Au Cinéma : Le torrent, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Le Torrent, un film français d’Anne Le Ny, avec Anne Le Ny (Capitaine Da Silva), José Garcia et Capucine Valmary (Alexandre et sa fille Lison), André Dussolier (Patrick, le beau-père d’Alexandre), Ophélia Kolb (Juliette, la victime).
« Tu ne mentiras point »… C’est l’interprétation catéchétique quasi mensongère du 8ème commandement du Décalogue, dont les deux versions de l’Exode et du Deutéronome sont beaucoup plus restrictives qui ne visent que la diffamation : « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain ».
« Tu ne mentiras point », c’est en tout cas la leçon de ce film, dont on conviendra néanmoins que son Torrent de mensonges n’est en rien diffamatoire. Il s’agit seulement pour leurs auteurs, en l’absence de témoins, de convaincre la gendarmerie et la famille qu’Alexandre n’a pas assassiné Juliette.
A partir d’un premier mensonge l’engrenage se met en route, le mensonge appelle le mensonge, avec la nécessité d’un deuxième pour corroborer le premier et expliquer un fait, et ainsi de suite jusqu’à la morale énoncée par Patrick, lui-même coupable pourtant d’un dernier mensonge : « La vérité, c’est mieux pour tout le monde, tu verras ».
Je ne voudrais ni vous mentir ni dévoiler ici la fin de ce bon thriller, mais je constate que le mensonge initial a empêché que la vérité sorte nue de son puits… La fin aurait été différente.