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  • Conte • Jacques Bainville : L'homme sans prénom.... Histoire de Tift

     

    Conte ou fable en prose, ce court récit de Jacques Bainville, qui préfigure par le style et par le fond ce que seront son Jaco et Lori, sa Tasse de Saxe, est porteur d'un sens, d'une morale qui s'expriment in fine sous forme d'une délicate et profonde ironie. La séduction que Jacques Bainville ne cessera d'exercer sur l'esprit de ses contemporains trouve déjà dans ce texte de jeunesse son explication. Il est alors un jeune journaliste et historien de trente deux ans et ses grands livres restent à écrire. La séduction demeurera, traversera les années et les générations. Comment la fable qui suit ne parlerait-elle ps tout aussi bien aux membres de nos sociétés liquides, où comme l'écrit si justement Olivier Rey, le sol manque sous nos pieds.   LFAR

     

    2250615578.jpgQuoiqu'elle vienne d'Amérique, cette histoire n'est pas d'Edgar Poe ni de Mark Twain. C'est une histoire tout à fait vraie.

    Il y a, dans le commerce de New York, un représentant qui ne porte aucune espèce de prénom. Ce personnage s'appelle Tift, et il ne s'appelle que Tift. Ni les apôtres, ni les saints, ni les héros, ni les prophètes ne veillèrent à son baptême. Tift ne dépend ni de l'Ancien ni du Nouveau Testament., ni de l'antiquité grecque ni de l'antiquité romaine. Il ne se nomme même pas Sadi, comme feu le président Carnot. Tift reste Tift tout court, et c'est par là qu'il se distingue du commun des mortels et des très nombreux Tift qui foulent le sol de l'Amérique.

    Chaque fois, cependant, que cette dérogation à un usage universel cause un désagrément, Tift raconte volontiers son aventure. Il a du la redire récemment à propos d'un conflit avec l'administration de son pays. Tift avait donc des parents qui professaient le plus profond respect pour la liberté humaine. Ayant engendré un fils, ils ne se reconnurent pas le droit de peser sur sa conscience. Tift devait n'avoir ni religion, ni préjugés. Il devait marcher vers l'avenir affranchi de toute entrave. C'est pourquoi les parents de Tift, après réflexion mûre, décidèrent de ne pas donner de prénom à leur fils. Ainsi évitaient-ils une responsabilité redoutable. Tift, quand il le voudrait, pourrait choisir les syllabes les plus harmonieuses à son gré.... Et son père et sa mère se réjouirent dans leur âme de leur prudente résolution.

    Tift connut bientôt ce qu'il en coûte de ne s'appeler ni Jean, ni Jacques, ni Edouard, ni Émile. Ses débuts dans le monde furent tumultueux. A l'école, son absence de pérnoms lui valut railleries et brimades, auxquels il répondait d'ailleurs par de solides horions. A sa majorité, lorqu'il s'agit pour Tift de s'inscrire sur les listes électorales et d'exercer ses droits de citoyen, le bureau lui refusa la délivrance de sa carte. Tift dut la revendiquer devant les tribunaux. Après de longues audiences, plaidoiries et consultations de droit, les juges reconnurent que rien dans la constitution ni dans les lois n'obligeait un citoyen à porter un prénom, pas même un nom. Tift majeur restait libre devant les hommes de s'appeler Tift comme devant ou d'ajouter à Tift l'ornement qui lui conviendrait.

    Cependant, en présence du calendrier, pris d'hésitations et de doutes, Tift ne se pressait pas et ne décidait rien. Il lui vint alors une pensée délicate et ingénieuse. « Je contracterai mariage quelque jour, se dit-il, ma femme m'appliquera elle-même son prénom préféré.»  

    Tift prit femme en effet, mais il se trouva que Mrs Tift n'avait jamais songé à l'esthétique des prénoms masculins. Elle n'aimait pas mieux Ernest que Guillaume. Et - telle est la vanité des femmes - trouvant original d'avoir pour mari le seul homme d'Amérique qui portât sec et nu le nom de son père, elle persuada Tift de rester, pour l'amour d'elle, un Tift unique entre tous les Tift de l'Union. 

    Ainsi, Tift mourra comme il a vécu, sans prénom ni grec, ni latin, ni hébreu, ni germanique. Et le principe d'où étaient partis les parents de Tift aura porté une conséquence imprévue. Se faisant scrupule d'attenter à la liberté de leur fils, ils ont pourtant, bon gré mal gré, disposé de ses destinées. On frémit quand on pense à ce qui serait arrivé si ces scrupules étaient nés quelques mois plus tôt dans l'esprit de ce père et de cette mère admirables : Tift n'aurait certainement pas vu la lumière. Car, pour respecter intégralement la liberté humaine, il importe de ne pas engendrer des enfants qui n'ont pas demandé à venir au monde. Témoin Chateaubriand qui maudissait le jour où sa mère lui avait « infligé la vie ».

    Il est d'ailleurs certain que les hommes ne seront vraiment libres et que la République ne sera vraiment fondée sur la terre qu'à partir du moment où chacun aura le droit de choisir ses parents. C'est la morale de l'histoire de Tift. 

    L'Action française, 22 janvier 1911

  • Histoire & Actualité • « Les Manants du Roi », le nouveau film de Patrick Buisson

    Présentation des Manants du roi, jeudi soir, 28 juin, au Grand Rex

     

    2293089609.14.jpgAvant-hier jeudi 28 juin, alors que les bobos parisiens vaquent à leurs insignifiantes occupations, Patrick Buisson a présenté son dernier film Les Manants du roi, Vendée 1793-1796, projeté au Grand Rex, devant deux mille personnes, dont nombre de personnalités, venues assister à l'avant première. Jean Gugliotta y était présent, notamment pour Lafautearousseau.

    Ce nouveau film prolonge le succès du beau livre-événement de Patrick Buisson, La grande histoire des guerres de Vendée, paru à la fin de l’année 2017. Le film, Les Manants du Roi, est coproduit par la chaîne Histoire, dont Patrick Buisson est le directeur général, et par la société Erealprod.

    MANANTS_DU_ROI_2806_PARIS_Page_1.jpgÀ travers les points de vue de plusieurs personnages issus de deux camps différents, les Bleus et les Chouans, ce film inédit nous plonge dans l’histoire des guerres de Vendée, entre 1793 et 1796. Six comédiens, en costume d’époque, donnent vie à ces différents personnages.

    Le film est émaillé d’extraits de fictions, de gravures d’époque et de reproduction de vitraux.

    Ce film est tout le contraire d'une oeuvre de fiction car tout y est rigoureusement exact et Jean-Louis Cassarino, est presque traumatisé par son rôle de conventionnel...

    MANANTS_DU_ROI_2806_PARIS_Page_2.jpgSelon Patrick Buisson, la guerre de Vendée est terminée. La guerre de tranchée pour l'occulter ou la faire reconnaître se termine par la victoire des vaincus. L'exécution du plan d'extermination intervient sans aucune nécessité de défense nationale. Plus personne ne conteste désormais que ce crime de masse fut idéologique et génocidaire. L'existence du génocide vendéen n'est juridiquement plus contestable. Le débat s'est déplacé du terrain historique au terrain juridique et les crimes commis en Vendée répondent en tout point aux critères définis pour qualifier un génocide. Camille Desmoulins qualifiait les Vendéens d'animaux à face humaine. Ce n'est pas balance ton porc mais égorge ton porc ! La lutte de la Convention contre la Vendée fut une guerre de religion. Celle de la déesse raison contre « l'obscurantisme »...

    Ce soulèvement populaire, ce Non Possumus d'un peuple de géants est le legs de la Vendée martyr.  ■  

    Diffusion sur la chaine Histoire à partir du 4 juillet.

    Page Facebook dédiée.

     

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Une conférence exceptionnelle de Patrick Buisson à l'Action Française Paris

    [Vidéo] Patrick Buisson sur France Inter : « En matière de terrorisme d'État, la Terreur, c'est nous qui l'avons inventée »

    [Vidéo] Patrick Buisson répond aux auditeurs de France Inter

  • Livres & Histoire • Le Mystère Clovis, de Philippe de Villiers

     

    Par Gabrielle Cluzel  

    C'est une intéressante recension du dernier livre de Philippe de Villiers que Gabrielle Cluzel nous donne ici. [Boulevard Voltaire, 24.10].  

    Rappelons pour ceux qui l'ignoreraient que Gabrielle Cluzel participe - d'ailleurs toujours brillamment - à certains de nos colloques et conférences, dont quelques unes sont les siennes propres.   LFAR 

     

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    Avant d’être « Le Mystère Clovis », ce livre est le « mystère Villiers », la recette inimitable, à chaque ouvrage, réinventée qui a fait l’immense succès de sa Jeanne d’Arc et de son Saint Louis.

    Ce n’est pas un roman historique, en tout cas pas au sens communément admis du terme : le genre, qui fait florès depuis trente ou quarante ans, prend des libertés et extrapole – parce que roman – et vous habille tout cela en costume d’époque – parce qu’historique. Intrinsèquement chronocentré, il plaque sur ses héros la psychologie de l’homme moderne et prête aux événements des problématiques contemporaines.

    C’est la démarche parfaitement inverse que fait Philippe de Villiers, et quand il imagine – des dialogues, des rencontres, des sentiments -, c’est pour combler les non-dits de l’Histoire avec rigueur, dans le respect du climat, du vocabulaire, du mode d’expression et des croyances de l’époque. Les pages consacrées, en addendum, à la juste datation du baptême de Clovis en sont la preuve.

    Pour ne pas être chronocentré, et donc anachronique, ce livre est cependant lié par mille fils à notre monde. « La nature a horreur du vide. L’Empire romain est mort en Occident. » Clovis est une charnière, la fin d’un cycle et le commencement d’un autre, cette heure un peu sombre, entre chien et loup, qui angoisse. Et ce n’est pas trop s’avancer que d’affirmer que nous y sommes aussi. Nous aussi savons ce qu’est une civilisation qui s’essouffle et s’étiole, qui, comme un vieillard, se crispe et se caricature, dont le raffinement devient perversion, le savoir-vivre hédonisme, la miséricorde faiblesse, le doute désespoir suicidaire. « Les chanteurs ont chassé les philosophes et les professeurs d’éloquence ont cédé la place aux maîtres en fait de volupté. »

    Et voici Clovis, jeune et barbare, doté d’une assurance, une rustrerie, un appétit, une énergie vivifiants : « J’accède au pouvoir au moment même où l’ancien monde bascule dans le vide. Mes impatiences font couler dans mes veines des lames en fusion. » Rien de tout cela – au contraire ! – ne pouvait laisser prévoir qu’il embrasserait la religion du Christ. C’est bien pour cela qu’il fut tenté par l’arianisme. C’est bien pour cela qu’il sembla s’engouffrer dans une manière de théologie de la rétribution résumée par Grégoire de Tours – « Tout lui réussissait car il marchait le cœur droit devant Dieu » -, et pourtant, la mort, sitôt baptisé, du premier enfant que lui donna Clotilde avait de quoi ébranler moins incrédule. Clovis commença d’ailleurs, tel Monsieur Jourdain, par faire du christianisme sans le savoir : ainsi le loue-t-on pour avoir accordé la liberté aux Alamans vaincus… « Je ne voulais pas m’encombrer de captifs », avoue-t-il, candide. « Parfois dans la vie, lui répond l’ermite Vaast, il arrive que l’acte soit plus fort que l’intention. »

    Et voici la vaillante Clotilde, justement, avec la clairvoyante Geneviève, parce que, comme l’écrivait Jacqueline Pascal, « quand les évêques ont des courages de femmes, il faut que les femmes aient des courages d’évêque », et que, précisément, les « druides mitrés », comme les appelait Childéric, père de Clovis, ne sont pas tous de la trempe de saint Remi.

    Quand il s’adresse là-haut, c’est le « Dieu de Clotilde », et lui seul, qu’il interpelle. Preuve que c’est avant tout par elle que la France fut christianisée.

    Philippe de Villiers ne fait jamais rien au hasard, et l’on plonge dans son livre comme l’on rentre au Puy du Fou : pour se divertir, apprendre, en avoir plein les yeux, admirer, retrouver la fierté du passé, mais aussi pour réfléchir et espérer.

    Ce livre sort presque en même temps que le Destin français, où tout semble déjà scellé et plié… à vue humaine, c’est vrai, et Éric Zemmour n’aime rien tant que la rationalité. Mais le mystère est ce que l’on ne peut expliquer. Ou seulement après.

    C’est ainsi que Clovis devint le père d’un Occident que l’on aurait pu croire définitivement condamné. 

    Ecrivain, journaliste
    Son blog
  • Histoire de l'Afrique (2e édition), par Bernard Lugan.

    3834054413.71.jpgSource : http://bernardlugan.blogspot.com/

    Aboutissement de plus de quarante années de recherches à travers le continent africain, ce livre n’a aucun équivalent, tant dans le monde francophone qu’anglophone.

    Pour la première fois, une histoire globale faite par un seul auteur, ce qui lui donne son homogénéité, rassemble les Afriques nord et sud-saharienne, déroulant la longue durée du continent, de – 10 000 ans à 2020.

    bernard lugan.jpgChangements climatiques déterminant la mise en place des populations et la naissance des sociétés étatiques, au premier rang desquelles l’Égypte des pharaons ; conquête arabo-musulmane ; empires et royaumes précoloniaux ; grandes découvertes ; traites esclavagistes, européenne et musulmane ; colonisation ; décolonisation ; guerre froide ; démocratisation ; réveil de la tectonique ethnique… L’histoire des peuples africains est une succession de chocs violents entre des modèles extérieurs et des constantes identitaires locales qui ont su résister au temps, telle l’opposition entre pasteurs et agriculteurs qui explique nombre de conflits actuels.

    Inscrites dans la longue durée, les crises de la bande saharo-sahélienne, de la Libye, de l’Afrique du Sud, de la Somalie, de la région du Kivu et de l’Ituri, etc., deviennent enfin intelligibles au lecteur, lequel s’élèvera ici bien au-dessus des stéréotypes idéologiques ressassés par tant d’africanistes francophones contemporains pour accéder à la vérité profonde de l’Afrique.

    Cette re-édition est refondue en profondeur pour tenir compte des nouvelles découvertes, tant dans le domaine des origines de l'homme que dans celui des grandes évolutions de l'historiographie et des évènements  intervenus depuis la première édition de 2008.

    - 1160 pages, 
    - 200 cartes et planches dont une quarantaine de cartes en couleur.

    Disponible en librairie et sur Amazon.

    Disponible à l'Afrique Réelle avec envoi par colissimo.

  • Sur Sacr TV, quand l'Education Nationale lutte contre notre Histoire.

    Un petit groupe de militants royalistes des Jeunes Royalistes et du Groupe d'Action Royaliste, ont décidé de déposer symboliquement au ministère de l'Education Nationale, un livre d'Histoire de France de Jacques Bainville, avec à l'intérieur une lettre ouverte au ministre de l'Education Nationale. Action qui fait suite à la décision de cette institution de faire disparaître des livres d'Histoire scolaire, les grands personnages historiques que sont Louis XIV et Napoléon !

  • Sur TV Libertés, le jour où le drapeau blanc a tué la monarchie - La Petite Histoire.

    En 1873, toutes les planètes étaient alignées afin qu'Henri V, comte de Chambord, monte triomphalement sur le trône de France, restaurant ainsi la monarchie. L'Assemblée nationale n'avait jamais été si monarchiste, légitimistes et orléanistes s'étaient réconciliés, la République était discréditée et l'Empire à terre. Et pourtant, par un entêtement aussi incompréhensible que mystérieux, l'enfant du miracle laissera son destin lui échapper. La faute, selon lui, à un drapeau tricolore qu'il se refusera toujours à revendiquer. Ainsi Henri V fut-il l'un des principaux fondateurs de la IIIe République. Comment expliquer cette terrible obstination ? Ce grand refus qui sera le dernier clou au cercueil de la monarchie française ? Retour sur l'énigme insoluble du comte de Chambord.

  • Du bon usage de l'Histoire, par Frédéric de Natal.

    Quand le roi Louis XVI se faisait vacciner, ainsi que ses frères, futurs Louis XVIII et Charles X...

    A chaque siècle, ses anti et pro-vaccins. Alors qu'il est très probable que nous soyons de nouveau reconfinés après les fêtes, certains pays comme l'Italie, le Royaume-Uni, l'Italie, la Suède, l'Autriche, l'Allemagne (et ce matin la fermeture des frontières aériennes aux Pays-Bas), ayant déjà pris des décisions en ce sens, les français se déchirent sur ce fameux vaccin qui est censé mettre fin à la pandémie de Covid-19. 

    Qui, quoique l'on dise ou que l'on fasse, va finir par devenir obligatoire par nécessité de santé publique (ne ce fusse pour se déplacer). Tous ces échanges, parfois virulents sur les réseaux sociaux qui ont fait sortir de leurs grottes les apocalyptiques du moment, fous de Dieu et une multitude de spécialistes autoproclamés du coronavirus, me renvoient à ce qui s'est passé avec la variole sous le règne de Louis XVI.
    Au XVIIIème siècle, cette maladie fait des ravages, touche toutes les classes sociales sans distinction. C'est de Chine que va venir la solution et traverser l'Europe via Constantinople où vit Lady Mary Wortley Montagu, l’épouse de l’ambassadeur britannique qui réussit à guérir les premiers malades. Les médecins vont se déchirer sur la méthode employée d'inoculation (non ce n'est pas un gros mot et encore moins une nouvelle pratique sexuelle) et chacun y va de son laïus sur la question. La Faculté de médecine en France émet de fortes réserves, on hurle à la diablerie (on dit qu'elle " va contre la volonté du Très Haut") et au complot contre la monarchie.
    Féru de sciences, Louis XVI, loin d'être le benêt que l'on se plait à nous décrire, commande des rapports sur ce fameux vaccin miracle qui a emporté son grand-père et prend une décision révolutionnaire, celle de se faire inoculer le remède au grand dam de ses médecins qui craignent que le monarque passe ad patres. Pire ses deux frères, les futurs Louis XVIII et Charles X lui emboitent le pas. La France retient son souffle et on se demande bien ce qui va pousser sur le corps des Bourbons après ce vaccin. Le communiqué qui est placardé sur toutes les villes de France et de Navarre sera assez explicite sur les motivations du descendant d'Henri IV : "La Famille royale persuadée enfin par l’évidence des faits les plus authentiques et les plus multipliés, qu’il n’existait qu’un moyen de se mettre désormais en sûreté contre les malheurs qui la menaçaient encore de toute part, prit tout à coup, seule et sans impulsion étrangère, le parti courageux de recourir à l’inoculation ". L'aristocratie retient son souffle et on susurre même qu'il serait tout de même bon " de ne pas mélanger le sang des nobles et celui du peuple". Sait on jamais. Tout est une question d'époque et de contexte.
    A là surprise générale, le roi survit sans dommages collatéraux et inspire une nouvelle mode à Versailles. Il est bon ton de se faire vacciner afin de goûter le léger frisson de l'aiguille qui fera trémousser ces messieurs sous leurs perruques et pâmer ses dames dans leurs robes à panier. Le journal "Mercure" se fend de louanges et invite la France a suivre l'exemple royal, écrivant ce qui suit : "Heureusement les Médecins n’auront plus à lutter contre les préjugés ; les mères de famille ne s’opposeront plus aux avantages que leurs enfants retireront de l’inoculation, et la fausse prudence ne se glorifiera plus de mettre des entraves à l’amour du bien public ". Dont acte. La monarchie aura quand même quelques peines à convaincre les campagnes de suivre le mouvement qui se voudra plus massif dans les grandes villes. Et le covid..., pardon, la variole de disparaître progressivement au cours des siècles, une maladie qui va finir par être oubliée de notre subconscient.
    Quelle conclusion tirer de cette histoire au final qui n'est pas sans rappeler ce que nous subissons actuellement et dont nous ferions bien de nous inspirer si chacun d'entre nous souhaite retrouver son travail pour lequel il a été mis (malgré lui) au chômage partiel, ses parties fines arrosées du samedi soir et cesser de geindre sur le soi-disant "liberticide fascisant" dont il est l 'innocente victime ? C'est Catriona Seth, professeur à l'Université de Nancy qui nous la livre, sans ambages, dans un article qu'elle a consacré à ce sujet historique : "Triomphe de l’individualité qui a d’abord été accusée de mettre en danger la communauté en créant le risque d’une contagion artificielle, l’inoculation est devenue l’un des éléments déterminants du passage de la charité personnelle à la bienfaisance organisée. Elle a été le lieu d’une double prise de conscience parallèle, celle de l’importance, pour chacun, de la santé du corps social, celle de la contribution de tout individu à la force commune de la société."
    Partant de cette magistrale leçon que nous impose l'Histoire, je ne peux m'empêcher de penser à ces grands noms de la médecine, tel que Pasteur pour ne citer que lui, qui ont contribué par leurs découvertes à faire disparaître des maladies graves grâce à leurs vaccins et qui font que nous pouvons aujourd'hui nous promener tranquillement sans craindre les assauts de de nos voisins, les "méchants pas beaux" microbes. Toute vérité n'est pas bonne à dire mais ceci donnera de quoi réfléchir ou disserter à ceux qui auront eu le courage de tout lire et le culot de partager ce post. A Bon entendeur
     
  • Sur C News, la Belle Histoire de France du 14/03/21.

    La place de Philippe II dit « Auguste » dans l’histoire de France.

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  • Sur C News, la Belle Histoire de France du 21/03/21.

    Le règne du petit-fils de Philippe Auguste, Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis.

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