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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Les secrets de l'Islam en 4 mots : 1° le Coran (31), par Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles.

    Voici quelques poussières pour mieux comprendre ce qui se passe en France et dans le monde aujourd’hui. D'abord les racines du Coran...
    Suite à des interventions que nous avons faites au Conseil de l’Europe et au Parlement Européen, voici quelques poussières pour mieux comprendre ce qui se passe en France et dans le monde aujourd’hui. Pour éviter l’amalgame, mais pas se voiler la face.
    L’univers de l’Islam pourrait se résumer en quatre mots : Coran, Islam, Islamisme et Musulmans.

    En contact avec les mouvements Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles; voici les liens de leur page FB, de leurs sites officiels et de leur chaîne youtube :

     

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le trente et unième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast/0/0/64/e4325fd0-309b-42ae-b24d-06f650c6312b.mp3

    1° CORAN

    Le Coran – dont nous n’avons des premiers exemplaires écrits que du IXe et Xe siècle - aurait été rassemblé à partir de documents plus anciens dont on a retrouvé certaines traces qui datent d’avant le Coran complet. Coran qui est cette parole rassemblée ou dictée - à ses disciples - par Mahomet (qui vivait au VIIe siècle) et complétée par des hadiths, c’est-à-dire des commentaires qui dateraient de la même époque.

    Pour les croyants musulmans Mahomet est le Prophète de l’Islam et le Coran inspiré par Dieu ou même enseigné par un ange. On doit l’accepter comme tel ainsi que son contenu sans discussion ou débat.

    Pour ceux qui n’appartiennent pas à cette religion, il est possible d’analyser le Coran comme d’autres écrits religieux (ou non). Selon des découvertes et des analyses récentes, le Coran lui-même et ses hadiths semblent être inspirés par des écrits et des témoignages antérieurs. On voit là rassemblés un certain nombre d’éléments que l’on retrouve pour les uns dans des évangiles apocryphes et pour les autres dans la Torah de l’Ancien Testament ainsi que dans des écrits chrétiens des siècles précédents. A partir de ces études et comparaisons on peut découvrir dans les textes du Coran lui-même qu’il est question de groupes de « Nazaréens » qui auraient eu un contact particulier avec Mahomet. Le Coran ressemble à une synthèse entre l’Ancien et le Nouveau Testament avec des ajouts supplémentaires du temps de Mahomet, au VIIe siècle, voire au-delà, au temps des califes, jusqu’au IXe siècle.

    A l’époque de Jésus un certain nombre de ses disciples voyait en Jésus le Messie, mais un Messie libérateur terrestre qui allait restaurer le royaume d’Israël – en le libérant du joug des Romains – et rétablir la royauté de David. Ils ont été forcément déçus par la crucifixion, la résurrection voire même la montée de Jésus au Ciel. Les laissant seuls avec l’occupant qui allait même détruire toute la ville de Jérusalem moins de 40 ans plus tard… Et ils ont gardé un sentiment d’échec et sont restés dans l’attente d’un Jésus -véritable libérateur du peuple juif et d’Israël- qui allait revenir bientôt. Ils ont imaginé - pour ce royaume que Jésus n’avait pas pu établir, ce royaume enfin libéré qui n’avait pu advenir - que la cause en était que les populations et leurs chefs n’étaient pas encore prêts à l’accueillir (puisqu’ils l’avaient laissé être crucifié) et qu’il fallait travailler d’abord à préparer le chemin du Seigneur, préparer les routes du Messie (comme avait commencé à le faire Jean-Baptiste). Que les populations soient soumises à l’esprit de Dieu, afin que le Messie revienne pour établir un règne de paix pour de nombreuses années. En passant ainsi par un messianisme terrestre, un messianisme où l’on règne sur le monde directement.

    Cette tradition de messianisme terrestre a subsisté chez ceux que l’on a appelé les « Judéo-Nazaréens » pendant de nombreux siècles (et même au-delà du VIIe siècle). C’est cette même inspiration qui semble avoir été transmise à Mahomet et à ses compagnons arabes qui l’ont repris dans leurs écrits du Coran et des hadiths.

    Ils l’ont mis en marche. L’objectif était de « libérer » Jérusalem et ensuite d’aller préparer le monde entier – « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route » (Luc 3,4). Ce projet a commencé à être mis en œuvre à partir de Mahomet et de ses compagnons et continué par ses successeurs notamment les califes. « C’est Nous, en vérité, qui hériterons la terre et tout ce qui s’y trouve, et c’est à Nous qu’ils seront ramenés. » (Sourate 19.40.)

    (A voir en "Poussières d'étoiles" les 3 autres mots: Islam, Islamisme et Musulmans.)

  • Même avec l’excellence théorique d’un statut, la magistrature ne serait pas meilleure ou pire qu’aujourd’hui, par Philip

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    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Ayant écouté le long et passionnant entretien du procureur général près la Cour de cassation avec Darius Rochebin, je m’étais promis de dire ce que je pensais de cette personnalité remarquable et appréciée mais je ne savais pas comment faire.

    3.pngLe hasard de l’actualité m’a servi puisque, dans , le procureur général Molins et l’un de ses prédécesseurs à ce poste, Jean-Louis Nadal, ont publié une tribune : « Il est urgent de garantir l’indépendance statutaire des magistrats du parquet. »

    Je pourrais m’amuser de ce concert intellectuel entre deux personnes très différentes l’une de l’autre, pour qui les connaît un peu. François Molins, sa mesure, sa modestie et son sens du collectif. Jean-Louis Nadal, sa brillante souplesse politique mais dont je n’oublie pas que, lors de sa dernière année à la Cour de cassation, il a sauvé l’honneur de la magistrature dans les suites de l’affaire Bettencourt.

    Les trouver réunis sur ce thème pourrait à la fois montrer son importance ou démontrer qu’en réalité, il n’est pas aussi fondamental qu’ils le prétendent.

    D’abord le parquet a-t-il seulement pour vocation d’être « gardien de la liberté individuelle » sans avoir aussi à assumer ce rôle capital de pacificateur d’une société, à sauvegarder la tranquillité publique et à protéger les citoyens ? Avec cette dernière conception qui est infiniment noble, le magistrat du parquet deviendrait en effet « une sorte d’avocat » mais, selon les auteurs qui le regretteraient, « non plus de l’ordre public mais des pouvoirs publics ».

    Je perçois mal ce qu’une telle extension aurait de honteux et je me demande même si, au contraire, elle ne pourrait pas ajouter à la légitimité du ministère public.

    J’ai bien conscience que cette tribune sera largement approuvée par le corps judiciaire qui s’obnubile sur les statuts sans percevoir qu’ils n’apporteront rien de décisif si les tempéraments et les indépendances personnelles ne les vivifient pas. Le bon magistrat le demeurera même sans une structure adéquate. Le mauvais le demeurera même avec une structure idéale si elle existe.

    Certes, François Molins et Jean-Louis Nadal n’omettent pas l’exigence d’avoir à se défier de soi, de ses préjugés et de ses partialités, mais ils ne placent pas ce devoir au premier plan et, à l’évidence, font plus confiance à des structures dont ils souhaitent la modification dans un sens qui donnerait encore plus de pouvoir au Conseil supérieur de la magistrature. Je demeure réticent face à cette certitude que le salut résulterait de ces instances ministérielles et peu ou prou corporatistes. Parce que le conformisme administratif, les choix partisans, les préférences douteuses, fondés sur aucun critère objectif, continueraient à prospérer. Je suis convaincu que même avec l’indépendance statutaire que les auteurs souhaitent voir élargie, une zone trouble, inspirée par des subjectivités, des jalousies, des hostilités et des dépendances, continuerait à sévir et à gangrener l’idéal d’une parfaite équité judiciaire.

    Demain le pouvoir, quel qu’il soit, continuera à ne pas résister à la tentation commode de promouvoir des complaisants plus que des intelligents, des présumés soumis plus que de vrais libres alors qu’un monde hiérarchique, paradoxalement, serait mieux servi par les seconds que par les premiers.

    Je ne suis pas non plus enthousiaste face à la lucidité professionnelle d’un CSM, tant cette lucidité me paraît trop souvent minée par des considérations qui tiennent moins à l’objectivation des talents, des mérites et des natures qu’à des opportunités plus floues, moins incontestables.

    Derrière cette tribune aux ambitions si élevées, je ressens surtout l’envie de se projeter dans d’improbables métamorphoses conceptuelles et institutionnelles, non pas tant par plaisir que pour fabriquer un horizon à un présent trop lourd et stressant, pour concevoir un futur distrayant de l’immense urgence de la réalité. Se pencher sur demain détourne des pratiques de l’instant et j’ai bien conscience de choquer en affirmant que même avec l’excellence théorique d’un statut, la magistrature ne serait pas meilleure ou pire qu’aujourd’hui.

    Cette réforme, si elle aboutissait jamais, rendrait-elle les procureurs, les parquets plus performants pour accomplir ce que la France attend d’eux ? Je ne le crois pas.

    Dans la magistrature comme ailleurs, il n’est de richesse que d’hommes et de femmes. Dans leur courage, leur singularité, leur volonté de se camper dans l’espace de la Justice de telle manière que naturellement ils seraient respectés. Parce qu’ils donneraient infiniment à la société et que celle-ci, alors, les ferait remonter radicalement dans son estime.

    Je vais offenser le procureur général Molins. Mais celui-ci, à n’importe quel poste – je ne l’ai pas admis tout de suite, d’ailleurs -, aurait suscité l’adhésion et la confiance. Aucun des sentiments négatifs qui accablent, par méconnaissance ou mauvaise foi, trop souvent les magistrats du parquet.

    Pourquoi ?

    Parce que le justiciable, le citoyen ne peut qu’être rassuré parce que devant lui, quoi qu’il se passe et se décide, il a eu, il a un honnête homme.

    Parce que statut ou non, il a, il est un caractère.

    Le reste est foutaise.

     

    Philippe Bilger

    Magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole
     
  • Pourquoi, à défaut de pouvoir l'interdire, il faut réglementer sévèrement le ”Vendredi noir”...

    Idéalement, il en est du "Vendredi noir" comme de cette moche fête (?) d'Halloween.

    C'est une importation récente, imposée d'en haut par des gens qui veulent nous faire dépenser de l'argent et/ou nous faire oublier nos moeurs, coutumes, traditions, fêtes etc...  pour nous anglo-saxonniser chaque jour un peu plus. Et le mieux serait de les interdire, purement et simplement...

    Mais le plus grave, en fait, est qu'il s'agit tout simplement, pour une très grande partie de cette opération, d'une arnaque pure et simple, de très grande ampleur...

    2.jpgDes "opérations économiques" promotionnelles sur les prix, nous en avons en France - et en Europe - et depuis toujours : les Soldes, évidemment, mais aussi toute sorte de Foires, Fêtes de ceci ou de cela. Quel besoin avons-nous que l'on vienne nous nous pousser depuis quelques temps - grâce à ce qui n'est rien d'autre qu'un matraquage et à un conditionnement des esprits - à une frénésie d'achats qui frise l'hystérie ?
    La sur-consommation, et les gaspillages scandaleux et anti-économiques qu'elle engendre est un fait avéré.
    Dans un domaine qui, c'est vrai, ne relève pas du "Vendredi noir", 88 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année, en Europe, dont 10 millions pour la seule France...
    Mais, si l'on veut aller regarder dans un secteur qui, lui, est en plein dans ce secteur du "vendredi noir", savez-vous que, et rien qu'en France, ce sont environ 100 millions de téléphones mobiles qui "dorment" dans les tiroirs au lieu d'être recyclés, selon les chiffres d'Ecosystem, l'un des trois éco-organismes agréés par les pouvoirs publics pour la collecte, la dépollution et le recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques.
    C'est donc bien d'une mentalité nouvelle et d'une attitude collective qu'il s'agit : au lieu de flatter et d'encourager à acheter toujours plus, toujours plus n'importe quoi, pour, au bout du compte, toujours plus gaspiller, toujours plus épuiser les ressources de la planète, qui, bien sûr, ne sont pas inépuisables, alors, oui, se pose la vraie question : a-t-on vraiment besoin de pousser à la roue et d'amplifier encore ce processus mauvais dans lequel notre Société s'est malheureusement engagée ? A-t-on vraiment besoin d'un "Vendredi noir", pour que quelques uns et quelques sociétés se fassent encore plus de fric ? La réponse, pour nous, ne fait aucun doute : c'est NON !
    Ceci étant dit, et clairement dit, il faut être réaliste :
    - d'une part, aller contre la marche des choses est toujours délicat, et il n'est pas sûr du tout qu'une interdiction pure et simple ne serait pas contournée : ce serait si simple s'il suffisait d'interdire, ou de rendre obligatoire !...
    - d'autre part, s'agissant d'activités économiques menées par des sociétés privées, l'État n'a pas forcément les moyens juridiques de les interdire...
    Alors, pourquoi - comme on le fait avec les Soldes - ne pas encadrer sévèrement ce maudit "vendredi noir" que l'ion veut à toute force nous imposer ?
    "Pourquoi Bruno Le Maire ne se précipite-t-il pas pour intégrer un cadre sécurisant pour les consommateurs, et pour arrêter toutes ces promotions complètement bidon ?" : ce jeudi 19 novembre, sur France info, c'est la bonne question qu'a posée Alain Bazot, président de l’UFC-Que choisir. Ce jour-là, la décision de reporter cette journée n'avait pas été prise,  et le ministre de l’Économie avait évoqué au Sénat la possibilité de décaler le Black Friday (initialement prévu le 27 novembre, en plein confinement, alors que de nombreux commerces étaient fermés. 
    Mais Alain Bazot était allé beaucoup plus loin dans son attaque, déclarant - ce qui est vrai - qu'avec des offres de prime abord alléchantes, il s'agissait, en fait de fausses promotions :

    "Le vrai problème, ce n'est pas de décaler dans le temps le Black Friday. Que ce soit dans 10 jours ou 15 jours, les consommateurs seront confrontés à des offres bidon. La capacité de faire une vraie affaire est infinitésimale. La capacité de se faire avoir, en revanche, elle est maximale...J'ai ressorti les chiffres des enquêtes qu'on a menées sur la réalité des promotions qui ont été faites : on a annoncé qu’un four était vendu 600 euros avant les promotions, alors qu’en réalité son prix de référence était de 372 euros".

    Alain Bazot - le même jour et dans la même intervention, a lâché la phrase qui tue :

    "Ce qu’on veut, c’est que les consommateurs consomment, il y a soi-disant une manne d'argent dans leur portemonnaie et on se fiche pas mal des conditions dans lesquelles ils vont consommer. On est dans une logique de surconsommation."

     
    En conclusion, Alain Bazot a demandé à ce que la France "encadre les promotions avec le prix de référence... Quand on dit qu'on fait du moins 70%, on doit pouvoir justifier d'avoir vendu ce bien à un prix plus cher avant. Aujourd'hui, les professionnels n’ont pas cette obligation. Il y a un vide juridique"
     
    En guise de conclusion provisoire sur ce sujet, il faudrait que Bruno Le Maire nous annonce, par exemple, qu'il va mobiliser l'administration des fraudes pour vérifier qu'il n'y a pas d'arnaque. Voilà ce que l'on attend, dans l'intérêt général...
     
    Et, en écho à notre rubrique "En Français, s'il-vous-plaît", voici un quatuor de panneaux que nous ne souhaitons pas voir, ou en tout cas écrits en sabir indigeste...

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  • Régis de Castelnau : « Multiplication des candidatures à la présidentielle : une mosaïque qui va emmener la gauche dans

    Les déclarations ou intentions de candidatures à la présidentielle se multiplient, dans les rangs de la gauche : après Jean-Luc Mélenchon, c’est Anne Hidalgo, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Arnaud Montebourg ou encore Christiane Taubira qui pourraient bien se déclarer. Sans compter l’émergence d’un candidat pour les écologistes.

    Quelles conséquences pour la gauche ? Analyse et réaction de Régis de Castelnau au micro de Boulevard Voltaire.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/regis-de-castelnau

    Les présidentielles de 2022 se précisent. Mais en réalité c’est beaucoup plus complexe que cela.
    Anne Hidalgo a ouvert la porte à une candidature. Jean-Luc Mélenchon a officialisé la sienne. Vraisemblablement, les écologistes enverront un candidat. Philippe Poutou, Nathalie Arthaud iront aussi chacun de leur côté sauf surprise de dernière minute.
    Votre engagement à gauche est connu partout. Vous reconnaissez-vous dans ces candidats ?

    De tous les noms que vous avez cités, je ne vois personne de gauche, pour être un peu provocateur.
    C’est catastrophique. Je pense que c’est le fruit d’une situation qui avait été assez bien décrite au mois de septembre. Un sondage de l’IFOP montrait les deux candidats principaux, Emmanuel Macron et Marine Le Pen et derrière en additionnant tout, la gauche faisait péniblement 25 %. C’était le ticket vers une défaite historique.
    Cela provoque une espèce d’aspiration à la base, mais cela provoque exactement l’effet contraire au sommet. D’abord, Jean-Luc Mélenchon est décidé à y aller pour tout un tas de raisons, en particulier pour des raisons personnelles. Il est le plus légitime. Dans ce sondage, lorsqu’ils ont fait leur calcul avec un seul candidat à gauche, il était à 15 %, c’est-à-dire, pas si loin de son score de 2017. Le problème c’est qu’il ne sera pas tout seul. Les autres vont devoir y aller pour exister. Ce seront que des candidatures témoignage. Tout le monde a envie de faire un tour de piste. C’est une façon d’exister, de préparer l’avenir, etc.
    Vous avez cité un certain nombre de noms, mais vous avez oublié Arnaud Montebourg et Christiane Taubira. Tout cela est très mauvais signe. On peut faire confiance à l’extrême gauche pour vouloir être également présente. Tous les cinq ans, une tribune leur est offerte et le reste du temps, on ne les entend pas. Ce sera une mosaïque extrêmement nombreuse qui va emmener « la gauche » dans une situation de totale catastrophe.
    Je viens de voir passer un petit sondage très intéressant à propos des régionales. Je ne sais si elles auront lieu. Et je crois que Macron n’en a aucune envie et qu’il va peut-être utiliser la pandémie pour les reporter. À la grande époque, le PS et le PC faisaient des scores extrêmement importants. Chez les ouvriers, la concurrence dans le Nord se faisait entre le PC et le PS. Il y avait un électorat ouvrier puissant. Ailleurs, ce n’était pas toujours le cas.
    Pour la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand est à 33 %, Sébastien Chenu à 29 %, LREM à 9 % et derrière vous avez la gauche, Karima Delli les Verts 9, Patrick Kanner PS 8. C’est tragique. On parle bien des couches populaires qui spontanément devraient se reconnaître à gauche.

    Cet électorat traditionnellement communiste du Nord est parti au Rassemblement national. Finalement, en 2022 on s’oriente vers un duel entre le candidat de la majorité, marconiste, centre LR, orléaniste face à Marine Le Pen. On peine à voir la gauche parvenir à casser ce scénario.

    La gauche n’y arrivera pas. Elle ne peut pas. Sur quelle base et avec quels arguments ?
    Elle va présenter François Hollande ? Qui a d’ailleurs l’air de vouloir revenir !

    N’est-ce pas Marine Le Pen, la candidate de la gauche pour être provocateur jusqu’au bout ?

    C’est une question extrêmement provocatrice. Marine Le Pen est devant avec Macron. L’ancien électorat communiste vote maintenant pour le RN. Chez les ouvriers, ils font 55 % des voix au premier tour. Le PCF n’a jamais fait cela, même juste après la guerre. Un tel pourcentage chez les ouvriers n’a jamais été réalisé. C’est davantage un vote d’adhésion, un vote de confiance et durable. Cela fait quand même une bonne dizaine d’années qu’elle reste constante.
    Aujourd’hui, peut-on considérer qu’elle est de « gauche » ? Elle a des positions assez nettes sur le plan social. Cela énerve d’ailleurs beaucoup dans les courants d’une certaine droite libérale. La retraite à 60 ans ne leur plaît pas beaucoup…
    Ce courant est traversé de contradictions comme les autres. Elle a voté la loi de sécurité globale. Elle est à mon avis, une erreur. Cette loi de sécurité globale a d’abord et avant tout pour objectif de donner au pouvoir actuel les moyens de réprimer les mouvements sociaux, je pense notamment aux Gilets jaunes. Ce mouvement avait été soutenu par le RN et qui, manifestement mobilisait les couches qui votent ensuite RN. Je pense qu’elle a aussi un autre problème. Elle est concurrencée sur ce qui faisait sa force principale. Elle pouvait dire « en ce qui concerne l’immigration, je suis le seul mouvement qui vous donne des garanties ». Aujourd’hui, avec l’infléchissement très net d’Emmanuel Macron et surtout de Gérald Darmanin sur les questions d’immigration, les choses sont en train de changer. Je ne sais pas si c’est uniquement en parole et s’ils pourront récupérer de la confiance, mais c’est très net.

     

    Me Régis de Castelnau

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Alain de Benoist : « Les garde-fous qui contenaient autrefois la violence sociale ont sauté les uns après les autres ! »

    Après les « sauvageons » de Jean-Pierre Chevènement, voilà maintenant qu’on évoque, en haut lieu, l’« ensauvagement de la société ». Le fait que ce terme, employé par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, ait été emprunté au vocabulaire du Rassemblement national vous paraît-il significatif ?

    Comme Chevènement, Darmanin a visiblement voulu frapper les esprits. Mais il n’est pas exact de dire qu’il s’est inspiré du Rassemblement national. , à partir de 2013, a effectivement employé ce terme à plusieurs reprises, sans doute à la suite de Laurent Obertone qui avait publié, la même année, un livre intitulé Enquête sur un sujet tabou : l’ensauvagement d’une nation. Mais Obertone ne l’avait lui-même pas inventé. En 2005, la politologue Thérèse Delpech avait publié, chez Grasset, L’Ensauvagement : le retour de la barbarie au XXIe siècle. Beaucoup plus tôt encore, on retrouve le mot sous la plume de l’écrivain et poète martiniquais Aimé Césaire, selon qui la colonisation a « instillé dans les veines de l’Europe » le « progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent » (Discours sur le colonialisme, 1950). De son côté, l’historien George Mosse, évoquant la « culture de la guerre » née dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, a employé le mot de « brutalization », que l’on a traduit en français par « ensauvagement ». Nous sommes donc devant un terme auquel on peut donner des significations bien différentes.

    Personnellement, le mot ne me plaît qu’à moitié. Pendant des siècles, on a traité de « sauvages » des cultures « primitives » qui étaient en fait, tout simplement, des cultures traditionnelles. Le mot « sauvage » (du bas latin salvaticus, altération du latin classique silvaticus) est, à l’origine, quasiment synonyme de « sylvestre » : il désigne l’homme qui vit dans les bois ou qui s’est exilé dans la forêt. Ce n’est qu’à partir du XIIe siècle que le terme prendra une connotation péjorative, pour désigner notamment les peuples germaniques : « la pute gent sauvage » dans la « Chanson des Saisnes ». Mais nous voilà loin de Gérald Darmanin !

    Le second vocable relève d’un registre autrement plus grave que le premier. Cela signifie-t-il que la situation se soit aggravée ? Et comment définiriez-vous cet « ensauvagement » ?

    Il se caractérise comme une multiplication et une aggravation des actes de violence sociale : homicides, attaques à main armée, émeutes, cambriolages, harcèlement de rue, attaques au couteau, règlements de comptes entre gangs, etc., mais aussi d’une foule d’incidents plus ou moins graves (parfois même gravissimes), qui généralisent dans la population un sentiment croissant de peur et d’insécurité. Bien entendu, on nous explique que ce sentiment d’insécurité n’a rien à voir avec l’insécurité réelle. Vous remarquerez que les mêmes, en sens inverse, assurent que le simple fait qu’on puisse se sentir « racisé » en France est la preuve de l’existence d’un « racisme systématique » dans notre pays. Sur la réalité de l’insécurité, les chiffres sont pourtant parlants. Je vous renvoie aux travaux de Xavier Raufer, qui me paraissent irréfutables.

    De façon plus générale, il est clair que, dans une société qui n’a plus aucun repère, les garde-fous qui contenaient autrefois la violence sociale dans certaines limites ont sauté les uns après les autres. L’immigration a encore aggravé tout cela, et s’y sont ajoutés également le laxisme judiciaire, les atermoiements des pouvoirs publics et l’omniprésence de la « culture de l’excuse ». Quand on respectait la loi autrefois, ce n’était pas uniquement par peur du gendarme (qui existait, bien sûr), mais aussi parce que de larges fractions de la population donnaient à la loi une valeur et une autorité objectives. C’est cela qui tend à disparaître aujourd’hui. La loi n’a plus de valeur prescriptive, mais seulement indicative, le seul problème qui se pose étant de savoir quel est le moyen le plus économique de la contourner. Et comme l’idéologie dominante nous répète qu’il faut avant tout faire partie des « gagnants » (les « premiers de cordée »), le choix des moyens pour y parvenir devient très secondaire.

    De très nombreux commentateurs, excipant du précédent libanais ou du Camp des saints, le fameux livre de Jean Raspail, n’en finissent plus d’annoncer la guerre civile à venir. Vous y croyez, vous, à cette guerre civile ?

    Je crois à une aggravation de la situation actuelle, à la multiplication des troubles, des émeutes et des attentats. Je crois à la montée de la décivilisation et du chaos. Mais je ne crois pas à la « guerre civile », expression qui, chez ceux qui l’emploient, renvoie à une guerre « raciale » mettant aux prises deux catégories (allogènes et autochtones) de citoyens français (si ce n’était pas le cas, ce ne serait pas une guerre civile mais une guerre étrangère). Je note, aussi, qu’en général, ceux qui la prédisent avec le plus d’assurance sont aussi ceux qui la souhaitent le plus. D’abord, pour qu’éclate une guerre civile, il faut déjà que la police et l’armée soient divisées, ce qui n’est pas le cas. Il faut ensuite que, de part et d’autre, il y ait des dizaines de milliers de personnes décidées à prendre les armes, ce qui n’est pas le cas non plus. Dans un avenir proche, une guerre civile me semble beaucoup plus probable au Liban, qui en a déjà connu, voire aux États-Unis, où les deux principaux camps politiques ont atteint, aujourd’hui, un niveau de détestation mutuelle que l’on n’avait pas connu depuis la guerre de Sécession.

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.

     

    Alain de Benoist

    Intellectuel, philosophe et politologue
     
  • Forces de l’ordre ou forces aux ordres : les policiers dans le piège des politiques, par Natacha Polony.

    "On appelle ça un fiasco."
    © Hannah Assouline

    "Les policiers méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer", affirme Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne", dans son édito.

    On appelle ça un fiasco. L’insupportable agression de Michel Zecler par des policiers hors de contrôle a ébranlé à juste titre un pays en pleine interrogation sur certaines pratiques de ses forces de l’ordre. Mais elle ne fait que s’ajouter à un climat parfaitement délétère dans lequel un ministre aux ambitions peu discrètes instrumentalise autant qu’il le peut la souffrance et les amertumes des policiers. Pendant ce temps, les médias s’interrogent doctement sur la double question qui leur semble la plus brûlante : doit-on parler de « violences policières » et ce mot implique-t-il un caractère « systémique » desdites violences ?

    Il semble extrêmement difficile à certains de concevoir que les policiers puissent être en même temps auteurs et victimes de violences ; voire que les deux phénomènes se répondent et s’alimentent, de sorte qu’en nier une des dimensions interdit de régler le problème. Les images d’un policier quasi lynché place de la Bastille, lors des manifestations contre la loi « Sécurité globale », ne sont pas plus acceptables que celles du déferlement de haine (potentiellement raciste, ce que l’enquête déterminera) contre Michel Zecler.

    Comment en arrive-t-on là ?

    Comment en arrive-t-on là ? Les explications techniques n’ont rien de négligeable. L’absence de formation, le recrutement bâclé dans une profession mal payée et n’apportant plus la moindre reconnaissance sociale, la baisse de l’encadrement liée, elle aussi, aux économies de bouts de chandelle d’un État occupé à réduire les coûts pour compenser une inflation bureaucratique endémique et les conséquences de l’optimisation fiscale des grands groupes : tout se conjugue. Le recul de l’État sur ses missions régaliennes, le sous-investissement chronique, sont apparus au grand jour concernant l’hôpital public, mais l’école, la police comme la justice en sont également victimes. Marianne a de nombreuses fois décrypté ce phénomène qui veut que la désindustrialisation engendre des dépenses sociales dont le prix est la mobilisation du produit des prélèvements obligatoires pour garantir le modèle social français et éviter des poches de pauvreté. Les conséquences sont on ne peut plus concrètes. Des policiers livrés à eux-mêmes, incapables de réagir correctement dans une situation de stress.

    Dans une société démocratique, les forces de l’ordre sont les instruments de la puissance publique pour garantir le respect des lois délibérées en commun. 

    Il ne peut y avoir de véritable confiance des citoyens en une institution fragilisée, privée des moyens nécessaires à l’accomplissement de ses missions. Mais s’y ajoute aussi la réaction des policiers aux violences qu’eux-mêmes subissent quotidiennement, eux qui sont laissés en première ligne, chargés de compenser les lâchetés et les carences du pouvoir politique. Ces quartiers abandonnés aux trafics, dans lesquels les agents de l’État, mais aussi les pompiers ou les médecins, subissent de véritables guets-apens sont le miroir de notre démocratie. Tant que des policiers se feront insulter quotidiennement et ravaleront leur rage de voir des délinquants les narguer, tant que des citoyens vivront sous la coupe de ces trafiquants et subiront ce qui se transforme en guerre de territoire, les relations entre la police et la population ne pourront être apaisées.

    flatter les syndicats, s’en prendre  aux libertés, dangereux réflexe

    C’est toute l’erreur d’un ministre de l’Intérieur qui croit que flatter les syndicats et accéder à leur demande d’empêcher de filmer les policiers limitera la haine et les menaces dont ils sont l’objet. Impuissant à nettoyer cet égout que sont les réseaux sociaux, le gouvernement s’en prend aux libertés. Dangereux réflexe. Et hautement révélateur. L’option retenue est systématiquement celle d’un autoritarisme brutal qui est destiné à masquer le nœud du problème.

    Dans une société démocratique, les forces de l’ordre sont les instruments de la puissance publique pour garantir le respect des lois délibérées en commun. Les citoyens et les policiers sont dans le même et unique camp : celui de la communauté nationale. Cependant, que le pouvoir vienne à être perçu par une part croissante du corps politique comme étant illégitime, ou comme n’œuvrant pas dans le sens des intérêts du plus grand nombre, et c’est tout l’équilibre qui est rompu. La façon dont ont dégénéré les manifestations des « gilets jaunes » est à la fois le révélateur et l’accélérateur d’une crise dans laquelle les policiers ne sont que les instruments d’un pouvoir politique théorisant la nécessité de mater des « factieux ». On ne traite pas avec des factieux. On n’apporte pas de réponse politique. On réprime. À coups de matraque ou de LBD.

    Les policiers méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer. 

    Il y a déjà plusieurs années que des groupuscules violents infiltrent des manifestations pour semer le chaos. Mais ils sont aidés par la déstructuration, l’atomisation, qui n’est rien d’autre que le programme néolibéral théorisé par Margaret Thatcher (« La société ? Ça n’existe pas ! Il n’y a que des individus hommes et femmes, et des familles »). Car ils s’infiltrent grâce à l’effacement des syndicats, des partis politiques et de toutes les institutions, effacement qui crée ce face-à-face mortifère entre les citoyens et un pouvoir délégitimé, enfermé dans sa défense d’un système contre lequel votent ces mêmes citoyens. Les policiers méritent mieux que ce rôle de rempart contre le changement, qu’on essaye de leur faire jouer.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Référendum sur le climat : l’écologie à coups de symboles, par Natacha Polony.

    Le président de la République a annoncé un référendum pour intégrer le souci environnemental à la Constitution. "Dans le même temps, Emmanuel Macron a bien fait comprendre que le Ceta, le traité de libre-échange avec le Canada, qui organise le massacre de l’agriculture paysanne au profit du modèle industriel nord-américain, serait mis en œuvre", rappelle Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne".

    2.jpgC’était au printemps dernier, quand l’état de sidération de chacun rendait possible l’impensable. Un monde arrêté, figé, redécouvrant les bruits délicats de la nature, le vrombissement des insectes et le chant des oiseaux. Brutalement, des citadins prenaient conscience du besoin irrépressible de lumière et de verdure. Ceux qui possédaient un bout de jardin voyaient enfin ce que jamais ils ne regardent : les bourgeons qui pointent, le vert tendre des jeunes feuilles, qui s’intensifie progressivement. Toutes les utopies pouvaient alors se déployer : nous bâtirions un nouveau monde, dans lequel chacun prendrait conscience des chaînes de production et de sa responsabilité en tant que consommateur. Un monde dans lequel les métiers essentiels au fonctionnement quotidien de la société seraient davantage reconnus et rémunérés que le brassage de vide et le remplissage de tableaux Excel. C’était au printemps dernier ; il y a une éternité. L’année 2020 s’achève et tout est rentré dans l’ordre. La virtualisation de nos existences a progressé à grands pas, les représentants d’un art de vivre fait de partage et de proximité sont à l’agonie, et le président de la République annonce un référendum pour intégrer le souci environnemental à la Constitution. Un référendum que doivent valider l’Assemblée nationale et le Sénat. Pour inscrire dans l’article premier de la Constitution des principes qui sont présents depuis 2004 dans la Charte de l’environnement, intégrée au bloc de constitutionnalité. La promesse, donc, de débats politiques oiseux sur la question de savoir si ce référendum vaut soutien au futur candidat à l’élection présidentielle, pour que soit mieux passé sous silence le bilan du président sortant.

    Dans le même temps, Emmanuel Macron a bien fait comprendre que le Ceta, le traité de libre-échange avec le Canada, qui organise le massacre de l’agriculture paysanne au profit du modèle industriel nord-américain, serait mis en œuvre. « Sauf si l’évaluation montre qu’il n’est pas conforme à la trajectoire de Paris. » Quelle merveille, ces accords de Paris ! En réduisant l’écologie à la baisse des émissions de gaz à effet de serre, ils permettent de ne surtout pas remettre en cause le modèle de développement fondé sur l’exploitation forcenée des hommes, des espaces et des ressources.

    la France est un des pays les moins émetteurs de carbone

    Allons, ne soyons pas mauvais coucheurs : la France est un des pays les moins émetteurs de carbone. C’est parce qu’elle a délocalisé sa pollution en perdant ses usines ? Nous polluons en dehors de nos frontières, comme l’indique le déficit abyssal de notre balance commerciale ? Peu importe, continuons à nous bercer d’illusions. Continuons, surtout, à pratiquer cette forme de cynisme politique qui consiste à hiérarchiser les priorités pour mieux évacuer tout changement. Le procédé est chaque fois le même : « les sondages placent le souci de l’environnement en troisième, en quatrième, en huitième position des préoccupations des Français ». Jugez-vous plus grave d’être au chômage dans un pays désindustrialisé et privé de son agriculture parce que des multinationales préfèrent importer à bas coût depuis des pays sans réglementation sociale et environnementale ou de voir s’installer la sécheresse et disparaître les oiseaux ? Question absurde.

    Il n’est d’écologie que patriote, en ce sens qu’elle doit consister à préserver un territoire dans son identité, c’est-à-dire ce que font de lui la géologie, l’air, la lumière… 

    Notre époque, qui a su si brillamment remplacer la poésie par les classifications administratives, s’efforce de réduire notre souci de préserver un monde vivable à une démarche comptable. Combien de particules fines en moins ? Combien d’énergie économisée par tel investissement ? Pour quel rendement ? L’écologie sera au cœur de la prochaine campagne présidentielle, parce que les politiques ont renoncé à tout le reste. L’idéal de progrès, la perspective de changer la vie. Ils se sont couchés sur tout. Couchés devant le rouleau compresseur du capitalisme consumériste et de la finance devenue industrie à part entière. Ils n’ont plus d’autre récit. Mais ils réduiront l’écologie à un spectacle, puisqu’ils n’ont aucune intention de l’intégrer à une vision globale de la vie humaine et de l’organisation des sociétés. Aucune intention d’en faire autre chose qu’un dogme de plus.

    Tristes tropiques

    Paradoxalement, alors même que les problèmes environnementaux sont planétaires, il n’est d’écologie que patriote, en ce sens qu’elle doit consister à préserver un territoire dans son identité, c’est-à-dire ce que font de lui la géologie, l’air, la lumière… Tel est le véritable droit du sol : le fait, pour les hommes, de comprendre le territoire où ils résident et de lui permettre de donner tout ce qu’il peut plutôt que de l’exploiter en le standardisant. Et c’est en produisant au plus près des lieux de consommation, en recréant des bassins de travail, d’échange, de vie, partout, sur chaque territoire, qu’on limite le massacre de la nature et des hommes. Il faut relire les dernières pages, si mélancoliques, de Tristes tropiques pour percevoir ce qui est en jeu. Un combat pour que l’être humain n’éradique pas tout ce qui le rattache à sa condition d’être incarné, au motif qu’il pourrait pallier par la technique la disparition du monde. Quand bien même nous saurions nous passer des abeilles pour polliniser, quand bien même nous réussirions à convertir l’eau salée en eau douce, quand bien même… La destruction de la beauté du monde nous laissera moins humains, proies faciles pour la mise en tableaux Excel, dans lesquels les plus petits nombres ont vocation à disparaître.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Poutine à Hollande : pas de temps à perdre !, par Christian Vanneste.

    Le lapsus de François Hollande est révélateur. Evoquant la situation en Syrie, et soulignant la nécessité de dialoguer avec la Russie, notre Président a d’abord employé le mot de Turquie. La fatigue, dira-t-on.. Il est vrai que la voix présidentielle était mal assurée et que certains termes étaient bredouillés, mais Freud mettait ce genre d’erreur sur le dos de l’inconscient et il avait sans doute raison, car si un cerveau fatigué est moins vigilant pour empêcher les erreurs, celles-ci ne sont pas dénuées de signification. 

    christian vanneste.jpgLa substitution d’un mot à un autre traduit soit un désir que la réalité que désigne ce mot remplace l’autre, soit au moins révèle le doute sur ce qui les sépare. En tout état de cause, François Hollande n’est pas à l’aise sur ce dossier. La diplomatie russe l’a d’ailleurs souligné en annonçant que le Président Poutine annulait son déplacement à Paris et qu’il attendrait “que celui-ci soit plus à l’aise” pour rencontrer son homologue français. Le Chef d’Etat qui dirige notre pays a embarqué la France dans le sillage de la politique américaine qui depuis 2003 au moins a suscité le chaos au Proche et Moyen-Orient. Comme d’habitude, Washington prétend camper sur le terrain de la morale et brandir l’étendard du Bien. Ce discours était acceptable lorsque l’URSS occupait l’Est de l’Europe et massait des milliers de chars à quelques centaines de kilomètres de Paris. L’Empire soviétique qui intégrait à l’époque les Républiques devenues indépendantes comme l’Ukraine ou les Pays Baltes était un Etat totalitaire reposant sur une doctrine, le Marxisme-Léninisme, qui avait vocation à se répandre dans le monde entier. Il poussait d’ailleurs ses pions en Afrique et en Amérique Latine. La menace était immense pour nos démocraties libérales en recul dans les années 1970. Le danger était tel que des dictatures “de droite” étaient bienvenues pour nous aider à le parer. La situation actuelle n’a rien de comparable. La Russie est aujourd’hui revenue dans des frontières limitées qu’elle n’avait pas connues depuis des siècles. Non seulement ses anciens satellites européens, la Pologne notamment, sont animés d’une suspicion vengeresse à son encontre, mais la seconde République soviétique, l’Ukraine, peuplée d’un grand nombre de russophones, est en conflit larvé avec elle. Certes, les forces armées russes sont puissantes, mais elles n’ont aucune raison de provoquer une guerre expansionniste. Moscou veut simplement préserver le statut de grande puissance de la Russie. Celle-ci doit pouvoir jouir d’un glacis d’alliés qui tienne l’Otan à distance, continuer à faire évoluer ses unités aériennes et navales sans qu’elles soient prisonnières de l’adversaire américain qui poursuit la stratégie définie par Zbigniew Brzezinski dans le Grand Echiquier : enfermer la Russie dans un rôle de puissance régionale repoussée vers l’Est, tandis que l’Europe incapable de sortir du giron américain pousserait son extension politique et militaire vers les anciens territoires soviétiques au travers de l’UE et de l’Otan. Que Vladimir Poutine essaie d’échapper à ce piège est logique et légitime.

    L’adversaire et la menace ont changé pour l’Europe. Les visées américaines, elles, n’ont pas changé. Les politiques européennes, celle de la France en particulier semblent méconnaître cette évolution. Les Etats-Unis ont vaincu l’URSS en réveillant l’islam. Les chiites s’étaient révélés contre eux en Iran. Ils ont employé les sunnites contre l’Empire communiste en Afghanistan. Depuis, cette politique complexe est devenue encore plus trouble. Le mélange d’intérêts économiques et stratégiques qui les lient aux monarchies pétrolières et à la Turquie leur ont fait prendre des positions favorables aux musulmans dans les Balkans, au détriment des orthodoxes proches des Russes. Leurs interventions et leurs soutiens dans le monde arabe sont allés vers les musulmans contre les nationalistes tandis que sur les braises qu’ils avaient rallumées s’enflammait un nouveau djihadisme qui se retournait contre eux. Le mirage d’une révolution démocratique modérée et laïque s’est dissipée avec l’échec de l’occupation de l’Irak et des Printemps arabes. La guerre s’est répandue dans toute la région et bien au-delà. La chute de Kadhafi en Libye a laissé place aux luttes des factions et des tribus. La guerre civile s’est déclenchée en Syrie. La prétendue relève démocratique soutenue par une armée fantôme, l’ASL,  s’est effacée devant une multitude de groupes islamistes dont Al Qaïda et l’Etat islamique sont les plus importants. Que les aides “occidentales” soient allées vers certains de ces groupes implantés à l’intérieur du pays tandis que l’ASL se maintenait à proximité de frontières amies est une évidence. Les donneurs de leçon de morale ne s’intéressent qu’à Alep selon un scénario qui a réussi ailleurs, à Sarajevo, par exemple. Mais leurs “alliés” bombardent le Yémen et tuent des civils à Sanaa. A Alep même, les quartiers tenus par l’armée syrienne subissent des tirs de roquettes, mais les morts de ce côté-là ne sont pas à l’ordre du jour. La solution politique qui conduirait au chaos après le départ de Bachar Al-Assad n’est pas acceptable par la Russie. Celle-ci en revanche est plus réaliste. Elle veut l’écrasement des islamistes et sera sans doute prête à envisager une évolution du pays à condition qu’il demeure un allié. Le réalisme penche de ce côté. Les Européens ont tout intérêt à en prendre conscience puisqu’ils sont les secondes victimes de l’engrenage avec l’afflux des prétendus réfugiés sur leurs côtes. La Turquie, notre alliée, membre de l’Otan et du Conseil de l’Europe devant lequel M. Hollande s’exprimait, est de moins en moins démocratique et sa position réelle de plus en plus ambiguë… ce qui peut expliquer des lapsus.

    La France n’a été grande qu’en occupant une place singulière sur l’échiquier mondial. Elle s’est sauvée parfois grâce à des alliances de revers avec les protestants ou le Grand Turc. Elle s’est toujours perdue en se contentant du rôle de second, comme dans l’entre-deux guerres. Elle avait aujourd’hui une chance unique de servir de pont entre la Russie et l’Europe. François Hollande pour des raisons qui n’ont sans doute aucun rapport avec la morale et le droit, qu’il brandit, a choisi de faire de la France le chien d’attaque des Etats-Unis. Intérêts économiques ? Perspective électorale ? Cette politique n’est pas digne de notre pays. Mauvaise sur le fond, elle l’a été aussi sur la forme, puisqu’en faisant part de ses hésitations à recevoir le Président russe, François Hollande a permis à Vladimir Poutine de dire que cette visite était inutile. On ne discute qu’avec ceux qui sont à votre niveau et qui ont un poids sur la marche des événements. Manifestement, la France ne l’a plus.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Robert Ménard : « L’électorat est-il capable de voir en Éric Zemmour quelqu’un d’autre qu’un éditorialiste de talent ? »

    Robert Ménard dénonce l’abandon, par l’État, de certains quartiers « à des gens qui se croient tout permis ». Interrogé sur les rumeurs de candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle, le maire de Béziers décrit l’éditorialiste comme « le plus brillant », « le plus cultivé » et « le plus pertinent dans ses analyses ». Il pense qu’il pourrait incarner cette « autre façon de voir la droite », cette alliance dont aurait besoin pour remporter le second tour.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/robert-menard-65928181

    À Béziers cette nuit, deux policiers ont été blessés. Un automobiliste a percuté un véhicule de police. Comment avez-vous réagi ?

     

    Certaines personnes se croient tout permis dans certains quartiers. L’individu qui a percuté la voiture a pris la fuite et a été poursuivi par la police nationale. Il s’est ensuite réfugié dans un des quartiers difficiles. À ce moment-là, la police nationale a fait appel à la police municipale. Lorsque cette dernière est arrivée avec police secours, ils ont été agressés et caillassés. C’était un véritable guet-apens. C’est la réalité dans certains quartiers qui ont été abandonnés. Lorsque je demande à ma police municipale de s’y rendre, le sous-préfet exigeait jusqu’ici que l’on ait une autorisation de lui avant de nous rendre dans tel ou tel quartier. C’est invraisemblable. L’État a abandonné un certain nombre de quartiers. Dans ces quartiers difficiles, nous avons investi des dizaines, des centaines de millions sur les quinze dernières années et en particulier à la Devèze. Il y a effectivement moins de HLM et moins d’habitation, mais les gens sont sous la coupe d’un certain nombre de voyous. Cette fois encore, nous en avons un exemple.

     

     

     

    C’est comme l’Éducation nationale, on a l’impression que les ordres ce n’est « pas de vagues » afin d’éviter ce genre de scénario…

     

    C’est la réalité. Avec les précédents chefs de l’État, c’était « il faut fermer les yeux sur telle ou telle chose et si on y va, ce sera l’émeute ». Oui, c’est l’émeute, donc on n’y va plus !

    On rentre dans une logique où, moins on y va, plus ces gens font la loi dans ces quartiers.

    Les gens qui habitent dans ces quartiers en souffrent et sont menacés si jamais ils s’amusaient à montrer du doigt ou s’ils appelaient la police pour telle ou telle infraction. Ce que nous avons vécu la nuit dernière, c’est inacceptable, mais mon avis est secondaire par rapport à l’attitude de l’État.

    L’État comme les collectivités locales doivent refuser l’espèce d’abandon.

     

     

     

    La presse se fait l’écho d’une éventuelle candidature d’ à l’élection présidentielle. Vous qui avez toujours plaidé pour une droite hors les murs, pour une candidature de droite qui rassemblerait, trouvez-vous l’hypothèse Zemmour pertinente ?

     

    Plusieurs personnes pourraient incarner le courant entre le Rassemblement national et les Républicains. Parmi ces personnalités-là, il y a évidemment Eric Zemmour. Sans l’ombre d’un doute, il est l’homme le plus brillant d’entre nous, le plus cultivé et le plus pertinent dans ses analyses. Reste maintenant à franchir le pas d’éditorialiste à homme politique. C’est un double pari. En a-t-il envie ? En a-t-il les capacités ? En sent-il le désir profond ?

    D’autre part, l’électorat est-il capable de voir en lui quelqu’un d’autre qu’un polémiste de talent, qu’un éditorialiste exceptionnel, et qu’un journaliste de la renommée que vous connaissez ? Il est un de ceux qui peut incarner cela. J’ai le sentiment qu’il y pense de plus en plus sérieusement.

     

     

     

    Au risque de diviser les voix qui pourraient aller à Marine Le Pen ?

     

    C’est une des questions. Il ne s’agit en aucune manière de faire perdre Marine Le Pen. Il s’agit d’apporter à côté de Marine Le Pen, quelqu’un qui représente un courant qui aujourd’hui, n’est pas prêt à franchir cette ligne jaune qui consiste à voter pour la candidate du Rassemblement national. Je le dis et le redis, si demain j’avais à choisir entre Marine Le Pen et Monsieur Macron, je n’hésiterais pas un dixième de seconde. Je voterais évidemment pour Marine Le Pen.

    Est-ce qu’aujourd’hui, Marine Le Pen, dans l’état des forces actuelles peut gagner ? Je suis dubitatif…

    Il lui faut à côté des alliances. Il ne s’agit pas de débaucher telle ou telle personne, mais de faire alliance avec des gens qui incarnent une autre façon de voir la droite. Je pense qu’Eric Zemmour peut l’incarner. C’est encore une fois à lui de le dire et non à moi.

     

    Robert Ménard

    Maire de Béziers
    Ancien journaliste. Fondateur de Reporters sans frontières et de Boulevard Voltaire
  • Islamo-gauchisme : d’où vient-il ?, par Hil­de­garde.

    L’actualité met en avant l’islamo-gauchisme, le nou­veau ser­pent de mer qui a enva­hi les uni­ver­si­tés notam­ment des sciences sociales. Cet éclai­rage sou­dain après que la lumière ait été mise sous le bois­seau (rap­port Obin) est le bien­ve­nu ; cer­tains tombent de leur chaise comme Saint Paul tombe de che­val sur le che­min de Damas. 

    En l’occurrence la céci­té a pré­cé­dé la chute. Espé­rons que les actes sui­vront. Ce n’est pas gagné !

    Il ne fau­drait pas pour autant ne foca­li­ser que sur cette idéo­lo­gie : En effet, pour­quoi est-elle entrée avec autant de faci­li­té à l’université et à l’école ?

    Comme pour une belle plante, il faut tout d’abord s’interroger sur le ter­reau. Il est consti­tué de dif­fé­rents élé­ments. Le pre­mier est sans doute dû au tra­vail de pré­cur­seurs, Fou­cault, Deleuze, Der­ri­da… dont la pen­sée domi­na la fin du XXe siècle (Notez que cette phi­lo­so­phie par­tit aux États-Unis pour reve­nir appli­quée en Europe en ce début de XXIe siècle). Le second élé­ment fut la déchris­tia­ni­sa­tion rapide qui inter­vint après-guerre et que le  Concile Vati­can II ne sut pas stop­per  (voire il l’aggrava)

    Sur ce ter­reau consti­tué, les racines de mai 68 s’implantèrent aisé­ment : « il est inter­dit d’interdire ».  Tous les repères d’autorité furent mis à mal. A l’école, le der­nier rem­part, les hus­sards de la répu­blique, s’effondra peu à peu : Que faire sans roman natio­nal, que faire sans pou­voir trans­mettre des savoirs ? Le rela­ti­visme asphyxia toute réflexion. 1975 voit la mise en place du col­lège unique. 1989 Jos­pin ins­crit dans la loi le pro­jet de Che­vè­ne­ment : Ame­ner 80 % des jeunes au niveau du Bac. Le niveau géné­ral s’effondre. Dans les mêmes années, Valé­ry Gis­card d’Estaing, fait sau­ter le ver­rou de l’immigration : Il per­met le regrou­pe­ment fami­lial qui ne ces­se­ra de s’élargir…

    Tout est prêt pour accueillir l’énorme vague migra­toire qui nous sub­merge depuis 40 ans. Ou plu­tôt rien n’est prêt… Car le nœud du pro­blème est là face à l’islamisme, face à une autre civi­li­sa­tion, nous offrons le vide. Ah non, j’oubliais, nous offrons les « valeurs­de­la­ré­pu­blique » (Ah ! Avoir 20 ans et mou­rir pour ces valeurs) Mais quelles sont ces valeurs, puisque jus­te­ment toutes les valeurs sont cul par-des­sus tête : Famille, patrie, auto­ri­té, morale, pater­ni­té et mater­ni­té, vie et mort, bien com­mun, cou­rage, parole don­née, ser­ment… La liste est trop longue de toutes ces ver­tus qui n’en sont plus.

    Nous les avons rem­pla­cé par des concepts qui ne parlent pas ou peu aux nou­velles géné­ra­tions qu’elles soient endo­gènes ou exo­gènes : vivre ensemble, citoyen­ne­té, tolé­rance (valeur prise à contre­sens), res­pect (à toutes les sauces sauf les bonnes) diver­si­té (qui n’est pas une ver­tu en soi), droits (sans les devoirs) …

    Alors, certes, nos pro­fes­seurs et cher­cheurs isla­mo-gau­chistes sont soit  naïfs, soit com­plices, soit sou­mis, mais la classe poli­tique dans son ensemble le leur rend bien.

    Pour une remon­ta­da, il fau­dra des décen­nies et du cou­rage ! Com­ment deman­der cela aux poli­tiques qui s’inscrivent tous dans le temps court (aggra­vé par le quin­quen­nat) et qui se repassent la patate chaude de man­dat en man­dat. Quant au cou­rage ce n’est pas une ver­tu répu­bli­caine semble-t-il ! Cer­tains com­mencent à s’interroger sur le régime par­mi nos amis répu­bli­cains : La monar­chie évi­te­rait une élec­tion tous les 5 ans du chef de l’État et don­ne­rait du temps au temps… Bonne question !

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Ces eurocrates qui n'aiment pas la Russie, par Charles Saint-Prot.

    Direc­teur géné­ral de l’Observatoire d’études géopolitiques

    L’eurocratie n’a honte de rien, c’est même ce qui la carac­té­rise. Ain­si, les euro­crates n’aiment pas Pou­tine et la Rus­sie, c’est sans doute leur droit mais cela ne les auto­rise pas à dire n’importe quoi. C’est dans ce contexte qu’un cer­tain Thier­ry Bre­ton, com­mis­saire euro­péen qui serait char­gé de la vac­ci­na­tion a eu le culot d’affirmer, le 21 mars der­nier, que les nations membres de l’Union euro­péenne n’auraient pas besoin du vac­cin russe pour mener sa cam­pagne de vac­ci­na­tion.

    11.jpgCet indi­vi­du qui n’a que le pou­voir de par­ler, a ajou­té sans rire que l’Union euro­péenne « n’a pas besoin du vac­cin russe Spout­nik V contre le Covid-19 et pour­ra atteindre une immu­ni­té col­lec­tive d’ici le 14 juillet (sans pré­ci­ser l’année) avec les vac­cins dis­po­nibles, si leurs calen­driers de livrai­son sont respectés ».

     On aurait aimé que Bre­ton pré­ci­sât com­ment il comp­tait atteindre cet objec­tif alors que la cam­pagne de vac­ci­na­tion a com­men­cé avec quatre semaines de retard par rap­port aux Bri­tan­niques ou trois semaines après les États-Unis. Conti­nuer à s’enfermer dans le déni face au fias­co de la ges­tion euro­péenne de l’approvisionnement de vac­cins et à par­ler au lieu d’agir, voi­là qui est bien propre à nour­rir la méfiance des citoyens. Il est vrai que l’avis des citoyens est le der­nier des sou­cis du grand bour­geois pro­tes­tant comme de son idole Emma­nuel Macron.

    Dans le cas d’espèce la suf­fi­sance de Thier­ry Bre­ton n’a d’égal que son abys­sale inca­pa­ci­té à consta­ter les graves man­que­ments de sa chère Union en matière sani­taire. Cla­mer que la situa­tion vac­ci­nale est maî­tri­sée sur le conti­nent relève de l’imposture et du men­songe. A moins qu’il ne faille voir dans cette décla­ra­tion ubuesque l’effet des lob­bies pro Pfi­zer-BioN­Tech et pro Moder­na qui arro­se­raient géné­reu­se­ment leurs zélateurs.

    A vrai dire, l’avis de Bre­ton est clai­re­ment biai­sé, de fait il est contre le vac­cin Spout­nik parce que celui-ci est russe. Le com­mis­saire Bre­ton fait par­tie de cette cohorte de niais qui s’agitent et bavent de haine dès qu’on leur parle de la Rus­sie, mais ne perdent aucune occa­sion de faire les yeux doux aux États-Unis, à Israël ou à l’Allemagne. Car, bien enten­du, Thier­ry Bre­ton est un maniaque du pré­ten­du couple fran­co-alle­mand, un proche de Mer­kel et de von der Leyen. Lob­byiste du pri­vé, il a bien com­pris que l’union euro­péenne – regrou­pe­ment supra­na­tio­nal qui n’a que des membres (les pays) et nul­le­ment des citoyens (à la dif­fé­rence des nations) – a l’art d’enchevêtrer les inté­rêts publics et pri­vés en pro­mou­vant à des postes clés des hommes issus du pri­vé. Thier­ry Bre­ton est un bon exemple de ces gens sans foi ni loi qui font fi du bien com­mun pour­vu que les capi­ta­listes soient bien servis.

    En tout cas, les décla­ra­tions anti­russes de Thier­ry Bre­ton doivent être rap­pro­chées de celle de Biden com­pa­rant le pré­sident Pou­tine à un « tueur ». Tout cela manque de mesure et démontre une rus­so­pho­bie qui rap­pelle fâcheu­se­ment l’époque de la guerre froide dont cer­tains semblent être d’indécrottables nostalgiques.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Philippe Herlin : « Toutes les lois écologiques dont fait partie la loi Climat et Résilience vont planter l’économie ».

    Après trois semaines de débats, les députés ont voté les articles du texte de la loi et Résilience proposé par le gouvernement. Philippe Herlin analyse les enjeux et les conséquences de ces propositions, dont certaines sont issues de la Convention citoyenne pour le climat (CCC).

    Alors que l’Assemblée a validé la loi Climat et Résilience, de vraies mesures significatives ont-elles été votées ?

    Beaucoup de mesures ont été votées. Elles sont significatives, mais elles vont malheureusement dans le mauvais sens. Ce n’est pas une loi superficielle. Les Français ne se sont pas assez intéressés à cette loi parce qu’il y a d’autres urgences comme celle du Covid-19. Plusieurs mesures sont négatives. Je vais commencer par quelques mesures un peu ponctuelles.

    Première mesure, l’obligation de vendre 20 % de vrac dans les magasins est stupide et délirant. Cette contrainte énorme pèse sur les magasins.

    Deuxième mesure, la fin des vols aériens quand on peut faire le voyage en train en 2 heures 30. Cette mesure est dangereuse parce que cela donne un monopole à la SNCF. Cette dernière ne va plus faire d’effort sur les prix alors que, jusqu’ici, il y avait de la concurrence avec les voyages en avion.

    Le délit d’écocide est le principe de précaution, mais en pire. Tout dénonce le principe de précaution parce qu’il freine la recherche et la prise de risque. Avec le délit d’écocide, cela va freiner davantage les entreprises, notamment les entreprises industrielles. Au moment où on nous parle de réindustrialisation, ce délit d’écocide sera une épée de Damoclès au-dessus de tous les chefs d’entreprise.

    D’autres mesures sont aussi négatives, mais elles répondent à une logique qui consiste à la boboïsation des villes moyennes. On parle de passoires thermiques avec une obligation pour les propriétaires de faire des travaux. Ces travaux sont chers. L’UNPI, organisme réunissant les propriétaires, a fait un sondage auprès de ses membres. Seuls 30 % des bailleurs feront les travaux pour répondre aux contraintes de la loi. Les autres laisseront leur appartement vide ou ils le mettront en vente. Cela conduira à une diminution de l’offre de en location.

    En revanche, ceux qui feront les travaux augmenteront les prix pour rentrer dans leurs frais. Au final, on va diminuer l’offre, ce qui va augmenter les prix. Les gens aux revenus faibles ou moyens partiront des villes moyennes.

    Dans les villes de plus 150.000 habitants, il y a la création de zones à faible émission. Plus précisément, les personnes de l’extérieur ne pourront quasiment plus venir en voiture. Les voitures qui n’auront pas les bonnes vignettes ne pourront pas entrer en centre-ville. Aujourd’hui, cela correspond à 43 % du parc automobile. C’est assez conséquent.

    Même ceux qui auront la bonne vignette avec une voiture récente ne pourront pas venir, puisqu’il y aura des sens uniques et des pistes cyclables. On va donc créer une sorte de boboïsation de ces villes moyennes. Ces villes seront faites pour leurs habitants, mais pas pour les gens qui arrivent de loin. On va encore favoriser la disparition du petit commerce en France. Il est tragique que personne ne l’ait évoqué au cours des discussions de cette loi.

    En cette épidémie de Covid-19, les commerces dits non essentiels sont encore fermés. Il va y avoir un nombre incalculable de faillites. On a l’impression que cette loi va aggraver une situation qui est déjà totalement exsangue pour ce million de TPE-PME.

    Toutes les lois écologiques dont fait partie la loi Climat vont planter l’économie. Je rappelle qu’hier, l’ a acté le fait que les pays européens devaient diminuer leurs émissions de gaz carbonique (CO2) de 55 % d’ici 2030. Cela va être fait avec les technologies actuelles. Diviser  par deux les émissions de CO2 va tendre à un effondrement de l’économie qui va d’abord toucher le secteur automobile. Cela oblige à basculer massivement sur les voitures électriques. Or, cela va nous rendre dépendants de la Chine. Il n’y a pas assez de réseaux de recharge, donc des engorgements. Tout le monde ne peut pas fonctionner avec une . Lorsqu’on est bobo et qu’on habite en centre-ville, on peut rouler avec une voiture électrique. En revanche, lorsqu’on habite dans la France périphérique, il n’est pas possible de fonctionner avec une voiture électrique. Tout ce que l’on nous présente comme la verte est une immense mystification.

    a annoncé qu’il voulait réduire de moitié les gaz à effet de serre aux États-Unis. Y a-t-il une forme de décroissance pour les pays concernés ?

    C’est une forme de suicide de l’Occident. La Chine, elle, n’est pas du tout concernée. Les pays occidentaux doivent diminuer leurs émissions de gaz carbonique. En revanche, la Chine a obtenu le droit de les augmenter jusqu’en 2030 et de vaguement s’engager à les diminuer ensuite.

    La Chine va devenir une usine géante à ciel ouvert du monde entier…

    Tous les discours des politiques sur la réindustrialisation sont un mensonge complet. On prend exactement le chemin inverse. On est à peine sorti de la crise du Covid et on fonce tête baissée dans la lutte contre le soi-disant . Je dis « soi-disant » parce que je n’y crois pas. Il n’y a pas de preuve scientifique du réchauffement climatique, mais seulement des modèles du GIEC qui se trompe depuis des années. Cela sert d’argument parce que la lutte contre le réchauffement climatique justifie l’intervention de l’État. Après le Covid où l’État s’est immiscé partout dans nos vies personnelles et économiques, trop content d’avoir obtenu cela, il va continuer de le faire dans la lutte contre le réchauffement climatique qui nous est présenté comme quelque chose de plus grave, encore, que le Covid.

    Politiquement, quel est l’intérêt de forcer les nations à se désindustrialiser et à se désarmer ?

    Les gens qui nous dirigent ne cherchent pas forcément notre bien-être. Ils veulent d’abord accroître leur pouvoir. Nous sommes dirigés par des étatistes et par des socialistes dont l’objectif est d’accroître le pouvoir de l’État sur nos vies. Si cela se fait au prix d’une décroissance économique, cela ne les gêne pas. Pour eux, ce motif est secondaire. Leur objectif principal est le pouvoir et l’étatisation de l’économie. Évidemment, lorsqu’on réduit la liberté des gens, on réduit aussi leur prospérité économique. Leur objectif n’est pas notre bien-être mais le pouvoir.

     

    Philippe Herlin

    Économiste
     
  • Andrea Marcolongo: «Les langues anciennes risquent de disparaître par paresse intellectuelle», par Alice Develey.

    «La pensée ne peut pas être neutre. Les langues anciennes nous rappellent justement cela ; elles nous permettent de former une pensée et ainsi de commencer à dire non», explique Andrea Marcolongo. Nikos Aliagas

    L’helléniste, auteure de La langue géniale explique pourquoi le latin et le grec sont nécessaires pour débattre et penser.

    L’université de Princeton a récemment supprimé l’obligation d’apprendre le latin et le grec pour les étudiants en lettres classiques. La raison évoquée? Lutter contre le «racisme systémique»

    Sur sa page web, Diversity and equity, le Département des lettres classiques de l’établissement explique ainsi que la culture gréco-romaine a «instrumentalisé, et a été complice, sous diverses formes d’exclusion, y compris d’esclavage, de ségrégation, de suprématie blanche, de destinée manifeste, et de génocide culturel». Andrea Marcolongo, auteure de La Langue géniale: 9 bonnes raisons d’aimer le grec, (Les Belles Lettres), déplore cette décision. Elle rappelle l’importance d’apprendre le latin et le grec pour développer son esprit critique et renouer avec la beauté, la poésie et la profondeur des mots.

     

    LE FIGARO. - Que vous inspire la suppression de l’obligation d’apprendre le latin et le grec pour les étudiants en lettres classiques à Princeton?

    Andrea MARCOLONGO. - Je ne ressens pas simplement un bouleversement mais une grande inquiétude. Il ne s’agit pas là du résultat de l’esprit du temps, mais de l’expression d’un malaise. Il n’est pas strictement lié aux lettre classiques, mais à notre capacité à accepter aujourd’hui la pensée. Il y a une volonté de renier le débat, c’est ça le risque que sous-tend cette suppression. Dans cette volonté hypocrite de vouloir respecter le monde entier, on perd la force et l’envie de soutenir une opinion. La pensée ne peut pas être neutre. Les langues anciennes nous rappellent justement cela ; elles nous permettent de former une pensée et ainsi de commencer à dire non.

    Ce phénomène existe-t-il déjà en Europe?

    Pour l’heure, cette volonté de ne plus débattre se situe surtout aux États-Unis. Il n’y a plus de débat, seulement cette «cancel culture», cette culture de l’annulation liée au politiquement correct. On empêche l’autre de prendre position plutôt que de débattre. C’est plus facile, plus paresseux. Sauf qu’à force de tout «canceller», il finira par ne plus rien rester. Je trouve cela effrayant que pendant des conférences on puisse me poser la question: «Faut-il condamner Platon parce qu’il était misogyne?» D’autres s’interrogent: «Faut-il arrêter d’apprendre Homère parce qu’il ne respecte pas assez les femmes?» C’est un faux débat! On a perdu la perspective. On lit des textes pour étudier des langues ; peut-être que certains d’entre aux contenaient des propos misogynes et racistes selon le point de vue de notre époque, mais cela nous donne la possibilité de remarquer ou de contester ces aspects. L’antidote au racisme n’est pas d’effacer la culture mais de savoir prendre position. Chez les Grecs, la tragédie servait certes à mettre en scène des drames pour le plaisir des spectateurs mais aussi et surtout pour montrer les aspects les plus obscurs de l’être humain. Par la catharsis, on était ainsi capable de comprendre nos émotions et de les accepter.

     

    « Si on juge des langues à l’aune d’aujourd’hui qui sait ce qu’on pensera de notre propre usage de la langue demain ? » 

     

    N’est-il pas absurde de vouloir transposer un modèle culturel à une société vieille de plusieurs millénaires?

    Si. On ne peut pas culpabiliser une langue avec des valeurs d’une époque qui n’est pas la sienne. La langue n’a pas à être un drapeau politique. C’est pour cette raison que je trouve que tous ces débats qu’on injecte aux langues anciennes sur le racisme, le féminisme… sont très loin de l’esprit grec. A mon sens, ce n’est pas la langue qui est raciste mais ce sont ses usagers qui le sont. Je vis avec l’inquiétude de savoir qu’il y a des personnes qui regardent les langues anciennes avec un regard qui censure. Si l’on juge des langues à l’aune d’aujourd’hui qui sait ce qu’on pensera de notre propre usage de la langue demain?

    Comment expliquez-vous cette perte du latin et du grec?

    Je pense que c’est une question de paresse intellectuelle. On supprime les langues classiques pour éviter de penser. La démocratie intellectuelle non seulement permettait de penser mais elle obligeait à penser. Dans la Grèce Antique, Périclès payait les gens qui n’avaient pas les moyens d’aller au théâtre, parce qu’il disait toujours que les citoyens les plus dangereux étaient ceux qui n’avaient pas de culture. Il avait raison. C’était un engagement pour la collectivité, la société. Aujourd’hui, toute forme de culture est devenue démodée. On demande aux gens d’être performants, mais pas d’avoir une profondeur de la pensée. Néanmoins, je pense que tout ce système de politiquement correct, de censure, de langue si polie, a ses limites. Peut-être que les gens vont avoir envie à un moment de revenir à une activité intellectuelle. Nous avons les anticorps pour nous protéger contre cette censure venue des États-Unis.

    L’engouement autour de vos livres (La langue géniale, hommage au grec ancien, a été vendu à 150 000 exemplaires en Italie et publié dans 27 pays) le prouve.

    Je l’espère. Une des utilités des langues anciennes, c’est de nous apprendre la valeur du temps. C’est donc très antimoderne d’apprendre ces langues! Il faut des années pour les apprendre. Or, nous vivons dans une époque de la vitesse où tout doit être très rapide, presque instantané. Cela nous apprend donc une certaine discipline. Nous avons un problème avec le passé et le temps. Tout ce qui se fait vite, n’est pas forcément bien. Les langues anciennes nous redonnent une certaine notion et une valeur du temps

     

    « Il ne faut pas apprendre une langue en fonction de son utilité, comme un outil, sinon on se coupe de sa beauté, sa culture, sa mythologie » 

     

    La maîtrise des langues anciennes permet aussi de mieux connaître les mots qu’on emploie et donc d’avoir une pensée plus juste.

    Oui, cela permet la discussion. Lorsqu’on a le mot juste, on s’exprime mieux. C’est pour cela que je me suis concentrée dans mon dernier livre sur l’étymologie. Une langue ancienne nous oblige à habiter l’essence d’une langue, à renouer avec la poésie et la profondeur des mots. Nous ne sommes pas simplement des juristes de la langue. Ainsi, apprendre les langues anciennes permet non seulement d’acquérir un meilleur vocabulaire mais aussi de trouver le bon mot et construire une meilleure pensée. Il ne faut pas apprendre une langue en fonction de son utilité, comme un outil, sinon on se coupe de sa beauté, sa culture, sa mythologie.

    Que faire donc pour redonner le goût des langues anciennes?

    Il suffit d’offrir à quelqu’un Homère, même traduit en français. Ainsi, on peut se plonger dans la beauté incroyable de la littérature ancienne. Plutôt que de passer son temps à débattre sur l’utilité ou l’inutilité, le racisme des langues anciennes, je propose de revenir à la beauté des langues avec un regard sans a priori. Le texte est magnifique. Il faut étudier cette langue qui nous parle de nous-mêmes.

    Source : https://www.lefigaro.fr/

  • Régionales 2021 : la victoire à la Pyrrhus des Républicains ?, par Jean Bouër.

    Si l’on croit les responsables de ce qui subsiste au sein de l’« archipel » des Républicains (le parti et les formations qui en sont proches, comme Libres ! de Valérie Pécresse), les élections régionales de 2021 marqueraient le début de la reconquête à droite. Les Républicains seraient ainsi le premier parti de France.

    La perspective est séduisante face à une République en marche incapable de s’implanter localement – après les municipales de 2020, les régionales confirment cette incapacité d’ordre quasi-structurel – ou face à un Rassemblement national dont la prouesse est non seulement de ne gagner aucune région mais encore de perdre des élus. C’est cependant aller vite en besogne : les élections départementales et régionales révèlent un jeu politique qui se vit encore plus à huis-clos mais où les ressources électives restent précieuses. Si Les Républicains, comme les autres formations de l’ancien monde, sont loin d’être redevenus des pôles de militantisme actif, comparables aux campagnes présidentielles de 2007 ou même de 2012, ils bénéficient cependant de certains atouts qui font que les raisons du « regain » des 20 et 27 décembre 2021 doivent être cherchées ailleurs.

    Un réseau important de collectivités et d’élus

    Depuis 2017, la droite garde encore ses places fortes : départements ou régions. À défaut d’enthousiasmer l’électeur, la droite a gardé un réseau important d’élus locaux, qui lui permet de ne pas disparaître face à un « nouveau monde », dont la conquête du pouvoir s’est arrêtée à l’Élysée et à l’Assemblée nationale. Dans une élection où seuls les « initiés » votent, et sur fond d’un macronisme fébrile et discrédité, il ne devenait guère difficile d’accorder aux sortants leur confiance. Leur gestion ne semble guère avoir posé de problèmes. On a entendu les présidents de région pendant la crise du Covid proposer leurs « solutions » ou faire la leçon au Gouvernement… Tous les présidents de région de droite élus en 2015 sont restés en poste. L’élection de juin 2021 manifeste un phénomène de continuité flagrante où des formations classiques mêmes affaiblies peuvent survivre avec leurs notables. Les présidents de région ont été réélus avec des résultats écrasants par rapport à leurs adversaires de gauche, généralement teintés d’écologisme, ou au RN. Pour un électorat relativement civique, disposant d’un bon capital social et culturel, les vraies alternatives au macronisme pouvaient se trouver dans ces élus de formations certes discréditées mais restant bien implantés. Nullement dans un Rassemblement national méconnu et peu enraciné dans la vie locale (aucun de ses élus n’avait de bilan à défendre). On l’a vu l’année dernière avec l’attachement au maire. Les régionales de 2021 s’inscrivent dans cette perspective. À défaut d’appartenir à une formation appréciée des électeurs, les notables de droite disposaient d’un redoutable atout : l’exercice du pouvoir au sein des collectivités locales. Une « ingénierie » capable de rassurer un électeur de droite déboussolé. En 2017, on pouvait se dire : à quoi bon le PS et LR, il suffit de LREM ? Aujourd’hui, dans une élection qui fait appel à des professionnels de de la politique, c’était la remarque inverse : à quoi bon LREM, si le PS et LR gèrent bien au niveau local ?

    La droite reste fragile

    Ces éléments sont évidemment importants. Mais en quoi sont-ils en mesure de pallier une absence de dynamique et un affaiblissement dans le jeu politique ? La division chronique de LR peut toujours resurgir à n’importe quelle occasion. On l’a vu en 2012, puis en 2017. Cette fois-ci, les baronnies se sont davantage institutionnalisées avec les élections régionales, chaque leader disposant de sa région « pré carré ». Le hic est qu’ils sont plusieurs et que la concurrence sera vive. Pour ne nommer que les trois « grands » que sont Bertrand, Pécresse et Wauquiez, ils sont chacun légitimes à revendiquer une large victoire face à des adversaires fragiles et minoritaires. Même Bertrand peut se targuer d’avoir vaincu LREM et le RN dans les Hauts-de-France. Or la difficulté est que le moyen de les départager fait l’objet d’un tabou : les primaires, rejetées à cause de l’échec de François Fillon. À un an de la présidentielle, il faut pourtant faire vite… En juillet 2016, la droite s’était déjà lancée dans le processus des primaires ; il existait même une dynamique. Qui plus est, faut-il rappeler que deux ans avant la défaite de 2017, la droite avait conquis en 2015 plusieurs régions… On pourrait remonter plus loin dans des regains sans lendemain. En 1965, le gaullisme subissait de cuisantes défaites aux élections municipales qui révélaient les forces du général de Gaulle incapables de détrôner les notables. En 1967, la majorité à l’Assemblée nationale n’avait même été conservée qu’à une seule voix. Ces échecs n’avaient pas empêché la Ve République de se consolider pour empêcher tout retour en arrière. Il serait hâtif de voir dans le scrutin de juin 2021 une « restauration ».

     

    Jean Bouër

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau

    Contre la racaille terroriste révolutionnaire, héritière de la violence de 89/93 et qui veut interdire par la force tout ce qui n'est pas elle, entièrement d'accord avec Gilbert Collard :

     
    "La macronie veut nous mettre ce doigt dans l'œil ! Pendant ce temps, un restaurant est saccagé parce que Zemmour y a mangé, Bardella et Morandini ne peuvent pas aller à la Guillotière sans que l'on déploie des centaines de policiers : c'est ça la France de Macron !"

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1464707942872088576?s=20

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    En plus d'être des casseurs, pilleurs, saccageurs, voleurs et de vrais dangers pour la paix civile, ces individus sont des ignares : ils ne savent même pas que fascisme et nazisme viennent de la gauche, sont nés à gauche : Mussolini, secrétaire du PS italien, Hitler, fondateur du part socialiste national, qui intervertira son sigle pour devenir "national-socialiste", qui donnera, en abrégé, "nazi" !...

    Un très court exemple (23 secondes) du "genre" de ces terroristes, dont un rien fera/ferait des tueurs... :

    https://twitter.com/patrick_edery/status/1464614744891998212?s=20

    1. Et, face aux "pudeurs de gazelle" (dixit Mélenchon...) d'une classe de journaleux détestables et scandaleusement partiaux, la réaction d'André Bercoff, bien dans son style et dans son genre, qu'on adore  :

    André Bercoff
    "Zemmour a droit, comme tout le monde, à sa déclaration des doigts de l’homme. A son casse-toi pauvre conne. Même sous le règne absolu de MeToo, un berger peut répondre à une bergère sans doigté."

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    2. Autre preuve (mais en faut-il ?) de la mauvaise foi des terroristes et de la classe médiatique pourrie qui les soutient, Tarik Ramadan est le bienvenu à Marseille, mais Zemmour y est indésirable : l'illégitime Maire de Marseille - illégitime car non élu... - Benoit Payan, plutôt que de recevoir en toute courtoisie Éric Zemmour, manifeste publiquement sa préférence pour Tariq Ramadan et les frères musulmans. Au moins c'est clair…

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    3. Pas mal, Kévin Bossuet, sur ce coup-là... :

    Kevin Bossuet
    "Les gens qui insultent Eric Zemmour ou Marine Le Pen se rendent-ils compte qu’ils insultent des millions de Français qui en ont marre des tabous de la gauche et des renoncements de la droite ? Tous ces gens ignorent ce que les Français endurent au quotidien !"
     

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    3 BIS. Toujours sur ce sujet de la Terreur révolutionniare des prétendus "antifas", trouvé sur tweeter :

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    Cliquez sur l'image pour mieux pouvoir lire le "texte" (?)...

     

    5. Incapable de faire régner l’ordre en Guadeloupe; d'apporter à nos concitoyens de l'eau potable en permanence; de dépolluer les terres qu'il a laissé pendant trois ans être contaminées par le chlordécone, interdit partout ailleurs; de trouver des solutions à une vie plus chère de douze pour cent par rapport aux autres provinces de France etc... le semble-gouvernement opère une lamentable et dangereuse diversion, pour tenter de faire oublier son ratage complet, là comme ailleurs... Envisager l’autonomie du territoire ? Que les Guadeloupéens ne demandent pas ? Ces apprentis sorciers viennent d’ouvrir une boite de Pandore, grosse d'un démembrement possible de la France... Minables et lamentables !

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    Le roi fédérateur, contre le centralisme jacobin révolutionnaire; qui saura, comme l'a fait la Royauté, appliquer la juste dose de centralisation (pas de centralisme idéologique, comme aujourd'hui) dans un pays décentralisé de fait par la reconnaissance des particularismes régionaux et les libertés locales...

     

    6. Jean Marc Morandini  : Après l'affaire Yassine Belatar, des journalistes du "livre Noir" affirment avoir été agressés à coups de casque à Marseille et leur voiture vandalisée : 

    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-481719-apres-l-affaire-yassine-belattar-des-journalistes-du-livre-noir-affirment-avoir-ete-agresses-a-coups-de-casque-a-marseille-et-leur-voiture-vandalisee.html

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    7. Au lieu de se disqualifier en cherchant à jouer aux durs et aux vulgaires, Boris Johnson ferait mieux de s'occuper de ce qui se passe chez lui... : "J’ai été violée par 150 hommes", le calvaire de Sarah, une Anglaise de 19 ans, traitée comme un objet sexuel dès l’âge de 13 ans par un gang de violeurs, qui voulaient "baiser une p... blanche. Aucun suspect n’a été poursuivi par la justice". Comme à Cologne, un certain soir "de fête" !... Et pendant ce temps-là, le maire de Londres, pakistanais musulman, dit que Zemmour n'est pas le bienvenu à Londres !!!!!

    Gilles-William Goldnadel
    "Un gang de pakistanais aura violé sauvagement pendant des années des gamines blanches de la classe ouvrière anglaise. La police a reconnu n’être pas intervenue pour ne pas être taxée de raciste. Aucune réaction des féministes. Un vrai lavage à l’eau de Cologne."

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    À DEMAIN !

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