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Pourquoi, à défaut de pouvoir l'interdire, il faut réglementer sévèrement le "Vendredi noir"...

Idéalement, il en est du "Vendredi noir" comme de cette moche fête (?) d'Halloween.

C'est une importation récente, imposée d'en haut par des gens qui veulent nous faire dépenser de l'argent et/ou nous faire oublier nos moeurs, coutumes, traditions, fêtes etc...  pour nous anglo-saxonniser chaque jour un peu plus. Et le mieux serait de les interdire, purement et simplement...

Mais le plus grave, en fait, est qu'il s'agit tout simplement, pour une très grande partie de cette opération, d'une arnaque pure et simple, de très grande ampleur...

2.jpgDes "opérations économiques" promotionnelles sur les prix, nous en avons en France - et en Europe - et depuis toujours : les Soldes, évidemment, mais aussi toute sorte de Foires, Fêtes de ceci ou de cela. Quel besoin avons-nous que l'on vienne nous nous pousser depuis quelques temps - grâce à ce qui n'est rien d'autre qu'un matraquage et à un conditionnement des esprits - à une frénésie d'achats qui frise l'hystérie ?
La sur-consommation, et les gaspillages scandaleux et anti-économiques qu'elle engendre est un fait avéré.
Dans un domaine qui, c'est vrai, ne relève pas du "Vendredi noir", 88 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année, en Europe, dont 10 millions pour la seule France...
Mais, si l'on veut aller regarder dans un secteur qui, lui, est en plein dans ce secteur du "vendredi noir", savez-vous que, et rien qu'en France, ce sont environ 100 millions de téléphones mobiles qui "dorment" dans les tiroirs au lieu d'être recyclés, selon les chiffres d'Ecosystem, l'un des trois éco-organismes agréés par les pouvoirs publics pour la collecte, la dépollution et le recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques.
C'est donc bien d'une mentalité nouvelle et d'une attitude collective qu'il s'agit : au lieu de flatter et d'encourager à acheter toujours plus, toujours plus n'importe quoi, pour, au bout du compte, toujours plus gaspiller, toujours plus épuiser les ressources de la planète, qui, bien sûr, ne sont pas inépuisables, alors, oui, se pose la vraie question : a-t-on vraiment besoin de pousser à la roue et d'amplifier encore ce processus mauvais dans lequel notre Société s'est malheureusement engagée ? A-t-on vraiment besoin d'un "Vendredi noir", pour que quelques uns et quelques sociétés se fassent encore plus de fric ? La réponse, pour nous, ne fait aucun doute : c'est NON !
Ceci étant dit, et clairement dit, il faut être réaliste :
- d'une part, aller contre la marche des choses est toujours délicat, et il n'est pas sûr du tout qu'une interdiction pure et simple ne serait pas contournée : ce serait si simple s'il suffisait d'interdire, ou de rendre obligatoire !...
- d'autre part, s'agissant d'activités économiques menées par des sociétés privées, l'État n'a pas forcément les moyens juridiques de les interdire...
Alors, pourquoi - comme on le fait avec les Soldes - ne pas encadrer sévèrement ce maudit "vendredi noir" que l'ion veut à toute force nous imposer ?
"Pourquoi Bruno Le Maire ne se précipite-t-il pas pour intégrer un cadre sécurisant pour les consommateurs, et pour arrêter toutes ces promotions complètement bidon ?" : ce jeudi 19 novembre, sur France info, c'est la bonne question qu'a posée Alain Bazot, président de l’UFC-Que choisir. Ce jour-là, la décision de reporter cette journée n'avait pas été prise,  et le ministre de l’Économie avait évoqué au Sénat la possibilité de décaler le Black Friday (initialement prévu le 27 novembre, en plein confinement, alors que de nombreux commerces étaient fermés. 
Mais Alain Bazot était allé beaucoup plus loin dans son attaque, déclarant - ce qui est vrai - qu'avec des offres de prime abord alléchantes, il s'agissait, en fait de fausses promotions :

"Le vrai problème, ce n'est pas de décaler dans le temps le Black Friday. Que ce soit dans 10 jours ou 15 jours, les consommateurs seront confrontés à des offres bidon. La capacité de faire une vraie affaire est infinitésimale. La capacité de se faire avoir, en revanche, elle est maximale...J'ai ressorti les chiffres des enquêtes qu'on a menées sur la réalité des promotions qui ont été faites : on a annoncé qu’un four était vendu 600 euros avant les promotions, alors qu’en réalité son prix de référence était de 372 euros".

Alain Bazot - le même jour et dans la même intervention, a lâché la phrase qui tue :

"Ce qu’on veut, c’est que les consommateurs consomment, il y a soi-disant une manne d'argent dans leur portemonnaie et on se fiche pas mal des conditions dans lesquelles ils vont consommer. On est dans une logique de surconsommation."

 
En conclusion, Alain Bazot a demandé à ce que la France "encadre les promotions avec le prix de référence... Quand on dit qu'on fait du moins 70%, on doit pouvoir justifier d'avoir vendu ce bien à un prix plus cher avant. Aujourd'hui, les professionnels n’ont pas cette obligation. Il y a un vide juridique"
 
En guise de conclusion provisoire sur ce sujet, il faudrait que Bruno Le Maire nous annonce, par exemple, qu'il va mobiliser l'administration des fraudes pour vérifier qu'il n'y a pas d'arnaque. Voilà ce que l'on attend, dans l'intérêt général...
 
Et, en écho à notre rubrique "En Français, s'il-vous-plaît", voici un quatuor de panneaux que nous ne souhaitons pas voir, ou en tout cas écrits en sabir indigeste...

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