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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Conférence : L’Histoire des Bourbons de France et des Bourbons d’Espagne [Paris, ce soir, 31 mars]

     

    3038070342.jpgVendredi 31 mars 2017, l’Institut de la Maison Royale de France et la Hermandad Nacional Monárquica de España, délégation France, ont le plaisir de vous inviter à la conférence sur l’histoire des Bourbons de France et des Bourbons d’Espagne présentée par l’historien Philippe Delorme.

    Cette conférence exceptionnelle sera donnée à 19H30 dans la grande salle paroissiale de l’église Saint Germain l’Auxerrois, paroisse des rois de France. Pour pouvoir participer à cette conférence, merci de remplir et de retourner le bulletin d’Inscription ci-dessous.  

    Bulletin d’Inscription à la conférence

  • Café Histoire de Toulon, ce mercredi 29 mars : « La catastrophe écologique vue par les alter-cathos ».

     

    Le Café Histoire de Toulon annonce la prochaine causerie du mercredi 29 mars 2017 devant les Amis du Pub Le Graal. Cette causerie, animée par Luc Richard, portera sur le thème :  La catastrophe écologique vue par les alter-catholiques. 

    Chrétiens et écologistes peuvent-ils œuvrer ensemble face à une société de consommation dévastatrice des écosystèmes et des communautés humaines ?  Pour passer du Global au Local, il leur est nécessaire de regarder en face la catastrophe écologique. Pour les y aider, Luc Richard a dirigé le livre collectif  La catastrophe écologique, fruit pourri du capitalisme,  fruit d’une journée de réflexion organisée par l’Observatoire Socio-Politique diocésain de Toulon et la revue LIMITE, en écho à l’encyclique Laudato Si. 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

    Signalons en outre le texte passionnant de la causerie du mois de janvier 2017, de Danièle Masson, agrégée de Lettres classiques sur Eric Zemmour et le fait religieux. A lire ci-après. Café Histoire de Toulon  Danielle Masson.pdf

  • Histoire & Actualité • Le 9 juin 721, Eudes d’Aquitaine sauvait l’Occident de la submersion islamique

     

    Par Gérard Couvert

    Nous avons aimé cet article qui évoque avec élégance, bien-sûr au titre de l'Histoire mais aussi à titre de métaphore, cette journée du 9 juin 721 où Eudes d'Aquitaine vainquit les Musulmans à Toulouse [Boulevard Voltaire, 8.06].   LFAR     

     

    94c997b49ad638761fa7e53fce25ad94.jpeg.jpgPeu à peu les hommes émergent du sommeil, la nuit est encore noire, quelques flambeaux dessinent des ombres inquiétantes sur le vieux rempart romain.

    Eudes n’a pas dormi de la nuit, il sait que ses hommes sont épuisés, il sait qu’ils se battront à un contre deux, il s’interroge sur la fidélité des Basques ; son plan est audacieux, s’il échoue, Toulouse tombera aux mains des musulmans, consacrant la perte de toute la vallée de la Garonne.

    Les trois éponges bénites, ayant recueilli les gouttelettes de vin laissée choir par le pape lors de sa communion, furent taillées à la vue de tous, chaque guerrier chrétien agenouillé en reçut un morceau qu’il avala religieusement, comme une hostie ; tous avaient entouré leur épée dans un pli de leur manteau et lacé solidement leur bouclier rond dans le dos. Certains portaient des armures à écailles, leur lance courte posée délicatement à côté d’eux, d’autres avaient une protection de cuir et un arc à double courbure. Les alliés neustriens sont restés groupés ; non loin, la troupe des Vascons s’agite déjà, se sachant promise à l’assaut frontal.

    Après une heure de marche silencieuse, le duc d’Aquitaine arrête son armée ; ses éclaireurs confirment que le camp arabe n’est pas alerté. La voie romaine est encore bien pavée : pour éviter le bruit, Eudes fait entourer les sabots des chevaux dans des peaux de lapin.

    Ses derniers ordres sont donnés : face à l’entrée du camp, les Basques véloces et adroits lancent l’attaque ; après un détour, la cavalerie fond sur le flanc sud ; enfin, déboulant des coteaux, le gros des forces pénètre par le nord-ouest. Pas de quartier, pas de merci ; l’effet de surprise doit permettre le massacre.

    Les guetteurs berbères ont d’abord cru à des reflets sur les eaux des nombreux ruisseaux du Lauragais, puis, enfin, la poussière et une masse sombre avançant ne leur laissent aucun doute : « ‘iindhar ! » ; en quelques minutes, incrédules puis fébriles, les chefs arabes forment les farq défensives. « Comment, alors qu’ils sont si faibles, osent-ils attaquer ? » Les premières flèches tombent. La farouche furia des Basques emporte la première ligne maure, puis la charge des cavaliers, pieux et déterminés – ceux-là mêmes qui seront les ancêtres des chevaliers croisés –, porte le fer chrétien au cœur du camp musulman ; arrive enfin, à revers, l’infanterie légère. 

    Trois heures plus tard, le fracas des armes s’atténue, les râles des agonisants se mêlent aux cris des dernières escarmouches, et aux suppliques des vaincus que l’on égorge ; l’âcre de l’odeur du fer, du cuir mouillé de sueur, s’ajoute à l’âpre du sang ; au lointain des cavalcades rattrapent des fuyards.

    À son zénith, le vif soleil salue la victoire ; les viscères chauffés gonflent, les nuées de mouches obscurcissent les corps démembrés et entremêlés, des heaumes éventrés montrent les yeux désorbités de visages déformés… Quelques chevaux arabes qui n’ont pas eu le temps d’être montés broutent paisiblement ; déjà le butin est séparé du reste, que l’on incendie.

    C’était il y a 1.296 ans, le 9 juin 721 ; Eudes d’Aquitaine vient de briser le siège de Toulouse, tuant 3.700 envahisseurs musulmans ainsi que leur chef, le wali d’Al-Andaluz. Cette déroute des hordes islamiques donnera à Charles Martel le temps d’organiser son armée pour la bataille de Poitiers, plus connue ; pourtant, plus que le Carolingien, c’est bien Eudes, dernier représentant de la romanité – il n’était pas germain –, qui sauva l’Occident de la submersion islamique.

    D’autres batailles auront lieu, dans le Narbonnais les Omeyyades tenteront une colonisation en faisant venir femmes et enfants ; des villes chrétiennes tomberont par traîtrise ou calcul. Les bas intérêts ou la pleutrerie pousseront certains féodaux à rechercher la clémence ou la protection des chefs musulmans. 

    Depuis 35 ans, les édiles successifs de Toulouse n’ont jamais ménagé leur peine pour accompagner l’implantation musulmane. Il y a quelques jours, une visite « de chantier » mais dont le sens était ailleurs a inscrit la mosquée du Mirail à Toulouse dans sa phase finale.

    Aujourd’hui, 9 juin, le mihrab sera achevé et nul doute que le très contestable imam M. Daffé sera là, pensant au symbole des 3.700 places de sa future mosquée. 

     
    Informaticien
  • ALLEZ DONC A CHANTILLY ! Histoire d'une expo : Puzzles au musée, par Véronique PRAT*

    AfficheFraAngelico-17.jpg

     

    **** FRA ANGELICO, BOTTICELLI, CHEFS D’ŒUVRE RETROUVES, Domaine de Chantilly, jusqu’au 4 janvier 2015.  

    Les retables de la Renaissance ont souvent été morcelés au cours des siècles, au gré du marché de l’Art ou de l'histoire du goût, puis répartis entre diverses institutions, Grâce à des emprunts, l'exposition du Domaine de Chantilly reconstitue magnifiquement plusieurs de ces grandes structures. 

    L’aventure de l'une d'elles, thébaïde, de Fra Angelico, est superbe : en 2012, le panneau central est acheté par un amateur dans une vente aux enchères à Marseille. Il apparaît évident que ce panneau n'est qu'une partie d'une composition plus vaste, qui se révélera être une suite d’épisodes de la vie des premiers Pères du désert, découpée puis éparpillée en six morceaux au XIX° siècle par un marchand indélicat Un savant puzzle a permis à Michel Laclotte, brillant connaisseur du 0uattrocento, de réunir les différents fragments de l'œuvre, aujourd'hui conservés entre Chantilly, Anvers, Cherbourg et Philadelphie. Avec l'espoir que l'exposition fasse réapparaitre le sixième fragment, encore manquant. Parmi d’autres exemples, prétextes à voir des dessins de Michel-Ange et de l'entourage de Léonard de Vinci, les deux cassoni (coffres de mariage) de Filipino Lippi et Sandro Botticelli, ou le retable de Sassetta pour l’autel de San Francesco à Borgo San Sepolcro (le mariage mystique de saint François), qui ont eux aussi retrouvé leur splendeur dbrigine.  u

     

    Source :  Le Figaro Magazine

     

  • HISTOIRE • Bainville a eu à commenter aussi un Sommet des Amériques, comme celui qui se tient au Panama ...

    Comme tout un chacun nous avons suivi, par médias interposés, les nouvelles du Sommet des Amériques qui vient de s'ouvrir au Panama. Nous avons écouté - sans surprise - le président Obama réaffirmer avec de fortes, traditionnelles et même assez martiales paroles, le rôle universel des Etats-Unis et leur fierté d'avoir à l'assumer pour la paix du monde, la démocratie et - naturellement - pour le bonheur des peuples. Des peuples, des sociétés civiles, a-t-il ajouté très impérial, avec lesquels les Etats-Unis se doivent de dialoguer directement, comme, accessoirement, ils le font aussi avec les Etats qui les représentent ... Ces derniers ne sont-ils pas d'ailleurs, en quelque sorte, comme jadis Rome avait les siens, des Etats vassaux dont on tolère la survivance, pour ne vexer personne ? 

    Alors nous nous sommes souvenus de la description et du commentaire que Jacques Bainville avait donné en son temps d'un semblable sommet panaméricain et, lors du même sommet, du comportement d'un Obama de l'époque, aujourd'hui bien oublié, le président Coolidge. Sommet et président tellement ressemblants à ceux d'aujourd'hui ! Le lecteur n'a pas grand mal à transposer. Et nous avons eu envie de relire ce texte si bainvillien et si actuel. Et, mieux encore, comme l'on trouve tout dans Lafautearousseau, ce qui rend ce blog irremplaçable, nous l'avons retrouvé d'un clic. Le voici. Lisez, réjouissez-vous ! 

     

    Du Journal, Tome III (1927/1935); Note du 18 janvier 1928, pages 34 à 36)

    etats unis,coolidgeOn ne peut manquer d'être frappé de l'assurance avec laquelle le président Coolidge s'est exprimé dans son discours d'ouverture du congrès panaméricain. Cette assurance paisible est celle que donnent la puissance et la richesse. De loin, une vue superficielle des choses laissait croire que les États-Unis, à l'assemblée de La Havane, seraient jugés par les Républiques latines, qu'ils auraient des comptes à rendre ou des excuses à fournir pour leur politique d'intervention au Nicaragua, en Haïti et ailleurs. La grande République de l'Amérique du Nord a tout de suite paré le coup. Tout au moins, en présence du président Coolidge, la question ne sera pas posée.

    La grande République des États-Unis a la majesté de la république romaine. M. Coolidge s'est rendu à La Havane avec un déploiement de force, un appareil de luxe qui font penser au voyage d'un proconsul. Il a derrière lui le Sénat de Washington, qui rappelle le Sénat romain. Et il parle aussi de paix, comme en parlait Rome, qui a, en effet, pendant plusieurs siècles, donné la paix au monde d'alors, mais en intervenant partout où cette "paix romaine" était troublée. 

    Virgile avait donné la formule d'une doctrine de Monroe lorsqu'il conseillait aux Romains de se souvenir qu'ils étaient destinés à gouverner les peuples. Cet orgueil tranquille est l'accompagnement de la grandeur. A quoi sert de se dissimuler que les États-Unis sont très grands, qu'ils ont en hommes et en ressources des disponibilités immenses et qu'ils n'ont à subir le contrôle de personne ? On ne peut, en somme, que rendre justice à leur modération. C'est celle d'Auguste disant a Cinna : "Je suis maître de moi comme de l'univers." 

    Le respect - le Code dit très bien "la crainte révérentielle" - que les États-Unis inspirent, se traduit, à chaque instant, par des soumissions imprévues. On croyait que le Mexique, très avancé et un peu bolchévisant du président Calles, tenait tête à la République voisine. Il est devenu doux comme un agneau. Il y a un parti yankee au Nicaragua, et ce n'est peut-être pas le moins influent. Ne dites pas aux citoyens de la République de Panama qu'ils sont sous influence étrangère; ils  se fâchent. Ne dites pas aux citoyens de la République de Colombie que la politique du dollar, aidée par la politique du gros bâton, a séparé d'eux les citoyens de Panama; vous les offenseriez. Le récent manifeste de M. Romain Rolland et de quelques autres défenseurs de la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes court grand risque de n'être pas entendu.

    Mais on s'explique aussi que les Etats-Unis, habitués à trouver autour d'eux si peu de résistance, n'acceptent pas de discussion avec la vieille Europe, qu'ils se tiennent dédaigneusement à l'écart de la Société des Nations, que, pour les dettes, dites de guerre, ils proposent des chiffres qui sont à prendre ou à laisser, qu'ils construisent autant de navires de guerre qu'il leur plaît dès que l'Angleterre n'admet pas leur formule de limitation des armements navals, qu'ils aient leur conception du "bannissement de la guerre" et qu'ils l'imposent, bref qu'on ne gagne jamais à vouloir ruser ou finasser avec eux.

    On a trop encensé autrefois la liberté américaine. On la comprenait comme la liberté civique, l'idéal de la démocratie etc... Mais, être libre c'est être fort. Parce qu'ils sont forts, les États-Unis possèdent une liberté souveraine qui en arrive à ne pas se distinguer beaucoup de l'impérialisme, sinon par le fait que le président Coolidge, à la différence du président Hindenburg, ne porte pas d'épaulettes, d'éperons ni de sabre. 

    Illustration ci-dessus : le président Coolidge

     

  • HISTOIRE • 7 novembre 1659 : anniversaire du traité des Pyrénées, par Georges Garnier-Rousseau, dans Boulevard Voltaire

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    La paix des Pyrénées inaugurait avec éclat les prémices du Roi-Soleil, et le triomphe final des Bourbons sur les Habsbourg.   

    « La peste soit du Français ! » marmonne Don Luis Méndez de Haro y Sotomayor. Voilà des mois que traînent les négociations, et ce fourbe mitré est parvenu à arracher sa signature. Le fourbe mitré, c’est le cardinal Giulio Mazarini. Ses manières mielleuses, son accent italien roucoulant, sa façon de traîner autour du pot masquent un esprit habile, retors et passionnément dévoué aux Bourbons. Et ont peu à peu usé les nerfs de l’ambassadeur adverse.

    Mazarin, lui, est tout sourire : il voit enfin la signature de l’ombrageux ambassadeur espagnol sur le traité qu’il a mis des mois à négocier, pour la plus grande gloire du roi Louis XIV, son filleul. Il a même obtenu pour le jeune souverain la main de l’infante Marie-Thérèse, ainsi qu’une coquette dot de 500.000 livres. L’Espagne ne pourra jamais payer, mais il compte bien s’en servir comme d’un atout diplomatique dans le futur.

    Ce traité, la paix des Pyrénées, clôture définitivement la guerre de Trente Ans. Cette guerre, terminée en 1648 avec le glorieux traité de Westphalie, laisse l’Espagne en dehors de la paix. Celle-ci étend toujours sa domination au Sud (Cerdagne et Roussillon, entre autres) et à l’Ouest (Flandre et Franche-Comté). Elle a encore de réelles capacités de nuisance. La mort du grand Richelieu puis du roi Louis XIII, en France, encourage la noblesse bafouée par ce roi centralisateur à relever la tête, quitte à pactiser avec l’Espagne.

    Mais c’est sans compter sur les qualités diplomatiques de Mazarin, au service de la reine mère et du jeune Louis XIV. Il rallie d’abord Turenne, le plus grand capitaine de son temps, qui s’est lassé de la révolte nobiliaire. Ainsi que l’Angleterre de Cromwell, qui apprécie la « tolérance » de la France (elle a toujours soutenu les protestants contre les Espagnols et les Autrichiens). Après un début difficile, Turenne écrase les troupes du prince de Condé (un brillant capitaine français passé du côté espagnol). Sa conquête des Flandres espagnoles est si rapide qu’on est obligé de modérer son enthousiasme, les alliés des Bourbons voyant d’un mauvais œil une France trop victorieuse.

    On entame donc les négociations avec une Espagne à bout de souffle, et l’habile Mazarin arrache ainsi, le 7 novembre 1759, outre un mariage royal à son avantage, l’Artois, le Roussillon, une part de la Lorraine, du comté de Cerdagne et de nombreuses places fortes flamandes. La France en sort agrandie sur tous les fronts.

    Enfin, toute chose heureuse finit par un mariage. Celui de Louis XIV et de Marie-Thérèse. Ce symbole d’une paix glorieuse devait paradoxalement conduire à une nouvelle guerre moins heureuse pour la France : Louis XIV, grand-père, devait voir son petit-fils, en vertu du sang espagnol de sa grand-mère, hériter du trône d’Espagne. Un tel legs ne pouvait se refuser. Mais les ennemis de la France ne pourraient l’accepter.

    En attendant, la paix des Pyrénées inaugurait avec éclat les prémices du Roi-Soleil, et le triomphe final des Bourbons sur les Habsbourg. ♦ 

    Par 

    Étudiant
     
  • Café Histoire de Toulon le 28 septembre : « Guerres au Proche-Orient, russes et américains face à face ? »

     

    Le Café Histoire de Toulon rappelle la prochaine causerie du mercredi 28 septembre - septième causerie 2016 - animée par Antoine de LACOSTE : « Guerres au Proche-Orient, russes et américains face à face ? » [Voir ci-dessus]. 

    Au moment où les Chrétiens d'Orient sont menacés de disparition par l'islamisme, cette nouvelle plaie du monde arabe, Antoine de Lacoste posera la question : « Russes et Américains sont entrés dans une seconde guerre froide ». Ce sujet ne peut laisser indifférents les catholiques français, héritiers de la traditionnelle politique capétienne de protection des populations chrétiennes du Levant.

    Mercredi 28 septembre 2016 à 20h00. Entrée gratuite.

    L'on pourra compléter la causerie d'Antoine de LACOSTE en participant à la conférence-débat sur la Syrie organisée par SOS Chrétiens d'Orient , avec la journaliste-écrivain Annie LAURENT et la responsable des missions Jordanie-Syrie Lucie BOUZARD, le 30 septembre, à Gonfaron, salle polyvalente (renseignements : 06 79 09 17).

    Le texte de la causerie de Philippe LALLEMENT du 29 juin 2016 sur : La mémoire disparue des catholiques du « Midi blanc » , sera diffusé en octobre 2016.

    Nous rappelons également qu'il n'y aura pas de causerie le dernier mercredi d'octobre 2016 en raison du pèlerinage du Jubilé de Miséricorde à Rome avec les Missionnaires de la Miséricorde et la présence de Mgr REY. L'on peut encore s'inscrire en cliquant sur  pèlerinage à Rome

    Enfin, Le Café Histoire de Toulon a le plaisir de signaler la contribution d'Alain VIGNAL à l'ouvrage du CNRS : Histoire des pirates et des corsaires. De l'Antiquité à nos jours.

    Ouvrage sous la direction de Gilbert BUTI (Professeur d’histoire à Aix-Marseille Université et chercheur à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme TELEMME-Aix-en-Provence) et de Philippe HRODEJ (Maître de conférences en histoire à l’université de Bretagne-Sud  et chercheur au CERHIO-Lorient).

    ​Nous recommandons cet ouvrage que l'on peut commander à La Librairie L'Enfant Jésus, 81 rue Orvès - 83000 TOULON (Tél. 04 94 03 06 46). 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • Histoire • Dominique Paoli : « Madame Adélaïde. Sœur et égérie de Louis-Philippe »

     

    Par fré­dé­ric Le Moal

    Une excellente recension - initialement parue sur lelitteraire.com - de l'ouvrage de Dominique Paoli - dont nous recommandons vivement la lecture.  LFAR

    La soeur de l’ombre

    Le sous-titre de cette bio­gra­phie est par­ti­cu­liè­re­ment bien choisi car Madame Adé­laïde fut bien plus que la sœur du roi Louis-Philippe Ier. Elle joua le rôle d’une égérie, d’un conseiller poli­tique d’influence auprès de l’héritier de la Mai­son d’Orléans, enta­chée du sang de Louis XVI par le vote ter­rible de Phi­lippe Ega­lité, et du roi-citoyen qui tenta l’impossible : récon­ci­lier la France d’après 1789 avec la monar­chie de ses pères et y gref­fer le modèle anglais.

    Madame Adé­laïde fut, comme ses trois frères, mar­quée par l’enseignement libé­ral de Mme de Gen­lis, ce qui lui per­mit de s’adapter aux temps nou­veaux mais sans perdre une foi catho­lique fer­vente. C’est d’ailleurs un des nom­breux apports des recherches archi­vis­tiques de Domi­nique Paoli. Cette foi per­mit sans doute à cette jeune fille en réa­lité fra­gile phy­si­que­ment de tra­ver­ser les ter­ribles épreuves de l’exil auquel la révo­lu­tion puis le Pre­mier Empire la condam­nèrent. Elle ne se maria pas, ce qui sans doute contri­bua à la soli­dité de sa rela­tion avec Louis-Philippe, ren­for­cée par la mort pré­coce de leurs deux autres frères (Mont­pen­sier et Beau­jo­lais) et la proxi­mité avec sa belle-sœur Marie-Amélie.

    Aussi pru­dente que le duc d’Orléans pen­dant la Res­tau­ra­tion, elle évita les faux-pas mais joua un rôle que Domi­nique Paoli décrit comme déter­mi­nant dans la prise du pou­voir en juillet 1830, alors même que Louis-Philippe appa­raît plus hési­tant. C’est à cela que l’on recon­naît les grands per­son­nages de l’histoire, à cette capa­cité à sai­sir l’événement quand il se pré­sente. Son influence poli­tique – notam­ment dans les affaires diplo­ma­tiques – fut donc majeure pen­dant la monar­chie de Juillet, mais sub­tile et dis­crète, lors des dis­cus­sions du soir avec son frère, en tête-à-tête. Et on ne peut s’empêcher de pen­ser que sa dis­pa­ri­tion en 1847 priva le sou­ve­rain d’un appui déci­sif face aux émeutes de 1848.

    Bref, une très belle bio­gra­phie, pui­sée aux meilleures sources, sur un per­son­nage peu connu mais influent de notre histoire. 

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    Domi­nique Paoli, Madame Adé­laïde. Sœur et égérie de Louis-Philippe, Per­rin, avril 2016, 23 €

    fre­de­ric le moal

  • Histoire • 8 juin 1795 : Louis XVII meurt au Temple ... N'oublions pas les crimes de la Révolution

     

    Le site historique herodote.net a publié le 8 juin l'intéressant billet repris ci-dessous. Sur l'horreur presque ontologique des révolutions - la nôtre en particulier - Soljenitsyne a tout dit. Il reste que le régime sous lequel nous vivons aujourd'hui est fondé sur un double régicide, dont celui, injustifiable, d'un enfant. Ne pas oublier ! LFAR    

     

    LouisXVII_VL.jpgLe 8 juin 1795, Louis XVII meurt à la prison du Temple, à Paris, dans l'anonymat et la détresse. Fin tragique d'un enfant né sous les plus heureux auspices.

    Maltraitance d'enfant

    Né dix ans plus tôt, le 27 mars 1785, Louis-Charles, fils cadet de Louis XVI et Marie-Antoinette, était devenu l'héritier du trône à la mort de son frère aîné, le 4 juin 1789.

    Le 13 août 1792, après la chute de la royauté, il est enfermé avec ses parents, sa tante, Madame Elisabeth, et sa sœur aînée Marie-Thérèse, dite Madame Royale, dans l'enclos du Temple.

    Le 21 janvier 1793, à la mort de Louis XVI, la reine Marie-Antoinette s’agenouille devant son fils devenu Louis XVII ! Les grandes puissances européennes le reconnaissent comme tel.

    Mais l'enfant du Temple n'a pas le loisir de jouir de son titre. Il est enlevé quelques mois plus tard à sa mère Marie-Antoinette et élevé à la dure, dans l'enceinte de la prison, par le cordonnier Simon et sa femme.

    Lors d’une confrontation avec Marie-Antoinette, le 7 octobre 1793, la dernière fois qu’il verra sa mère, on le force à l’accuser d’attouchements. Ces fausses déclarations sont présentées au procès de Marie-Antoinette.

    Après la chute de Robespierre et la fin de la gauche jacobine, les Conventionnels modérés songent à le remettre aux Autrichiens en échange de prisonniers français.

    Paul Barras, président de la Convention thermidorienne qui a renversé Robespierre, rend visite à l'enfant dans sa prison. Il est trop tard pour envisager une libération. Au début de mai 1795, un médecin, Pierre Joseph Desault, le décrit : « mourant, victime de la misère la plus abjecte, de l’abandon le plus complet, un être abruti par les traitements les plus cruels ».

    Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, a plus de chance que son frère. Elle est livrée à l'Autriche le jour de ses 17 ans, le 19 décembre 1795, contre des prisonniers français. L'« Orpheline du Temple » se marie en 1799 avec son cousin, Louis d'Artois, duc d'Angoulême.

    Le coeur momifié de Louis XVII ayant été par miracle conservé, grâce au médecin légiste Philippe-Jean Pelletan qui l'avait examiné, des experts ont pu l'authentifier en comparant son ADN (acide désoxyribonucléique) à celui de la reine Marie-Antoinette. Les conclusions de leurs recherches ont été présentés à la presse le 19 avril 2000 et exposées dans un livre de l'historien Philippe Delorme, Louis XVII, la vérité.

    Depuis le 8 juin 2004, les restes de l'enfant royal - Louis XVII pour les royalistes-reposent dans l'ancienne nécropole royale de Saint-Denis. 

    herodote.net

  • Toulon : Ce mercredi 27 juillet au Café Histoire, visite de l'église du port de Toulon

    Le Café Histoire de Toulon propose une visite commentée de l'église du port de Toulon, le mercredi 27 juillet 2016. Cette visite, sera conduite par Alain Vignal, agrégé et docteur en Histoire, membre de l'Académie du Var.

    A l'issue de cette visite gratuite, on pourra se procurer (au profit de la paroisse) la belle brochure d'Alain Vignal : Saint-François-de-Paule - L'Eglise du port de Toulon, Histoire et patrimoine, préfacée par l'abbé Fabrice Loiseau (24 pages).

    Ouverte à tous, la soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (participation aux frais) au Graal, Pub associatif des Missionnaires de la Miséricorde Divine.

    En plus de cette visite estivale, le recteur de la confrérie des Pénitents noirs de Toulon envisage de réaliser une seconde visite de cette même église lors de la journée du Patrimoine au mois de septembre 2016.

    La prochaine causerie du mercredi  28 septembre 2016 devant les Amis du Pub Le Graal, portera sur le thème : « Guerres au Proche Orient, russes et américains face à face ».  Elle sera animée par Antoine de  Lacoste.

    Le Graal, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

    Café Histoire deToulon Programme 2016 des causeries du Grall

     

  • Zemmour : La Turquie d'Erdogan et les mirages du Califat ... L'Histoire joue à l'éternel retour

     

    Eric Zemmour sur RTL : "Le Président Turc Erdogan se rêve en calife". Mais il n'est pas le seul au Proche-Orient à se vouloir Calife. Et les prétendants au Califat se multiplient. 

    Le président turc a perdu la majorité absolue qu'il détenait depuis treize ans au Parlement. Malgré cette déconvenue, il n'a rien perdu et tentera de se relever et de poursuivre son projet de restauration ottomane.

    Zemmour énumère les différents points du globe où l'Histoire fait ainsi de tels retours.

    Avis à ceux qui croient que l'Histoire se construit sur du neuf. Ou croient à la fin de l'Histoire. Il n'en ont pas fini avec les déconvenues !   •

     

     

     

  • LIVRES • Pour cette fin de semaine : Histoire de rire... Par Hilaire de Crémiers

     

    Clémentine Portier-Kaltenback a l’art de raconter des histoires. C’est vif, enlevé, drolatique et, en l’occurrence, c’est à propos de la grande histoire de France dont elle dévoile, pour ainsi dire, quelques dessous.

    Ça peut être affriolant, ce n’est pas toujours très propre ni très beau ; c’est même quelquefois très affligeant. Car elle ne se contente pas des secrets d’alcôve, elle s’intéresse aux questions familiales, ce qu’elle appelle les embrouilles.

    C’est toujours d’un compliqué inimaginable et, pourtant, à la fois très simple : la vie, quoi. Il ne reste plus grand-chose des grands hommes, rois, empereurs, génies, littérateurs. On le savait, mais à ce point !

     

    Embrouilles familiales de l’Histoire de France, Clémentine Portier-Kaltenbach, J.C. Lattès, 390 p, 19 euros.

     

  • HISTOIRE • Pourquoi le comte de Chambord renonça-t-il, en 1873, à une restauration alors annoncée comme imminente ?

    Le comte de Chambord, par le baron Louis-Auguste Schwiter. Photo © AFP

    L'analyse de Christian Brosio, dans Valeurs actuelles 

     

    Pourvu que leur motivation ne soit pas la nostalgie, le folklore, une sorte de jeu sans conséquence, ce qui est parfois le cas, la véritable grande affaire des royalistes, ceux d'aujourd'hui, comme ceux de toutes les époques, ce fut toujours, selon l'expression des plus anciens des Camelots du Roi, de faire le Roi. D'établir la monarchie. Les occasions ont existé, même si, jamais encore, elles n'ont abouti. Les plus sérieuses, dans un pays comme le nôtre, sont celles qui se seraient passées selon ce que De Gaulle appelait un processus régulier. Naturellement dicté par les circonstances et les nécessités. Du temps du Comte de Chambord, il se fût encore agi d'une restauration. Christian Brosio nous dit ici comment et pourquoi elle fut ratée. Et son explication nous paraît être plutôt à l'honneur du Comte de Chambord. Ceux parmi nos lecteurs qui sont historiens feraient oeuve uile s'ils nous donnaient leur avis ...  LFAR

     

    Tout semblait prêt, en cet automne 1873, pour une restauration.

    Le 8 février 1871, cinq mois après le désastre de Sedan, le suffrage universel avait élu une Assemblée comptant 400 royalistes. Mais ceux-ci étaient divisés entre “orléanistes”, tenants des Bourbons-Orléans, représentés par Philippe, comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe, et “légitimistes”, fidèles à la branche aînée des Bourbons, incarnée par Henri, comte de Chambord, petit-fils de Charles X et sans descendance.

    L’obstacle de cette division paraissait aplani depuis que, lui ayant rendu visite, le 5 août 1873, dans son exil de Frohsdorf, en Autriche, le comte de Paris avait salué en son cousin Chambord « le représentant du principe monarchique en France ». Arrivé secrètement à Paris le 9 novembre, Henri s’est installé à Versailles où siégeait l’Assemblée. Avec l’intention, le moment venu, de se faire acclamer par elle sous le nom d’Henri V. Ce moment ne vint jamais. Pourquoi ?

    Selon une opinion largement admise, la faute en reviendrait au comte de Chambord lui-même. Notamment en refusant le drapeau tricolore au profit du drapeau blanc. Ce “grand refus” a laissé de lui l’image d’un prince passéiste. Une image fausse, forgée par ses ennemis. Autrement dit par les “conservateurs”, le “parti de l’ordre” incarné par une grande bourgeoisie et une fraction de l’aristocratie imprégnées des “valeurs” du capitalisme manchestérien. Thiers, le fusilleur de la Commune, fut l’un de leurs hérauts. Leur modèle : un régime oligarchique —monarchique ou républicain — tenant le peuple à distance par le suffrage censitaire. Voilà ce qu’ils mettaient derrière le drapeau tricolore. Voilà ce que refusait Henri V, promoteur, au contraire, du suffrage universel et d’une monarchie renouvelée, sociale, fédérative et décentralisée. Salué par Proudhon, le comte de Chambord s’était vu, en revanche, reprocher par Guizot ses « liens d’intimité avec les factions anarchiques ». C’est ainsi que, le 20 novembre 1873, l’Assemblée, manoeuvrée par Albert de Broglie, prorogea de sept ans le mandat de Mac-Mahon à la tête de l’État plutôt que d’acclamer Henri V.   

                

    Christian Brosio - Valeurs actuelles