Au cinéma : Gladiator II, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Gladiator II, un film du réalisateur britannique Ridley Scott, avec Paul Mescal (Lucius), Connie Nielsen (Lucilla, fille de Marc Aurèle, et sœur de Commode), Fred Hechinger et Joseph Quinn (les empereurs Caracalla et Geta).
Histoire et fiction.
24 ans après Gladiator, Ridley Scott revient dans l’arène, et précisément au Colisée, un amphithéâtre achevé vers l’an 80, qui fut le plus imposant édifice de l’époque romaine, contenant près de 90 000 spectateurs.
Le premier Gladiator se déroulait à la fin du 2ème siècle, quand l’empereur Commode succéda à son père, le philosophe Marc Aurèle, et, dans le scénario, massacra la famille d’un général Maximus. Le film raconte comment celui-ci devint gladiateur et prépara sa vengeance.
De même que Gladiator II sort en salle 24 ans après le premier, l’histoire qu’il raconte se déroule quelque vingt ans après l’assassinat de Commode (192), sous le règne des deux fils de l’empereur Septime Sévère, Caracalla et Geta.
Lucius est, lui aussi, un personnage historique que l’on a vu, enfant, dans le premier épisode, fils de Lucilla et, pour l’intrigue, de Maximus. Afin de le protéger de Commode, Lucius avait été exilé par sa mère, et Gladiator II le retrouve en Numidie (l’Algérie d’avant les Vandales) où les armées de Rome se heurtent aux révoltes berbères.
C’est ainsi qu’après Maximus, Lucius, aussi, devient gladiateur et veut se venger…
On ne peut évidemment pas dire que le Gladiator II soit un « remake » du premier, mais le fil conducteur est bien le même avec de nombreux clins d’œil, jusqu’à des répliques identiques.
« Force et Honneur » est le mot d’ordre de ces gladiateurs qui affrontent des empereurs violents et corrompus… On se prend à rêver.
Profitons de ces péplums pour affirmer, malgré ses erreurs et ses fautes, l’œuvre civilisatrice de la colonisation… La Gaule serait-elle devenue la France sans la colonisation romaine ?