Le congrès Mission, par Gérard Leclerc.
© Congrès Mission
Avez-vous entendu parler du congrès Mission qui s’est tenu le WE dernier ? Si oui, vous le devez sans doute à quelques médias privilégiés, car pour l’essentiel l’événement a été ignoré. Pourtant, un congrès qui réunit dans neuf villes de France quelques 17000 personnes c’est déjà exceptionnel.
Qui plus est, à un moment particulièrement difficile pour l’Église catholique, il est tout de même intéressant de constater qu’elle rassemble des forces vives d’une étonnante pugnacité. Mais pour bien comprendre le phénomène, il faut noter que ce congrès, qui rassemblait dans les années précédentes quelques 3000 personnes à Paris, a pris cette fois une ampleur géographique qui s’étend à l’ensemble du pays, avec des rassemblements dans ses principales métropoles. Pas seulement les grandes villes, si l’on considère la cas de Besançon, ville moyenne, où la cathédrale qui peut recevoir 900 fidèles accueillait 2000 congressistes !
Donc, il importe de saisir que l’on est face à une dynamique qui résulte d’une prise de conscience. Oui, la déchristianisation de la France est une réalité incontournable. Réduite à un statut minoritaire, l’Église ne saurait accepter une logique de peau de chagrin. Sa vocation missionnaire est donc à réveiller d’urgence. Et cela ne se fera pas sans une réflexion approfondie, qui dépasse le moment d’un congrès, fut-il exaltant. Les débats engagés sur les tribunes ce WE doivent être prolongés dans le temps. Une nouvelle revue Mission vient d’être créée à cet effet, qui constitue d’ores et déjà une belle réussite.
Oui, cette Église de France si éprouvée, recèle des puissances de renouveau qui peuvent entrer en acte.
Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 5 octobre 2021
Sources : https://www.france-catholique.fr/