l’instar de New-York, Chandernagor et Couilly-Pont-aux-Dames – sera toujours au cœur de la littérature mondiale. Le nouveau livre de Sophie Pujas, Maraudes (Gallimard) en est une brillante démonstration.

    Après un premier opus remarqué consacré au peintre Zoran Mušič (ZM, Gallimard, 2013), qui tenait à la fois de l’essai et du poème en prose, l’auteur revient avec un livre délicat sur Paris, composé d’une multitude de chapitres très courts (de une à trois pages), chacun introduit par le nom d’une rue. Les yeux grand ouverts sur la ville, mais surtout sur les humains qui la traversent, et parfois se hasardent à l’habiter, l’auteur distille des micro-récits qui finissent par composer une mosaïque saisissante de ce majestueux navire battu par les flots, mais qui ne sombre pas.

    Rue Oberkampf, un contrôleur de la RATP appréhende pour la millième fois le contact des voyageurs aux visages méprisants du bus 96. Dans les jardins du Luxembourg, un adolescent tente de dominer sa timidité pour séduire sa première jupe plissée lycéenne. Place de Clichy, une femme recherche le fantôme d’un être aimé. Rue Buffon, une fillette dialogue avec un dinosaure : « Elle a beau être légère, plume, papillon, quand elle lui fait signe, elle se sent encore plus minuscule. Une virgule dans la rue, une esquisse de petite fille. Il est immense, il la regarde depuis la grande fenêtre boisée du Muséum d’histoire naturelle. Le diplodocus, son squelette géant qui surveille la rue ». Rue de l’équerre un street-artiste rhabille les murs d’une peau nouvelle de papier : « Il trace des portraits sans visages. Tous sont un peu de lui et aucun ne lui ressemble tout à fait ». Montmartre est un décor, une installation, « une vue de l’esprit ». À l’Orangerie, dans le Jardin des Tuileries, on revient encore et toujours se saouler à la splendeur des Nymphéas.

    Mais plus que des lieux, Maraudes nous entraîne dans une déambulation bohème, une forme d’errance, d’équipée sur des chemins de hasard ; attitude que l’auteur revendique dès les premières pages de son livre : « Je prends des bus qui ne vont nulle part, et en reviennent, je colle mon front à leurs vitres comme une enfant aux bizarres caprices, sans jamais élucider le pouvoir de cette ville sur moi ». L’idée est de laisser monter la cité en nous, de régler notre pouls sur son rythme. Ailleurs l’auteur confesse : « S’égarer est un art de vivre, une question de principe. Il faut laisser défiler les rues comme on devrait accueillir les êtres, sans rien attendre d’eux, je veux dire rien que l’on ait espéré à l’avance ». On nous avait dit que Paris était une fête, mais Paris est surtout une aventure.

    Mais si l’on devait trouver un fil rouge, dans l’écheveau complexe de ces récits, ce serait certainement celui des laissés pour compte, des enracinés au pavé, des réguliers du macadam, ces fantômes, clochards, marginaux qui habitent les rues, et s’effacent progressivement, à force d’indifférence générale, d’hiver rigoureux, et d’absence de main tendue. Rue de l’Odéon un sans-abri ne se distingue plus de la rue, et s’efface… « Les passants vieillissent et meurent. Il est éternel, pris dans une trappe du temps ». Pont Alexandre III un autre malheureux est emporté par le froid hivernal : « Un froid à pierre fendre, et il n’était qu’un homme. Un froid de canard, de loup, et il n’était qu’un homme. Un froid de gueux ». On comprend que la maraude se fait à hauteur d’homme, avec tout l’humanisme qui manque à l’époque… Les fantômes passent. On salue la mémoire d’un aviateur qui, pendant la libération de Paris, a jeté son appareil dans la Seine, au niveau du pont de Tolbiac, pour épargner la population. Et la lune veille : « Rue de la lune. Un jour, elle avait disparu, simplement pour voir si quelqu’un partirait à sa recherche. Personne. »

    Sophie Pujas dit beaucoup de Paris – et on lira peut-être demain Maraudes avant de visiter la capitale, comme on lit depuis toujours les Promenades dans Rome de Stendhal avant de se rendre dans la ville éternelle. Enfin, soyons honnête, Sophie Pujas ne dit pas vraiment tout ; elle omet notamment d’expliquer pour quelle raison Paris a la forme d’une côte de veau. Ce qui, avouons-le, épaissit encore le mystère. Espérons qu’elle consacrera à cette question cruciale un nouveau livre avec la même sensibilité. 

    Sophie Pujas, Maraudes, Gallimard, collection L’Arpenteur, 2015. 16,00 €

    François-Xavier Ajavon  - Causeur

     

  • Famille de France • Aujourd'hui, assemblée générale de « Gens de France » à Dreux, autour des Princes

     Photo B. Rindoff Petroff/Getty images

     

    DERNIERE MINUTE : CHANGEMENT DE LIEU

    POUR DES RAISONS DE SECURITE L'ASSEMBLEE GENERALE PUIS LA CONFERENCE SE TIENDRONT AU MARKET PUB, 19 RUE MERIGOT, DREUX

     

    Aujourd'hui, le Duc de Vendôme et la Duchesse de Vendôme, Présidente de l’Association Gens de France, recevront leurs amis et adhérents de l’Association au Domaine Royal de Dreux. 

    Après l’intervention de la Duchesse de Vendôme, l’assemblée de l’association, l’allocution du Duc de Vendôme, Président d’Honneur de Gens de France et une conférence de Pierre de Meuse, un goûter convivial sera servi aux invités des Princes.

    Les participants pourront alors converser avec les Princes, les membres du bureau de l’association Gens de France et avec les autres membres de l'Association dans une atmosphère amicale.

    A 19 heures, un magnifique feu d’artifice sera tiré depuis le Domaine Royal, en l’honneur des 500 ans du beffroi, et illuminera la ville de Dreux. Ainsi sera clôturé cet après-midi autour des Princes, à Dreux. 
  • Histoire & Patrimoine • Louis-Philippe et le château d’Eu

    Le roi Louis-Philippe, la reine Victoria et le prince Albert

     

    Voici un plaisant et intéressant webdocumentaire intitulé « Un temps d’avance », réalisé par Maxime Patte et son équipe.

    Maxime Patte est professeur d’histoire-géographie à Chantilly. Sa série de documentaires est diffusée sur internet, à destination du grand public et de ses élèves.

    Le dernier numéro, que voici, disponible depuis quelques jours, est consacré à Louis-Philippe et au château d’Eu.  

     

     

    Signalons que le théâtre de la ville d’Eu présentera prochainement un autre aspect de la Monarchie de Juillet. Le Mardi 17 octobre à 20h, sera joué « Lacenaire et le Journal d’un condamné », spectacle de La Clique des Lunaisiens. Cette compagnie était déjà à l’origine de « Votez pour moi », un très bel événement, fondé sur le répertoire de chansons politiques du XIXe siècle, joué à Eu la saison dernière.

    « Lacenaire et le Journal d’un condamné » fait revivre les textes de ce singulier personnage, guillotiné en 1836. Particulièrement actif durant le règne de Louis-Philippe, Pierre-François Lacenaire fut à la fois criminel sans pitié et poète, auteur de mémoires, poésies, tragédies et chansons.

    Les réservations et renseignements sont à prendre auprès du Théâtre du Château : sur place, les mercredi et jeudi de 14 h 30 à 17 h 30 et le vendredi de 10 h à 13 h et de 14 h 30 à 17 h 30 ; par téléphone au 02 35 50 20 97 ; ou par courrier adressé au Théâtre du Château, place Isabelle d’Orléans et Bragance, 76260 EU.

    (Remerciements à Antoine Lazinier)

  • Kurdes et Syriens bientôt face à face à Deir ez-Zor ?

     

    Par Antoine de Lacoste

     

    1456949215.pngDepuis maintenant une semaine, l'armée syrienne a rompu le siège de Deir ez-Zor. L'Etat islamique avait conquis les deux tiers de la ville il y a trois ans et n'a jamais pu prendre le dernier tiers comme nous l'avons expliqué la semaine dernière.

    Aujourd'hui, c'est l'inverse qui se produit et ce sont les hommes de Daesh (dont de nombreux étrangers) qui sont encerclés dans les poches qu'ils détiennent encore, à l'est de la ville.

    La reprise complète de Deir ez-Zor est inéluctable dans un délai finalement plus court que prévu. Cela en dit long sur l'effondrement de l'Etat islamique dont les jours sont maintenant comptés. D'ailleurs de nombreux combattants disparaissent dans la nature, parfois pour rentrer chez eux discrètement mais le plus souvent pour se fondre dans la population des régions sunnites afin de préparer de futurs attentats.

    Dans le même temps, les dirigeants survivants de Daesh se préoccupent des finances du mouvement et organisent le rapatriement, notamment en Europe, de fonds qui serviront à financer des actions terroristes. Les Syriens en auront probablement  fini plus tôt que nous avec l'Etat islamique...

    Ce qui est certain, c'est que l'armée syrienne a repris plusieurs puits de pétrole dans la région de Deir ez-Zor, et que bientôt plus aucun ne sera aux mains de Daesh. Ce sont ainsi 800 millions de dollars annuels qui ne rentreront plus dans les caisses des islamistes.

    Plus au nord-ouest, à 120 km de Deir ez-Zor, le siège de Raqqa, l'ex-capitale de l'EI, se poursuit laborieusement. Les FDS  (coalition de kurdes et de rebelles prétendument modérés), avancent lentement sous la houlette des conseillers américains qui arment et financent tout ce petit monde.

    Le plan américain était ensuite de descendre le long de l'Euphrate pour se rapprocher de Deir ez-Zor et tenir ainsi toute la rive gauche du fleuve. Pris de court par la rapidité de l'entrée de l'armée syrienne dans la ville, les Américains ont changé de tactique et fait progresser des troupes FDS qui ne participaient pas au siège de Raqqa et se tenaient plus à l'est. Elles n'ont eu qu'à descendre plein sud, et sans opposition, pour se retrouver, dans les faubourgs Est de Deir ez-Zor.

    Personne n'a besoin d'elles pour reprendre la ville mais, on l'a compris, ce n'est pas le sujet.

    Les Kurdes rêvent toujours d'obtenir une autonomie dans les zones qu'ils peuplent, c'est à dire le nord de la Syrie. Le régime syrien n'a évidemment aucun intérêt à accéder à cette demande mais les Américains ne comptent pas leur demander leur avis. Ils se sont bien sûr ouverts de leurs intentions aux Russes (ils ne peuvent vraiment pas faire autrement) qui ne voient pas cela d'un très bon oeil. Se donner autant de mal pour sauver la Syrie et ensuite accepter sa partition au profit de Kurdes avec qui ils n'ont rien en commun ne peut entrer dans leur stratégie.

    Le temps joue plutôt en faveur des Russes, surtout depuis qu'ils se sont, fort habilement, rapprochés des Turcs, au grand dam des Etats-Unis qui espéraient rester en bon terme avec Erdogan par le biais de l'OTAN.

    C'est mal connaître la Turquie pour qui la haine des Kurdes dépasse toute autre considération stratégique. Elle occupe d'ailleurs une partie du nord de la Syrie uniquement pour empêcher les Kurdes de tenir l'ensemble de la frontière turco-syrienne. De plus elle vient d'acheter des missiles anti-aériens aux Russes, afin de bien montrer où vont ses préférences du moment.

    Jamais les Turcs n'accepteront un Etat kurde à leurs portes. Il sera intéressant de voir comment les Américains résoudront cette équation insoluble. Leurs promesses faites aux Kurdes resteront-elles lettre morte ? Ce ne serait pas la première fois qu'ils auraient cyniquement utilisé un peuple pour ensuite l'abandonner...

    On ne peut toutefois écarter l'hypothèse d'une incompréhension totale de la situation et de ses rapports de forces dans la région.

    Si les Etats-Unis avaient compris les complexes rapports de force au Proche-Orient, on l'aurait remarqué depuis longtemps...

    En attendant, chacun avance ses pions et veut prendre part à la chute de Daesh. Après, Russes et Américains discuteront mais il est certain que Poutine a plusieurs coups d'avance. C'est avec les Iraniens qu'il aurait pu avoir davantage de soucis tant les chiites sont peu enclins aux concessions après avoir tant investi en Syrie. Si les Américains avaient fait preuve d'un peu de subtilité, ils se seraient rapprochés de l'Iran, afin de compenser leur brouille avec la Turquie et de perturber le jeu diplomatique russe. Mais cela aurait déplu à Riyad et Tel-Aviv. Alors ils ont choisi le rapport de force avec la grande puissance perse laissant ainsi un boulevard à Poutine.

    On ne s'en plaindra pas et les chrétiens de Syrie non plus.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans Actualité Monde

  • Traditions ... • Carnavals de France

     

    6 mai,reims,henri iii,paix de beaulieu,louis xiv,versailles,le vau,le notre,louis xiii,tunnel sous la manche,eurostar,eurotunnel,francois grignardVoici bientôt le temps des carnavals, tradition diverse, sans cesse maintenue et renouvelée, mais venue du fond des âges ...

    En 1294, Charles d’Anjou, Comte de Provence, signale avoir passé à Nice "les jours joyeux de Carnaval".

    Pour être tout à fait juste, il faut bien admettre que fort peu de gens se souviendraient aujourd'hui de ce Prince, s'il n'avait, par cette brève mention, été le premier à attester de l'existence - en l'occurrence, à Nice - de ces intenses manifestations d'allégresse populaire.

    Michel Mourre lui-même reste assez discret sur le personnage, et note surtout qu'il fit "de fréquents séjours en Provence où il se montra un sage administrateur". Ce qui explique sa présence, en 1294, aux réjouissances du Carnaval de Nice, qui est donc le plus ancien connu, et reconnu, en France, même s'il n'est, bien sûr, pas le seul : le Carnaval de Dunkerque, par exemple, se signale par son exceptionnelle animation et - en plus de son "jeter de harengs" - par la très belle et très émouvante Cantate à Jean Bart, l'illustre enfant de la cité :

     

     

    Mais plusieurs autres villes en France organisent de très beaux et très joyeux Carnavals.

    Carnavals de France  -  Carnaval de Nice - Carnaval de Dunkerque

  • Famille de France • Le Duc et la Duchesse de Vendôme, invités d’honneur des 900 ans de l’Abbaye de Josaphat

     

    Le vendredi 15 septembre, Leurs Altesses Royales, le duc et la duchesse de Vendôme, étaient à Lèves pour assister à l’inauguration officielle d’une plaque célébrant les 900 ans de l’abbaye de Josaphat.

    L’héritier de la Maison royale de France est venu à cette inauguration accompagné de Stéphane Bern et de Victor Provôt, le Maire de Thiron-Gardais. 

    À l’occasion de cette cérémonie, le prince a pu s’entretenir avec Monseigneur Pansard évêque de Chartres, les sénateurs Albéric de Montgolfier et Chantal Deseyne.

    Située en Eure-et-Loir, l’Abbaye de Josaphat est l’ancienne nécropole des évêques de Chartres, malheureusement détruite en partie lors de la Révolution Française.

    À l’occasion des 900 ans de l’abbaye Notre-Dame de Josaphat, la ville de Lèves, l’association des Amis de l’abbaye de Josaphat et la Fondation d’Aligre, mettent à l’honneur ce site patrimonial fondé en 1117 par l’évêque de Chartres, Geoffroy de Lèves, afin soutenir la préservation de ce patrimoine aujourd’hui en danger et afin de financer la restauration des vestiges de l’Abbaye de Josaphat et des éléments patrimoniaux de la Fondation d’Aligre.  

     

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    La Couronne

  • Le «Système» algérien fait du neuf avec du vieux !, par Bernard Lugan.

    Pour se survivre à lui-même, le «Système» algérien fait du neuf avec du vieux. Propulsé au premier rang par feu le général Gaïd Salah, le président Abdelmadjid Tebboune fut en effet plus de dix fois ministre d’Abdelaziz Bouteflika dont il ne cesse désormais de dénoncer le bilan...

    Bernard Lugan.jpgRevenons sur la carrière de ce cacique : de 1991 à 1992, il fut ministre délégué chargé des Collectivité locales ; en 1999 il fut nommé ministre de la Communication et de la Culture et, ensuite, toujours en 1999, il fut de nouveau ministre délégué chargé des Collectivités locales. En 2001-2002 il fut ministre de l’habitat et de l’Urbanisme et en 2012 il fut une nouvelle fois en charge de ce ministère. De 2013 à 2016, par trois fois, il fut ministre de l’habitat, de l’Urbanisme et de la Ville dans les gouvernements Sellal II, III et IV. En 2017 le voilà ministre du Commerce et le 24 mai 2017 il fut nommé Premier ministre, charge qu’il occupa jusqu’au 15 août 2017.

    La mission qui lui a été confiée par les vrais maîtres de l’Algérie est de sauver le cœur nucléaire du «Système».

    Il le fait en sacrifiant des lampistes, des individus et des clans jugés trop compromettants. Pendant ce temps, l’opacité demeure sur les colossaux détournements financiers de ces dernières décennies. Notamment sur l’ « évaporation » de 600 milliards de dollars rapportés par la vente des hydrocarbures entre 2000 et 2015… à l’époque où il était ministre d’Abdelaziz Bouteflika… et l’un de ses plus empressés courtisans.

  • Aux municipales, avant tout démasquer et battre le macronisme !, par Christian Vanneste.

    Les élections municipales ont deux faces inégales selon la taille de la commune. Ce sont des scrutins locaux destinés à pourvoir villages et villes des élus qui vont les gérer, les administrer, les diriger pendant les six ans à venir, mais ce sont aussi des élections qui ont une portée nationale, de trois manières : concrètement les conseillers municipaux et les grands électeurs désignés par ceux-ci éliront à leur tour les sénateurs, plus subtilement un certain nombre de candidats vont acquérir un poids différent après leur élection à l’échelon local ou au niveau national, enfin, un nouveau rapport de forces entre les grandes formations politiques sera établi. Dans les petites communes, c’est la dimension personnelle et la responsabilité locale qui l’emportent sur le clivage politique. Plus la taille augmente, plus le choix politique, partisan, accroît son importance.

    christian vanneste.jpgC’est pourquoi le pouvoir actuel avait tenté de faire glisser le curseur afin de limiter la prise en compte des étiquettes partisanes aux communes de plus de 9000 habitants. La censure du Conseil d’Etat a obligé le ministre de l’Intérieur à revenir non pas aux chiffres précédents de 1000, mais à ceux, plus anciens de 3500. La ficelle était grosse. Le parti présidentiel, LaREM, fait de bric et de broc, n’est pas implanté partout. Sa sociologie le situe plutôt dans les grandes villes. Il s’agissait donc de minimiser une défaite annoncée, voire de transformer celle-ci en victoire, si Paris était gagnée, par exemple. Cette tentative de manipulation avortée est un signal qui ne doit pas être négligé. C’est la signature de ceux qui se sont emparés du pouvoir en 2017, grâce à une opération associant la justice et la presse, dont, comme hasard, les conséquences judiciaires ont lieu, en ce moment même, à quelques jours des municipales. Il faut être bien naïf pour ne pas voir dans ceux qui nous gouvernent actuellement des spécialistes de la manipulation cynique fondée sur un mépris profond des électeurs et des Français en général. Il est fort probable que dans la tête de certains d’entre eux, le coronavirus soit une divine surprise : le président et le gouvernement rentrent dans une phase compassionnelle en général propice à une remontée dans les sondages, les retraites sont provisoirement oubliées, les élections municipales passent au second plan, la campagne, faute de réunions, s’essouffle. Il est probable que la situation insolite que connaît le pays profitera aux sortants. Le parti au pouvoir n’a guère les moyens de la conquête pas plus qu’il ne court le risque de la perte de villes qu’il ne détient pas. Les partis d’opposition bien implantés localement, LR et PS, résisteront sans doute mais n’ont pas dans l’opinion le crédit soulevant « la » vague. Le conglomérat LaREM comprenant des socialistes rescapés, des élus de « droite » et du centre ralliés, et des membres de la société civile aurait du miser sur ces derniers pour se donner une image plus claire. Le choix initial de Griveaux contre Villani, du PS strauss-kahnien, contre le « sans-carte » révélait la supercherie.

    L’objectif de la macronie est donc d’obtenir 10 000 élus, ce qui est peu par rapport aux 536 000 conseillers municipaux élus dimanche prochain. Mais ce qui domine le scrutin, c’est le brouillard qui va planer sur les véritables orientations nationales de nombreuses communes. Le macronisme, qui devait faire régner la transparence, s’avance masqué. LaREM espère ainsi remporter des villes grâce à des alliances faites avec des candidats déjà en place. Car malgré sa promesse de renouvellement, une tête de liste sur cinq soutenue ou investie par LaREM est en réalité le maire sortant, élu sous une autre étiquette qu’il a éventuellement trahie. Il sera le plus souvent situé à droite ou au centre. 67% des maires sortants qui ont obtenu le label sont issus des rangs de la droite (LR, UDI, Modem, Agir…) contre 29% de la gauche (principalement PS). Un certain nombre de candidats macronistes se sont glissés sur des listes de centre-droit ou de centre-gauche. Que des candidats, des élus, des Maires puissent se livrer à de telles contorsions pour assurer leur carrière plutôt que d’affirmer des convictions claires en dit long sur la décadence de notre démocratie. M. Macron est un haut fonctionnaire,venu du PS, tendance gauche-caviar. Sa politique est « progressiste » sur les questions sociétales et doit révulser tous les conservateurs. Sa politique économique est social-démocrate avec un niveau de dépense publique, d’endettement, et de prélèvements obligatoires qui ne peut séduire les libéraux. Sa manie furieuse de la repentance et l’abandon de nos fleurons industriels doivent révolter les patriotes. Il est complètement absurde pour un électeur de droite de donner sa voix à quiconque le soutient. Les Maires qui ont été élus en 2014 avec l’étiquette républicaine et qui ont rejoint Macron ont fait preuve d’une malhonnêteté intellectuelle qui doit être sanctionnée. Quelle confiance peut-on accorder à un candidat qui dit le contraire de ce qu’il disait sous le mandat présidentiel précédent ou durant la campagne ? Le 49/3 était la pire des choses sous Hollande et la meilleure aujourd’hui, Macron un imposteur sans expérience en 2017, et un génie aujourd’hui ? Quant à la plupart des Français, leur bon sens leur a fait prendre conscience de la fragilité psychologique de celui qui les dirige, et du recul des libertés réelles dans notre pays.

    C’est la raison pour laquelle, il est nécessaire de mettre le plus rapidement possible un terme à la supercherie politique dont les Français sont victimes en sanctionnant partout les listes macroniennes ou crypto-macroniennes. Les élections municipales doivent non seulement permettre d’élire de bons gestionnaires pour nos communes, elles doivent contribuer à rétablir la clarté politique dans le pays. Celle-ci passe par la victoire d’élus qui soient vraiment de droite et résolument opposés au pouvoir actuel.

  • Communiqué : l’hydroxychloroquine autorisée pour traiter le Covid-19.

    (information relayée par le site Made in Marseille)

    https://madeinmarseille.net/

    Le traitement à l’hydroxychloroquine prôné par le professeur Didier Raoult pour soigner les malades du Covid-19, est désormais autorisé par le gouvernement.

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    Dans le cadre de l’urgence sanitaire, le décret (n° 2020-314 du 25 mars 2020 complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire) publié ce jour par le gouvernement, et modifiant le précédent, indique que « l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile ».

    Ce traitement, prôné depuis plusieurs semaines par le directeur de l’IHU Méditerranée Infection, Didier Raoult, était sujet à controverse, et jusqu’alors autorisé seulement pour les cas les plus graves.

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    La délivrance réservée aux pharmacies intérieures

    Les pharmacies de ville ne pourront pas délivrer ce traitement, même sous prescription d’un médecin généraliste. Il sera prescrit et délivré dans les établissements de santé par leurs pharmacies intérieures.

    Les patients déjà sous traitement pour d’autres maladies (polyarthrite rhumatoïde et lupus) pourront continuer de se fournir chez les pharmaciens d’officine.

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  • Dans Politique Magazine, le prince Jean, comte de Paris, s'exprime sur les déserts médicaux

    Le comte de Paris, le prince Jean d'Orléans prend position dans Politique magazine et publie une tribune sur les "déserts médicaux" tout en proposant des solutions à ce problème. Une intervention inattendue dans ce débat de société qui touche tout un chacun.

     

    En permettant aux médecins d’aller vers leurs patients et en transférant aux infirmières une partie du pouvoir prescriptif, la situation quotidienne de millions de Français pourrait aller en s'améliorant.

    Stetho-700x360.jpgÀ Dreux où j’habite, un “bus santé” sillonne les marchés depuis le début de l’année, se limitant à des services de prévention (dépistage, vaccination). L’offre de médecins généralistes s’est en effet considérablement réduite ces dernières années : c’est dire l’urgence de la situation dans cette ville de 30 000 habitants, mais aussi dans les 11 329 communes de France classées comme déserts médicaux.

    Une pénurie liée à une simple cause administrative : le numerus clausus qui, ces dernières années, en bloquant le nombre de médecins formés annuellement à 8 000 contre 13 000 dans les années 70, a provoqué une hausse remarquable de l’âge moyen des médecins, qui sont désormais un sur deux à avoir plus de 60 ans.

    Cette erreur de prévision a aujourd’hui des répercussions concrètes sur la vie de huit millions de Français qui pâtissent de délais extrêmement longs pour obtenir un rendez-vous, de distances parfois trop grandes à parcourir pour consulter un spécialiste, ou vivent même parfois des situations d’urgence impossibles à traiter ; des situations quotidiennes dramatiques, loin de l’agitation des grandes villes et des lieux de pouvoir.

    Les maires sont en première ligne pour se battre contre cette désertification. La première solution envisagée est souvent de faire venir des médecins étrangers, en contrepartie d’avantages attractifs pour eux, mais coûteux pour les villes : revenu garanti, frais d’installation offerts, etc. La conclusion est parfois amère : une fois que le médecin est agréé et intégré au système français, il peut arriver qu’il quitte la commune pour des villes plus attirantes. La deuxième solution possible, ce sont les maisons médicales. Elles échappent en partie aux critiques qu’on peut faire à ces « primes à l’installation » ruineuses, et qui transforment peu ou prou le médecin en fonctionnaire. Les maisons médicales permettent au moins de lutter contre la solitude du praticien et aussi d’envisager plus sereinement, en les mutualisant, les investissements nécessaires à la télémédecine. Elles concentrent, surtout, tous les services – quand ils existent… – mais encore faut-il pouvoir se déplacer.

    Deux autres pistes concrètes et adaptées à notre époque pour lutter contre ce fléau.

    La France bénéficie d’un nombre important d’infirmières, bien formées, proches des préoccupations quotidiennes des populations, tenant souvent lieu d’unique interlocuteur pour des personnes isolées. Dans le contexte de crise actuelle, les autoriser à prescrire un certain nombre d’actes médicaux simples réservés aux médecins sans réelle justification me paraît être du bon sens. Surtout à une époque où le dossier médical informatisé permet à tous les acteurs de la chaîne de soins de contrôler les actions des uns et des autres.

    Revenons-en enfin au bus santé mis en place à Dreux. Il est aujourd’hui inefficace car limité à de simples informations médicales, sans possibilité de consultation ou de prescription. À l’heure où la mode est au développement du télétravail et même de la télémédecine avec consultation à distance, il paraît étrange d’exiger des médecins qu’ils aient un cabinet fixe, ce qui entraîne immédiatement des frais pour le nouveau médecin (ou pour la commune), alors que de nombreux métiers sont déjà forains, c’est-à-dire vagabonds, et que cette mobilité correspond aux nouveaux usages, sans altérer l’indispensable contact humain et le diagnostic précis qu’il permet. Une “expérience” de dentisterie mobile, allant d’Ehpad en Ehpad, est en cours en Auvergne : voilà qui est pertinent !

    Mettre en œuvre ces solutions n’a rien de compliqué. Il ne s’agirait que de volonté politique, dont on sait qu’elle s’exprime très souvent sur des sujets moins urgents. Et elle ne s’appliquerait qu’à une révision de règlements administratifs dépassés, sans plus aucun lien avec la réalité médicale du territoire, des actes, des formations, des usages… Inutile donc d’« expérimenter de nouvelles approches », comme l’évoque la loi de financement de la Sécurité sociale. Les politiques publiques devraient ici simplement se contenter de s’adapter aux réalités profondes du pays.

    par Jean, Comte de Paris

     

    Par ailleurs, nos amis du Blog La Couronne ont publié ce texte avec une belle photo que nous prenons ici comme illustration :

    https://www.la-couronne.org/actualite-royale/mgr-le-comte-de-paris-deserts-medicaux-quelles-solutions-de-proximite/?fbclid=IwAR0AUmOLX16daIHL3Y_qeeEnRx-1oFu7kw4eNVdRtReG9pngPX92RAnz_iU

  • Soutien total aux camarades de l'Action française Rennes violemment agressés par les idiots utiles du système

    Venus participer à une Assemblée Générale à Sciences Po Rennes, des étudiants de l'Action Française Rennes ont été violemment agressés par un groupe de soit-disant Antifas, en réalité terroristes révolutionnaires. Ils racontent à Valeurs actuelles les violences subies. Ils ont été ensuite agressés dans les couloirs de l'IEP.

    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/video-rennes-des-etudiants-royalistes-agresses-par-un-groupe-antifa-113805?fbclid=IwAR0o5g9jlaiio3W7PYoIMqZKeGt7zmd8CU2Zto9hBsHTncRF8teSMmd64V4

     

     

    Pour rappel, il y a de cela 2 mois (octobre 2019), nos camarades et amis de l'Action française Rennes avaient déjà été violemment agréssés :

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    https://amp.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-ils-defilent-visages-masques-dans-le-centre-ville-6570033?__twitter_impression=true&fbclid=IwAR137owieO7XKN1wKCl8pUk5UNO1iDQVdqiWWjXYWULkIlBWQYAondJ3mYE

    lafautearousseau

  • TF1/JT 13H, ce vendredi : excellent, le ”coup de gueule” de Jean-Pierre Pernaut contre les ”incohérences” des ”autorités

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    Durant le journal télévisé de TF1, ce vendredi 24 avril, Jean-Pierre Pernaut a dénoncé les règles et les annonces “incohérentes” du gouvernement.

    Pendant plus d’une minute, le célèbre journaliste s’en est pris à ce qu’il perçoit comme des règles « incohérentes » instaurées par l’exécutif depuis le début du confinement afin de ralentir l’épidémie de coronavirus.

    Ecoutez-le, en cliquant sur ce lien, qui donne accès à l'article de Valeurs actuelles, qui offerte la vidéo de sa courte mais si juste intervention :

    "On a du mal à comprendre tout ça"

    "Un événement pour moi hier, je vous raconte tout : ma première sortie sur terre depuis six semaines pour un rendez-vous important et là, surprise, dans une ville à côté de chez moi il y avait un monde fou sur les trottoirs... quel contraste avec les reportages où on nous montre des PV infligés à des gens qui se promènent tout seuls sur une plage ou en montagne ou en forêt alors qu’il n’y a aucun risque dans les régions où il n’y a pas de virus...Tout cela paraît incohérent...

    ...Incohérent comme les masques interdits dans les pharmacies, mais autorisés chez les buralistes. Comme les fleuristes fermés pour le 1er mai, mais les jardineries ouvertes. Comme les cantines bientôt ouvertes, mais les restaurants toujours fermés... On a du mal à comprendre tout ça. Et maintenant entre les infos un jour sur un déconfinement par région. Le lendemain ce n’est plus par région. Un jour l’école est obligatoire, le lendemain elle ne l’est plus. Tout cela donne le tournis...