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Affaire Le Pen : "Ça finira mal !..." dit le perroquet, dans le Conte de Jacques Bainville...

Affaire Le Pen : "Ça finira mal !..." dit le perroquet, dans le Conte de Jacques Bainville...

Thucydide a raison :  "l'Histoire est un perpétuel recommencement...".

Sous Louis XV et Louis XVI les Juges et les Parlements sont sortis de leur rôle et, ne se contentant plus de la Magistrature, ils firent de la Politique (du moins, celle de leurs intérêts de caste, de privilégiés, qu'ils étaient). Louis XV les renvoya, faisant ainsi la vraie révolution qui s'imposait alors, mais Louis XVI commit l'erreur fatale de les rappeler, ce qui rendit inévitable la catastrophe nationale, européenne et planétaire que l'on connaît sous le nom de "la Révolution" (car, lorsqu'il voulut les renvoyer à son tour, en 1787, se rendant compte de l'erreur fatale du début de son règne, il était trop tard).

Mitterand, qui fit un passage par l'Action française, ne disait-il pas : "Méfiez-vous des Juges : ils ont détruit la Monarchie, ils détruiront la République..."

Nous en sommes là. Politisés (à gauche, bien entendu), les Juges ne se contentent plus de jouer leur rôle (rendre la Justice) mais veulent faire - et font - de la politique (de gauche, bien entendu).

Hier, ils ont flingué Fillon : résultat, on a eu les deux quinquennats calamito/cataclysmiques de Macron.

Aujourd'hui, ils se "payent" Marine Le Pen.

Ce n'est plus de la Justice, mais de l'injustice politicarde, car - on l'a bien compris, en France, en Europe et dans le monde - le but de la manoeuvre est d'empêcher Marine Le Pen de se présenter à la prochaine Présidentielle.

Quitte, pour cela, à tourner le dos à près de huit siècles de saine et bonne Justice royale, qui survécut même à la funeste révolution : c'est Saint Louis qui, dans son Ordonnance de 1258, imposa le fait que toute décision de Justice serait dorénavant susceptible d'appel.

On ne peut ici noyer le lecteur sous de volumineux détails en langue du Moye-Âge; citons seulement ce très court passage de l'Ordonnance royale :

"Se aucun vaut fausser jugement, ou païs, ou il appartient que jugement soit faussé, il n’i aura point de bataille, mès les clains, et les respons, et les autres destrains de plet seront apportez en nostre court, et selon les erremens du plet, len fera depécier le jugement, ou tenir, et cil qui sera trouvé en son tort, l’amendera selon la coutume de la terre..."

Même le lecteur non juriste d'aujourd'hui comprend que cette principale mesure du texte n’emploie pas le terme "appel", mais le très féodal "faussement". 

Or, aujourd'hui, quel appel peut faire Marine Le Pen ?

Aucun !

Il est donc bien clair qu'on n'est plus, là, dans "la Justice" mais dans l'injustice politisée la plus insupportable; et la plus rétrograde, la plus passéiste, qui nous ramène plus de huit siècles en arrière !

Et par quoi est-elle "justifiée", cette injustice ?

• Par la crainte de récidive ? Mais il y a belle lurette que Marine Le Pen n'est plus député européenne !

• Par la crainte que la personne poursuivie ne se soustraie à la Justice ?  Qui peut oser affirmer, sans crainte du ridicule qui tue encore, que Marine Le Pen envisagerait un seul millième de seconde de quitter la France ?

• Par la crainte de destruction de preuves ? Mais, depuis le temps que dure cette "affaire", quelle preuve craint-on qu'il soit encore possible de détruire ?

N'étant ni le Rassemblement national, ni les fondés de pouvoir de Marine Le Pen, ce n'est pas à nous d'entrer dans le jeu de cette misérable querelle.

 Nous nous contenterons d'en tirer la leçon politique : un tel scandale sert nos idées et notre proposition de "révolution de la Révolution", car il montre bien la perversité intrinsèque du Système issu de la république idéologique, elle-même issue de la Révolution; et que nous ne sommes ni en république, ni en démocratie...

Il achève de discréditer ce Système, dont une récente étude - qui a fait grand bruit - montre qu'il ne jouit plus de la confiance des Français, qui ne croient plus en lui

Au fond, ce que Maurras et la magnifique école de pensée que regroupa l'Action française n'ont pas réussi à faire en leur temps (détruire ce Système maléfique), c'est peut-être le Système lui-même qui est en train de le faire sous nos yeux, par ses tares et ses défauts intrinsèques (Chateaubriand dirait "son imperfection en politique..."); en s'affaissant sur lui-même, en se décomposant sous nos yeux, en ayant perdu toute force de respectabilité, de conviction et d'adhésion du Peuple...

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