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La France de Macron, une dictature post-démocratique, par Michel Geoffroy.

Depuis le forum de Polémia consacré à cette problématique en novembre 2019, la question de la dictature, en particulier de la dictature sanitaire, s’est invitée dans le débat politique, au grand dam du pouvoir et de ses soutiens. Emmanuel Macron a même cru bon de s’en défendre à plusieurs reprises[1].

Pourtant un sondage IFOP réalisé pour le JDD les 11 et 12 août dernier, montre que pas moins de 43 % des personnes interrogées estiment que la France devient une dictature, du jamais vu dans notre pays. De même, durant tout le mois d’août – ce qui est également tout à fait nouveau –, des centaines de milliers de manifestants défilent chaque samedi dans de nombreuses villes de France, au cri de « liberté », contre l’instauration du passe sanitaire et la vaccination obligatoire des enfants.
Manifestement, la question de la dictature ne se réduit pas à un fantasme complotiste…

Circulez, il n’y a rien à voir !

Vivons-nous donc désormais en dictature ?

Non, répondent à l’unisson les intellectuels médiatiques, fidèles soutiens du système.

Dans Le Parisien, Raphaël Enthoven a donné le ton : « Tant qu’Emmanuel Macron n’aura pas aboli le droit de vote, je tiendrai les gens qui disent qu’on vit en dictature pour des illuminés. C’est-à-dire des obscurantistes[2]. »

 

« France, la dictature que le monde nous envie », titre ironiquement de son côté un éditorial de la sérieuse Revue des Deux Mondes[3] : « la France, malgré ses imperfections, est le pays où l’État, à travers ses lois, n’est ni raciste, ni fascisant, ni islamophobe. Mais protecteur des droits individuels de chacun. Et défenseur de l’égalité hommes-femmes, des droits des homosexuels et de la liberté de conscience », lit-on sous la plume de Valérie Toranian

 

 

Des exemples parmi d’autres, mais significatifs.

L’argumentation consiste en effet à déduire du fait que, comme le pouvoir ne revêt pas en France les formes prises par les totalitarismes européens des années trente ou par les pronunciamentos sud-américains, nous ne vivons pas en dictature.
En d’autres termes, nous ne vivons pas en dictature parce qu’Emmanuel Macron ne porte pas un uniforme ni une petite moustache comme Hitler, parce que les opposants ne sont pas envoyés au goulag ou parce que les chemises brunes ou les gardes rouges ne patrouillent pas dans les rues, la matraque à la main.
Les défenseurs de la macronie affirment aussi que nous ne vivons pas en dictature parce que les libertés individuelles seraient garanties dans notre pays par le fameux état de droit. En somme, nous ne vivons pas en dictature parce que nous avons le droit de « venir comme nous sommes » comme chez McDonald’s ou parce que nous pouvons rouler à vélo sur les trottoirs.

On n’évoquera enfin que de façon incidente ceux qui glosent à l’infini, pour noyer la question, sur le terme dictature en rappelant que, sous l’Antiquité, celle-ci n’avait qu’un caractère fonctionnel et non pas péjoratif. La belle affaire !
Ces arguties ne sauraient masquer ce que tout le monde comprend de nos jours sous le terme dictature : comme l’écrit le dictionnaire Larousse, c’est bien « le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne ou par un groupe de personnes (junte) qui l’exercent sans contrôle, de façon autoritaire ».

Mais finalement tous ces commentateurs officiels nous disent la même chose : circulez, il n’y a rien à voir !

Une vision simpliste de la dictature

D’abord, on objectera que cette façon d’analyser la dictature est totalement réductrice et montre surtout que, pour l’oligarchie au pouvoir, la reductio ad Hitlerum reste l’horizon indépassable de sa communication, sinon de sa réflexion.

C’est oublier que les totalitarismes du xxe siècle ne se réduisent pas à l’usage de la violence physique ; et que toute dictature repose sur une certaine acceptation, même tacite, de la population. C’est oublier aussi que les dictateurs n’ignorent pas les élections, bien au contraire, puisque en général ils se font élire à une majorité écrasante, ce que semble oublier M. Enthoven…

C’est surtout oublier que l’oppression peut prendre des formes variées et que l’histoire ne s’est pas arrêtée en 1945.
Il est d’ailleurs savoureux de voir tous ces intellos issus de la gauche éclairée et qui prennent aujourd’hui la défense de la « démocratie » macronienne oublier l’école de Francfort dont ils se montraient si friands dans les années 1960. Une école de pensée influente qui, après la Seconde Guerre mondiale, affirmait mettre en lumière la persistance des comportements autoritaires en Occident (avec notamment l’analyse de la « personnalité autoritaire ») malgré la fin des fascismes.
Pourquoi donc un tel « oubli » ? Emmanuel Macron n’incarnerait-il pas justement un nouvel avatar de cette fameuse « personnalité autoritaire » ?
Pourquoi oublier aussi le livre prophétique que Roland Huntford publie au début des années 1970 et intitulé : Le Nouveau Totalitarisme[4]. Huntford analyse en effet la social-démocratie suédoise pour démontrer que les libertés personnelles sont tout aussi menacées par l’intrusion de l’État-providence dans l’intimité des personnes, le conformisme, l’hygiénisme, le fiscalisme, la réduction du rôle éducatif de la famille et la « libération des mœurs[5] » que par la violence des milices en chemise noire ou rouge.
Certes, ce nouveau totalitarisme ne tue plus, mais il étouffe, il réduit au silence ou au suicide. Quel progrès !

L’avènement de la post-démocratie autoritaire

Les défenseurs de la « démocratie » macronienne se gardent bien en effet de reconnaître que notre système politique et social a profondément changé depuis la fin du xxe siècle et singulièrement depuis la chute de l’URSS. Ils continuent d’invoquer la république sur l’air des lampions, pour faire croire que nous serions toujours sous un même régime. Mais en réalité nous en avons changé, pour entrer dans l’ère de la post-démocratie autoritaire, qui est une soft dictature.

Car, si l’on définit, comme le dit la Constitution de la Ve République, la démocratie comme le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, force est de constater que nous ne vivons justement plus dans un tel régime.

La post-démocratie repose en effet sur des principes tout différents : d’abord et avant tout sur la suprématie des droits des « minorités » sur ceux des majorités – réduites au silence –, sur l’idéologie des droits de l’homme et la marginalisation de la citoyenneté qui en découle, sur la suprématie des juges sur les législateurs, sur la supranationalité et sur la dérégulation de l’économie et de la finance[6].

Car la post-démocratie tire la conclusion politique de la révolution intervenue en Occident après la fin de la guerre froide et qui a vu l’émergence d’un pouvoir économique et financier mondialisé, délocalisé et dérégulé, indifférent au bien commun, désormais plus riche et plus puissant que les États, lesquels se trouvent au contraire en phase de déconstruction avancée et réduits au rôle d’exécutant des desiderata de cette nouvelle oligarchie.

Sur le plan idéologique, la post-démocratie correspond au fait que le libéralisme – en fait le capitalisme – s’est désormais séparé de la démocratie, mettant fin à la parenthèse des Lumières. Comme le disait si bien l’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». Parce que justement l’Union européenne se conçoit avant tout libérale avant d’être démocratique.

La fin des libertés collectives, terreau de la soft dictature post-démocratique

Ceux qui vantent les libertés individuelles dont nous bénéficions, pour récuser la dictature, oublient opportunément également que les libertés collectives – et au premier chef la souveraineté des peuples – ont été déconstruites par les post-démocrates libéraux. Lesquels ne conçoivent la liberté que comme un individualisme absolu, indifférent au bien commun, c’est-à-dire dans un sens exclusivement libéral et marchand car on n’autorise que ce que le marché peut satisfaire.

Or, quand les libertés collectives disparaissent, les libertés individuelles ne peuvent durer longtemps, comme le démontre le sort des « démocraties populaires » soumises au régime de la souveraineté limitée soviétique.

Ce que démontrent aussi de nos jours la déconstruction des frontières et la dérégulation de l’immigration, qui conduisent de plus en plus à réduire la liberté d’opinion des autochtones. En France, le gouvernement a dissous l’association Génération identitaire sous le prétexte que sa critique de l’immigration constituait, selon le parquet, une incitation à la haine, créant un précédent redoutable. Car, vis-à-vis de l’immigration, les autochtones n’auront désormais plus qu’un droit : celui de se taire et d’accueillir toujours plus d’immigrants.

En post-démocratie, le peuple autochtone lui-même devient suspect, coupable de tous les crimes historiques : Emmanuel Macron ne se prive d’ailleurs pas d’allonger la liste des prétendues fautes imputables aux Français ! En post-démocratie, donner la parole au peuple – ce qui est de plus en plus rare – se trouve dévalué sous le vocable « populisme ». Et lui donner la priorité devient hautement discriminatoire !

Un nouveau pouvoir sans limite

L’avènement de la post-démocratie, qu’incarne l’élection présidentielle d’Emmanuel Macron, signifie surtout que les catégories classiques de la science politique n’ont plus cours en France : les principes d’équilibre et de séparation des pouvoirs, de souveraineté populaire, de responsabilité politique, de suprématie de la loi sont devenus obsolètes. Dans ces conditions, invoquer les élections ou la république pour réfuter la dictature, comme si nous étions en 1958, repose sur une supercherie.

Car l’autorité est désormais de plus en plus économique et technologique, et non plus politique : ce qui signifie qu’elle n’est plus limitée par les contraintes inhérentes à la responsabilité politique et à l’adhésion populaire. En d’autres termes, on se trouve confronté à un pouvoir que de moins en moins de pouvoirs viennent refréner, à rebours de ce que préconisait Montesquieu.
La crise du coronavirus a renforcé cette tendance à la marginalisation des institutions politiques, réduites au rôle de chambre d’écho des prescriptions des « experts » médicaux, des médecins de plateau télé, des comités Théodule et de Big Pharma.

De même, les médias, devenus propriété des puissances économiques et financières, ne jouent plus leur rôle de contre-pouvoir mais, désormais, d’instrument du pouvoir, ce qu’ont d’ailleurs très bien compris les Gilets jaunes ou les manifestants anti-passe sanitaire ! Car les médias servent désormais à façonner l’opinion dans le sens que souhaite l’oligarchie, et non à défendre les libertés publiques.
Or un pouvoir que plus rien ne vient refréner bascule tôt ou tard dans la dictature et l’oppression. Nous sommes justement en train de vivre ce moment.

Les élections ne sont pas interdites : elles sont inutiles !

Revenons à Raphaël Enthoven.

Certes Emmanuel Macron n’a pas supprimé les élections. Mais l’ordre post-démocratique qu’il représente les a rendues inutiles puisqu’elles restent sans effet sur le cours des choses.

Les élections ne servent plus à rien puisque les gouvernants obéissent non plus aux électeurs mais à l’oligarchie qui se réunit à Davos. Et qu’ils conduisent la même politique quel que soit le parti élu.

Les manifestations ne sont pas interdites, mais elles n’ont aucune influence sur le pouvoir lorsqu’elles vont à rebours de l’idéologie du système. Qu’on se souvienne du « grand débat national » ou des cahiers de doléances censés répondre aux attentes des Gilets jaunes : pour quel résultat concret ? Aucun.

Les élections deviennent inutiles dès lors que les gouvernants et les législateurs ont perdu les moyens de garantir le bien commun, en abdiquant l’essentiel de leurs pouvoirs à la BCE, à la Commission européenne, à l’OTAN, aux banques, aux grandes entreprises et aux juges. C’est pourquoi l’abstention électorale progresse.

C’est pourquoi aussi le concept de « majorité » parlementaire ou présidentielle ne correspond plus à rien de nos jours : LREM ne représente plus, depuis les élections régionales, que 10 % du corps électoral en France. Ce qui ne l’empêche pas de faire la loi au Parlement ! Et Emmanuel Macron lui-même doit plus son élection présidentielle de 2017 au parquet national financier et aux médias qu’au choix populaire.

La privatisation de la dictature

Les défenseurs attitrés de la république macronienne ont beau jeu de vanter le caractère libéral de nos institutions ou le fait que l’état de droit limiterait la malévolence de l’Etat, selon le vieux credo libéral.

Mais, ce faisant, ils passent sous silence que la restriction des libertés provient de nos jours beaucoup plus, et de façon croissante, des grandes entreprises privées, des associations et des ONG que de l’État.

Les GAFAM, alors qu’Internet est devenu incontournable[7], n’hésitent plus à censurer les dissidents, voire les présidents qui leur déplaisent. Ce qui s’est passé lors de l’élection présidentielle américaine en 2020 marque sur ce plan un tournant important pour l’analyse du phénomène dictatorial en Occident. En France, Facebook et Twitter censurent allègrement les opposants à la macronie, mais beaucoup moins les islamistes !

De même, de nombreuses entreprises prennent de plus en plus ouvertement des postures politiques, sous prétexte de respecter leurs « chartes des valeurs », lesquelles déclinent à l’infini, par un heureux hasard, le politiquement correct. Et ajoutent à la précarité économique la répression politique.

Rappelons-nous ces entreprises[8] ayant décidé de boycotter toute publicité sur CNews – donc de discriminer – sous prétexte que cette chaîne donnait la parole à Éric Zemmour. Rappelons-nous ces dirigeants d’entreprise faisant profession d’antiracisme, de diversité ou d’écologie dans les médias, donc devenant prescripteurs idéologiques, pour avoir le droit… de licencier les autochtones en toute liberté. Rappelons-nous, aussi, les interdits professionnels de fait qui se développent en toute impunité à l’encontre des militants identitaires, du Rassemblement national, voire à l’encontre de leurs salariés se réclamant des Gilets jaunes et demain bien sûr ne se faisant pas vacciner.

Pensons aussi à cette myriade d’associations, subventionnées par le contribuable, qui traquent les propos incorrects et désignent les dissidents à la vindicte médiatique et judiciaire. Et aux ONG qui encouragent l’immigration illégale.

Contrairement à ce que certains affirment, le nouveau capitalisme libéral et mondialisé n’est en effet nullement axiomatiquement neutre comme au temps du « laisser faire, laisser passer » ; au contraire il ne cesse d’imposer de nouveaux dogmes, de nouveaux tabous qui correspondent à ses intérêts : sans-frontiérisme, déconstruction culturelle, culte de la diversité, féminisme puritain, écologie punitive, etc.

En d’autres termes, l’État a privatisé la censure et la restriction des libertés, il a privatisé la dictature, tout comme il confie aux commerçants la charge de contrôler les passes sanitaires !

Mais cela ne change rien au fait que les libertés se réduisent, bien au contraire, puisque ces censures privées ne sont susceptibles de quasiment aucun recours.

Cachez cette dictature que je ne saurais voir !

Résumons la problématique.

Il n’y a pas de dictature en France, mais on a vidé la démocratie de son sens. Et les Français ne maîtrisent plus leur destin : ni leurs frontières, ni l’immigration, ni leur monnaie, ni leur économie, ni leur emploi, ni leur sécurité, ni leur législation.

Il n’y a pas de dictature, mais les juges irresponsables politiquement censurent les lois qui vont à l’encontre du politiquement correct et ne trouvent rien à redire aux lois restreignant les libertés des Français, comme le Conseil constitutionnel vient d’en apporter une nouvelle preuve à propos de la loi instaurant le passe sanitaire.

Il n’y a pas de dictature en France, mais le deux poids, deux mesures devient progressivement la norme judiciaire : la prison pour les identitaires de l’Alvarium ou pour celui qui gifle Macron, la liberté pour l’incendiaire de la cathédrale de Nantes ou l’impunité pour les black blocs.

Il n’y a pas de dictature, mais en France c’est le juge et non l’historien qui fixe la vérité historique.

Il n’y a pas de dictature, mais curieusement les opposants politiques à Emmanuel Macron font systématiquement l’objet de poursuites judiciaires surmédiatisées, dont François Fillon fut la première victime emblématique en 2017.

Il n’y a pas de dictature en France, mais les opposants à la politique conduite par Emmanuel Macron et son gouvernement se voient de plus en plus souvent insultés, diabolisés, traités de malades ou de complotistes et censurés dans les médias.

Il n’y a pas de dictature en France, mais depuis 2015 notre pays vit sous le régime de l’état d’urgence et les lois liberticides se multiplient.

Il n’y a pas de dictature, mais la liberté d’expression ne cesse de se réduire : dans les médias[9], dans l’édition, dans le monde de la culture, de la recherche ou à l’université. Or sans libre débat, la démocratie s’avère impossible.

Il n’y a pas de dictature en France, mais les médecins qui contredisent la politique sanitaire du gouvernement sont écartés[10], sanctionnés ou interdits d’antenne. Il n’y a pas de dictature mais le conseil de l’ordre des médecins de Martinique a décidé que les médecins exprimant publiquement une opinion contraire à la politique vaccinale du gouvernement seraient passibles de sanctions disciplinaires. Et les GAFAM censurent tout discours allant à l’encontre de la politique sanitaire des gouvernements occidentaux. Il n’y a pas de dictature mais on est en train de supprimer la clause de conscience des médecins.

Il n’y a pas de dictature, mais les officiers généraux du cadre de réserve qui expriment une opinion sur la situation de la France dans une lettre ouverte font l’objet de poursuites disciplinaires.

Il n’y a pas de dictature en France, mais la technique numérique permet désormais un traçage de la population, dont le passe sanitaire constitue une première étape et auquel se préparent déjà les grandes entreprises[11].

Il n’y a pas de dictature, mais l’État a délégué le droit d’opprimer à des milliers de petits dictateurs de proximité qui font respecter les gestes barrières, qui vérifient si vous portez correctement votre masque, qui contrôlent les passes sanitaires, qui imposent des couvre-feux, qui interdisent la vente d’alcool ou qui dénoncent leurs voisins et les dissidents.

Il n’y a pas de dictature, mais, comme le relevait à juste titre Marion Maréchal, il se produit « un véritable changement de société, où la norme n’est plus la liberté mais la contrainte, où la solidarité nationale s’efface au profit d’une société de défiance et de contrôle, où la culpabilisation et la délation sont devenues la norme dans les rapports sociaux. […] Il y a une dérive évidente, avec une radicalisation de ceux qui détiennent les instruments de pouvoir[12] ».

N’en déplaise à Raphaël Enthoven et ses émules, la dictature post-démocratique existe bien et de plus en plus de Français la rencontrent au quotidien ! Et de plus en plus de Français, justement, s’en inquiètent.

Michel Geoffroy
31/08/2021

[1] Ainsi, sur Radio J le 23 janvier 2020, Emmanuel Macron a déclaré : « Aujourd’hui s’est installée dans notre société et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu’une forme de dictature se serait installée. » Et de lancer : « Mais allez en dictature ! Une dictature, c’est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c’est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est cela, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. »
[2] Le Parisien du 26 novembre 2020.
[3] Le 8 février 2021.
[4] Fayard 1975 pour l’édition française.
[5] On pourra penser sur ce plan aux romans uchroniques de Jean-Claude Albert-Weil, mettant en scène un quatrième Reich délirant, qui fait supporter sa domination en encourageant une sexualité débridée pour tous…
[6] Notamment la fameuse « indépendance des banques centrales ».
[7] Selon une récente étude, les Français passeraient un tiers de leur temps sur Internet…
[8] Ferrero, Decathlon, Maif, Groupama, Monabanq, Maaf, PSA, Maître Coq, Lipton, Aramisauto, Autosphere, Atlantic, BlaBlaCar, Direct Assurance, Leboncoin, Société générale, Skoda, Solocal, l’Institut Pasteur, Volkswagen, Novotel.
[9] 76 % des personnes interrogées jugent que « les médias ont tendance à tous dire la même chose » et que « la diversité des opinions dans les médias s’est réduite ces dernières années ». La méfiance (55 %) est le premier sentiment ressenti par les Français face aux médias, devant la colère (18 %), le dégoût (17 %) et l’intérêt (16 %) (sondage IFOP Opinion pour Flint-Média réalisé les 1er et 2 juin 2021).
[10] La direction des Hôpitaux universitaires de Marseille annonce que le médecin réanimateur Louis Fouché, figure de l’opposition aux restrictions sanitaires contre le Covid-19, ne sera plus salarié de l’institution à partir du 19 octobre 2021. De même l’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille (AP-HM) confirme que « le profil du Pr Didier Raoult n’est plus compatible avec ses fonctions en raison de ses prises de position sur le Covid19 ». Sans oublier le professeur Pérronne, démis de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital de Garches pour « propos considérés comme indignes de la fonction qu’il exerce » en décembre 2020.
[11] Voir à cet égard l’article d’Éric Verhaeghe, fondateur du Courrier des Stratèges, sur Polémia.

[12] Interview dans Valeurs actuelles le 16 juillet 2021.

 

Michel Geoffroy, ENA. Essayiste, contributeur régulier à la Fondation Polémia ; a publié en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou différentes éditions du “Dictionnaire de Novlangue”.
 

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