Les mineurs isolés, à l’avant-garde de l’insécurité dans le métro parisien.
ARTICLE. Dans un entretien accordé au Parisien, la Sûreté régionale des transports dénonce « la délinquance de masse » des mineurs isolés dans le métro parisien. Ils représenteraient près de la moitié des interpellations, d’après la source policière.
Le phénomène des mineurs isolés constitue « une délinquance de masse sur notre réseau », rapporte la commissaire Noémie Cognard, adjointe au chef de la Sûreté régionale des transports (SRT) aux journalistes du Parisien. Après avoir suivi le quotidien des 75 agents de la police des transports qui patrouillent sur le réseau francilien, le quotidien rapporte ce lundi le propos des autorités en matière de délinquance.
Un « sentiment » d’insécurité ?
Si les vols à la tire ainsi qu’à l’arraché constituent les délits les plus fréquents, les mineurs isolés sont responsables de près d’un fait sur deux dans les transports en commun, d’après les autorités. La RATP et la SNCF « nous ont fait part d’un sentiment d’insécurité grandissant chez les usagers, qui ont l’impression d’assister à une recrudescence des vols à l’arraché commis par les mineurs non-accompagnés », rapporte la commissaire Noémie Cognard au Parisien. Et l’officier de constater que « le phénomène des MNA (mineurs non accompagnés, NDLR), c’est une délinquance de masse sur notre réseau : en 2021, au moins 40 % de nos mis en cause ont dit être MNA ».
Mais contre toute attente, la délinquance des MNA dans les transports franciliens est en baisse. Effets du coronavirus ou encore de la fermeture des frontières, sur les sept premiers mois de 2021, 38 % des mis en cause se disent être des mineurs isolés, contre 52 % en 2020 et 58 % en 2019.
D’après les sources policières, les mineurs isolés sont souvent drogués au clonazépam pendant leur infraction, une molécule surnommée « Dame Courage », pour ses vertus désinhibantes.« Souvent, leurs victimes ne sentent rien. Mais lorsqu’ils s’attaquent à des personnes âgées – ou d’autres personnes vulnérables – celles-ci peuvent chuter et se blesser parfois gravement », rapporte le Parisien. Mais impossible d’avoir recours à des gaz lacrymogènes ni même à un pistolet à impulsion électrique face des comportements régulièrement violents, venus d’individus souvent armés de couteaux ou de cutters : la loi le proscrit.
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