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  • Viktor Orbán une nouvelle fois persécuté par l’Union européenne, par Nicolas Gauthier.

    Une fois de plus, la Commission européenne a condamné la Hongrie, le Premier ministre n’en finissant manifestement plus de payer le prix de sa résistance aux universités Open Society, fondées par George Soros.

    Motif de cette nouvelle punition ? Le simple fait qu’il exige qu’une de ces universités, celle d’Europe de l’Est (CEU), se redéploie dans son pays d’origine, l’Autriche. Et d’exiger la signature d’une convention internationale avec l’État où elle a été juridiquement fondée – celui de New York, en l’occurrence.

    9.pngBref, aux yeux de la Commission européenne, Viktor Orbán a l’outrecuidance d’agir comme si la Hongrie était une nation souveraine. Et la Cour de justice de l’Union européenne de relever le « caractère arbitraire » de ces mesures attentatoires aux « libertés de communication et de recherche ». Une situation ainsi résumée par Le Point : « En somme, on ne peut interdire l’installation sur le sol national d’une université où les enseignements ne sont pas conformes aux idées politiques du gouvernement hongrois », mais qui sont parfaitement « conformes » à celles de George Soros, partisan d’une entrée massive des immigrés clandestins en Europe de l’Est, pourrait-on ajouter.

    Pour ceux qui douteraient de l’influence de ces établissements, Le Monde rappelle, ce 7 octobre : « En vingt-cinq ans, la CEU a formé une génération d’élites, actuellement au pouvoir un peu partout en Europe centrale, y compris au sein du gouvernement de M. Orbán. » Bel aveu. Il est vrai que l’actuel Premier ministre hongrois est un produit chimiquement pur du système Soros et de ses largesses, ayant lui-même usé ses fonds de culotte sur les bancs de l’université grâce une bourse de la fondation Soros. Quinze milliards de dollars, pour la seule année 2020, sont aussi venus financer les établissements estampillés Open Society.

    Seulement voilà, ayant constaté les ravages du néo-libéralisme dans une Hongrie qui venait à peine de se débarrasser de la tutelle soviétique, Viktor Orbán entame une révolution copernicienne dès son arrivée aux affaires, en mai 2010. C’est la fin des privatisations, le retour en force de l’État et des services publics, sans oublier un sévère tour de vis donné aux avancées sociétales. Il entend donc que la Hongrie demeure hongroise ; ce qui n’est pas si farfelu que ça, à y bien réfléchir.

    Ce Soros, Le Monde ne le défend finalement que du bout des lèvres : « Diplômé de la London School of Economics dans les années 1950, il comprend vite les opportunités qu’offre la libéralisation des marchés financiers. En attaquant la livre sterling, en 1992, puis des monnaies asiatiques, en 1997, il porte la spéculation à des niveaux jamais atteints. » Si c’est ça, un philanthrope, alors, Bernard Tapie, c’est saint Vincent de Paul.

    En revanche, l’homme a mis au point une tactique imparable, dès lors qu’il est attaqué, tel que cela est arrivé en Hongrie, en 2017, lorsque Viktor Orbán l’accusait de vouloir favoriser la submersion du Vieux Continent par la déferlante migratoire : « Cette campagne attise les sentiments antimusulmans et reprend la rhétorique antisémite des années 1930. » « Antimusulman » et « antisémite » à la fois ? Deux pour le prix d’un, en quelque sorte.

    Tout cela est-il bien sérieux ? Pas vraiment, à en croire Yaïr Netanyahou, fils de ce Premier ministre israélien qu’on ne saurait taxer d’« antisémitisme » et qui, lors d’un voyage à Budapest, en novembre 2009, déclare : « Les organisations de George Soros détruisent Israël de l’intérieur et agissent sans relâche pour dérober l’identité juive d’Israël. »

    En attendant, Viktor Orbán semble traiter par le mépris les accusations de la Cour de justice de l’Union européenne. Cette dernière siégeant au Luxembourg, on voit effectivement mal le pays des Magyars plier le genou devant un pays se résumant à une banque surmontée d’une couronne en carton.

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain
  • Libération de Sophie Pétronin : ”100 jihadistes remis dans la nature, un prix très cher”, estime un spécialiste de la sé

    Sophie Petronin, 75 ans, a été libérée jeudi 8 octobre après avoir été retenue en otage au Mali pendant près de quatre ans. (STRINGER / AFP)

    "Ils vont reprendre les armes immédiatement", affirme Peer de Jong, ancien aide de camp des présidents François Mitterrand et Jacques Chirac.

    "Cela n’a pas de prix de libérer des personnes prises en otage, mais quoi qu'il en soit, le prix est très, très cher", a réagi Peer de Jong, ancien aide de camp des présidents François Mitterrand et Jacques Chirac et coauteur de Sécurité et développement dans le Sahel, du concept à la réalité (Editions l’Harmattan), vendredi 9 octobre sur franceinfo après la libération de Sophie Pétronin.

    12.jpgSelon lui, la libération d’une centaine de jihadistes la semaine dernière comme éventuelle monnaie d’échange "est une réelle catastrophe" pour le Mali.

    franceinfo : Pourquoi était-ce si difficile d'obtenir la libération de Sophie Pétronin ?

    Peer de Jong : C’est certainement une question de prix. Les négociations ont toujours un prix. Ce sont les Italiens et les Français, il fallait payer quelque chose. Les négociations ont tourné autour de la rançon qu'il fallait payer. En fait, il y avait un quatrième personnage, c’est Soumaïla Cissé, un homme politique très connu qui était en campagne électorale pour les élections législatives au Mali. Il y a eu un déclic qui était qu’un homme politique très connu au Mali a été fait prisonnier. La solution qui a été trouvée était de l’échanger contre des prisonniers d'Al-Qaïda qui étaient en prison au Mali.

    Le Mali a été le théâtre d'un putsch militaire au mois d'août. Est-ce que ce putsch a permis d’accélérer la libération de Sophie Pétronin ?

    À l'évidence, les événements politiques au Mali au mois d'août ont été déterminants. Je pense que les conditions de la négociation ont été transformées et que des deux côtés, on avait besoin d'apaisement et de trouver une solution. C’est à l'évidence le Conseil national du salut du peuple (CNSP), l'émanation politique de la junte [qui a pris le pouvoir au Mali], qui a pu négocier et transformer les négociations qu’ils avaient mis en place avec Al-Qaïda. Al-Qaïda, c’est le Jnim [Jama'at nusrat al-islam wal-muslimin, ou Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, une organisation salafiste]. Le Jnim, c’est une espèce de consortium terroriste qui amalgame Al-Qaïda. Un système assez nébuleux. C’est relativement compliqué de négocier avec ces structures-là. Mais à l'évidence, c’est le CNSP qui a trouvé la solution pour pouvoir négocier avec eux.

    La junte militaire au pouvoir au Mali a fait libérer le week-end dernier plus d'une centaine de jihadistes de prison. Cela n’était pas suffisant, il fallait une rançon en plus ?

    La rançon financière que vous évoquez, personne n'en saura jamais rien ou on saura dans quelques années ce qui a été négocié. De toute façon, la libération d'une centaine de jihadistes qui étaient en prison, on parle de 200, c'est une réelle catastrophe pour le pays. Cela n’a pas de prix de libérer des personnes prises en otage, mais quoi qu'il en soit, encore une fois, le prix est très, très cher. Cent jihadistes remis dans la nature c’est quand même relativement dur à avaler pour les combattants, pour l'armée malienne, etc. Et bien évidemment, ils vont reprendre les armes immédiatement. Il n'y a aucune raison qu'ils restent tranquillement à faire de l'agriculture. Ils vont repartir sur le terrain.

    Avec la libération de Sophie Pétronin, il n'y a plus d'otages français aux mains de jihadistes. Est-ce que cela peut permettre à l'armée d'avoir un peu plus les coudées franches ?

    Je ne pense pas. Cette notion n’était pas prise en compte pour des raisons liées à une série de facteurs. Le premier, c'est que personne ne savait où elle était réellement. Le deuxième facteur, c'est que les opérations militaires Barkhane sont à Gao, globalement à l’est du Mali, ce qu'on appelle la région des Trois frontières. Madame Pétronin était... n’importe où. Le Mali est un pays immense. Le fait que madame Pétronin soit prise en otage n'entrait pas en ligne de compte dans les opérations militaires que les Français montaient.

    Source : https://www.francetvinfo.fr/

  • Rechute de l’économie : toujours plus de dettes et de fausse monnaie, par Marc Rousset.

    Nouveaux confinements, pandémie en progression, création monétaire et endettement sans fin des États, incertitudes sur les vaccins à venir, tensions politiques grandissantes aux États-Unis et en Europe : les Bourses, les économies continuent de voguer partout dans le monde, telles des bateaux ivres. Selon le FMI, l’endettement des pays avancés pourrait avoisiner 125 %, fin 2021.

    marc rousset.jpgEn Europe, la deuxième vague de Covid-19 fait rechuter les économies au cours du quatrième trimestre 2020, contrairement aux prévisions, et la vraie reprise ne commencera au mieux que dans la deuxième moitié de 2021. On s’orienterait donc vers une reprise en W, la quatrième branche du W étant, au mieux, en « aile d’oiseau » pour 2021, voire complètement horizontale si la croissance est nulle. Le rebond, en France, du troisième trimestre 2020 a été artificiel. L’INSEE prévoit même, pour le quatrième trimestre, une croissance légèrement négative qui a été évaluée, par Euler Hermès pour la France, les Pays-Bas et l’Espagne, à respectivement -1,1 %, -1 % et -1,3 % au lieu de +1 %, +0,5 % et +1,4 %.

    La France fait donc face à la plus forte récession depuis la Seconde Guerre mondiale, tandis que la confiance des chefs d’entreprise replonge. Tous secteurs confondus, 800.000 emplois devraient être détruits en 2020, avec un chômage supérieur à 10 %. Seule une réforme des retraites, une immigration zéro et une réduction des effectifs dans la fonction publique pourraient éviter la banqueroute à la France qui serait immédiate, en cas de hausse des taux.

    Les dépenses publiques vont continuer d’augmenter partout en Europe. L’endettement public moyen de la zone euro sera de 100 % du PIB, fin 2020, soit 15 % de plus. La Grèce, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la France sont menacés, car bien au-dessus de ce seuil. L’économie espagnole, nouveau malade, inquiète particulièrement. La France et l’Espagne sont les deux pays qui décrochent le plus au quatrième trimestre.

    Les défauts de paiement augmentent en Espagne et les banques CaixaBank, Bankia, Unicaja et Liberbank ne voient plus leur salut que dans des fusions. La dette espagnole va friser les 120 % du PIB fin 2020. Selon la BCE, la seconde vague de Covid-19 pourrait faire tripler les créances douteuses, qui atteindraient les 1.400 milliards d’euros, en 2021, dans la zone euro. Et en Allemagne, pays le plus résilient de la zone euro, selon Creditreform, il y aurait 550.000 entreprises zombies, soit environ 16 % des sociétés allemandes. Le pire des scénarios pourrait même mener en 2021, selon S&P, 11 % des entreprises européennes à la faillite.

    La fuite en avant de création monétaire par la BCE continue, puisque Christine Lagarde veut augmenter le programme d’urgence face à la pandémie, fixé à l’origine à 1.350 milliards d’euros. Il se trouve que créer de la monnaie sans créer de la richesse n’a jamais réglé les problèmes économiques, mais tant que la BCE continue d’acheter des obligations, la confiance perdure. La Fed et la BCE sont prises au piège des taux bas et ne peuvent plus les monter, d’où le maintien des bulles boursières. Les obligations à taux de rendement négatif viennent d’atteindre, aux États-Unis, le chiffre record de 17.000 milliards de dollars. Mais à moyen terme, en cas d’inflation élevée, les banques centrales seront cependant amenées à relever les taux d’intérêt avec des risques de krachs.

    Aux États-Unis, la proportion des entreprises zombies est passée de 1 %, en 2000, à 19 %, en 2020, avec une nette accélération depuis 2008. Un programme de relance des dépenses publiques s’impose, tandis que les ventes d’armes explosent, malgré la pénurie de munitions, en attendant les élections…

    Les « sécurités » techniques mises en place à Wall Street peuvent éviter un krach violent sur une journée, mais le système ne pourra pas empêcher les Bourses de dégringoler en plusieurs jours. Tesla, c’est aujourd’hui, avec 400.000 voitures électriques, 400 milliards de capitalisation boursière, soit Ford + General Motors multiplié par cinq, et deux fois plus que Toyota avec 11 millions de voitures !

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
     
  • Leçons monarchistes françaises pour une démocratie américaine brisée, par Rozena Crossman.

    Texte original en anglais traduit par nos soins

    Merci à notre ami Frédéric de Natal d'avoir relayé cet article.

    Leçons monarchistes françaises pour une démocratie américaine brisée

    Jean-Paul Lozouet/Le Pictorium Agency/ZUMA   

    -Rédaction-

    PARIS – Le rendez-vous a eu lieu le dernier 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI. Un ami m’avait parlé de ces centaines de Français, les « royalistes », qui se réunissent chaque année à Paris pour célébrer le dernier roi de France et pleurer leur monarchie regrettée. A cette occasion, ils organisent une messe en l’honneur du monarque et de Marie-Antoinette, après laquelle ils se rassemblent dans les rues de la ville pour revendiquer/promouvoir le retour à la monarchie.

    J’ai pu les voir rue de Rivoli près de la Cathédrale Notre-Dame, brandir des torches en criant « Vive le roi », s’agenouillant au pied de la tombe royale.

    Maintenant que je repense à mes échanges avec ces fervents monarchistes, je ne suis pas étonnée que leur mouvement soit encore actif, mais plutôt surprise de la pertinence de leurs revendications dans la situation actuelle. La situation actuelle de mon pays natal, une nation bien plus récente qui n’a jamais connu que la République, est l’une des raisons pour lesquelles les idées des royalistes me fascinent tant. En effet, alors que j’envoie mon bulletin de vote pour les imminentes élections américaines et alors même que les arguments de ces militants pourraient paraitre désuets, rétrogrades voire même complètement exotiques, je ne peux m’empêcher d’y repenser et ne cesse de les reconsidérer…

    L’un des fiers partisans royalistes, membre du mouvement populiste des Gilets Jaunes, soulignait que le régime le plus favorable à l’établissement d’une réelle harmonie sociale reposait sur la gouvernance continue (et héréditaire ?) de souverains nés et spécialement éduqués pour l’administration politique et législative de leur nation. Un gouvernement qui surpasse les régimes ouverts aux individus illégitimes détachés de tout intérêt ou toute expérience réelle de l’administration et de la gestion politique d’une nation, et dont les piètres actes gouvernementaux se voient contrecarrés ou bien dissous par la majorité lui succédant, aussitôt son mandat achevé.

    Et alors que je rétorquais qu’une tel régime était la porte ouverte à l’institution de la tyrannie, il me répondit que la démocratie n’empêchait nullement l’accession de despotes au pouvoir.

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    Un patriote pro-Trump marche dans le Minnesota

    — Photo: Tim Evans/NurPhoto/ZUMA

    La dernière fois que j’ai exercé mon droit de vote, les Etats-Unis décidaient d’élire un président qui ne présente ni les qualifications requises pour un tel poste, ni d’intérêt pour le bien commun, mais un goût certain (et des compétences…) pour l’exercice de la démagogie. Cela ne devrait surprendre personne, aujourd’hui, lorsque cet individu déclare ne pas envisager une passation de pouvoirs pacifique… Donald Trump illustre parfaitement la réalité de l’argument premier des royalistes : la démocratie n’est définitivement pas à la hauteur de ses revendications…

    Le point de vue royaliste est une lentille utile.

    Désormais, je doute terriblement que l’Amérique soit capable de se remettre des dommages causés par Trump ces quatre dernières années, tant sur le territoire national que dans le Monde. De mon expérience à l’étranger, je peux affirmer que le respect international pour les Etats-Unis – qui fut longtemps l’un des bastions de notre démocratie – est en complète chute libre…

    Mais si j’étais déjà dubitative quant à la situation périlleuse de nos institutions démocratiques, ne s’agirait-il pas, finalement, de se demander si la cause n’en n’est pas le régime démocratique en lui-même ? Eh bien, en un mot : « No ».

    Trump peut bien être un mauvais chef d’Etat, cela ne justifie pas de le remplacer par un Roi… Pour autant, je continue à considérer l’intérêt des arguments royalistes, qui permettent de prendre la mesure de chaque démocratie. Une fois les élections passées, nous devrions continuer à réfléchir aux questions soulevées par l’opposition sur les fondements mêmes du système gouvernemental. Comment éviter ce penchant bien trop populiste des dirigeants ? Comment garantir leur qualification au poste et assurer une bonne transition entre chacun ?Si je savais comment démontrer aux royalistes que notre démocratie vaut la peine d’être rafistolée, peut-être réussirais-je à m’en convaincre en même temps… 

    Source : https://worldcrunch.com/

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Un pays qui se tient sage.

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    Art et Essai : Un pays qui se tient sage, un film français de David Dufresne.

    guilhem de tarlé.jpgUn pays qui se tient sage… Identité, Souveraineté, Pérennité de la France, Respect de la Vie et Loi naturelle… tant de raisons de ne pas nous tenir sages dans le Politiquement correct qui nous soumet… et l’étincelle fut – comme toujours – dérisoire avec la CSG et la désindexation des retraites, l’augmentation des carburants, la taxe carbone et le 80 km/h tandis que l’idée était lancée de supprimer les chaudières à fuel…

    J’ai toujours mon gilet jaune sur mon tableau de bord, et j’appartiens au « canal historique » qui a investi les ronds-points le 17 novembre 2018. Il s’agissait d’une manifestation de « la France d’en bas », selon l’expression de Raffarin, en révolte contre un gouvernement de bobos, et de godillots, qui méprisent les retraités, les ruraux et les classes moyennes, ces « gars qui fument des clopes et qui roulent au diésel » comme le disait le bBenjamin grivois Griveaux, à l’époque « porte-parole du Gouvernement ».
    Mais si le système, « La République » - comme ils en ont plein la bouche -, gouverne mal… Il se défend bien et la Gauche a pu mettre le grappin sur cette révolte populaire en imposant ses slogans, avant que l’Extrême-Gauche prenne le relais pour semer la guérilla dans les villes.

    Un premier film - J’veux du soleil -  de François Ruffin, député de la « France (soi-disant) Insoumise », avait déjà travesti la réalité des Gilets jaunes pour la seule promotion de son réalisateur…
    Ce nouveau documentaire veut faire le procès de la « violence légitime » de l’État et, au milieu de bavardages interminables, il nous submerge de scènes de violences dites « policières ».

    A noter que les Blacks-Blocs ne sont jamais évoqués, pas plus que les violences commises en permanence dans les quartiers, les banlieues et autres « zones de non-France », pas plus, non plus, que les manifestations de « joie » qui consistent à brûler des voitures par centaines le 1er janvier ou le 14 juillet ainsi qu’en cas de victoire ou de défaite de telle ou telle équipe de foot.
    A noter aussi que les beuglements de certains rappeurs qui « invitent » à « casser du flic » sont passés sous silence.
    Alors, c’est vrai que certaines séquences sont « dures », mais on ne nous montre jamais ce qui s’est passé avant…
    et au-dessus du policier qui frappe – qui se défend peut-être – il y a une hiérarchie, une autorité, un préfet, un Castaner, un Édouard Philippe, un Macron qui a donné des ordres… pour paraître, face à cette violence, le parti de l’ordre et en récolter les dividendes électoraux.
    Enfin faut-il illustrer la mauvaise foi du film par les victimes citées qui remontent à Malik Oussekine (1986) ?  à deux délinquants électrocutés dans un transformateur (2005) ?  Ou à Rémi Fraisse (2014) ?
    Quel rapport avec les Gilets jaunes ?

     PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Les Apparences

    Marc Fitoussi

    Un bon film

    Thriller

    Franco-belge

    Septembre 2020

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    Voir le jour

    Marion Laine

    Un bon film

    Comédie-dramatique

    Français

    Août 2020

    Les choses qu’on dit,
    les choses qu’on fait

  • 11 Novembre, par Christian Vanneste.

    Cent ans après le début de la guerre qui a préparé la ruine de la domination européenne sur le monde et provoqué la mort de près de dix millions de combattants, on mesure le changement de lecture qui s’est opéré. Ce n’est plus la victoire des Alliés et de la France en particulier sur les Empires Centraux qui apparaît au premier plan.

    christian vanneste.jpgCe ne sont plus les Maréchaux couverts de gloire sous l’Arc-de-Triomphe. C’est l’extraordinaire endurance des peuples, et notamment des Français, qui dans la boue des tranchées, ont tenu pendant plus de quatre ans face à un ennemi mieux préparé et mieux armé. Prés d’un million et demi de morts français pour deux millions d’Allemands, mais l’Allemagne, qui se battait sur deux fronts, comptait 65 millions d’habitants quand la population française était de 40 millions. Cette dernière, sous l’hécatombe, recula à son niveau de 1880. Elle avait perdu le quart de ses 18-27 ans.

    L’hommage aux morts et aux souffrances de la Grand Guerre, le devoir de mémoire, ne doit pas cependant conduire à la facilité des discours humanistes sur les horreurs de la guerre et la solidarité des combattants qu’on se plait aujourd’hui à confondre sur les monuments alors qu’ils étaient adversaires. Certains vont même jusqu’à réhabiliter les mutins de 1917. Si la compassion doit embrasser toutes les victimes, il faut cependant distinguer celles qui ont défendu la France, parce qu’ils voulaient préserver sa liberté, c’est-à-dire la leur, et la nôtre. La connaissance lucide des causes et des conséquences de ce conflit suicidaire pour notre continent ne doit rien ôter à la valeur des sacrifices accomplis afin que leur souvenir éveille le courage de la résistance face aux menaces d’aujourd’hui. Que tant de Français aient accepté de mourir pour que la France survive doit nous imposer le devoir de ne pas laisser disparaître son identité et son indépendance.

    Pour autant, sans sombrer dans un anarchisme stérile, il faut mesurer l’ampleur du désastre qu’a été en fait la guerre 14-18, et la part prodigieuse que les gouvernants y ont pris. La volonté de puissance des nations européennes a conduit au suicide du continent. C’est l’occasion de rappeler que si le patriotisme est nécessaire, le nationalisme peut devenir une folie. Dans le conflit entre la Serbie et son nationalisme héroïque et l’Empire Austro-Hongrois, au patriotisme dynastique un peu usé, mais à la civilisation si brillante, il n’est pas exclu que le second ait apporté beaucoup plus à l’Humanité que la première. Le décalage entre le temps politique et celui de la mécanique militaire, soumise à la nécessité de mobiliser et d’attaquer le plus vite possible a été souligné par Henry Kissinger. D’une certaine manière, le déclenchement de la Grande Guerre est une anticipation du film de Stanley Kubrick, le “Docteur Folamour”, qui évoque sur un mode tragi-comique le déclenchement involontaire d’une guerre atomique par des responsables politiques, prisonniers des systèmes militaires mis en place. Kubrick avait également réalisé “Les Sentiers de la Gloire”pour dénoncer le cynisme du pouvoir militaire à l’occasion des “fusillés pour l’exemple”. Dans les deux cas, ce n’est pas le patriotisme qui est en cause, mais le pouvoir.

    Alors que les clapotis du marigot politicien français partagent la “une” avec le souvenir des morts de la première guerre mondiale, c’est aussi à une réflexion sur le pouvoir et sur la nécessité de son contrôle que nous convient ces événements. L’irresponsabilité d’hommes avides de pouvoir entraîne le malheur de millions d’autres qui le subissent. De ce point de vue, la France a été servie puisque la victoire si chèrement payée de 1918, a été annulée 22 ans plus tard en raison de ce mélange de bêtise et de lâcheté qui a prévalu dans les sphères dirigeantes de notre pays dans l’entre-deux guerres. Si l’on excepte la parenthèse gaulliste, qui n’a cependant pas évité la terrible fin du drame algérien, la France est un pays particulièrement mal dirigé alors que l’Etat y joue un grand rôle, et que le pouvoir y est plus concentré qu’ailleurs. Le patriotisme du peuple est nécessaire. La dignité, la compétence et la responsabilité des dirigeants ne le sont pas moins.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • «Vouloir arrêter une épidémie avec le confinement, c’est comme vouloir arrêter la mer avec ses bras», par Paul Sugy.

    Le premier ministre de la République, Jean Castex. STEPHANE DE SAKUTIN/AFP

    Le confinement est une piètre stratégie pour lutter contre ce virus, analyse Jean-Loup Bonnamy, coauteur d’un «Tract» intitulé «Quand la psychose fait dérailler le monde (Gallimard). Il faudrait s’inspirer selon lui des pays asiatiques qui prônent le dépistage massif et l’isolement des seuls malades.

    FIGAROVOX. - Ce nouveau confinement permettra-t-il d’endiguer la seconde vague, alors que vous dénonciez l’archaïsme et l’inefficacité sanitaire du confinement du printemps dernier dans un court essai paru dans la collection «Tracts» de Gallimard?

     

    Jean-Loup BONNAMY. - Je ne le pense pas. Ma principale critique contre le confinement est d’ordre sanitaire: le confinement n’est pas très efficace pour sauver des vies et désengorger le hôpitaux.

    C’est un remède passéiste et archaïque, une sorte de ligne Maginot. Au début du 19ème siècle, le grand écrivain Pouchkine décrivait déjà le confinement imposé par les autorités russes pour lutter (sans succès) contre l’épidémie de choléra. Je suis assez surpris qu’en 2020, à l’époque d’Internet, dans un pays moderne qui se trouve être la sixième puissance mondiale, on utilise un remède qui fait davantage penser au début du 19ème siècle qu’à l’ère du big data. Je ne suis donc pas sûr que le confinement soit le meilleur choix sur le plan sanitaire. D’ailleurs aucune preuve scientifique de son efficacité n’existe. Même l’OMS (qui avait beaucoup appuyé le confinement au printemps) déconseille aujourd’hui le recours au confinement.

    Relisez aussi Le Hussard sur le toit de Giono, qui se déroule en Provence durant l’épidémie de choléra de 1832 et vous verrez que le confinement marche mal. En effet, le bon sens voudrait qu’on sépare les malades des non-malades afin d’éviter la contagion. C’est la base de la médecine moderne et du traitement des maladies infectieuses (diagnostiquer/isoler/soigner). Or, dans le confinement, cette logique de séparation et de mise à l’isolement n’est absolument pas respectée.

    Au contraire, on enferme ensemble des malades et des non-malades, facilitant parois ainsi la propagation du virus. C’est d’ailleurs ce qu’on a constaté dans les Ehpad: le confinement risque de diffuser la maladie chez les plus fragiles et d’aboutir à une hécatombe. Le précédent du bâteau de croisière japonais Diamond Princess (où plus de 712 personnes furent contaminées) devrait nous alerter sur le danger de confiner ensemble des malades et des non-malades.

    80 % des contaminations ont lieu dans le cercle familial et (...) la contamination en extérieur, à l’air libre, est presque impossible

    Fermer les petits commerces ou empêcher les gens de sortir dans la rue sans attestation est assez inutile puisque 80 % des contaminations ont lieu dans le cercle familial et que la contamination en extérieur, à l’air libre, est presque impossible.

    Cette faible efficacité sanitaire du confinement pour lutter contre le Covid-19 et sauver des vies est frappante lorsque l’on compare les pays. L’Argentine est confinée depuis le printemps et le nombre de morts du Covid y augmente encore. Au contraire, Taïwan (21 millions d’habitants) n’a pas confiné et n’a eu que sept morts! Les pays qui ont confiné longtemps au Printemps (Espagne, Italie, France, Belgique, Royaume-Uni…) affichent un nombre de morts très élevé. Au contraire, l’Allemagne, qui a fait le choix d’une autre stratégie avec un semi-confinement beaucoup plus souple, terminé plus tôt, mais un dépistage massif et une bonne qualité de soin, compte six fois moins de morts par habitants que la France. Les pays asiatiques qui font le choix du dépistage et de l’isolement des malades (7 décès à Taïwan, 400 en Corée, 107 à Hong-Kong…) comptent beaucoup moins de décès. Et ce sans même recourir au moindre confinement!

    Vouloir arrêter une épidémie avec le confinement, c’est comme vouloir arrêter la mer avec ses bras. Le virus est une création de la nature. Si l’épidémie s’est arrêtée partout en Europe en mai (y compris en Suède, pays qui n’a pas confiné), c’est en grande partie pour des raisons naturelles. Si elle reprend aujourd’hui, ce n’est pas à cause d’un «relâchement» des Français ni d’un déconfinement trop rapide ni d’une perte de contrôle, mais pour des raisons naturelles. On nous dit aujourd’hui que l’épidémie est devenue hors-de-contrôle: ce n’est pas exact.

    Certes, elle est hors de contrôle aujourd’hui, mais en réalité, elle l’a toujours été. On ne sait pas contrôler la propagation d’un virus respiratoire. Si elle s’est mise en sommeil à l’été, c’est pour des raisons indépendantes de notre action. C’est un fait bien connu que dans les régions tempérées comme l’Europe (ce n’est pas le cas dans les autres types de climats), les virus respiratoires sont plus contagieux et plus violents à la saison hivernale. C’est d’ailleurs cette saisonnalité des virus respiratoires qui nous a permis d’annoncer dans notre livre (avec raison, hélas) la survenue d’une deuxième vague et la saturation pour l’automne de notre système hospitalier. Et c’est pour cette même raison que je ne crois pas au confinement, car à ma connaissance il n’a pas la capacité d’agir sur le taux d’humidité ou le cycle des saisons.

    Combien de confinements allons-nous vivre ?

    Surtout, quand même bien le confinement marcherait, les contagions reprendraient très vite dès le début du déconfinement tant que l’hiver ne sera pas passé. Il faudrait donc reconfiner et ainsi de suite. Combien de confinements allons-nous vivre?

    D’autres solutions seraient possibles, sans que le nombre de décès n’explose?

    Oui. Je doute de l’efficacité des mesures générales. Prenons un exemple: les accidents de la route tuent un million de personnes par an, avec une moyenne d’âge bien plus basse que celle du Covid. Pourtant, on n’interdit pas la voiture pour autant. Mais on prend des mesures ciblées: réfection des routes, lutte contre l’alcoolémie, voitures plus solides et avec des airbags...Entre tout fermer et ne rien faire, il existe un juste milieu, qui est la seule attitude efficace: les mesures ciblées.

    Autre exemple: au Japon, il existe un phénomène naturel très grave: les séismes. Les Japonais ont-il eu l’idée bizarre d’empêcher les séismes? Bien sûr que non! Cela veut-il dire qu’on ne peut rien faire contre les séismes? Certainement pas! D’une part, les Japonais cherchent à détecter le mieux possible les tremblements de terre afin d’évacuer la population au plus vite, d’autre part, ils font des constructions anti-sismiques très robustes. Pour le virus, c’est la même chose.

    Il est illusoire et irréaliste de penser qu’on va contrôler la circulation d’un virus respiratoire émergent dans un pays de 67 millions d’habitants. Ce serait comme vouloir empêcher les séismes. Mais cela ne signifie pas qu’on ne peut rien faire contre le virus. Bien au contraire. L’objet principal de mon essai est de dessiner une stratégie sanitaire alternative, sérieuse et crédible, inspirée de ce qui réussit à l’étranger et du retour d’expérience des soignants sur le terrain, une stratégie plus efficace que le confinement pour sauver des vies. Comme je l’ai dit, le danger du virus n’est pas sa (faible) mortalité, mais sa capacité à saturer les hôpitaux. Or, le confinement ne réglera pas ce grave problème de saturation hospitalière. Pour le régler, il n’y a que deux choses à faire.

    D’une part, augmenter en urgence les capacités hospitalières. Il faut mobiliser l’armée (comme l’ont fait les Suédois), les cliniques privées, les médecins et infirmiers libéraux, les médecins et infirmiers récemment retraités, recruter des femmes de ménage (pour décharger les soignants de toutes les tâches non-médicales, comme par exemple refaire les lits). Comme le propose le Docteur Kierzek, on pourrait aussi organiser les services différemment: plutôt que de mettre dans une même équipe cinq médecins-réanimateurs, éclatons le service en séparant les spécialistes et en plaçant autour d’eux des internes ou des infirmiers non-spécialisés, mais coachés par le réanimateur. On multiplierait ainsi d’autant le nombre d’équipes de réanimation. Il nous faut plus de lits de réanimation (environ 20 000 au total) et aussi plus de lits conventionnels en soins intensifs.

    Les Slovaques viennent de tester 75 % de leur population en un week-end !

    D’autre part, il faut appliquer le tryptique tester - isoler - traiter. Il faut un dépistage de masse dans la société française: sur le lieu de travail, dans les Ehpad, dans les pharmacies...Les personnes à risque - que l’on peut identifier grâce au big data de l’assurance-maladie - doivent être dépistées deux fois par semaine, avec des tests antigéniques (plus rapides et moins chers que les PCR). Ainsi les Slovaques viennent de tester 75 % de leur population en un week-end! Si on est malade, il faut être isolé dans un hôtel (comme le fait la Corée et comme le préconise l’Académie de médecine).

    Surtout, il faut prendre en charge les malades le plus tôt possible, en leur donnant de l’oxygène, et si besoin des corticoïdes et des anticoagulants. Cela permet de faire s’effondrer le taux de décès et de passage en réanimation. Et ça peut se faire à domicile ou à l’hôpital, avec un personnel qui n’a pas besoin d’être très formé. Avec une telle méthode, on éviterait le confinement, on sauverait l’économie et surtout on aurait bien moins de morts du Covid!

    La peur est mauvaise conseillère: le confinement est un remède pire que le mal?

    Ma critique du confinement est bien sûr aussi économique et sociale. Le remède (le confinement) risque d’être bien pire que le mal (le Covid). Le bilan coûts-avantages du confinement (que tout Gouvernement devrait faire avant de se décider) est largement défavorable au confinement. Durant le premier confinement, les violences conjugales ont augmenté de 40 %. La période a aussi été très dure pour les personnes atteintes de troubles psychiques et a multiplié les addictions et les dépressions.

    Et la crise économique, ce sont des choses très concrètes: la récession, le chômage, l’appauvrissement généralisé, les faillites, les suicides, un pays exsangue...Le premier confinement a déjà jeté un million de Français en plus dans la pauvreté. Les bénéficiaires de l’aide alimentaire ont augmenté de 30 %. Le Secours populaire a vu exploser le nombre de demandes de repas et 45 % des gens qui sont venus étaient jusque là inconnus de l’association.

    Si le confinement était un essai médicamenteux, on l’arrêterait tout de suite à cause des effets secondaires terribles! Il ne s’agit pas d’opposer économie et santé, car les crises économiques dégradent notre santé et tuent aussi. 1929 l’a prouvé.

    Surtout, le confinement et ses effets économiques menacent notre système hospitalier. En effet, c’est l’activité économique qui, grâce à des impôts et à des charges, finance notre système hospitalier. Si on contracte l’activité, il y aura moins de rentrées fiscales et donc moins d’hôpitaux, moins de lits, moins de respirateurs avec des soignants moins nombreux et moins bien payés! Pour sauver notre système hospitalier, il faut déconfiner au plus vite!

    Vous décrivez aussi la «psychose» qui s’est emparée du monde depuis le début de l’épidémie: en fait-on trop avec ce virus?

    Ce virus nous pose un énorme problème de santé publique, qui vient du caractère potentiellement suffocatoire de la maladie chez les patients à risque. Nos services de réanimation risquent d’être submergés. Mais en ce qui concerne la dangerosité du virus, elle reste faible. L’épidémie de Covid-19 est une épidémie banale, d’ampleur moyenne, comme l’humanité en a déjà connu des centaines. Chaque année, 60 millions de personnes meurent dans le monde (dont 600 000 en France). En 2020, le Covid-19 à lui seul ne fera pas bouger le chiffre de la mortalité mondiale.

    La mortalité du Covid-19 est bien inférieure à 0,5 %. Sur les 1046 marins infectés du porte-avions Charles de Gaulle, aucun n’est mort. La mortalité de son cousin le SRAS, qui toucha l’Asie en 2003, était comprise entre 10 et 20 %. Celle de son autre cousin, le Mers saoudien est de 40 %. Celle d’Ebola oscille entre 60 et 90 %. Comme dans l’écrasante majorité des infections respiratoires classiques et contrairement à la Grippe espagnole de 1918 qui frappait principalement des jeunes, le virus tue surtout des personnes âgées. Que ferons nous le jour où nous serons confrontés à un virus aussi contagieux mais bien plus létal que le Covid-19?

    En 2016, les broncho-pneumopathies obstructives ont fait plus de deux millions de victimes. Cette année-là, on n’a pas arrêté l’économie de la planète pour autant.

    Bien sûr, nous pourrions parler des grandes épidémies du passé, bien plus mortelles que l’épidémie actuelle, avec la Peste noire au 14ème siècle (40 % de la population européenne tuée!) ou la Grippe espagnole de 1918-1919 (50 millions de morts), mais rappelons juste qu’en 1969, alors que nous étions déjà un pays moderne, la grippe de Hong-Kong a fait un million de morts dans le monde, dont 35 000 en France. Pourtant, aucune mesure particulière n’avait été prise et la société n’en a gardé aucun traumatisme.

    Selon l’OMS, en 2016, les broncho-pneumopathies obstructives ont fait plus de deux millions de victimes. Cette année-là, on n’a pas arrêté l’économie de la planète pour autant.

    En Chine, la pollution deux millions de personnes par an. Cela veut dire que le nombre de morts causé par la pollution en Chine sera plus important que le nombre de victimes dues au Covid-19 non seulement en Chine, mais même dans le monde entier. Même chiffre en Inde. Si nous regardons les épidémies actuelles, nous voyons que deux millions de gens sont rongés vivants et mutilés par la lèpre (avec 200 000 nouvelles contaminations par an). 200 millions de gens souffrent du paludisme, maladie qui tue 500 000 victimes par an. Pourtant, ces pathologies bien plus dangereuses ne mettent pas le monde à l’arrêt, car comme elles sont connues de longue date, elles ne provoquent plus aucune hystérie. C’est la nouveauté du virus qui nous terrorise.

    En 2020, les causes principales de la mortalité vont rester les mêmes que les années précédentes: cancers (neuf millions de morts par an), faim (9 millions de morts par an, il suffit donc de 40 jours à la faim pour tuer autant que le Covid depuis son apparition), pollution, broncho-pneumopathies (3,5 millions), infections respiratoires hors-Covid (2,5 millions, dont 600 000 pour la grippe), tuberculose (un million), paludisme, SIDA, hépatites, accidents de la route, guerres...Les vrais tueurs de masse du 21ème siècle en Occident ne sont pas le Covid-19. Ils ont pour nom: drogues, acides gras saturés, sel, sucre, surconsommation de médicaments, tabac (qui fait 75 000 morts en France chaque année)...Ce sont eux qui tuent le plus. C’est sur eux que nous devrons faire porter sur la durée nos politiques de santé publique.

    En France (...) il n’est finalement pas mort plus de gens du 1er janvier au 30 septembre 2020 qu’en 2019 sur la même période

    Comme le Covid tue surtout des personnes avec une espérance de vie déjà basse, il n’a pas pour l’instant provoqué de surmortalité. Dans notre livre, je cite l’exemple d’un médecin qui a intubé un homme atteint d’un cancer en phase terminale et qui ne pesait plus que 37kg...mais comme ce malheureux patient était aussi positif au Covid, il a été compté comme mort du Covid. En France, malgré la première vague et un pic de mortalité en avril, il n’est finalement pas mort plus de gens du 1er janvier au 30 septembre 2020 qu’en 2019 sur la même période. La Suisse a même connu en 2020 moins de décès au premier semestre 2020 qu’en 2019. Nous sommes donc en pleine surréaction contre-produc

  • Sur Front Populaire : Trump censuré par Google, qui est fasciste ?

    La situation est inédite : un chef d'État a été censuré par les #GAFAM. Le bloc élitaire, obsédé par sa propre survie, n'hésite désormais plus à suivre ses pulsions totalitaires. #TrumpBanned Le décryptage de
     

    La séquence qui vient de se produire aux États-Unis, caractérisée par une sidérante pulsion totalitaire, est très intéressante en ce qu’elle révèle que le bloc élitaire et ceux qui le soutiennent sont fermement décidés à la mise en place d’un régime autoritaire pour préserver son système.

     

    3.jpgJack London nous l’a bien expliqué dans «Le Talon de fer»: la surprise (pour ceux qui veulent être surpris) est que le fascisme ne vient pas  toujours par là où on l’attend.

    Depuis le 3 novembre dernier, Donald Trump, probablement par une mauvaise évaluation du rapport de force, a fait des choix juridiques et politiques qui se sont révélés perdants. Je renvoie à mes interventions (articles et vidéos) qui l’expliquent.

    Or, après l'invasion du capitole de Washington, le président sortant s'est vu fermer définitivement son compte Twitter (88 millions de d’abonnés!) suite à une décision des dirigeants de la société qui exploite le fameux réseaux social. De même, Facebook et Twitch on pronocé son banissement de leur plateforme.

    On lit à droite et à gauche un certain nombre d’âneries pour justifier de telles décisions. Malheureusement, les trois quarts du temps elles ne sont pas de bonne foi et sont simplement le reflet de l’ignorance et du fanatisme.

    Prétendre que les GAFA, qui contrôlent les réseaux sociaux, sont des entreprises commerciales prestataires de services comme les autres et qu’elles sont tout à fait libres de virer leurs «clients» qui ne respecteraient pas leurs règles (comme le ferait par exemple le site de vente par correspondance La Redoute) est simplement faux.

    Et ce oour deux raisons:

    • D’abord: Aux États-Unis avec les lois antitrust, et en France avec les règles de l’Union européenne sur la concurrence libre et non faussée, les GAFA sont en situation de «position dominante». De sorte que les actes qu’elles viennent d’accomplir à l’endroit de Donald Trump constituent des «abus de position dominante» prohibés. 

    • Ensuite: Si j’avoue mal connaître le droit américain s'agissant de la discrimination politique, je sais que le premier amendement de la constitution des Etats-Unis fait de la liberté d’expression un droit absolu et sacré, qui peut certes être limité, mais uniquement en application de lois régulières le justifiant et toujours à posteriori de la commission des éventuels abus. Or c'est "a priori" que les GAFA censurent désormais Donald Trump...

    Ce qui se passe autour de l’élection américaine est un étonnant révélateur. Les blocs au pouvoir sont fermement décidés à utiliser la voie autoritaire pour se maintenir. Y compris chez nous où l’on rêve de démocratie «sans démos» (la gestion de la pandémie le démontre suffisamment).

    En bon français, cela s’appelle un processus de fascisation.

    Il est assez dramatique de voir les belles âmes «progressistes» en France acclamer ce phénomène. Pour les tenants de la censure, l'un des arguments avancés est celui de la régularité juridique des mesures qui seraient prises pour porter atteinte à la liberté d’opinion. Or c’est simplement complètement faux.

    Le droit a ceci de pratique qu’il permet de révéler les contradictions de ceux qui ne supportent pas que l’on puisse ne pas penser comme eux et qui trouvent normal que l’on réprime brutalement ceux qui osent le faire. À coups de censure, d’interdits professionnels et de procédures judiciaires.

    Je n’ai pas grand-chose à voir avec les 75 millions d’électeurs américains qui ont choisi Donald Trump. Mais comme ma camarade Rosa Luxembourg, je pense que «la liberté d’expression est d’abord celle de celui qui ne pense pas comme moi».

    Le seul moyen d’éviter cette illégalité radicale serait en somme de démanteler les GAFA. C’est du reste ce qu’un certain nombre d’Etats américains ont demandé. Nul doute toutefois que Joe Biden, qui a bénéficié de leur soutien massif, aura la reconnaissance du ventre et ne touchera surtout pas à leur monopole.

     

    Régis de CASTELNAU

    Avocat

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    https://frontpopulaire.fr/o/Content/co350210/trump-censure-par-les-gafa-qui-est-fasciste

    Source : https://frontpopulaire.fr/

  • Emmanuel Macron pourra-t-il sauver le Liban ?, par Antoine de Lacoste.

    antoine de lacoste.jpgLa terrible explosion du 4 août qui a ravagé Beyrouth fut un électrochoc. Cette fois il fallait agir et ne pas se contenter d’envois humanitaires dont beaucoup n’arrivaient d’ailleurs jamais à destination. Mollement soutenu par ses partenaires européens, a pris le problème à bras le corps, voulant ainsi être fidèle à la protection traditionnelle de la France pour ce pays qu’elle a créé. Visitant Beyrouth dès le 6 août, sous les acclamations de la foule, il promit de revenir le 1er septembre et de trouver des solutions avec la classe politique libanaise au pouvoir.

    C’est là que les difficultés ont commencé. Et c’est aussi là que l’on a pu observer une certaine forme d’amateurisme face à des professionnels qui se sont partagés le pouvoir à la fin de la guerre civile (1975-1990) et qui n’ont pas vu l’intérêt de le rendre. En réalité, c’eût été l’intérêt du Liban mais pas de ceux qui le dirigent. Sans pouvoir de contrainte, la messe était dite.

    L’idée de départ n’était pas mauvaise en voulant inclure tous les partis ou milices au pouvoir, y compris le Hezbollah. Une réforme majeure en excluant la milice chiite surarmée avait en effet encore moins de chance d’aboutir. Les Américains ont vu cela d’un mauvais œil et choisirent ce moment pour prendre des sanctions (une obsession chez eux) contre des dirigeants chiites et chrétiens trop proches du Hezbollah, ce qui n’a évidemment pas aidé aux négociations. Quand les Américains s’occupent du Proche-Orient, on n’est jamais déçu.

    Quoi qu’il en soit, les dirigeants chrétiens, chiites et sunnites promirent au président français tout ce qu’il voulait. Ce dernier crut avoir avancé lorsqu’il obtint qu’un honnête diplomate, non corrompu semble-t-il, soit chargé de former un gouvernement. Il s’appelle Mustapha Adif et se mit à la tâche. Le 27 septembre, il rendit son tablier : la planche était tellement savonnée que la mission était réellement impossible.

    La conférence de presse convoquée en urgence par Emmanuel Macron à l’Elysée fut terrible : « trahison collective », « système crapuleux », « profiteurs », et l’on en passe. Il a conclu à l’adresse des journalistes libanais présents : « J’ai honte pour vos dirigeants ». Un troisième déplacement était prévu fin décembre, mais il fut annulé, le Président étant malade.

    Que faire maintenant ? Il est tout de même difficile de continuer à donner de l’argent aveuglément, sachant que cela ne fait qu’enrichir la caste au pouvoir et n’engendre aucun investissement utile pour le pays. Il faudrait remettre le métier sur l’ouvrage mais les chances de réussite sont minces : pourquoi Nabih Berri, par exemple, chef de la milice chiite Amal et président de la Chambre des députés depuis 1992, accepterait de se retirer ? Et même s’il le faisait, ce serait nécessairement au profit d’un chiite d’Amal ce qui ne changerait pas grand-chose à l’affaire.

    En réalité, le communautarisme, inventé au départ pour protéger les chrétiens, bloque le pays, protège les intérêts de chaque camp, et empêche tout renouvellement. Sans compter les recrutements multiples fait en fonction du seul critère communautariste encourageant sclérose et corruption.

    Le sauvetage du Liban passe par un changement complet de la vie politique libanaise et l’on ne voit vraiment pas qui pourrait le mener.

     

    Antoine de Lacoste

  • « Pas de méga entrepôt, ni ici ni ailleurs » : Des centaines d’opposants à Amazon mobilisés en France.

    Les opposants au géant américain de la vente en ligne lui reprochent notamment des destructions d’emplois, de mauvaises conditions de travail, une artificialisation des sols et un impact négatif sur le climat. 

    Plusieurs centaines de militants se sont rassemblés dans plusieurs villes de France, samedi 30 janvier, pour protester contre Amazon, notamment près du Pont-du-Gard, où le géant américain de vente par correspondance projette d’installer un entrepôt de 38 000 m2.

    Les opposants au géant américain de la vente en ligne lui reprochent notamment des destructions d’emplois et de petits commerces, de mauvaises conditions de travail, une artificialisation des sols et un impact négatif sur le climat.

    A l’appel d’associations qui luttent contre ce projet situé sur la commune de Fournès (Gard), à proximité d’un joyau du patrimoine mondial, quelque 800 personnes, selon les gendarmes, 1 400 selon les organisateurs, sont venues planter des arbustes devant deux grandes banderoles proclamant : « Stop Amazon » et « Ni ici ni ailleurs ». Ils ont également formé une chaîne humaine pour montrer l’emprise du projet prévu le long de l’autoroute A9, sur 14 hectares. Des ballons multicolores flottant à 18 mètres montraient sa hauteur, équivalant à un immeuble de cinq étages.

    « Cela fait deux ans que des citoyens de Fournès et des environs luttent contre l’implantation d’un énorme entrepôt d’Amazon. Au début, ils étaient un peu seuls contre tous, mais ils ont réussi à freiner le projet grâce à des recours juridiques » toujours en cours, a expliqué Raphaël Pradeau, porte-parole national d’Attac.

    « La lutte s’est élargie »

    Environ 200 personnes ont aussi participé samedi matin à un rassemblement à Carquefou, dans la banlieue de Nantes, devant un entrepôt logistique d’Amazon, selon les organisateurs. « On dénonce le fait qu’Amazon détruise plus d’emplois qu’il n’en crée et qu’il s’agit d’emplois précaires qui rendent malades, notamment en termes de troubles musculo-squeletiques », a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) Sophie Jallier, porte-parole du collectif pour cet événement.

    A Ensisheim, dans le Haut-Rhin, une manifestation a aussi rassemblé une centaine de personnes contre l’implantation d’un entrepôt géant sur un terrain de plus de 15 hectares d’anciennes terres agricoles. « Amazon, Vampire Fiscal », « Stop Amazon », « Pas de méga entrepôt, ni ici ni ailleurs », proclamaient les banderoles. « Aujourd’hui nous dénonçons un système économique à bout de souffle et qui use la planète. Cela nous impose de modifier nos manières de vivre et de réfléchir à des fonctionnements plus résilients », a déclaré Isabelle Schaeffer, membre de l’association Réseau urgence climatique et sociale sud Alsace (Rucssa).

    A Augny, en Moselle, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées sur un rond-point devant le site de l’ancienne base aérienne de Frescaty qui doit accueillir un site d’Amazon. « On a conscience qu’on s’oppose à un projet déjà amorcé et qui probablement verra le jour, mais nous estimons qu’il est encore temps de s’y opposer et d’envisager une reconversion du site », a commenté Charlotte Leduc, militante Attac Moselle et membre du collectif Stop Amazon Augny.

    Dans un communiqué, la direction d’Amazon France a commenté les rassemblements, samedi soir, en écrivant que le groupe est « devenu une cible pour certaines organisations qui souhaitent faire connaître les causes qu’elles représentent ». « Plus de 11 000 entrepreneurs et commerçants français s’appuient sur Amazon pour développer leurs activités et leurs emplois », estime la plateforme, avant de considérer que les 9.300 personnes qu’elle emploie « s’accompagnent d’un salaire et d’avantages sociaux compétitifs ainsi que d’excellentes opportunités de carrière ».

    Source : https://www.lemonde.fr/

  • Trump : quel gâchis !, par Christian Vanneste.

    Interrogé sur TVLibertés, j’avais pronostiqué la défaite de Donald Trump tout en regrettant celle-ci. (https://www.tvlibertes.com/tetes-a-clash-n69-election-americaine-trump-deja-elimine) L’élection de 2016 avait constitué une surprise. Il faut toutefois se souvenir que Hillary Clinton avait mobilisé bien plus d’électeurs que son adversaire, 66 millions contre 63, et que ce dernier l’avait emporté grâce au gain de quelques Etats qui lui avaient assuré une majorité de grands électeurs, 304 contre 227.

    christian vanneste.jpgLe scrutin de 2020 supprime ce paradoxe aux yeux des Français qui oublient que les Etats-Unis sont une République fédérale, et non une démocratie unitaire. Biden a attiré 81 millions de suffrages contre 74 pour le sortant républicain, tous deux bénéficiant d’un taux de participation inhabituel aux USA. Le candidat démocrate obtient 306 grands électeurs contre 232 à son rival. L’importance des votes par correspondance, qui sont interdits en France en raison des facilités qu’ils offrent à la fraude, et le basculement massif que leur prise en compte a opéré de façon décisive en faveur du vainqueur ont suscité de nombreux recours fondés sur plusieurs suspicions de tricheries diverses sur l’identité des votants, sur la véracité des bulletins, et sur l’usage de l’informatique. La procédure de nomination du nouveau président s’est néanmoins poursuivie. Deux hypothèses se font aujourd’hui face : soit le système, l”establishment” qui a combattu Trump depuis son élection par pratiquement tous les moyens, est arrivé à ses fins, y compris en truquant les résultats du vote ; mais  le danger qu’il y aurait à prolonger l’incertitude et les troubles pour le pays, et son image aux yeux du monde, est tel qu’il conduit l’ensemble de la classe politique à se rallier, depuis les républicains les moins “trumpistes” jusqu’à ses partisans qui ne tiennent pas à participer à un suicide collectif. Soit les efforts déployés par la quasi totalité des médias, et par l’opposition démocrate ont porté leurs fruits, avec deux alliés, le covid, “divine surprise” qui a anéanti les succès économiques et sociaux du mandat en faisant remonter le chômage, et Trump lui-même, dont la gesticulation, certes caricaturée, a donné du grain à moudre à ses détracteurs. Il est probable que le sortant aurait été réélu en avril 2019 lorsqu’il caracolait en tête des sondages avec un chômage tombé à 3,6%. Les 14,7% de fin 2020 ont pesé sur l’électorat. Bush senior avait été victime lui aussi d’un passage à vide de l’économie lors de sa réélection manquée.

    Le succès inattendu du bâtisseur new-yorkais avait soulevé un grand espoir. Il incarnait, comme d’autres responsables politiques réputés “populistes”, la lutte contre le mondialisme et le progressisme, en un mot contre la décadence qui menace l’Occident. La hargne qui l’a poursuivi durant quatre ans, les accusations infondées, par exemple sur les liens avec la Russie, les tentatives de destitution qui se poursuivent encore en ce moment, la mobilisation des médias américains et occidentaux à quelques exceptions près, ne peuvent qu’accréditer l’idée que le “complot” n’est pas un fantasme. Il y a dans le monde des forces qui conspirent à détruire les fondements de notre civilisation, le christianisme, une certaine idée de la nature humaine, la conception de la famille qui en résulte, les nations et leurs identités diverses qui en font la richesse. S’il y a bien des hypothèses extravagantes qui servent à disqualifier les “complotistes”, cela n’empêche nullement de supposer l’existence de “comploteurs” au service d’intérêts et animés par une idéologie, qu’on peut identifier d’autant plus facilement qu’on les retrouve toujours non à la recherche du bien commun des nations mais favorables à une immigration qui les dilue, à la promotion des “avancées sociétales” qui explosent la famille et les modèles qui ont constitué la solidité de nos sociétés, à une déconstruction systématique des idées, des souvenirs et des valeurs qui fondent la conscience collective des peuples et nourrissent la fierté légitime qu’une personne ressent de son appartenance.

    Il y a en Occident une lutte ouverte entre les peuples qui veulent persévérer dans leur être et des oligarchies souvent corrompues qui les méprisent. Trump avait soulevé l’espoir des premiers dans le pays le plus puissant du monde. Il était fascinant aussi de voir le populisme l’emporter dans le pays le plus avancé. Malheureusement, contrairement à Reagan qui avait endossé la tenue du Président au propre et au figuré, Donald Trump est resté lui-même, abordant la seconde élection comme la première, alors qu’il n’était plus un opposant mais un sortant porteur d’un bilan et revêtu d’une responsabilité. Le style de pirate à l’abordage doit alors être délaissé pour incarner celui de protecteur de la nation. Il n’y est pas parvenu.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : Non, la Monarchie royale, ce n'est pas la dictature !

    Voici un argument que certains opposent régulièrement aux royalistes et auquel il nous semble utile de répondre : « La Monarchie, c'est la dictature, tout le contraire de la République... » Eh bien, non, la Monarchie, ce n'est pas la dictature tout comme la République, ce n'est pas la liberté, et nous le prouvons !

    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique et, bientôt, à l'occupation de notre pays.
    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...
    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...
    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.
    La Monarchie « à la française », par son essence même, est la meilleure antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste dont l'état d'urgence désormais presque permanent depuis 2015 apparaît comme la défense maladroite d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...
     
  • Concordat ou laïcité ?, par Gérard Leclerc.

    Strasbourg vue aérienne vers la cathédrale

    © Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons

    On connaît les raisons historiques pour lesquelles trois de nos départements ont conservé leur statut concordataire, échappant ainsi aux dispositions de la loi de 1905. L’Alsace et la Lorraine mosellane étant revenues dans le giron français en 1918, leur statut dérogatoire n’a pas été aboli, en dépit de beaucoup de pressions. C’est la population de ces trois départements qui tenait à ce régime particulier qui avait fait ses preuves. 

    gerard leclerc.jpgDepuis lors, la République française s’est résolue à maintenir cette particularité, qui se comprenait d’abord par l’histoire. Trois communautés religieuses – catholique, protestante et juive – coexistent dans la paix et elles répondent aux attentes spirituelles, mais aussi sociales, des Alsaciens et des Mosellans.

    Après un siècle, une modification est cependant intervenue, celle apportée par la présence de plus en plus massive de l’immigration, et donc de l’islam. Cette quatrième composante pouvait-elle s’inscrire dans la tradition commune ? Beaucoup l’espéraient, mais la religion nouvelle venue appartient à une autre civilisation et l’apparition d’une tendance dite islamiste contredit tous les critères de la coexistence harmonieuse.

    Scandale de la mosquée de Strasbourg

    On s’en est aperçu avec le scandale né de la construction d’une immense mosquée à Strasbourg, sous dépendance de la Turquie. D’évidence, la création de cette mosquée crée un grave climat de conflit dénoncé dans tout le pays. C’est la municipalité écologiste de la capitale alsacienne qui a mis le feu aux poudres, en apportant une importante subvention pour la construction de la mosquée. Et cela en se réclamant du régime concordataire. Il n’en fallait pas plus pour réveiller l’hostilité traditionnelle de certains à ce qu’ils considèrent être la négation de la laïcité. Profitant du climat, la Libre pensée a obtenu un sondage qui témoigne d’un revirement de l’opinion locale, qui demanderait désormais un alignement sur le régime commun.

    Mais c’est sans doute aller vite en besogne. L’islam radical ne saurait entrer dans les cadres de la continuité historique. Ce n’est qu’à des conditions rigoureuses qu’un autre partenaire peut s’insérer dans un consensus à long terme. Par ailleurs, le régime commun français n’est pas non plus sans poser de sérieux problèmes. Marlène Schiappa organise des états généraux de la laïcité, afin de répondre à des difficultés de reconnaissance de ce régime centenaire, lui-même en crise pour les mêmes raisons que celles qui affectent le système concordataire.

    Quel que soit le régime envisagé, le problème est toujours d’obtenir la meilleure régulation entre la liberté religieuse et les exigences du bien commun. La laïcité à la française est une spécificité nationale, souvent incomprise chez nos voisins les plus immédiats. Certes, la séparation du spirituel et du temporel est un impératif qui correspond d’ailleurs à l’autonomie du religieux. Mais les relations pratiques entre les deux domaines appellent une sorte de connivence dans la durée. Il a fallu un certain temps pour que la loi de Séparation de 1905 soit amendée des dispositions contraires à la nature de l’Église catholique.

    C’est dans cette voie qu’il s’agit de persévérer, c’est-à-dire celle qui permet la pacification dans la continuité de l’histoire. C’est vrai aussi pour l’Alsace et la Lorraine mosellane.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : LE DÉPARTEMENT D’ÉTAT US DÉNONCE DE NOMBREUSES ATTAQUES CONTRE LA MINORITÉ SERBE AU KOSOVO

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    Le Département d’État américain a sorti son rapport annuel sur les atteintes aux droits de l’Homme. Concernant le Kosovo, il dénonce notamment le non-respect de nombreuses décisions de justice favorables aux Serbes et la difficulté pour les Serbes réfugiés de revenir vivre sur leurs terres.

     

    Les menaces pesant sur le monastère de Visoki Decani sont longuement évoquée dans ce rapport :

    "Les autorités centrales et locales de Decan / Decani ont continué de refuser de mettre en œuvre la décision de 2016 de la Cour constitutionnelle confirmant la propriété de l’Église orthodoxe serbe de plus de 24 hectares de terres adjacentes au monastère de Visoki Decani. Aucun des fonctionnaires qui n’ont pas exécuté l’ordonnance du tribunal n’a été sanctionné.

    Le monastère de Decani n’est qu’une des nombreuses victimes de cette immense difficulté à faire reconnaitre son droit de propriété pour les minorités du Kosovo. Sur les très nombreux cas relevés par le rapport, "96% concernent des Serbes" qui ont vu leurs biens spoliés à la fin de la guerre et peinent à les récupérer :

    "Un mélange complexe de lois, de règlements, d’instructions administratives et de pratiques judiciaires, ainsi que la réoccupation illégale de propriétés et de multiples réclamations pour le même bien, ont continué d’entraver le règlement des affaires de restitution de propriété résultant de la guerre et de ses conséquences."

    Le rapport rappelle également que  "le Kosovo ne dispose pas d’un système efficace permettant aux Serbes du Kosovo déplacés vivant à l’extérieur du pays de déposer des réclamations et de recevoir une notification des décisions relatives aux revendications de propriété."

    Liberté de circulation et papiers d’identité

    Le Département d’État souligne que le gouvernement ne considère pas les documents personnels émis par la Serbie portant le nom des villes du Kosovo comme des documents de voyage valides.

    "Cela a rendu difficile pour de nombreux membres de la communauté serbe du Kosovo de voyager librement à destination et en provenance du pays, à moins d’utiliser les deux points de passage frontaliers avec la Serbie situés dans les municipalités à majorité serbe du Kosovo dans le nord."

     

    Obstacles récurrents au retour des réfugiés

    Le rapport indique que les réfugiés membres des minorités qui souhaiteraient revenir vivre au Kosovo rencontrent de nombreux obstacles : attaques morales et physiques, protection insuffisante du droit de propriété, incapacité des tribunaux à résoudre les conflits de propriété, le manque d’accès aux services publics, ainsi que des perspectives économiques limitées et des discriminations sociétales.

    En juin 2020, 408 personnes, principalement des Serbes, vivaient dans des logements collectifs, faute de pouvoir retourner vivre sur leurs propriétés, pour l’une ou l’autre des raisons exposées ci-dessus.

    Attaques contre les biens et les personnes

    Les minorités continuent de subir des attaques régulières – nous en relayons régulièrement sur notre page Facebook : vols, cambriolages, agression verbales et physiques. Sont particulièrement touchés les rapatriés dans les zones rurales :

    "L’ONG AKTIV a signalé plus de 20 incidents entre mars et juin visant les Serbes du Kosovo, y compris des incendies criminels, des attaques physiques et des vols. Entre janvier et octobre, le ministère des Communautés et du Retour a reçu des plaintes concernant 49 incidents de sécurité affectant des Serbes du Kosovo et des rapatriés. En juillet, ont été relevés 45 incidents affectant principalement les rapatriés et leurs biens, principalement dans la région de Pec."

    Notre engagement est encore renforcé par ce rapport

    Ce rapport, une fois encore, confirme ce que nous dénonçons sans relâche depuis 15 ans. Il nous conforte dans notre engagement aux côtés de ces minorités persécutées, à qui nous continuerons d’apporter notre aide tant qu’elles en auront besoin.

    Le rapport complet (en anglais)

  • Tribune des généraux, Zemmour, guerre civile : le regard pascalien de Michel Houellebecq, par Frédéric Sirgant.

    Il est toujours bon, quand la réalité commence à ressembler à un roman de Houellebecq, avec un Président souffleté, un Mélenchon enfariné et un garde des Sceaux qui s’égare sur le marché de Péronne, de le questionner sur sa vision des choses. Encore faudrait-il qu’on la lui demande. 

    2.jpegC’est ce que vient de faire le site d’information britannique UnHerd.com. Unherd, comme le souligne Le Point qui publie la version française, comme Unheard « celui qui est non entendu » ou « ce dont on n’a jamais entendu parler », mais aussi UnHerd, qui n’est « pas dans le troupeau ».

    Michel Houellebecq a choisi pour titre une phrase de Pascal : « Je regarde de toutes parts, et je ne vois partout qu’obscurité » (Pensées, 229). Le Pascal sceptique. Sceptique d’un scepticisme provisoire, propédeutique. Peut-être pas inutile, devant une actualité qui semble s’emballer, de prendre du recul, de questionner les évidences, fussent-elles celles de son courant de pensée.

    Le premier questionnement du romancier porte sur la prémisse de la tribune des généraux : le risque d’effondrement de la . « Pourquoi la France ? Pourquoi la France plutôt qu’un autre pays européen, alors qu’ils semblent dans une situation à peu près similaire, et parfois moins favorable ? […] Je n’ai pas résolu le mystère. » Et le romancier, qui fut, je crois, statisticien dans une autre vie, d’énumérer les chiffres tout aussi inquiétants de nos voisins européens en termes de démographie, d’islamisme, de délinquance.

    Et c’est là que Houellebecq, parti du Pascal pyrrhonien, retrouve le Pascal de la lucidité classique : « On n’a en réalité pas affaire à un “suicide français”, pour reprendre un titre d’Éric Zemmour, mais au moins à un suicide occidental […] ; ce qui est spécifique­ment, authentique­ment français, c’est la conscience de ce suicide. »

    Le second grand doute de Houellebecq vise l’hypothèse de la guerre civile, presque devenue une banalité : « Pour faire une guerre, il faut être deux. Les Français vont-ils prendre les armes pour défendre leur ? De religion, ils n’en ont plus depuis longtemps ; et, de toute façon, leur ancienne religion serait plutôt du genre à tendre sa gorge au couteau du boucher. Sera-ce alors pour défendre leur , leurs mœurs, leur système de valeurs ? Mais de quoi parle-t-on exactement ? Et, à supposer que cela existe, cela mérite-t-il d’être défendu ? Notre “civilisation” a-t-elle encore vraiment matière à s’enorgueillir ? L’ me semble être à la croisée des chemins. »

    Est-ce le Houellebecq nihiliste qui parle ? Pas si sûr. Peut-être aussi le Houellebecq européen qui se souvient qu’il exista, dans un passé pas si ancien, une civilisation européenne. Peut-être aussi le prophète de ce qui nous attend ici, et chez nos voisins. Peut-être, surtout, le romancier méditant un nouveau et très différent La Carte et le Territoire.

    La carte ? J’apprends, dans , qu’en Autriche, « un islamologue réputé a mis à jour et republié un site recensant les associations et les lieux de culte musulmans à travers le pays. Un document que beaucoup interprètent comme un acte de stigmatisation. » L’universitaire est un islamologue musulman modéré et soutenu par le gouvernement. Évidemment, il a été immédiatement montré du doigt par le Conseil musulman du pays, lâché par son université et tancé par le cardinal-archevêque de Vienne Christoph Schönborn. Tout le monde jouant parfaitement son rôle comme dans le Soumission de Michel Houellebecq.

    Le prochain roman de Houellebecq pourrait bien être européen. Et pascalien.

     

    Frédéric Sirgant

    Professeur d'Histoire

    Source : https://www.bvoltaire.fr/