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  • Sur Sacr TV, racisme/antiracisme l'imposture républicaine.


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    NOS RAISONS CONTRE LA REPUBLIQUE : https://fr.calameo.com/read/000869313...

    « Cette vision unidimensionnelle se retrouve dans ce que l’on désigne aujourd’hui avec les termes « racisme » et « anti-racisme ». Ces deux positions procèdent d’une même vision du monde, matérialiste et quantitative. Aussi, leur opposition est fausse et concourt, de façon complémentaire, à renforcer le système moderne, le premier par dénigrement et réductionnisme, le second par assimilation puis dilution. Elles conduisent à reconnaître ou à façonner et à glorifier une race unique. D’ailleurs, il est probable qu’à l’ultime fin de notre cycle, lorsque l’humanité sera entièrement antéchristique, « racisme » et « antiracisme » se rejoindront pour célébrer la même société. » Il est vrai que le point commun observable entre les racistes de la troisième république et les antiracistes de la cinquième, est l’athéisme ou l’appartenance à une loge maçonnique…

    Christophe Levalois dans « Les temps de confusion »

    On comprend dès lors que racisme et antiracisme ne sont que des oppositions de façade, ou le passage de l’un à l’autre ne se fait qu’en fonction des mœurs du moment. D’un côté nous avons le racisme, qui exalte une entité, un pays, un peuple, une race, une catégorie, parmi d’autres, il est un contre plusieurs. Et de l’autre, nous avons l’antiracisme qui n’est que le complément et le continuateur du racisme. Il prône l’uniformisation en donnant toutes les facilités aux métissages et plus encore en les exaltant. Ce qui explique le comportement hostile de certains antiracistes devant une affiche publicitaire montrant exclusivement des personnes blondes aux yeux bleus. Cette attitude est exactement la même que celle d’un raciste devant une affiche ne montrant que des personnes de couleurs. Le plus triste c’est qu’ils ne s’en rendent même pas compte. Dans les deux cas nous constatons effectivement une volonté de façonner et glorifier une race unique. Nous dirions même un homme nouveau ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

    En sommes, racisme et antiracisme disparaîtront naturellement quand les français, et nos sinistres dirigeants politiques, cesseront d’avoir une vision purement matérialiste et quantitative de l’homme. Mais pour cela, l’éthique chrétienne devra refaire son apparition dans les esprits de chacun. Nos Rois futurs, dernière chance peut être de la liberté, disait Maulnier, seront les garants du respect envers tous les français. Quelque-soit les différences physiques des peuples qui constitueront le Royaume de France, le souci principal de nos Rois, sera de préserver en chacun de nous une âme française, et d’être les garants de nos libertés. La république est comme le monde matériel qu’elle défend vigoureusement au nom de l’argent, elle est éphémère. Sa fin prochaine, annonce le renouveau de notre Civilisation, comme de l’humanisme. Non pas avec des « Hommes nouveaux » si chers aux régimes totalitaires, mais bel et bien, avec notre éternel esprit français ! Celui de la courtoisie et du panache !

    Notre Jour Viendra !

  • De la monarchie – essai, par Dominique de la Barre.

    Source : https://blogs.letemps.ch/dominique-de-la-barre/

    La Ligne Claire sollicite l’indulgence de ses lecteurs en raison de la longueur inhabituelle de ce blog. Cet essai sur la monarchie entend souligner les mérites de cette institution tout en répondant aux arguments de ses détracteurs.

    8.jpgLe départ en exil du roi Juan Carlos a amené certains, le parti Unidas Podemos par exemple, à réclamer non seulement la poursuite du cours de la justice à l’encontre du citoyen Juan-Carlos de Borbón y Borbón mais l’abolition de la monarchie même. Il est toujours malaisé de distinguer les critiques envers la personne de l’ex-souverain de celles envers l’institution du fait même que la personne n’est le souverain qu’en vertu de l’institution. En revanche, il est plus aisé de passer en revue les arguments avancés par les détracteurs de l’institution, et qu’on peut regrouper en trois catégories :

    – le caractère héréditaire, supposé contraire aux principes démocratiques,

    – le souverain est à l’abri d’une sanction électorale, de sorte qu’il ouvre la porte à de possibles abus de pouvoir,

    – le coût réputé élevé de l’institution monarchique.

     

    Dynastie et hérédité

    La Ligne Claire avance la théorie selon laquelle l’institution monarchique n’est que l’application à l’organisation de l’État d’un phénomène universel et de tous temps, la dynastie. Ainsi, en dépit d’une république en guise de cache-sexe, la Corée des Kim et la Syrie des Assad, de même qu’en son temps le Cuba des frères Castro, fonctionnent en réalité sur le mode dynastique. Plus encore, des pays qui dans un passé pas trop lointain se sont affranchis de la Couronne britannique se sont empressés de reproduire en leur sein ces mêmes mécanismes : en Inde la dynastie Nehru-Gandhi a longtemps dominé la vie politique, sans rien céder à la famille Bhutto au Pakistan voisin, tandis qu’aux États-Unis, dès leur constitution, des dynasties politiques voient le jour, les Adams d’abord suivis des Roosevelt et des Bush à notre époque. Bien plus, nombre d’usurpateurs, au rang desquels Bonaparte figure en première place, s’empressent, une fois le pouvoir assuré, d’établir une dynastie nouvelle. Dans d’autres domaines de l’activité humaine se sont fait jour des dynasties d’artistes (Breughel, Bach), d’industriels (Ford, Rockefeller, Peugeot), de banquiers (Rothschild, Pictet) et de scientifiques (Bernoulli), manifestations d’un phénomène de tous lieux et de tous temps, et qui n’est pas propre à l’institution monarchique.

     

    Monarchie héréditaire et monarchie élective

    A côté de la monarchie héréditaire cohabite la monarchie élective. L’Europe en a connu plusieurs parmi lesquelles on peut citer le Saint-Siège, qui subsiste, la République de Venise, qui était en réalité une oligarchie et le Royaume de Pologne, où l’élection du souverain en a fait le jouet de ses puissants voisins, la Russie et la Prusse et a conduit à la disparition de l’État vers le fin du XVIIIe siècle. Quant à elle, si la dignité impériale était en principe élective en Occident, dans la pratique elle était devenue héréditaire dans la maison de Habsbourg à partir de 1452, qui par le fait même en a assuré la pérennité.

    Pourquoi donc le système de la monarchie élective n’a-t-il pas fait ses preuves, à savoir un État stable, voire puissant ? On pourrait penser pourtant que le système n’offre que des avantages : à chaque élection, le corps électoral, quel qu’il soit, élit le candidat le plus apte ; celui-ci, élu à vie, n’a pas à se soucier de sa propre réélection et peut donc se vouer tout entier à la promotion du bien commun. Or, c’est précisément le contraire qu’on observe, à savoir que la monarchie élective devient aussitôt l’enjeu de factions, de partis, dirions-nous de nos jours, si bien que le souverain se comporte de fait comme un chef de bande, envers qui il devient redevable.

    En vue de mettre fin à la pratique héritée des Francs de partager l’héritage d’un chef parmi tous ses fils, qui s’était avérée une source de division perpétuelle et surtout d’instabilité politique, les Capétiens adoptent à partir du Xe siècle le modèle de la monarchie héréditaire, auquel ils ajoutent une règle certes arbitraire mais simple et efficace, la primogéniture masculine. Quarante rois se succéderont en application de cette règle au fil de huit cents ans. Ce faisant, les Capétiens assurent non seulement leur propre survie mais celle de l’Etat, par-delà les menaces graves, la guerre de Cent Ans par exemple. Un système qui à chaque génération fait l’impasse sur les compétences de son successeur, a donné des saints et des fols, des longs et des gros, ma foi à l’image de l’humanité tout entière, tout en assurant une gestion efficace de l’Etat. On ne saurait donc trop insister sur ce constat qui surprendra certains: l’institution monarchique, combinée au principe héréditaire, constitue un facteur essentiel de la stabilité, de la pérennité et même de la grandeur de l’Etat.

    Pour durer, tout système politique doit être perçu comme légitime et assurer une certaine efficacité. Illégitime, il sera renversé et inefficace, il le sera aussi. De ce point de vue la monarchie héréditaire se révèle redoutablement efficace : pour assurer sa succession, il suffit que le roi couche avec la reine, c’est-à-dire avec son épouse légitime, car le fruit de cette union, le futur chef de l’Etat, ne saurait être illégitime. Une nuit d’amour et voilà assurée la continuité de l’État, on ne saurait faire mieux.

     

    Monarchie absolue et tyrannie

    Si de nos jours on ne formule pas l’objection de l’absolutisme à l’encontre de l’institution monarchique, il ne paraît pas inutile dans le cadre de cet article de rappeler ce qu’il y a lieu d’entendre par monarchie absolue, dont la manifestation la plus éclatante demeure bien entendu Louis XIV. Pouvoir absolu signifie pouvoir parfait, c’est-à-dire complet ou encore achevé, mais ne signifie en aucun cas que le roi règne sans entrave ou de façon arbitraire. Le roi est lié tout d’abord par les lois fondamentales du royaume, sorte de constitution non-écrite, qui gouvernent notamment les règles en matière successorale. « Je suis dans l’heureuse impossibilité de n’y pouvoir rien changer » dira plus tard Louis XV à ce propos, indiquant tout-à-fait clairement qu’être bénéficiaire de la loi successorale ne signifie pas en être le maître ; même l’abdication n’est pas laissée au seul bon plaisir du roi : ainsi en 1936, c’est en vertu d’une loi votée par le Parlement que le roi Edouard VIII est autorisé à abdiquer. En outre, le roi est lié par le droit coutumier si bien que dans la réalité des faits il est confronté à un maquis de règles, de lois et d’ordonnances qui sont invoquées par des pouvoirs locaux, parlements de province par exemple, précisément pour contrer son autorité ; enfin le roi est lié par les traités qu’il conclut lui-même avec les puissances étrangères. Les limites à l’exercice du pouvoir royal sont donc à la fois réelles, nombreuses et efficaces. Retenons donc que le monarque absolu n’est en aucun cas un tyran, pas même un souverain qui règne de manière arbitraire, mais au contraire une personne que sa charge oblige.

     

    Absence de sanctions

    Dans ce contexte, l’impossibilité de sanctionner le souverain s’explique et se justifie donc très clairement. Autant le tyran se met à l’abri des sanctions par le fait même de son pouvoir tyrannique, c’est-à-dire l’oppression de ses opposants, autant l’absence de sanction du roi légitime doit être entendue comme un mécanisme qui assure la stabilité de l’institution et son inviolabilité. En effet, la possibilité de sanctionner le roi, que ce soit de manière formelle ou non, ouvre bien entendu la porte à une élection plus ou moins déguisée de son successeur.

    Ce sont donc les textes de loi qui gouvernent le pouvoir royal qui font office de sanction. Au Royaume-Uni, où le souverain ne jouit plus d’un pouvoir effectif, la notion même de sanction perd de son sens. En Belgique, la Constitution en son article 106 stipule expressément qu’aucun acte du Roi n’est valable en l’absence du contreseing d’un ministre qui par le fait même de ce contreseing se rend responsable de cet acte. Si donc c’est le ministre qui est responsable et non pas le Roi, la question de la sanction de la personne du Roi est vide de sens.

     

    Coûts

    Il n’entre pas dans le cadre de cet article d’effectuer un audit des coûts liés à la monarchie en Espagne ou ailleurs. On se bornera donc à formuler à ce propos quelques remarques de portée générale.

    Tout d’abord, la question des coûts est une question accessoire en ce sens qu’elle ne touche pas en tant que telle à l’essence de l’institution monarchique. C’est d’autant plus vrai qu’il revient au Parlement de fixer le montant de la liste civile.

    Si la monarchie est susceptible de s’entourer d’un certain faste, plus ou moins coûteux, très variable selon les pays et les époques, elle n’en a aucunement le monopole : qu’on songe aux défilés du 14-Juillet, aux cérémonies d’investiture du Président des Etats-Unis ou encore aux parades grandioses qui se déroulent en Chine ou en Corée du Nord. De plus, certains coûts fixes liés à certaines monarchies sont amortis depuis des siècles tandis que les frais d’exploitation variables sont à mettre en rapport avec les avantages très réels qui découlent de la pérennité de l’institution, une qualité particulièrement appréciée à l’étranger. Même la République française n’hésite pas à tirer parti de Versailles ou de Chambord, où les visiteurs affluent par milliers. Enfin, notons que certaines fonctions présidentielles, à nouveau celle des Etats-Unis par exemple, peuvent s’avérer très coûteuses.

     

    Conclusion et Épilogue

    La monarchie se révèle l’application de phénomène dynastique, une réalité observable de l’activité humaine, à l’organisation de l’État tant et si bien que, même lorsque l’État revêt la forme extérieure de la république, l’attachement et le prestige de la dynastie persistent, que ce soit en Bavière, en Afrique auprès des chefs coutumiers ou des maharadjahs en Inde.

    De l’avis de La Ligne Claire, Juan Carlos a sans aucun doute attenté au prestige de l’institution qu’il a incarnée pendant près de 40 ans. Que ceux qui songent à la museler gardent à l’esprit le sort de Stanislas Poniatowski. Élu roi de Pologne en 1764, l’ancien amant de Catherine la Grande deviendra vite le jouet des Russes. Il présidera au dépècement de son royaume et mourra en exil. Avec lui disparaissait non seulement la royauté mais pour 130 ans l’État polonais.

  • Insécurité : les Français victimes d’un laxisme systémique ? par Jean-Luc Tari.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Le Premier ministre s’est rendu, récemment, à pour présenter son plan contre l’insécurité, accompagné de et d’. Le même jour, le corps d’un jeune homme sans vie était retrouvé dans le quartier de l’Ariane (Nice-Matin). Il serait mort suite à des coups de couteau. Quelle fâcheuse coïncidence !

    2.jpegLes membres du gouvernement se sont déplacés à Nice car cette ville subit un accroissement significatif de l’insécurité. Cette réalité n’a rien d’exceptionnel car un laxisme systémique semble mis en œuvre depuis des décennies. Les petites peines ne sont pas exécutées, officiellement par manque de place dans les prisons ; et des juges de non-application des peines sont chargés de faire sortir les prisonniers par anticipation. Des peines de substitution (travaux d’intérêt général et bracelets électroniques) sont préférées aux incarcérations. Ces derniers mois, Nicole Belloubet a fait sortir environ 12.000 prisonniers à cause du coronavirus alors que les Français étaient confinés pour cette même cause.

    L’idéologie cosmopolite explique ce laxisme systémique. La société multiculturelle est la Terre promise qui fait marcher les macroniens. Les médias sont chargés de masquer les prénoms des délinquants, voire de les remplacer. Une novlangue est mise en œuvre : la « politique de la ville » signifie l’arrosage de fonds publics vers les banlieues d’ au détriment de la France profonde. Par « jeunes », il faut souvent décoder des délinquants issus de l’. Le mot « incivilité » recouvre en réalité des actes de délinquance. Un « quartier sensible » est un quartier gangrené par le trafic de drogue et sous le contrôle de racailles. Par ailleurs, la loi Avia, heureusement retoquée par le Conseil constitutionnel, avait pour ambition de museler la liberté d’expression sur les réseaux sociaux.

    Les responsables chargés de protéger les Français préfèrent s’agenouiller symboliquement. On a entendu Christophe Castaner inventer le concept de « soupçon avéré » de racisme à l’encontre des forces de l’ordre. avait promis, lors de sa campagne électorale, la création de 15.000 places de prison supplémentaires. Mais la chancellerie a reconnu que seulement 7.000 nouvelles places pourraient être construites durant le quinquennat, « la Chancellerie a déjà fait son deuil de plusieurs projets censés compter parmi les 7.000 nouvelles places de prison promises d’ici à », rappelle Le Figaro. Sur ce total, il faut retrancher 2.000 places de structures d’accompagnement à la sortie (SAS). Ces structures expriment bien la volonté gouvernementale d’accélérer les flux vers la sortie. Quelle mauvaise surprise pour les honnêtes gens !

    Dans cette République décadente, les malfaisants sont protégés par le système tandis que les honnêtes gens peuvent se faire tuer pour un regard ou une remarque. a réalisé une opération de communication mais le laxisme institutionnalisé va perdurer.

  • Beyrouth ravagée par une gigantesque explosion qui semble accidentelle, par Antoine de Lacoste.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Le n’avait pas besoin de cela ! À la crise financière, économique et politique qui détruit le pays à petit feu, voilà que s’est ajoutée une explosion d’une violence folle qui a anéanti des quartiers entiers de Beyrouth, son port et toutes ses réserves de céréales. Le bilan humain, qui devrait s’alourdir encore, est terrible : plus d’une centaine de morts et au moins 4.000 blessés, dont beaucoup gravement atteints. Les hôpitaux sont débordés alors que plusieurs ont eux-mêmes subi des dégâts importants.

    antoine de lacoste.jpgL’enquête ne fait que commencer mais, en l’état actuel des informations diffusées par les médias libanais, il semblerait que la cause soit accidentelle. Ce seraient 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans des entrepôts qui ont explosé en deux temps : une première explosion, suivie d’une seconde qui semble encore plus terrible. Les nombreuses vidéos amateurs visibles sur le Net montrent cela très explicitement.

    Selon le Premier ministre Hassan Diab, qui a pris la parole à la télévision libanaise, cette matière hautement explosive est stockée depuis… 2014. De nombreux responsables politiques et militaires se sont successivement exprimés, diffusant des informations parfois contradictoires sur l’origine de ces nitrates. Ainsi, le général Ibrahim, directeur de la sûreté générale au Liban, a indiqué que ces tonnes de matières explosives avaient été saisies sur un cargo, plusieurs années auparavant. Mais plus rien n’a été dit, ensuite, sur ce cargo.

    Une commission d’enquête a déjà été nommée et ses premières conclusions, qui seront rendues publiques d’ici quelques jours, sont attendues avec impatience.

    Mais au-delà des causes et des responsabilités, c’est toute une ville qui est détruite. De très nombreux immeubles ne sont plus que des carcasses et plusieurs des derniers édifices historiques de Beyrouth se sont effondrés. La capitale, déjà ravagée par quinze ans de guerre civile (1975-1990) et reconstruite par des groupes saoudiens au mépris de la préservation du patrimoine, va encore devoir se relever, si cela est possible.

    Les messages de solidarité affluent du monde entier, même d’Israël, pourtant officiellement en guerre avec le Liban. L’armée israélienne, dont l’aviation passe son temps à violer l’espace aérien libanais, a d’ailleurs fait savoir qu’elle n’était pour rien dans cette explosion, ce dont on se doutait tout de même un peu.

    a annoncé l’envoi de plusieurs tonnes de matériel sanitaire et de personnel de la Sécurité civile. Lui-même devrait se rendre, jeudi, dans la capitale meurtrie.

    Les premières réactions des Libanais oscillaient entre accablement et volonté de se redresser encore et toujours. Mais le vent de la colère pourrait souffler à nouveau si l’État (ou ce qu’il en reste) n’organise pas correctement la gestion de la catastrophe. Les grandes manifestations de l’automne dernier pourraient reprendre, attisées non plus seulement par les multiples pénuries et l’appauvrissement croissant du peuple libanais, mais aussi par l’incurie meurtrière de responsables massivement corrompus cherchant avant tout à sauver un système dont ils vivent.

    En attendant, Beyrouth doit, une nouvelle fois, panser ses plaies et c’est le moment, pour tous les amis des chrétiens d’Orient, de leur manifester leur solidarité.

  • Audition Buzyn/Coronavirus (II/II) : Jean-Paul Hamon veut envoyer Jérôme Salomon ”compter les pingouins aux Kerguelen”

    Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, le 18 mars 2019 sur franceinfo.

    Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France :
    "Visiblement, il y a un problème de gestion du personnel", au ministère de la Santé; un "grand ménage" s'impose...

    "15 mois pour savoir l'état des masques, c'est quand même absolument aberrant", "il y a une faillite totale de l'administration", a réagi mercredi 1er juillet sur franceinfo Jean-Paul Hamon, le président d'honneur de la Fédération des médecins de France, au lendemain de l'audition de l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn devant la commission d'enquête parlementaire sur la crise du coronavirus.

    "Franchement, Jérôme Salomon, je le nommerais volontiers aux Kerguelen à compter les pingouins", lance Jean-Paul Hamon, qui sera lui-même auditionné le 8 juillet par la commission d'enquête parlementaire. "Le directeur général de la Santé qui met quinze mois pour avoir l'état des stocks, qui est incapable d'envoyer un minimum de masques aux gens qui sont vraiment en première ligne", "il va falloir faire un grand ménage là-dedans et faire en sorte qu'il y ait une réactivité beaucoup plus grande", prévient-il.

    "Quand on a l'intuition qu'il va y avoir une pandémie, la moindre des choses, c'est de prévenir les médecins" 

    "Quand j'ai entendu qu'en octobre 2018, il est demandé à Santé publique France de faire état des protections et qu'elle découvre en janvier 2020 qu'il n'y a pas de masques. Sincèrement, je me dis mais que font tous ces fonctionnaires ? Que font toutes ces agences ?", interroge Jean-Paul Hamon. "Visiblement, il y a un problème de gestion du personnel dans ce ministère" de la Santé, souligne-t-il, reconnaissant qu'Agnès Buzyn paie "incontestablement" pour ses prédécesseurs.

    "Quand on a l'intuition, comme elle le dit, en janvier 2020, qu'il va y avoir une pandémie, la moindre des choses, c'est de prévenir les médecins libéraux. Or, la première réunion que nous avons eue au ministère s'est tenue le 18 février 2020 en présence de Jérôme Salomon. Pendant ce temps-là, il n'y avait plus de masques nulle part", indique Jean-Paul Hamon, qui rappelle que les médecins ont eu recours au "système D", avec des masques fournis "par des entreprises de peinture, de menuiserie, de bricolage", et ont payé un "lourd tribut" avec "5 000 médecins contaminés et 51 morts".

  • La terrible pollution silencieuse de l'environnement par les éoliennes , par Ludovic Grangeon.

    L'éolien a représenté 6,3% de la production d'électricité en France en 2019.

    Source : http://www.economiematin.fr/

    Avec les conditions climatiques connues ces dernières années, un phénomène inattendu se produit dans le paysage français : les énergies renouvelables ne sont pas écologiques. Une pollution silencieuse ronge notre sous-sol et stérilise des milliers d’hectares de terres agricoles.

    4.jpgAprès 15 années d’efforts financiers gigantesques d’un volume équivalent à toutes les autres énergies, le parc français d’énergies renouvelables ne produit pourtant que 5 % de notre électricité. Toute extension de ce parc ne servirait à rien puisqu’il ne fonctionne qu’un jour sur cinq dans l’année et qu’il faudra toujours produire autrement les quatre autres jours. Tout accroissement de l’éolien et du solaire nécessite un accroissement du gaz et du charbon.

    Mais entretemps un danger bien plus sournois est apparu. Pour ne pas tomber au vent, les mâts des éoliennes nécessitent un immense volume de béton enterré dans le sol à grande profondeur de plusieurs milliers de tonnes. Des pressions financières ont laissé croire que ces socles étaient inoffensifs, et les premières mesures insinuaient que ces socles pourraient rester dans le sol même après démontage.

    L’expérience accumulée depuis 15 ans montre que le danger est au contraire bien plus important que prévu :

    Des milliers d’hectares agricoles deviennent peu à peu stériles autour des fermes éoliennes, par le rayonnement dans le sol, par la modification de l’éco système souterrain, et par l’effet de ventilation qui les assèche et introduit de nouvelles érosions. Il est très facile d’observer ce phénomène le long de l’autoroute A10, avec une menace évidente pour le grenier à blé français, en pleine crise alimentaire mondiale.

    Mais ce phénomène est visible pour les 8000 éoliennes implantées sur le territoire, nombre déjà largement excessif suscité par l’appât du gain puisque l’éolien est encore aujourd’hui assimilé à un impôt très improductif pour le citoyen, mais très largement spéculatif pour le promoteur.

    Les propriétaires des terrains sont responsables à terme de ces pollutions. On croyait que ce serait au démontage des éoliennes, mais déjà des recours sur l’environnement sont envisagés dès à présent. Dans ce cas, les propriétaires seront ruinés car l’indemnisation par éolienne sera non inférieure à au moins 600 000 euros. les malins promoteurs prennent toujours soin de n'être que locataires...

    Ce n’est pas tout. Les pales d’éoliennes sont un casse-tête environnemental. Leur durée de vie est limitée. Elles doivent être remplacées et on ne sait pas les recycler. Ders sites discrets d’enfouissement commencent à fonctionner avec une stérilisation du sol insupportable. Leurs matériaux résine et fibre de verre sont très couteux à éliminer et les promoteurs ne font pas face à leurs responsabilités de recyclage pour le moment. Il va y en avoir 250 000 tonnes. La dispersion des lanthanides incorporées dans leurs alternateurs est également un danger croissant chimique et sanitaire.

    Un rapport conjoint officiel des Ministères des Finances et de la transition Ecologique vient de souligner les 7 points qu’il faut très vite résoudre pour éviter rapidement un désastre environnemental qui s’amplifie chaque jour, intitulé « Economie circulaire dans la filière éolienne terrestre en France ». Il est urgent d’appliquer ces préconisations qui menacent l’ensemble de la filière agricole française.

  • Contre le racisme, l’amitié sociale, par Gérard Leclerc.

    © Philippe Lissac / Godong

    Il fallait s’y attendre. Le drame survenu à Minneapolis et les retombées qu’il a eues en France avec le rebond de l’affaire Traoré suscitent une énorme controverse, qui n’est pas près de s’éteindre. Cette controverse se décline sur différents tons, les uns suraigus, les autres plus modérés. C’est sans doute en raison de l’appréciation que l’on a du phénomène. Pour ceux qui sont persuadés qu’il existe dans notre pays un racisme solidement installé, qui structure les comportements, le problème est dramatique, et il n’y a pas assez de mots pour qualifier une pathologie qui plonge profondément dans la psyché collective.

    gerard leclerc.jpgQue les Américains soient confrontés à ce type de phénomène, on peut l’admettre à cause de leur histoire et de ses séquelles. Mais en ce cas, quel remède apporter ? Certains sont d’avis qu’il faut une médication sévère, seule apte à purger les consciences, débusquer les instincts innés.

    Cela nous donne le vaste empire du politiquement correct, avec sa surveillance constante. Ses redressements vigilants. Mais on peut se demander si le remède n’est pas pire que le mal, dès lors qu’on considère la situation de beaucoup d’universités américaines, où règne une véritable hystérie qui ressemble beaucoup à l’univers décrit par George Orwell. C’est un totalitarisme mental qui se met en place, avec un système de contrôle universel et une pratique du lynchage particulièrement raffinée. Il circule en ce moment sur le net un document sur une université américaine, littéralement terrifiant.

    Est-ce pour autant qu’il faut renoncer à améliorer la situation, corriger les injustices, voire s’opposer aux violences évidentes ? Heureusement, il faut le répéter, notre situation n’est pas comparable à celle des États-Unis, mais elle est à considérer avec attention. Ce qu’on appelle les quartiers perdus de la République relève d’un registre particulier qu’il est de notre responsabilité de traiter au plus vite, même si ce n’est pas évident. Mais d’une façon générale, ce n’est pas la surenchère idéologique qui nous sortira de nos difficultés, mais une stratégie qui développe des rapprochements aptes à reconstituer un tissu social. J’oserais même dire de l’amitié sociale. Si j’observe ce qui se passe dans beaucoup de nos paroisses, il pourrait bien y avoir là une école intéressante de convivialité. Je n’en parle pas en l’air. Le curé de ma paroisse est d’origine africaine, et à la messe, hier matin, on se saluait entre paroissiens de toutes les couleurs avec chaleur, en dépit des gestes barrières.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 8 juin 2020.

     

  • Sur Sacr TV, racisme/antiracisme l'imposture républicaine.


    « Cette vision unidimensionnelle se retrouve dans ce que l’on désigne aujourd’hui avec les termes « racisme » et « anti-racisme ». Ces deux positions procèdent d’une même vision du monde, matérialiste et quantitative. Aussi, leur opposition est fausse et concourt, de façon complémentaire, à renforcer le système moderne, le premier par dénigrement et réductionnisme, le second par assimilation puis dilution. Elles conduisent à reconnaître ou à façonner et à glorifier une race unique. D’ailleurs, il est probable qu’à l’ultime fin de notre cycle, lorsque l’humanité sera entièrement antéchristique, « racisme » et « antiracisme » se rejoindront pour célébrer la même société. » Il est vrai que le point commun observable entre les racistes de la troisième république et les antiracistes de la cinquième, est l’athéisme ou l’appartenance à une loge maçonnique…

    Christophe Levalois dans « Les temps de confusion »

    On comprend dès lors que racisme et antiracisme ne sont que des oppositions de façade, ou le passage de l’un à l’autre ne se fait qu’en fonction des mœurs du moment. D’un côté nous avons le racisme, qui exalte une entité, un pays, un peuple, une race, une catégorie, parmi d’autres, il est un contre plusieurs. Et de l’autre, nous avons l’antiracisme qui n’est que le complément et le continuateur du racisme. Il prône l’uniformisation en donnant toutes les facilités aux métissages et plus encore en les exaltant. Ce qui explique le comportement hostile de certains antiracistes devant une affiche publicitaire montrant exclusivement des personnes blondes aux yeux bleus. Cette attitude est exactement la même que celle d’un raciste devant une affiche ne montrant que des personnes de couleurs. Le plus triste c’est qu’ils ne s’en rendent même pas compte. Dans les deux cas nous constatons effectivement une volonté de façonner et glorifier une race unique. Nous dirions même un homme nouveau ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

    En sommes, racisme et antiracisme disparaîtront naturellement quand les français, et nos sinistres dirigeants politiques, cesseront d’avoir une vision purement matérialiste et quantitative de l’homme. Mais pour cela, l’éthique chrétienne devra refaire son apparition dans les esprits de chacun. Nos Rois futurs, dernière chance peut être de la liberté, disait Maulnier, seront les garants du respect envers tous les français. Quelque-soit les différences physiques des peuples qui constitueront le Royaume de France, le souci principal de nos Rois, sera de préserver en chacun de nous une âme française, et d’être les garants de nos libertés. La république est comme le monde matériel qu’elle défend vigoureusement au nom de l’argent, elle est éphémère. Sa fin prochaine, annonce le renouveau de notre Civilisation, comme de l’humanisme. Non pas avec des « Hommes nouveaux » si chers aux régimes totalitaires, mais bel et bien, avec notre éternel esprit français ! Celui de la courtoisie et du panache !

    Notre Jour Viendra !

  • Éric Zemmour: «Pourquoi la pratique du “en même temps” causera la perte d’Emmanuel Macron».

    Éric Zemmour Jean-Christophe MARMARA

    Le chef de l’État cherche sans cesse à concilier les inconciliables et refuse de choisir.

    On se souvient de la boutade de Clemenceau: «Quand on veut enterrer un problème, on crée une commission.» C’était dans le monde d’avant et on le croyait définitivement révolu. C’était sans compter sur l’imagination et la pusillanimité de la classe politique. 

    À la place des commissions, on a désormais les «Grenelle». Ces réunions interminables qui rassemblent syndicats, ministres, hauts fonctionnaires, inspirées du fameux Grenelle de Mai 68, conçu pour mettre un terme à la grève générale. Depuis, on a eu le «Ségur» de la santé. Et puis Emmanuel Macron annonce désormais un «Beauvau» de la police. Cette technique est appelée à un grand avenir. Tous les ministères peuvent y passer.

    Macron essaie de se sortir d’un piège qu’il s’est lui-même tendu. Il a remplacé Castaner par Darmanin pour renouer le lien avec la police. Et c’est lui-même qui saccage le travail exécuté par son ministre de l’Intérieur en reprenant devant les jeunes téléspectateurs de Brutles termes de «violences policières», «contrôles au faciès» ou encore « discriminations ». Tous ces termes appartiennent au langage des islamo-gauchistes et de LFI. En les utilisant, Macron clôt la séquence régalienne qu’il avait lui-même ouverte dans la foulée de la décapitation de Samuel Paty et de son discours sur le séparatisme.

    C’est là qu’intervient le Beauvau de la police. Pour concilier les inconciliables. Pour choisir de ne pas choisir. Pour noyer tous les poissons, ceux de l’ordre et de la lutte contre les prétendues violences policières. Macron est un habitué. Il avait réuni une convention citoyenne sur le climat pour afficher son engagement écologique alors qu’on lui cherchait querelle sur les glyphosates ou les éoliennes. Désormais, il se bat pour concilier écologie et réindustrialisation.

    Toujours la même technique: on confond pensée complexe, subtile, avec le refus de l’obstacle, la procrastination, la peur de choisir. Car choisir, c’est discriminer: le maître-mot de l’époque. Choisir, c’est trancher, et trancher, c’est imposer, et imposer, c’est contraindre. Et contraindre, c’est l’autre grand tabou, car il rappelle les temps honnis d’une société « verticale et patriarcale », deux mots également repoussés par une époque qui se veut horizontale et consensuelle. Une époque où le chef est assimilé à un tyran, où l’État – qui avait jadis le monopole légitime de la violence – est transformé en guichet des droits, afin de ne plus guider les citoyens en surplomb, mais se soumettre aux desiderata d’individus et de minorités enivrés de leur puissance nouvelle.

    Dans les premières semaines de son mandat, Emmanuel Macron avait voulu incarner le grand retour de l’État et de la verticalité, pour mieux contraster avec l’insupportable mollesse de son prédécesseur. Finalement, il est devenu pire que Hollande. Là où on pouvait incriminer la faiblesse du tempérament du président socialiste, c’est devenu chez son successeur un système, une méthode de gouvernement, presque une philosophie. Le « en même temps » causera la perte du quinquennat Macron. 

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • L'Afrique Réelle n°133 - Janvier 2021, par Bernard Lugan.

    Sommaire

    Dossier : L’année 2020 en Afrique, bilan et perspectives pour 2021
    - L’Afrique du Nord dix ans après le désastre des « printemps arabes »
    - Une économie africaine sinistrée
    - Le Sahel : entre jihadisme « universaliste » et jihadisme « ethnique »
    - Du trou noir du bassin du Congo à la Corne de l’Afrique et au naufrage sud-africain
    - La Turquie et l’Afrique
     
    Anniversaire :
    La tragique et sanglante illusion des « printemps arabes »

    bernard lugan.jpgEditorial de Bernard Lugan
     
    En Afrique, l’année 2020 s’est terminée comme elle avait commencé, avec plusieurs grandes zones de conflictualité :
     
    - En Libye, pays coupé en deux entités, la Tripolitaine à l’Ouest et la Cyrénaïque à l’Est, la Turquie à travers le gouvernement de Tripoli et l’Egypte, à travers le maréchal Haftar sont l’arme au pied. Le maréchal Haftar contrôle les terminaux pétroliers du golfe des Syrtes et la Turquie veut les conquérir. Pour l’Egypte, ce serait un casus belli et elle a prévenu que, dans ce cas, son armée interviendrait. 
     
    - Dans la BSS (Bande sahélo-saharienne), la grande nouveauté est la guerre ouverte entre Daech dont le but est d’instaurer un califat transethnique et transnational, et Aqmi qui a évolué localement vers un ethno-jihadisme.
     
    - Dans la Corne, la principale question est de savoir si l’Ethiopie est oui ou non à la veille d’une évolution de type yougoslave, ou au contraire en phase de recomposition autour des Oromo qui ont marginalisé les Amhara et écrasé les Tigréens. 
     
    - En Afrique centrale, de la RCA à la région du lac Albert, le trou noir n’est pas prêt d’être comblé. Quant au Mozambique, le jihadisme semble s’y enraciner dans la partie septentrionale du pays limitrophe de la Tanzanie. 
    A la fin de l’année 2020, un « vieux » conflit a balbutié au Sahara occidental où, moribond, le Polisario a vainement tenté de couper la route reliant le Sénégal à la Méditerranée, route qui passe à travers le Sahara marocain. Désormais, la question est de savoir si l’Algérie a encore intérêt à porter à bout de bras un Polisario, sorte de butte témoin des guerres du temps de la « guerre froide » d’avant 1990, et dont une partie des derniers membres a rejoint l’état islamique (Daech), ennemi mortel d’Alger.
     
    Politiquement, l’année 2020 a vu se dérouler nombre d’élections, qui, quasiment toutes, n’ont fait que confirmer les rapports ethno-démographiques, les peuples les plus nombreux l’emportant mathématiquement sur les moins nombreux. Or, cette ethno-mathématique électorale est la clé de la question politique africaine.
     
    En 2020, dix ans après le début des désastreuses nuées du « printemps arabe », l’Afrique du Nord est revenue au point de départ, à savoir que le principal problème y est démographique. Comme les naissances y vont plus vite que le développement, de l’Egypte au Maroc, les problèmes sociaux constituent donc autant de bombes à retardement. A cela, s’ajoutent des problèmes spécifiques. Ainsi la question des eaux du Nil qui a créé une situation quasi conflictuelle entre l’Egypte et l’Ethiopie, et les tentatives désespérées du « Système » algérien pour se survivre à lui-même.
     
  • Union européenne : le moteur franco-allemand grippé ?, par Jacques Myard.

    La réalité rattrape toujours les fautes, les chimères et fictions des politiques… C’est un axiome de base. À commencer par cette illusion selon laquelle le fameux moteur franco-allemand serait le deus ex machina de l’Europe.

    6.jpgDepuis des années, les gouvernements français ne jurent que par l’Allemagne ; Paris n’a de cesse de courtiser Berlin, sans s’apercevoir – ou en refusant de voir – l’évolution « nationale » de l’Allemagne qui entend de plus en plus agir par elle-même et revendique, par exemple, le siège permanent du Conseil de sécurité de la France et passe Strasbourg, siège du Parlement européen, par pertes et profits : voir les déclarations de Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK) ainsi que celles, similaires, du vice-chancelier Olaf Scholz…

    Mais les querelles d’Allemands ne s’arrêtent pas là. Elles viennent de prendre une ampleur étonnante avec les exigences de Berlin, exprimées par la chancelière , sur la coopération en matière d’armement : projet de l’avion du futur dit SCAF (pour système de combat aérien du futur). L’Allemagne exige de pouvoir accéder aux brevets de Dassault – qui résultent de 70 ans de travail français – au grand dam d’Éric Trappier, PDG de Dassault qui a dénoncé au Sénat le chantage allemand, rappelant que la France est capable de réaliser ce projet seule !

    Les divergences se poursuivent avec les prétentions d’ qui souhaite ardemment que l’Europe prenne ses distances avec l’OTAN et se dote d’une défense européenne. Projet qui sent le soufre pour Berlin, qui reste très attaché à l’OTAN et à l’article 42-7 du traité de l’Union européenne qui stipule : « Les engagements souscrits au sein de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord, qui reste pour les États qui en sont membres le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en œuvre. »

    Angela Merkel morigéna Emmanuel Macron lorsqu’il lança, dans une formule à l’emporte-pièce : « L’OTAN est en mort cérébrale. » Pour compléter ce point, on lira avec grand intérêt l’entretien de Wilfried von Bredow, spécialiste de la politique allemande de défense, qui affirme, dans Le Figaro du 12 mars dernier : « La réalité est que si les Allemands doivent choisir entre l’Europe et l’OTAN, ils choisiront l’OTAN. »

    À ce stade de l’évocation des bonnes relations franco-allemandes et des illusions d’Emmanuel Macron, on passera sous silence la fermeture unilatérale de la frontière entre la Moselle et la Sarre

     

    Jacques Myard

    Homme politique
    Maire de Maisons-Laffitte
  • Rachel Khan, l’histoire d’une Française qui défend la France, par Verlaine Djeni.

    La France a applaudi des deux mains quand Rachel Khan, noire, de père musulman et de mère juive, a publié son livre Racée. Dans son livre, l’écrivain ose mettre en avant sa francité et défendre fièrement la France en rejetant le concept de « racisée », notamment par des critiques acerbes contre toute la clique racialiste.

    4.jpgIl faut dire que Rachel Khan, qualifiée d’inassignable dans un article de Libé, dérange beaucoup le système. Comment remettre à jour certains logiciels, comment, pour eux, comprendre qu’une Noire puisse descendre d’un père africain, musulman, et d’une mère blanche juive ?

    À force de voir des populations dites de la diversité décliner leurs discours racialistes, on avait fini par croire que cette frange de la population partageait totalement les affirmations de ces leaders médiatiques, souvent en accointance avec certaines associations et organisations politiques. Beaucoup de Français osaient le lien irréversible de solidarité entre les populations issues de la diversité, leur appartenance aux mouvements de gauche et un regard accusateur sur la France. Ces dernières années, à la faveur de certaines affaires fortement médiatisées aux USA et en France, le et la haine de la minorité noire contre les Blancs et même les Asiatiques ont pris une tournure hallucinante.

    Entre les reconnaissances mémorielles totalement ahurissantes, les séances de génuflexion terriblement humiliantes, les demandes de réparation du passé et, enfin, les déboulonnages de statues, nous sommes entrés clairement dans la dictature des minorités, sous la bienveillance d’une frange de Blancs bien-pensants qui se cachent derrière un supposé humanisme pour, en vérité, imposer la société ouverte de leur rêve.

    Je connais très bien Rachel Khan et je peux affirmer que même si elle n’a jamais milité dans un parti politique, elle est plutôt sensible aux positions humanistes et peut applaudir sans sourciller un élu de droite ou de gauche si celui-ci prend un engagement qui va dans le sens des valeurs qu’elle défend. C’est parce qu’elle ne supportait plus d’entendre les discours de victimisation auxquels elle, la Noire, était associée qu’elle a décidé de prendre sa plume pour écrire. J’ai eu la chance de faire partie des proches qui étaient dans la confidence et, je l’avoue, on savait tous que la sortie de ce livre allait créer des problèmes, mais Rachel tenait à aller au bout de son projet ; c’est ce qui a été fait.

    Depuis le 10 mars et la sortie de Racée, son dernier livre, Rachel Khan est victime de menaces, d’insultes, de viles attaques ; le racisme et l’antisémitisme dont elle est victime sur les réseaux sociaux ont atteint un niveau insupportable, mais le pire est le coup de grâce porté par cette engeance racialiste : la menacer dans son activité professionnelle.

    Or, donc, être une femme noire et ne pas partager le discours victimaire d’Assa Traoré, Rokhaya Diallo, Lilian Thuram et autres LDNA peut vous mettre sur la paille ?

    Voir Rachel Khan autant morigénée va aboutir à des situations qui vont creuser le séparatisme contre lequel les politiciens se sont engagés à combattre. En filigrane, le message sera le suivant : si vous êtes noir, fermez-la ou soutenez les racialistes car la France que vous défendez vous lâchera comme elle a lâché Rachel Khan.

     

    Verlaine Djeni

    Bloggeur
     
  • Le problème est politique…, par Hilaire de Crémiers.

    … Il est même institutionnel. Si le régime doit s’effondrer dans un désastre, c’est la vraie question qu’il conviendrait de régler. Faisons un court bilan.

    La France – et donc les Français – pensait avoir une politique de santé. La France s’imaginait même que cette politique de santé publique était la meilleure du monde. L’état républicain la persuadait que c’était grâce à lui ; elle en était fière. En fait, d’excellentes formations dotaient le système médical français d’un personnel compétent, même s’il était insuffisant ; et les professionnels s’ingéniaient à se procurer les moyens adaptés. Tout autant qu’ils en avaient le pouvoir.

    hilaire de crémiers.jpgCependant avec le temps la machine laissait à désirer. Plus singulièrement au cours de la dernière décennie.
    Il fallut peu à peu déchanter. Plus l’état intervenait au nom des politiques publiques et plus l’autorité administrative sous ses ordres décidait et restructurait, plus la situation se dégradait et plus l’appareil de santé s’éloignait des Français. Les services tiraient la sonnette d’alarme.

    Ceux qui souffraient le plus des carences, étaient ceux qui habitaient les territoires les moins bien pourvus et qui étaient, comme il est devenu de règle, pratiquement abandonnés. L’abandon était, de fait, programmé, pendant que l’état dispensait – à millions et à milliards – à l’étranger venu s’installer chez nous les avantages médicaux que les Français payaient de leurs ressources. Et ce n’était là qu’un aspect des contradictions scandaleuses qui affectaient les choix de la puissance publique.

    Un système sans raison

    Qui aurait pensé, pourtant, que le système en son cœur était atteint ? Quand survint la pandémie, le choc révéla soudain la sinistre réalité. Il fallut s’apercevoir que rien n’était prévu, rien n’était préparé. Des structures administratives avec force conseils à prébendes avaient pris les commandes de l’appareil sanitaire en France. Plus personne n’était responsable. Chacun disait et faisait n’importe quoi. Pire : les déficiences récurrentes à chaque moment crucial, les absurdités accumulées jusqu’au niveau le plus élevé se multiplièrent comme autant de signes d’une inquiétante incompétence que doublait une insupportable prétention. Les aberrations qu’une situation imprévue aurait pu expliquer, étaient revendiquées comme politique d’état par des autorités de plus en plus débordées qui, dans le mensonge et la suffisance, faisaient semblant de dominer la crise. Réunions innombrables de non moins innombrables états-majors, créés coup sur coup dans l’agitation de l’heure, chacun ayant appellation et qualification appropriées pour évaluer la menace, définir le danger, affronter l’ennemi, fixer la stratégie, déterminer les solutions, appréhender l’avenir. Points de situations réguliers, chiffres, statistiques et projections à l’appui ; adaptation tactique permanente ; bulletins de campagne comme du temps de Napoléon ; proclamations devant le peuple et les troupes dans le style épique requis ; vaste plan de reconquête, échelonné de mois en mois jusqu’à la victoire finale et vu comme déjà réalisé, alors même que tout fait défaut, les « vaccinodromes » étant désertés faute de vaccins, tout cela débité devant le public avec force éclat médiatique à la manière de Picrochole, rien assurément n’aura manqué à ce scénario qui se veut héroïque, imaginé par une bande de petits bourgeois ambitieux parvenus au pouvoir sur un coup de dés jetés au bon moment, investis dès lors de la souveraineté nationale dont, par ailleurs, ils se gaussent mais dont ils se servent pour leurs visées personnelles, et qui se trouvent ainsi à la tête d’un monstre administratif inapte et incontrôlable. Spectacle dérisoire de les voir jouer aux chefs qui commanderaient aux hommes, à la nature et aux dieux ! Car ils se figurent, ces faux rois de passage, sur le théâtre de l’histoire où se dérouleraient leurs carrières et s’illustreraient leurs personnages, quand ce ne sont par nécessité que de pauvres histrions. Tel est le ridicule fondamental de nos institutions : aucun n’y échappe. Au lieu de chercher le bien commun et de servir au mieux les intérêts français comme leur fonction devrait les y obliger.

    Au-delà même de la pression du moment et qui risque, d’ailleurs, de s’accentuer dans les mois qui viennent et de durer par delà l’été et jusqu’à l’an prochain, la situation présente confirme ce que pressentaient et exprimaient depuis des années les voix les plus autorisées et qui n’étaient pas écoutées. En France, c’est ainsi et depuis fort longtemps et dans tous les domaines qui relèvent de la politique d’état : sorte de fatalité connaturelle à notre régime qui veut que les gens sérieux qui prennent soin d’avertir, ne soient jamais entendus ni même considérés. « Tout ça finira mal », disait déjà le perroquet de Jacques Bainville.

    Pour qui veut considérer les choses d’un peu haut, il y a là un échec. Patent aujourd’hui pour l’état. Il est même, toutes choses égales d’ailleurs, particulièrement humiliant et grotesque chez nous, par rapport à la plupart de nos voisins, même de ceux qui souffrent du même mal que nous, en raison précisément tant de nos prétentions si superbement institutionnelles que de nos défaillances si concrètement organisationnelles. Tel est le paradoxe qu’il convient de comprendre pour ne pas se tromper dans l’appréciation. Il faut le dire : les défauts opérationnels ne tiennent absolument pas au dévouement des personnes, ni à la qualité du travail et des soins, ni à l’engagement des représentants des structures locales, mairies et préfectures, ni aux interventions des différents corps des professions médicales, des militaires, des pompiers ou des métiers qui ont offert spontanément leur concours. Tout le monde comprend bien que là n’est pas le problème, bien au contraire.

    À ce niveau, rien à dire, sauf même à admirer. Que peuvent les gens contre les cafouillages, les contre-ordres, les impérities, les incuries ? Pire : contre les ordres idiots, voire criminels venus des plus hauts sommets ? Alors ? Ce qui se voit et n’ose pas encore s’énoncer, mais se pense fortement, c’est que la question est d’abord politique. Elle est bien au niveau de l’état. C’est là que tout se situe et le problème n’est pas prêt de cesser. L’affaire des vaccins, s’ajoutant à toutes les autres, est caractéristique d’une inaptitude fondamentale de notre organisme politique à répondre aux besoins de la société, alors même qu’il prétend s’occuper de tout et de tout diriger. Qu’on se rende compte : la France n’est pas capable d’avoir son propre vaccin !

    Échec général

    L’affaire est d’autant plus grave qu’il n’y a plus de marge de manœuvre. L’État tient tout. La Sécurité sociale n’appartient plus – et depuis fort longtemps – aux citoyens assurés. Ses lois, ses décrets, ses budgets relèvent de l’état, sont votés par des majorités parlementaires aux ordres, entrent dans les mêmes visées que les autres politiques de l’état républicain, essentiellement idéologiques. La pandémie justifiera le plan totalitaire qui sera présenté demain comme l’unique moyen de sauver le système, de financer les trous abyssaux qui se creusent dans tous les comptes, de faire de tout Français un citoyen conforme à la norme, « assujetti », selon l’expression typique, si chère à la Sécurité sociale, aux prescriptions de l’unique Loi révélée du haut de la Nuée républicaine.

    Jusqu’où ne va pas la prétention de cette religion – car c’en est une – qui se substitue à tout ? La question sanitaire se pose aujourd’hui prioritairement. Mais le reste ? Partout le même schéma !

    Par exemple, la République s’était faite l’enseignante des Français, « la professeure », comme elle dirait aujourd’hui : à elle l’école, à elle les diplômes, à elle les universités. À elle, surtout, l’esprit des petits Français qu’il convenait de façonner ! Elle a mis la main sur l’enseignement au point que les Français sont persuadés que, s’ils font des études, ils le doivent à la République. Elle leur fait croire cette fable ; elle ne s’est pourtant contentée que de rafler la mise, selon son habitude, en chassant toute concurrence. Elle imposait ses idéaux à elle : sa morale sans Dieu ni tradition, dite indépendante – grand combat des années 1880 –, inspirée au départ du père Kant et de l’idéalisme allemand dont elle est la fille naturelle et politique, ce qui lui insuffla par la suite logiquement une philosophie générale et historique hégélo-marxienne, celle qui régna sur ses intellectuels, jusqu’à tout récemment, se partageant l’intelligence du pays avec le prétendu libéralisme anglo-saxon, toute pensée classique française étant par définition exclue. Pourquoi s’étonner des dérives universitaires d’aujourd’hui ? Elles étaient déjà en cours il y a cinquante ans ! Seulement la culture d’aujourd’hui est devenue comme en Amérique une sous-culture. Mais le mal à l’origine est bien de chez nous, jusqu’aux dernières stupidités de « l’intersectionnalité »..

    Au bout de l’expérience, une catastrophe sans nom dont chacun peut méditer les causes : un abaissement tragique du niveau de formation, sauf exception, un défaut d’éducation généralisé, une population sans repère, l’immoralité installée dans la société, une laïcité qui ne fut jamais forte que contre la religion traditionnelle de la France, celle de l’église catholique, totalement inefficace – et même contreproductive – pour contrôler l’Islam qui continue inexorablement sa progression dans notre nation, en dépit des « tweets » dérisoires du petit Darmanin, jusqu’à la pulvériser. Car rien n’arrête plus l’immigration que personne ne maîtrise, surtout pas l’Europe.

    Tout est à l’avenant. La sécurité n’est plus assurée ; des parties entières du territoire échappent à la loi ; la justice fonctionne en dépit du bon sens ; l’ordre intérieur dépend des lubies de ministres qui jouent les importants ; notre défense, malgré une armée remarquable, est livrée à des utopies humanitaires et à la chimère d’une Europe sous gouvernance allemande dont nos gouvernants, Macron en tête, s’imaginent, comme au temps de Jaurès, de Briand, de Blum, en raison des cours qu’ils ont appris dans leurs écoles, qu’elle est l’avenir de la France, alors que la tromperie devient de plus en plus manifeste, les héritiers de Gustav Stresemann s’efforçant toujours de duper leur prétendu partenaire.

    Ces vérités commencent à se dire : dans la presse libre, Valeurs actuelles, Présent, Politique magazine et autres organes soit en version papier, soit sur internet, dans les émissions de télévisions libres, TV Libertés, Cnews que de plus en plus de Français suivent avec passion. Le constat est fait : la France a été littéralement bradée intellectuellement, moralement, spirituellement, économiquement, industriellement, maintenant financièrement, par des bandes d’arrivistes sans scrupules, sans autre légitimité que leur prétention, qui se sont crus les maîtres du pouvoir parce qu’ils réussissaient leurs mauvais coups politiques que nos institutions favorisaient.

    C’est pourquoi, il faut le répéter ici, la vraie et unique question est une affaire de régime. C’est elle qu’il faut poser. Comment ne pas méditer la forte maxime de Renan, plus vraie encore de nos jours que de son temps : « En politique, un principe qui, dans l’espace de cent ans, épuise une nation, ne saurait être le véritable ».

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Sur la page FB Corporatisme et royalisme social de nos amis du GAR : pour la nécessaire justice sociale !

    Partie 2 : Contre l'idéologie libérale, pour la solidarité française.
    La justice sociale n’est pas, ne doit pas être un « détail de l’histoire » :

    elle doit être la profonde motivation contemporaine de tout État digne de ce nom et c’est pour avoir oublié cette exigence de justice que nombre de gouvernements et de régimes, de par le monde, connaissent actuellement, au-delà des contraintes de la crise sanitaire et de leurs contestations, des mouvements de révolte souvent massifs et parfois brutaux, rompant avec ce fatalisme et cette non-violence qui, en définitive, semblaient convenir aux dirigeants et légitimaient, d’une certaine manière, leur inertie sociale au profit des grands intérêts financiers et économiques particuliers et au détriment du bien commun. Ce même bien commun bien compris, d’ailleurs, que les plus libéraux des libéraux continuent à méconnaître ou à dénigrer dans une logique toute thatchérienne, et cela malgré le retour des États nécessité par la situation sanitaire et le désir de protection qu’éprouvent les peuples… Margaret Thatcher, l’icône des libéraux anglo-saxons, affirmait que la société n’existait pas, ce qui évitait logiquement d’avoir à traiter de la justice sociale, mais les réalités humaines, individuelles comme collectives, ont défait ce mythe libéral.
    La France, quant à elle, ne peut oublier cette exigence de justice sociale que crient les peuples de notre pays, au sein de leurs villes et campagnes, au travers de leurs professions et activités économiques, mais aussi au gré des contestations contemporaines, certes contraintes aujourd’hui par les restrictions de libertés et le couvre-feu mais toujours vivantes, même sous la cendre : cette exigence, d’ailleurs, n’est pas à sens unique et elle doit être l’occasion de repenser les fonctions économiques et les rapports sociaux, non dans une logique, vaine et souvent créatrice d’injustices, d’égalitarisme social, mais selon les critères de bien commun, de nécessaire solidarité et entraide, de service et non d’égoïsme ou de grivèlerie économique… La grande question des retraites, qui continue à préoccuper nombre de nos concitoyens, doit être l’occasion de réaffirmer la nécessité d’une justice sociale qui doit inclure plutôt qu’exclure ou marginaliser, qui doit inciter au partage et à la mise en commun et non au repli sur soi de chaque classe sur ses seuls intérêts ou jalousies : elle ne pourra être résolue positivement que par la prise en compte des qualités et des fragilités de chacun, au sein de son cadre socio-professionnel et « d’enracinement », et selon le contexte local et national. En ce sens, une réponse « corporative », c’est-à-dire qui pense le travail dans un cadre professionnel et local, selon des règles établies par branche d’activités ou corps de métier (et cela sans méconnaître les mutations du travail ni les mobilités contemporaines, mais en leur fixant un cadre légal et approprié à ces particularités), apparaît possible et, même, souhaitable : au-delà de la justice sociale, cela assurerait une visibilité et une prévisibilité à des systèmes de retraites qui doivent s’inscrire dans la durée pour satisfaire aux besoins des travailleurs d’hier comme à ceux d’aujourd’hui et de demain.
  • Réduction de peine : et si on inversait le raisonnement ?, par Yannik Chauvin.

    « Mon projet de loi a pour seul but de restaurer la confiance dans la justice » claironne Eric Dupond-Moretti. « Vaste programme ! » aurait répondu un ancien Président. Et de proposer, entre autres mesures, de filmer les procès, comme si la caméra pouvait être l’instrument de l’équité judiciaire ! C’est dérisoire.

    3.jpegEn matière pénale, une grande part de l’exaspération des Français vient du constat qu’une peine infligée n’est pratiquement jamais intégralement appliquée. Nous avons, en effet, un régime extraordinaire dans lequel la réduction de la peine infligée est automatique, c’est-à-dire systématique : c’est le principe du « crédit de réduction de peine ». Ainsi, par exemple, un condamné à cinq ans de prison bénéficie, d’entrée de jeu, d’une réduction de peine tarifée de onze mois. S’il se comporte normalement, il ne restera en prison que quatre ans et un mois. Pour qu’un condamné exécute la totalité de sa peine, c’est-à-dire pour que le juge d’application des peines lui supprime son « crédit », il faut qu’il se soit particulièrement mal comporté en prison.

    Et si l’on inversait le raisonnement ? 

    Tout condamné exécuterait l’intégralité de sa peine, sans remise possible : cinq ans, c’est cinq ans, pas moins.

    Alors s’ouvrirait une alternative. Ou bien le condamné s’est comporté correctement en prison : en ce cas, il sort lorsque la durée totale de sa peine est atteinte. Ou bien il ne s’est pas bien comporté : alors, le juge d’application des peines aurait le pouvoir d’augmenter son temps de détention.

    Il s’agit d’un renversement total de la logique actuelle. Aujourd’hui, on ne punit pas le mauvais comportement puisque le seul risque encouru consiste à effectuer la peine infligée, ce qui, convenons-en, n’a rien d’une punition. Pour le citoyen ordinaire, une peine doit être exécutée, c’est aussi simple que cela. Imagine-t-on que l’on puisse « négocier » le montant d’une pension alimentaire à verser ou le coût d’une contredanse à payer ?

    Dans son projet de réforme, le garde des Sceaux prévoit bien de supprimer les crédits de réduction de peine, ce qui va dans le bon sens, mais maintient l’allègement en cas de bonne conduite, ce qui ne change rien à la logique appliquée aujourd’hui : rien n’empêchera le juge souverain de revenir au système actuel de mansuétude systématique, tant décrié. Difficile de retrouver la confiance en ce cas.

     

    Yannik Chauvin

    Docteur en droit, écrivain, compositeur