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Feuilleton : Une visite chez Charles Maurras

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (1)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : "au sommaire", et présentation de l'Album...

     

    Au sommaire de cet Album...

    Au sommaire de cet Album...

    1. "Autour" de la maison...
    2. Le jardin (I)...
    3. Le jardin (II) : Illustrations du Mur des Fastes...
    4. Le jardin (III) : les stèles et leurs Histoires...
    5. Comment la Bastide revint à la mère de Maurras...

    6. Mélanges, souvenirs, explications...
    7 . "Maurras et...", "Maurras vu par..."

    PRESENTATION DE L'ALBUM

     

    PRESENTATION DE L'ALBUM

    Beaucoup l'ignorent ou restent dans le flou : la famille Maurras n'est pas de Martigues, mais de Roquevaire, où se trouve le caveau familial.
    Charles Maurras y est enterré, ainsi que son frère, Joseph, son père et sa mère.
    Seul son coeur se trouve à Martigues, dans le jardin de "sa" maison, qui est la sienne parce qu'elle était celle de sa mère, qui était une Garnier.
    Le père de cette madame Garnier, laquelle épousa donc le père de Charles Maurras, était marin, et navigua avec le Prince de Joinville, l'un des cinq fils de Louis-Philippe, qui vint un jour visiter son ami dans sa maison, à Martigues.
    De même, Maurras n'est pas né dans "sa" maison, mais dans une autre, très étroite, située sur l'actuel Quai Marceau.
    À l'époque ce Quai s'appelait le Quai Brescon sur toute sa longueur.
    Aujourd'hui, seule l'extrémité du Miroir aux oiseaux s'appelle encore Quai Brescon : l'autre partie, à l'opposé, où se trouve donc la maison natale de Maurras, s'appelle maintenant Quai Marceau.
    Voilà pourquoi on peut voir une ancienne photo montrant l'actuelle pointe du Quai Brescon/Miroir aux oiseaux sur laquelle Maurras a écrit de sa main : "Mon quai natal"...
    Plusieurs projets existent, pour faire de cette maison, à l'instar de celles d'autres grands écrivains, un lieu culturel vivant et rayonnant.
    Cet Album, qui n'est qu'une première présentation générale de "la maison de Maurras" - et même, pour l'instant, que du jardin de la maison... - rendra compte au fur et à mesure de tout ce qui s'y fera : il est donc appelé à évoluer, à être complété et enrichi...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (2)

     

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    Aujourd'hui : En Haute Provence, le hameau "Les Maurras"...

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    C'est de Saint Julien le Montagnier, dans la Haute Provence, pas très loin de Manosque, que sont partis, il y a bien longtemps, les ancêtres des Maurras...

    Petite - mais charmante... - commune du Haut Var, Saint Julien le Montagnier est située sur l'aire du Parc naturel régional du Verdon, à deux pas du très beau lac d'Esparron-sur-Verdon.

    Elle abrite aujourd'hui un circuit "Les Maurras", paradis des amateurs de randonnée, VTT et autre vie saine, au grand air pur. Son itinéraire en boucle (9,485 Km) offre un dénivelé de 102 mètres, et demande environ 5 heures pour être parcouru.

    En partant de L'Office du Tourisme, le sentier propose d'abord ses magnifiques paysages, caractéristiques de l’arrière-pays provençal, contrastés en toute saison. Il fait parcourir les plaines agricoles avec leurs cultures céréalières, leurs vigne et leurs chênes truffiers, pour découvrir un magnifique panorama sur le village perché de St Julien et ses moulins à vent.

    Pour ce qui est de la flore, la végétation est encore typique des Préalpes calcaires : forêts de pins sylvestres, pins d’Alep, chênes blancs et chênes vert, garrigue provençale : cette flore sauvage méditerranéenne, xérophile et aromatique rappelle la richesse des parfums de la Provence.

     ... aux alentours du "Piton des Maurras" :

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    Les attraits paysagers et floristiques de ce circuit s’ajoutent au patrimoine rural :
    * le lavoir des Fontettes (XIXème);
    * la fontaine et la chapelle situées à Saint-Pierre;
    * l’oratoire Saint-Éloi (1948);
    * l’oratoire Saint-Denis (XIXème);
    * le lavoir des Phélines (1880);
    * l’oratoire Saint-Marc;
    * la Bastide Neuve;
    * le pont de pierre...


    De plus, l’itinéraire du circuit permet de découvrir la Bastide Neuve, sans oublier le pont de pierre autrefois très emprunté.

    Pour ceux qui veulent connaître Maurras, cette sorte de retour aux sources paternelles est comme un passage obligé, autant qu'agréable...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (3)

     

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    Aujourd'hui : Brescon, ou Miroir aux oiseaux : "mon quai natal"...

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    "Aux bords des eaux de lumière fleuries...", à Martigues, la pointe du Brescon, le "miroir aux oiseaux", dans le prolongement du quai natal de Charles Maurras...

    On aura reconnu la phrase empruntée au poème envoyé par Anatole France à Charles Maurras (et qui figure en préambule des Contes du Chemin de Paradis) accompagné du billet suivant :

    "Voici, cher ami, l’épigramme dans la manière de Christodore de Coptos, qui mit des inscriptions aux statues de Zeuxippe. J’aurai voulu qu’elle fût plus digne de votre beau livre." :

    Au bord des eaux de lumière fleuries,
    Sur l’antique chemin où le Vieillard des mers,
    Entre les oliviers de la Vierge aux yeux pers,
    Vit dans leur manteau bleu passer les trois Maries,
    Tu naquis. Ton enfance heureuse a respiré
    L'air latin qui nourrit la limpide pensée
    Et favorise au jour sa marche cadencée.

    Le long du rivage sacré,
    Parmi les fleurs de sel qui s'ouvrent dans les sables,
    Tu méditais d'ingénieuses fables,
    Charles Maurras; les dieux indigètes, les dieux
    Exilés et le Dieu qu’apporta Madeleine
    T’aimaient : ils t’ont donné le roseau de Silène
    Et l’orgue tant sacré des pins mélodieux,
    Pour soutenir ta voix qui dit la beauté sainte,
    L’Harmonie, et le chœur des Lois traçant l’enceinte
    Des cités, et l’Amour et sa divine sœur,
    La Mort qui l’égale en douceur. 

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (4)

     

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    Aujourd'hui : Il y a bien longtemps... (I/III)

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    ...Au seizième siècle, avant que les trois communes de Jonquières (la première, en arrivant de Marseille), l'Île et Ferrières (au Nord) ne s'unissent pour former une seule commune - Martigues - le "quartier" de Ferrières était le moins favorisé des trois.
    Une église, du XVIIème siècle, dominait sa colline : elle est toujours là, aujourd'hui, dominant l'ensemble de la ville et donc, aussi, sur l'arrière, la maison de Maurras : c'est l'église Notre-Dame de Miséricorde, dite également Notre-Dame des Marins...

     

    Il y a bien longtemps... (II/III)

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    ...Non loin de cette église, mais en contrebas, se trouve le seul moulin restauré - du moins, pour l'instant... - de Martigues, qui en compte plusieurs autres...
    Il est situé entre l'église et la maison de Maurras, qu'il domine donc, lui aussi...
    Pour le reste, l'ensemble du quartier était constitué d'une terre relativement ingrate, vouée à l'agriculture, et plutôt instable. Tout en bas, au bord de l'eau, se trouvaient des marais salants.
    C'est pourtant là, vers 1664/1665 que fut édifié la maison, un des plus beaux édifices civils de la ville.
    On comprend pourquoi Maurras tenait tant à son jardin, et à l'embellir...

     

    Il y a bien longtemps.....(III/III)

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    ...des marais salants s'étendaient devant la maison, entre elle et les eaux séparant Ferrières (le quartier de Maurras) de l'Île...
    Sur cette photo d'époque, la maison de Maurras est dans l'angle inférieur gauche; le quartier de l'Île est en face, "au loin".
    Aujourd'hui, les marais salants que l'on voit devant la maison ont intégralement disparus, remplacés par un Stade, le Théâtre et... l'urbanisation !
    Il y a, maintenant, plusieurs centaines de mètres entre la maison et l'actuel Quai Paul Doumer.
    Si certains sites, certains lieux ont peu, ou pas changés depuis qu'on les connaît, il est clair qu'on ne peut en dire autant du "quartier de Charles Maurras", ni, du reste, du "Martigues de Charles Maurras"...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (5)

     

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    Aujourd'hui : D'un (très mauvais) document d'époque...

    Un (très mauvais) document d'époque...

     

    ... mais qui permet de se faire une idée plus précise de ce que Maurras voyait depuis "chez lui", et de mieux comprendre combien "les choses" ont changé depuis !...

    ...à une vue aérienne d'aujourd'hui...

    Aujourd'hui

     

    Cette vue aérienne, regardée juste après la précédente photo, permet de mesurer les différences !
    On voit parfaitement la maison de Maurras et son jardin, dans le quartier de Ferrières, juste en face du bord inférieur gauche du stade.

    Le grand bâtiment circulaire, en quatre parties, que l'on voit à droite du stade est la nouvelle Mairie, d'une banalité qui n'a d'égale que sa laideur (ou l'inverse, au choix...)

    Pour le reste, dire que tout a été bouleversé relèverait de l'euphémisme...

    Même vue (Google), prise du sud....

     

    ... et à la même vue (Google), mais prise du sud....

    ...c'est-à dire en arrivant de Marseille.
    On a d'abord, tout en bas, le quartier de Jonquières; puis, l'Île; et, en haut, le quartier de Ferrières, où l'on voit le stade : la maison de Maurras se distingue à peine, à l'angle supérieur gauche de ce stade...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (6)

     

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    Aujourd'hui : L'église paroissiale de Ferrières...(I)

     

    L'église paroissiale de Ferrières....(I)

     

    ...à deux pas de la maison de Maurras, est dédiée à Saint Louis d'Anjou.
    Datant pour partie du XIVème siècle, elle fut reconstruite en 1675.
    Son clocher est surmonté d'une flèche de pierre dont la sobriété désigne bien la modestie de cette église, dans le quartier de Martigues le plus pauvre au XVIIème siècle.
    C'est pourtant là que, le 21 avril 1581, fut signé l'acte d'union des 3 quartiers qui donna naissance à Martigues, évoqué par Maurras sur son "Mur des Fastes".

     

    L'église paroissiale de Ferrières... (II) : ...depuis la porte d'entrée;

    L'église paroissiale de Ferrières.... (II)

     

    L'église paroissiale de Ferrières... (III) : ...vue depuis l'abside;

    L'église paroissiale de Ferrières.... (III)

     

    L'église paroissiale de Ferrières.... (IV) :

     

    L'église paroissiale de Ferrières.... (IV)

     

    Tout de suite à gauche, en entrant, un petit espace est réservé au rappel de l'Acte d'union :

    "C'est ici, dans l'église Saint Louis de Ferrières, qu'a été signé le 21 avril 1581 l'Acte d'union entre les communautés de l'Île, de Jonquières et de Ferrières, instituant la commune de Martigues"...

     

    L'église paroissiale de Ferrières... (V) : L'Acte d'union, détail (1/2)...

    L'église paroissiale de Ferrières.... (V)

     

    L'église paroissiale de Ferrières... (VI) : L'Acte d'union, détail (2/2)...

    L'église paroissiale de Ferrières... (VI)

     

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (7)

     

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    Aujourd'hui : Grande maison, d'où le père est parti trop tôt...

    Grande maison, d'où le père est parti trop tôt...

     

    Maurras en 1877.
    Son père est mort en 1874 : il avait six ans. Il en a neuf sur la photo.
    C'est la première épreuve terrible de sa vie : parents et enfants étaient très unis, et la perte du père chéri fut une douleur immense pour le petit garçon de six ans.
    Le malheur terrible frappera une seconde fois, presque après le même laps de temps : petit garçon plein d'énergie, de force, de vitalité, et ne rêvant que de devenir marin, "à la Surcouf, à la Jean Bart", Maurras devint très fortement mal-entendant : ce sera la ruine de toutes ses illusions enfantines, et ce que l'on pourrait appeler "un séisme intérieur" : le petit enfant ne deviendra jamais l'adulte qu'il rêvait d'être, jamais "la gloire du vrai fer" ne brillera "dans (sa) main débile"...
    Un Maurras en devenir disparaît à l'adolescence, laissant la place à un autre, qui sera... "Charles Maurras"...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (8)

     

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    Aujourd'hui : Une visite mouvementée des Daudet et des Bainville...

     

    Une visite mouvementée des Daudet et des Bainville

     

    Voici un extrait de Charles Maurras et son temps (Ernest Flammarion, 1930) dans lequel Léon Daudet restitue quelque chose de l'amitié qui réunissait les trois figures de proue de l'Action française : Bainville, Maurras et lui-même, Daudet.
    Une amitié intellectuelle, certes, fondée sur l'accord des esprits, mais aussi, on va le voir, une amitié qui ne se limitait pas à l'intellectuel.

    Cet extrait a le mérite de rendre un peu de la réalité vivante, de la chaleur de ce que fut l'entente de ces trois amis.
    Et, au-delà des habituels développements sur leurs qualités et leur intelligence propres, de nous les restituer dans ce qu'ils avaient d'humain, de bien vivants, en chair et en os, si l'on peut dire...

    "...En septembre 1925, nous avions décidé, nos amis Bainville, ma femme et moi, de nous rendre à l’invitation de Maurras à Martigues et de lui amener, comme il le désirait, Hervé Bainville, jeune homme de quatre années et son très jeune filleul François Daudet. Cette mémorable expédition commença mal : le train rapide faillit télescoper, près de Sens, un expresse qui le précédait, et, à partir de là, tel le bateau ivre, dériva de Sens à Saint-Germain-des-Fossés, à Montluçon, à Bourges, à Ganat, à Tarare, à Lyon et vers quelques autres villes encore; si bien qu’au lieu d’arriver à Marseille le matin à neuf heures, comme il se doit, nous n’y parvînmes, après mille détours et péripéties, qu’à onze heures du soir. Soit quatorze heures de retard, et pas de pain, ni de victuailles dans le wagon restaurant ! Ma femme eut une inspiration très heureuse :

    - Je suis sûre, nous dit-elle, que Maurras aura préparé à souper. Ne restons pas ici. Sautons, avec nos bagages, dans ces deux automobiles, et allons tout de suite à Martigues !

    Sitôt dit, sitôt fait. Après quarante kilomètres avalés dans la nuit chaude et blanche de poussière, nous débarquions, vers minuit, dans la célèbre demeure du chemin de Paradis. Maurras, balançant une grosse lanterne, nous conduisit aussitôt dans la salle à manger, au milieu des rires et des cris d’appétit des enfants bien réveillés.

    Une jeune dame de beaucoup d’esprit a défini ainsi Maurras : "Un maître de maison". Ce grand politique, ce poète admirable, ce redresseur de l’ordre français s’entend comme personne à régaler ses amis. Son hospitalité fastueuse avait combiné, ce soir-là, un festin de Pantagruel ou de Gamache, lequel commençait par une bouillabaisse classique, exhaussée de la "rouille" traditionnelle, qui met la soupe de soleil à la puissance 2 ; se continuait par des soles "bonne femme" et des loups grillés ; atteignait au grandiose et au sublime avec un plat d’une douzaine de perdreaux de Provence, demeurés tièdes et dorés, sur des "lèches" de pain, comme on ne les obtient que dans la vallée du Rhône – pardonne-moi, ô Bresse – et arrivés à la consistance du baba. Chaque enfant mangea son perdreau. Celui qui écrit ceci, comme disait Hugo, mangea deux perdreaux, pécaïre, toute une sole, le tiers de la bouillabaisse, et le reste à l’avenant, suivi de près par Jacques Bainville, romancier, journaliste, historien et financier des plus gourmands.

    Maurras ne cessait de nous encourager et de nous verser à boire, car j’aime autant vous dire tout de suite que sa cave est à la hauteur de sa table et qu’il est un des très rares amphitryons de France sachant vider, dans les grands verres, quelques bouteilles de vin du rhône. Il nous en ouvrit, cette nuit-là, de prodigieuses. La conversation roula sur la poésie, le langage et la Provence, dans une atmosphère à la Platon. Les enfants, gonflés de nourriture et de sommeil, étaient allés se coucher, bien entendu, et dormirent douze heures d’affilée.

    Le lendemain, Maurras nous emmenait tous faire quelque deux cents kilomètres en automobile dans cette région enchantée qui est entre les Alpes et la mer, où l’on ne peut faire dix pas sans rencontrer un grand souvenir, un vers de Mistral, ou une belle fille élancée, au teint mat et aux yeux noirs.
    Ainsi passaient et couraient les douces heures claires de l’amitié et de la fantaisie.
    Ne croyez pas ceux qui vous diront que les gens d’A.F. sont des censeurs ou docteurs moroses; ou qu’ils ont mauvais caractère. Depuis vingt-trois ans que je vois quotidiennement Maurras, je n’ai cessé de découvrir de nouvelles raisons de l’admirer et de l’aimer..."

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (9)

     

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    Aujourd'hui : Un bel édifice des XVIIème et XVIIIème siècles...

     

    Un bel édifice des XVIIème et XVIIIème siècles...

     

    On sait que Louis XIV était très fier de ses jardins de Versailles, et qu'il aimait beaucoup les faire visiter lui même à ses hôtes de marque.
    Il a d'ailleurs rédigé de sa main une "Manière de montrer les jardins de Versailles" (dont on possède une quinzaine de variantes, revues et corrigées par le roi lui-même).

    Maurras a fait un peu la même chose - mutatis mutandis, évidemment... - pour expliquer ce qu'il avait voulu faire dans le jardin de sa maison du Chemin de Paradis.
    Le texte est consultable dans les Oeuvres Capitales, Tome IV, Le Berceau et les Muses, Partie intitulée Suite provençale, paragraphe sept : Mon jardin qui s'est souvenu.

    Maurras explique d'abord qu'il aurait aimé "offrir à la municipalité de Martigues la statue ou le buste de ce fameux Gérard, gloria civitatis, gloire de la cité, dit une inscription, pour avoir été fondateur des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, les futurs chevaliers de Rhodes et de Malte (1)...Je ne l'ai pu faire sur la place publique, j'ai dû agir entre les haies de mon jardin..."

    "Il y a fort longtemps aussi que je rêve de n'être plus le simple et oiseux possesseur de mes myrtes et de mes roses, et veux y aménager quelque chose qui le fasse servir à la communauté" (page 250).

    C'est en 1942/1943 que Maurras a mis son projet à exécution, aidé de l'architecte Henri Mazet, qui avait déjà dessiné les corbeilles rustiques de buis et d'agaves...

     

    Vue, à partir de l'allée centrale (1/2)

    Vue, à partir de l'allée centrale (1/2)

    À peine franchi le portail, tout en bas de l'allée centrale (on a, alors, à droite et à gauche, l'Allée des philosophes)...

    Vue rapprochée, à partir de l'allée centrale (2/2)

    Vue rapprochée, à partir de l'allée centrale (2/2)

    Tout en haut de l'allée centrale, on est arrivé juste en dessous de la terrasse...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (10)

     

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    Aujourd'hui : Le "Plan masse" de la Maison (1/3). Vue d'ensemble...

     

    Le "Plan masse" de la Maison....

     

    ...établi par le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine des Bouches-du-Rhône (relevés de Monuments Historiques).
    Dans le cadre des missions de conservation et entretien des Monuments Historiques, le service réalise des relevés permettant de fixer l'état existant et de définir des travaux.
    Ce dessin est de Dominique ALBERTINI, la maison étant inscrite partiellement aux Monuments Historiques depuis le 2 septembre 1975 pour "Les façades et les toitures" (cad. AO 128).

    La maison est orientée Nord-Sud : lorsqu'on franchit le portail, tout en bas du croquis, on regarde donc vers le nord; les fenêtre de la maison, donnant sur la ville, regardent - elles - vers le sud...
    On a, à droite et à gauche, de part et d'autre du portail, l'Allée des philosophes, plantée de deux rangée de cyprès, espacés de façon à permettre la promenade et la méditation (d'où le nom d'Allée des philosophes), et s'achevant chacune par une petite table de pierre ronde.
    La première partie du jardin, la partie basse, dans laquelle on s'engage en premier, n'a pas été transformée : elle forme, de part et d'autre de l'allée centrale, comme un losange posé horizontalement...
    C'est ce qu'on pourrait appeler "le quart supérieur gauche" qui a été transformé par Maurras, en l'honneur de Gérard Tenque, des gloires de la Cité, et des grandes amitiés de sa vie...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (11)

     

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    Aujourd'hui : (2/3) "Plan masse" (I/VIII), "Façade de la maison de Charles Maurras"

    "Plan masse" (I/VIII)

     

    "Plan masse" (II/VIII), "Fenêtre de la maison de Charles Maurrras"

     

    "Plan masse" (II/VIII)

    "Plan masse" (III/VIII), "Détail de la porte de la maison"

     

    "Plan masse" (III/VIII)

     

    "Plan masse" (IV/VIII), "Détail du fronton de la maison de Charles Maurras"

     

    "Plan masse" (IV/VIII)

    "Plan masse" (V/VIII), "Coupe de la maison de Charles Maurras"

     

    "Plan masse" (V/VIII)

     

     

     

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (12)

     

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    Aujourd'hui : (3/3) "Plan masse", Intérieur de la maison... :

    • (VI/VIII) Le rez-de-chaussée :

    "Plan masse" (VI/VIII)



    La porte d'entrée donne sur un couloir qui partage en deux parties égales la totalité du rez-de-chaussée, et va - tout droit jusqu'au fond - à l'escalier menant aux étages (escalier en dessous duquel sont les toilettes).
    La première piéce, à gauche, est la salle-à-manger, et la seconde - derrière - une pièce "de rangement", ou "boudoir".
    À droite du couloir central, on a, tout de suite en entrant, le "salon-bibliothèque", et, au fond à droite (on est "côté est") la cuisine...

    Le rectangle "du fond" est une construction beaucoup plus récente, qui a été rajoutée, en partie, pour gagner de la place et en partie pour des raisons d'assainissemnt de l'édifice, afin de lutter contre l'humidité...

    Il conviendra de supprimer cette verrue dès que ce sera possible...

     

    • (VII/VIII) Le premier étage :

    "Plan masse" (VII/VIII)



    Au premier étage, côté sud, on donne sur :

    le bureau de Charles Maurras, qui occupe le milieu de l'étage, éclairé par la fenêtre centrale de la façade;

    sa chambre à coucher, éclairée par la fenêtre ici à droite de la façade, est à droite sur le plan; une deuxième chambre la jouxte, au fond ("côté est");

    à gauche, sur le plan, on a la chambre de Madame Maurras, mère, éclairée elle aussi par l'une des trois fenêtres de la façade (ici, celle de gauche) et une deuxième chambre, derrière ("côté ouest").

    Même remarque qu'au rez-de-chaussée pour le rectangle "du fond"...

     

    • (VIII/VIII) Le second étage :

    "Plan masse" (VIII/VIII)



    Au second étage, on a quatre pièces, dont l'une (celle de droite sur le plan) dispose de deux fenêtres en façade, plein sud, et se trouve donc être beaucoup plus spacieuse que les trois autres.
    L'une de ces pièces conserve, dans une grande armoire provençale, une collection de L'Action française.
    Dans une autre se trouve le "tub" et la baignoire en zinc de la maison...
    On remarque que "la construction rajoutée" - côté nord - ne monte pas jusqu'au second...
    Au-dessus se trouvent "les combles" et la charpente qui soutient la toiture, le tout bâti, bien évidemment, à la façon du dix-septième siècle, c'est-à-dire, superbe...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (13)

     

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    Le jardin (I)

     

     

    Aujourd'hui : Le Jardin...

    Le plan du jardin, dressé par Roger Joseph :

     

    Le plan du jardin, dressé par Roger Joseph

     

    On constate, en le comparant avec le "plan masse" précédent, l'excellence du croquis de Roger Joseph.
    On entre donc dans le jardin, depuis le Chemin de Paradis, en franchissant (à droite et à gauche du portail central) la double et symétrique Allée des philosophes, plantée de cyprés.
    Reculée de quelques mètres, suite à l'élargissement du Chemin, il y a quelques années, elle a été restituée dans son intégralité.
    Dos au chemin, on est alors en face de cette belle bastide, l'un des plus anciens bâtiments civils de Martigues (du XVIIIème avec des élèments XVIIème).
    On est frappé - comme on l'a vu avec les photos précédente... - par le dénivelé du terrain : cette topographie, en pente, existait déjà avant l'intervention de Maurras.
    Celui-ci n'a fait transformer que le quart supérieur gauche du jardin, lorsqu'on regarde la maison, en l'architecturant, en quelque sorte.

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (14)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : La partie "architecturée" du jardin...

     

    La partie "architecturée" du jardin

     

    Nous allons donc visiter la partie Nord-ouest du jardin : la maison étant orientée Nord-Sud, il s'agit donc de la partie en haut et à gauche sur le plan de Roger Joseph...

    Et nous le ferons en suivant les indications de Maurras, dans son jardin, comme l'on suit celles du Roi soleil dans les siens..., ce qui nous fera passer successivement par trois zones bien distinctes, quoique réunies dans un seul esprit et par une même volonté : rendre hommage et faire mémoire...

    1. D'abord, la mémoire de Gérard Tenque (en bas, à gauche);

    2. Ensuite, la mémoire de l'ensemble des gloires de la Cité de Martigues : c'est le Mur des Fastes (tout en haut, fermant la perspective);

    3. Enfin, la mémoire des grandes amitiés de la vie de Maurras, célébrées par les quatre stèles (qui seront finalement cinq), et qui est située dans la partie médiane...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (15)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Mémoire de Gérard Tenque (I/III)

    Mémoire de Gérard Tenque (I/III)

     

    (C'est en 1113 que Gérard Tenque, né à Martigues en 1040, fonda en Palestine l'Ordre qui devait devenir pour tout le monde "L'Ordre de Malte".
    Gérard mourut en Terre sainte en 1120.
    Illustration : la Croix de l'Ordre de Malte)

    Remontons donc l'allée centrale, et passons le losange où Roger Joseph a inscrit "le jardin".
    Là, tournons tout à fait à gauche et rendons-nous devant la colonne dédiée à Gérard.
    Et reprenons notre Maurras :

    "Le jardin avait deux niveaux, deux étages. Il s'agissait de les relier au moyen de quelques gradins que l'on borderait de balustres, en y distribuant un petit nombre d'inscriptions où étincelleraient les fastes du pays... Sur un fond de cyprès tirés du nord au sud, comme un rideau sur la campagne, devait se détacher son oratoire avec le masque gérardien qui le surmontait.
    Ce masque n'est point imaginaire mais sculpté d'après le moulage authentique de la tête d'argent fondue il y a trois siècles par notre grand Puget pour la Commanderie de Manosque où les restes de Gérard ont été ramenés de Jérusalem".

     

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