Politique magazine, n° 211...
L'apocalypse ukrainienne
Comme Emmanuel Macron était persuadé entretenir une relation spéciale avec Poutine, il a cru, ou voulu faire croire, qu’il arriverait à retenir la Russie. La France est donc le seul pays occidental à ne pas avoir encouragé son millier de ressortissants à quitter l’Ukraine. On ne sait pas s’il faut rire aigrement de la naïveté du président français, croyant être diplomate tout en humiliant régulièrement la Russie depuis cinq ans, ou s’indigner d’un calcul purement électoraliste, d’ailleurs salué par un grotesque visuel du parti présidentiel osant proclamer, quelques jours à peine avant l’invasion de l’Ukraine, que Macron avait ramené la paix. La suite ICI
La guerre (par Hilaire de Crémiers)
Il est difficile de savoir si Poutine a réfléchi à toutes les conséquences de sa décision d’envahir l’Ukraine. Les premiers résultats sont là. Le sentiment national ukrainien s’est ressaisi. Plus il y aura de morts, plus il y aura d’attaques de villes – et ce n’est pas fini –, plus la population dans sa majorité se rebiffera devant de tels procédés. Il devait penser que l’affaire serait expédiée en un rien de temps. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Si la guerre s’installe dans la durée, il n’échappera pas à une résistance qui trouvera dans le passé des motifs puissants de se durcir. La suite ICI…
Conseil constitutionnel : l’OVNI de la République ? (par Jean Bouër)
En 1958, lorsque de Gaulle mit la Constitution sur les rails, le Conseil constitutionnel ne devait pas être cette instance influente où l’on place certains proches. En 2022, à l’heure de la démocratie d’opinion et des nominations verrouillées, il en va autrement, alors même que cette institution rend des décisions importantes. Avec le Conseil constitutionnel, nous avons un « cocktail » qui résume certaines tares des démocraties modernes : opacité, expertocratie, fait du prince, recasage… La suite ICI…
L'Homme nouveau, mythe moderne (par Christophe Boutin)
Les actuels débats sur le transhumanisme imposent de s’interroger sur sa généalogie. Entre les deux guerres, c’est la notion d’« homme nouveau » qui traduit la volonté d’adapter l’homme aux nouvelles conditions de son existence et, notamment, de tirer les conséquences d’un rapport à la technique redéfini lors du Premier conflit mondial. Un ouvrage collectif fait découvrir les réflexions convergentes venues de sources diverses, et rappelle que les régimes totalitaires furent loin d’avoir le monopole, ou même la primauté, de cette quête. La suite ICI…