Ségolène Royal en campagne : le bon grain et l'ivraie...
Il faut bien le reconnaître, et lui en donner acte : si elle reste, dans tant de domaines, prisonnière d'une idéologie vieillotte et surannée, Ségolène a su faire preuve, ce dimanche 26 juin, lors de son Meeting d'Arçais, d'un réalisme de bon aloi sur deux ou trois thèmes majeurs. On a ainsi noté avec intérêt ce qu'elle a dit sur les Banques ou l'Education, et d'autres sujets encore, mais ce qui aura peut-être le plus frappé, c'est l'aplomb avec lequel elle se démarque d'une bonne part de son camp en ce qui concerne l'immigration.
Certes, elle n'est pas la seule, et ils sont plusieurs - à gauche en général, et au PS en particulier - à tenir sur le sujet des propos réalistes. Le dernier en date, et non des moindres, étant le député PCF du Rhône, André Gérin...
On a bien, là, une ligne de fracture majeure à gauche, illustrée donc, hier, par une Ségolène qui a asséné, d'une traite, et sans hésitation, que l'immigration, ici et maintenant, signifiait en réalité l'exploitation d'êtres humains par des Mafias; qu'il fallait aider chez eux ceux que "on" a fait venir ici pour que les salaires baissent; et que la France ne pouvait pas supporter, comme l'avait dit Rocard en son temps, toute la misère du monde.....
Certes, ce n'est pas pour autant qu'on voterait (ou votera...) pour elle, mais, tout de même, le propos méritait d'être signalé....
Dimanche 26 juin, en meeting à Arçay...