L’Angleterre, cheval de Troie de l’Amérique en Europe ! (2)
Le Brexit, une chance pour l’Europe puissance des nations et pour la langue française ?
Le Brexit aurait dû être une chance pour l’Europe Puissance des nations et pour la langue française qui a été paradoxalement éclipsée par l’anglo-américain, suite au non-respect de leurs promesses par les Anglais et suite à la trahison récente des élites françaises dont le président Macron qui a obtenu le prix déshonorant de la « Carpette anglaise » ! Pompidou avait perçu très clairement le problème, avant même l’entrée de l’Angleterre dans le Marché commun, puisqu’il avait exigé que les fonctionnaires britanniques à Bruxelles parlent français. La promesse fut tenue par l’Angleterre jusqu’à l’élargissement de l’UE à l’Europe de l’Est où les Anglais procédèrent à un coup d’État interne, pour imposer l’anglais à ces pays en lieu et place du français.
Paradoxalement et d’une façon honteuse, les Français, après le Brexit, n’ont donc pas réussi à imposer de nouveau le multilinguisme et l’usage du français, suite à la trahison hallucinante du Président français Macron, technocrate américanisé, fédéraliste et irréaliste. Il a laissé, sans réagir, la présidente von der Leyen, suite à un nouveau coup d’État, imposer l’anglo-américain comme seule langue de travail à la Commission, alors qu’il avait été à l’origine de sa nomination. Il importe que le prochain Président français fasse « péter » le poing sur la table à Bruxelles, comme l’aurait fait le général de Gaulle face à cette ignominie, en exigeant le respect des traités, afin de rétablir le multilinguisme et la primauté historique du français comme langue de travail à Bruxelles. Si cette demande n’est pas acceptée, comme tant d’autres en matière économique et d’immigration, la France devra quitter l’actuelle UE ! « UE delenda est » !
Deux exemples d’opposition britannique à la volonté de puissance européenne
Le général Mark Carleton Smith, chef de l’état-major britannique interarmes a affirmé dans un entretien du 23 novembre 2018 au quotidien The Telegraph « qu’il ne soutiendrait aucune initiative qui diluerait l’efficacité de l’OTAN », suite au projet de création d’une défense européenne. « L’OTAN représente le centre de gravité de la sécurité européenne » a-t-il souligné en appelant à « renforcer » ses moyens, pour ajouter ensuite : « La Russie aujourd’hui représente indiscutablement une menace bien plus grande pour notre sécurité nationale que les menaces extrémistes d’el-Qaëda et du groupe d’État islamique ».
Lors de la négociation du traité de Nice en décembre 2000 pour réformer l’UE, le droit de veto qui permettait à un État membre de s’opposer à une coopération renforcée a été supprimé. Et il ne fallait plus que 8 États membres pour lancer une coopération alors que la majorité qualifiée était nécessaire auparavant. Le Royaume-Uni, alors membre de l’UE, a obtenu que les questions de défense, y compris l’industrie de l’armement, en soient totalement exclues.
Le Brexit, un cadeau du ciel pour la France et l’Europe
Un Royaume-Uni qui quitte l’UE, c’est un cadeau du ciel pour la France, la langue française et le multilinguisme, le droit continental et le droit romain en lieu et place de la Common Law, ainsi que pour l’Europe Puissance des Nations.
Il est probable que l’Angleterre, plus états-unienne qu’européenne, pratiquera la fuite en avant du libéralisme total, de la défiscalisation, avec des avantages à court terme pour des créations d’emploi par des multinationales comme c’est le cas à Singapour ou en Suisse, mais aussi avec des pertes de marchés en Europe continentale, des investissements délocalisés d’Angleterre, suite aux difficultés supplémentaires pour exporter vers le continent, et donc avec le risque grandissant d’une désindustrialisation accélérée, d’une économie de services et de banques, d’où le risque de perte de puissance, de rayonnement industriel et technologique dans un monde devenu de plus en plus protectionniste et autarcique.
La signature, le 9 juillet 2023, par le Royaume-Uni de son adhésion au partenariat de libre-échange transpacifique (CPTPP) est l’accord commercial le plus important depuis le Brexit, avec des retombées qui représenteront au maximum 0,08 % de son PIB. Les nombreux accords commerciaux avec des pays très lointains ont très peu de retombées aussi bien négatives que positives. L’accord commercial tant espéré avec les États-Unis n’aura certainement jamais lieu.