Feuilleton : "Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu"... : Léon Daudet ! (90)
(retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)
Aujourd'hui : Ils "étaient", ils "faisaient" l'Action française" :
Portraits (VIII) : Bernard de Vesins...
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ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...
Le comte Bernard de Vesins (1869-1951) ou de Lévézou de Vesins, dit le "colonel-comte", est le premier à gauche, sur cette photo d'un Cortège de Jeanne d'Arc.
Il démissionna de l'Action française en 1930...
De "Vers le Roi", pages 31/32 :
"...Nous demandâmes à Bernard de Vesins de prendre l'administration du journal...
J'entends encore Lucien Moreau disant à de Vesins, alors capitaine d'artillerie démissionnaire, depuis nommé colonel et officier de la Légion d'honneur, pour ses hauts faits pendant la guerre :
"Mon cher ami, nous ne pouvons pas nous passer de votre concours".
La réponse de Bernard de Vesins fut : "Quelle rude corvée, mon cher Moreau ! Cependant, vous pouvez compter sur moi."
Vesins est, physiquement et moralement un Croisé pour la haute taille, le feu du courage et l'intelligence intrépide...
Bernard de Vesins est aussi bon et généreux qu'il est robuste, aussi éloquent et entraînant qu'il est lucide en politique.
Ajoutez à cela une ironie qui met en lambeaux l'hypocrisie et le mensonge, et une mansuétude infinie vis-à-vis de l'erreur involontaire, de l'erreur par ignorance.
Le poncif et le préjugé le fâchent, mais le mauvais langage, qui est le leur, le fait rire de bon coeur.
Il aime passionnément la logique et la propriété dans les termes..."